Hollande Président. Sarkozy, c’est fini
C'est un soulagement, une libération. François Hollande a remporté l'élection présidentielle avec environ 52% des voix. Après des années d'occupation de l'espace politique, Sarkozy et sa clique d'enragés sont enfin... dégagés. Une page sombre et honteuse se tourne.
Les historiens qui ne manqueront pas de se pencher un jour sur la tragi-comique expérience sarkozyste se demanderont certainement comment un peuple réputé aussi mature et aussi sage que celui des Français a pu porter au pouvoir un tel phénomène de foire. Leur jugement ne sera pas tendre. Les faits parleront d'eux-mêmes, accablants, affligeants, désespérants. De 2007 à 2012, la France, ce grand et vieux pays, berceau des Lumières, des Arts et de la Culture, se sera livrée pieds et poings liés à un malfaisant, inculte, férocement déterminé à saccager et balayer ses plus nobles conquêtes, à souiller ses plus belles pages.
Et rien ne nous aura été épargné. Les contre-valeurs de l'argent et de l'autolâtrie étant élevées au rang de principe, la vulgarité du parvenu a remplacé la majesté Républicaine dans l'exercice du pouvoir. Le « chacun pour soi » et le « tout pour ma gueule » s'est substitué au triptyque « Liberté, Egalité, Fraternité » dans un cirque obscène culminant au Fouquet's et au Crillon, entre enveloppes de biftons et montres Rolex hors de prix. Et tout cela, cette orgie de fric infernale, au seul bénéfice des « Riches », ces protégés du Président-dégagé qui n'auront jamais été aussi nombreux et aussi gras, gavés qu'ils ont été par les boucliers fiscaux et autres allégements attentionnés de l'ISF. Et ce jusqu'au prix de la faillite et des 600 milliards de dettes que le Hun de Neuilly voulait éponger en liquidant les acquis du CNR, le Conseil National de La Résistance.
Il était donc urgent d'en terminer avec ce cauchemar horrible, et les Français, dans un sursaut citoyen qui leur rend honneur, sont passés à l'acte en chassant le sortant. Grâce leur soit rendue car la tâche n'était pas aisée, tant l'ennemi, enragé et haineux, s'est démené pour sauver sa place et sa liberté dangereusement menacée par les juges. Oui, il leur aura fallu garder la tête froide, aux Français, face aux abjections de campagne de Sarkozy. Ils ont dû avaler du Pétain, du Laval et du Buisson pendant des semaines, les Français. Mais ils ont tenu bon, et ils ont mis fin au tourment. C'est terminé, il est parti, il est battu, Sarkozy est battu !
Laissons place maintenant à François Hollande qui aura été, en définitive, l'arme choisie pour terrasser la bête. A lui maintenant d'incarner autre chose que le glaive punitif. Une seule chose est sûre, il pourra difficilement faire pire que Nicolas Sarkozy. Une page est tournée, il est temps d'en écrire une autre. Et maintenant, champagne ! Et tant pis pour la gueule de bois.
Pop ! Santé...