mercredi 14 novembre 2018 - par Jean Dugenêt

Hommage aux pacifistes internationalistes

A l'occasion du centième anniversaire du 11 novembre 1918 nous voulons rendre hommage aux grands leaders du mouvement ouvrier qui se sont opposés à la guerre.
En France, après l'assassinat de Jean Jaurès, les principaux pacifistes étaient Alfred Rosmer et Pierre Monatte. En Allemagne ils s'appelaient Karl Liebknecht et Rosa
Luxemburg. En Russie, ils s'appelaient Vladimir Lenine et Léon Trotski.

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La révolution Russe a été la prémisse de la fin de la guerre. Les dirigeants allemands ont choisi de capituler pour éviter que la révolution se propage en Allemagne. La fin de la guerre fut suivie en Allemagne par une véritable révolution avec notamment la révolte spartakiste qui éclata deux mois après l'armistice et se termina avec les assassinats de Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg.

Hommage à tous ces révolutionnaires pacifistes et aux militants qui les ont suivis.

Depuis, les nantis, qui n'ont pas supporté de voir leurs semblables privés de leurs privilèges en Russie, tremblent à l'idée que cela pourrait leur arriver. Ils déploient toute une propagande pour discréditer la révolution russe et ses leaders. Ils décrivent Lénine, Trotski et les bolchéviks comme d'horribles sanguinaires.

Les sanguinaires étaient ceux qui exigeaient que les ouvriers et les paysans aillent s'entretuer. C'est pour s'opposer à cette boucherie que le peuple russe a fait une révolution.

Les sanguinaires ont alors déclenché la "terreur blanche" contre la révolution russe avec notamment l'armée de Dénikine qui était soutenue par les capitalistes d'Europe. Dès décembre 1917, alors que la révolution russe venait de s'achever, Kornilov déclarait : « Même si nous avons à brûler la moitié de la Russie et à verser le sang des trois quarts de la population, nous devrons le faire si c'est nécessaire pour sauver la Russie ». On voit qui étaient les sanguinaires auxquels le peuple russe, avec à sa tête Lénine et Trotski, a dû faire face. Les capitalistes d'Europe rêvaient d'abattre la révolution russe mais les peuples ne voulaient plus faire la guerre et étaient prêts à suivre l'exemple russe. Les russes s'étaient débarrassés des tyrans qui leur imposaient cette abomination et, 5 mois plus tard, le 3 mars 1918, ils signaient la paix avec le traité de Brest-Litovsk. Tous les dirigeants des pays encore en guerre devaient s'empresser de mettre un terme au conflit s'ils ne voulaient pas qu'il leur arrive la même chose qu'aux tyrans de Russie. Sept mois plus tard, c'était l'armistice du 11 novembre 1918. Il était grand temps de faire la paix car toute l'Europe était prise dans cet élan révolutionnaire des peuples en réaction contre la guerre. Les révolutions éclataient en Allemagne, en Hongrie, en Finlande... Toutes ces révolutions ont été écrasées avec de terribles répressions mais les russes ont tenu bon au prix d'énormes pertes humaines.

Les nantis ont échoué à mobiliser les peuples d'Europe contre la révolution russe. Depuis, les puissants, les massacreurs et leurs lèches bottes ne cessent de déverser leur haine contre les révolutionnaires russes comme sur tous les autres révolutionnaires qu'ils s’appellent Spartacus, Robespierre, Che Guevarrra, Lénine ou Trotski. Leur discours est toujours le même : "3 nantis ont été horriblement massacrés. En représailles on a tué 20000 de ces affreux criminels". Si on leur rappelle les massacres dont ils se sont rendus coupables, ils concèdent "il y a eu des torts des deux côtés" et ils ajoutent "il faut voir qui a commencé".

Ce sont les exploiteurs et ceux qui voulaient envoyer les ouvriers et les paysans des pays d'Europe s'entretuer en 14-18 qui ont commencé. Ce ne sont pas les esclaves qui se révoltent qui ont commencé. Ce sont les tyrans qui ont voulu réduire des hommes en esclavage. Ce ne sont pas les peuples colonisés qui ont commencé en luttant pour leur libération. Ce sont les colonisateurs qui sont venus pour les exploiter et se sont imposés par de multiples abominations.

Vive les pacifistes, les internationalistes, les révolutionnaires qui sont prêts à faire rendre gorge à tous les tyrans.



115 réactions


    • phan 18 novembre 2018 21:10

      @Jean Dugenêt

      Si vous avez le temps, consultez cet article d’Israël Shamir, « antisémite et négationniste » comme vous dites  : « En défense des bolcheviks : le ZOG rouge »

    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 18 novembre 2018 23:33

      @phan
      Je viens de consulter cet article. Je l’ai survolé, c’est toujours comme ça que je procède. Si, à l’issue d’un survol j’ai l’impression qu’il est intéressant j’en fais une lecture approfondie. Dans le cas présent je n’ai pas envie d’aller plus loin.
      Il est énormément question des juifs sans qu’à aucun moment l’auteur nous précise ce qu’il appelle un juif.

      C’est un peu comme si on disait de moi que je suis un catholique alors que je suis athée. Mais il serait tout de même dit et écrit des milliers de fois que les gens comme moi sont des catholiques pour la seule raison que nos parents ou nos grands-parents étaient catholiques. Et au bout du compte personne ne voudrait en démordre nous serions définitivement catalogués comme des catholiques.

      Une autre chose me dérange dans ce genre d’article : la confusion entre bolchévisme et stalinisme. Faire du régime de Staline l’héritier du bolchévisme c’est aussi absurde que d’expliquer que Napoléon était l’héritier de Robespierre. Or, fort heureusement personne ne fait cet amalgame entre Napoléon et Robespierre. Il est pourtant certain que le régime napoléonien n’aurait pas existé s’il n’y avait pas eu la révolution française. Nous aurions alors continué à avoir un roi.

      Pourquoi donc vouloir à tout prix faire de Staline l’héritier et le continuateur des bolcheviques alors qu’il les a tous assassinés, exécutés et que le système qu’il a mis en place est à l’opposé de ce que voulait les bolchéviques. On sait d’ailleurs qu’il a poursuivi de sa haine et de sa hargne Trotski jusqu’à le faire assassiner au Mexique. Non seulement il a exterminé tous ceux qui se réclamaient de Trotski en Russie mais il a aussi exterminé tous les opposants restés fidèle à la révolution en les accusant d’être trotskistes qu’ils le soient ou non. La cassure entre stalinisme et bolchévisme est encore plus évidente et plus nette qu’entre le régime de Napoléon et la révolution. Napoléon n’a pas exterminé ceux qui ont participé à la révolution.

      Bref ! Sur toutes ces questions, je vous conseille de trouver d’autres auteurs qui soient des historiens reconnus comme tels par toute la communauté universitaire. Précisons que des historiens qui s’intéressent à l’histoire de la Russie doivent évidemment maitriser suffisamment la langue russe pour pouvoir accéder à tous les documents ce qui exclu les guignols comme Stéphane Courtois. Je ne sais pas ce qu’il en est à ce sujet pour vos auteurs.

      Je vous conseille par exemple Jean-Jacques Marie et Pierre Broué.

      La seule chose que j’ai vu d’intéressant dans l’article serait une utile comparaison entre le système carcéral dans la Russie stalinienne et aux USA. Je crois qu’ils se valent et qu’il faut, dans ces conditions, apprécier comme il convient toute la propagande produite aux USA contre les différents régimes russe (bolchévique, stalinien et sous Poutine). Toute évaluation doit être comparative.


    • phan 19 novembre 2018 13:58

      @Jean Dugenêt
      Il est énormément question des juifs sans qu’à aucun moment l’auteur nous précise ce qu’il appelle un juif.

      Israël Shamir a déjà répondu à cette question, voir mon commentaire ci-dessus, qui donne aussi un lien sur ce tabou :

      ....
         Fermer les portes à tout examen honnête de l’histoire russe
      L’un des aspects les plus spectaculaires du tabou est la façon dont il blanchit l’un des événements les plus extraordinaires de l’histoire de l’humanité, la révolution russe.
      Beaucoup de Russes blancs fuyant la révolution croyaient que c’était surtout un coup d’État juif, financé par de riches banquiers de New York et de Londres qui étaient des ennemis jurés du tsarisme chrétien. En effet, il existe des preuves solides pour suggérer que cela est vrai. Ce point de vue soutient que la terreur dont a été victime la Russie pendant la guerre civile et ses conséquences, qui se sont poursuivies jusque dans les années staliniennes, car il ne pouvait pas vraiment la contrôler, était juive. Des preuves cursives suggèrent aussi qu’il en est ainsi, ne serait-ce que parce qu’une grande partie de la direction bolchevique était juive, en particulier Trotsky, mais aussi beaucoup d’autres personnalités vicieuses, en particulier dans la police secrète qui terrorisait tellement le peuple russe.
      Henry Ford a été fortement influencé par cette vision, qu’il a entendue des émigrés russes, augmentant son antisémitisme, et il a été bien documenté par les historiens traditionnels libéraux que le mouvement national-socialiste allemand est devenu radicalement plus antisémite en réaction à cette interprétation, qu’ils ont adoptée, fortement influencés par un afflux de Russes blancs trouvant refuge en Europe. Mais on n’entend pas un murmure à propos de tout cela dans les articles historiques traditionnels, même pour le démystifier, vraisemblablement parce que quelqu’un pourrait avoir mal à ses « sentiments ».
      .................
      Quant à Staline et Trotski, vous pouvez consulter le blog de Michel J. Cuny et un des ses articles sur Agoravox « Deux enfants naturels de Hannah Arendt : Stéphane Courtois et Hélène Carrère d’Encausse » pour répondre à la question : « Jonas était-il dans le ventre d’une baleine ? »

  • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 15 novembre 2018 10:35

    Il n’y a aucun mérite à être pacifiste quand son pays n’est pas en guerre, ni occupé. N’importe qui est capable de dire « je suis pour la paix », c’est évident.

    Mais cela ne change rien à la réalité car dans toutes les époques, absolument toutes, y compris la nôtre, des groupes sociaux cherchent à conquérir des territoires. Et quand ils arrivent chez vous, que faites vous, vous leur tendez les clés en bêlant « je suis pacifiste » ?


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 15 novembre 2018 12:08

      @Gilles Mérivac
      Avant la guerre de 14-18, les pacifistes étaient très nombreux dans tous les pays d’Europe. En particulier, les puissants partis de la IIème internationale étaient tous pour la paix et quand la guerre s’est enclenchée ils se sont ralliés à l’Union Sacrée sauf les quelques internationalistes dont je parle.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 15 novembre 2018 12:31

      @Gilles Mérivac

      Voir cette vidéo qui montre le retournement des « pacifistes ».

      http://cie-joliemome.org/?p=6469&fbclid=IwAR2Q8h34q5DA3oU5mjmQFj2G5V2ChLoNzz4eT8LV_Hj0a6i0Mhi8kVNS91o


    • Christian Labrune Christian Labrune 15 novembre 2018 12:35

      @Jean Dugenêt

      Vous devriez rendre hommage à Marcel Déat, un grand pacifiste internationaliste très déterminé, à l’époque de la conférence de Münich, à rester pacifiste en dépit de tout ce qu’il pouvait observer dans une Europe où tout était en train de beaucoup changer. Il ne voulait, à aucun prix, « mourir pour Dantzig ». Je ne sais plus très bien de quelle manière, après le 10 juillet 40, il aura pu se tenir encore à une si sage résolution. Mais comme vous paraissez féru d’histoire, vous vous ferez probablement un plaisir de nous le rappeler.


    • Christian Labrune Christian Labrune 15 novembre 2018 14:21

      ADDENDUM

      Il me semble qu’il conviendrait aussi de rendre hommage à Jacques Doriot, autre grand internationaliste pacifiste, qui fut membre du PCF et fonda ensuite, par souci d’une meilleure efficacité, ce Parti populaire français qui devait prendre une part si décisive dans la lutte, en France, contre l’occupant nazi.

      Cela dit, je ne suis pas historien et je parle sous le contrôle de ceux qui sont plus compétents que moi. On voudrait bien me corriger s’il advenait que je divaguasse.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 15 novembre 2018 16:41

      @Christian Labrune
      Les itinéraires des uns et des autres évoluent. Certains évoluent dans le bon sens : Victor Hugo, François Asselineau... D’autres évoluent dans le mauvais sens : Jospin, Mélenchon et ... Marcel Déat. Ce dernier a suivi la pire des évolutions. Il faut aussi remarquer que certains restent fidèles aux engagement de leur jeunesse. Ce fut le cas de Mitterrand qui avait juré de rester fidèle au pétainisme quand il a demandé à être décoré de la francisque.
      Je n’ai rien de particulier à dire sur les évolutions des uns et des autres. Pour ma part, je reste assez constant.


    • Garibaldi2 15 novembre 2018 16:57

      @Christian Labrune

      Merci de rappeler que Jacques Doriot a été viré du PCF, par un vote unanime du comité central du PCF en 1934.


    • Christian Labrune Christian Labrune 15 novembre 2018 18:35

      @Jean Dugenêt

      Ah ! L’homme à la francisque ! Je l’avais oublié, celui-là, et pourtant je ne rate jamais une occasion de régler son compte au bon copain de René Bousquet !

      Je vais « plusser », comme on dit ici, cette observation qui me fait bien plaisir.


    • Jean Dugenêt Jean Dugenêt 15 novembre 2018 19:00

      @Christian Labrune
      Oui Doriot était le pendant venant du PCF de Déat qui venait de la SFIO. Et alors ? Que voulez vous en déduire ?
      Les individus évoluent et pas toujours en bien. Contrairement à ce que dit un célèbre dicton ce n’est pas toujours une marque d’intelligence.
      Je ne vois pas tellement ce que toutes ces remarques apportent au débat et j’ai l’impression qu’elles nous éloignent du sujet.


    • Christian Labrune Christian Labrune 15 novembre 2018 23:44

      Je ne vois pas tellement ce que toutes ces remarques apportent au débat et j’ai l’impression qu’elles nous éloignent du sujet.

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      @Jean Dugenêt

      Je m’amusais simplement un peu. J’espère que ce n’est pas interdit ! Et puis, le sujet du débat, comme je l’ai déjà fait remarquer, n’a plus guère qu’un intérêt historique et n’est pas de nature à passionner aujourd’hui. C’est un peu comme si vous nous parliez des Byzantins occupés à disserter sur le sexe des anges pendant le siège de Constantinople. Pourquoi pas, après tout ? J’aime beaucoup cette période de la fin du moyen-âge. J’avoue cependant que les particularités anatomiques des anges ne m’ont jamais vraiment obsédé. 


    • Shaw-Shaw #Shawford 15 novembre 2018 23:45

      @Christian Labrune

      La Brune : Tic tac Tic tac Tic Tac...


  • illiadegun illiadegun 15 novembre 2018 14:11

    Sacré Labrune.. Il est parvenu à s’immiscer avec son commentaire complètement hors sujet,et a réussi,le bougre,à arriver à ses fins : énerver tout son petit monde et les attirer dans son pré carré le seul où il détient son arsenal de poncifs,d’éléments de langage.... Au risque de me répéter quand Labrune peste ......


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