jeudi 14 novembre - par Franck ABED

Il faut bien faire quelque chose en attendant le retour du roi 

 

FRANCK ABED

 

 

Depuis toujours, j’explique l’importance de l’engagement militant. Il ne s’agit pas uniquement de participer ponctuellement à des manifestations ou de soutenir financièrement une cause de temps à autre, mais de comprendre que l’action politique prend diverses formes. Elle s’inscrit dans une démarche constante et structurée. Voter tous les cinq ou six ans ne s’apparente pas à du militantisme. Chacun, à son modeste niveau, peut contribuer au changement, que ce soit en s’investissant directement dans des partis et des associations ou en sensibilisant son entourage aux enjeux politiques.

L’engagement militant ne se limite pas uniquement au soutien moral des idées : il se traduit avant tout par des actions concrètes. Aider les plus démunis, les plus vulnérables, défendre notre patrimoine culturel et religieux, ou promouvoir des valeurs de solidarité et de respect, sont autant de moyens d’incarner nos convictions. Cet engagement se vit chaque jour. Il ne doit jamais se cantonner à des actions isolées, mais s’inscrire dans une vision à long terme pour enclencher une dynamique militante positive.

 

Ainsi, chaque forme de militantisme, de la plus modeste à la plus intense, participe à un vaste effort collectif pour la défense et la promotion de nos valeurs. Qu’il s’agisse de donner du temps à une cause, d’enseigner, de faire découvrir notre culture, ou de partager des idées, l’essentiel est d’agir en vérité. Ne pas occuper les terrains militants revient à laisser nos ennemis diffuser leurs idéologies sans adversité. Je souhaite que tous les Français attachés au catholicisme romain et à notre longue histoire prennent conscience de cette nécessité absolue de l’engagement (1).

Bien trop souvent, malheureusement, certains évoquent le manque de temps, de moyens ou de soutien pour se détourner de l’action. De même, se satisfaire de résultats minimes, sous prétexte de l’excuse de minorité ou de l’impuissance militante, constitue une grave erreur (2). Il demeure essentiel de viser toujours plus haut, d’aspirer à des changements véritables et durables. Je rappelle constamment que le sincère et authentique engagement politique donne toujours à terme des bons fruits, même s'il ne mène pas immédiatement à la victoire. Le combat pour un avenir meilleur demande persévérance, courage et détermination.

Les catholiques, plus que quiconque, ne doivent plus être mis à l’écart dans le combat politique. Notre responsabilité nous commande d’agir en conscience, en éclairant les enjeux contemporains par notre foi et nos principes. Les catholiques ne doivent pas se désintéresser de la bataille des idées, ni fermer les yeux sur la situation préoccupante de notre pays. Les défis sont multiples et complexes. La tentation de l'indifférence ou de la passivité guette nos compatriotes. Ne les laissons pas sombrer dans cette torpeur. Expliquons-leur, avec pédagogie, qu’ils assumeront pleinement leurs convictions en prenant une part active dans le redressement de notre société. L’engagement chrétien n’est ni une fuite du monde, ni un repli dans un confort moral, mais bien une prise de position courageuse.

 

Concrètement, cet engagement doit être une force vivante et dynamique. Les chrétiens, forts de leur foi et de leur héritage, sont appelés à être des acteurs du sursaut français, non pas en se retirant de la sphère publique, mais en la nourrissant par des idées constructives et une implication réelle dans la vie quotidienne. Chaque acte de solidarité, chaque prise de position ferme et réfléchie contribue à insuffler nos valeurs dans le débat politique. Montrons qu’un autre chemin est possible et surtout souhaitable…

J’affirme sans la moindre réserve qu’il est nécessaire de combattre et de prendre ses distances avec les individus qui décrivent la restauration de la monarchie catholique comme une utopie ou une chimère politique (3). Ceux qui tiennent de tels propos deviennent complices des activistes cherchant à détruire notre héritage. En réalité, la restauration de la monarchie catholique ne relève pas d’une nostalgie romantique, mais bien d’un impératif historique pour l’avenir de la France. Ce que je défends n’a rien d’un rêve lointain ou d’une vision irréaliste : il s’agit d’une nécessité politique fondée sur des principes éternels.

Le devoir catholique impose de dépasser les discours réducteurs, les annonces de déclin et les critiques destructrices dénuées de fondements. Notre engagement ne peut se résumer à des paroles hostiles ou à des constats pessimistes. Il s’agit de passer à l’action avec persévérance et détermination. Par nos efforts militants, nous préserverons et redonnerons vie aux valeurs qui ont contribué à la grandeur de notre nation. Cessez de tourner le regard vers un passé idéalisé voire fantasmé sans réfléchir aux moyens de l’incarner aujourd’hui. Refusez l’immobilisme et la participation à des combats électoraux conduisant perpétuellement à l’échec.

La question du « que faire  » anime depuis longtemps les discussions politiques. Cette interrogation est particulièrement vive parmi les catholiques et les monarchistes. Depuis des années, nombre d'entre eux s'engagent sincèrement au sein de groupes ou autour de personnalités qui, pourtant, ne défendent ni le catholicisme, ni la restauration monarchique. Le paradoxe est frappant : ces militants dévoués soutiennent des causes et des figures politiques qui ne partagent pas leur vision d’une France renouant avec ses racines chrétiennes et monarchiques. 

Plus encore, ces responsables, bien que parfois sensibles aux valeurs chrétiennes, considèrent souvent le catholicisme comme une simple affaire privée, sans implication directe dans les affaires publiques. Elles estiment, pour la plupart, que le catholicisme ne doit pas envahir la sphère publique, alors que je considère l’idée suivante comme essentielle : le Décalogue et le Sermon sur la montagne doivent être au-dessus des lois humaines et civiles (4). C’est un point de divergence majeure entre eux et nous.

En réalité, ce soutien aux organisations et personnalités politiques non catholiques, non monarchistes pose des problèmes majeurs. Ces combats électoraux et politiques mènent inévitablement à l’échec comme le démontre l’état actuel des choses. Je ne donne pas ici une opinion personnelle mais je dresse un constat objectif (5). En effet, les résultats obtenus par ces militants, année après année, sont décevants et sans effet durable, alimentant ainsi la déprime et la sinistrose de ces milieux. De fait, ce cycle vicieux - espoir, défaite, désillusion, espoir, défaite, désillusion, et ainsi de suite - a pour effet d’installer le défaitisme au sein des rangs militants et d’accroître, pour d’autres, un sentiment de désintérêt vis-à-vis de l’engagement politique.

Une autre complication réside dans les conséquences de cet engagement inadéquat sur la dynamique même du militantisme catholique et monarchiste. En se détournant de leurs principes essentiels, les efforts se dispersent et finissent par s’amenuiser. Les militants eux-mêmes deviennent désillusionnés voire démobilisés, par des combats politiques qui ne leur apportent ni sens profond ni succès véritable. En participant à ces luttes, ils en viennent à oublier la finalité de leur mission militante. Ils adhèrent à des organisations politiques qui ne reconnaissent ni l'importance de la religion catholique - comme fondement de notre société - ni la légitimité monarchique. En fin de compte, ces militants perdent de vue les bases mêmes de leur engagement pour la France. Ce militantisme, qui devrait être un moyen, se transforme alors en une fin en soi, les éloignant toujours plus de la restauration monarchique.

Ces militants gagneraient en efficacité s’ils recentraient leurs engagements vers des initiatives, des groupes et des projets qui promeuvent activement la restauration du christianisme France. En clair, il est temps qu’ils cessent de s’associer aveuglément à des personnalités populaires car médiatiques mais éloignées de nos valeurs fondamentales. En redéfinissant leurs priorités, ils travailleront au retour du catholicisme dans l’ordre temporel. La cohérence, moteur de la vérité, suppose de soutenir des projets politiques véritablement catholiques. Il est indispensable de choisir des engagements en phase avec nos convictions pour garantir que l’action militante serve vraiment la cause que nous défendons.

 

Le pire dans toutes ces considérations ? Ils justifient cet engagement militant en avançant le prétexte suivant : « Il faut bien faire quelque chose en attendant le retour du roi ». Mais ce raisonnement souffre de lacunes incommensurables. Il ne s’agit pas d’attendre passivement, mais de provoquer activement ce retour. Le roi ne doit pas être vu comme le deus ex machina des tragédies grecques arrivant à la fin de la pièce comme par enchantement, pour régler tous les problèmes en un claquement de doigt. Le roi ne reviendra pas selon une simple contingence ou grâce à une vue de l’esprit. La restauration passera inévitablement par une action militante ciblée et cohérente.

Le fait de soutenir des personnalités qui déclarent être « contre le Christ » (6) ou qui n’entendent pas remettre en cause toutes les lois anti-naturelles, s’ils parviennent au pouvoir, reste un acte que je réprouverai toujours. Plutôt que de défendre des valeurs chrétiennes et des principes monarchistes dans leur intégralité, ces militants se retrouvent à défendre des combats incomplets et parfois contradictoires avec leurs croyances profondes. 

Il paraît évident qu’en rejoignant des figures comme Jean-Marie Le Pen, Marine Le Pen, Marion Maréchal, Éric Zemmour, François-Xavier Bellamy ou même Laurent Wauquiez, pour ne citer que les plus visibles, les catholiques et monarchistes ne soutiennent pas une cause légitime. Au contraire, ils diluent leurs efforts dans des combats qui, loin de contribuer à la restauration de la monarchie, alimentent des principes politiques fondamentalement opposés au traditionalisme politique français reposant sur le catholicisme et le monarchisme. Ce n’est pas en soutenant ceux qui défendent des modèles politiques étrangers ou même hostiles à la monarchie que cette dernière retrouvera sa légitime place. Cette logique se montre imparable ! Si les catholiques et les royalistes militent pour des républicains et des démocrates qui œuvrera pour le retour de la royauté ?

Au lieu de se disperser et même de s’épuiser dans des partis comme le Rassemblement National, Reconquête ou Les Républicains, les catholiques et les royalistes auraient dû créer des structures spécifiquement dédiées à nos causes. Pourquoi ne pas avoir développé des groupes de réflexion, des cercles de lecture et de débats, voire des associations sportives et caritatives dans chaque ville ou village au lieu de tracter pour des candidats se présentant à la Présidentielle ? Depuis 2017, et même avant, si ces militants avaient concentré toute leur énergie, leur conviction et leur implication dans cette direction en fondant des associations d’entraide, de réflexion et de cohésion pour le projet catholique et monarchiste, la situation de notre cause serait bien différente aujourd’hui.

Les élections présidentielles, dévoratrices d’énergie et de ressources, ne seront jamais la solution ; c’est à travers des actions concrètes, sur le terrain et au quotidien, que nous pourrons réellement faire avancer notre idéal politique. De plus, nous savons depuis deux mille ans et plus qu’élection rime avec guerre civile permanente et compétition électorale. Cette dernière se conjugue avec démagogie, mensonge, corruption et trahison…

Travaillons, dès maintenant, à l’émergence d’un système politique dans lequel la première place de l’État ne souffrira pas de la guerre électorale. Rétablissons l’institution où le pouvoir ne dépend pas des intrigues et des manœuvres partisanes. Bâtissons de nouveau la monarchie parce qu’elle repose sur des principes profondément enracinés dans notre histoire et nos traditions. Grâce à la monarchie, le sacré, la stabilité, l'autorité et la légitimité retrouveront toute leur place dans une société saine et réconciliée.

Grâce à la monarchie, l’Église catholique occupera sa place légitime, non seulement comme guide des consciences, mais aussi comme force fondamentale dans la vie publique et politique de notre pays. Il est impératif que le catholicisme cesse d’être présenté comme une option parmi d’autres dans le débat électoral. Suite à la restauration monarchiste, le catholicisme s’ancrera naturellement dans l’espace public, contribuant activement à inspirer les Français.

 

J’écris depuis toujours que la monarchie offre la meilleure réponse aux crises multiples que nous connaissons. La monarchie conciliera l’ordre spirituel et temporel en réaffirmant la primauté de Dieu sur les affaires humaines, tout en garantissant une pratique de gouvernement juste et attentive pour favoriser le Bien Commun. Je ne promeus pas une utopie, mais une nécessité historique et politique. Je défends le modèle monarchiste parce qu’il est le seul capable de redonner à notre pays son âme dans le respect des traditions et des principes intemporels du catholicisme.

Par conséquent, il devient crucial de bâtir une alternative politique forte et cohérente, en rassemblant les forces militantes autour de cette vision. Il ne s’agit pas de rêver à un avenir monarchique ou de l’attendre patiemment dans son canapé ou au bistrot, mais de travailler en fonction de nos possibilités et de nos moyens à sa réalisation. Cela passe nécessairement par un militantisme tactique et stratégique ainsi que par la prise en compte des erreurs du passé (7). 

Nous devons œuvrer ensemble, de manière unie et déterminée, à la restauration de la monarchie de droit divin. Pour y parvenir, certains devront impérativement abandonner les vieilles méthodes et renoncer aux idoles humaines qu’ils adulent. D’autres ne devront plus se contenter d’attendre le retour du roi, mais agir en vue de ce noble objectif. Si nous voulons triompher, mettons-nous au service du roi de France qui est en réalité le Christ-Roi…

 

 

 

(1) De la nécessité de s’engager en politique, article de l’auteur

(2) L’excuse de minorité, article de l’auteur

(3) L’Histoire est le théâtre de l’imprévu, article de l’auteur

(4) En 1790, déjà, les révolutionnaires avec la Constitution Civile du Clergé entendaient soumettre le Spirituel au Temporel.

(5) La droite, dite nationale, cumule neuf échecs à la Présidentielle

(6) Le samedi 15 septembre 2018, dans l’émission radiodiffusée de France Inter « Le Grand face-à-face  » qui opposait Raphaël Glucksmann à Éric Zemmour, le premier rappelait alors les idées que le second avait écrites dans un de ses livres : « Vous écrivez dans votre livre quelque chose d’intéressant. Vous dites clairement : Je suis pour l’Église et contre le Christ ! ». Eric Zemmour avait répondu avec force et détermination : « Oui ! Oui, je le dis clairement ! […] Le Christ c’est pas la liberté, c’est la mort !  »

(7) Panorama critique de la droite nationale, Editions Orvilloise, septembre 2016



47 réactions


  • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 14 novembre 20:37

    (4) En 1790, déjà, les révolutionnaires avec la Constitution Civile du Clergé entendaient soumettre le Spirituel au Temporel.

    Déjà sous Philippe le Bel, le Pape et une partie des cardinaux furent contraints de résider sous son étroite surveillance à Avignon. On aura même droit à 3 papes simultanés dans les années 1425, avec Martin V, Clément VIII et Benoît XIV, les autorités temporelles n’ayant pas réussi à se mettre d’accord sur le représentant de l’autorité spirituelle…


  • L'apostilleur L’apostilleur 14 novembre 20:45

    @ l’auteur 

    Utiliser le catholicisme pour promouvoir une monarchie peut faire penser à certains au marche-pied islamique de lfi.

    Pas besoin de rappeler qu’un militantisme pour une monarchie s’entend avec des affinités cathos.

    Trop associer les deux thèmes risque d’être pénalisant. Beaucoup de nos compatriotes ne distinguent pas le fondement chrétien de notre société occidentale de leurs origines, de la foi des croyants, voire du monde ecclésiastique de l’Eglise.

    1905 est tenace

    De même lier l’idée monarchique au catholicisme pourrait nuire aux cathos dont l’idéal politique est sans lien avec la royauté. 


    • Franck ABED Franck ABED 15 novembre 07:06

      @L’apostilleur

      En France, il existe l’union du Trône et de l’Autel depuis le début.. Soit le baptême de Clovis.

      Le catholicisme en France ne peut prospérer sans la monarchie, et la monarchie en France n’aura pas de fondation stable sans le catholicisme.

      Ce n’est pas moi qui associe le catholicisme et le monarchisme. Il s’agit d’une leçon de l’histoire ou même d’un enseignement. C’est même plus fort puisque nous sommes ici dans la tradition la plus authentique de notre pays.

      Vouloir séparer les deux, ou vouloir nier cette union, revient à nier l’Histoire de notre pays et cette antique tradition. 


    • Franck ABED Franck ABED 15 novembre 07:07

      @Rémy

      Pourriez-vous nous présenter ce texte ? Nous dire qui l’a écrit ? Son lien avec l’analyse ici présente ? Merci.


    • Yann Esteveny 15 novembre 12:03

      Message à avatar L’apostilleur,

      Je vous cite : « Utiliser le catholicisme pour promouvoir une monarchie peut faire penser à certains au marche-pied islamique de lfi. »
      De façon global pour comprendre quelque chose en politique, il vaut mieux éviter de passer du temps à écouter les partis félons qui livrent le pays aux islamistes, aux sionistes et à l’oligarchie financière.

      Je vous cite : "Beaucoup de nos compatriotes ne distinguent pas le fondement chrétien de notre société occidentale de leurs origines, de la foi des croyants, voire du monde ecclésiastique de l’Eglise.« 
      Nos compatriotes ne comprennent rien à la religion ni à la politique. Les marionnettes politiques que nos compatriotes choisissent pour maître font d’ailleurs tout le nécessaire pour cela. La majorité de nos compatriotes croient que c’est eux qui dirigent le pays et que chacun est libre de choisir sa religion.

      Je vous cite : »Pas besoin de rappeler qu’un militantisme pour une monarchie s’entend avec des affinités cathos.« 
      Au contraire, c’est essentiel. Les familles royales régnantes (il y aurait beaucoup de chose à préciser derrière cet adjectif) dans le monde ne sont pas catholiques.

      Je vous cite : »De même lier l’idée monarchique au catholicisme pourrait nuire aux cathos dont l’idéal politique est sans lien avec la royauté."
      C’est malheureusement faux mais l’erreur est fréquente. Jésus Christ est le vrai roi de France. Le roi de France s’il devait régner ne serait que son premier lieutenant. Tout cela est un peu compliqué pour une population avide de jeux du cirque, de biens de consommation et de pornographie.

      Respectueusement


    • Soucougnan Soucougnan 15 novembre 14:02

      @Franck ABED

      la monarchie en France n’aura pas de fondation stable sans le catholicisme.

       
      Si c’est le cas, vu qu’en 2018 les athées représentaient déjà 58% de la population sans ascendance migratoire, on peut dire que ça n’augure rien de bon pour la monarchie...

    • Franck ABED Franck ABED 15 novembre 19:31

      @Soucougnan

      A l’instant T vous jugez. Il faut prendre le temps long.

      Les athées, les matérialistes, les jouisseurs font moins d’enfants que les catholiques. Il suffit de lire les statistiques. A terme, il y aura plus de catholiques que le contraire...


    • Franck ABED Franck ABED 15 novembre 19:46

      @Yann Esteveny

      Message très clair et très pertinent.

      Je vous invite à consulter ce lien :

      https://www.thebookedition.com/fr/27986_franck-abed


    • Soucougnan Soucougnan 15 novembre 22:25

      @Franck ABED

      Les athées, les matérialistes, les jouisseurs font moins d’enfants que les catholiques.

       
      Ce que vous dites est impossible. Pour que la population redevienne catholique il faudrait que le taux de natalité des derniers Catholiques français soit tel qu’il permette à la France d’atteindre en moyenne 2,1 enfants par femme. Cela permettrait ainsi de maintenir la population à son niveau et la voir lentement redevenir catholique (à supposer évidemment que l’Église trouve le moyen de stopper la chute de la foi). Sauf que nous n’y sommes pas du tout. Toute religion confondue, la France se traîne à 1,68 enfants par femme ce qui non seulement ne permet pas de restaurer la suprématie du Catholicisme, loin de là, mais fait courir un risque d’extinction pure et simple à cette civilisation sans le recours massif à l’immigration. Les Catholiques sont donc très loin de faire assez d’enfants. Au contraire, il faut même se préparer à un remplacement progressif de la population d’origine par des immigrés (pour la plupart non-chrétiens), ne serait-ce que pour éviter un effondrement économique catastrophique.

      Comment fait-on pour restaurer une monarchie catholique dans ces conditions ?


    • Soucougnan Soucougnan 17 novembre 02:41

      @Franck ABED

      Lorsque nous évoquons la monarchie (...) nombreux sont ceux qui le qualifient de chimérique ou d’utopique. Ce jugement, souvent prompt, excessif

       
      Mes jugements ne sont ni prompts ni excessifs, ils sont au contraire posés, réfléchis et argumentés. Les Catholiques traditionalistes, qui ne sont de surcroît pas tous des royalistes, comptent moins de 200.000 membres en France et n’ont de ce fait aucun espoir d’influer suffisamment sur le taux de natalité pour éviter l’extinction de cette civilisation. Seule l’entrée massive d’immigrés peut sauver la France de la disparition mais cela contribuera inévitablement à réduire davantage la proportion des Catholiques déjà bien amincie par le déclin croissant de la foi. Ce simple constat factuel serait suffisant pour juger impossible la restauration d’une monarchie fondée sur le Catholicisme. Mais il y a pire. Comme je vous l’écris dans un commentaire ci-dessous, la clé du succès d’un produit politique c’est, comme pour tout produit, l’attrait de la nouveauté car, pour la très grande majorité des gens, le but d’un changement de téléphone n’est pas d’acheter la version antérieure du modèle qu’ils possèdent. Il y a peut-être des individus qui échangeraient leur smart TV pour une vieille TSF à lampes, mais ces gens-là constitueront toujours l’exception, une infime minorité.
      Alors vous dites que vos opposants dédaignent vos arguments sans prendre la peine de les étudier mais c’est en fait le contraire qui se passe. C’est vous qui semblez n’entendre aucun des arguments que l’on vous oppose comme si ignorer les obstacles pouvait les faire disparaître. Or il y a toute une foule d’obstacles qui rend carrément impossible la restauration de la monarchie. Du reste, les faits nous montrent que jamais au cours de son histoire la monarchie n’a su faire prospérer la France et les Français autant que la République démocratique en l’espace de seulement deux siècles.

  • Étirév 15 novembre 07:11

    « ...en attendant le retour du roi »
    Et pourquoi pas une reine ?
    Rappelons que la France qui n’a jamais voulu de Reine paya cette impiété par la Révolution qui, elle, ne voulut plus de rois.
    NB : « Faramonde » est le nom d’une « Fée » qui joua un grand rôle au début de l’Histoire de France (devenue « Pharamond » qui, dit-on, fut le premier roi de France). Précisons que le mot « Fée » (ou « Faée ») va devenir « faraï » ou « pharaï » (parler), et c’est de ce mot que les Egyptiens feront le mot « Pharaon » qui désignait « l’inspirée qui parle ». Ce terme rapproche donc singulièrement les Déesses du Nord des Pharaons de l’ancienne Egypte.
    Lien


    • Franck ABED Franck ABED 15 novembre 07:15

      @Étirév

      Notre tradition politique ancestrale répond à votre question.

      La reine peut devenir régente. C’est déjà très important de le savoir.

      La monarchie française n’est pas misogyne contrairement à la République.


  • cevennevive cevennevive 15 novembre 09:43

    Bonjour Franck ABED,

    Les chrétiens, en France ne sont pas tous catholiques...

    Je me revendique chrétienne, et je suis de descendants protestants.

    J’ajoute que le meilleur Roi qui régna en France, fut Henry IV.


    • Franck ABED Franck ABED 15 novembre 19:41

      @cevennevive

      J’espère que vous deviendrez catholique.

      Henri IV fut un roi catholique. Je pense que Saint Louis et Louis XIV furent des excellents rois.

      La question est la suivante : pensez-vous que la monarchie sera restaurée en France ?


    • cevennevive cevennevive 16 novembre 09:47

      @Franck ABED, bonjour,

      Devenir catholique ? Pourquoi pas...
      je ne suis guère pratiquante.
      Par contre, j’ai conscience que des yeux me regardent de là-haut et cela m’a permis d’être, tout au long de ma vie, toujours honnête et aimante envers mon prochain.
      Quant au retour des Rois...
      Je vais être triviale : nous avons déjà un Roi, un mauvais Roi, non ?
      Vous savez bien, celui dont parle Georges Brassens : « il y a peu de chance qu’on, détrône le roi des cons ».
      Pardon !


  • Com une outre 15 novembre 10:42

    "J’écris depuis toujours que la monarchie offre la meilleure réponse aux crises multiples que nous connaissons. La monarchie conciliera l’ordre spirituel et temporel en réaffirmant la primauté de Dieu sur les affaires humaines, tout en garantissant une pratique de gouvernement juste et attentive pour favoriser le Bien Commun

    "

    Il faut oser. Je propose de faire un autodafé avec les livres d’Histoire qui raconteraient la vérité factuelle.


    • Yann Esteveny 15 novembre 12:10

      Message à avatar Com une outre,

      Je vous cite : « Il faut oser. Je propose de faire un autodafé avec les livres d’Histoire qui raconteraient la vérité factuelle. »

      Je vous remercie de faire connaître à tous ici les livres d’Histoire qui raconteraient la vérité factuelle.
      N’hésitez pas pour le plus grand bien de tous à nous indiquer aussi les journaux qui raconteraient la vérité factuelle.

      Respectueusement


    • Soucougnan Soucougnan 15 novembre 14:31

      @Yann Esteveny

      N’hésitez pas pour le plus grand bien de tous à nous indiquer aussi les journaux qui raconteraient la vérité factuelle.

       
      Question intéressante... Car si je vous dis le Figaro, le Monde, le Point, l’Express etc. sur quelle base déciderez-vous qu’il s’agit ou non de la vérité factuelle ?

    • Yann Esteveny 15 novembre 17:33

      Message à avatar Soucougnan,

      Tout comme Monsieur Franck Abed, je suis capable d’oser affirmer quelque chose indépendamment des esprits qui ricaneront sans comprendre ni encore moins chercher la vérité.

      Respectueusement


    • Franck ABED Franck ABED 15 novembre 19:28

      @Yann Esteveny

      Merci pour la référence.

      Quand je parle de la monarchie, parfois les gens adhèrent immédiatement au discours de bon sens que je donne et parfois les gens ricanent. Mais après qq explications et qq lectures, ils comprennent que la monarchie est une nécessité pour la France.


    • Franck ABED Franck ABED 15 novembre 19:30

      @Yann Esteveny

      Ces journaux défendent-ils les faits ? Permettent-ils le pluralisme des idées ? Sont-ils enfermés dans une ou des idéologies ? Promeuvent-ils la liberté d’expression ?


    • Franck ABED Franck ABED 15 novembre 19:39

      @Yann Esteveny

      Je vous invite à lire l’Histoire de France de Jacques Bainville. 

      Lisez-le, vous ne le regretterez pas. Et ensuite venez nous en parler.


    • Franck ABED Franck ABED 15 novembre 19:42

      @Com une outre

      Contestez-vous que la monarchie fut le système qui permit à la France de grandir et de s’épanouir ?


    • Com une outre 15 novembre 19:51

      @Franck ABED
      Tout à fait puisqu’il n’y en avait pas d’autres d’autorisés. Et la révolution industrielle ne s’est pas fait sous la monarchie où régnait plutôt l’obscurantisme scientifique.


    • Com une outre 15 novembre 19:53

      @Franck ABED
      Tout à fait puisqu’il était le seul autorisé.


    • Franck ABED Franck ABED 15 novembre 19:56

      @Com une outre

      « La révolution industrielle est le processus historique du xixe siècle qui fait basculer une société à dominante agraire et artisanale vers une société commerciale et industrielle. » (Wikipédia)

      France

      Monarchie de 1804 à 1848 puis monarchie de 1852 à 1870.

      75% du XIXème siècle français se passa sous la monarchie.


    • Soucougnan Soucougnan 15 novembre 20:43

      @Yann Esteveny

      je suis capable d’oser affirmer quelque chose indépendamment des esprits qui ricaneront sans comprendre

       
      Eh bien moi je ne suis pas du genre à ricaner sans chercher à comprendre, mais encore faut-il qu’il y ait quelque chose à comprendre et donc que mon interlocuteur ait une idée suffisamment claire de la façon dont il procéderait pour juger que tel ou tel journal ne relate pas de vérités factuelles, ceci afin de me l’expliquer. Et je vois que vous ne m’avez pas dit comment vous en jugeriez...

    • Soucougnan Soucougnan 15 novembre 20:52

      @Franck ABED

      Contestez-vous que la monarchie fut le système qui permit à la France de grandir et de s’épanouir ?

       
      Ben oui c’est effectivement TRÈS contestable et il est indubitable que la France, au cours de toute son histoire, n’a jamais progressé plus vite et dans tous les domaines de la pensée et de l’activité humaine, que durant les deux derniers siècles. 

    • Yann Esteveny 15 novembre 22:58

      Message à avatar Soucougnan,

      Je ne vais pas m’attarder à expliquer à qui que soit que « le Figaro, le Monde, le Point, l’Express etc » n’est pas la vérité factuelle.
      Ceux qui aiment la vérité le savent ou le découvriront rapidement. Quant aux autres, ils peuvent croire, dire ou penser ce qu’ils veulent, cela est sans importance.

      Bonne soirée.
      Respectueusement


    • Soucougnan Soucougnan 16 novembre 01:11

      @Yann Esteveny

      Je ne vais pas m’attarder à expliquer à qui que soit

       
      Si vous n’entendez pas vous attarder à expliquer comment vous jugez qu’une source historique ou médiatique n’est pas crédible, pourquoi demander qu’on vous en cite une qui le serait ? En vertu de quel magistère devrions-nous accepter votre jugement sans explication ?

      Si vous ne trouvez pas d’explication à me fournir c’est que vous n’en avez pas.


    • Franck ABED Franck ABED 16 novembre 07:46

      @Soucougnan

      Je vous invite à lire cet ouvrage :

      https://www.thebookedition.com/fr/pourquoi-etre-royaliste-p-342269.html


    • Franck ABED Franck ABED 16 novembre 07:48

      @Soucougnan

      C’est faux ! Et je dirai même plus.

      Si la France était restée une monarchie, elle aurait avancé encore plus vite.

      Aujourd’hui qui peut nier que la France subit un déclin ? 


    • Franck ABED Franck ABED 16 novembre 07:54

      @Yann Esteveny

      Tous ces journaux / revues sont de gauche...


    • Yann Esteveny 16 novembre 09:40

      Message à Monsieur Franck ABED,

      Ces journaux (le Figaro, le Monde, le Point, l’Express, etc. ) sont sans intérêts et propagent mensonges et calomnies mais apparemment certains ne sont pas encore au courant. D’ailleurs ces journaux subventionnés sont de moins en moins lus.

      L’ouvrage de Monsieur Jacques Bainville « Histoire de France » est un monument mais je n’ai vraiment pas les disponibilités en temps pour le lire sérieusement.
      J’ai apprécié le commentaire de Monsieur Patrice Gueniffay à propos de Jacques Bainville : « Si l’on voulait résumer sa conception de l’histoire, on pourrait dire que non seulement il voyait le passé vivre encore dans le présent, ce dont tout historien conviendra, mais qu’il était convaincu que le présent vivait déjà dans le passé, et dans des termes qui étaient déjà ceux du présent, ce qui, à l’évidence, ne va pas de soi. »
      En revanche, je ne partage ni son libéralisme ni son respect pour Napoléon Bonaparte.

      Respectueusement


    • Soucougnan Soucougnan 16 novembre 23:35

      @Franck ABED

      Si la France était restée une monarchie, elle aurait avancé encore plus vite.

       

      Si la monarchie était capable de faire mieux que la République pourquoi n’en a-t-elle jamais rien fait au cours de ses 1300 ans d’existence ? Du reste, la France n’est pas en déclin puisque sa richesse nationale a augmenté de près de 78% depuis l’an 2000. Par rapport à d’autres républiques, la France fait peut-être moins bien sur cette période, mais à aucun moment de l’histoire de la monarchie nous n’avons vu la France faire mieux qu’au cours de ce dernier quart de siècle. Nous n’avons donc aucune bonne raison de penser que la France monarchique aurait pu nous enrichir davantage que la République.


  • rogal 15 novembre 11:05

    En illustration, un King. Voilà qui promet !


  • Soucougnan Soucougnan 15 novembre 13:56

    @Franck ABED

    Le roi ne reviendra pas selon une simple contingence ou grâce à une vue de l’esprit.

     

    Vu la façon dont vous vous exprimez, vous semblez avoir choisi entre le duc d’Anjou et le comte de Paris, cependant je me pose une question. La restauration de la monarchie ce serait pour quoi faire exactement ? Une monarchie constitutionnelle et démocratique du style de la Grande Bretagne, ou une monarchie absolue ?


  • Franck ABED Franck ABED 15 novembre 19:37

    Les deux personnes que vous mentionnez ne sont pas légitimes pour régner.

    Je vous invite à lire cet entretien :

    http://franckabed.unblog.fr/2020/10/19/entretien-consacre-au-royalisme-franck-abed/

    Nous voulons un roi qui règne dans l’intérêt de la France et des Français. Le Roi défendra le Bien Commun et redonnera à sa France l’énergie nécessaire pour que notre pays puisse assumer toutes ses responsabilités. 

    L’Angleterre est une démocratie parlementaire.


    • Soucougnan Soucougnan 15 novembre 21:52

      @Franck ABED

      L’Angleterre est une démocratie parlementaire.

       
      J’en déduis que ce n’est pas le modèle auquel vous aspirez. Je vous ai posé cette question parce qu’à vous lire, il semble que rejetiez catégoriquement l’idée de la démocratie non seulement comme modèle politique mais aussi comme moyen pour restaurer la monarchie. Et là c’est étrange car ensuite vous parler de la promotions de vos valeurs, d’éclairage et de bataille des idées ! Or, si ce sont des notions propres à l’esprit démocratique, elles sont en totale contradiction avec l’idée d’une restauration de la monarchie absolue. Car le fait est que si vous voulez restaurer la monarchie absolue sans passer par les urnes, il va falloir préalablement renverser la République. Seulement voilà, la République est bien armée, elle a des moyens pour se défendre et vous n’aurez pas sa peau sans une âpre bataille. Il vous faudrait donc des armes, une armée et sans doutes l’appui de puissances étrangères car tout ce que vous pourriez obtenir de la République elle-même pour fomenter de tels plans, ce serait la prison. C’est donc un genre de chose qui se fait avec des alliés étrangers et dans la clandestinité totale. Il y a par conséquent quelque chose d’extrêmement contradictoire à condamner les royalistes impliqués en politique et dans le même temps venir ici discuter de choses qui ma foi requerraient l’anonymat, le secret et surtout l’action violente.

    • Franck ABED Franck ABED 16 novembre 07:50

      @Soucougnan

      Je suis profondément monarchiste. Je rejette totalement le démocratisme et le parlementarisme. 

      Il ne faut jamais oublier la phrase de Maurras : « La République gouverne mal mais se défend bien ».


    • Soucougnan Soucougnan 17 novembre 00:32

      @Franck ABED

      Il ne faut jamais oublier la phrase de Maurras

       
      La République a les moyens de se défendre en effet ! Même pour un scénario de science-fiction je serais bien en peine d’imaginer un moyen crédible de restaurer la monarchie. J’ai lu que vous nourrissiez l’espoir de voir le peuple se lasser de la République et revenir spontanément à la monarchie. Sauf que pour réussir à mettre le peuple avec eux, les royalistes devraient nécessairement accepter de jouer le jeu de la démocratie et donc de fonder un parti royaliste. Mais faire prospérer ce parti ne serait pas chose aisée car le jeu politique obéit à des lois très proches de celles du jeu économique : Le succès d’un produit politique sera tout aussi dépendant que pour n’importe quel produit, de l’attrait de sa nouveauté. En somme, pour que la monarchie fasse à nouveau rêver il faudrait la renouveler, lui apporter quelque chose qu’elle n’avait pas et qui en ferait un modèle politique innovant. Dans ce cadre vous pourriez espérer rassembler le peuple sur cette idée ! Mais vous n’auriez en revanche aucun espoir de voir la population spontanément se tourner vers la vieille monarchie absolue comme s’il s’agissait d’une solution nouvelle et crédible qu’on n’avait jamais encore essayée... Et quand bien même un groupe de royalistes parviendrait à renverser les institutions républicaines, le roi serait immédiatement désigné comme un vulgaire putschiste et l’armée interviendrait pour reprendre le contrôle des centres de pouvoirs. Et en imaginant que les royalistes parviennent à diviser l’armée afin de pouvoir lutter contre la République, la France étant un pays doté de l’arme nucléaire, vous pouvez être certain que les USA ne laisseraient pas de tels engins tomber entre les mains de royalistes. Ces derniers seraient très vite accusés d’être manipulés par la Russie et l’armée américaine viendrait restaurer le pouvoir démocratique.
      Je ne vois aucun scénario crédible pour la restauration de la monarchie. La seule solution que j’entrevois nécessiterait la réinvention de la monarchie afin qu’elle puisse être proposée comme un système nouveau et attrayant dans le débat démocratique. Mais cette monarchie 2.0 personne ne l’a encore inventée.

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