lundi 7 septembre 2020 - par CHALOT

Il n’y a pas pas que le covid qui peut tuer les associations !

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Les associations sont à la peine comme tous les citoyens depuis l'apparition du covid et notamment depuis le début du confinement.
Des associations culturelles et sportives ayant des intervenants professionnels ont dû débourser pour. tenir leurs engagements d'employeurs tout en faisant face à une réduction des produits d'activités.
Parfois des échanges diffficiles ont eu lieu entre des personnes exigeant le remboursement de prestations non faites et l'association incapable de faire face en raison des difficultés de trésorerie
Les compensations des pouvoirs publics ont été quasi nulles pour les petites associations.
L'espoir renaît à la rentrée avec la tenue de forums des associations et la reprise progressive des activités.
Les éclaicies ont été de petites durées, des nuages noirs, très noirs sont apparus dans le ciel associatif :
De nombreux maires, particulièrement frileux ont annulé des initiatives associatives ou ont imposé des règles sanitaires encore plus dures que celles cadrées par l'Etat.


Des Assemblées générales qui devaient se tenir n'ont pas pu avoir lieu.
Beaucoup de présidents renoncent à tenir ces réunions statutaires alors qu'ils pourraient le faire en prenant les précautions d'usage, d'autant plus, qu'en dehors de quelques exceptions notables, les AG ne sont pas massives.
Ces réunions sont utiles, elles permettent de recréer les liens ou de les renforcer et de se retrouver enfin, pour examiner la situation, la prendre en compte et avancer.
Cette frilosité de responsables associatifs se comprend alors que celle de maires est, elle, étonnante et mortifère quand il s'agit d'initiatives annulées.
Je ne jette pas la pierre aux édiles municipaux, ils veulent se prémunir contre tout risque et éviter les complications qui obligent à peaufiner les préparations des projets et à prendre des mesures sanitaires compliquées.
Je leur dis seulement qu'un vide-grenier annulé, une fête reportée souvent aux calendes grecques, des initiatives supprimées, ce sont autant d'occasions de se retrouver de revivre des moments de convivialité nécessaires qui volent en éclats.
J'ai rencontré des militants associatifs déboussolés, décontenancés, voire découragés qui ne voient pas le bout du tunnel.
Ils s'inquiètent pour l'avenir de leur projet associatif.
J'en appelle à la réflexion, au courage et à la démocratie : au lieu d'annuler sans autre forme de procès un événement associatif prévu, consultez les associations, réfléchissez avec eux sur les moyens de rebondir .

Un vide-grenier cadré avec des mesures sanitaires, cela peut s'organiser, d'ailleurs beaucoup se tiennent un peu partout...
S'il faut limiter le nombre de personnes présentes, faisons-le, en réduisant par exemple le temps d'un cours de danse.
N'hésitez pas à réunir, à consulter les acteurs associatifs, il faut se mobiliser afin qu'ensemble on trouve des solutions.
C'est nécessaire et INDISPENSABLE, on ne peut pas resté confiné, même si la forme est différente de celle imposée le 15 mars....
Nos associations constituent le sel de nos villes et villages, elles ont besoin d'espaces et de projets parce qu'elles sont indispensable pour notre bien être commun.

Jean-François Chalot

nb Dessin joint réalisé par Sapiens



9 réactions


  • Clocel Clocel 7 septembre 2020 09:52

    Le grand « reset » est commencé, opération « chaos » en cours...

    Qui doit vivre ? Qui doit mourir ? Réponse bientôt...


  • Old Dan 7 septembre 2020 10:19

    D’accord sur le fond.

    ... le confinement→ d’autres associations, d’un autre type = Aide à la personne, service entr’aide, réparations, ilotage social...


  • Coeur de la Beauce France Républicaine et Souverainiste 7 septembre 2020 10:33

    Associations et centres de loisirs fermés le mercredi pour cause de covid= gosses qui trainent dans les rues livrés à eux-mêmes, en ville comme en campagne ; c’est ce que chacun remarque depuis la rentrée...


  • Samson Samson 7 septembre 2020 18:02

    "Nos associations constituent le sel de nos villes et villages, elles ont besoin d’espaces et de projets parce qu’elles sont indispensable pour notre bien être commun.« 

    Après les peines d’éborgnement et de mutilation directement appliquées par les cerbères du petit Monarc pour crime de lèse-majesté en Gilets Jaunes, après deux mois d’embastillement à domicile de tous les Français sous prétexte d’état d’urgence sanitaire, nous voilà contraints au port obligatoire du bâillon, pudiquement rebaptisé »masque« par nos vaillants managers.

    En Marche vers Nulle Part, nul besoin d’associations ou de PME pour encore veiller sur notre bien être commun, ou même notre bien être tout court ! Les managers de la start-up »France" s’en chargent avec brio ! smiley


  • Octave Lebel Octave Lebel 7 septembre 2020 20:02

    Il y a un certain cynisme qui s’est bien développé envers les associations.

    Elles sont l’expression du besoin et du plaisir d’être ensemble, de partager joies, plaisirs, difficultés, savoirs et compétences, aides, énergie. Leur cœur et leur esprit  doivent être indépendants mais évidemment que l’énergie qui découle de notre travail à travers l’argent de nos impôts et tout ce qu’il permet doit leur être compté à la hauteur de ce qu’elles représentent.

    Que feraient bien des élus, qu’en seraient-ils de pans entiers de notre société sans le fluide vital (santé, éducation, sports, solidarité, culture, patrimoine, loisirs …) qu’elles apportent avec la chaleur du bénévolat et de ses multiples compétences qui s’il devait être traduit en termes comptables montrerait tout une réalité économique que peu soupçonnent et qui révélerait aussi un désengagement de l’état dans sa fonction de support du lien social et de la solidarité. 


  • zygzornifle zygzornifle 8 septembre 2020 08:23
    Il n’y a pas pas que le covid qui peut tuer les associations !

    Il suffit que le gouvernement leur coupe les subventions ....


    • Ruut Ruut 9 septembre 2020 07:59

      @zygzornifle
      Beaucoup de citoyens s’associent sans avoir besoin de subventions de l’état...
      Il faut aussi arrêter de pomper le fric des autres pour nos actions.


    • Danièle Dugelay Danièle Dugelay 10 novembre 2020 23:54

      @Ruut Il n’est pas possible de généraliser. Certaines associations peuvent agir sans avoir besoin de grosses subventions, c’est le cas par exemple des associations citoyennes et militantes. D’autres, par contre, proposent des actions sociales ou des activités de qualité professionnelle accessibles à tous, même les plus pauvres. Dans ce cas, il faut bien que la collectivité participe. Il s’agit seulement de partager.


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