Il n’y a pas pas que le covid qui peut tuer les associations !
Les associations sont à la peine comme tous les citoyens depuis l'apparition du covid et notamment depuis le début du confinement.
Des associations culturelles et sportives ayant des intervenants professionnels ont dû débourser pour. tenir leurs engagements d'employeurs tout en faisant face à une réduction des produits d'activités.
Parfois des échanges diffficiles ont eu lieu entre des personnes exigeant le remboursement de prestations non faites et l'association incapable de faire face en raison des difficultés de trésorerie
Les compensations des pouvoirs publics ont été quasi nulles pour les petites associations.
L'espoir renaît à la rentrée avec la tenue de forums des associations et la reprise progressive des activités.
Les éclaicies ont été de petites durées, des nuages noirs, très noirs sont apparus dans le ciel associatif :
De nombreux maires, particulièrement frileux ont annulé des initiatives associatives ou ont imposé des règles sanitaires encore plus dures que celles cadrées par l'Etat.
Des Assemblées générales qui devaient se tenir n'ont pas pu avoir lieu.
Beaucoup de présidents renoncent à tenir ces réunions statutaires alors qu'ils pourraient le faire en prenant les précautions d'usage, d'autant plus, qu'en dehors de quelques exceptions notables, les AG ne sont pas massives.
Ces réunions sont utiles, elles permettent de recréer les liens ou de les renforcer et de se retrouver enfin, pour examiner la situation, la prendre en compte et avancer.
Cette frilosité de responsables associatifs se comprend alors que celle de maires est, elle, étonnante et mortifère quand il s'agit d'initiatives annulées.
Je ne jette pas la pierre aux édiles municipaux, ils veulent se prémunir contre tout risque et éviter les complications qui obligent à peaufiner les préparations des projets et à prendre des mesures sanitaires compliquées.
Je leur dis seulement qu'un vide-grenier annulé, une fête reportée souvent aux calendes grecques, des initiatives supprimées, ce sont autant d'occasions de se retrouver de revivre des moments de convivialité nécessaires qui volent en éclats.
J'ai rencontré des militants associatifs déboussolés, décontenancés, voire découragés qui ne voient pas le bout du tunnel.
Ils s'inquiètent pour l'avenir de leur projet associatif.
J'en appelle à la réflexion, au courage et à la démocratie : au lieu d'annuler sans autre forme de procès un événement associatif prévu, consultez les associations, réfléchissez avec eux sur les moyens de rebondir .
Un vide-grenier cadré avec des mesures sanitaires, cela peut s'organiser, d'ailleurs beaucoup se tiennent un peu partout...
S'il faut limiter le nombre de personnes présentes, faisons-le, en réduisant par exemple le temps d'un cours de danse.
N'hésitez pas à réunir, à consulter les acteurs associatifs, il faut se mobiliser afin qu'ensemble on trouve des solutions.
C'est nécessaire et INDISPENSABLE, on ne peut pas resté confiné, même si la forme est différente de celle imposée le 15 mars....
Nos associations constituent le sel de nos villes et villages, elles ont besoin d'espaces et de projets parce qu'elles sont indispensable pour notre bien être commun.
Jean-François Chalot
nb Dessin joint réalisé par Sapiens