vendredi 14 mars 2014 - par Caleb Irri

Il ne s’agit pas de valeurs ni de complot mais bien de calcul

Les événements actuels ne laissent pas beaucoup de place au doute : pour de plus en plus de gens, le monde est dirigé par un petit groupe d’individus mûs par une idéologie fondée sur des valeurs qu’ils veulent de gré ou de force imposer aux plus grand nombre pour leur propre satisfaction, à travers un « grand complot mondial ».

Pourtant, il se dégage plusieurs éléments qui entrent en contradiction avec cette vision, pour attrayante qu’elle soit : car il n’y a pas UN complot mais cent, mille ; sauf que l’accumulation de « petits » complots n’en fait pas pour autant un « gros ». Et l’instauration progressive de deux grands « blocs » opposés « idéologiquement » prouve qu’il en existe au moins deux.

Mais si on parle d’idéologie on se doit de parler de « valeurs », et force est de constater que de valeur il n’y a point ; car en réalité les prétendues valeurs auxquelles se réfèrent les « complotistes » de tous bords (puis qu’apparemment il faut choisir) ne sont que de la poudre aux yeux. Il n’y a plus de valeurs car il n’y a plus de morale, plus de « bien » ni de « mal ». La seule valeur qui vaille est la soif du profit, car dans le cadre du système capitaliste ce ne sont pas les hommes qui ont de la valeur mais les objets. L’individualisme n’est en lui-même pas une valeur mais un calcul. Et tous les complots qui visent à la satisfaction de cet individualisme ne sont en réalité que des calculs faits en dehors de toute morale, suivant les principes d’un système auxquels nous sommes tous soumis malgré nous : le capitalisme – qui est je le rappelle amoral, et non pas immoral.

Et de fait, il n’y a qu’à se pencher un peu sur les événements qui font « l’actualité » pour se rendre à l’évidence : Le cas ukrainien en est un symbole évident, pour peu qu’on veuille bien s’attarder un peu sur les motivations de chaque camp en présence : s’il y a d’un côté le complot russe (ou russo-chinois ?), et d’un autre le complot américain (ou américano-européen, symbolisé par le « Grand Marché Transatlantique »), quels sont les objectifs de chacun si ce n’est celui d’obtenir de cette confrontation le maximum de retombées financières ? On voudrait nous faire croire qu’il faut « choisir son camp », mais en réalité derrière l’apparence d’idéologies contraires (j’aimerais bien savoir lesquelles) se cache tout simplement la défense des intérêts financiers, et rien de plus.

Et si le complot explique le moyen utilisé par tel ou tel camp pour dominer l’autre, la finalité n’est pas l’instauration d’une dictature mondiale ou la défense du bien contre le mal mais tout simplement le résultat d’un calcul d’intérêts bien compris de part et d’autre de ce qu’ils doivent faire pour continuer d’engranger des profits.

IL n’y a qu’à voir comment nos politiques provoquent l’islamophobie tout en commerçant avec des régimes islamiques, comment ils défendent officiellement la démocratie tout en préparant secrètement la pire des dictatures : ce n’est pas un complot mais un calcul. En trompant le peuple sur leurs véritables motivations (le profit donc), ils se servent de leurs prétendues valeurs pour se faire élire puis se pressent de les abandonner pour commercer. Mais ne peut-on pas être à la fois contre le gouvernement européen sans refuser l’Europe, contre le gouvernement israélien sans dénigrer les juifs, contre la Russie sans préférer les Etats-Unis, ou contre les Etas Unis sans soutenir la Russie – moi qui croyais qu’être contre la fin d’une dictature ne signifiait pas pour autant le soutien à une nouvelle (et réciproquement) !

Et quand Goldman Sachs triche ou ment pour gagner plus d’argent, il n’y a pas complot mais bien calcul : si l’amende qu’il paiera une fois découvert est moins grande que ce qu’elle a gagné avec des méthodes illégales, ce n’est ni bien ni mal mais simplement rentable. Un point c’est tout. Et même si des gens au bout de la chaîne se retrouvent mourir de faim par milliers. Juste un calcul.
Et c’est ainsi qu’il faut comprendre aussi les manipulations du Libor ou d’autres arnaques du même style : c’est un calcul, pas un complot !

On veut surveiller et contrôler internet plutôt que de le laisser libre car il est plus rentable de tricher secrètement que de prendre le risque de voir les « petits » arrangements étalés au grand jour sur la toile par des Snowden ou des Assange ? Mais s’il fallait un jour se résigner à supprimer internet plutôt que de gagner des milliards avec le « big-data » ils n’hésiteraient pas. Chacun y voit son propre intérêt, ou celui de sa caste, et puis c’est tout.

Après viennent toute une batterie d’économistes plus ou moins éclairés mais qui tous font l’erreur majeure de croire eux-aussi au calcul : il est plus rentable de sortir de l’Euro que d’y rester, il est plus rentable de tuer les vieux que de les soigner, il est plus rentable de spéculer que de financer l’économie… Alors même que l’Histoire toute entière n’est qu’une succession d’erreurs de calculs ! C’est que depuis si longtemps on a oublié que derrière les chiffres il y a des hommes qu’on ne se rend même plus compte de la vanité, voire de la stupidité qu’il y a à vouloir calculer le taux d’intérêt payé pour un crédit automobile dans 15 ans selon que l’on sera sorti ou non de l’Euro ! Alors on préfère la certitude d’un calcul faux à l’incertitude d’un monde incalculable : cette vérité est si difficile à entendre et à envisager qu’on préfère fermer les yeux et nous soumettre à un système inhumain.

Mais si les choses s’expliquent plutôt bien avec le complot, elles s’expliquent simplement mieux (et totalement) par le calcul : il était inévitable que nous en arrivions là, car c’est l’erreur même de ce système. Le système fonctionne de lui-même et entraîne à sa suite tous les drames qui sont la somme des comportements individuels induits par une théorie erronée, absolument amorale et inadaptée à l’être humain. A force de calculer, les hommes qui ont perdu le contact avec la réalité, et oublié que la valeur d’un homme est incalculable, se perdent dans leurs calculs jusqu’à en oublier qu’ils sont des hommes. Fukushima n’est que le résultat d’un calcul, la misère et la guerre aussi. La dictature en est un autre : comme disait Asimov dans « Fondation », « la violence est le dernier refuge de l’incompétence ».

 

Caleb Irri
http://calebirri.unblog.fr



17 réactions


  • ZenZoe ZenZoe 14 mars 2014 10:19

    Il est à mon avis moins question de calcul ou de complot que de nature humaine, qui toujours place ses intérêts avant ceux des autres. Il n’y a pas de mal à ça, sauf quand on commence sérieusement à léser de plus en plus les autres.

    L’équilibre délicat d’une société repose sur un postulat de base : tous, d’une manière ou d’une autre, doivent y trouver leur compte (respect de leurs valeurs, bien-être matériel, liberté, etc. - et ce quelle que soit la forme de l’organisation choisie (démocratie ou dictature, capitalisme ou communisme... , peu importe).
    Là où tout sytème dérape et finit toujours en catastrophe (guerre, révolution, génocide...), c’est lorsqu’il finit par ne plus convenir qu’à une minorité de gens et plus du tout aux autres. Notre système, de plus en plus privé de règles et de garde-fous par cette minorité rapace, est en plein délire et finira par faire le malheur de tous à force d’égoïsme et d’inconscience. Un vrai désastre est à venir..


    • epicure 15 mars 2014 04:19

      tu as en partie raison, mais tu es trop optimiste.

      "L’équilibre délicat d’une société repose sur un postulat de base : tous, d’une manière ou d’une autre, doivent y trouver leur compte (respect de leurs valeurs, bien-être matériel, liberté, etc. « 

      En fait tu ne définis pas le fonctionnement de toutes les sociétés, mais d’un type de sociétés.
      Cette société où tout le monde trouve son compte, émancipé des oppressions et aliénations, où »chacun fait selon ses capacités et selon ses besoins« sans nuire aux autres , Karl Marx l’appelé communisme, d’autre l’appellent socialisme.
      Mais aucun rapport avec les régimes qui en ont pris l’étiquette à l’est du rideau de fer, loin de là.

      En fait aucune société n’a jamais marché selon ce principe, déjà au minimum toutes les sociétés anciennes, dites primitives , reposaient sur les intérêts de la société considérée comme transcendante sur toute considération des individus. L’individu n’existait pas dans ces sociétés, il avait les valeurs de la tribu , et son bien être et sa liberté passait aprés les besoins de la société. Ce n’était pas des sociétés basées sur l’exploitation par une minorité de la majorité.
      Par contre après le néolithique, l’apparition de l’agriculture et de la propriété privé, l’apparition des villes etc... et finalement l’organisation de al société sur l’esclavag, les sociétés sont devenues avant tout les outils pour une minorité pour dominer la majorité en imposant ses valeurs et ses intérêts ( les intérêts de la société c’est l’intérêt de l’élite avant tout ). C’est ainsi que sont nés des monarchies, des empires, avec des systèmes hiérarchisés par l’appartenance sociale du »chef" à l’esclave, et bien sûr la liberté, le bien être de l’esclave était le dernier souci de ces sociétés.

      Les systèmes archaïques ont été remplacés lors des grandes révolutions du 18ème siècle par un nouveau système, un système capitaliste, où certains individus, possédant un capital , ont réclamé plus de bien être économique, plus de liberté, plus de pouvoir .... pour eux
      Et le capitalisme s’est construit sur un système où le bien être, les liberté, les intérêts financier des détenteurs de capital priment sur les liberté, bien être et intérêts des travailleurs ou chômeurs.
      Ainsi jusqu’à 1848 : ne pouvaient voter et être élus ceux qui avaient un minimum de richesses, excluant le reste de la population du pouvoir politique. En France seuls les patrons pouvaient former des syndicats, pas les salariés, les droits sociaux n’existaient pas, certains étaient d’un point de vu pratique des esclaves.
      les valeurs, bien-être matériel, liberté, etc. des salariés n’avaient aucune valeur à cette époque.
      Il a fallu de nombreuses décennies, des combats politiques, sociaux etc... pour pousser à une société plus équilibrée dans les pays occidentaux par rapport au 19ème siècle, sans pour autant atteindre cet équilibre car le fondement des sociétés reste le même. Seulement avec la disparition de l’a menace soviétique ( qui ne proposait pas un modèle forcément plus équilibré en soi mais au niveau symbolique ), les élites refont pencher la balance en leur faveur, augmentant les déséquilibres dans la sociétés.

      Quand à la dictature non plus elle ne repose pas sur un équilibre mais sur une concentration de pouvoir par une minorité au détriment de la majorité.


  • alinea Alinea 14 mars 2014 10:26

    « L’intérêt » du complot, c’est qu’il satisfait le côté irrationnel, le côté émotionnel, d’une certaine manière il maintient de l’humanité- même nuisible même diabolique- dans tout ce binz !
    En réalité je pense qu’une quantité incalculable de gens sont fondus dans le système capitaliste et, oui, le système marche tout seul ; les petits et les gros s’adaptent au coup par coup pour ne pas être noyés ou pour être portés.
    Les responsabilité ne se situe plus nulle part et je crois qu’une dictature ici ou là n’est pas forcément un calcul a priori, mais un effet collatéral dont tout le monde ( ce monde-là) se fout totalement ! Puisqu’il n’y a plus de morale, que le mensonge est la base de la réussite, tout devient informe : c’est ça la barbarie, plus de guide, plus de structure, juste prendre au maximum en nourrissant « la bête » !!


  • claude-michel claude-michel 14 mars 2014 11:08

    Le « COMPLOT » est mené par l’argent...et comme l’argent est international il est facile de faire la déduction suivante...a savoir que pour mener ce « complot » seul une infime minorité de gens ayant assez d’argent peuvent mener à bien (ou à mal)ce système pyramidal de la main mise sur la planète pour s’octroyer les richesses du monde...Et ce petits groupe est obligé de se connaitre utilisant le même argent afin d’arriver à leur « faim »... !

    C’est ma façon de voir les choses.. 


  • Loatse Loatse 14 mars 2014 11:08

    @Caleb,

    Vous citez Asimov, je pendrai référence sur Pierre Bordage (l’Evangile du serpent*)

    Dans ce roman qui décoiffe et qui n’est ni plus ni moins que le nouveau testament transposé dans notre présent ; apparaissent soudain des masses de néo-nomades, gens de toutes origine sociale ayant renoncé à tout ce qui les entrave, en marche vers un retour aux sources dans le respect de « mère nature ».. tournant le dos aux veaux d’or.

    le mouvement s’étend dans tous les pays, même après que celui qui l’a initié meurt assassiné...

    Alors, le système et les marchands du temple s’adaptent....


    « Et vous, César, Napoléon, Adolphe, Joseph, Bill,
    Vous les soldats, les conquérants de l’inutile,
    Qu’avez vous fait du jardin des hommes ?
    Des chemins de folie qui retournent à Rome,
    Des arcs de triomphe, des monuments aux morts,
    Des chaînes, des barbelés, des miradors.... »


    * par serpent, il faut entendre la double hélice de l’Adn qui d’ailleurs illustre l’ouvrage..

    .. en un mot : Bouleversant !




  • le moine du côté obscur 14 mars 2014 11:10

    Moi mon point de vue est clair. Je suis quelqu’un de réaliste. Il n’y a pas de bons ou de méchants, car ce raisonnement manichéen est bon pour les enfants. Il y a le mauvais et le pire, le mauvais étant par définition celui qui me nuit le moins à moyen terme. Le monde tourne autour des intérêts, pour moi qui dit le contraire est soit un sournois soit un naïf. Donc je me préoccupe de mes intérêts (ce qui incluent les intérêts de mes proches et de ma descendance). Dans cette défense de mes intérêts je préfère un monde multipolaire à un monde unipolaire car le pouvoir corrompt et pouvoir absolu corrompt absolument. Voir donc l’empire atlantiste gagner du terrain est une option que je n’aime pas. Mais expliquer aux gens les nuances, les complexités, les ennuie profondément et même leur donne d’atroces migraines. Ils préfèrent sans aucun doute un bon vieux western bien simpliste avec les gentils cowboys et les méchants indiens. Je leur conseille alors de lire le rapport « reconstruire les défenses de l’Amérique » et l’oeuvre du stratège Zbigniew Kazimierz Brzeziński « le grand échiquier ». Ils comprendront que nous avons affaire à de froides intelligences qui ont des projets « grandioses » et qui sont prêtes pour cela à sacrifier autant de vies humaines qu’il faut. D’ailleurs que représentent des vies humaines pour ces gens sinon des outils que l’on peut jeter après usage ? Oui à leurs yeux nos vies ne valent pas plus que de simples téléphones portables. Nous devons nous soumettre ou disparaître, en n’oubliant pas en plus que se soumettre ne nous garantit même pas de survivre mais d’avoir une chance de survivre et encore dans quelles conditions. La seule solution face à ce rouleau compresseur effroyable est un peuple de citoyens éveillés et conscients. Des personnes qui ont une vision large et qui comprennent les véritables enjeux. Qui comprennent que s’ils n’utilisent par leur intelligence parfois aussi froidement que le font des personnes comme Kissinger et Zbigniew Kazimierz Brzeziński ils l’auront dans l’os ! Car nous sommes avant tout dans une guerre de l’esprit et de l’intelligence. Il faut aller au de là de l’émotionnel pour voir clairement ce à quoi nous devons faire face. La plupart des gens ont peur « d’en arriver là », mais ils le devront de gré ou de force. Car sinon ils seront embarqués dans une société où le chômage sera roi ! Et donc pour survivre il faudra accepter toute sorte de boulot y compris être des « putes » ou des personnes obligés de ventre leurs organes ou de louer leur corps (notamment pour des grossesses) ou encore d’être cobayes sur qui on testera toute sorte de saloperie. Dans tous les cas l’avenir ne s’annonce pas rose à chacun de voir s’il veut rester au pays des merveilles ou affronter la réalité.


  • Loatse Loatse 14 mars 2014 11:33

     Il faut aller au de là de l’émotionnel pour voir clairement ce à quoi nous devons faire face..

    La peur ! la peur de manquer, la peur de l’autre, la peur de mourir....d’ou l’ancrage dans le matérialisme, le rejet de qui est différent ou semble représenter une menace/ une charge, l’individualisme...


  • Grandloup74 14 mars 2014 18:27

     
     Donc, Bildelberg serait un calcul et non un complot, ainsi que Gladio, le 11 sept 2001, les guerres, les colonisations, ce qui s’est passé dans les Balkans, en Libye, en Syrie, en Palestine, Ukraine etc. etc.
      Breszinski, Reagan, Bush et autres agresseurs ne complotaient pas mais calculaient....
      Des calculs entrainant la création d’organisations malfaisantes, assassinant des millions d’humains au long de l’histoire récente, ne seraient donc pas des complots mais de « simples » calculs...
     Et alors ? Quelle différence si ce n’est que dans la rhétorique  ?? Le résultat de ces associations de malfaiteurs prétenduement des états, tout aussi prétendument « défenseur » des droits de l’homme, n’est il pas agressions et complots en tous genres menant à de pseudos révolutions ou « accidents » ou maladies de chefs d’Etats défavorables aux comploteurs ? Ces mêmes résultats ne mènent ils pas à la mort ou au malheur de millions de pauvres gens ? l’ensemble de ces « calculs » étant malfaisant ne peuvent être vus que comme des complots puis qu’il a maintes groupes et organisation destinées à la mise en oeuvre de ces « calculs ». Et les morts que cela entraine ne sont pas des dégats collatéraux, mais ont bel et bien été prévus et acceptés, voire souhaités, pour se débarrasser des peuples qui y sont opposés.
     Il s’agit bel et bien de complots. De complots largement dégueulasses, au même niveau de bassesse que leur auteurs.
     


    • caleb irri 16 mars 2014 10:37

      @ Grandloup74

      Vous vous méprenez sur la « thèse » que je défends dans ce papier : il ne s’agit nullement de nier les complots ni de dire qu’ils n’existent pas (comme je le dis dans l’article) mais simplement de constater qu’ils ne sont pas fomentés « en tant que tels » pour telle ou telle idéologie (peu importe celle défendue d’ailleurs) mais qu’il sont « simplement » le résultat d’un calcul. Ils ne sont pas fondés sur des valeurs mais sur l’argent, et les « valeurs » énoncées pour justifier les complots ne sont que l’excuse pour cacher les véritables objectifs de ces derniers, à savoir... le profit, toujours le profit.


  • dohc 14 mars 2014 19:27

    Je ne vois pas l’intérêt de tartiner encore sur ce que de moins en moins de personnes appellent « complot »« ...
    Le terme a perdu son poids et son sens depuis belle lurette, et n’est guère plus employé que par ceux qui veulent s’en moquer ou s’assurer que »on« ne va pas les enfermer au placard des »complotistes« ...
    Parlons d’intérêt, de manoeuvre, de pouvoirs, de collusions... de faits avérés
    L’actualité livre son lot de preuves le »complotisme" n’a plus aucune pertinence...


    • Grandloup74 16 mars 2014 14:38

       Comme un sourd est devenu mal (ou non) « entendant », un aveugle « malvoyant » et un con « mal comprenant » ?
       Ringardiser les mots ne change pas les résultats et ne jette pas un éclairage plus pertinent sur les faits et leur motivation réelle ou supposée.
       Les dégats, les souffrances et les morts en plus du gâchis, sont les seules choses à considérer et doivent mener à s’opposer aux auteurs, quel que soit le nom donné.
       Le reste n’est que littérature.
       Et non ! l’argent n’est pas le seul moteur des saloperies internationales, l’orgueil, le désir de puissance et de domination a aussi une grande part dans la connerie humaine.


  • Herlock Sholmes Herlock Sholmes 14 mars 2014 22:37

    Complot ou calcul ?


    « Les 2 mon Général !!!!!!! »

    Il convient de parler de « stratégie » plutôt que de calcul, et les complots ourdis ne sont que des manœuvres et des manipulations secrètes pour vaincre par la ruse, la perfidie et le mensonge, afin d’instaurer le NOM (Nouvel ordre Mondial) grâce au PNAC (Project for the New American Century), opérationnel depuis le 9-11...


     "This is the new Mein Kampf. Only Hitler did not have nuclear weapons. It’s the scariest document I’ve ever read in my life. » (Ceci est le nouveau Mein Kampf. La seule différence est que Hitler n’avait pas d’armes nucléaires. C’est le document le plus effrayant que j’ai jamais lu dans ma vie.) Docteur Helen Caldicott, 2000.

  • Jean Keim Jean Keim 14 mars 2014 22:59

    << le monde est dirigé par un petit groupe d’individus mûs par une idéologie fondée sur des valeurs qu’ils veulent de gré ou de force imposer aux plus grand nombre pour leur propre satisfaction, à travers un « grand complot mondial ».>>

    La bonne question à se poser est : qu’est-ce qui dirige les individus, les dominants comme les dominés ? Ne citons pas truc ou machin, ne demandons pas à notre voisin ou à une autorité savante quelconque mais posons nous la question et laissons faire et ... une foule d’IDÉES ou qq. idées vont se présenter à notre esprit et la réponse est là. La réponse n’est pas dans une idée, n’importe laquelle fait l’affaire mais dans le mécanisme de la pensée qui propose une (ou plusieurs) réponse, réponse puisée dans notre mémoire dans ce qui constitue notre savoir. Ce processus est commun à tous les êtres humains, les modestes comme les puissants, sous toutes les latitudes.
    En prendre conscience, l’intégrer comme un fait avéré peut changer notre rapport au monde.
    Les idées/pensées n’ont pas plus de consistance que le vent, juste un influx électrique dans le cerveau et pourtant elles dominent le monde, c’est démentiel.

  • epicure 15 mars 2014 04:31

    calcul ou complot le fait pour les multinationales de soudoyer des politiques et technocrates pour faire signer des accords économiques qui donnent aux multinationales le privilège de pouvoir poursuivre un état, si sa politique ne lui convient pas ?
    Puisque la même chose avait été rejetée dans les années 90, revient 20 ans après avec l’accord transatlantique.

    calcul ou complot, le fait pour certains de réduire le pouvoir démocratique, la souveraineté des nations pour donner plus de pouvoir à des autorités non élus dont les membres sont aux services des mêmes groupes d’intérêts ?
    Et pouvoir passer plus facilement des mesures comme celle énoncée en premier....


  • Bluezy Bluezy 15 mars 2014 14:19

    J’ai commencé la lecture de « La ponérologie politique » déjà cités dans les commentaires d’autres articles qui semble apporter une explication à ce comportement d’une minorité prenant le contrôle au détriment de la majorité ... ce qui me gêne c’est qu’il est préfacé par Laura Knight-Jadczyk dont les délires New-age auraient tendance à décrédibiliser d’emblée ce bouquin à mes yeux ... nonobstant, jusqu’à maintenant le propos du livre semble tenir la route  :
    "L’auteur et son équipe, vivant sous un régime répressif et totalitaire, décidèrent d’étudier ce phénomène, ses fondateurs et ses acteurs, afin de déterminer le facteur commun dans la montée et la propagation de l’inhumanité de l’homme envers l’homme.

    Choquant dans la sobriété clinique de ses descriptions de la véritable nature du mal, poignant dans les passages décrivant les souffrances vécues par les chercheurs qui ont été contaminés ou anéantis par la maladie qu’ils étudiaient, cet ouvrage devrait être lu par tout individu défendant les valeurs morales ou humanistes. Car il est certain que la moralité et l’humanisme ne peuvent longtemps supporter les déprédations du Mal. Connaître sa nature, la façon dont il se crée et se répand et l’hypocrisie et la perfidie de son mode opératoire, en est l’unique antidote."


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