samedi 16 juin 2018 - par Claude Courty

Inéluctables inégalités sociales ?

Quelle que soit l’idée que chacun puisse se faire de la justice sociale, nul ne peut être indifférent au fait que vingt siècles après la naissance de la civilisation occidentale, le nombre de pauvres profonds dans le monde soit devenu plusieurs fois ce qu’était la population humaine totale de la planète, toutes conditions confondues et quel que soit le nombre de ceux qui échappent de nos jours à la misère. D’autant que cette même civilisation a vu se développer un progrès scientifique et technique qui a considérablement changé les conditions d’existence du plus grand nombre, partout dans le monde.

Mais se satisfaire de ce constat pour prétendre en changer les effets ne suffit pas. C’est ignorer d’une part l’aspiration de chacun à améliorer sa condition et d’autre part le fait que richesse et pauvreté existant l’une par l’autre, chacun est le riche ou le pauvre de plus pauvre ou de plus riche que lui. Là est ce qui rend les inégalités sociales inéluctables, tout en renvoyant aux termes de l’équation à résoudre pour les réduire autant que possible ; les termes de cette équation étant les suivants :

- Richesse collective de l’humanité, entendue comme la somme des richesses naturelles et résultant de l’ensemble des activités et autres apports de tous les membres de la société. À noter le qualificatif de naturelles, qui souligne le fait que la richesse de la collectivité n’est pas le fruit de la seule activité de ses membres, mais inclut ceux de la prédation, irréversible, qu’ils exercent sur leur milieu et leur environnement, que ce soit ou non pour alimenter leurs activités.

- Population humaine concernée, dans son intégralité, par le partage de cette richesse collective.

- Activités nécessaires à la satisfaction des besoins de l’ensemble de la population ; « Tout être humain [étant] avant toute autre activité ou toute autre opinion un consommateur » (Gaston Bouthoul in Traité de sociologie, tome II, p. 180 - Payot 1968.), la condition sociale de l’être humain est le fruit de la relation existant entre ses besoins – vitaux et superflus, puisqu’à la différence des autres animaux l’homme s’en invente – et les innombrables activités notamment économiques, contribuant à l’accroissement incessant de la richesse collective.

- Caractère incontournablement pyramidal de toute organisation hiérarchisée comme l’est la société humaine,

 

Plus les être humains sont nombreux, – ce qui est le cas depuis qu’ils existent –, plus l’économie est prospère et plus s’accroît l’enrichissement collectif, les plus riches étant par définition les premiers servis. C’est ainsi que s’est développée jusqu’à la démesure le triptyque “Population-Économie-Richesse” ainsi que le volume de la pyramide sociale en représentant le peuplement, entraînant l’éloignement incessant de son sommet par rapport à sa base, le creusement des inégalités entre riches et pauvres augmentant d’autant. Ceci se démontre méthodologiquement*, n’en déplaise aux tenants de la vision aussi réductrice que romantique qu’a proposé Marx de l’opposition entre riches et prolétaires, vision à laquelle se réfèrent depuis, avec davantage d’obstination que de discernement, autant les partisans du capitalisme que ceux de la lutte des classes.

Avec l’augmentation prévue de la population mondiale (cf. projections de l’ONU), les inégalités sociales ne pourront que se creuser encore, du fait de la globalisation inexorable de la société. La pauvreté étant infiniment plus facile à partager que la richesse, les flux migratoires qui se sont maintenant solidement établis, sont irréversibles et ne feront que gonfler, les nations ne pouvant indéfiniment rester indifférentes au sort de populations pléthoriques fuyant les désordres et violences de toutes natures : politique, religieuse, ethnique, économique, climatique, etc. qui s’amplifient et se multiplient partout dans le monde. Tous les pays seront concernés, les politiques et les digues les plus protectionnistes étant vouées à céder sous la force de la déferlante démographique à attendre spécialement d’Afrique, continent dont la population miséreuse est appelée à doubler avant la fin du présent siècle.

Et s’il est encore possible de limiter les inégalités sociales et d’en compenser les effets, autrement que par des moyens comme la redistribution par l’impôt notamment, sachant qu’il s’agit là de palliatifs toujours insuffisants et qui ne changent rien aux causes fondamentales de ce qu’ils combattent, nous devons être conscients du fait que l’origine de tous les maux sociaux dont souffre l’humanité est avant tout d’ordre démographique. L’effectif de l’humanité n’a jamais été régulé au-delà de ce qu’ont pu provoquer les guerres et les épidémies petites et grandes, contrairement à ce qu’il en a été pour d’autres espèces peuplant la planète, placées sous le régime de la sélection naturelle, parfois avec l’aide de l’homme qui aurait été avisé de penser à lui-même. Mais rares sont les leaders politiques qui ont le courage d’aborder cette question, et inexistants les responsables religieux à qui le dogme interdit d’en traiter, les uns et les autres étant au demeurant plus soucieux du nombre de leurs fidèles et électeurs que de leur bonheur.

Sans compter la réponse qu’attendent dorénavant un environnement saccagé et pillé, une biosphère vouée à une déséquilibre compromettant la survie de toutes les espèces, ainsi que des ressources en voie d’épuisement, une population moins nombreuse aurait pour effet la réduction de ses besoins et par conséquent celle de sa production et de son enrichissement. C’est seulement sur ces bases que pourrait être obtenu le rapprochement de la base et du sommet de la pyramide sociale, exprimant une réduction des écarts de richesse, donc des inégalités sociales, et que l’effet de celles-ci pourrait être corrigé, dans les conditions d’une meilleure gouvernance à tous les niveaux de la société.

Certains prônent la frugalité pour tous dans une société dont la démographie est abandonnée à une hypothétique transition par laquelle la population mondiale décroîtrait d’elle-même après être passée par un maximum au cours du siècle prochain. Mais ils sont en retard d’un train, l’humanité ayant consommé à mi-année 2018 plus de la moitié de ce que la nature avait à lui offrir pour l’année entière et cette situation s’aggrave d’année en année. Il y a par ailleurs lieu de tenir compte de l’aspiration de l’homme à améliorer sa condition et celle de ses enfants, espérant en cela dans le progrès et visant les conditions de vie des mieux lotis que lui-même et non celles des plus pauvres. En tout état de cause, à quoi servirait l’effort de frugalité d’une population qui croîtrait sans cesse ?

Les inégalités sociales sont avant tout liées à notre démographie et leur réduction passe par une dénatalité qui s’impose au monde, massivement et d’urgence, pour bien d’autres raisons mettant en cause la survie de l’espèce humaine. Ceci requiert en premier lieu une prise de conscience générale, ce qui est loin d’être le cas, et un effort d’éducation sans précédent partout où règnent les taux de natalité les plus élevés, effort au demeurant déjà largement engagé par diverses associations et institutions. Faute de cela, avec 280 000 terriens qui s’ajoutent quotidiennement à la population terrestre, alors que nous sommes actuellement près de 8 milliards, nous serons 9 milliards dans 25 ans et plus de 11 au début du prochain siècle, avec les déséquilibres sociaux dont chacun peut imaginer les conséquences désastreuses, au détriment premier des plus défavorisés, pour des raisons découlant encore de cette inégalité sociale à laquelle nous condamnent les hasards de notre condition.

 

Pour toutes précisions, notamment d’ordre méthodologique :

https://pyramidologiesociale.blogspot.fr/



17 réactions


  • Jean Roque Jean Roque 16 juin 2018 13:32

     
     
    1960 : terrain 5 francs le m2, smig = 500 francs = 100m2
     
    2018 : terrain 100-300€/m2, smig = 10-4 m2
     
    (région Grenoble-Annecy)
     
     
    Les jeunes gogochons ont tout perdu, pays, peuple, état, entreprises nationales, niveau de vie, environnement. Normal ce ne sont des souchiens soumis.
     
    « Le gland remplacé est la micro chiure finale de l’Occident, elle juste s’écrase, au 2 sens du verbe. » Bichon de Trump
     


    • Claude Courty Claudec 19 juin 2018 13:24

      @Self con troll


      La soumission est un état auquel les chiens ne sont pas les seuls à être sujets ; toutes les espèces le sont. Et ce n’est ni la crainte ni la colère que peuvent inspirer ces mots qui y changera quoi que ce soit.

      Faire de la pyramide une représentation schématique de la société, avec ses niveaux de plus en plus peuplés depuis son sommet jusqu’à sa base ; ses différences et superpositions traduisant autant de ces suprématies et subordinations – naturelles ou non – qui suscitent tant de résistance, de peurs, de frustrations et de ressentiment ; ses relations de dépendance et d’autorité ; ses inégalités de richesse matérielle et immatérielle ; ces pouvoirs que confèrent le savoir, l’intelligence et tant d’autres facultés qui sont autant de richesses inégalement partagées…, relèvent d’une réalité fondamentale avec laquelle chacun doit composer sa vie durant.

      Reconnaître la pyramide comme représentative de cet état de fait, c’est pragmatiquement une façon d’identifier, par la simple observation de cette réalité, l’origine profonde des maux d’ordre social dont souffre l’humanité, et d’accéder ainsi aux moyens de les combattre en connaissance de cause.


      Que la société des hommes soit hiérarchisée et tissée d’in­terdépendances n’emporte, de la part de ceux qui se rendent à cette évidence, ni résignation ni le moindre abandon de la plus petite parcelle de leur volonté d’améliorer leur condition.


      Au lieu de cela, plus l’homme s’est avancé et s’avance sur le chemin du progrès, moins il a toléré et tolère cette vision pyramidale de sa condition, allant jusqu’à la refuser, au prétexte qu’elle serait incompatible, tant avec sa dignité qu’avec son idéal de justice sociale. Mais les causes majeures des difficultés qu’il éprouve dans la poursuite d’un tel idéal ne résultent-elles pas précisément de son aveuglement, puisqu’il se prive de la sorte d’un moyen essentiel de discerner, au-delà des croyances et des dogmes tant religieux que politiques ou sociaux, les lois et mécanismes fondamentaux qui régissent ses rapports avec ses semblables ?



    • Claude Courty Claudec 19 juin 2018 17:56

      @Self con troll

      Bonsoir,

      Ne m’étant pas soucié de ce à quoi il répondait, je n’avais pas ressenti le caractère humoristique de votre propos. J’en suis confus.

      Quoi qu’il en soit :

      - « respirer le trou du cul des gens » est notre sort commun, sauf pour celui qui siège au sommet, encore que ce soit pour un temps limité au-delà duquel il fera comme les copains. C’est pour cette raison que nous nous démenons comme des diables pour tenter de nous aérer, en perdant de vue les raisons pour lesquelles l’air devient de plus en plus irrespirable. Ce que j’exprime en d’autres termes lorsque je souligne le fait que richesse et pauvreté existent l’une par l’autre, ainsi que celui que nous soyons tous le pauvre ou le riche de plus riche ou de plus pauvre que nous, dans un monde étant passé de 250 millions à bientôt 11 milliards d’êtres de moins en moins humains.

      - Combien d’enfants se rêvent en président, bien que je doute que ce soit la majorité ? Nombreux sont les êtres humains qui préfèrent leur planque, voire leur médiocrité, aux emmerdes, ce qui ne les empêche pas de jalouser ceux qui les assument. Le problème est qu’il existe un seul président à la fois et que nombreux sont les enfants déçus qui en éprouvent pour le moins de la frustration.

      - Je suis parfaitement conscient de ce que signifie la soumission à l’ordre, n’ayant jamais été moi-même porté à la soumission, mais il y a lieu de considérer que celle dans laquelle nous vivons tous bon gré mal gré est non pas seulement établie mais fondamentalement et irrévocablement établie. Et je ne perçois cette soumission comme « ni mortelle ni contraire à toute évolution », m’inquiétant moins de l’aventurisme de ceux qui prétendent en protéger la société, que de leur ignorance crasse et de leurs références sociales, économiques et politiques aussi romantiques qu’archaïques. Je pense même que loin d’être limité par la soumission à la raison telle que pouvant conduire à une population moindre, le progrès sera d’autant plus permis que le nombre de ceux qui en profiteront sera raisonnablement ajusté aux possibilités d’en profiter.

      - Tout est encore possible pour redresser la barre, s’agissant d’une question de démesure ; cette hubris dont les Grecs anciens prévoyaient déjà les effets désastreux. Son nombre de pauvres étant selon moi le premier indicateur de la pauvreté d’une société, il suffit de considérer que lorsqu’ils représentent 86 % de sa population totale il suffit d’agir sur celle-ci pour en réduire le nombre, sans compter le soulagement qu’en tirerait un environnement qui en a grand besoin. Il faut exagérément aimer les pauvres ou trouver intérêt à leur prolifération, pour penser autrement

      - Le fourmilier s’attaquant à notre pyramide sociale n’est autre que cette démesure et cette vanité qui ont conduit les prédateurs que nous sommes à être plus nombreux que notre planète peut en supporter et qu’ils sont eux-mêmes capables d’en gouverner.

      Voir : https://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.fr/

      https://pyramidologiesociale.blogspot.fr/

      et/ou lire "Précis de pyramidologie sociale"


  • René 03 René 03 16 juin 2018 18:52
    Bonjour Claudec
    Très bon article, tout est dit, il ne reste plus qu’une improbable prise de conscience collective pour stabiliser la population.

    • Claude Courty Claudec 17 juin 2018 14:34

      @René 03

      Merci pour votre appréciation.

      Prise de conscience bien improbable en effet !

      À en juger d’après le nombre de lectures de cet article et celui des réactions qu’il suscite, sur un media pourtant dédié au citoyen, ce n’est apparemment pas l’Agoravoxien qui sera le premier à prendre conscience de la cause du premier de ses maux que sont les inégalités sociales, dont il se plaint pourtant si amèrement.

      Faut-il y voir de la résignation ou l’effet coupe du Monde ?


  • Blé 17 juin 2018 06:01

    Incroyable mais vrai, les problèmes de notre petite planète serait du aux populations et non aux déforestations massives, aux monocultures massives et généralisées, aux pollutions de la terre, de l’eau, de l’air, aux élevages intensifs, etc...

    La plus grande majorité des populations et quelque soit le pays, les gens sont pauvres même pour certains dans une grande misère. Pendant que leurs dirigeants se vautrent dans le luxe et le gaspillage, les pauvres de chez pauvres vivent avec un ou deux $ par jour et font les poubelles pour survivre.

    Ce n’est pas la population en surnombre (d’après quels critères cette affirmation) qui met la planète en danger mais la vie luxueuse d’une minorité qui s’est appropriée le bien commun. L’économie de marché mondialisée capte toutes les richesses produites en laissant crevé de faim la majorité des peuples. Un homme d’affaire qui circule en avion tous les jours met plus certainement en péril l’environnement et la planète que les paysans qui cultivent du blé, du riz ou du manioc.


    • Claude Courty Claudec 17 juin 2018 07:59

      @Blé

      À quoi selon vous sont dus « les déforestations massives, les monocultures massives et généralisées et les pollutions ... », sinon à la consommation d’une population toujours plus nombreuses, toutes conditions confondues ? 280 000 êtres humains SUPPLÉMENTAIRES déferlent sur Terre chaque jour (soit près de 100 million par an), dont une petite minorité ira loger parmi ceux qui occupent le sommet de la pyramide sociale. Et ni vous ni moi n’y pouvons rien, sauf à maîtriser la hauteur de cette pyramide sociale en agissant sur le nombre de ses occupants, au bénéfice premier des plus pauvres.
      Comme beaucoup, vous avez du mal à admettre que mathématiquement*, sur 100 de ces être humains, 86 naissent pauvres et 14 naissent riches, quel que soit le parcours de chacun ensuite.

      * Des explications sont fournies par l’article, mais si vous voulez approfondir la question, voir « Pyramidologie sociale ».

    • Blé 19 juin 2018 06:20

      d@Claudec

      « À quoi selon vous sont dus « les déforestations massives, les monocultures massives et généralisées et les pollutions ... »,

      C’est du à un choix politique, à un choix économique.

      Notre société est sous l’emprise de l’économie capitaliste depuis des siècles, vous le savez aussi bien que moi. Par exemple, dans les années 80, en Meuse, les paysans pouvaient obtenir un crédit à condition que ce paysan sème ce que le banquier avait décidé, c’est à dire plutôt que de semer du blé il lui fallait semer du maïs. Ce n’est donc pas un choix selon les besoins de la population mais un choix selon les besoins des banquiers. L’augmentation du nombre des »rentiers« , malmène plus certainement notre petite planète que »l’irresponsabilité des paysans« , que l’irresponsabilité des »consommateurs« soumis »à l’offre" et qui ne répond pas toujours aux besoins.

      Et cela continue, dans le sud de la France, des plantations de maïs se sont multipliées. En plein jour et en plein soleil on pouvait voir des dizaines d’arroseurs mécaniques en fonction gaspillant l’eau précieuse. L’objectif de cette culture n’était certainement pas de nourrir les populations mais d’engranger du fric.

      A ce jour, il est possible de nourrir 11 ou 12 milliards d’êtres humains mais en organisant la production alimentaire ailleurs qu’autour d’une place boursière et en gavant les rentiers qui jouent au Monopoly.

      A ce jour, en France, beaucoup de paysans, d’éleveurs, de producteurs de fruits et légumes savent ce qu’il faut faire pour manger mieux et moins cher mais la finance est là et veille d’abord et avant tout à ses intérêts, pas à celui des populations.


    • Claude Courty Claudec 19 juin 2018 08:18

      @Blé

      En obsédé de la lutte des classes, vous tenez votre lorgnette par le mauvais bout.

      Qui décide du choix politique auquel vous pensez pouvoir réduire la question, sinon des élus qui répondent ainsi aux attentes de leurs électeurs, de leurs sujets ou de leurs clients – qui les rééliront ou leur redonneront le pouvoir par tout autre moyen la fois d’après – dont les besoins alimentaires sont satisfaits de cette façon ou d’une autre ?

      Qu’il s’agisse de maïs ou d’autre chose, qui bouffe le maïs sous toutes ses formes, sinon les électeurs-consommateurs ? Et plus il y en a, plus ils demandent de maïs ou d’autre chose, qu’il s’agit alors de produire à moindre coût en investissant dans des moyens de production de plus en plus démesurés.

      Il y a ceux qui jouent au Monopoly et ceux qui se pressent, toujours plus nombreux, pour regarder la partie. 86% de spectateurs-consommateurs, pour 14% de joueurs :

  • eddofr eddofr 18 juin 2018 17:01

    Incontestablement, la surpopulation est bien un « problème », du moins en l’état actuel des choses.


    Oui, les inégalités résultent pour partie de l’accroissement de population :
     Mécaniquement si je fais 1€ de bénéfice sur un produit, je serais plus riche avec 7 milliards de clients potentiels qu’avec 700 millions.

    Mais les inégalités « mécaniques » sont décuplées par des systèmes de captation qui n’ont rien à voir avec la surpopulation.
    Aujourd’hui, un milliardaire ne peut que devenir plus riche, et un miséreux n’a « statistiquement » aucune chance de seulement sortir de la misère (il y aura toujours un exception qu’on va nous montrer en exemple pour justifier le système).
    Aujourd’hui une caste se partage les richesses du monde et laisse les autres se partager les miettes, plus ou moins équitablement.

    Je ne sais pas si on peut régler le problème de surpopulation dans un système où les pays riches prônent la natalité pour maintenir la croissance et le sacro-saint PIB et où les pays pauvres sont incapables de donner à leur population la sécurité, l’éducation et le confort indispensables à la réduction des naissances.

    • Yanleroc Yanleroc 18 juin 2018 18:21

      @eddofr, en tout cas, certains s’ y essayent : Georgia GuideStones 


      Les Georgia Guidestones semblent accomplir les mêmes fonctions que les manifestes Rose-Croix, en appelant à des transformations importantes du monde tout en maintenant un climat de mystère. 

    • Claude Courty Claudec 19 juin 2018 08:23

      @Yanleroc

      Pas besoin d’un tel ésotérisme ni de mystère : 250 millions de consommateurs-producteurs- pollueurs-prédateurs ... à bientôt plus de 11 milliards, croyez-vous que ça ne suffise pas à expliquez la situation et son aboutissement ?

    • Yanleroc Yanleroc 28 juin 2018 10:43

      @Claudec, ben oui, c’ est bien de cela qu’ il s’ agit, pas besoin de dire « ..pas besoin.. » puisque , vous, les pierres et moi-même, disons la même chose ! 

      Pas besoin de ..

    • Claude Courty Claudec 29 juin 2018 09:39

      @Yanleroc
      Faut-il pour autant se taire et laisser faire ?

      Non ! Et la preuve en est que je viens de faire un tour du côté des Georgia GuideStones , auxquelles je ne m’étais pas arrêté jusqu’ici, précisément en raison de leur caractère ésotérique, et que que je regrette pas le voyage. Intéressant à bien des titres ! 

  • Claude Courty Claudec 18 juin 2018 18:53

    Tout d’abord mes compliments pour avoir su trouver un article, disparu des écrans radars quelques heures à peine après sa publication.


    Mais quel est selon vous cet “état actuel des choses”, qui rendrait incontestable le fait que la surpopulation soit un « problème » ?
    Et quels sont ces “systèmes de captation” qui n’ont rien à voir avec la surpopulation ?
    Sans autres explications, de telles affirmations relèvent du fantasme.

    Les inégalités sociales ne sont pas seulement mécaniques mais structurelles. C’est pour ces raisons qu’un milliardaire ne peut effectivement que devenir plus riche (sauf erreur de gestion de sa part ou spoliation abusive de la part de ceux qui convoitent sa richesse). Et il en a toujours été ainsi, précisément pour des raisons non seulement mécaniques mais structurelles. Quand une pyramide se développe sans cesse, ce qui est le cas de la pyramide sociale, du fait d’une prolifération démesurée de ses occupants, sa base le fait environ 20 fois plus vite que son sommet, dans une société structurée en riches (à son sommet), classes moyennes et pauvres (à sa base). Et aucune caste n’a rien à faire pour qu’il en soit ainsi, le caractère incontournablement pyramidal de notre société et son développement y suffisent. Voir https://pyramidologiesociale.blogspot.fr/ pour toutes précisions.


     

    • eddofr eddofr 19 juin 2018 15:55

      @Claudec

      L’état actuel des choses qui rend incontestable le fait que la surpopulation soit un problème, c’est la limitation des ressources.
      Que l’on arrive à produire de l’énergie par fusion froide, à cultiver les légumes dans l’espace ou à conquérir de nouvelles planètes et la « surpopulation » ne sera plus un problème.

      Concernant les inégalité sociales, structurelles ou mécaniques, pour moi c’est synonyme, les mêmes règles donnent le même résultats ...

      L’inégalité, en soi, n’est pas à mes yeux un « problème ». Et je crois qu’intrinsèquement, à part quelques allumés égalitaristes, c’est le cas pour tout le monde.

      La meute accepte que le mâle Alpha mange en premier pour être assez fort pour défendre la meute.
      Les supporters acceptent que le footballeur qui marque des buts gagent plus que celui qui « glande sur la pelouse ».
      Personne n’est choqué que l’artiste qui vend des millions de disques gagne plus que celui qui amuse trois péquins sur un trottoir.
      Je n’en veut pas à mon collègue, qui multiplie les heures sup, d’avoir un meilleur salaire à la fin du mois.

      Avec un minimum de discernement et de lucidité j’admets sans difficulté que celui qui a plus de mérite que moi ou qui fait plus d’effort que moi reçoive plus que moi en contre-partie.

      Le problème apparaît quand le peuple estime, à bon ou à mauvais escient que les inégalités sont « imméritées ».
      Le problème apparaît quand, pour le bénéfice de l’un, l’autre est spolié de ce qui lui revient de droit.

      Quand les puissants usent de leur puissance pour infléchir le système en sorte qu’il contribue au delà du « structurel » à les enrichir, on s’approche d’un seuil de tolérance.

      Quand, au bas de l’échelle, on ne reçoit plus assez pour satisfaire ses besoins (réels ou « artificiels » ...) on est tout près du seuil de tolérance.

      Seuil qu’on peut évidemment repousser en jouant sur la peur, sur l’autorité, sur la religion, sur l’individualisme exacerbé, sur la grandeur de la Nation, sur des boucs émissaires... jusqu’à un certain point.

      Et quand ce point est atteint, les puissants son massacrés, la balance est rééquilibrée pour un temps et d’autres deviennent les nouveaux puissants ...

    • Claude Courty Claudec 20 juin 2018 05:46

      @eddofr

      Encore un aveugle tenant de plus sa lorgnette par le mauvais bout !

      Les ressources qui vont s’épuisant ne sont pas seulement d’ordre énergétique et alimentaire, et elles s’épuisent pour satisfaire les besoins d’une population qui ne cesse de croître dans un espace limité et chaque jour plus pollué. 280 000 consommateurs supplémentaires déferlent chaque jour sur Terre, soit près de 100 millions par an (source ONU). Savez-vous que nous avons consommé à mi-année 2018 plus que ce que la Terre nous offre pour une année entière ?

      Et à supposer que d’autres planètes puissent accueillir les humains, combien feront le voyage ? Qu’adviendra-t-il de l’immense majorité des laissés pour compte, parmi lesquels vos descendants (si vous en avez) ?

      «  Concernant les inégalité sociales, structurelles ou mécaniques, pour moi c’est synonyme, les mêmes règles donnent le même résultats ... »
      - Erreur !
      Du fait que précisément la structure change les règles. Le caractère pyramidal de notre société fait que sa base se développe 6 fois comme son sommet et de plus, si la pauvreté a sa limite qui est le niveau zéro de la richesse, cette dernière n’en a pas d’autre que l’appétit de ceux qui la convoitent (et les ressources dont ils la tirent).

      Voir : https://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.fr/

      https://pyramidologiesociale.blogspot.fr/

      et/ou lire "Précis de pyramidologie sociale"


Réagir