lundi 28 septembre 2015 - par Serge ULESKI

Internet et dissidence : grandeur et misère

 

 A l’heure où l’essayiste Alain Soral, co-fondateur de l'association et du site de ré-information "Egalité et reconciliation" est la cible privilégiée des quotidiens et des hebdos d'une presse subventionnée par l'Etat et les contribuables, ainsi que des éditeurs avec la publication de « Le système Soral – enquête sur un facho business » écrit par des journalistes de secondes mains – ceux de Streetpress, un pure player sans lecteurs -, et plus récemment sur Internet - « Alain Soral, la fin d’un mythe » et encore : « Alain Soral démasqué » -, puis un ouvrage « Le mythomane : la face cachée d’ Alain Soral  » de S. LAÏBI, un temps proche de l’essayiste comme tant d'autres avant lui, tentons de comprendre le comment du pourquoi d'un tel lynchage ainsi que les responsabilités.

 

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 Avec Soral, les mots dépasseront-ils toujours sa pensée ?

 Les violents conflits internes qui le traversent font de lui un homme de confrontation et de division et non de concorde. Il est sans aucun doute aussi son pire ennemi. Son enfance, pour ce qu’il a pu nous en dire publiquement, aurait dû l’alerter et l’aider à prendre très tôt conscience de sa difficulté d’être au monde qui serait malheureusement la sienne d’autant plus que Soral ne connaît pas la résilience ni le pardon que l’on s’accorde à soi-même comme une faveur et que l’on accorde aux autres comme un cadeau.

Soral est, sans doute à regret, porteur d’une illusion : sa capacité à entreprendre, à construire … alors qu’il froisse, déchire, piétine tout ce qu’il touche et puis, fatalement, tous ceux qu’il rencontre, avant de s’en séparer : il domine et subit, maître et esclave tout à la fois.

N’est pas André Breton qui veut ; de plus, les talents qui entouraient ce caractériel de Breton ne lui devaient rien, et tous formaient à la fois le tronc, les branches et les feuilles de ce mouvement qui a su un temps représenter une rupture radicale : le surréalisme.

Ne pouvant rien construire de concret et de durable, seul un refuge dans la sphère de "l’essayiste dissident", permet à Soral de trouver une place et de se stabiliser un temps. Flair, instinct, esprit de synthèse d’une rare efficacité qui a pour base, en partie, une reformulation et un recoupement de ce qui, épars, a été dit et écrit ailleurs, en d’autres temps, avec plus ou moins de pertinence et de talent… son mérite reste entier d’autant plus que son attention s’est portée sur une tradition et une approche intellectuelles délibérément ignorées - on pense à Clouscard entre autres -, car potentiellement révélatrice d’un système d’oppression qui a placé la censure et le mensonge au cœur de son dispositif tout en faisant oublier qu’hier, nombreux sont ceux qui ont su non seulement le démasquer mais aussi, le forcer à battre en retraite.

Au sujet de cet oubli, de cette perte de mémoire, de cette amnésie savamment organisée et entretenue, finalement, le véritable deuil n’a pas pour objet la perte puisque cette perte demeure dans la mémoire, et pour peu qu’il s’agisse d’une œuvre, celle-ci est indestructible - ce qui a été ne peut plus aujourd’hui ne pas avoir eu lieu ; non, de nos jours, le deuil a bien plutôt pour objet l’absence de transmission et l’ignorance certaine de ceux à qui aucune chance ne sera donnée de découvrir et de connaître tout ce qu’une génération a pu faire advenir intellectuellement et artistiquement, tout ce qui nous a quittés, même si c’est moins vrai aujourd'hui avec Internet et ses acteurs déterminés à transmettre le passé même récent.

Le deuil, c’est donc le deuil de la non-transmission, de l’incapacité à pouvoir « raconter l’autre » qui n’est plus auprès d’un public absent et privé de ses capacités à faire un pas en arrière car, aujourd’hui, il n’est donné à personne de se retourner : une dictature intellectuelle veille.

 

 Avec cette association "Egalité et reconciliation" censée rassembler les Français de souche et les Français issus de la colonisation et/ou de l'immigration de travail, autour d'un projet à forte connotation patriotique, Alain Soral semble avoir oublié ceci : pour être un homme de réconciliation, il faut être malgré tout un peu en paix avec soi-même. Il faut aussi avoir une connaissance de soi plutôt bonne. Or, avoir placé au centre de son action « la réconciliation »… vous pensez bien ! C’était vraiment se fourvoyer ou s’illusionner car c’était aussi faire l’aveu d’une totale méconnaissance de soi ou bien pire encore : c’était faire naître auprès d’une population désireuse de sortir d’une existence qui se déployait dans le ressentiment et le désir de vengeance au sein d’une victimisation qui finalement vous rabaisse - à ne pas confondre avec la revanche sociale à la fois fertile et on ne peut plus respectable -, un espoir qui ne pouvait qu’être déçu.

Alain Soral est incapable d’aucune réconciliation. Il fallait le savoir. Nous l’avons toujours su, nous qui savons voir, entendre, écouter, lire et faire la part de ce qu'il faut prendre et puis laisser : les esprits un peu échauffés exigent cette précaution. De plus, l’empathie ne se décrète pas ; d’aucuns pensent même qu’elle est un don, un cadeau des fées qui se sont penchées sur le berceau de l’heureux élu, dès les premières heures ; de même pour la compassion. Quant à l’amour pour le genre humain, amour a-priori… là, on touche à la sainteté.

Sociologue de tous les interdits, Soral n’est jamais aussi lucide que lorsqu’il passe au crible les manquements et les motivations souvent cachées de ses ennemis idéologiques qui sont aussi les nôtres pour partie. Il connaît et comprend d’autant mieux la réalité cachée de nos sociétés qu’il ignore ou néglige la sienne… de réalité : réalité tout court.

Compensation… décidément, tout n’est que compensation !

 Banni des médias depuis plus de dix ans - ces mêmes médias qui ne supportaient plus son talent et son courage dans l'analyse et la dénonciation du mensonge, du Grand mensonge généralisé -, avec ce projet de "réconciliation", bien des années plus tard, il semblerait que Soral ait voulu « s’élever » plus haut que sa morale, plus haut que son éthique, plus haut que sa capacité à souffrir pour et avec l’autre ; plus haut donc que son humanisme tout relatif ; et plus haut encore que ses capacités réelles de conduire un projet qui implique les autres, moins encore, la multitude. Soral s’est fixé une tâche impossible un peu comme un objectif irréalisable, au-dessus de ses aptitudes ; un objectif pour lequel il n’avait aucune disposition ; alors, pourquoi cet objectif de réconciliation ? Alors que rien ne l’y prédisposait ? Car, Soral n’est pas un animal politique ! C’est un solitaire qui a refusé la solitude ; c’est un loup qui a voulu fréquenter une bergerie, croyant pouvoir faire copain-copain avec les moutons et des brebis inoffensives et avenantes avant de réaliser qu’il les dévorerait tous à terme, sans joie certes ! Mais à plein crocs… quand même ! Car il est un loup finalement ; et aucun loup ne résiste bien longtemps à la tentation d’être un loup. Et pour gâter son affaire, Soral est aussi chasseur ; et fatalement, chaque balle tirée, lui revienne et le touche de plein fouet par ricochet ; c’est l’effet boomerang.

 

 "Soral un loup, vous dites ? Mais alors, le ver était donc dans le fruit, - Assurément !"

 

Si Soral finit toujours par manger tout cru les moutons et les brebis, et ce sans sourciller, ceci mérite toutefois d’être souligné : Soral semble plus patient, plus tolérant ou tout simplement moins sûr de lui, moins entrain dirons-nous, l'estomac noué, face aux « bergers » qu’il a su réunir sous sa bannière, déférent avec Pierre Hillard, français de souche diplômé, contre Farida Belghoul, franco-algérienne que Soral a fini par "dévorer". Le loup a aussi ses préférences, il est vrai : le plus faible car le plus isolé ; celui qui court moins vite aussi. Quant aux traîne-la-patte (Ahmed Moualek ?)… alors là, pas de pitié !

Dure dure la réconciliation, soit dit en passant !

Et puis, il semblerait que les palmes académiques fassent encore leur effet auprès des autodidactes ; et Soral en est un.

Si seulement ces autodidactes savaient la médiocrité qui entoure tous ces diplômés (99% d’entre eux !) un peu comme ces millions de chauffards munis de leur permis de conduire que les recalés ne peuvent s’empêcher de leur envier ! Dans un cas comme dans l’autre, le talent d’un Soral aurait été très certainement étouffé, voire tué dans l’œuf, par un diplôme et un statut de fonctionnaire qui font de vous, à de rares exceptions près, un frileux, un paresseux et un lâche patenté face à tout ce qui appellerait le courage à la rescousse : "Entre la vérité ou la justice et ma mère, je choisis ma carrière. Sorry folks !"

 

 Doit-on alors rappeler aussi ceci : « Connais-toi toi-même ! » n’est pas simplement une recommandation de psychologie de comptoir le coude bien haut ; c’est surtout la seule manière de rester en contact avec sa propre réalité, cette réalité-ci en particulier : qu’est-ce que je peux me permettre comme ambition ?

Soral est donc d’autant plus perspicace avec les autres qu’il est non pas aveugle mais impuissant à se corriger.

Re-compensation !

L’analyse d’autrui lui évite l’auto-analyse. Mais… pourquoi pas après tout ! D’autres peuvent s’en charger. Dans les milieux de la dissidence, ils ne s’en privent pas avec plus ou moins de bonheur et d’honnêteté. Ailleurs, la question ne se pose pas. Ailleurs, tous n’ont les moyens de rien, sinon obéir pour continuer de toucher en fin de mois, leur chèque aussi modeste soit-il.

Comme chacun sait : le salariat rabaisse, abrutit et condamne toutes les intelligences et tous les talents aux minima sociaux et à tous les minima.

 

 Si l’amertume et le ressentiment peuvent être un puissant moteur, le statut somme toute précaire de Soral n’a rien arrangé ; l’insécurité matérielle conduisant soit à l’agressivité soit à l’opportunisme, Soral a choisi l’agressivité et le « rentre-dedans » tous azimuts, faisant feu de tout bois.

Internet, réseaux sociaux ; exposition accrue dépassant finalement largement le cadre de ce à quoi on s’était destiné, tout ce que l’on souhaité afficher, tout ce que l’on souhaiter cacher… et c’est alors que le spectacle se déplace dans les coulisses… personne n’en sort grandi. Le contraire eut étonné la plupart d’entre nous.

 

 On peut soupçonner Dieudonné, ce gladiateur du rire, de partager nombre des défauts de Soral. Sans doute est-ce là la raison pour laquelle tous deux s’entendent si bien, semble-t-il, jusqu’au jour où…

Outre son flair, son esprit d’analyse et de synthèse, son courage quand il s’agit de nommer et les choses et les gens, tout comme pour Dieudonné, la force de Soral ce sont ses ennemis qui sont, là encore, aussi les nôtres, en partie. Car, tous sont du côté de la domination et de l’humiliation : donneurs d’ordres, exécutants, larbins et d’autres encore qui se sont égarés puis perdus… sans talent le plus souvent, sans morale, sans éthique, d’un cynisme ravageur, de Valls à Taubira aux médias dominants et leurs propriétaires et salariés obscènes de lâcheté, du CRIF à la Licra… jusqu’à une extrême gauche que tout a déserté.

Et l’on peut dormir tranquille ou continuer de cauchemarder car le jour où tout ce beau monde se rangera du côté des opprimés, du droit et de la justice pour tous… n’est pas encore venu ; et d'aucuns n'hésitent pas à prophétiser qu'il nous faudra attendre encore longtemps, très longtemps. Carriéristes, tous savent qu’il n’y a pas d’avenir en politique même en tant qu’animateur de télé ou clown, car tout est politique, pour ceux qui veulent briser le joug de l’oppression, ce qui consiste aussi à prendre l’argent là où il se trouve pour le remettre entre les mains de la collectivité.

Si on ne fait pas de bonne littérature avec de bons sentiments, de même, l’incapacité à s’en tenir à une conduite vertueuse - Soral est loin semble-t-il de remplir toutes les conditions nécessaires à un tel comportement -, n’a jamais empêché qui que ce soit de contribuer à une meilleure compréhension des mécanismes de manipulation, de domination et d’exploitation de l’être humain aux seules fins de le saigner à blanc, tout en partageant avec le plus grand nombre les fruits de ses recherches.

Et en ce qui concerne Soral, il se pourrait bien que ses « manquements » ou « dérapages » comme autant de lapsus révélateurs – chassez non pas le naturel mais ce qui fait ce que l’on est, revient tel un fantôme vous rappeler au bon souvenir de ce que l’on ne sera jamais -, soient consubstantiels à son travail d'essayiste. Car, toute proportion gardée, et même si comparaison n’est pas raison… n’empêche ! Pas de Céline, figure majeure de la littérature mondiale, sans ses pamphlets ; pas de Jean-Paul Sartre sans un aveuglement au stalinisme et ses millions de morts ; pas de le Corbusier sans son goût plus que prononcé pour le pas de l'oie ; pas de Sacha Guitry ou de George Simenon sans une indifférence regrettable au malheur de la France en 1940 ; pas de Picasso sans une misanthropie ( et une misogynie) féroce ; pas de Dali sans un irrésistible penchant pour le spectacle d’une société d’une trivialité et d’une complaisance inouïes ; et puis, les salauds quand ils pensent juste, et si possible, quand ils pensent contre leurs propres intérêts, se mettant physiquement en danger, pour ne rien dire de leur devenir social et le malheur qui peut être le leur, car les salauds sont souvent bien plus malheureux que leurs victimes, ne méritent-ils pas notre absolution en tant qu'individu, et seulement en tant qu'individu ?

 

***

 

  Qu’il soit permis ici d’affirmer que rien n’a été perdu avec cette nouvelle fragmentation (ou explosion) de ce qu’on appelle « La dissidence » ; dissidence qui n’a jamais représentée, même en creux, même potentiellement, une quelconque force politique. Car, malgré les tumultes, son projet demeure intact pour peu qu’elle garde la tête froide et qu’elle ne perde jamais de vue que sa mission, sa tâche principale, consiste en une entreprise de ré-information que nous sommes nombreux à soutenir. Dans cette entreprise, tout le monde doit pouvoir y garder ou y tenir sa place tout comme hier.

Ce que les uns peuvent penser des autres importe peu, excepté lorsque ce qui est explicité renforce la dissidence et affaiblit ceux qui souhaitent la détruire car l'urgence est ailleurs : aujourd'hui, ce qui importe n'est pas ce que l'on pense mais bien plutôt ce qu'il faut penser dans le contexte d'une société rongée par le mensonge comme jamais, par la corruption et une liberté d'expression réduite à néant par une mafia sans frontières pour laquelle la démocratie c'est une consultation électorale avec 50% d'abstention et les félicitations des médias au candidat victorieux aussi bien élu que mal assis dans le fauteuil d'une légitimité partie à vau-l'eau qu'un enfant de cinq ans pourrait sans difficulté remettre en cause.

Aussi, que tous continuent donc ce travail de ré-information pourvu que la vérité y trouve son compte et que le mensonge recule ! Qu’ils soient de plus en plus nombreux non seulement à le faire reculer mais aussi à partager ce qui est aujourd’hui un impératif absolu et sans doute, la seule ambition à notre portée.

Un peu de réalisme n’a jamais nui au talent ni à la motivation.

 

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Pour prolonger, cliquez : Alain Soral

 



17 réactions


  • howahkan Hotah 28 septembre 2015 17:35

    Il dit surtout de nombreux faits......

    le reste , entre nous, comme de votre avis sur lui je m’en tape....


    • howahkan Hotah 28 septembre 2015 17:38

      @howahkan Hotah

      ce qui n’est pas politiquement correct..comme si la politique était un exercice correct de quelques manières que ce soit...alors que cela n’est qu’un troupeau d’arrivistes...forcenés..

      c’est mon avis et je le partage smiley

      salutations...


  • Passante Passante 28 septembre 2015 18:34

    épitaphe remarquable -

    mais où la peau de l’ours ?..
    alors ni fables ni divans
    l’animal bien vivant


  • Jelena 28 septembre 2015 19:02

    Vous vous croyez infaillible ? Vous croyez que les médias ne vous berne jamais ? Vu votre version BHLienne de la guerre de Bosnie (article précédent), j’ai comme un gros doute.... Concernant Soral, c’est pareil, vous vous êtes planté en beauté. Donc, plutôt que de taper un article de 400 lignes sur « la psychologie de Soral », vous feriez mieux de vous remettre en cause et d’admettre : « il n’est pas celui que - je - croyais. »


  • Montagnais .. FRIDA Montagnais 28 septembre 2015 21:08

    ... Car, tous sont du côté de la domination et de l’humiliation ...


    Vraiment bien ce paragraphe

    Par ailleurs, Soral ? toujours copain avec Douguine ?

    NB : Dreuz écrit bien sur Douguine, comme Voxnr d’ailleurs

    Beau travail l’Auteur


  • sls0 sls0 28 septembre 2015 21:31

    Je ne partage pas les points de vu de Soral quoi que tout n’est pas à jeter.
    Je ne partage pas les points de vu de Dieudonné quoi que tout n’est pas à jeter.

    Mais je me dis heureusement qu’ils existent, au moins ils me permettent d’avoir un autre son de cloche.

    La racine de mot essayiste c’est essayer, je m’en tient là.
    Essayer ce n’est pas réussir à tout les coups mais au moins on bouge ses fesses.

    Les mous n’essaient pas, ils critiquent c’est plus facile.


  • cathy30 cathy30 28 septembre 2015 23:54

    Soral est étonnant, il fréquente que des gens qui n’aiment pas les blancs, comme Douguine par exemple. Oui bizarre, de s’infliger ça, parce que les articles sur son site sont très souvent percutants, il faut dire que le marxisme fait beaucoup de dégâts. 


  • Robert GIL Robert GIL 29 septembre 2015 09:16

    Monsieur Soral, il m’aide à comprendre le monde, parce qu’il a tout lu, tout vu, tout entendu. Tout est en réseau dans son cerveau on dirait. Il est connecté. Il sait tout ce qui se complote en cachette à Londres, à Washington, à Maubeuge, à Pékin, à Tel Aviv… En temps réel. Il sait parler de pleins d’idées et il arrive à toutes les mélanger dans une même phrase.

    Comme monsieur Soral est très subversif (il défend la domination masculine, blanche et chrétienne), il n’est plus invité sur les plateaux de télévision, en tout cas beaucoup moins qu’à l’époque où il sévissait sur le plateau de la prestigieuse émission « C’est mon choix », débattant avec d’autres intellectuels comme lui. Faut dire qu’il s’est fait doubler par Éric Zemmour, qui a le même discours raciste et islamophobe que lui…

    Monsieur Soral aimerait retrouver une place dans les milieux médiatiques et politiques ; il aimerait pouvoir se vanter et ... lire la suite


  • elpepe elpepe 29 septembre 2015 10:09

    Car, toute proportion gardée, et même si comparaison n’est pas raison… n’empêche ! Pas de Céline, figure majeure de la littérature mondiale, sans ses pamphlets ; pas de Jean-Paul Sartre sans un aveuglement au stalinisme et ses millions de morts ; pas de le Corbusier sans son goût plus que prononcé pour le pas de l’oie ; pas de Sacha Guitry ou de George Simenon sans une indifférence regrettable au malheur de la France en 1940 ; pas de Picasso sans une misanthropie ( et une misogynie) féroce ; pas de Dali sans un irrésistible penchant pour le spectacle d’une société d’une trivialité et d’une complaisance inouïes ;

    On peut accuser Mr Soral de tous les maux et tords mais on ne peut dire qu il a ete opportuniste non ?


  • kalachnikov lermontov 29 septembre 2015 10:46

    Re-voici le contenu du mail que mr Soral a envoyé à mr Laïbi, suite à la mort de son fils âgé de 3 ans. Pour la petite histoire, ces deux personnages étaient précédemment amis  [sic] et investis dans un mouvement qui se qualifie pompeusement de ’dissidence’. Le contenu du mail, donc :

    « Tu vois, gros, je n’ai même pas besoin de te punir, Dieu s’en charge ! Et ce n’est pas fini ».

    Ce qui nous intéresse ici, c’est l’intention qui gouverne cette parole. Non pas le but escompté, qui est assez transparent - humilier, heurter - mais l’intention.

    Voici les deux cas de figure : Soral est chrétien ; Soral ne l’est pas.

    Le dieu, tel que l’entend Soral ici dans ce mail à Laibi, est un dieu moral, c’est-à-dire un dieu qui juge, punit les mauvaises actions et récompense les bonnes actions. On connait le sujet de discorde entre Soral et Laïbi ; c’est une querelle d’égos avec en toile de fond le pouvoir, l’argent, la reconnaissance de la masse ; des choses très prosaïques, bien éloignées de la métaphysique. Cela nous donne une idée de la conception de Dieu par Soral : un valet qui punit les égratignures faites à son petit ego ; comme si Dieu n’avait pas autre chose à faire par les temps qui courent, d’autant plus que Soral dans son racolage tous azimuts ne cesse de dire que nous vivons des temps eschatologiques. C’est vous dire l’hypertrophie du Moi chez ce personnage : il suggère que lui, ce phénomène franco-français dont 99,99% de la population du globe ignore l’existence est le fer de lance de Dieu dans l’Apocalypse. Et c’est vous dire l’égarement des masses puisqu’il draine une cohorte d’aficionados qui le croient !
    Il a même eu l’arrogance de jeter à destination de ses ouailles ébaudies :
    « Aujourd’hui, si Jésus était présent sur Terre (peut-être l’est-il), il serait ici à côté de moi ».

    On connait par les Ecritures la morale chrétienne ; la Charité est le devoir absolu. On a beaucoup ironisé et ri de ce concept à travers l’histoire de ’tendre la joue gauche’. Alors que le christianisme, de fait, (je parle là de l’enseignement christique exclusivement, tel qu’il ressort des Evangiles), est une sorte d’art martial qui repose sur la maîtrise de soi et la jugulation des passions qui animent l’Homme, ce que Jésus définit comme ’la circoncision de coeur’. Un Chrétien n’aurait jamais envoyé un mail pareil ; quand bien même ce Chrétien eût été blessé dans son rapport avec Laïbi, il ne se serait pas laissé allé à la Colère et au ressentiment ; il aurait au contraire vu dans cette aventure une épreuve, susceptible de l’élever. Mais ceci évidemment à la condition d’être Chrétien.

    De tout ceci, il ressort que le dénommé Soral a adopté une conduite anti-chrétienne dans cet épisode. Non pas simplement parce qu’il a été méchant - ce n’est pas bien de se réjouir de la mort d’’un enfant, de souhaiter le malheur d’autrui - mais parce qu’il est allé à l’encontre même de l’enseignement christique, seule voie pour trouver Dieu, et parce qu’il a instrumentalisé Dieu pour assouvir sa vengeance. Or, les Ecritures étant bien rédigées, il y a un péché qui l’emporte sur tous les autres, un péché dont il est dit qu’il ne sera nullement remis (sous entendu contrairement aux autres, paraissent-ils abominables) : celui contre l’Esprit.

    A bons entendeurs, salut.


  • Hijack Hijack 29 septembre 2015 12:25

    Que dénonce cet article ??? >>> Rien ...


  • soi même 29 septembre 2015 14:19

    Alain Soral n’a jamais été un dissident, il a été missionner pour versé de l’huile sur le feu dans un sauna , jusque à bronzage sent suive..


  • legrind legrind 29 septembre 2015 14:20

    Excellente synthèse de l’épisode mouvementé que traverse Soral en ce moment, reste à voir s’il saura rebondir ou s’il va couler des coups de canifs de ce ses anciens alliés, le bouquin édité par street press étant nul et ne prête pas à conséquence, on le sait dés le titre débile.


  • Coeur de la Beauce Fabien de Berchères-en-Beauce 29 septembre 2015 16:46

    C’est surtout un comportement étrange qui interroge chez Soral, pourquoi une telle agressivité envers ses ex-amis ? Prôner la droite des principes est une bonne chose, encore faut-il montrer l’exemple... quant à la « gauche du travail », il s’agit d’un milieu inconnu pour notre bonhomme. Mais bon, on retiendra surtout son « abécédaire de la bêtise ambiante », seul ouvrage marquant à mes yeux de son oeuvre.


  • jonnygrobiday 29 septembre 2015 19:13

    Papa pourquoi tu m’as déçu ? Prends-moi sur tes genoux...ouin ouin... smileyTel semble être le message de désespoir de l’auteur. Eh oui mon beau, Soral avant de sauver le France, il assure son derrière, enfin ses arrières. Faut bien bouffer et il a eu raison étant donné le vide politique depuis des décennies.


    • Serge ULESKI Serge ULESKI 29 septembre 2015 19:46

      @jonnygrobiday

      Aucun désespoir... vous ne savez donc pas lire ?

      "Alain Soral est incapable d’aucune réconciliation. Il fallait le savoir. Nous l’avons toujours su, nous qui savons voir, entendre, écouter, lire et faire la part de ce qu’il faut prendre et puis laisser : les esprits un peu échauffés exigent cette précaution.« 

      et puis aussi...

       »Aussi, que tous continuent donc ce travail de ré-information pourvu que la vérité y trouve son compte et que le mensonge recule ! Qu’ils soient de plus en plus nombreux non seulement à le faire reculer mais aussi à partager ce qui est aujourd’hui un impératif absolu et sans doute, la seule ambition à notre portée.

      Et là, un peu de réalisme et de modestie n’a jamais nui au talent ni à la motivation. La réconciliation prendra la place qui doit être la sienne à terme le jour où plus personne n’aura quoi que ce soit à gagner mais tout à partager sans arrière pensée."


  • Allexandre 30 septembre 2015 18:21

    Merci à l’auteur pour cet article, remarquablement écrit et très intéressant. Soral y est présenté tel qu’il est. Deux faces d’une même médaille qui contribuent à son lynchage en règle. Mais le plus passionnant, c’est de comprendre, quelle que soit la nature torturée du personnage, pourquoi un tel lynchage. Dans une France qui se targue d’être une démocratie, la liberté d’expression n’existe que tant qu’elle n’indispose pas la classe des menteurs et corrompus professionnels. Pourquoi censurer quand le verbe n’atteint pas grand monde.

    C’est là que le bât blesse. Soral et Dieudonné, chacun avec leurs forces et leurs faiblesses, ont eu le courage de dénoncer tout haut la réalité d’une situation catastrophique. De plus, ils ont osé s’en prendre au sionisme, et cela ne passe pas. Ils ont démontré avec brio et habileté, comment les juifs sionistes et les non-juifs sionistes, ont phagocyté les commandes de ce pays en se réfugiant, en cas d’attaque, derrière l’antisémitisme et la Shoah. Et là, on a lâché les fauves. Il fallait détruire ces deux hommes gênants, menaçants et diseurs de vérités. Il suffit de voir qui s’en est pris à eux et comment. Le sionisme est aujourd’hui le maître de notre destin. Ses relais sont affûtés et bien huilés. Par conséquent, celui qui a le malheur de comprendre le cynisme et la manipulation avec lesquels le sionisme avance masqué, doit être éliminé. C’est là la limite de cette démocratie. Parler, oui, mais pour ne rien dire d’essentiel. Soral et Dieudonné ont franchi la ligne jaune, il faut donc les supprimer et les lyncher jusqu’au bout du bout. Peu nombreux sont ceux aujourd’hui qui osent les défendre pour cette parole libérée. Le terrorisme intellectuel entretenu par le sionisme est implacable. On ne touche pas aux juifs sous peine d’être décapité. Et pour cela, nous devons remercier ces deux électrons libres de la dissidence. Même si Soral fait preuve d’une psycho-rigidité. C’est son problème, pas le nôtre.

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