Israël, Gaza, Jaurès et Dreyfus
En cette année de commémoration de l'assassinat de Jean Jaurès, il est intéressant de s'interroger sur quel aurait pu être le message du député du Tarn concernant le conflit opposant Israël et Gaza. En s'appuyant sur le cheminement du socialiste concernant l'affaire Dreyfus, il semble possible d’apporter quelques réponses à cette question.
En 1894, le capitaine Alfred Dreyfus, militaire bourgeois de confession juive, est accusé de haute trahison par un tribunal militaire qui le condamne au bagne à perpétuité. Dreyfus rejette catégoriquement ces accusassions et dénonce un complot dirigé contre lui. Un comité de soutient se forme pour le défendre avec, en autre, la parution du célèbre « J'accuse » de Zola. En 1898, année de la révélation du faux commis par le commandant Henry, Jean Jaurès, qui était jusque là plutôt convaincu de la culpabilité de Dreyfus, va alors s'engager dans la défense du militaire bourgeois, qui sera officiellement reconnu innocent en 1906.
À une époque où la conscience de lutte de classe était très vive, où les militaires réprimaient les révoltes ouvrières et où le ressentiment envers les juifs était assez prononcé, il ne va pas de soi pour un socialiste de défendre quelqu'un comme Dreyfus. À l'image de Jules Guesdes, les socialistes ne se sentent pas concernés par ce combat jugé non prioritaire : « à quoi bon défendre un bourgeois alors que le prolétariat a sa classe à sauver, a l'humanité à sauver ? ». La position de Jaurès est donc minoritaire au sein des socialistes, mais en expliquant avec éloquence qu'il faut placer la justice au dessus du combat de lutte de classe, il va finir par convaincre son camp : « Si Dreyfus a été illégalement condamné et si, en effet, comme je le démontrerai bientôt, il est innocent, il n'est plus ni un officier ni un bourgeois : il est dépouillé, par l'excès même du malheur, de tout caractère de classe ; il n'est plus que l'humanité elle-même, au plus haut degré de misère et de désespoir qu'on puisse imaginer. [...] Nous pouvons, sans contredire nos principes et sans manquer à la lutte des classes, écouter le cri de notre pitié ; nous pouvons dans le combat révolutionnaire garder des entrailles humaines ; nous ne sommes pas tenus, pour rester dans le socialisme, de nous enfuir hors de l'humanité. » [1].
Après cette brève parenthèse historique, revenons en 2014.
L'opération bordure protectrice déclenchée par Israël contre la bande de gaza, compte 69 morts israéliens dont 4 civils incluant 1 enfant, 2104 morts palestiniens dont 70 % de civils incluant 492 enfants, de nombreuses destructions parmi lesquelles des écoles, des universités, des hôpitaux, des maisons (108 000 palestiniens ont perdu leur maison) [2]. Face à ces chiffres, le déluge de feu qui s'est abattu sur Gaza paraît difficilement défendable. Pour tenter de justifier les pertes civiles palestiniennes, le gouvernement israélien pointe du doigt la responsabilité du Hamas, accusé de prendre en otage la population. Néanmoins, il est difficile de croire que si des extrémistes prennent un jour en otage une école israélienne, Tsahal bombardera l'école aveuglément.
Il semble donc que, comme Jules Guesdes pendant l'affaire Dreyfus – dans un contexte beaucoup plus dramatique étant donnée les pertes humaines – le gouvernement israélien fasse passer son combat contre le Hamas avant les règles de justice. Il faut bien sûr condamner les tirs de roquettes palestiniennes, mais les tueries d'innocents n'ont jamais fait progresser la paix. Au contraire, l'injustice alimente le ressentiment des populations et nourrit l'extrémisme. On peut donc regretter que les Jaurès de ce conflit, c'est à dire ceux qui sont prêt à aller contre leur clan au nom de la justice, ceux qui sont capables de défendre avec la même vigueur des enfants palestiniens et des enfants israéliens, soit si peut nombreux. Jaurès nous a appris à regarder d'abord une personne comme un citoyen de l'humanité, possédant des droits, avant tout autre critère. C'est en dépassant ses préjugés que la justice se renforce. On peut aussi regretter que ce positionnement ne soit pas clairement porté par le gouvernement français. Seule petite éclaircie, l'adhésion de la Palestine à la cour pénale internationale qui devrait permettre de poursuivre les criminels présents dans les deux camps.
En comprenant le cheminement intellectuel de Jaurès pendant l'affaire Dreyfus, on peut esquisser le message qu'il aurait pu donner au sujet de la guerre entre Israël et Gaza. Un message républicain, demandant à chacun de placer son humanité au dessus de sa communauté.
22 réactions
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Christian Labrune
2 septembre 2014 17:37
Howahkan Hotah doit être un indien islamiste. C’est nouveau, on n’avait encore jamais vu cette variété nouvelle du jihad.
Ca va donner des idées aux zélateur du nouveau Calife,et bientôt on les verra probablement agiter des tomahawks pour scalper tout ce qui passe à leur portée. Je me demande si ce sera vraiment un progrès très significatif.
Etre décapité ou être scalpé ? Là est la question, bien que le résultat, en fin de compte doive être à peu près le même : ne plus être.
Méfions-nous de cet indien pro-Hamas. Encore un barbare de plus sur AgoraVox.
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Christian Labrune
2 septembre 2014 12:33
« le gouvernement israélien fasse passer son combat contre le Hamas avant les règles de justice. »
à l’auteur
Laissez Jaurès tranquille. La première « règle de justice », dans un état démocratique, c’est de protéger les femmes et les enfants, les populations civiles en général. Dès les premiers jours du conflit, alors que les nations civilisées reconnaissaient toutes un « droit » d’Israël à se défendre par tous les moyens appropriés, Reuven Rivlin qui venait d’être élu président, et un peu avant de prendre ses fonctions, avait fort judicieusement précisé que pour le gouvernement d’Israël il ne s’agissait pas du tout d’un « droit » mais plutôt d’un « devoir ».
Envoyer entre trois et quatre mille engins explosifs sur des populations civiles, je vois mal qu’on puisse justifier ça par une quelconque « règle de justice ». C’est un acte de guerre, et bombarder des populations civiles, c’est même considéré par les instances internationales comme un crime de guerre.
Une telle entreprise venant du Hamas n’avait rien pour surprendre : l’article 7 de la charte du Hamas s’appuie sur un Hadith (l’art de faire parler les morts !) qui prévoirait au nom d’Allah l’extermination de tous les Juifs jusqu’au dernier.
L’article 8 de la même charte considère que « la mort pour Allah » est le premier souhait des soudards du Hamas.
Vous devriez donc éviter de faire parler vous aussi les morts ou les absents. Je doute qu’Allah, s’il existait, voudrait qu’on massacrât les juifs, les chrétiens, les Yézidis ou ceux des musulmans qui sont d’une autre branche de l’islam.
Jaurès détestait l’antisémitisme. Il eût exécré l’antisionisme qui en est la forme la plus détestable.Les antisémites se contentaient, à l’époque de Jaurès, de n’aimer pas les Juifs et de tenir bêtement pour négligeables les persécutions que, dans l’histoire, ils avaient subies, ou qu’il subissaient encore à l’est de l’Europe. Ils ne prévoyaient pas qu’un jour il y aurait la shoah. S’ils avaient pu imaginer cela, nul doute que la plupart auraient sans doute révisé leur point de vue.
L’antisioniste, lui, ne peut pas ignorer les six millions d’hommes exterminés par les nazis. Il ne peut pas ignorer que l’ayatollah Khomeini voulait « rayer Israël de la carte du temps ». Il ne peut pas ignorer que l’article 7 de la charte d’un Hamas armé par l’Iran se propose le même objectif. Il veut donc lui aussi la destruction d’Israël et il sait que sa propagande infecte (boycott, etc.) conduira nécessairement en Europe à des pogroms, tel celui, avorté, de Sarcelles. Il veut objectivement une extermination des Juifs en Israël mais aussi en France et où qu’ils soient.Imaginer que Jaurès eût pu souscrire à un tel programme, c’est une insulte à la mémoire d’un type dont on peut contester les idées politiques mais qui aura laissé le souvenir d’un politicien intelligent, sincère, honnête, ami de l’humanité et désireux de son progrès.
Je n’aimerais pas du tout être à votre place après un tel article : j’aurais honte.-
Christian Labrune
2 septembre 2014 17:41
Tiens, voilà le crustacé momentanément sorti de son court court-bouillon à l’américaine qui recommence à agiter maladroitement ses grosses pinces ! Toujours pas cuit, apparemment.
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Doume65
2 septembre 2014 15:42
« Au contraire, l’injustice alimente le ressentiment des populations et nourrit l’extrémisme »
Manifestement, tu n’as pas convaincu Labrune. Et m’est avis que Massada ne va pas le comprendre non plus.
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cedricx
2 septembre 2014 17:30
Messada pourrait bien être caillou 40 ou non 667 qui, par leurs interventions, justifierait une plainte en bonne et due forme contre Agoravox pour délit d’antisemitisme....
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Christian Labrune
2 septembre 2014 18:26
@cedricx
Si les services du renseignement s’intéressent à ce qui se publie sur AgoraVox (et de fait, on peut leur faire confiance, ils font tout ce qu’il faut actuellement pour être en état de repérer les jihadistes potentiels) vous ne pensez tout de même pas qu’ils vont se trouver longtemps bloqués par l’anonymat d’un pseudonyme ?
SI vous aviez une connaissance même minimale des ordinateurs et des réseaux, vous sauriez qu’il n’est guère compliqué de remonter de n’importe quel message à l’adresse IP dont il provient, et de l’adresse IP à l’identité précise du propriétaire de la machine. Votre hypothèse est donc, par conséquent, d’une naïveté absolument abyssale.
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Christian Labrune
2 septembre 2014 18:09
Je vois avec consternation qu’un intervenant dont je tairai le pseudonyme (je ne veux pas la mort du pécheur !), après avoir écrit un certain nombre de sottises pêchées dans le vivier d’une propagande de style Hamas et touchant au « vol » des terres palestiniennes par les Juifs, lesquels auraient très tardivement envahi et colonisé une Palestine qui ne leur aurait jamais appartenu, a préféré demander à la modération qu’on supprime ses interventions, ce que je peux concevoir : je ne regretterai assurément jamais un repentir de cette sorte. Je l’accusais d’être inculte ; je concède que ce n’est guère agréable à lire, mais il l’est en effet, et très objectivement. Je n’en suis nullement responsable.
Ce que je n’apprécie guère en revanche, c’est que ma mise au point ait sauté avec le reste. Je la rétablis donc. Elle ne s’adresse plus cette fois qu’à un interlocuteur fictif, le premier s’étant réfugié dans les tunnels obscurs de sa mauvaise conscience. Aucun aucun drone du Net, jamais, ne pourra plus le repérer. Qu’il aille en paix !
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Il faut être complètement inculte pour écrire des choses pareilles : les juifs sont les plus anciens habitants de la région, et même après la destruction du temple par les armées de TItus en 70, et la diaspora qui en résulte, il en restera toujours un certain nombre. Les Arabes n’arrivent qu’après la mort de leur Prophète, au VIIe siècle. Les terres que les sionistes commencent à occuper dans la Palestine sous mandat britannique, dans la première moitié du XXe siècle, ils les ont acquises tout à fait honnêtement et progressivement mises en valeur. Il est vrai qu’à l’origine, c’était souvent plutôt caillouteux et que sur le plan agricole, ça ne valait pas grand chose.
Si vous voulez avoir une idée de ce qu’était la Palestine sous l’occupation romaine, laquelle durera à peu près quatre siècles à partir de Pompée, lisez « La guerre des Juifs contre les Romains » de Flavius Josèphe, dans une édition un peu documentée et critique. Il a écrit ça dans les dix ans qui suivent la destruction du temple d’Hérode, en 70. Ca vous cultivera. Mais même en consultant quelques articles de WIkipedia, on peut assez facilement sortir de l’ignorance. Je vous recopie donc ci-dessous un extrait de l’article « Galilée ».
Durant la guerre de 48 voulue par des Arabes qui refusaient déjà une solution à deux états, beaucoup de Palestiniens se sont enfuis, pensant retrouver leurs terres quand les armées arables auraient fini d’exterminer « l’ennemi sioniste ». Les Allemands avaient déjà donné l’exemple, le mufti Amin al-Husseini, chaud partisan d’Hitler, espérait encore pouvoir en finir par des moyens très expéditifs. Mais les armées arabes ont été très vite ratatinées. Les Juifs ont compris à ce moment-là que s’ils n’organisaient pas solidement leur défense, cela recommencerait. Et cela a recommencé en 67, puis en 73 pendant le Kippour. And so on. L’article 7 de la charte du Hamas se propose toujours de les exterminer et il se trouve en France bien des crétins ignorants de l’histoire qui se fient sans avoir jamais rien lu aux reconstructions délirantes des pires propagandes.Wikipedia - article Galilée
À la suite de la destruction du Temple de Jérusalem en l’an 70, la Galilée devint le centre spirituel du judaïsme. Elle abrita le Sanhédrin. Dans ses collines furent rédigés la Mishna et le Talmud de Jérusalem. De nombreux rabbins y vécurent et y sont enterrés, tels Rabbi Ishmaël.Après la prise de contrôle de la région par le califat arabe en 638, celle-ci fit partie du jund de Urdunn (Jourdain). Les Fatimides chiites prirent le contrôle de la région dans les années 900 ; une secte vénérant le calife Fatimide al-Hakim bi-Amr Allah forma la religion druze, au centre-nord de la Galilée.
Durant les Croisades, la Galilée fut organisée en une principauté de Galilée, une des plus importantes seigneuries des Croisades.
Au cours du XVIe siècle, la Galilée a connu une importante migration juive constituée essentiellement de Séfarades expulsés de la péninsule ibérique. Sous leur impulsion, la ville de Safed est devenu le centre mondial du mysticisme juif et de la diffusion de la Kabbale.
Au début du XXe siècle, la Galilée fut colonisée par les Arabes, les Druzes et des minorités telles que les Circassiens et les Juifs. La population juive fut grandement augmentée par l’immigration sioniste.
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Albar
2 septembre 2014 19:44
Le SS a bien appris la leçon de son ministre Goebbels, plus le mensonge est gros, et plus il passe, mais ça c’était avant, l’opinion publique internationale en est avertie, elle n’est plus dupe, les crimes de la barbarie sioniste sont sous les feux des projecteurs, désormais les criminels sont démasqués.
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Christian Labrune
2 septembre 2014 21:00
@Albar
A propos des leçons des nazis, je vous conseille la lecture de l’article de Wikipedia consacré à l’oncle de Yasser Arafat, le grand mufti de Jérusalem, Mohammed Amin al-Husseini qui eut une influence déterminante sur la décision des arabes de se lancer dans une guerre perdue d’avance dès le lendemain de la création de l’état d’Israël en mai 48. Ca permet de mieux comprendre, par exemple, l’article 7 de la charte du Hamas que, dans leurs très récentes déclarations Abu Zuhri et Mechaal ont pour ainsi dire paraphrasé. C’est déjà loin, la dernière guerre, mais en un certain sens, le nazisme n’est toujours pas mort : l’islamo-nazisme du Hamas, du Hezbollah et de l’EI a encore quelques jours devant lui. Je dis bien « quelques » jours, ce qui veut dire : pas beaucoup :
Wikipedia - article « Mohammed Amin al-Husseini »
Lors de sa rencontre avec Adolf Hitler et dans ses émissions de radio, Hadj Amin al-Husseini affirme que les Juifs sont les ennemis communs de l’islam et de l’Allemagne nazie18. Les notes sur cette rencontre sont prises par Paul-Otto Schmidt. Dans son compte-rendu, Schmidt rapporte les propos de Hitler au Mufti. Hitler lui expose certains projets stratégiques, notamment celui d’atteindre la porte sud du Caucase. Schmidt note alors : « Dès que cette percée sera faite, le Führer annoncera personnellement au monde arabe que l’heure de la libération a sonné. Après quoi, le seul objectif de l’Allemagne restant dans la région se limitera à l’extermination des Juifs vivant sous la protection britannique dans les pays arabes19 ».
Hitler fut impressionné par son sens de la ruse et sa prudence tactique20. Il dira de lui : « Le Grand Mufti est un homme qui en politique ne fait pas de sentiment. Cheveux blonds et yeux bleus, le visage émacié, il semble qu’il ait plus d’un ancêtre aryen. Il n’est pas impossible que le meilleur sang romain soit à l’origine de sa lignée »21. Al-Husseini travaille ensuite à des émissions de radio de propagande, destinées aux mondes arabe et musulman17. Cependant la majorité des Arabes et des Palestiniens ne le suivront pas, selon Gilbert Achcar. "Les Arabes et les Berbères qui combattirent dans les rangs des Alliés durant la Seconde Guerre mondiale sont considérablement plus nombreux que ceux qui combattirent dans les rangs des pays de l’Axe"22. Selon Alain Gresh il y aurait eu « 9 000 Palestiniens dans les rangs de l’armée britannique, des centaines de milliers de Maghrébins dans les troupes de la France libre, sans parler de centaines de déportés arabes dans les camps nazis »23 Robert Satloff rappelle quant à lui que de nombreux Arabes d’Afrique du Nord aidèrent à sauver des Juifs et auraient pu mériter le titre de Juste24.
En mai 1942, il collabore aux recrutements de musulmans des Balkans pour former la 13e division de montagne de la Waffen SS Handschar25.
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Albar
3 septembre 2014 09:36
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non667
2 septembre 2014 20:25
mon commentaire sur dreyfuss ayant été censurée par A.V., je me permet de la reproduire en otant toutes mes appréciations personnelles ( loi gayssot = on n’est pas en démocratie !...) pour ne laisser qu’une citation de dsk vous permettant d’en tirer les conclusions vous même !
Dans la revue Passages N° 35 Strauss Kahn avait déclaré : “Je considère que tout Juif de la diaspora, et donc c’est vrai en France, doit partout où il le peut apporter son aide à Israël. C’est pour ça d’ailleurs qu’il est important que les Juifs prennent des responsabilités politiques. Tout le monde ne pense pas la même chose dans la Communauté juive, mais je crois que c’est nécessaire. Car, on ne peut pas à la fois se plaindre qu’un pays comme la France, par exemple, ait dans le passé et peut-être encore aujourd’hui, une politique par trop pro-arabe et ne pas essayer de l’infléchir par des individus qui pensent différemment en leur permettant de prendre le plus grand nombre de responsabilités. En somme, dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, au travers de l’ensemble de mes actions, j’essaie de faire en sorte que ma modeste pierre soit apportée à la construction de la terre d’Israël”.
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Christian Labrune
2 septembre 2014 21:14
Je suppose que si on l’a censuré c’est parce que j’avais souligné (pour les naïfs qui n’auraient pas compris ou qui manqueraient de culture) que c’était le style même d’Edouard Drumont. Dans l’antisémitisme, les « oeuvres » de cet abruti avaient atteint des sommets apparemment indépassables. La seconde guerre mondiale, il est vrai, a su faire pis, et depuis l’invention de l’antisionisme, on est carrément dans le rêve d’un super-nazisme. Si AgoraVox commence à censurer ces sortes de publications, c’est bien. C’est dans son intérêt même.
J’avais ajouté à cette intervention un commentaire plutôt féroce qui a disparu aussi. Quand mes commentaire atteignent une certaine longueur, j’en conserve une copie, ça m’évite de les recommencer. Comme c’était très court, je ne l’ai pas fait et tout ça s’est évaporé. Tant pis, mais ceux qui disposent d’un encéphale m’auront déjà suffisamment compris. -
eric
3 septembre 2014 05:08
« Un message républicain, demandant à chacun de placer son humanité au dessus de sa communauté. »
Tout n’est donc pas à jeter dans cet article. La volonté de l’auteur d’aller précher au Hamas l’humanité a du mérite. Elle témoigne aussi d’un certain courage. Parlant de gens qui ont fusillé les parents d’élèves et de malades, protestant contre l’utilisation d’école et hôpitaux comme base de lancement de fusées sur des populations civiles adverses, qui les transformaient en cibles, on peut même parler d’un certain héroïsme.
En fait, c’est même mieux que Jaurès. Celui-ci est une grande figure du socialisme pour deux raisons. La première, c’est qu’il l’a tardivement et formellement adopté à une époque ou peu de gens comprenaient encore ce que cela signifiait. La seconde c’est que comme toutes les grandes figures du socialisme qui ont survécu à l’épreuve du temps et de la mémoire, il n’a strictement rien fait de concret. A part parler, il a dirigé pendant 2 ans un journal de Normalien pour Normaliens, rapidement réduit à la quasi faillite. Jaurès n’a pas été en Guyane aider Dreyfus a casser ses cailloux.
L’auteur nous fait part de son intention d’aller à Gaza enseigner les lumières au Hamas. Cela a quand même plus de gueule ! Bravo ! -
eric
3 septembre 2014 05:09
« Un message républicain, demandant à chacun de placer son humanité au dessus de sa communauté. »
Tout n’est donc pas à jeter dans cet article. La volonté de l’auteur d’aller précher au Hamas l’humanité a du mérite. Elle témoigne aussi d’un certain courage. Parlant de gens qui ont fusillé les parents d’élèves et de malades, protestant contre l’utilisation d’école et hôpitaux comme base de lancement de fusées sur des populations civiles adverses, qui les transformaient en cibles, on peut même parler d’un certain héroïsme.
En fait, c’est même mieux que Jaurès. Celui-ci est une grande figure du socialisme pour deux raisons. La première, c’est qu’il l’a tardivement et formellement adopté à une époque ou peu de gens comprenaient encore ce que cela signifiait. La seconde c’est que comme toutes les grandes figures du socialisme qui ont survécu à l’épreuve du temps et de la mémoire, il n’a strictement rien fait de concret. A part parler, il a dirigé pendant 2 ans un journal de Normalien pour Normaliens, rapidement réduit à la quasi faillite. Jaurès n’a pas été en Guyane aider Dreyfus a casser ses cailloux.
L’auteur nous fait part de son intention d’aller à Gaza enseigner les lumières au Hamas. Cela a quand même plus de gueule ! Bravo ! -
Julien30
3 septembre 2014 09:09
Bonjour Eric,Voulez-vous dire que le Hamas est constitué de monstres inhumains ? Ne tombez-vous pas dans la propagande israélienne ? Quand bien même ils seraient les cinglés que vous décrivez, que dire du camp d’en face et de ces opérations type plomb durci ou de la colonisation sauvage, ne provoquent-elles pas, du moins en partie, les actions du Hamas ? Je suis prêt à croire que c’est moi qui tombe dans la propagande du camp d’en face mais j’ai objectivement du mal à voir le bien fondé de leurs actions.Sinon je vous rejoins sur Jaurés, une vraie baudruche comme on les aime à gauche, selon moi il lui manque juste quelques dizaines milliers de morts de sa responsabilité directe pour intégrer le cercle fermé des vrais cadors de la fabuleuse histoire de la gauche. -
eric
3 septembre 2014 09:52
Bonjour Julien
Non, je suis comme la plupart d’entre nous j’imagine. J’ai une connaissance superficielle et médiatique de tous cela. Autant j’ai pu, dans un passé lointain, fréquenter par exemple des frères musulmans en Syrie et des trucs de ce genre, autant je n’ai rencontre que des Olpistes parmi les palestiniens et aussi il y a pas mal de temps.
La question des positions du Hamas, et de leur origine, dans une bande de Gaza ou Israël n’a aucun projet de colonisation, qui est une terre peuplée d’égyptiens de souche et de réfugiés d’une partie de la Palestine mandataire est complexe. SI les égyptiens se sont livrés à une féroce répression contre ses militants dans le Sinaï, on peut sans doute en inférer que ce ne sont pas pour des raisons sionistes.
Le sens de ma remarque était plutôt de montrer le côté malhonnête intellectuellement de l’auteur, qui n’est certainement pas prêt à partir pour Gaza prêcher la paix au Hamas en ce moment, alors qu’il sait comme vous, moi et tous le monde qu’il peut demain aller en Israël participer à des manifs pacifiques si il le veut, qui mêle des trucs qui n’ont rien à voir les uns avec les autres, qui voit de l’affaire Dreyfus là ou il n’y en a pas et qui semble être incapable de faire la part entre antimilitarisme, vraie générosité, socialisme naissant dans cette triste histoire.
Le vrai héro de l’affaire Dreyfus, c’est Piquart, officier de tradition, très conservateur mais qui privilégie la vérité contre ses intérêts et ceux de l’Armée.
POur toutes ces raisons, j’ai un peu l’impression que l’auteur est du genre qui aurait défendu les Rosenbergs, et continuerait à le faire aujourd’hui que l’on sait qu’ils étaient bel et bien des espions du KGB et qu’il aurait été pro ou anti dreyfusard en fonction des enjeux idéologiques du moment.
Bref, le genre qui « re-crucifient » Dreyfus en chaque occasion possible... -
Julien30
3 septembre 2014 10:12
Oui l’instrumentalisation, le mélange des genres, le faux courage et accessoirement faire parler les morts, ils sont forts pour ça nos généreux gauchistes. L’honnêteté, la rigueur intellectuelle et la décence sont très accessoires face à leurs objectifs de bien commun et de progrès.
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chantecler
3 septembre 2014 08:41
D’humanité il y a qu’en Israël qu’on peut la trouver ....
Ca n’est pas discutable .
Le malheur , c’est que ce pays est entouré de barbares qui ne comprennent rien à ses projets .
Heureusement nos médias , indépendants naturellement , sont bien là pour nous l’imprimer dans nos gentilles cervelles ..
A la rivaderci . -
Massada
3 septembre 2014 09:08
Les victimes palestiniennes : l’auteur annonce des chiffres bidons !
La vérité est qu’il est quasiment impossible de savoir combien de civils sont morts parmi les victimes.Tous les chiffres proviennent du ministère de la santé palestinien à Gaza sous contrôle du Hamas.Une analyse faite par le New York Times et portant sur les noms de 1.431 morts à Gaza montre « que la population qui a le plus de probabilité d’être des combattants, les hommes âgés de 20 ans à 29 ans, est aussi la plus surreprésentée dans le total des morts. Ils sont 9% des 1,7 million d’habitants de Gaza mais 34% des tués dont l’âge est donné.Dans le même temps, les femmes et les enfants de moins de 15 ans, ceux qui ne sont pas des cibles légitimes, représentent 71% de la population de Gaza et 33% des pertes dont les âges sont connus ». -
Massada
3 septembre 2014 09:15
Les victimes palestiniennes
Les forces de Tsahal opérant dans la bande de Gaza ont trouvé un manuel sur la ‘guérilla urbaine’, appartenant aux Brigades Al-Qassam. Le manuel explique comment la population civile peut être utilisée contre les forces israéliennes. “La destruction d’habitations civiles [...] augmente le soutien du peuple à la résistance”, peut-on lire dans ce manuel du Hamas.Le manuel révèle également que le Hamas connaît pertinemment les efforts de Tsahal pour éviter de toucher les civils. Le manuel poursuit en expliquant que “la présence de civils crée des poches de résistance” qui causent trois problèmes majeurs pour l’avancée des soldats de Tsahal.Le Hamas appelle la population de Gaza à ne pas se mettre à l’abrisL’utilisation des boucliers humains est un crime de guerreCes appels du Hamas constituent un crime de guerre selon l’article 51(7) du Protocole additionnel aux Conventions de Genève du 12 août 1949 relatif à la protection des victimes des conflits armés internationaux (Protocole I), 8 juin 1977 :« Les Parties au conflit ne doivent pas diriger les mouvements de la population civile ou des personnes civiles pour tenter de mettre des objectifs militaires à l’abri des attaques ou de couvrir des opérations militaires ».La pratique de « bouclier humain » est clairement reconnue et encouragée par le Hamas.Sami Abu Zuhri, porte-parole du Hamas, a dit dans une interview mardi dernier sur la chaîne officielle du Hamas, Al-Aqsa TV, que « la méthode du bouclier humain s’est révélée très efficace dans le passé ». Il poursuit, « cela atteste du caractère de nos nobles djihadistes qui défendent leurs droits et leurs maisons avec leurs corps et leur sang. »