mercredi 22 avril 2015 - par Emile Mourey

Jésus, suite du débat avec Antenor

Dans mon précédent article, Antenor soulève deux questions : la disparition mystérieuse du corps de Zacharie assassiné dans le temple de Jérusalem (Protévangile de Jacques) et le temple juif d'Onias en Égypte qui pourrait expliquer que Jésus enfant s'y soit réfugié comme l'évoque l'évangile de Matthieu (Mt 2, 13).

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, les deux faits sont liés, et dans le temps, l'espace et dans le symbolisme. Le Zacharie de Jacques "sont" les prêtres qu'Hérode a fait assassiner en l'an moins 4, lors de la répression de la fin de son règne (cf Flavius Joséphe). Circonstance agravante, Jacques précise : dans le temple. Toujours selon Jacques, son corps a disparu (en tant que groupe) mais non son esprit qui est, pour ainsi dire, ressuscité dans Jean (futur Jean-Baptiste).

À la deuxième question, j'ai répondu que si Matthieu évoque la fuite de la sainte famille en Egypte, c'est parce qu'il a voulu satisfaire à une réclamation de la communauté juive qui s'y trouvait, laquelle n'aurait pas apprécié que les évangiles précédents n'aient pas parlé d'elle. Je laissais entendre par là que cette "escapade" n'était qu'un rajoût littéraire de circonstance à un texte, somme toute romanesque, ce en quoi je me trompais gravement. En réalité, il y a les faits et le fait est que suite à la répression hérodienne, des Juifs esséniens ont dû s'exiler, non seulement dans le désert de Judée, mais aussi à Alexandrie pour y rejoindre la communauté juive d'Onias. Il est donc tout à fait honnête et juste que Matthieu ait réparé l'oubli des évangiles précédents, les exilés ayant, eux aussi, apporté à Alexandrie l'esprit de Jésus qui était en eux.

De même, si les quatre évangiles reprennent dans le miracle du tombeau vide de la résurrection l'idée du corps disparu de Zacharie, ce n'est pas seulement parce que c'est une bonne idée de miracle, mais parce que cette idée s'inscrit dans le même symbolisme de la résurrection zacharienne par l'esprit. Le corps n'est rien, c'est l'esprit qui compte (Jn 6, 63).

En constatant le net recul des votes positifs en faveur de mon précédent article, force est de constater que la thèse que je propose passe mal.

Et pourtant, on sait que les Juifs de cette époque prenaient plaisir à déchiffrer de tels textes, d’autant plus qu’en voyant les non Juifs les prendre au premier degré - ce que font mes contradicteurs - cela leur donnait probablement l’impression d’être plus intelligents qu'eux. Et certes, ils l’étaient car ils comprenaient que l’important, dans ces évangiles, était l’enseignement qui s’y trouvait alors que les non Juifs n'y voyaient, dans leur aveuglement intellectuel, que les miracles et l'espoir de leur propre résurrection.

En fait, je n'invente rien, ou si peu. Il suffisait de pousser un peu plus avant les travaux et les réflexions d'André Dupont-Sommer et de Claude Tresmontant pour comprendre, et c'est bien ce que craignaient les exégètes de l'école allemande.

Quand mon contradicteur Gollum me dit qu'il n’est pas possible que, dans l'évangile de Jean, Pilate pose à un conseil la question « Es-tu roi ? », il a apparemment raison, car, pour nous, un roi ne peut être qu'un individu et pas un conseil comme je l'ai écrit. Mais tout s'éclaire quand on découvre dans l'écrit essénien de Damas cette affirmation : "Le roi, c'est l'Assemblée" (l'Assemblée est le grand conseil de Dieu omniprésent dans les textes esséniens). En fait, l'évangéliste Jean n'a fait que reprendre ce qui avait déjà été dit par l'esprit qui inspirait ses prédécesseurs, non seulement dit mais écrit. Comme Jean le fait dire par Pilate, non sans humour : ce qui est écrit est écrit. 

Il faut comprendre que l'évangéliste transpose son récit en le situant au niveau des esprits. Bis repetita, le corps n'est rien, c'est l'esprit qui compte. Autrement dit, le dialogue entre Pilate et Jésus est certes, un "parler" (un mot que Tresmontant affectionne) mais un parler entre deux esprits, le mouvement des corps et des lèvres ainsi que le son qui s'ensuit n'étant qu'une apparence.

En remplaçant le mot "Jésus" par "conseil galiléen" dans l'interprétation que j'ai donnée dans mon précédent article, j'ai fait l'erreur de ramener le récit au niveau du plancher des vaches. L'expression "esprit de Jésus qui est dans le conseil essénien/galiléen réformé par Jean-Baptiste" aurait peut-être été mieux appropriée pour rester au niveau du monde platonicien des idées.

Par ailleurs, une lecture attentive des écrits esséniens montre à l'évidence que seule avait pouvoir de décision l'Assemblée. L'individu nommément désigné n'existe pas, seulement en tant que membre. Il y a certes des inquisiteurs mais leur rôle se limite à des questions d'organisation. Le seul individu évoqué et encore influent par-delà sa mort est le fondateur de cette nouvelle alliance. Il est le messie sacerdotal qui doit revenir à la fin des temps, en compagnie du messie d'Israël, quand Dieu, Adonaï, en décidera le moment. Ceci, pour dire qu'une venue d'un Jésus homme, avant ce moment ultime, est rigoureusement impensable dans la pensée essénienne. Jésus est bien le messie d'Israël dont les Esséniens des évangiles attendent la venue en gloire mais il n'est venu dans les dits évangiles qu'en esprit, en s'incarnant dans la communauté.

Dans ces conditions, il faut comprendre que les frères de Jésus sont des communautés esséniennes parmi d'autres communautés, tels que Flavius Josèphe les décrit réparties sur le territoire, mangeant ensemble autour du repas pris en commun, priant ensemble suivant des règles strictes. Dans ces conditions, il faut comprendre que Marie est une population pieuse de Galilée et Joseph, la semence revenue en Israël des prêtres Joseph d'Égypte. 

Certains disent : tout cela est bien trop compliqué pour être vrai. Prévoyant la question, Jésus leur a déjà répondu : quand je vous parle des choses de la terre, vous ne me croyez pas. Alors, quand je vous parlerai des choses du ciel, comment pourrez-vous me croire ? (Jn 3, 12)

Je suis très étonné que les commentateurs du Nouveau Testament n'aient pas vu à quel point l'essénisme des évangiles est une profonde réforme de l'essénisme ancien tout en le prolongeant.

Alors que les Esséniens des manuscrits pratiquent l'ascèse, le Jésus de Luc mange et boit (Lc 7, 34).

Alors que l'écrit de Damas condamne la femme adultère à la lapidation, le Jésus de Jean lui pardonne (Jn 8, 11).

Alors que cet écrit prescrit que le jour du sabbat, on ne se promène pas dans la campagne en dehors de la ville au-delà de mille coudées, le Jésus de Marc marche dans la campagne.

Alors que cet écrit prescrit que ce jour là, ce qui se perd dans les champs, on ne le mange pas, qu'on prépare les repas la veille, les disciples de Marc cueillent tout en marchant quelques menus épis de blé (Mc 2, 23, Écrit de Damas, X, 20 à 23).

Il s'agit là d'une contestation, point par point, qui saute aux yeux du lecteur, et ce ne sont que des exemples parmi d'autres.

Je suis étonné que les commentateurs du Nouveau Testament n'aient pas vu l'enjeu qui s'est joué dans ce véritable tournant de l'Histoire, entre un conservatisme, voire un retour en arrière, de la deuxième épître de Pierre (en réalité, c'est la plus ancienne) et l'évangile de Jean dans lequel Claude Tresmontant voit, à juste raison, la parole créatrice. C'est toute la compréhension du monde, de l'homme, de sa finalité et de son devenir qui sont en cause.

 “Comme le dit la Génèse, au commencement il n'y avait rien. Il n'y avait que la parole qui rayonnait autour de Dieu et qui était en Dieu. Dieu était la parole. Dieu était dans la parole créatrice. Tout ce qui est paru est sorti de là ; et rien n'a paru sans passer par là. Dieu est dans la vie. La vie est lumière. La lumière éclaire les hommes.” 

La lumière s'est-elle éteinte ? Non, pas tout à fait. Certains l'ont reçue. Elle brille dans leur intelligence. Ceux-là sont les héritiers et successeurs ; ils sont et seront enfants de Dieu. Ils portent l'espoir du monde (prologue de Jean).

Teilhard de Chardin ne dit pas autre chose.
  

Le tympan de Sainte-Foy de Combes s'inscrit dans le prolongement de la pensée essénienne.

A la fin du III ème siècle ou avant, en tout cas, avant l'intervention armée des tétrarques romains en Gaule de l'an 294, une colonie arverne de Gergovie élève à Sainte Foy de Combes un superbe monument , apparemment, à la gloire du Christ du ciel. Je dis "apparemment" parce qu'in s'y trouve pas le nom de Jésus. Le tympan est un véritable chef-d'oeuvre. Il s'agit de la scène du Jugement dernier à venir. Les bons sont élevés et sanctifiés, les pêcheurs précipités dans le Tartare des Juifs. Comme l'indique l'inscription du nimbe en lettres entremêlées REX JUDIX, le personnage central qui trône dans le ciel est à la fois juge et roi. Mais il y a un problème quant à l'inscription portée sur le bois de la croix. En commençant par la ligne du haut, on lit ENS REX IUDEORUM. Dans l'inscription ENS, est-il possible d'y voir le mot tronqué de Nazaréen (NAZOR)EN(U)S et d'imaginer au-dessus un IESUS qui aurait disparu, ce qui aurait donné "Jésus, le Nazaréen, roi des Juifs" ? C'est rigoureusement impossible. L'explication la plus simple est de voir dans ENS un participe peu usité du verbe être (esse), ce que confirme le glossaire médiéval de Gange. Plutôt que "Je suis le roi des Juifs", le sculpteur a écrit : "L'étant, roi des Juifs". Ce roi des Juifs est dans le ciel. Il est écrit dans son limbe en lettres alternées REX IUDIX, roi juge, et au-dessus de sa tête (H)OC SIGNUM CRUCIS ERIT IN CELO CUM, ce signe de la croix apparaîtra dans le ciel quand... À gauche, l'inscription SANCTORUM CETUS STAT XPISTO JUDICE LETUS, l'assemblée des Saints se tient debout, joyeuse, à côté du Christ juge, indique clairement que nous sommes dans l'héritage de la pensée essénienne. Dans l'église de Notre-Dame du Port, le XP désigne le fils de Jessé, le roi David. Quant à l'assemblée des Saints, ce n'est ni plus ni moins que l'assemblée de Dieu des manuscrits esséniens. L'évocation de la croix, des clous et de la lance fait-elle référence à l'évangile de Jean ? Je ne le pense pas. Il s'agit très logiquement d'un hommage rendu à tous les martyrs juifs crucifiés, notamment aux 800 Esséniens crucifiés en Galilée par le roi asmonéen Alexandre Jamnée. La sculpture s'inscrit dans la suite du tympan de Moissac http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-arrivee-des-saints-de-dieu-en-128258. Certains ont cru combler les manques de certaines inscriptions par des phrases extraites des évangiles. Pour ma part, je ne vois rien de tel même si l'évangile de Matthieu évoque un jugement dernier semblable. Les spécialistes ne font remonter le tympan qu'au XI ème siècle ; c'est impossible. http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/de-qumran-a-constantin-quand-la-124138

Nous sommes en plein dans le mystère essénien.

Emile Mourey, le 22 avril 2015, extraits en partie de mes ouvrages, www.bibracte.com, photos et références http://www.art-roman-conques.fr/inscriptions.html# et http://www.compostelle.ch/photoconquesmoissac2.html



37 réactions


  • soi même 22 avril 2015 13:13

    ? ??????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????

    Les mystères sont insondables pour les Béotiens ???
     smiley


  • cathy30 cathy30 22 avril 2015 15:52
    Origine des mots juif et JuifÉtymologie

    L’hébreu biblique nomme יהודי (yehoudi, « judéen ») tout Israélite habitant la Judée7. L’araméen reprit ce mot sous la forme yehoudaïé8, qui devint Ἰουδαῖος [Ioudaîos] en grec ancien9 puis IVDÆVS [jûdæus] en latin10. Auxe siècle, l’ancien français fait évoluer ce mot latin en la forme judeu, qui se transforme ensuite en juiu puis enjuieu au xiie siècle EC11. De la forme féminine juive de ce dernier mot dérive, dès le xiiie siècle, le mot français masculin « juif » qui parvient jusqu’à nos jours sous les deux graphies « juif » (appartenant à la religion juive) et « Juif » (appartenant au peuple juif).

    D’autres ethnonymes désignant les Juifs dans diverses langues contemporaines s’appuient sur cette même étymologie « judéenne », par exemple يهودي [yahûdi] en arabe, Jude en allemandjuutalainen en finnois, Jew enanglaisžidov en croate, jøde en danoiszsidó en hongrois, ou Żyd en polonais. Dans les pays où le nom originel de « juif » est devenu péjoratif (giudeo, Ιουδαίος, jidjidov), des noms qui dérivent du mot « hébreu » lui sont préférés comme, par exemple, Ebreo en italienΕβραίος [evraios] en grec moderne, еврей [yevrey] enrusse, ou evreu en roumain. D’autres noms, tel Musevi en turc, dérivent de celui de Moïse.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Juifs


    • Ouallonsnous ? 23 avril 2015 10:16

      @cathy30

      « « juif » (appartenant à la religion juive) et « Juif » (appartenant au peuple juif). »

      Vous errez Cathy, il n’y a pas de peuple juif sauf dans la doxa sioniste !


  • cathy30 cathy30 22 avril 2015 16:05

    Des conversions de masse au judaïsme ont pu avoir lieu jusqu’au Moyen Âge. Par exemple :

    Même après le Moyen Âge, des passages en masse au judaïsme, comme celles des Subbotniks de Russie ont pu ponctuellement se produire92,93.


    • Emile Mourey Emile Mourey 22 avril 2015 16:23

      @cathy30

      Le titre de roi d’Israël remonte jusqu’à Saul. Le roi David et le roi Salomon ont suivi. Le titre de roi des Juifs n’est probablement pas apparu pour la première fois sur la pancarte de la croix des évangiles. Dans le tympan de Sainte Foy, nous lisons un excellent latin d’avant le Moyen âge mais on ne peut pas en faire une référence puisque les lettrés ont continué à écrire ainsi. En revanche, l’inscription « Voici le roi des Juifs » telle que je la lis, sans qu’elle soit attribuée clairement au Jésus des évangiles pose question dans un Moyen âge où les Juifs n’étaient pas toujours bien tolérés.

    • cathy30 cathy30 22 avril 2015 23:43

      @Emile Mourey
      Non Saul, David, Salomon étaient roi du peuple d’Israël, et non roi des juifs.


    • cathy30 cathy30 22 avril 2015 23:59

      @Emile Mourey
      Effectivement l’histoire nous dit qu’ils ne sont pas tolérés, alors je me pose également des questions, est-ce vraiment ce qu’il s’est passé ?


  • Emile Mourey Emile Mourey 22 avril 2015 16:36

    Dans le limbe, il faut bien lire « rex iudex » et non « rex iudix », comme je l’ai écrit par erreur.


  • cadet cadet 22 avril 2015 22:59

    Je me perds parfois à vous lire parceque je trouve votre emploi du terme juif trop général. Je ne confonds pas les tribus d’Israel et les Juifs.Le Messie Iesus est reconnu par une partie des tribus qui sont restées en dehors des lois de Moise telles qu’elles étaient interprétées par les desservants du temple de Jérusalem. Et différentes parties des tribus ont émigré à plusieurs reprises soit depuis l’Egypte soit depuis Canaan à différentes périodes.

    Quant à l’émanation d’une autorité dans l’enceinte d’un conseil et le refus qu’elle devienne nominative on la retrouve aussi dans les règles de conduites au sein de certaines tribus gauloises ; Celtill en a connu quelque chose.

    ENS je le lis comme :est dans là 


    • soi même 22 avril 2015 23:39

      @cadet, _il faut dire avec Émile, si vous ne parles pas gaulois, aucume change d’être compris !
       smiley


    • soi même 23 avril 2015 11:48

      @cadet, _il faut dire avec Émile, si vous ne parles pas gallo- hébreux , aucume change d’être compris !
       


  • Le p’tit Charles 23 avril 2015 08:16

    Révélation de Rome...la croix ou jésus fut « Cru-Si-Fié »..fut faîte par son père Joseph... !
    humour...


  • Gollum Gollum 23 avril 2015 11:26

    J’ai vraiment du mal à vous suivre…


    Vous semblez vouloir faire de Jésus un représentant mythique des ésséniens. 

    En même temps vous constatez que ce même Jésus ne fait pas comme les ésséniens puisqu’il boit, ne respecte pas le shabbat, etc… et semble en fait se comporter comme un électron libre.

    Ne serait-il pas plus judicieux de faire de Jésus un homme sous influence éssénienne mais qui aurait rompu avec le rigorisme de la secte pour en fait en retirer ce qu’il y a de meilleur au sein de la dite secte ? Ne serait-ce pas là, sous forme symbolique, le passage de Jean-le-Baptiste, l’homme austère et mangeur de sauterelles, à Jésus, celui qui est empli de l’Esprit et qui ainsi peut se permettre d’être au-dessus des lois ?

    Vous citez Tresmontant. Je doute fort qu’il aurait avalisé vos thèses.


    • soi même 23 avril 2015 11:40

      @Gollum, Emile par ses contradictions sur Jésus en réalité prend conscience que l’on ne peut pas placé Jésus dans une case, il est inclassable et je vous dit pas du coût, le Christ qui s’incorpora dans Jésus c’est encore plus hermétique à classé pour tous ces rationalistes qui voudraient absolument mettre l’ensemble du monde dans des boites à chaussure !


    • Emile Mourey Emile Mourey 23 avril 2015 13:34

      @Gollum

      Tresmontant ne dit pas ce que je dis mais ce que je dis est dans le prolongement des travaux de Tresmontant. Tresmontant met l’évangile de Matthieu en premier, avant Jean. Il met donc la fin au début et ne voit pas la progression historique depuis Jean.

      Vous proposez un autre raisonnement un peu parallèle au mien, mais en sauvant l’idée que Jésus serait un homme, et, pour cela, il vous faut sortir radicalement de la pensée essénienne où la seule autorité est l’assemblée.

      Le problème est que l’Église primitive, et même jusqu’à aujourd’hui, s’est comportée et se comporte encore comme en ce temps-là, même en tenant compte de l’évolution, sauf que Dieu qui inspirait le conseil essénien est devenu Jésus qui inspire toujours l’Église (l’Église dont la parole issue des conclaves est la sienne, hier encore). 

      Vous n’avez pour votre thèse que votre interprétation littérale des seuls témoignages fragiles de Josèphe et de Tacite face à une interprétation historique des évangiles beaucoup plus convaincante, tout à fait logique, mais refusée et non débattue. Pourquoi ? Au nom de quoi ? (67 d’opinions contre à mon article).

      Oui, quelque fois je me sens coupable, coupable de n’avoir pas réussi à convaincre mes concitoyens du sens caché des religions du Livre et de la nécessité de les relativiser, des évangiles jusqu’à l’islam. Je dis bien : jusqu’à l’islam. Oui, par notre aveuglement et notre silence, en laissant et même en favorisant inconsciemment l’implantation d’interprétations extrémistes dans les esprits faibles, nous sommes indirectement tous coupables du meurtre d’Aurélie Châtelain.

    • Gollum Gollum 23 avril 2015 16:12

      @Emile Mourey

      Vous proposez un autre raisonnement un peu parallèle au mien, mais en sauvant l’idée que Jésus serait un homme, et, pour cela, il vous faut sortir radicalement de la pensée essénienne où la seule autorité est l’assemblée.

      Radicalement non. La pensée de Jean conserve la dialectique Lumière/Ténèbres typique des ésséniens ainsi que la prédestination…

      Le rite du pain rompu et du vin est aussi conservé. Mais il est néanmoins vrai que Jésus insiste plus sur la compassion et se moque des rites extérieurs et du qu’en dira-t-on..

      Le problème est que l’Église primitive, et même jusqu’à aujourd’hui, s’est comportée et se comporte encore comme en ce temps-là, même en tenant compte de l’évolution, sauf que Dieu qui inspirait le conseil essénien est devenu Jésus qui inspire toujours l’Église (l’Église dont la parole issue des conclaves est la sienne, hier encore). 

      Rien d’extraordinaire là.. Jésus absent, le pape parle en son nom. Je ne vois pas là de quoi fouetter un chat.

      Vous n’avez pour votre thèse que votre interprétation littérale des seuls témoignages fragiles de Josèphe et de Tacite face à une interprétation historique des évangiles beaucoup plus convaincante, tout à fait logique, mais refusée et non débattue. Pourquoi ? Au nom de quoi ? 

      Au nom de ce qu’elle n’est pas logique du tout. Il n’y a que vous et quelques suiveurs qui trouvent cela beaucoup plus convaincant… Et franchement ce n’est pas convaincant. C’est tiré par les cheveux et très fantasmatique.

      Oui, quelque fois je me sens coupable, coupable de n’avoir pas réussi à convaincre mes concitoyens du sens caché des religions du Livre et de la nécessité de les relativiser, des évangiles jusqu’à l’islam.

      M’enfin vous croyez quoi ? Que le monde sera changé par l’interprétation de Mourey ? Mais vous rêvez debout là..
      Comme l’autre aussi (oublié le nom) qui s’imagine que son exégèse de l’Islam et sa démonstration de la fausseté de l’Islam va mettre celui-ci KO
      Y en a qui n’ont pas le sens des réalités religieuses et de ce que cela implique.

      nous sommes indirectement tous coupables du meurtre d’Aurélie Châtelain.

      Larmoyant et émouvant mais totalement faux.. en tous les cas pas dans le sens où vous l’entendez.

  • Montdragon Montdragon 23 avril 2015 11:35

    Si par malheur on apprend que les Benjamin se sont égarés en kabylie, je connais un Hannibal qui va sortir de sa tanière.
     smiley


  • Jean Keim Jean Keim 24 avril 2015 09:10

    Pour tenter de comprendre Jésus il nous faut s’ouvrir à son message et là rien de compliqué, pas d’histoire alambiquée, il dit par exemple que nous devons redevenir comme des petits enfants, un enfant est ni encombré ni perverti par un savoir, il a le monde intérieur et extérieur (c’est le même) à découvrir, redevenir un enfant c’est désapprendre, c’est se libérer de ce qui nous conditionne.

    Nous pouvons nous intéresser au message et nous pouvons également nous perdre dans des considérations toutes autres et ne rien capter d’essentiel.
    Jésus était un homme singulier comme il en naît un peu être tous les 500 ou 1000 ans, pour se faire entendre il devait s’exprimer dans le contexte culturel et religieux de son époque, un « Jésus actuel » parlerait d’ego au lieu de démons, utiliserait un langage contemporain, je n’ai jamais compris même quand j’étais enfant élevé dans un milieu catholique, le besoin qu’on les gens de vouloir absolument le rattacher à une tradition antérieure.
    Il parlait de sa propre autorité, avec cette merveilleuse intelligence qui l’habitait, il en avait le pouvoir car il était ce qu’il enseignait, sa parole était vivante.

    • jean-jacques rousseau 24 avril 2015 12:44

      @Jean Keim
      Je ne suis qu’en partie d’accord avec vous. Car quand vous dites "Pour tenter de comprendre Jésus il nous faut s’ouvrir à son message et là rien de compliqué, pas d’histoire alambiquée [...] Nous pouvons nous intéresser au message et nous pouvons également nous perdre dans des considérations toutes autres et ne rien capter d’essentiel.«  ; pourquoi donc ensuite faire le contraire en suppossant qu’ »un « Jésus actuel » parlerait d’ego au lieu de démons, etc.«  ? Ne craignez-vous pas dès lors de tronquer ce »message« et même en allant plus loin de le priver de son contexte religieux ?
      Soit, vous n’avez  »jamais compris même quand j’étais enfant élevé dans un milieu catholique, le besoin qu’on les gens de vouloir absolument le rattacher à une tradition antérieure.« Mais si vous ne l’avait »jamais compris« cela veut-il dire que vous ne le comprendrait jamais ?
      Bien sûr il y a une part évidente de déconditionnement dans le message de Jésus et vous en faites à juste titre une qualité importante, une condition nécessaire à notre compréhension  »c’est se libérer de ce qui nous conditionne.« Mais est-ce pour autant une condition suffisante en elle-même ?
      Je ne pense pas qu’isoler dans le message de Jésus, ce qui vous semble proche de l’universalité pour rejeter le reste désigné comme  »contexte culturel et religieux de son époque«  soit acceptable en terme de compréhension. Puisque vos critères de sélection et d’acceptabilité viennent en fait interférer dans votre approche cognitive. Cette universalité telle que nous la concevons depuis notre »modernité", c’est à dire un discours sur le déconditionnement, la liberté créative, la recherche intérieure, l’autonomie de la volonté, l’intelligence personnelle, etc. ne serait-elle pas un autre conditionnement culturel et néo-religieux ?
      Lorsque Jésus se soumet au rite de purification baptismale de Jean le Baptiste fils de grand-prêtre et héritier de la tradition des prophètes d’Israël, lorsqu’il dit au tout début de sa vie publique « je ne suis pas venu abolir la loi, mais l’accomplir », lorsqu’à douze ans on rapporte qu’il répond à ses parents qui le cherchaient et le retrouvent dans le Temple à discuter avec les scribes : « je m’occupe des affaires de mon père », lorsqu’il est reconnu par les uns comme « le Messie », par les autres comme « le Christ » : n’avez-vous pas l’impression qu’il assume indirectement et directement la tradition religieuse hébraïque ?
      Je considère que ce milieu catholique avec « ce besoin qu’on les gens de vouloir absolument le rattacher à une tradition antérieure » n’est pas une entreprise de reconstruction ou une falsification totale de l’authenticité du message de Jésus. Au contraire. Cela pose alors une interrogation d’une grande acuité, une question fondamentale : Et si Jésus était la perle qui ne peut être mieux visible que grace à l’écrin de la doctrine religieuse hébraïque ? Ainsi que le souligne l’Evangile de Jean « La Loi nous a été donnée par Moïse, la grace et la vérité par Jésus-Christ. » Ce qui ferait de la révélation messianique l’aboutissement de la tradition judaïque, dans un corpus indissociable.
      Et c’est dérangeant. Cela invaliderait la construction universaliste sur l’autonomie de la volonté ou la liberté par exemple : « Je ne suis pas venu faire ma volonté mais celle de mon père », « Que ta volonté soit faite et non la mienne », « que ta volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel », etc. Cela affecterait notre sens de l’histoire comme une suite d’évènements fortuits pour un faire un projet divin et messianique à partir duquel l’humain n’aurait à exercer son libre arbitre que pour se positionner entre l’alternative du Bien divin ou de l’opposition maléfique. Grand malaise !


    • soi même 24 avril 2015 12:53

      @Jean Keim, la tarte à la crème des néo- théologiques d’aujourd’hui, en plus d’être athées comme pas deux, ils pensent comprendre Jésus Christ avec tous les Évangiles Apocryphes , si ils ont été laisser de coté, c’est qu’il y a bien une raison ?

      Déjà avec quartes, ils perdent leurs latins, leurs grecs ,et leur Hébreux, en plus des différents apocryphes, ils ne sont pas sorties de leurs auberges et ils te font une mayonnaise digne de Mac Donald version Walt Disney !

      Le grand cirque quoi , le Barmun de la théologie !


    • Jean Keim Jean Keim 24 avril 2015 19:24

      @jean-jacques rousseau

      Vous avez absolument raison quand vous dites que je fais des suppositions mais néanmoins au risque de me répéter, je me permets de redire que Jésus employait un vocabulaire et des expressions de son époque, parce qu’il était culturellement de cette époque et également pour se mettre à la portée de son auditoire majoritairement juif, Jésus a également parlé notamment avec Nicodème de choses étranges comme mourir pour renaître ou abandonner sa famille pour le suivre, c’est en cela que Jésus n’est plus (pas) dans un courant traditionnel mais se situe dans une toute autre réalité, dans une conscience d’être totalement différente de celles des religieux d’hier et d’aujourd’hui d’ailleurs, c’est en cela qu’il convient véritablement d’écouter les évangiles malgré qu’elles furent écrites par des hommes qui ont comme nous, comme moi, incomplètement saisi leur sens profond qui n’est pas celui d’un savoir initiatique mais d’un état d’être.
      Cela qui s’exprime n’est pas le personnage Jésus mais « le chemin, la vérité et la vie », c’est lui-même qui le dit aux apôtres.     
      Le « je » de Jésus est celui qui le fait un avec le père qui est lui-même ce qu’il y a de fondamental. 



    • Jean Keim Jean Keim 24 avril 2015 19:47

      @soi même
      En fait ce qui me parait primordial est le message, éventuellement une connaissance du contexte historique peut être intérressante, il est à noter que sauf erreur de ma part, les textes apocryphes ont pour la plupart été écrits et/ ou découvert bien après les 4 évangiles officiellement retenues ce qui les rend plus sujet à caution.


    • soi même 25 avril 2015 19:20

      @Jean Keim, tous est intéressant dans cette histoire, et en même temps quand l’on veut expliqué le tenant et l’aboutissant et en réalité, les Évangiles ne sont pas pratiquées , c’est à dire prit dans un sens thérapeutique et bien l’on se retrouve dans cette prose où au final ce qui est exposé, c’est du lard où du cochon ?

      Et il est aussi intéressant de constaté, nous avons maintenant à faire à des athées qui nous expliques la Bile pour les Nuls, je te dis pas, en leurs offrants une tribune complaisantes, le déboisage qui font avec leurs stupidités d’érudition !


  • Antenor Antenor 24 avril 2015 14:07

    Pour résumer, on peut dire que dans les Évangiles, Jésus symbolise une nouvelle conception du messianisme. La question est de savoir pourquoi elle est née précisément à ce moment-là.

    Le parallèle entre Jésus et Jean-Baptiste permet de mieux cerner la nature du premier. De par sa naissance et sa lignée, le personnage de Jean-Baptiste se place dans la continuité des grands personnages de l’Ancien Testament. On a affaire à un groupe sacerdotal aristocratique classique dans la forme. Chez Jésus, l’héritage est beaucoup plus ambigu. Le fait qu’il n’ait pas de père humain et l’indiscipline dont il fait preuves vis à vis de ses parents, fait penser qu’il s’agit plutôt d’un mouvement de type plébéien à l’origine. Ce mouvement plébéien sera d’abord canalisé par les prêtres « Joseph » avant d’être légitimé par les prêtres « Jean-Baptiste »

    A travers Jésus, on a toute une partie de la population juive (Marie) qui doute de ses textes face aux changements rapides du monde qui l’entoure.

    A la fin du Protévangile de Jacques, Siméon remplace Zacharie au temple. Il y a sans doute quelque chose à creuser de ce côté aussi :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Boethos_%28famille_sacerdotale%29
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Bo%C3%A9thusiens


  • soi même 25 avril 2015 02:17

    L’os Essénien d’Émile, est visiblement tout un poème, à quel sauce la prochaine fois,, il va nous l’assaisonner ?


  • Antenor Antenor 2 mai 2015 14:33

    @ Emile

    Les chapiteaux de Conques ont tout de même l’air d’être inspirés des Evangiles et des Actes des Apôtres.

    Et surprise, regardez un peu qui se tient derrière l’ange libérant Simon-Pierre, le dragon arverne... Incroyable !

    http://www.art-roman.net/conques/conques2.htm


  • Emile Mourey Emile Mourey 2 mai 2015 21:34

    @ Antenor


    Pour déterminer la date de l’édifice, du tympan et des chapiteaux, il faudrait récapituler toutes les inscriptions. Bien sûr, rien à voir avec le martyre de Sainte Foy. Tout cela est bien antérieur.Il y a deux possibilités : ou bien, on suit l’iconographie qu’il faut rapprocher de celle de la cathédrale d’Autun mais avant l’intervention des tétrarques. Ou bien, on se rapproche de la date de parution des évangiles, en notant, primo, qu’il n’y a pas d’évocation des évangiles dans le tympan, mais qu’ils sont évoqués dans certains chapiteaux qui sont manifestement postérieurs.

  • Antenor Antenor 11 mai 2015 17:59

    @ Emile

    Vous voyez dans l’Ange Gabriel du Coran, le monastère de Bahira. Ne pensez-vous pas qu’il faille aussi chercher un centre essénien derrière l’Ange Gabriel des Evangiles faisant l’annonce à Marie ? Est-ce qu’on ne se focalise pas trop sur Gamala au détriment de Bosra ? Le Pays de Damas est vaste. Gabriel est d’ailleurs mentionné chez Daniel. Ne faudrait-il pas placer le quartier général essénien à Bosra ???


    • Antenor Antenor 11 mai 2015 18:18



      Elle a un château très-fort, une porte de la hauteur de vingt coudées, et un des plus grands bassins ou mares d’eau qui soient dans tout le Levant

      http://456-bible.123-bible.com/calmet/B/bosor.htm


    • Emile Mourey Emile Mourey 11 mai 2015 21:37

      @Antenor

      Non, je ne pense pas. L’auteur du Protévangile, Jacques, est probablement un des maîtres de la parole qui a fui Jérusalem lors de la répression de l’an -4 par Hérode le Grand (cf Flavius Josèphe). Il dit qu’il s’est réfugié dans le désert (de Judée) donc du côté de la mer Morte. Le grand prêtre assassinée, Mathias, était de Galilée. Toute l’effervescence (cf Flavius Josèphe) vient de Galilée, de l’ancien royaume d’Israël, où, en toute logique, les revenus de l’exil de Babylone se sont réimplantés. Gabriel est l’ange qui dans le ciel leur transmet la parole de Dieu (cf le livre de Daniel). Il est dans le ciel. Dans les textes essénien, il est toujours dans le ciel. Il est vrai que j’ai dit qu’il faut comprendre que Jean est une communauté qui a pris le nom d’une constellation du tétramorphe pour écrire et diffuser son évangile mais je ne vois rien de tel pour Gabriel.

      En revanche, il est certain que Bosra fut un centre intellectuel. C’est peut-être là que Paul y a rédigé son évangile de Luc. C’est probablement là que les moines qui s’y trouvaient l’ont interprété dans un sens essénien, d’où le moine Bahira et l’influence essénienne sur l’islam naissant. Mais si je pense qu’en la personne de Gabriel, c’est le monastère de Bahira qui conseille Mahomet, c’est principalement parce que ce monastère en avait fait son protecteur et que sa représentation en image s’y trouvait.

    • Antenor Antenor 13 mai 2015 22:51

      @ Emile

      Je n’avais jamais fait le rapprochement mais le nom de la ville de Béthon fait quand même plus penser à celui d’Ecbatane et à la Batanée qu’à celui de Beth-Saïd.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Al-Ahmadiyah

      Intriguante cette ville militaire de Bassir dont le nom est dérivé du grec « pethera » : A rapprocher du soldat Panthera de Celse ??? C’est sans doute dans ce secteur que Paul a « vu » Jésus pour la première fois.
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Bassir


  • Emile Mourey Emile Mourey 14 mai 2015 09:45

    Betsaïde Julias, au bord du lac de Galilée, est pour moi la vllle des pêcheurs qui, dans mon système ville nourricière/oppidum fortifié de Gamala, est la cité essénienne par excellence qui est au centre de l’enjeu des évangiles. La prise de Gamala par Vespasien marque une volonté romaine d’éteindre la source. J’ai situé à Bethsaïde Julias les 800 prisonniers qui ont été emmenés à jérusalem pour y être crucifiés, autrement dit Bethon. Mais j’ai aussi écrit qu’après sa conversion, c’est à Bosra que Paul a écrit son évangile de Luc, ce qui s’accorde avec le fait que l’ange Gabriel de son évangile soit le patron du monastère voisin de Bahira, lequel va reconnaître Mahomet et l’inspirer. En retrait par rapport à Gamala, Bosra s’explique très bien comme une implantation essénienne, et donc où les moines connaissaient les évangiles comme le dit la Sira du Prophète.


    L’affaire est à la fois logique et complexe. Évidemment, mon choix de mettre Bethon à Bethsaïde Julias est une hypothèse sur laquelle on peut débattre ainsi que sur la localisation d’Ecbatane. Je n’affirme rien d’une façon catégorique.

  • Emile Mourey Emile Mourey 14 mai 2015 09:52

    En outre, il est vrai que si l’ange Gabriel est dans le ciel une constellation, il est possible que dans le contexte troublée de l’époque, les Esséniens y ait vu l’épée de Dieu. Il est possible que sur terre, ils y aient vu sa projection à Bosra, ville populeuse, et donc ayant pu fournir, par la suite, à Mahomet des contingents militaires, notamment les réserves de 1000 hommes qui tardaient à intervenir lors de la bataille de Bader. Mais tout cela n’est que suppositions. 


Réagir