mardi 16 décembre 2008 - par Cosmic Dancer

Jourde et Naulleau - Je vais le dire avec des fleurs

C’est pas drôle, d’être toujours sérieux. C’est agaçant, la flagornerie, tellement honteux qu’il est toujours préférable de la pratiquer sous cape, sauf quand on œuvre à l’édification des masses pour porter à leur connaissance la révolutionnaritude de la subversion en kit des œuvres brocardées par Pierre Jourde et Eric Naulleau. C’est souvent périlleux de parler de littérature, rien que de littérature. Surtout quand ces deux aimables serviteurs de la grande dame s’en acquittent à merveille, avec autant de précision que d’humour. Aussi me paraît-il utile de préciser que ce qui va suivre est un pur exercice d’admiration sans sarcasme ajouté, garanti 100 % amour, sans résidu de relativisme dedans.

L’éloge unanime sent le cimetière. La critique contemporaine est une anthologie d’oraisons funèbres.

(La littérature sans estomac - Pierre Jourde)

L’interdiction est portée par l’éloge. L’interdiction de penser est portée par l’éloge constant d’un monstrueux devenir. L’éloge est la forme moderne de l’interdiction. Il enveloppe l’événement de sa nuée et empêche, autant qu’il le peut, que cet événement soit soumis au libre examen, qu’il devienne objet d’opinions divergentes ou critiques. De sorte que la divergence ou la critique, lorsqu’elles se produisent malgré tout concrètement, apparaissent comme une insulte envers l’éloge qui les avait précédé.

(Entretien avec Philippe Muray - Vianney Delourme)


Avertissement

Certains propos étant susceptibles de traumatiser les âmes sensibles à la prose de Christine Angot, de Bernard Henri-Lévy, d’Alexandre Jardin, Philippe Sollers, Anna Gavalda, Bernard Werber, Madeleine Chapsal, Camille Laurens, Marc Lévy, Dominique de Villepin, Florian Zeller... prévenons-les que toute ressemblance avec des prosateurs portés au pinacle des têtes de gondole - aucun rapport avec la joie de rire du verbe familier se gondoler - et aux nues par le monde des critiques autorisés à s’extasier n’est pas fortuite, mais salutaire. Et ce qui est bon pour la santé ne saurait être tout à fait mauvais pour l’esprit.


Genre

Les éditeurs cultivent fort opportunément pour nous, pauvres lecteurs sans verve ni verbe, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas écrit, l’art de la couverture et celui du bandeau. La première édition du Jourde & Naulleau, joliment inspirée par l’esthétique inimitable de leur prédécesseur le Lagarde & Michard qu’il assume crânement de parodier, affichait cette nécessaire mise en garde : "Pour un pastiche, c’est du brutal !"avec un vrai point d’exclamation érectile, dont la virilité aurait dû alerter les zélateurs de littérature yin (celle dont les qualités secrètes gisent probablement sur la face cachée de la lune tandis que le soleil critique en éclipse la noire vanité) invitait à une certaine complicité dans l’irrévérence. Y était présupposé que l’ouvrage en question ravirait les amateurs. Eh bien autant l’avouer, oui. De page en page il est impossible de se départir d’un sourire qui finit par flotter sur la table de chevet comme celui du chat du Cheshire reste mystérieusement en suspension dans l’air.

Car à l’instar de son prestigieux aîné, le Jourde & Naulleau propose une biographie (tordante), des extraits (éclairants) de leurs œuvres, et des séries d’exercices suivis de leurs corrigés malicieux et caustiques. L’appareillage de notes foisonnantes, en sus d’offrir de savoureuses perles d’absurde, propose de belles références littéraires invitant, avec grâce, à lire ou relire les monstres sacrés.

Quatre ans et un nouvel éditeur plus tard, l’édition revue et augmentée est annoncée comme rien moins que "Le petit livre noir du roman contemporain !", avec le même - en apparence - vrai point d’exclamation, superlatif cette fois, qui promet des révélations telles que notre presse nous en abreuve quotidiennement. Las ! On n’y apprendra jamais pourquoi les grand rebelles de notre temps, emportés tels de courageuses feuilles d’automne qui se ramassent à la pelle sur le fleuve impétueux du plus vaillant d’entre les braves, le très subversif Philippe Sollers, suicident leurs meilleures pages et personnages par-dessus tous les parapets sous lesquels coule la Seine ou le Tibre, ou quelque exotique métaphore du Styx. Pas plus l’on y apprendra à quelles expériences intimes hors du commun Marc Lévy doit la profondeur de la psychologie de ses personnages.

Limite mensonger, tout de même, point d’exclamation destiné à souligner habilement l’ironie ! Il n’y est en effet question que de littérature, encore de litttérature, toujours de littérature. Ca commence à bien faire, à la fin, point final ne prenant pas la peine d’expliciter l’antiphrase parce que les lecteurs sont des gens intelligents qui savent lire entre les signes.

Et reconnaître qu’"Il y a des ridicules tentants : les bien-pensants qui font les libérateurs, les néo-académiques qui jouent les révoltés, les marchands de poncifs et de bons sentiments qui font les dérangeants, dans le genre de Guillaume Dustan, Alina Reyes, Stéphane Zagdanski. Pensée absente, style à pleurer, couverture médiatique garantie." (Pierre Jourde, interviewé par Kzino)


Antécédents

L’œuvre de salubrité publique entreprise par les deux compères prit racine à l’aube du XXIe siècle, point d’orgue de cette époque obscure mais point encore suffisamment de l’avis des millénaristes qui ne rêvaient déjà plus qu’à ester Paco Rabanne en justice pour ses prédictions contrefaites. Elle prit pour nom La littérature sans estomac, en référence, sans doute, non à ce qu’un boxeur doit endurer de coups et à ceux que les auteurs - plus habitués à l’art de la littérature qu’à celui de courtiser le journaliste critique à Saint-Germain-des-Prés - n’allaient pas manquer de prendre en s’étant donné pour ambition non "de dresser un tableau d’ensemble de la littérature française contemporaine", mais "d’approfondir des lectures, de réagir à certaines perversions du système éditorial". Mais à l’idée qu’ils se font de ce qu’est la littérature : désobéissance, authenticité, danger, créativité.

"Des ouvrages médiocres, simples produits d’opérations publicitaires, sont présentés par les éditeurs, de manière explicite ou implicite, comme de la vraie littérature", osaient-ils en outre affirmer. Le pire, c’est qu’ils se montrèrent vilains au point d’opérer un différentialisme scandaleux entre des gondoliers tels que Frédéric Beigbeder, Marie Darrieussecq ou Christian Bobin et d’autres, qu’ils qualifiaient, eux, d’écrivains - et au nom de la littérature, figurez-vous ! -, comme Gérard Guégan, Valère Novarina, Eric Chevillard, Claude Louis-Combet, Jean-Pierre Richard.

Non contents de leur forfaiture, ils s’autorisèrent l’année suivante (2003) à répliquer à leurs détracteurs dans un savoureux Petit déjeuner chez Tyrannie (E. Naulleau) suivi d’un Crétinisme alpin (P. Jourde).

Feignant le mépris, le microcosme littéraire révolutionnaire et sulfureux dont les discrètes tentacules envahissent vos supermarchés, vos chaînes de télévision et vos magazines préférés parce que leur confidentialité le vaut bien, considéra qu’il n’y avait là rien de bien neuf, rien de très moderne et surtout beaucoup de très réac, et rappela doctement que l’art de la critique est facile et la litanie qui traditionnellement s’ensuit, arguant par exemple que de tels ouvrages ne sauraient être que le résultat d’une grosse jalousie envers de courageux dissidents.

Mais ces auteurs écrivent, les traîtres, point d’exclamation signifiant qu’ils sont éminemment pénibles, ceux qui non contents d’en épingler certains s’autorisent à en aimer d’autres et, comble du vice, à écrire eux-mêmes romans et essais !


Les auteurs

Pierre Jourde est écrivain et professeur de littérature. Eric Naulleau est éditeur, traducteur de littérature bulgare et critique littéraire. Vous trouverez en note de bas de page leur bibliographie.


Argument de vente

Puisqu’elle est d’un format légèrement supérieur à celui d’un livre de poche, vous pourrez facilement revêtir de n’importe quel papier cadeau au dernier moment, lorsque vous décidez subitement que finalement vous irez à la grand-messe de Noël, parce que malgré l’agacement que vous avez toujours éprouvé devant les grand-messes vous aimez tant les vôtres que vous ne sauriez les priver d’une telle occasion de vous supporter toute une soirée, et d’un coût que même moi je peux m’autoriser à juger modeste car il n’est pas plus cher qu’un kilo de lieu noir, poiscaille des pauvres dont une sauce bien troussée relève l’absence de saveur en un rien de temps, l’édition mise à jour et augmentée de ce désormais classique et surtout indispensable guide du lecteur dans la jungle éditoriale. Joli cadeau que cette talentueuse récidive.

Quant à moi, je vais me faire offrir Littérature monstre, paru en novembre.

Un extrait ici : "Christine Angot, un big bang littéraire".


Bibliographie non exhaustive

Pierre Jourde :

- Dans mon chien - Parc Editions, 2002

- La littérature sans estomac - Esprit des péninsules, 2002 (Pocket, 2003)

- Haïkus tout foutus - Voix d’encre, 2004

- Le Crétinisme alpin (suivant Petit déjeuner chez Tyrannie d’Eric Naulleau) - LGF, 2004

- Pays perdu - Pocket, 2005

- Carnet d’un voyageur zoulou dans les banlieues en feu - Gallimard, 2007

- Festins secrets - Pocket, 2007

- Le Tibet sans peine - Gallimard, 2008

- La cantatrice avariée : roman avec accompagnement d’orchestre - Esprit des péninsules, 2008

- L’heure et l’ombre - Pocket, 2008

- Littérature monstre : études sur la modernité littéraire - Balland, 2008

Eric Naulleau :

- Petit déjeuner chez Tyrannie - LGF, 2004

- Au secours, Houellebecq revient ! - Chiflet &Cie, 2005

- La Situation des esprits (avec Jean-Philippe Domecq) - Editions de La Martinière, 2006



122 réactions


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 14:36

      Sa Majesté des Mouches Renève a dit.
      "Un texte plus ampoulé que lumineux". Ceci est une tournure d’esprit destinée à souligner sur la subtilité de son auteur, qui a l’intelligence de ne pas confondre l’ampoule et la lumière. L’auteur en question, latiniste atrabilaire, juge en effet que sa prose seule est éclairante. La littérature socialiste en sa splendeur considère en effet qu’il y a toujours trop de mots dans celle des autres, comme l’imbécile jugeait que les symphonies de Mozart (non que je m’y compare) comportaient trop de notes.
      Mais chacun de ses aimables traits d’esprit représentant pour lui une forme de pharmacologie, nul ne lui reprochera de se soulager à bon compte.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 15:47

       Ne jouez pas la vierge effarouchée, Renève, vous êtes royal.
      Et le reste n’est que métaphore et renvoi (substantif, donc sans terminaison en "e") à vos remarques les plus récentes smiley


    • sisyphe sisyphe 16 décembre 2008 16:03

      Je ne voudrais pas avoir l’air d’en rajouter, mais je me suis fait, en lisant ce texte, les mêmes remarques qu’ose avancer Philippe Reneve. 
      Que d’afféteries et "d’ampoulage" dans le style, qui ne font qu’en compliquer la compréhension. 

      Il me semble, d’ailleurs, me souvenir, d’une critique de l’auteur, de ce style (l’ampoulage) à propos d’un texte de Léo Ferré. smiley

      Comme quoi, tout est question de sa propre conception du style....

      Mais peut-être est-ce que je fais une lecture trop "socialiste" du texte ? 
      Personne n’échappe à ses propres travers, n’est-ce pas ? 





    • italiasempre 16 décembre 2008 16:22

      Coucou Cosmic smiley

      Il me semble que ces messieurs Léon, Renéve et Sisyphe ont raison : ton texte est tellement ampoulé, impopulaire et illisible qu’il vient d’être repris par Yahoo Actualité smiley

      Comment dit-on en français...tourner sept fois le doigt en l’air avant de cliqueter sur le clavier... ? smiley


    • sisyphe sisyphe 16 décembre 2008 16:43

      Ah !

      S’il bénéficie de l’onction yahootienne ; alors.... toute critique est malvenue !
      Mea maxima culpa !
       smiley


    • sisyphe sisyphe 16 décembre 2008 16:48

      Je crois, d’ailleurs, qu’il a été également repris pour concourir au Grand Prix du Maire de Champignac !
       smiley


    • italiasempre 16 décembre 2008 17:05

      @Léon

      Tout d’abord merci de me reconnaître un droit.

      ne me dites pas que son texte est lisible : on n’y comprend rien, la moitié pourrait enlevée sans aucun dommage, et c’est ampoulé avec des prétentions littéraires pire que du Achille Talon dans le texte... "

      Non seulement le texte est completement lisible, et je vais vous le dire, mais ce que je trouve bizarre c’est que cette critique lui est faite par trois des internautes parmi ceux avec lesquels elle se chamaille le plus souvent sur de tout autres sujets.

      Avouez que c’est non seulement troublant, mais regrettable.


    • 5A3N5D 16 décembre 2008 17:14

      @ Italiasiempre,

      "D’un format légèrement supérieur à celui d’un livre de poche et que vous pourrez facilement revêtir de n’importe quel papier cadeau au dernier moment, lorsque vous décidez subitement que finalement vous irez à la grand-messe de Noël, parce que malgré l’agacement que vous avez toujours éprouvé devant les grand-messes vous aimez tant les vôtres que vous ne sauriez les priver d’une telle occasion de vous supporter toute une soirée, et d’un coût que même moi je peux m’autoriser à juger modeste car il n’est pas plus cher qu’un kilo de lieu noir, poiscaille des pauvres dont une sauce bien troussée relève l’absence de saveur en un rien de temps, l’édition mise à jour et augmentée de ce désormais classique et surtout indispensable guide du lecteur dans la jungle éditoriale."

      Tant mieux pour vous si vous y comprenez quelque chose, mais j’ai le regret de vous dire que cette phrase défie toute analyse logique : essayez d’en enlever les propositions subordonnées et vous obtiendrez ceci :

      "D’un format légèrement supérieur à celui d’un livre de poche [....] l’édition mise à jour et augmentée de ce désormais classique et surtout indispensable guide du lecteur dans la jungle éditoriale."

      Voyez-vous un verbe à cette magnifique proposition principale ? Non ? Moi non plus. Trop littéraire pour le grammairien, sans aucun doute. Et je ne crois pas que cette erreur ait été consciente, calculée, dans l’espoir d’obtenir un effet de style.


    • italiasempre 16 décembre 2008 17:25

      Ciao Capitano  smiley

      On va dire ça comme ça alors... smiley


    • Le péripate Le péripate 16 décembre 2008 17:45

       On pourrait leur pardonner de ne pas comprendre ce qu’ils lisent. C’est plus difficile à accepter quand ils ne comprennent même pas ce qu’ils disent.


    • sisyphe sisyphe 16 décembre 2008 18:28

      par Le péripate (IP:xxx.x23.210.39) le 16 décembre 2008 à 17H45

      On pourrait leur pardonner de ne pas comprendre ce qu’ils lisent. C’est plus difficile à accepter quand ils ne comprennent même pas ce qu’ils disent

      Et le Peripate de retrouver ses inspirations christiques !
       smiley

    • Le péripate Le péripate 16 décembre 2008 21:34

       Ca m’arrive de puiser une inspiration dans la Bible, bien que je ne sois pas croyant. Mais là, sincèrement, c’est le mot "pardon" qui te fais dire ça ? As tu un problème avec cette notion ? Au fond, c’est sans doute la raison de ta présence sur ce fil, tu ne pardonnes pas (et quelques autres de même). Dans ce cas, vous êtes bien à plaindre.


    • sisyphe sisyphe 16 décembre 2008 22:02

      Moi, je n’ai pas à "pardonner", parce que je ne condamne personne. 
      Je me bats pour (et contre) des idées, un système, ceux qui le mettent en oeuvre ; pas contre des interlocuteurs qui n’en sont pas directement responsables ; là, je me contente de joutes verbales (ou écrites). 
      Sinon, je ne suis pas rancunier ; la rancune, ça ronge, comme la jalousie...
      Je suis plutôt bienveillant, comme mec...


    • Le péripate Le péripate 16 décembre 2008 22:57

       Le plus incroyable, c’est que je le crois.


    • nasko 17 décembre 2008 01:23

      Je n’ai rien pipé non plus...
      Ou pour parler dans le langage de l’auteur : "La compréhension anachronique intemporelle de mon égo émancipé par la quintessance d’une furieuse envie de fustiger à l’unisson frasques et passion ne s’envole guère sur la rive de l’intelligibilité."


  • stephanemot stephanemot 16 décembre 2008 10:34

    Le Paysage Litteraire Francais est un desert.

    La Francophonie propose des ecosystemes plus raffraichissants, en particulier au Quebec.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 14:39

       "Le Paysage Littéraire Français est un désert."
      Non, Stéphanemot, en aucun cas. C’est d’ailleurs ce que s’emploient à démontrer les deux compères, l’un en publiant, l’autre en exprimant son enthousiasme et/ou son admiration pour des écrivains tout ce qu’il y a de plus vivant, et pour certains disparus.


    • claude claude 16 décembre 2008 17:16

      @ stéphanemot,

      je vous invite à vous rendre chez un "vrai libraire", qui a été formé pour parler de livres et non vendre un produit.
      et vous verrez combien le paysage littéraire est riche...

      et que messieurs naulleau et zemour, ne représentent pas à eux seuls, le nec plus ultra du "savoir bien lire"...
      www.librairesindependants.com/index.php

      bonne journée


    • Sandro Ferretti SANDRO 16 décembre 2008 10:51

      Pas mieux que Had.
      @Cosmic : très fouillé, pas mal de travail pour arriver à ce résultat, j’imagine. Mais Angelot ne vous mérite pas....


    • Sandro Ferretti SANDRO 16 décembre 2008 11:12

      Je voulais dire Angot, mais je sais pas pourquoi, à chaque fois mon clavier fourche.
      Peut étre une réminiscence de angelot, cageot, ou plutot bibelot.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 14:43

       Bonjour Capitaine
      Le rituel des félicitations peut en effet tenir de l’expression de l’envie qui s’étrangle et craint les représailles. Dans le cas présent, il relève surtout du renvoi d’ascenseur dans un monde clos et sclérosé, habile à faire passer des vessies pour des lanternes, ou de vulgaires ampoules pour des rayons de soleil smiley


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 14:52

       Sandro
      Je n’ai fait comme effort, ce qui n’en a pas constitué un, que de lire cet excellent livre. Quant l’innocence perdue d’une Angelot et si sa prose constitue un hymne au Paradis perdu, l’Eden avait grise mine et des parfums douteux smiley


  • Le péripate Le péripate 16 décembre 2008 10:49

     Ca tombe à pic ! Noël est proche, et quel meilleur moyen de dire "je t’aime" que d’offrir de la littérature intelligente ? smiley


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 14:43

       smiley   


    • claude claude 16 décembre 2008 23:49

      @ péripate,

      quid est "de la littérature intelligente" ?

      un livre qui donne l’envie de lire, de s’intruire, d’aller plus loin que les apparences ?
      tel que :
      une bonne bd ?
      un atlas ?
      un livre consacré aux particularismes régionaux ?
      un bon roman ?
      une antologie de la poésie médiévale en inde ?
      un dictionnaire ?
      un livre érotique ?
      de recettes tamoules ?
      un livre d’art ?
      de formules mathématiques ???
      la bible ????

      il y en a tellement... smiley


    • Le péripate Le péripate 17 décembre 2008 00:38

       Le drame, c’est que on ne sait pas dire ce qu’est un livre intelligent. On peut estimer qu’il est intelligent. C’est déjà pas mal, non ? Par contre, on sait dire quand un livre est con. Alors, par défaut, un livre intelligent, ça se trouve parmi les livres pas cons. Je n’ai pas mieux.


  • easy easy 16 décembre 2008 11:26

    Il y a, dans le § "avertissement", un "porter au nu" qui serait peut-être à corriger


  • jakback jakback 16 décembre 2008 11:36

    La confusion des genres, industrie du livre et littérature, la littérature comme prétexte, l’industrie du livre pour les bénéfices. C’est H.EC. a l’académie Française, mais pas seulement, les écoles de commerces ont phagocytés les arts, pour cause de démocratisation.
    En cette fin d’année un livre remarquable et remarqué a juste titre a mon humble avis est :
    Le premier principe Le second principe-Prix Interallié 2008-


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 14:58

       Oui Jackback, la production littéraire et l’industrie du livre (de cuisine, de psychologie, santé, conseils divers et variés) ne sont pas à confondre. Cependant, un éditeur qui prend le risque - car c’en est un - de publier un auteur ne saurait être, sauf très injustement, accusé de vouloir en tirer bénéfice, ne serait-ce que pour équilibrer ses comptes. J’ai connu de petits éditeurs passionnés dont des invendus encombraient la totalité de leur grenier et de leur cave, et qui bien sûr n’étaient jamais rentrés dans leurs frais. J’irai sur le lien que vous proposez et dont je ne sais rien.


  • alberto alberto 16 décembre 2008 13:22

    Oui, Cosmic, mais j’ai vu sur une chaine de télé (i-télé ?) une belle engueulade, entre Eric Naulleau et Pierre Berger où ce dernier traitait le bouquin (ou ses auteurs ?) de livre "malhonnête et dégueulasse" !
    A pisser de rire, avec Luccini qui dans ses semi-délires quasi-hystériques, tentait de les réconcilier...
    Comme quoi, la littérature, les livres (et la lecture) sont encore prétextes à illuminer le fil des jours.

    Bien à toi. 


    • Jason Jason 16 décembre 2008 14:16

      C’était sur l’émission "La grande Librairie" présentée par M. Busnel, sur la cinq, jeudi dernier. Excellent animateur et modérateur, au goût très éclectique. Cette dernière émission de la saison s’est transformée en franche rigolade, tant Lucchini (orthographe ?), déchaîné, citant le répertoire classique avec Molière et La Fontaine, essayant de réconcilier les contraires, a été éblouissant de drôlerie.

      N’ayant pas lu le livre, je ne ferai pas d’autre commentaire. Si c’est d’humour (même vache) qu’il s’agit, ça peut être agréable aux esprits chagrins si tant il est vrai qu’"il est facile de faire semblant d’être grave, mais il est impossible de faire semblant d’avoir de l’esprit". Mais s’agit-il vraiment d’esprit ou de démolissage en règle ?


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 15:16

      Merci, Alberto et Jason. Je vais m’empresser, pour le plaisir, de rechercher une archive de cette émission. Peut-être la trouverai-je sur le site de la chaîne.
      Humour vache, démolissage en règle... Humour caustique et brillantes critiques qui, oui, chagrinent les imposteurs faussement graves et en manque d’esprit smiley
      Je crois d’ailleurs qu’ici même (ou sur le blog consacré à Zemmour, je ne sais plus), j’ai visionné un autre débat lors duquel Eric Naulleau a tenté sans espoir de faire entendre à BHL qu’il souhaitait parler de sa littérature et rien d’autre, ce dernier se drapant dans la posture morale, qui lui est chère, de l’éclaireur maudit, interdisant donc tout débat de fond sur sa production.


    • alberto alberto 16 décembre 2008 17:00

      Oui, Jason, c’est ça !

      En tout cas, cette émission en plus de la chouette couche qu’en remet Cosmic avec cet article, voilà qui augmenter le tirage du bouquin !


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 20:33

      Rien n’est moins sûr, Alberto, Eric Naulleau s’en prend de tous les côtés (prénom maudit sur un plateau, faut croire) smiley
      Mais en lecture comme en amour, ce n’est pas le nombre qui compte... J’espère que les intervenants qui l’auront lu reviendront donner leur avis, il m’intéresse smiley


  • italiasempre 16 décembre 2008 13:36

    Bonjour mon amie smiley

    Merci pour cet article intelligent et drôle.
    Comme tu le dis très souvent, lire est un acte d’amélioration de soi...te lire aussi smiley

    Et, assurément, ce livre tellement inhabituel et apparemment iconoclaste figurera dans la liste des achats de Nöel.








    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 15:19

       Merci pour ton soutien et tes encouragements, chère Italia. Et une telle lecture, parmi ses vertus, en suscite tant d’autres... smiley


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 16 décembre 2008 13:54

    Bonjour

    Si j’ai bien compris, le Jourde et Naulleau, c’est le Gault et Millau à l’envers

    Le livre qui éloigne de la littérature indigeste

    Je dois confesser avoir lu quelques livres de Sollers. C’est bien le seul dans la liste
    Il faudrait aussi compléter avec quelques philosophes, Onfray, Enthoven, Jacquard, Guillebaud, Pol-Droit, Ferry (pour ses dernières prod)


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 15:23

       "Le livre qui éloigne de la littérature indigeste" smiley
      Excellente formule, très juste ! Qui vous absout de vos mauvaises lectures smiley
      J’adorerais, pour ma part, qu’une initiative telle que celle que vous évoquez voie le jour !


  • wilkins 16 décembre 2008 14:02

    Je me haïrais presque de rejoindre si souvent ces deux énergumènes sur leurs analyses. N’ayant pas lu le livre, je ne jugerai pas leur entreprise de démolition, mais je ne doute pas une seconde que c’en soit une. L’intitiave a en elle-même quelque chose de nauséabond, impression confortée par l’observation presque hebdomadaire du co-auteur du livre, Eric Naulleau, dans son antre télévisuel sur France 2. Il réussit l’exploit d’attirer davantage de dégout sur sa personne que sur les écrivains fictifs qu’il foudroie.
    La mauvaise foi du personnage doit cependant être légèrement atténuée par l’exercice littéraire d’exégèse critique, imposé à partir de citations des auteurs assassinés. En ce sens, l’extrait, que vous joignez à votre article, sur Christine Angot est, je pense, assez réussi.

    Comment peut-on rater le lynchage d’une imposture littéraire aussi flagrante que Christine Angot, me direz-vous ? Je suis prêt à vous accorder que d’autres l’auraient sans doute fait avec moins d’à-propos.

    Eric Naulleau n’en reste pas moins un petit être gonflé d’un orgueil de cuistre mal dégrossi, aux atours grossiers, suffisants et auto-satisfaits. Une figure d’un nouveau genre, pestant, bavant, dégoulinant d’une haine bon enfant, télévisuelle et débonnaire... ; c’est la bile qui sortirait moins visqueuse, presque translucide, comme on assaisonne les entrailles les plus abjectes d’une fleur de thym, de laurier et d’oignons émincés pour en faire des tripes à la mode de Caen. Du coup, ça passe... on en avale une gorgée, on grimace mais on reprend, par politesse au départ, par habitude ensuite... Il parait qu’à Stalingrad, en plein hiver 42 un boucher avait trouvé le moyen de rendre le rat commestible et presque gouttu. Comme quoi... tout se mange, pour peu qu’on ai oublié les fragrances d’antan.
    Alors, un Naulleau en vaut bien un autre, dans le désert télévisuel actuel, et pour la littérature, il semblerait qu’on en soit arrivé aux mêmes extrémités, c’est d’ailleurs la démonstration que tenterait de faire cet ouvrage, si j’ai bien compris.
    C’est peut-être réussi... mais ce serait tellement mieux si c’était servi par quelqu’un d’autre !


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 14:25

       Je trouve étrange et très symptomatique de ce que les auteurs dénoncent qu’une critique littéraire telle que celle qu’ils mènent, particulièrement fouillée et argumentée, soit perçue comme ces éreintements ad hominem qui enchantent la plupart des débats, télévisuels ou non.
      Comme rappelé dans l’article, il ne s’agit nullement d’une "entreprise de démolition", mais d’un "instrument d’évaluation qui permet de séparer tout un tape-à-l’œil rhétorique, lesté de quelques franches inepties, des formules pertinentes et des vues originales."
      En ce sens, le propos est bien plutôt de servir le lecteur que de tirer sur des ambulances (reproche qui a déjà été formulé à l’encontre de Jourde et Naulleau, et auquel ils ont répondu en toute franchise que rares sont les ambulances dont les jeux de renvois d’ascenseurs leur assurent non seulement des revenus confortables (pourquoi pas), mais surtout un règne absolu dans le domaine de la littérature contemporaine. Et qui, contrairement à ce que vous affirmez, sont loin d’être fictifs. Contrairement à la "bave" et à la "haine dégoulinante" (à propos, cette tournure fort répandue de nos jours est un parfait ratage) que vous voyez là où je vois, moi, le simple fait de ne pas acquiescer à tout.
      Vous dites, avec justesse, qu’il serait bien difficile de ne pas épingler Angot. Encore faut-il effectivement le faire avec intelligence, et drôlerie, qui plus est !
      Enfin, n’oubliez pas qu’Eric Naulleau, avant d’être un intervenant chez Ruquier, est d’abord et avant tout traducteur et éditeur, ce qui n’est pas un moindre courage et qui relève d’un vrai travail, et d’une vraie œuvre.


    • sisyphe sisyphe 16 décembre 2008 18:01

      auquel ils ont répondu en toute franchise que rares sont les ambulances dont les jeux de renvois d’ascenseurs leur assurent non seulement des revenus confortables (pourquoi pas), mais surtout un règne absolu dans le domaine de la littérature contemporaine.

       smiley smiley
      Décidément, c’est du maire de champignac dans le texte !


  • morice morice 16 décembre 2008 14:50

    moi je préfère ça, comme site intello, mais bon... tout le monde ne s’intéresse pas à la littérature...


  • Nobody knows me Nobody knows me 16 décembre 2008 15:08

    Pour appuyer Naulleau, que je n’apprécie guère, lire François Ruffin au sujet du CFJ, Centre de Formation du Journalisme. J’ai lu dans ses articles qu’en bon stagiaire qui doit écrire une critique littéraire, il suffit de recopier une autre critique, sans avoir lu le bouquin...
    Si on ajoute à cela que certains éditeurs littéraires ont des intérêts proches des journaux et des magazines, la boucle est bouclée.
    Bonne journée

    PS : En effet, séquence d’anthologie de Lucchini. J’aimerais avoir le même dans le salon à la place du gros machin qui fait du bruit et des images...


    • Nobody knows me Nobody knows me 16 décembre 2008 15:17

      D’ailleurs, ces connivences et courbettes se retrouvent dans tous les secteurs : musique, cinéma, théâtre, peinture, littérature, même en politique - avec de temps en temps qqs prises de bec pour faire croire qu’il n’y a pas d’intérêt commun ; sans ça, ça se verrait...


    • claude claude 16 décembre 2008 16:15

      bonjour nobody,

      lucchini devrait être cloné pour enseigner la beauté de la littérature française aux gamins des écoles...
      avec lui, tout devient intéressant ludique, drôle...

      il donne envie de lire, de se cultiver...

      comme chez les japonnais,on devrait le nommer "trésor national".

      il montre que l’on peut -être érudit sans être pédant, critique sans arrogance et enfin que c’est jouissif de s’instruire...

      bon après-midi smiley


    • Nobody knows me Nobody knows me 16 décembre 2008 16:24

      Complètement d’accord avec vous. Quand est-ce qu’on lance une association "raëlienne" pour collecter des fonds et procéder au clonage ?
       smiley

      PS : Attention toutefois de ne pas le laisser avec des tout petits, il pourrait les effrayer, ce "fou". Par contre avec des ados démotivés, je suis sûr qu’il les scotcherait complètement.

      Bonne journée


  • wilkins 16 décembre 2008 15:18

    "Je trouve étrange et très symptomatique de ce que les auteurs dénoncent qu’une critique littéraire telle que celle qu’ils mènent, particulièrement fouillée et argumentée, soit perçue comme ces éreintements ad hominem qui enchantent la plupart des débats, télévisuels ou non"...

    Vraiment ? Vous trouvez donc cela si étrange que ça ? Surtout quand on connait un des deux personnages, qui plus est, sans doute celui qui défendra le plus l’ouvrage en promotion, assumant ainsi sa part médiatique. Qu’est-ce qui vous surprend tant, puisque j’ai clairement fait la distinction entre le livre, que je dis ne pas avoir lu, et un des auteurs, que je trouve nauséabond. Cett nuance vous a totalement échappé et votre intervention passe par conséquent absolument à coté de la mienne, comme un mauvais parallèle qui sent l’agacement. Détendez-vous un petit peu, c’est un lieu d’échange et ce brave Naulleau en irrite plus d’un... ne vous posez pas en chevalier blanc, cela vous pousse à quelques dérives, comme par exemple donner des conseils de style dans un paragraphe dont la première phrase est indigeste. Merci d’ailleurs pour cette observation sur la "haine dégoulinante" mais vous m’autoriserez à prendre des conseils littéraires ailleurs que chez vous, si j’ai encore cette liberté.

    "Vous dites, avec justesse, qu’il serait bien difficile de ne pas épingler Angot. Encore faut-il effectivement le faire avec intelligence, et drôlerie, qui plus est ! "
    C’est précisément ce que j’ai dit, pourquoi donc me reprendre ? J’ai certes moins insisté sur les aspects "intelligents et "drôles", je trouve ça très bien payé pour ce que c’est, mais j’ai reconnu que c’était réussi. On entre de toute façon sur un terrain subjectif concernant cette critique d’Angot puisque tout le monde peut la lire ici-même. Ni moi, ni vous, n’en détenez le juste jugement.

    "Enfin, n’oubliez pas qu’Eric Naulleau, avant d’être un intervenant chez Ruquier, est d’abord et avant tout traducteur et éditeur, ce qui n’est pas un moindre courage et qui relève d’un vrai travail, et d’une vraie œuvre. "

    Cet argument n’apporte rien à la défense de l’auteur. Je vous rappelle qu’il s’en prend à des écrivains et des éditeurs comme lui ! il ne peut donc, par ces simples attributions, être exonéré de tout jugement critique, ce serait un comble tout de même ! Il y a de bons et de mauvais écrivains, de bons et de mauvais éditeurs, et il me semblait d’ailleurs que c’était l’argumentaire principal de son ouvrage.

    Voilà ce qui arrive quand on joue le jeu du grand cirque médiatique, on est connu des gens, avec ce risque inhérent à toute exposition volontaire de susciter de l’admiration ou du rejet. Naulleau n’échappe pas à la règle. Ayez l’honneteté de reconnaître que vous ne le connaissiez pas en tant qu’éditeur avant qu’il décide de passer à la télé...






    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 15:39

       Je commencerai par vous répondre que j’ai connu Naulleau lorsque, en 2002 puis en 2003, j’ai acheté et lu La littérature sans estomac (publié à L’Esprit des Péninsules, où il œuvre en tant qu’éditeur) puis Petit déjeuner chez Tyrannie (où il raconte dans le détail l’éreintement qu’a subi cet essai, et analyse l’état du monde de l’édition, sa concentration tant horizontale que verticale, et des supports médiatiques en copinage avec celui-ci, et ce qu’il nomme sa "déliquescence clanique". Et bien sûr que cette activité, puisque je le juge bon éditeur, ayant publié Jourde !, est un argument recevable en sa faveur, ses détracteurs en dressant un portrait en chien enragé revanchard et frustré !
      Désolée d’avoir pris assez nerveusement votre première intervention. Il est vrai que je trouve regrettable la manière dont leurs critiques dépeignent les auteurs de ce que, oui c’est subjectif, je juge moi comme un ouvrage indispensable pour qui aime lire.


    • wilkins 16 décembre 2008 16:08

      Vous connaissiez donc Naulleau avant son exposition médiatique, ce qui explique que vous ayez un jugement de l’écrivain détaché de son image télévisuelle. Ce n’est pas mon cas et ça risque de ne pas être le cas de beaucoup d’intervenants ici-même et de lecteurs potentiels. C’est tout à votre honneur.
      J’ai pour ma part du mal passer outre, il m’insupporte.

      Bonne lecture à tous ceux qui suivront votre conseil de lire cet ouvrage, peut-être très bon, ils sont sans doute plus ouverts que je ne le suis.


    • del Toro del Toro 16 décembre 2008 16:35

      Wilkins,
      Bien qu’ayant beaucoup de sympathie pour Cosmic, je ne peux que vous approuver. Les Zemmour, les "Nouilleau", il y en a dans chaque gare, dans chaque aéroport. Il suffit parfois d’un satellite pour voir que ce n’est malheuresement pas une exception française.
      Autant je suis triste de constater que Molière ou Bach composent encore l’horizon dramaturgique et musical canonique, autant je n’ai jamais regretté mon refus de vivre au pouls des fièvres éditoriales.
       :->


    • Nobody knows me Nobody knows me 16 décembre 2008 16:48

      Je trouve cette initiative intéressante de la part de Naulleau mais je la trouve cependant incomplète ou mal réalisée.
      Plutôt que de descendre à vue tous les écrivains dont il n’aime pas le style, pourquoi ne pas entreprendre également une démolition des critiques littéraires et de leurs pratiques (méconnaissance des ouvrages, recopie de critiques, connivences, ...) ??!!

      On dirait qu’il a saisi la victime pour taper sur l’agresseur. Partant d’une bonne intention, le résultat peut-être pire qu’au départ.


    • del Toro del Toro 16 décembre 2008 16:59

      @ Nobody,
      Réclamer du "méta" à la télé, c’est comme demander la tétée à zaza.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 20:20

      Merci de votre honnêteté, Wilkins. Je trouve juste regrettable que votre avis se fonde sur les prestations de chroniqueur télé d’Eric Naulleau (je ne parlerai que de lui, puisque vous n’évoquez pas Jourde), dont, je le répète, l’engagement en tant qu’éditeur et la passion des lettres sont à tout le moins respectables.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 21:20

       Avant de formuler un jugement aveugle sur des ouvrages qu’on n’a pas lus, pourquoi ne pas se renseigner sur le fait que, dans leur salutaire rôle critique, les auteurs informent précisément leurs lecteurs sur les us et coutumes des responsables éditoriaux, chefs de rubriques et autres"tâcherons de service" - pour reprendre la formule élégante d’un grincheux supplémentaire -, dont les opérations marketing de professionnels du cirage de pompe et du, selon un journaliste des Inrockuptibles, "renvoi de monte-charge" font loi dans le domaine littéraire ?


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 15:51

       Le livre en vaut nécessairement la peine, Léon, et vous avez manifestement besoin de lui, ne serait-ce que pour apprendre à manier l’art de la critique, qui ne consiste pas à ricaner sous quelques paragraphes en invoquant Proust comme on prie le Seigneur smiley


    • Nobody knows me Nobody knows me 16 décembre 2008 15:56

      Probable que ses textes arriveraient à essoufler Lucchini...
       smiley


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 16:03

       Les gens ne sont pas méchants, Léon, les gens sont les gens et contrairement à vos vœux les plus chers, chacun est différent des autres et ces différences l’enrichissent depuis la source smiley
      C’est politiquement correct, dit comme ça ? Demandez son accord à Sisyphe.


    • claude claude 16 décembre 2008 17:01

      bonjour,


      neaulleau m’indispose, moins que son compère zemour, mais il me gonfle avec ses airs de tout savoir sur le "bien écrire"...

      la plupart des auteurs cités, ont-ils seulement la prétention de commettre de la haute littérature quand ils écrivent ou font écrire leurs bouquins. je n’en suis pas sûre...

      si ma mémoire est bonne, au cours des siècles, beaucoups de grands auteurs maintenant incontournables, ont été villipendés par leur pair ou les critiques de leurs époques.
      d’ailleurs, qui sont ces hommes qui s’arrogent le droit de définir qui est un "écrivain" et qui ne l’est pas !

      les livres, il y en a pour tous les goûts, et pas uniquement pour les personnes capables de se taper un essai sur "le furoncle à travers les âge et son corrélaire dans la littérature française" sans bailler...

      et si à moi ou à d’autres, Christine Angot, de Bernard Henri-Lévy, d’Alexandre Jardin, Philippe Sollers, Anna Gavalda, ...ont un style qui me plait, est-ce pour cela que je suis plus naze que celui qui lit michel serres, doris lessing dans le texte, claude simon, günter grass... ???

      il existe des auteurs qui commettent des livres avec juste l’intention de distraire... et pourquoi pas ?

      la plupart des critiques sont destructifs et non constructifs . ils se limitent à un insoutenable élitisme intellectuel parisien...

      je n’achète pas mes livres parce que l’auteur passe dans une émission télé, mais parce que la personnalité de l’auteur me plait ou que j’ai un coup de coeur pour un ouvrage.ou je le libraire me le recommande d’après mes goûts...


      Mieux vaut allumer une bougie que maudire les ténèbres. Lao-Tseu 
       smiley




    • Nobody knows me Nobody knows me 16 décembre 2008 17:36

      d’ailleurs, qui sont ces hommes qui s’arrogent le droit de définir qui est un "écrivain" et qui ne l’est pas !

      C’est même effrayant ! Si on va toujours plus loin, ces personnes nous diront quoi lire, et puis tant qu’on y est pourquoi ne pas brûler les livres inutiles ou écrits par des non-écrivains ?


    • claude claude 16 décembre 2008 18:14
      Les vieux amis sont comme les vieux vins qui, en perdant de leur verdeur et de leur montant, gagnent en chaleur suave. [Charles-Augustin Sainte-Beuve] Extrait de Correspondance
      il serait intéressant de relire les critiques de sainte-beuve sur les écrivains de son époque ou plus anciens.

      peut-être y aurait-il des leçons à prendre.

      concernant l’art de la critique et sur la littérature, il écrivait :
      (source : http://www.evene.fr/citations/auteur.php?ida=772&p=)
      • « Gardons-nous de l’ironie en jugeant. De toutes les dispositions de l’esprit, l’ironie est la moins intelligente. » - Mes poisons
      • Renouveler les choses connues, vulgariser les choses neuves : un bon programme pour un critique. Extrait des Pensées et maximes
      • Il faut écrire le plus possible comme on parle et ne pas trop parler comme on écrit. Extrait de : Les Cahiers
      • Le plus souvent, nous ne jugeons pas les autres, mais nous jugeons nos propres facultés dans les autres.Extrait de Les Cahiers
      enfin, dans un autre domaine,
      je ne résiste pas à mettre cette citation que l’on peut envoyer à tous nos amis : smiley
      • Les vieux amis sont comme les vieux vins qui, en perdant de leur verdeur et de leur montant, gagnent en chaleur suave. Extrait de Correspondance
      voir aussi : agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Charles-Augustin_Sainte-Beuve


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 20:28

      " C’est même effrayant ! Si on va toujours plus loin, ces personnes nous diront quoi lire, et puis tant qu’on y est pourquoi ne pas brûler les livres inutiles ou écrits par des non-écrivains ?"

      Vous avez entièrement raison. On se demande ce que veulent aux bonnes gens ces amateurs de littérature qui se permettent d’informer le papyvore que ce qui se vend en têtes de gondole, ça se présente comme de la littérature, c’est lisible dans un livre comme la littérature, mais ce n’est pas de la littérature. Mieux vaudrait en effet qu’ils jouent profil bas comme tout le monde, s’extasient sans rechigner sur les pratiques monopolistiques qui président à l’édition de cette malbouffe, disent amen à tout ce que Josyane Savigno, Philippe Sollers et leurs fedayins sanctifient de leur plume inégalable, et laissent à chacun le soin de s’intoxiquer les hémisphères avec ce que cette élite autoproclamée fournit au gentil lectorat potentiel.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 20:38

      "« la divergence ou la critique (…) apparaissent comme une insulte envers l’éloge qui les avait précédé »"

      Ca ne vous plaît pas, Renève ? Vous devriez contacter Les Belles Lettres pour leur expliquer que Philippe Muray est vraiment un écrivain minable.

      "« ester Paco Rabanne en justice »"

      Ouvrez votre dictionnaire juridique à la bonne page, Monsieur le Procureur.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 21:10

       Au temps pour moi. Je rêve d’approcher un jour la perfection qu’incarne toujours et partout Renève, et je comprends tellement votre dévotion smiley


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 21:10

       Et pour Muray ? Aucune remarque ? smiley


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 22:22

       Docte et bégayant Renève, votre Léon vous a précédé sur ce coup, arrangez-vous donc avec lui, il prend beaucoup d’initiatives smiley


    • Nobody knows me Nobody knows me 17 décembre 2008 15:32

      Mieux vaudrait en effet qu’ils jouent profil bas comme tout le monde, s’extasient sans rechigner sur les pratiques monopolistiques qui président à l’édition de cette malbouffe, disent amen à tout ce que Josyane Savigno, Philippe Sollers et leurs fedayins sanctifient de leur plume inégalable, et laissent à chacun le soin de s’intoxiquer les hémisphères avec ce que cette élite autoproclamée fournit au gentil lectorat potentiel.

      Ecoutez, pour ma part, je trouve que ce genre de critique, qui franchement fait du pognon en cassant du sucre sur le dos des auteurs, ce n’est pas la bonne solution. Pourtant, je suis loin d’être un admirateur de BHL ou des personnes citées dans ce livre.
      Car ce que nous sommes en train de critiquer, c’est le monopole et les intérêts communs des éditeurs et des medias, et non la médiocrité des auteurs. Or Eric Naulleau effleure ce problème.
      Le soucis, c’est que Mr Naulleau a besoin de répercuter la sortie de son livre et donc d’une couverture médiatique. Si son livre dénonçait effectivement des pratiques intolérables, ce type serait tricard à la télé.
      Comme les albums de rap, de rock ou de pop, les films historiques ou les docu chocs comme ceux de M. Moore, qui tapent sur le système (tout en en profitant) mais pas trop, juste à l’endroit ou le rapport dénonciation/bénéfice des décideurs est équilibré.
      De plus, on ne fait que participer encore plus à la couverture médiatique des intouchables puisqu’on est finalement encore en train de parler de ces auteurs surestimés.
      Et personnellement, ne lisant quasi-jamais de critiques littéraires, je me demande si ce livre est à lire sous ce point de vue ou plus simplement comme une lecture divertissante (quoi que j’en doute, le style des extraits me paraît ultra lourd pour le petit lecteur que je suis).
      D’ailleurs, qui se fie à des critiques littéraires ?


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 18 décembre 2008 10:47

      "Ecoutez, pour ma part, je trouve que ce genre de critique, qui franchement fait du pognon en cassant du sucre sur le dos des auteurs, ce n’est pas la bonne solution. Pourtant, je suis loin d’être un admirateur de BHL ou des personnes citées dans ce livre."

      Jourde et Naulleau ne "cassent pas de sucre sur le dos des auteurs". Enfin c’est tout de même incroyable ! Jamais ils n’attaquent ad hominem. Ils proposent une lecture des productions en question dont ils citent des extraits étayant leur critique ! Et ce qu’ils critiquent, c’est bien la médiocrité de certains auteurs dont, précisément, la réputation tient plus de la résultante d’intérêts croisés et de fait monopolistiques que de leur qualité littéraire.

      "Le soucis, c’est que Mr Naulleau a besoin de répercuter la sortie de son livre et donc d’une couverture médiatique. Si son livre dénonçait effectivement des pratiques intolérables, ce type serait tricard à la télé."

      Là encore, je trouve gonflé de lui faire un tel procès. Naulleau n’était pas chroniqueur télé quand il a publié La littérature sans estomac, puis quand avec Jourde ils ont écrit la première édition du livre en question ! Alors ce que vous dites, au fond, c’est que seul l’anonymat le plus complet, en gros la posture de l’écrivain maudit isolé dans sa pauvre mansarde, garantirait la qualité d’un travail ! Et qu’aux éloges qui font florès sur tous les supports médiatiques, rien ne devrait s’opposer sur ces mêmes supports !

      "De plus, on ne fait que participer encore plus à la couverture médiatique des intouchables puisqu’on est finalement encore en train de parler de ces auteurs surestimés."

      Cet argument consiste à dire qu’il ne faudrait parler de rien.

      "Et personnellement, ne lisant quasi-jamais de critiques littéraires, je me demande si ce livre est à lire sous ce point de vue ou plus simplement comme une lecture divertissante (quoi que j’en doute, le style des extraits me paraît ultra lourd pour le petit lecteur que je suis). D’ailleurs, qui se fie à des critiques littéraires ?"

      Précisément, c’est bien le problème. Personne ne se fie plus aux critiques littéraires lorsqu’elles ressemblent plus à des liflettes promotionnelles qu’à des lectures intelligentes et argumentés. Donc la proposition des auteurs redonne à ce genre ses lettres de noblesse. Pourquoi leur en faire le reproche ?


  • Gül, le Retour II 16 décembre 2008 15:55

    @ Cosmic Dancer,

    Reçois mes encouragements pour tenir debout face aux critiques moins sympatiques que celle que tu viens de faire en publiant ce billet... smiley


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 15:59

       J’aimerais tant que des critiques de la qualité des auteurs me fassent la leçon smiley
      C’est surtout ton petit mot qui est sympathique, présentement, merci.


  • del Toro del Toro 16 décembre 2008 16:20

    Hello Cosmic smiley

    Article agréable et bien sympathique. J’ai bien aimé. Et c’est d’ailleurs curieux : "Nouillaud" m’insupporte.

    Sa manière de figer en dieu unique et stupide le "style", de faire la moue en parlant de Jules Verne, de parler de "fond et de forme" alors que ses idéaux esthétiques ne l’éloignent pas du scolaire et du populaire. D’où un certain "anti-intellectualisme" de journaleux, incapable de séparer parisianisme et audace (on ne dit plus avant-garde d’ailleurs) littéraire.

    Je n’en dirais pas autant de l’auteur de Littérature sans estomac. Mais cela fait bientôt 15 ans que je ne lis plus Le Monde, et plus de 20 ans que je ne fréquente plus les auteurs à brocarder (je préfère avoir la nausée et les mains sales chez d’autres auteurs).


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 20:50

      Bonsoir Del Toro smiley

      A aucun moment Eric Naulleau ne préjuge d’une œuvre littéraire selon cette stupide dichotomie qualitative entre littérature populaire et littérature impopulaire smiley
      Nul anti-intellectualisme dans son propos, sans quoi à l’évidence, en tant qu’éditeur, il ne publierait pas d’écrivains étrangers méconnus.
      D’autre part, nul n’est contraint à détester l’ensemble des auteurs dont il(s) décrypte(nt) les productions. Quant au Monde, vous ne risquez pas d’y lire une apologie de ces critiques.
      Et pour ce qui concerne les auteurs à brocarder, j’apprécie, moi, qu’ils étudient de très près les élans poétiques de Villepin et la niaiserie de Marc Lévy, qu’apprécie plutôt Elle que Le Monde.


    • del Toro del Toro 16 décembre 2008 21:19

      Cosmic, bonsoir smiley

      En fait, Naulleau, par sa défense du "style" montre qu’il est ancré dans une tradition banale et en vigueur chez les porteurs du sens commun littéraire.
      Et comme Zemmour, c’est un adepte des renversments sémantiques.
      Je ne lui accorde aucune confiance, et encore moins sur son esthétique.
      (il a toutes les excuses du monde depuis la consécration d’un Naipaul)


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 21:29

      Ce qui me vient à l’esprit, c’est cet air de Ferré, "Ton style c’est ton cul". N’y voyez aucune trivialité, mais une métaphore qui, transposée du domaine de l’amour à celui de la littérature, et du domaine du corps à celui de l’estomac, illustre assez bien ce que je pense smiley
      Je sens que ça va jaser...
      Dit autrement, que serait la littérature sans style, cette simple voix de l’écrivain ?


    • del Toro del Toro 17 décembre 2008 20:40

      Sympa, l’argument Ferré smiley


  • Francis, agnotologue JL 16 décembre 2008 17:01

    ""L’éloge unanime sent le cimetière. "" Bon, on n’a pas besoin de moi ici, vu que Philippe Renève, Léon et Sisyphe ont fait ce qu’il faut pour chasser les mauvaises odeurs.

    Une question tout de même : vous écrivez "" C’est agaçant, la flagornerie, tellement honteux qu’il est toujours préférable de la pratiquer sous cape"". Il n’y aurait pas comme un parfum d’oxymore, là ?

    J’ai eu du mal à aller plus loin, je l’avoue, mais vous ne m’en voudrez pas, cela n’était pas utile pour ce que j’avais à dire.


    • Le péripate Le péripate 16 décembre 2008 22:53

       Ah, j’avais raté celle là ! JL Simplet qui vend la mèche ! "Pas besoin de moi ici, vu que les copains sont là pour chasser les mauvaises odeurs".....
      JL, c’était une opération commando secrète, et, toi, tu craches le morceau ! Attention, les copains n’aiment pas les idiots, tu vas te faire remonter les bretelles, Zen va te faire la morale, Leon va dire des gros mots pas gentils, Reneve va te supprimer le chocolat, Sisyphe va te faire copier cent fois "La stratégie du choc", et le Furtif ne t’emmènera plus aux réunions d’Attac. 
      Sacré JL quand même......


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 23:10

       smiley
      Oups j’ai ri, gare aux représailles. D’après ce que j’ai pu lire, ça ne pardonne pas chez les Dalton.


    • Francis, agnotologue JL 17 décembre 2008 07:41

      ha ha ha, je me serais pris les pieds dans le tapis ? Mais nases que vous êtes, c’est justement parce qu’il n’y a connivence que dans vos caboches que je me suis autorisé à dire cela.

      Et le sens de ma remarque vous a échappé, bien sur : Cosmic disait que la flagornerie unanime sentait le cimetière. J’ai souligné que nombre de posts ici relèvent en effet de la fagornerie, mais grâce aux esprits lucides et extérieurs à votre petite clique, Cosmic n’avait pas besoin de moi pour rompre cette trop belle unanimité.

      Vous êtes pitoyables, désolé.  smiley


  • Yohan Yohan 16 décembre 2008 17:32

    bonsoir Cosmic
    Je suis partagé sur cette entreprise, et il me faudra donc lire le bouquin pour en savoir plus.
    Je préfère qu’on visite les cuisines de la littérature comme un Petit-renaud, c’est à dire en nous mettant en appétit plutôt que comme un J.P Coffe. Mais des Coffe, il en faut aussi pour mettre les pieds dans le plat et débusquer les prétentieux et les empoisonneurs smiley.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 20:59

      Bonsoir Yohan smiley

      Côté Coffe, les extraits analysés. Côté Petit-Renaud, certaines notes de bas de page. Mais surtout, accompagné comme en duetto - je préfère cette figure à celle du sucré-salé -, La littérature monstre, que je n’ai pas encore lu.


  • Tristan Valmour 16 décembre 2008 17:34

    Salut Cosmic

    La profonde intelligence que j’avais devinée chez vous s’illustre de nouveau dans ce remarquable article.

    L’inflation d’auteurs et d’œuvres entraîne tout naturellement une indigestion d’écrits vains, pour emprunter la formule à Bernard. Mais s’il y a assez peu de contemporains aux qualités littéraires, de nombreux classiques sont à mon sens injustement divinisés. Encore faudrait-il distinguer ce qui interpelle le lecteur, du récit ou du style. Zola et Balzac ne sont pas Hugo et Flaubert. Enfin, c’est critiquable, bien sûr ; toute cette affaire relève du goût personnel.

     

    J’ai lu Festins secrets qui est un très bon livre et Naulleau est un bon éditeur. J’aime particulièrement la Trilogie des Docks. C’est une personne qui aime les livres et les écrivains, mais sa passion – c’est humain – le rend parfois hermétique, limite intégriste. C’est son droit cependant.

     

    Si Beigbeder, Jardin et Levy ne sont effectivement pas des auteurs – et c’est aussi critiquable -, je mettrai Bobin à part parce que ses premières œuvres sont vraiment esthétiques.

     

    Il y a enfin plusieurs définitions de la littérature, mais je ne retiendrai que 3 critères pour qualifier un livre de littéraire : intemporalité, universalité, esthétisme.

     

    Merci en tout cas pour votre article, votre style, votre intelligence.

     

     

     


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 22:41

       Salut Tristan

      Autant parmi les classiques que parmi les contemporains, une forme d’injustice frappe, en méprisant certains tout en en admirant d’autres. Et selon les époques, le regard majoritairement porté varie aussi fonction des politiques notamment éducatives. Ainsi, nombre d’écrivains français sont-ils occultés au lycée. Notamment ceux auxquels on ne pardonne pas leur parcours (je pense à Bernanos plus qu’à Céline, ce dernier étant plutôt apprécié - comme romancier, évidemment). Et puis il y a aussi ceux que l’on découvre parce qu’un critique ou un libraire passionné les aura sauvés de l’oubli pour une poignée de lecteurs. Certains ouvrages considérés d’ordre mineur - je pense à Je me souviens de Georges Perec, ou encore à Henri Calet, ou encore aux très beaux Lettres à D d’André Gorz, ou, cette fois-ci en littérature scandinave, à Stig Dagerman (Notre besoin de consolation est impossible à rassasier) - peuvent avoir un impact décisif, selon les circonstances ou l’âge de la vie. Leur point commun, s’ils ne sont universels, c’est la sincérité et l’intelligence, tout l’inverse de l’imposture (et de la posture).
      C’est gentil, ce que vous dites de Naulleau, et très vrai.
      Festin secret m’attend pour les semaines à venir. J’ai adoré Pays perdu.
      Merci à vous.


  • sisyphe sisyphe 16 décembre 2008 17:44

     smiley smiley 


  • Castor 16 décembre 2008 17:48

    Bonsoir Cosmic,

    je vois que tu as réussi le tour de force de réunir sous ton article tout ce qu’agoravox compte de suffisants, de grincheux, de revêches et de revanchards.

    Pourquoi ne suis-je pas surpris de retrouver ces mêmes-là crier à la honteuse cabale, à l’amalgame anti-citoyen, au haro-sur-le-baudet (vous l’avez reconnu, le baudet ?) sous d’autres fils ?

    Je trouve regrettable qu’il te soit ici fait un procès ridicule alors que tu es sans conteste l’une des plus belles plumes de ce site.

    Un peu de ta douceur sur l’Agora n’est pas de trop et, ma foi, les critiques ... sont des critiques.

    Courage !


  • JJ il muratore JJ il muratore 16 décembre 2008 17:49

    @Cosmic Dancer. Je ne connaissais pas avant de vous avoir lue, les deux compères Jourde et Naulleau.
    Votre billet en forme de bouquet de fleurs m’a mis en appétit de découvrir ces deux tontons flingueurs.
    J’ai déja une opinion, exécrable souvent, sur les têtes de gondoles ; je m’en ferai une le 25 XII sur cette paire d’iconoclastes.
    J’ai aimé votre style. Merci.


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 22:26

       @ JJ il muratore

      Bien que Léon doute que la nature soit pourvue de goûts et si vous exécrez les têtes de gondoles, je n’ai plus qu’à vous souhaiter bonne lecture et, le cas échéant, si vous trouvez ce message, à me faire part de votre avis après lecture.


    • JJ il muratore JJ il muratore 17 décembre 2008 18:04

      @Cosmic Danceur. Soyez assurée que ne n’y manquerai pas. Inch’allah !


    • claude claude 16 décembre 2008 18:27

      vous êtes en forme cher capitaine !

      merci pour ces contre-exemples qui illustrent ce que j’essayais de dire plus haut et qui semble déplaire.

      avant d’être un critique, un critiques est un homme ou une femme et qui donc est sujet à la subjectivité... il nous livre ses impression au travers de la loupe déformante de ses émotions.
      il est évident que s’il n’aime pas le livre d’un auteur, il ne va pas aller à l’encontre de son ressenti et faire un papier dithyrambique !!!

      je me fous des mémoires de telle ou telle star, des livres fabriqués pour faire de la promotion à un chanteur, sportif ou autre métier. j’aime prendre un livre, le humer, l’ouvrir, en lire quelques lignes... et alors, je l’achète s’il me plait.
      ayant une soeur libraire, je suis plutôt bien lotie de ce côté...

      c’est bientôt l’heure de l’apéro, ce cher nestor serait-il dans les parages ? smiley


    • sisyphe sisyphe 16 décembre 2008 19:45

      Allez, trinquons sans rancune : la critique est aisée, mais l’art est difficile !
      Pour moi, ce sera une petite coupe...
       smiley


    • Gazi BORAT 18 décembre 2008 09:15

      @ Léon

      Ellerinize sağlık !

      (Gül vous le traduira, si elle est dans les parages..)

      gAZi bORAt


    • Gül, le Retour II 16 décembre 2008 19:57

      Dédidément Chanteclerc, rien ne vous échappe...Tu trouves, ou tu t’ouvres smiley

      Je me rapproche de Philippe pour un délicieux kir histoire d’alléger ...les esprits !

      Au passage, bonsoir cher Cap’tain, cela faisait trop longtemps que je ne vous avais salué.


  • Radix Radix 16 décembre 2008 19:17

     Bonjour

    Si la prose du livre est du même tonneau que celle de l’article, il y a peu de chance que je l’achète car malgré mon âge je ne souffre pas encore d’insomnies.

    Mais ne perdez pas espoir, Derrick est mort, il y a un créneau qui se libère !

    Radix


  • molloy molloy 16 décembre 2008 19:54

    Jourde et Naulleau tirent la plupart du temps sur des ambulances. Je n’ai jamais compris comment on pouvait être assez téméraire pour lire des gens comme Angot, BHL ou Beigbeider sans tomber gravement malade ensuite (liste non exhaustive...loin s’en faut).

    Si en plus, on doit se taper l’éxègèse de ces sinistres tâcherons, non merci !





     


  • Le péripate Le péripate 16 décembre 2008 21:44

     Je vois que les professeurs se sont emparés de votre article, Cosmic, avec un intérêt tout particulier. Ce que c’est que la vocation, tout de même ! Tant de sollicitude pour corriger, suggérer des tournures, améliorer un adjectif ! Un véritable cours particulier, tous ces professeurs pour une seule élève. Et tout ça bénévolement, par pur amour de la littérature. Tous les autres auteurs d’Avox vont être jaloux ! 

    Bien sûr, il faudra leur rendre ce service plus tard en retour, solidarité oblige. 


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 22:17

       Oui Péripate, quelle sollicitude unanime ! Je méritais certes ces corrections que les professeurs m’ont infligées. J’espère qu’ils montreront autant de charité pour tous, sans quoi leur solidarité légendaire, leur sens aigu du partage, pourraient être mal interprétés. D’aucuns y verraient à tort un privilège ou un passe-droit.
      Rassurez-vous pour leurs prochaines coquilles, je ne manquerai pas de les leur rappeler de temps à autre.
      Noblesse oblige smiley


    • sisyphe sisyphe 16 décembre 2008 22:29

      Ne le prenez pas mal ; après tout, vous êtes prise à votre propre jeu ; parce que, que je sache, vous n’êtes jamais la dernière à critiquer les autres, n’est-ce pas ? 
      On est un peu moqueurs, mais rien de bien méchant ; juste de quoi vous amener à prendre un peu de recul sur votre style, et..... le simplifier ; franchement, vous avez tout à y gagner...
       smiley


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 22:49

       Merci de votre sollicitude, Sisyphe. Mais c’est Maître Renève qui brandit la baguette. Ne le prenez pas mal, je vous taquine. Simplement smiley


    • Cosmic Dancer Cosmic Dancer 16 décembre 2008 22:51

       J’ai prétendu faire découvrir un livre que j’aime, Léon, que je trouve intelligent, drôle, pertinent et amusant. Considérez donc cette assertion de base comme nécessaire. Et suffisante.


    • italiasempre 16 décembre 2008 23:34

      @Sisyphe

      "Ne le prenez pas mal ; après tout, vous êtes prise à votre propre jeu ; parce que, que je sache, vous n’êtes jamais la dernière à critiquer les autres, n’est-ce pas ? ’

      Critique infondée, Cosmic a toujours l’élégance de ne jamais souligner les fautes d’orthographe ou de grammaire de ses contradicteurs...même les plus insultants  smiley


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