vendredi 3 mai 2019 - par CHALOT

Julien Lauprêtre, l’un des derniers des géants

 

Julien Lauprêtre, à la tête du Secours Populaire depuis 1954 est mort, il y a une semaine à la suite d'une chute.

Un vibrant hommage lui a été rendu par la Ville de Paris.

C'est le dernier géant qui disparaît, résistant dès 1942,il a continué jusqu'à son dernier souffle à œuvrer contre la pauvreté, pour la justice sociale.

Incarcéré tout jeune à la prison de la santé, il décide de consacrer sa vie à l'action militante, politique et sociale.

Missak Manouchian, le chef du groupe de l’Affiche rouge, qu'il côtoie à la santé lui laisse ce message qui deviendra le fil conducteur de toute sa vie

« Moi je suis foutu, je vais être fusillé, mais toi il faut que tu fasses quelque chose d’utile et que tu rendes la société moins injuste… »

Julien Lauprêtre, militant communiste a voulu que le Secours Populaire devienne un mouvement d'éducation populaire, indépendant des partis et indépendant de l'Etat.

Ce combat, il l'a mené jusqu'au bout, je me rappellerai toujours l'accueil chaleureux qui fut le sien quand en décembre 2018 il m'accorda un entretien pour la revue « Familles laïques » du CNAFAL :

http://aflmelundal77.over-blog.com/2019/01/il-y-a-de-plus-en-plus-de-misere-cachee.html

Jean-François Chalot

Communiqué de presse Julien Laupêtre, toute une vie au service des autres et du Secours populaire

Président du Secours populaire français depuis 1983, engagé dans ses rangs depuis 1954, ancien résistant et arrêté à l'âge de 16 ans, grand officier de la légion d'honneur, officier des Arts et des Lettres, il a porté très haut la solidarité nationale et internationale, que ce soit dans la lutte contre les misères, ou en intervention urgente, lors d'une catastrophe, notamment envers les pays du tiers monde.

Fidèle à ses engagements de jeunesse, auprès du parti communiste, promis à une grande carrière en son sein, il préféra la lutte au quotidien contre les injustices et la misère.

Il développa comme jamais le SPF, en l'ouvrant aux militants progressistes, en veillant à son indépendance à l'égard des partis politiques, mais fidèle aux "fondamentaux" de la création du SPF : à savoir supprimer les causes de la pauvreté, développer la fraternité et la solidarité. Il avait des "cibles" prioritaires : les enfants, les vacances populaires pour les plus miséreux (souvenir de 1936, dont il avait bénéficié tout petit) et mes secours d'urgence à l'égard des pays du tiers monde sinistré.

Il avait développé le SPF comme jamais, en en faisant une véritable organisation militante : un million d'adhérents, 80 000 bénévoles. Il était l'abbé Pierre des laïques, sans qu'il y ait concurrence entre les deux et partageant une commune reconnaissance. Ces dernières années, il nous prêtait lors de notre Assemblée générale annuelle, la grande salle de réunion du siège du Secours populaire.

Il avait prévu d'honorer de sa présence d'ouverture de notre AG, le 25 mai prochain. Nous lui rendrons un hommage chaleureux et fraternel.

Jean-Marie Bonnemayre, Président du CNAFAL, 

Jean-François Chalot, Secrétaire général



1 réactions


  • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 4 mai 2019 14:34

    Ben oui mon « vieux Chalot » un grand bonhomme vient de nous quitter, .. et dans les médias par rapport à quelques faits insignifiants touchant des membres de la Caste, très très peu d’infos sur sa disparition !


    Il faut croire que seul la vie de membres de la « troubadoursphère » intéresse !


    @+P@py


Réagir