L’écologie-bobo du gouvernement expliquée par les taxes…
La tromperie des gouvernants sur le diésel (pour le plus grand profit des compagnies pétrolières). Explication pour comprendre comment sont obtenus les différents produits pétroliers…
Voici comment on obtient les différents produits issus de la distillation du pétrole :
Comme en fait, une raffinerie n’est ni plus ni moins qu’une distillerie et on distille donc le pétrole comme la lavande pour la parfumerie ou le raisin pour la gnôle.
Pour faire simple et en schématisant beaucoup (car en vérité c’est un tout petit peu plus complexe) :
1) On verse du pétrole brut dans une immense cuve et on allume le feu dessous, très doucement au début : 20°c.
2) La cuve commence alors à « dégazer », et on récupère les gaz : propane, butane, GPL.
3) On augmente le feu vers 150 à 200°c, sortent les vapeurs qui, une fois condensées donnent les essences de pétroles. D’abord les naphtes, pour la pétrochimie, puis l’essence pour nos voitures.
4) On augmente encore la température jusque vers 300°c. Montent alors les huiles : le kérosène pour les avions, le fameux gazole pour nos moteurs diésel, et le fioul domestique.
et ainsi de suite.
Il ne reste à la fin plus que les résidus : Les bitumes avec lesquels nous faisons nos routes.
Rien ne se perd dans le pétrole.
CONCLUSION :
On ne fabrique pas du gazole à la demande.
Qu’on le veuille ou pas, qu’on le consomme ou pas, il sort des cuves au cours du process. Et ce gazole représente 21% de la masse du pétrole brut, ce qui est loin d’être négligeable (45% pour l’essence).
La question en fait est : Qu’est-ce qu’on en fait si on ne le consomme plus ?
Vers la fin des années soixante, seuls les camions, des bateaux pas trop gros et quelques rares voitures étaient équipés de moteurs diésel. On ne consommait pas tout le gazole issu des raffineries. Le surplus était rejeté à la mer.
Les compagnies pétrolières, devant ce manque à gagner, se sont alors tournées vers les constructeurs automobiles pour leur demander de développer les moteurs diésel, et c’est ce qu’on fait les constructeurs.
Avec de nouveaux alliages acceptant des hautes température de fonctionnement, des taux de compression plus élevés et l’intégration de système de suralimentation (les turbos) ils ont obtenus des moteurs diésel aussi performant que les moteurs à essence, plus fiables, avec une meilleure longévité et qui consommaient moins. Le succès des moteurs diésel, aidé par une fiscalité moins âpres sur le gasoil, a donc été fulgurant.
A cette époque (dans les années 1960), des panneaux publicitaires de 4 m sur 3, faisaient l’apologie du moteur diésel, et la presse vantait dans tous les articles « l’écologie » du moteur diésel, affirmant qu’il polluait moins que le moteur à essence.
Le problème aujourd’hui, c’est qu’on a inversé la tendance, et qu’il existe, surtout en France, un gros déséquilibre de la demande entre l’essence et le gazole. Il faut donc impérativement pour les pétroliers revenir à l’équilibre, et contrairement ce que croient les gens, il n’est pas question d’éradiquer les moteurs diésel, au risque de retourner aux années soixante.
Comment résoudre ce dilemme ?
Sachant qu’entre deux moteurs, les gens choisirons toujours le plus performant, il faut donc faire une campagne de dénigrement du moteur préféré des usagers. On mobilise donc les politiques et la presse, on prend une poignée de fous furieux intégristes écologistes à qui « on bourre le crâne », et c’est parti pour façonner l’opinion publique, et fabriquer le consentement.
Et vous verrez que quand on sera revenu à l’équilibre (2 véhicules essence pour 1 véhicule diésel) comme par magie, on retrouvera des vertus au gazole. D’autant que le gros problème du diésel c’est le rejet des particules, et qu’il a été résolu par l’adjonction de filtres à particules qui piègent 99% des émissions.
Des alternatives sont-elles possibles ?
Le plus simple serait-il de fabriquer du méthane, et ainsi ne plus dépendre des gisements fossiles comme la méthode Jean Pin ? (Il produisait du méthane grâce à des broussailles broyées…)
C’est une solution probable… Les sources de production sont d’ailleurs multiples : le petit lait des fromageries, les lagunages, les fosses septiques… Bref tout ce qui fermente produit du méthane.
Bonus :
« Une drôle d’aberration » :
Rebondissant sur un superbe lapsus d’Edouard Philippe (« Il n’y aura pas d’effet magique pour lutter contre le climat » ) Nicole Ferroni a profité de l’occasion pour relever une drôle d’aberration, à savoir, la non taxation des carburants pour les avions et les paquebots alors que ces deux modes de transport sont autrement plus polluants que la voiture et le train. Une démonstration édifiante et sans faille illustrée, comme d’habitude, avec humour, bon sens et pugnacité.
Alors que la grogne se généralise autour de la hausse du prix des carburants, voici une chronique qui devrait donner de l’eau au moulin des Français les plus remontés. C’était le mercredi 7 novembre 2018, sur France Inter. Écoutez : https://www.dailymotion.com/cdn/manifest/video/x6wsn3d.m3u8?sec=V92gyhSlIERXfoiKW9Yj1DWdfRTWpPBZDVxKOD99nPG4XpEEls3KC12kXp08n-rE
Tout doit désormais être fait pour limiter au maximum le recours aux énergies fossiles. Et cet objectif passerait évidemment par une politique tarifaire adéquate. Mais, comme le souligne à sa façon Nicole Ferroni, cette logique doit être menée jusqu’au bout. S’il faut taxer davantage les carburants, commençons par appliquer cette mesure aux modes de transports les plus polluants. N’incitons pas les Français à préférer l’avion à la voiture et, pire encore, au train !
Bon maintenant vous avez cependant compris que la politique tarifaire “écolo-bobo” n’est qu’un enfumage pour mieux continuer de vider le porte-monnaie du citoyen pour alimenter les caisses de l’état qui sont des gouffres de déficits continuels… Une tromperie de plus en fait… Qui n’a rien d’écologique en plus ! (lire aussi un billet édifiant : Demain : inquisition et épuration : http://www.temoignagefiscal.com/demain-inquisition-et-epuration/ )
Remarque :
Outre le fait de faire payer le citoyen en invoquant des raisons écologiques qui n’en sont pas, mais bien un mensonge supplémentaire, puisque ces taxes perçues ne seront pas destinées à l’écologie, on pourrait quand même se dire que ces gouvernants manquent quand même de courage en ayant le culot de vouloir culpabiliser une fois de plus, le citoyen, pour de fausses raisons. De plus il faudrait quand même arrêter de faire continuellement payer le citoyen qui croule sous les taxes et impôts divers.
De plus, le courage et l’intelligence serait de mettre en place un autre mode de fonctionnement pour parer aux déficits budgétaires chroniques. Par exemple, de taxer toutes les transactions financières. Lire à ce sujet le billet : “Une société sans taxes, sans TVA et sans impôts, c’est possible !” (http://pierre.souchier.free.fr/legislatives2017/sans_impots.html)
Enfin, si vraiment ceux qui gouvernent avaient une certaine crédibilité en matière de taxation écologique, ils taxeraient les caburants des avions qui ne le sont pas depuis 1944, suite à un accord international. Mais pour cela, il faudrait là aussi avoir un certain courage pour le faire dans ce pays… Ce qui n’est pas au programme…
Pour finir, un petit rappel :
••• L’esclave moderne •••
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/o-o-o-l-esclave-moderne-o-o-o-179686
Pour une politique de la gratuité pour tous les transports en commun afin de limiter l'utilisation de l'automobile :
La voiture ! Une solution pour freiner son expansion…
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-voiture-une-solution-pour-189903
Bien à vous, votre serviteur écolo-pédagogue de service,
Pierre Sarramagnan-Souchier,
le 29 novembre 2018.