samedi 20 mai 2017 - par hommelibre

« l’Éducation nationale », héritage du fascisme

Pourvu que Najat Vallaud-Belkacem soit durablement écartée de la politique. Son séduisant sourire cache une idéologue farouche qui a fait de l’école publique un champ de bataille. Comme d’autres.

Soupe globaliste

Car elle n’est pas la seule en France, mais la dernière en date à considérer que l’Éducation nationale est la propriété idéologique du pouvoir. Elle a donc imposé l’ABCD de l’égalité. On entre ici dans la confusion entre instruire et formater.

En proposant aux enfants la lecture d’ouvrages tels que « Mehdi met du rouge à lèvres » ou « Papa porte une robe » elle montrait sa détermination à formater, à semer la confusion dans les esprits, et en particulier à heurter de plein fouet les garçons descendants de l’immigration maghrébine. On décèle ici un moyen détourné de casser la culture d’origine de ces garçons, par un ministre issu d’un courant politique qui professe pourtant le multiculturalisme.

Que l’État français donne un caractère de normalité à la confusion des genres est pour ces garçons, pour leurs familles, une violence culturelle très intime. De quoi former de futurs djihadistes en guerre contre un pays qui les pousse à l’apostasie culturelle ? On est endroit de demander aux fils d’immigrants une adhésion aux valeurs du pays, mais celle-ci, l’idéologie gender, n’en est pas une.

Sous le prétexte bienveillant de l’égalité s’affirme ici la contrainte malveillante de l’autoritarisme idéologique. Madame le ministre a réfuté la critique selon laquelle on introduisait la théorie du genre, ou plus exactement du non-genre, de l’indifférenciation, de l’effacement des identités au profit d’une soupe globaliste.

 

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Instruire et former

Ses dénégations n’ont pas convaincu : elle imposait bien ce que des penseurs insoumis comme Drieu Godefridi, Bérénice Levet ou Eugénie Bastié désignent avec argumentation comme une théorie, comme un corpus idéologique théorique déterminant une doctrine sociale. Or la théorie du genre, ou anti-genre puisque l’on n’y reconnaît pas de différence essentielle entre les représentations sociales des sexes, n’est rien d’autre qu’une hypothèse non confirmée scientifiquement.

Elle ne s’impose qu’au profit de la domination intellectuelle de la gauche universitaire franco-américaine et de la mode des minorités toutes-puissantes, en particulier des milieux lesbiens politiques états-uniens. Ce qui tend déjà à colorer de manière particulière la sociologie et la supposée universalité de cette théorie.

Cet exemple mène au constat que l’école est bien un champ de bataille idéologique, en France en particulier. L’intitulé du Ministère, dit de l’Éducation nationale, le confirme. Dans d’autres pays dont la Suisse on parle d’Instruction publique. La différence est majeure.

On pourrait cependant contester la notion d’instruction, puisque l’on peut s’instruire par un livre, un film documentaire ou une discussion entre amis. L’école fait plus qu’instruire. Mais elle instruit aussi, par exemple des fondamentaux de toute société : apprendre à lire, écrire et compter. Elle forme également à des connaissances spécifiques qui détermineront plus tard une profession.

 

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Le Duce

Mais si l’école instruit et forme, elle n’est pas supposée éduquer. Le sens du mot éduquer est sans doute élargi par l’usage mais à tort. Éduquer signifie, du point de son origine latine, ducere ex, soit conduire hors de, ou élever. Hors de quoi ? Hors de l’ignorance ou de l’ornière des réactions impulsives.

L’éducation a trait à la manière de se comporter et non à un simple apprentissage. Elle est la transmission et l’acquisition de valeurs morales et de codes de conduite, une sorte de formatage moral et social. Quand on parle d’une personne bien éduquée on ne pense pas à bien formée mais plutôt bien formatée, bien calibrée pour le milieu où elle vit. L’éducation prépare donc à l’entrée dans la société, à la l’assurance d’une conformité des valeurs partagées, et à des relations civilisées et réciproques entre les êtres humains qui composent cette société.

Qu’un État accepte l’intitulé Éducation nationale est explicite sur la culture politique du pays : on veut formater et calibrer moralement plus que simplement instruire, enseigner et former. L’État devient une entité culturelle supérieure à la transmission parentale, laquelle devrait pourtant être la base et la garante de l’éducation. C’est un des volets de l’étatisme, de la verticalité du pouvoir qui n’est plus l’émanation et la délégation des citoyens mais qui devient leur maître à penser.

Cet intitulé Éducation nationale est de nature autoritaire. On ne s’en étonne pas quand on connaît son origine. Si l’expression date du XVIIIe siècle, elle ne fut utilisée officiellement que par Mussolini et le parti fasciste en 1929.

 

La gauche en relai

On ne saurait être plus explicite :

« Pour l’État totalitaire, l’école était le lieu où le fascisme pouvait véritablement s’enraciner dans les jeunes générations : « l’École voulue par le Fascisme, qui ne fait qu’un avec lui : l’École fasciste ». Le 25 septembre 1928, Belluzzo rédige un projet de décret faisant aboutir l’idée selon laquelle il était nécessaire et urgent d’instituer des ouvrages « qui répondent mieux à l’idéal des nouvelles valeurs, en harmonie avec les directives du gouvernement national », dans le but explicite de « mener à son terme, à travers le livre, la fascisation de l’école ».

Lors de sa présentation à la Chambre, le ministre, prétendant que l’État ne disposait « ni des instruments, ni des hommes » qui lui étaient nécessaires « pour assurer aux nouvelles générations une éducation strictement nationale et fasciste », défend la nécessité absolue d’adopter « un livre unique d’État, en tant qu’instrument pleinement adapté à la formation du nouveau citoyen italien ».

C’est également en 1929 que le ministère de l’Instruction publique prend le nom de ministère de l’Éducation nationale, changement voulu par Mussolini pour qui la nouvelle dénomination devait souligner « le droit et le devoir de l’État d’éduquer le peuple. »

Cela c’est le véritable fascisme. Il concernait initialement l’Italie. Mais en 1932 la France reprenait le même intitulé d’Éducation nationale. Ce fut décidé par Edouard Herriot, membre du parti radical d’alors qui figurait dans la coalition du Cartel des gauches. C’est donc un homme de gauche qui décida de relayer et d’endosser une dénomination d’origine fasciste ! L’étatisme français marquait son territoire et mangeait à tous les râteliers autoritaires.

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Symbole

Et alors que l’on continue à attribuer à tort aux nationalistes de la droite française l’étiquette de fascistes, on sera étonné d’apprendre que :

« Cette titulature sera remise en cause pendant les premiers mois du gouvernement de Vichy, où l’instruction publique fait sa réapparition… »

On ne doit donc pas être surpris de cette lutte des pouvoirs successifs pour faire de l’école leur lieu de formatage et de calibrage idéologique. L’intitulé du ministère est pour tous un héritage fasciste, que l’on soit de gauche ou de droite. Dans ce sens la gauche ne démontre pas particulièrement de fibre anti-fasciste.

Si l’on veut un vrai libéralisme culturel et un désengagement de l’État au profit d’une éducation citoyenne, comme on dit aujourd’hui, soit une primauté donnée à l’initiative des populations, il faudrait changer le nom de ce ministère, puis en changer l’esprit.

Ce changement serait d’abord symbolique : l’autoritarisme et l’étatisme sont si ancrés dans la culture française qu’une modification en profondeur prendra plusieurs générations. mais il faut bien commencer quelque part.

Cela contribuerait à faire évoluer la France vers une réelle démocratie, venue d’en bas et non d’en haut. Cela influerait sur la manière de négocier les contradictions de la société et ses relations avec l’Europe. L’enjeu est donc de taille car en l’état la culture du pays ne permettra pas l’accession à un fédéralisme européen. La France en est un obstacle majeur.

Il faut noter qu’à l’heure actuelle, les deux forces politiques qui parlent au nom du peuple, de ceux d’en-bas, soit le Front National et le Parti de Gauche, pourtant tous deux souverainistes, n’envisagent pas un tel changement symbolique de nom du ministère, et sont au contraire dans la droite ligne de l’étatisme lambda français.

Question : qui souhaite que ce soit l’État qui éduque (formate idéologiquement) ses enfants, à l’instar des fermes éducatives maoïstes de la Chine d’alors ?

 

 

 PS : Extrait de la présentation du livre 100 ans d’erreurs de la gauche française :

« Donc, depuis plus de 50 ans, la gauche française n’a pas évolué. Elle fait semblant d’être social-démocrate, parce que cela fait un peu mieux dans le tableau, mais elle fait toujours campagne sur les vieilles haines de la lutte des classes. Cela ne peut pas fonctionner sur le plan économique… Tout le monde sait que la croissance économique, ce sont les entreprises et pas les fonctionnaires que l’on va embaucher massivement. La gauche a passé son temps à vilipender les entreprises. Elle commence seulement à dire du bien des entreprises mais, la réalité, c’est qu’elle a ponctionné de 12 milliards d’euros nos entreprises depuis que François Hollande est arrivé au pouvoir ! »

 



32 réactions


  • JC_Lavau JC_Lavau 20 mai 2017 17:54

    Ils te haïssent.


  • hommelibre hommelibre 20 mai 2017 19:28

    C’est leur propre histoire, leur propre passé qu’ils devraient haïr. Ou regarder sans oeillères ni complaisance.

     smiley


  • pipiou 20 mai 2017 20:29

    Bonjour le raccourci : ça s’appelle Education Nationale comme sous Mussolini donc l’école est fasciste . Waoh !

    Dans le même genre :
    - Le ministère du « Travail » renvoie à « Travail, Famille, Patrie », donc Macron est pétainiste.
    - si vous aimez la peinture vous êtes un nazi puisque Hitler était peintre à ses débuts.

    Génial


  • pipiou 20 mai 2017 22:51

    J’ai très bien compris que "le ministère de l’Instruction publique prend le nom de ministère de l’Éducation nationale, changement voulu par Mussolini" et que ça vous aide à justifier un discours sur le totalitarisme scolaire.

    Qu’est-ce que vous n’avez pas compris dans mon commentaire ?


  • R-sistons R-sistons 21 mai 2017 02:52

    On n’instruit plus, on éduque notamment au Gender - G et F c’est pareil

    L’histoire est falsifiée - plus chronologique mais orientée

    La pensée libre sera de moins en moins tolérée - décodex, dénonciation des « complotistes », etc

    Bientôt plus de profs, mais télé-enseignement Pensée Unique

    Totalitarisme en marche, Nouvel Ordre Mondial. De NVB à Macron-Attali... Bonjour l’horreur !

    ch d (eva)


  • Francis, agnotologue JL 21 mai 2017 08:34

    Si un fasciste dit « il pleut », homme libre sortir sans parapluie ! Ugh !

  • matcarbur 21 mai 2017 09:07

    Ce sera pire avec Macron : communautarisme à tous les étages, sur base d clientélisme électoral, la France livrée aux hordes islamiques !


  • philippe baron-abrioux 21 mai 2017 10:12

    @l’auteur ,

     Bonjour ,

     le titre « alléchant » , quelques photos bien sélectionnées qui me poussent à lire sans oublier les commentaires déjà postés .

     comment justifier ce titre ?

     en évoquant un homme politique italien , théoricien d’un mouvement qui marqua de son influence un pays et fut un modèle politique et social (au sens large) qui se distingua par une adhésion de la population dans une proportion très importante et dont certains de ses aspects ont « corrompus » bien après la seconde guerre mondiale la société italienne .

     ce phénomène d’adhésion de masse à cette idéologie trouverait donc dans notre ministère de l’éducation nationale des applications contemporaines qui expliqueraient les « déviances » que vous voulez dénoncer .

     ou plutôt n’établissez vous pas une hérédité assez repoussante pour qui a un peu étudié le fascisme pour disqualifier ce ministère et son ex ministre ?

     car si je vous lis , c’est surtout l’actuelle dénomination de ce ministère qui vous pose problème , dénomination reprise d’ailleurs par un« homme de gauche » , selon votre écrit .

     comme bon nombre des Français , vous déplorez les mauvais résultats incontestables de notre système éducatif : toutes les enquêtes et recherches semblent bien confirmer le constat d’une difficulté à faire jouer à ce ministère le rôle qui pourrait être le sien , encore faut il déterminer ce que chacun en attend au regard des moyens humains et matériels mis à disposition pour tous les acteurs , élèves , enseignants , personnel de service et autres aidants , de cet énorme appareil .

     peut être aussi se souvenir des empilements de réformes , présentées ou plaquées à chaque rentrée , toutes empreintes d’une réelle volonté d’améliorer le niveau de performances des apprenants , sommés de rompre avec les méthodes de l’année précédente par des enseignants qui découvrent simultanément la réforme , les nouveaux contenus à dispenser et les nouvelles attitudes à adopter pour transmettre les matières dont ils ont la charge , tout en devant coordonner avec un ensemble de collègues nouveaux nommés ou pas mais confrontés aux mêmes exigences .

     ce ministère pourrait être celui de l’accompagnement vers l’autonomie par la découverte en continu des éléments du parcours de vie de chaque apprenant , celui de l’incitation à la curiosité individuelle et collective pour développer des savoirs enrichissant la palette des possibilités de choix responsables et cohérents .

      vous parlez de « formatage » : pourquoi alors ne pas choisir des autodidactes pour réfléchir à ce qui les a attirés pour , de façon autonome , s’engager sur des parcours d’auto -formation ?

     par quoi leur curiosité a t elle été excitée et quels moyens ont ils pris pour la satisfaire et ainsi parvenir à se forger leur parcours d’acquisition de connaissances ?

      comment comprendre que des élèves de plus en plus nombreux développent une« phobie scolaire » et quelle est la part de responsabilité de chacun dans cette situation  ?

     il y a là un gâchis dont le résultat n’est pas que l’échec scolaire , l’illettrisme et les handicaps qu’il engendre , c’est aussi des capacités laissées en jachère , des abandons en cours de route , des renoncements à accepter des missions de construction dans l’empathie des apprenants quand ce ne sont pas des carences (comme la médecine scolaire ) avec lesquelles on finit par s’accommoder faute de moyens .

     il n’y a pas de fascisme ici , il y a bien plus maltraitance pour beaucoup de ceux auxquels on devrait accorder les clefs de savoirs à découvrir pour qu’ils puissent être reconnus dans l’entièreté de ce qu’ils sont amenés à devenir un jour .

     bonne fin de journée !

     P.B.A

     

     

     

     

     
     


    • Alren Alren 21 mai 2017 18:42

      @philippe baron-abrioux

       en évoquant un homme politique italien , théoricien d’un mouvement qui marqua de son influence un pays et fut un modèle politique et social (au sens large) qui se distingua par une adhésion de la population dans une proportion très importante et dont certains de ses aspects ont « corrompus » bien après la seconde guerre mondiale la société italienne .

      Mussolini a pris le pouvoir sans avoir été élu dans un pays largement paysan dont la moitié sud vivait dans la plus grande misère physique et morale, entre l’Église obscurantiste et les maffias.

      L’argent des patrons a permis d’entretenir la bande de voyous chemisés en noir qui a su écraser l’opposition des ouvriers urbains par la violence et l’envoi aux bagnes des îles Lipari.

      Mais on a bien vu en 1944, par la force des maquis antifascistes et antinazis dans le nord du pays, que la force vive, progressiste et démocratique de l’Italie était toujours bien présente malgré la répression impitoyable et les pertes militaires. Et après la mort du dictateur, on a bien pu mesurer à Milan, sa « popularité » !


    • Christian Labrune Christian Labrune 21 mai 2017 19:58

      éléments du parcours de vie de chaque apprenant
      ==================================
      @philippe baron-abrioux
      C’est quoi un « apprenant » ?

      J’ai beau avoir été professeur de lettres pendant 38 ans, c’est un mot que je ne connaissais pas.
      Evidemment, par un vieux réflexe, je viens d’ouvrir mon Littré. Tout ce que je trouve, c’est le mot « apprenti », et celui-là ne me surprend pas - Dieu merci !

       Je ne voudrais pas mourir idiot. Instruisez-nous !


    • philippe baron-abrioux 22 mai 2017 08:25

      @philippe baron-abrioux

       Bonjour ,

       merci de votre commentaire sur les conditions de l’arrivée au pouvoir de B.Mussolini .

       les silences des uns, l’église entre autres structures influentes , et les complicités objectives des autres, ont permis la mise en place de son régime peu de temps après la fin de la première guerre mondiale .

       autant d’attitudes facilitatrices pour ce dictateur : j’ai été très surpris, en 1983 en Sicile , de voir le « culte » dont il bénéficiait encore en plusieurs occasions , avec plusieurs fois des photos des groupes locaux accrochés aux murs, y compris dans des petits commerces .

       sans doute , nostalgie des grands travaux d"équipement lancés pendant sa dictature en particulier dans les zones de grande pauvreté où l’église et quelques notables locaux prenaient ostensiblement parti pour ce régime en oubliant les violences qu’il générait , parfois même sous leurs yeux .

       dans une famille , j’ai même pris plusieurs repas devant une de ces photos avec la patriarche qui me vantait tout le bien qu’il pensait encore du Duce .

       il semble que cette attitude s’observe longtemps après dans de nombreux pays qui ont connu de tels régimes et pas seulement de la part de ceux qui en ont tiré un quelconque bénéfice

       j’étais invité par son fils qui voyait bien l’effort que je faisais pour me taire et ne pas évoquer toutes les exactions et les crimes commis et les réelles connivences entre ce parti et la Mafia locale qui à cette époque gangrénait , au vu et au su de tous, toute l’économie de la Sicile .

        bonne fin de journée !

       P.B.A

       
       

       

       


    • philippe baron-abrioux 22 mai 2017 09:26

      @Christian Labrune

       Bonjour ,

       Je ne voudrais pas mourir idiot. Instruisez-nous !

       vous pensez bien , cher monsieur , que je n’aurai pas l’outrecuidance de prétendre vous instruire , vous qui, pendant 38 ans, avez été professeur de lettres .

       je n’ai été que formateur auprès d’ adultes et jeunes illettrés , autant de personnes scolarisées en France mais qui ,pour diverses raisons,vous en connaissez sans aucun doute certaines , n’avaient pu acquérir les fameux savoirs fondamentaux qui auraient assuré leur autonomie dans la vie de tous les jours .

       je viens d’ouvrir mon Littré.

       quelle chance vous avez d’avoir un Littré !

        le mien a disparu dans un incendie .

       C’est quoi un « apprenant » ?

       merci d’avoir relevé ce barbarisme, cette erreur ( ma faute peut être ?)

       je fais ici acte de contrition : « pardonnez moi , mon Dieu , parce que j’ai péché ... » 

       effectivement j’ai utilisé abusivement ce mot d’ « apprenant » puisque selon votre remarque ,il n’existerait pas mais est ,par facilité, souvent utilisé à tort pour évoquer ceux qui suivent un enseignement quel qu’en soit l’objet .

       veuillez me pardonner ce barbarisme , cette faute, et merci de l’avoir relevée : j’essaierai d’en tenir compte désormais car , mon dieu , je ne voudrais surtout pas persister dans cette voie calamiteuse .

       puis je, pardonnez moi mon insistance, me permettre de vous indiquer que le mot « apprenant » figure bel et bien , malgré tout , dans le dictionnaire Larousse , édition de 2010 , page 57 .

      je fais partie de ces Français qui, faute d’avoir un Littré dans leur bibliothèque , ne possèdent qu’un Larousse et le consultent parfois .

       mais je sais que pour les professeurs, les vrais , la référence indiscutable est le Littré .

       MERCI , professeur ,de votre bienveillante vigilance pour la défense de la langue française .

       bonne fin de journée !

       P.B.A

       


    • Francis, agnotologue JL 22 mai 2017 09:35

      @philippe baron-abrioux, Christian Labrune,


       ’’ le mot « apprenant » figure bel et bien , malgré tout , dans le dictionnaire Larousse , édition de 2010 , page 57 .’’
       
      Il figure également dans L’édition 2005.

    • François Vesin François Vesin 22 mai 2017 12:11

      @Christian Labrune


      Un apprenant,
      c’est un sachant en devenir !!!

    • philippe baron-abrioux 22 mai 2017 15:28

      @Alren ,

       Bonjour ,

       j’ai répondu à votre commentaire mais je me suis trompé dans la manipulation en l’adressant à moi même .

       je vous prie de m’en excuser .

       bonne fin de journée !

       P.B.A

       


  • Christian Labrune Christian Labrune 21 mai 2017 19:41

    L’auteur a parfaitement raison. C’est probablement après un voyage en Italie qu’Anatole de Monzie, ministre en 1932, change le nom de son ministère. Edouard Herriot était peut-être bien Président du Conseil à l’époque, mais je ne suis pas persuadé qu’il soit à l’origine de la décision.

    Curieusement, ce sera Carcopino, ministre du régime de Vichy, qui reviendra pour un temps à l’ancienne dénomination. Il est bizarre qu’à la libération, à l’époque ou le plan Langevin-Wallon avait produit tout un travail de réforme assez positif du système d’enseignement, ont n’ait pas jugé bon de balayer ces souvenirs d’une époque exécrable.

    Anatole de Monzie aura voté les pleins pouvoirs au Maréchal. A la fin de la guerre, il aura quelques ennuis. Il sera resté un proche de Darquier de Pellepoix, de sinistre mémoire. On pourra consulter à cette page l’article que lui consacre Wikipedia :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Anatole_de_Monzie

    Nous n’aurons pas été bien nombreux dans l’affreuse profession, à essayer d’empêcher la destruction du système, mais parmi tous ceux avec qui j’ai pu correspondre du milieu des années 80 jusqu’au début de ce siècle, je n’en ai connu aucun qui parlât de « l’Education nationale ». Tout le monde connaissait l’histoire de cette dénomination, et c’est une expression qui est donc, depuis plus de trente ans, définitivement sortie de mon vocabulaire.

    Le fait que la « gauche » soit plus proche des totalitarismes et donc du fascisme que les conservateurs ne fait aucun doute. Le bilan de l’ancien maréchaliste décoré de la francisque (pour faits de résistance ?) est accablant. Il n’aura réussi que deux choses : la destruction radicale du système d’instruction publique et la création, pour ainsi dire ex nihilo du parti d’extrême droite. Deux « réussites » dont on se serait très bien passé.



  • hommelibre hommelibre 22 mai 2017 12:31

    Il n’y a pas de hasard à ce qu’un gouvernement français ait à un moment de son histoire décidé d’utiliser une terminologie validée par le mouvement fasciste. L’un des objectif de l’école française est de formater la pensée selon les dogmes du pouvoir. En cela l’héritage fasciste est toujours d’actualité.


    Dans son excellent livre « La langue des médias » (un des livres à lire toutes affaires cessantes), Ingrid Riocreux compare deux manière de former intellectuellement. Un prof américain propose un débat contradictoire sur la peine de mort. Il divise la classe en deux : les pour et les contre. Ils ont 20 minutes pour préparer leurs arguments. Il précise : « Votre opinion personnelle ne m’intéresse pas ». Chaque groupe devait argumenter, et réfléchir à tous les arguments. (Pages 289-290).

    Elle conclut en comparant à la France : " On voit d’emblée la différence d’approche. D’un côté, une pédagogie qui vise à développer l’esprit critique et l’art d’argumenter, de l’autre, un système qui paraît conçu pour vérifier le degré d’imprégnation des individus par la propagande officielle.


  • hommelibre hommelibre 22 mai 2017 12:37

    Cela conduit à ce qu’en France, la politique, l’art du débat et les controverses se déclinent sur un mode autoritaire et intolérant, excluant. Les esprits sont formés à se soumettre ou se révolter, à entrer en rupture. 


    Il n’y a pas en France de pensée inclusive. Même l’antiracisme est une guerre des tranchées, avec ses « bons » et ses « mauvais ». L’exclusion morale, intellectuelle, sociale, est la règle.

  •  C BARRATIER C BARRATIER 22 mai 2017 13:40

    2L’education dépend des parents d’abord, l’école socialise les enfants, les cervelles se frottent, l’esprit critique se developpe mieux que dans la famille. Dans les pays tenus par des religions intégristes, l’enseignement de l’inégalité garçons filles accompagne leur domination familale, les garçons surveillent les filles et pas le contraire !
    Ce n’est pas un hasard si les intégristes catholiques, pas du tout différents des intégristes musulmans, on prétendu que l’abc de l’égalité enseignait la similitude gaçàns filles alors qu’il ne s’agissait que de leur égalité en droits.
    Dans le monde la marche vers cette égalité a atteint l’Iran, en France, contre tous ces intégrises, la cause des femmes progresse tres vite, personne ne l’arrêtera
    Voir en table des news :

    Femmes : Conquêtes, reponsabilités nouvelles.Prenez votre part de pouvoir http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=228

    • @C BARRATIER
      Certes mais remplacer l’église catholique par les sectes maçonniques, cela ne peut qu’aggraver les choses. Et le féminisme ne vaut guère mieux que le patriarcat, puisque c’est le même système de domination et d’humiliation de l’autre. Il n’y a qu’à voir comment des inspectrices de l’EN s’amusent à démolir de braves enseignants au profil trop intègre et conservateur.


    •  C BARRATIER C BARRATIER 22 mai 2017 18:20

      @France Républicaine et Souverainiste
      décidément vous faites partie des ennemis de la parfaite egalité en droits... Ce n’est pas du tout du féminisme...l’égalité c’est tout !!


    • Christian Labrune Christian Labrune 23 mai 2017 20:56

      Ce n’est pas un hasard si les intégristes catholiques, pas du tout différents des intégristes musulmans, on prétendu que l’abc de l’égalité enseignait la similitude gaçàns filles alors qu’il ne s’agissait que de leur égalité en droits.
      =======================================
      @C BARRATIER
      Je trouve pour le moins hasardeux cet amalgame entre les deux intégrismes. Je suis athée autant qu’on peut l’être et, même si l’Immaculée Conception m’apparaît très régulièrement dans la grotte des Buttes-Chaumont, l’idée ne me viendrait jamais d’exprimer une inclination pour les paroissiens de Saint-Nicolas du Chardonnet. Ceux-là sont bel et bien des fanatiques du goupillon, mais les autres sont des fanatiques de la kalachnikov.
      Si on m’asperge d’eau bénite, je trouverai certes la chose bien déplaisante, mais j’aurai quelque chance de survivre à un pareil attentat. Si un intégriste catholique était allé jeter de l’eau bénite sur les spectateurs du Bataclan, ils seraient encore parmi nous et ils en rigoleraient.
      Les effets de la kalachnikov, me semble-t-il, peuvent être assez différents...


  • Mussolini fut d’extrême-gauche avant de basculer vers autre chose. Il fut d’ailleurs instituteur syndiqué. Les apparatchiks syndicaux franchouillards auraient apprécié sa présence : même sectarisme, même refus du dialogue...


  • Buzzcocks 22 mai 2017 16:57

    Papa porte une robe est un livre sorti en 2004 et totalement épuisé au moment de l’arrivée de NVB au ministère des droits de la femme (et non à l’éducation) où elle parle de ce concept d’ABCD de l’égalité.

    Bref, encore du gros n’importe quoi cet article avec des tas de fakes news puisés chez Soral et son égérie Farida Belghoul. 

    Allez publier vos merdes chez Soral.


    • hommelibre hommelibre 22 mai 2017 20:24

      @Buzzcocks

      Non, pas vraiment du gros n’importe quoi.
      Ce livre était toujours dans les livres recommandés à l’intention des écoles ces dernières années. 

      Les ABCD ont été mis en place à l’intention des écoles et ont été testés dans certaines écoles. Quand NVB a été nommée à l’éducation nationale ce programme était encore en vigueur, puis elle l’a remplacé. Elle fait donc plus que « parler » de ce concept...

      Vous êtes exactement formaté par l’EN : incapable de débattre sans rage de tuer l’autre ou de l’exclure.
      Soral n’est pas ma tasse de thé mais je pense que malgré mes critiques à son encontre, et comme vous il est incapable de débattre vraiment. Vous devriez vous entendre avec lui, vous avez la même mentalité.

    • Buzzcocks 23 mai 2017 10:14

      @hommelibre
      Donc l’éducation nationale conseille un livre qui n’est plus vendu, ni trouvable nulle part. Super nouvelle.
      Voyez vous, comme 99% des livres, il est pressé une seule fois en 2-3000 exemplaires puis plus rien... Or ce bouquin est sorti en 2004. Bref, 10 ans avant vos polémiques de merde.

      Accessoirement, ce livre est une sorte de Billy Elliot avant l’heure. Tout le monde a vu Billy Elliot sans que ça choque personne, mais alors ce livre introuvable, c’est une bombe nucléaire pour notre civilisation !


    • hommelibre hommelibre 23 mai 2017 12:20

      @Buzzcocks

      Il est disponible en bibliothèques selon mes infos. Cela n’y change pas grand chose de toutes façons. Et cela montre bien une intention.

      À part ça, vous avez vraiment besoin de m’insulter ?
      Si c’est votre langage habituel dans votre inculture, je peux aussi le faire, peut-être que vous aimez ça.

    • Christian Labrune Christian Labrune 23 mai 2017 21:44

      Papa porte une robe est un livre sorti en 2004 et totalement épuisé au moment de l’arrivée de NVB au ministère des droits de la femme
      ========================================
      @Buzzcocks
      Il est assez inutile de faire une fixation sur ce fascicule grotesque. Il n’est qu’un élément certes très significatif, mais relativement secondaire dans l’imposition forcenée d’une idéologie délirante qui devait conduire au « mariage pour tous », lequel entend établir, contre toute raison, cette fausse vérité qu’il n’y aurait aucune différence entre les sexes. Une femme, c’est un homme, et un homme, c’est une femme. Même au lit, même dans la reproduction, on pourrait sans difficulté remplacer l’un par l’autre, ce serait sans importance. Il serait en effet vraiment scandaleux et tout à fait contraire au principe d’égalité qu’un couple d’hommes ou un couples de femme ne puisse pas procréer, comme tout le monde  !

      Quand on y songe, il est tout à fait plaisant de relever que c’est sous le règne de Monsieur NORMAL (tiens, il y aurait donc des normes !) qu’on aura vu le droit se proposer de réformer non pas des normes sociales, lesquelles sont toujours un peu contingentes et susceptibles de changement, mais la nature même des choses dans ce qu’elle a de plus incontournable et de plus NECESSAIRE, au sens philosophique du terme. Parce que, quand même, et quoi qu’on puisse fantasmer, il y a des choses qui sont possibles, et d’autres qui ne le sont absolument pas.

      Il est très clair que, dès le XXe siècle, les couples « normaux » qui n’ont pas l’objectif de faire des enfants et de fonder une famille se dispensent en général de passer devant le maire ou un ministre du culte : cela n’aurait aucun sens. Au lieu de dire aux homosexuels : si vous voulez des enfants, faites comme tout le monde (la méthode est à la portée du premier imbécile !) et vous y arriverez, et si vous ne voulez pas en passer par là, soyez cohérents et renoncez à des rêves impossibles, on leur fait miroiter cette illusion calamiteuse qu’il n’y aurait aucune différence entre le réel et ses simulacres.

      Les homosexuels, dans cette affaire, auront été les dindons de la farce. Il y a déjà beau temps que personne ne se souciait plus guère de ce qui faisait leur particularité ; beaucoup d’entre eux s’étaient admirablement illustrés dans les arts ou dans les sciences, et leur différence était parfaitement admise. En Iran et dans quelques autres pays musulmans, on les massacre. En Europe, au lieu de continuer à les accepter tels qu’ils sont, on aura voulu les « normaliser ». C’est moins violent, mais cela revient au même et c’est quand même une sinistre régression, quasi fascisante elle aussi, du point de vue des libertés.

       


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