lundi 17 juillet 2017 - par taktak

L’euro austérité casse la sécu et détruit l’hôpital public

L’euro austérité, c’est le résultat des diktats de l’Union européenne des patrons  ! Pour ceux qui en douteraient encore, il suffit de lire l’ordre donné en mai 2016 par la Commission européenne au gouvernement français d’accroître l’austérité frappant la Sécurité sociale et l’Hôpital public. Confirmant les directives données en 2015 et avant :

«  Il n’est pas possible de réaliser d’importantes économies à court terme sans ralentir considérablement la croissance des dépenses de sécurité sociale, qui représentent plus de la moitié des dépenses publiques (…) La France s’est fixé des objectifs ambitieux pour 2016 et 2017 afin de limiter la croissance des dépenses de santé. Ces objectifs pourraient être complétés par des efforts supplémentaires visant à identifier des gains d’efficacité sur le moyen à long terme  » GOPE 2016 – RECOMMANDATION DU CONSEIL concernant le programme national de réforme de la France pour 2016 et portant avis du Conseil sur le programme de stabilité de la France pour 2016 (page 4).

600 000 € pour le Congrès, 300 000€ pour Macron à Las Vegas, et pendant ce temps, Macron ferme des maternités !

Le congrès de Versailles nous coûte cher : 600 000 euros  ! Et pendant ce temps, des femmes ne pourront plus accoucher en toute sécurité, des salariés ne pourront plus se soigner correctement alors que les risques d’AVC sont de plus en plus fréquents, sans compter les services de nutrition pour les diabétiques, les services de pneumologie mis en danger, les interventions pour personnes en situation de handicap (escarres…) remises en cause.

Après la disparition des sages-femmes, ce sont des pans entiers de notre santé, de votre santé à tous, qui seront touchés par un budget d’austérité, alors mettons notre lutte au service de la santé, sans plus attendre face à la zone euro-mark, une seule solution : la lutte  !

Comme l’écrivait déjà en 2013 dans «  Étincelles  », la revue théorique du PRCF, notre regretté camarade Claude-Emile Tourné, médecin et responsable national pendant des années, membre de la commission santé du PRCF :

«  Ce n’est pas la Sécu, cette immense conquête des ministres communistes de la libération, et spécialement d’Ambroise Croizat, qu’il faut démanteler ; ce ne sont pas les malades — qui se soignent “trop” alors que des millions de gens n’osent plus aller chez le médecin de peur d’avoir à payer alors qu’ils sont pauvres — qu’il faut culpabiliser. C’est cette Europe de malheur et son maudit euro qu’il faut quitter pour reconquérir nos droits et imposer — comme c’était le cas dans les anciens pays socialistes — la gratuité des soins. Il faut décidément remettre ce monde sur les pieds, vu qu’il marche sur la tête. C’est très exactement là ce qu’on appelle une révolution  !  » Claude Emile Tournée, médecin, 2013 – Etincelles

Contrairement à Pierre Laurent, qui, dans son discours devant le dernier Conseil National du parti, appelle les militants du PCF à accélérer la mutation sociale-démocrate du PCF/PGE et à changer le sigle PCF par «  en COMMUN  », les militants-es et les adhérents-es du PRCF appellent les communistes qui sont dans et hors du parti à les rejoindre pour reconstruire un vrai parti communiste marxiste-léniniste, un parti de combat, un parti de la classe ouvrière, pour rompre avec le capitalisme qui entraîne notre pays vers les pires catastrophes humaines et sanitaires.

Jo Hernandez/ Antoine Luci commission luttes du PRCF

Info Luttes spécial santé


FEUILLE DE ROUTE DE LA MINISTRE DE LA SANTÉ Austérité à tous les étages ! – communiqué de l CGT

Cette feuille de route entre dans le cadre du programme politique décidé par le président, ce qui ne rassure pas la CGT.
La ministre précise au début de sa feuille de route « mon action aura donc comme objectif de consolider la cohésion autour du bien commun qu’est notre système de santé ». C’est là une belle intention que partagerait la CGT si le reste du contenu ne venait pas en contradiction.
Alors que l’on nous parle de politique nationale, dans la continuité des politiques des gouvernements précédents, le renvoi sur quasiment tous les sujets, aux territoires, régions, ARS et autres groupements hospitaliers territoriaux va être accentué. Autrement dit, les mesures d’économies drastiques décidées par le gouvernement seront renvoyées dans leur mise en œuvre aux territoires ce qui ne pourra se traduire que par de nouvelles disparités, d’un territoire à l’autre en fonction de leur réalité économique et sociale, accentuant encore plus, pour certains, la désertification. Seuls victimes, les patients pour qui les difficultés d’accès aux soins, de prise en charge et d’accueil seront de fait aggravées.
15 milliards d’euros d’économie en 5 ans, c’est ce qui est annoncé. Là aussi, c’est en contradiction avec le contenu de la feuille de route dans laquelle il est indiqué un accroissement des inégalités, une baisse de l’accès aux soins, de la prise en charge et du suivi des patients et des carences avérées de l’action sociale. Une situation qui n’est que la résultante des politiques de réduction des coûts précédente.


La sécurité sociale « devra poursuivre sa modernisation […] en tirant tous les bénéfices de la transition numérique. » « Ces économies permettront de garantir une logique de proximité ». On sait où on en est aujourd’hui : les multiples réorganisations de la sécurité sociale ne se sont faites qu’à travers la réduction des effectifs et des services depuis plus de 10 ans, provoquant la fermeture de centaines de caisses en territoire et mettant en difficulté les usagers et les patients. Demain, avec ce qui est proposé, la proximité sera « numérique », autant dire virtuelle.
Sur la prévention en santé, il est indiqué entre deux virgules « la santé au travail » et rien de plus. C’est tant mieux car la santé au travail doit dépendre du ministère du travail. Là aussi on sait où l’on en est : la casse de la médecine du travail a produit ses effets.
Alors qu’il est prouvé qu’être en bonne santé dépend à 80% de nos conditions de vie, nos conditions de vie, elles, dépendent à 100% de nos conditions de travail. Pour la CGT, il est donc inacceptable que le gouvernement ne fasse pas une priorité de ce sujet et ne place pas la médecine du travail comme élément central dans les politiques de prévention, notamment en instaurant un service public de la médecine du travail intégré à la sécurité sociale.
D’autres sujets sont abordés dans la feuille de route : la famille, l’innovation, la retraite, etc. Là aussi, les ambitions affichées sont contradictoires. Comment répondre aux besoins, avoir une justice sociale quand on annonce une réduction des dépenses de 15 milliards ?
La CGT se mobilise pour une reconquête de la sécurité sociale, pour un droit à la protection sociale pour tous et dans toutes ses dimensions, pour une mise en sécurité sociale de chacun face aux aléas de la vie, pour un système solidaire et par répartition où chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins. C’est cela « un système équitable et profitable à tous », comme le dit la ministre dans sa feuille de route mais il est vrai que l’on ne met pas tous la même chose derrière les mots.

Montreuil, le 29 juin 2017



1 réactions


  • symbiosis symbiosis 18 juillet 2017 11:08

     Il me semble que dans le classement des pays qui dispensent les meilleurs soins de santé, la France est larguée loin derrière Cuba et cela depuis des années maintenant. En fait, depuis que la ploutocratie a décidé de piller le système de santé sorti du CNR appartenant aux seuls cotisants.
    Nous assistons sans rien dire au cambriolage du siècle.
    S’attaquer au système de santé revient à une mise en danger de la santé et de la vie d’autrui et donc à une déclaration de guerre contre la population.


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