lundi 4 août 2014 - par Thierry SALADIN

L’événement du 2 août 1914, dont les médias français se gardent bien de parler

Il est bien connu, surtout des lecteurs d’Agora Vox, le média citoyen, que les médias classiques sont aux ordres. Aux ordres, c’est-à-dire qu’ils ne véhiculent qu’une information conforme à ce qu’il est convenu de dire, une information conforme à la pensée dominante qui, elle, est exclusive. Une information choisie en fonction de critères divers dont la géopolitique et l’intérêt marchand ne sont en aucun cas étrangers. C’est ainsi que l’on manipule les masses, et c’est pourquoi, ici un marchand d’armes, là un empire de la construction d’ouvrages, pour ne parler que de notre pays, la France, se sont empressés dans les années quatre-vingt d’acheter ce que l’État avait décidé de privatiser afin de pouvoir transmettre "la bonne parole".

Ainsi, nous vivons une époque dans laquelle tout se passe comme si ce dont on ne parle pas n’existait pas. Et pourtant...

Et pourtant, mis à part les lecteurs d’Agora Vox, qui saura que le 2 août 1914 débutait un événement de portée mondiale à Paris, la Ville lumière ?

Un de mes amis, Pierre Dieumegard, a rédigé un article que j’estime nécessaire de porter à la connaissance des lecteurs du média citoyen. C’est ainsi qu’avec son autorisation je vous le soumets tel quel.

Août 1914 à Paris : le congrès qui n'a jamais eu lieu.

Le début du XXe siècle était une période optimiste, avec le développement de l'électricité, du téléphone, du commerce international, et du progrès en général.

Ce n'était pas encore l'époque du tourisme de masse, ni des séjours Erasmus dans des pays étrangers, mais les gens voyageaient en Europe, que ce soit pour le plaisir, pour des motifs professionnels, ou bien pour des motifs politiques et sociaux. Les congrès Solvay réunissaient les plus grands spécialistes en physique et en chimie depuis 1911. Le premier congrès international syndicaliste avait eu lieu à Londres à l'automne 1913. Le dixième congrès socialiste international devait s'ouvrir à Vienne (Autriche) le 23 août 1914.

La France aussi avait sa part de congrès internationaux. Depuis 1905, les congrès internationaux d'Espéranto réunissaient chaque année plusieurs centaines de participants désireux de faire avancer la cause d'une meilleure compréhension internationale au moyen d'une langue neutre et fraternelle, l'espéranto. En 1913, le congrès de Berne (Suisse) avait réuni 1200 participants, ce qui était dans la moyenne haute des années précédentes. Pour 1914, le Congrès Universel (Universala Kongreso) devait avoir lieu à Paris du 2 au 10 août, et plus de 3700 personnes venant d'une cinquantaine de pays s'y étaient inscrites, soit trois fois plus qu'à Berne !

Ce devait être grandiose. Le lieu du congrès était le Gaumont-Palace, le plus grand cinéma du monde. Paul Painlevé, futur ministre de l'Instruction publique et Président du Conseil pendant la Grande Guerre, devait faire un discours inaugural.

Fin juillet, Ludwik Zamenhof, l'initiateur de l'espéranto, était parti en train de Varsovie, où il habitait et exerçait la profession de médecin spécialisé en ophtalmologie. Fin juillet aussi, les grandes puissances européennes décrètent la mobilisation générale, puis la guerre le premier août.

Le train de Zamenhof et sa famille a été bloqué à Cologne, en Allemagne, puisque le passage de la frontière avec la France était interdit pour cause de guerre. Ils n'ont pas pu revenir à Varsovie, faisant partie de l'empire russe, puisque la Russie était aussi en guerre contre l'Allemagne. Il leur a fallu plusieurs semaines pour réussir à revenir chez eux en passant par la Suède.

Pendant ce temps, à Paris, la séance inaugurale du dimanche 2 août a été de pure forme, pour les 900 congressistes présents. Après quelques allocutions consacrées à l'actualité internationale, elle ferme ses portes deux heures plus tard, chacun essayant de rentrer chez soi. Les congrès internationaux d'espéranto ne reprendront que vers 1920.

Cent ans après, en 2014, la paix est elle plus solide qu'en 1914 ?

N.B. : Ce soir, le 2 août 2014, se termine le Congrès Mondial d'Espéranto à Buenos-Aires, en Argentine. L'an prochain, le centième Congrès Mondial d'Espéranto se tiendra en France, à Lille, du 25 juillet au 1er août 2015. (Lille Grand Palais)

N.B. : http://www.lve-esperanto.org/lille2015/fr/congres/index.htm



90 réactions


  • skirlet 4 août 2014 21:40

    Oui, la presse ne se montre pas vraiment indépendante... C’est clair avec l’espéranto, et c’est encore plus flagrant avec la situation en Ukraine.


  • Mmarvinbear Mmarvinbear 5 août 2014 02:23

    En même temps je ne vois pas le scandale à mettre en fin de colonne un événement à la portée aussi limitée qu’un congrès d’espérantistes quand le continent commence à s’étriper joyeusement.


    D’ailleurs, les congressistes de l’époque aussi savaient que ce qui commençait à se tramer était plus important que leur colloque.

    • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 5 août 2014 08:19

      Je n’ai jamais vraiment réussi à me situer par rapport à l’esperanto, à jamais, semble-t-il, confronté à l’éternelle dualité des engagements corps et âme, et je crois par contre qu’il y a en effet toujours eu 2 façons de considérer le mouvement espérantiste.
      Un non-évènement, comme l’indique fort constructivement l’ours Marvin,ci-dessus fidèle à son personnage, ou une expression d’espoir universaliste comme ses pratiquants vous le présenteront.
      Chacun choisit apparemment.

      Mais cette guerre ne fut pas il faut le reconnaître le coïtus interruptus exclusif de ces pauvres congressistes, et je suppose qu’on a pas parlé non plus de l’annulation de la représentation de l’Ami Fritz (et pour cause !) prévue le 3 août à la Comédie Française, des cérémonies commémoratives de l’Abolition des droits féodaux du 4/08/1789, annulées elles-aussi bien-entendu, comme du rassemblement du comité des actionnaires plaignants de Suez, rentrés chez eux bredouille au soir du 5 août, ou bien des Rencontres Musicales Traditionnelles d’Europe Centrale prévues le 6 et reportées sine dié...
      Pas assez empressée, notre presse, ou seulement trop pressée ?


    • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 5 août 2014 23:37

      @ Odal Gold,


      Merci de votre commentaire et d’avoir cité la Lettre à Michaux de 1905.

      Cordialement.

      Thierry Saladin

    • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2014 18:51
      Thierry, 
      Connaissez-vous la proportion des juifs en Israël qui parlent l’esperanto ?
      J’y ai été et l’hébreu était la langue utilisée un peu partout jusque dans les hôtels internationaux. L’anglais n’était même pas utilisé pour traduire ce qui se disait dans certains cas.
      L’hébreu est pour eux la langue intra-nationale. 

  • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 5 août 2014 12:27

    @ l’Ours Marvin, 


    Merci pour votre commentaire.

    Certes, il n’y a pas de scandale à « mettre en fin de colonne un événement à la portée aussi limitée qu’un congrès d’espérantistes quand le continent commence à s’étriper joyeusement ».
    Admettons. 

    Mais alors pourquoi en 1998, aucun média audiovisuel, je dis bien : « aucun », ainsi qu’aucun média classique, hormis l’Internet qui à l’époque ne disposait pas encore des médias citoyens comme maintenant, n’a parlé du Congrès Mondial d’espéranto à Montpellier où plus de trois mille personnes venues de 125 nations étaient présentes ?
    Parce que la France avait gagné la Coupe du monde un mois plus tôt ?

    Pourquoi, l’année suivante, ledit Congrès ayant lieu à Berlin avec sensiblement les mêmes effectifs n’eut lui aussi aucun relais, même de la chaine Arte, — franco-allemande, je vous le rappelle — qui en 1998 et en 1999 « oublia » d’en faire mention ?
    Bizarre pour une chaine qui se prétend culturelle. Vous ne trouvez pas ?

    Peut-être qu’elle était sous l’influence de quelque BHL qui un peu plus tard ne rata pas l’occasion de dire une connerie de plus, lors de la dernière émission Bouillon de culture, en affirmant que « l’espéranto, c’est le degré zéro de la culture ».

    Rien que pour ça, les détracteurs de ce va-t-enguerre immonde devraient se poser la question : « mais si BHL parle aussi mal de l’espéranto, peut-être que je devrai revoir mon appréciation sur cette langue, et m’informer ? Parce que la vraie question pour moi, c’est : puis-je être du même avis que cet infâme bonhomme ? ».

    C’est une P... de bonne question !

    Bien cordialement.

    Thierry Saladin

    • Mmarvinbear Mmarvinbear 5 août 2014 12:59

      Parce que la France avait gagné la Coupe du monde un mois plus tôt ?


      Probablement pas. Mais bon l’ été, les journaux parlent surtout du temps qu’il fait, du temps qu’il a fait et du temps qu’il pourrait faire.

      Et puis il faut regarder les choses en face. Une langue internationale, cela n’intéresse personne ou presque. Et la presse faisant son beurre avec la pub et les abonnements va plus parler de ce qui peut intéresser les gens.

      Aussi, soyons honnêtes. 3000 personnes venues à Montpellier en plein été, c’est pas une nouvelle.

      Ces langues qui se veulent universelles sont toutes des échecs car elles ont les mêmes défauts : une absence de base populaire et historique, et une fausse universalité : l’ espéranto est basé sur les langues latines, ignorant les langues africaines et les structures des langues asiatiques.

      Tant que les bâtisseurs de langues feront cette erreur, autant se mettre au Klingon !

    • slave1802 slave1802 5 août 2014 16:28

      3000 personnes venant de 25 pays ça fait à peine 24 pèlerins par nation. Même le dernier championnat du monde de crachat de noyau de cerise à fait mieux !

      Peut-être que tout simplement le communiqué de presse annonçant l’événement a été rédigé en espéranto... smiley


    • Krokodilo Krokodilo 6 août 2014 18:03

      Selon ces critères, la coupe du monde de foot est donc le sommet de la civilisation ! Permettez que des naïfs aient encore foi en autre chose.


  • HELIOS HELIOS 5 août 2014 13:05

    La langue est la voie (comme celle du chemin de fer) qui véhicule la culture.


    L’espéranto n’étant en aucun cas une langue fondée sur une culture, ne pourra jamais véhiculer une culture, tout au plus des bribes de cultures tout comme sa structure est composée de bribes de langues existantes.

    On ne peut donc pas s’étonner que ce projet, généreux et intelligent au demeurant, mais parfaitement stérile, ne « prennent » pas comme une mayonnaise trop chaude.

    La presse ne s’en intéresse pas, ceci est quasiment normal.

    cela n’empêche pas de réaliser que la presse n’est pas libre... pas besoin de cet exemple pour le savoir et le prouver !

    • joelim joelim 5 août 2014 13:59

      L’espéranto n’étant en aucun cas une langue fondée sur une culture, ne pourra jamais véhiculer une culture, tout au plus des bribes de cultures tout comme sa structure est composée de bribes de langues existantes.


      Plutôt d’accord. Ça me fait penser à l’utopie de l’« homme nouveau » de la période Staline. Sans les côtés totalitaires naturellement, juste l’aspect « intellectuellement fabriqué par une petite intelligensia ».

    • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 5 août 2014 14:29

      Bonjour Hélios,

       

      Merci pour votre commentaire.

      Vous dites :

       »La langue est la voie (comme celle du chemin de fer) qui véhicule la culture." 

      C’est exact. 

       

       »L’espéranto n’étant en aucun cas une langue fondée sur une culture, ne pourra jamais véhiculer une culture, tout au plus des bribes de cultures tout comme sa structure est composée de bribes de langues existantes.« 

       

      Tout d’abord, Hélios, pardonnez-moi, mais des mots comme « toujours » et « jamais » sont à employer avec d’infinies précautions.

      Ensuite, qu’appelez-vous des bribes de cultures, s’il vous plaît, des bribes de langues ?

       »On ne peut donc pas s’étonner que ce projet, généreux et intelligent au demeurant, mais parfaitement stérile, ne « prennent » pas comme une mayonnaise trop chaude." (sic)

       « généreux et intelligent  » D’accord.

      Parfaitement stérile ? Comme à Ours Marvin, quelles sont vos sources pour affirmer ça ?

        »cela n’empêche pas de réaliser que la presse n’est pas libre... pas besoin de cet exemple pour le savoir et le prouver !"

      Vous êtes donc d’accord avec moi, la presse n’est pas libre. Alors, puisqu’elle n’est pas libre et qu’elle nous cache des choses, pourquoi cache-t-elle aussi tout ce qui a trait à l’espéranto ?

      Voilà la question qu’il faut se poser..

       

      Cordialement.

       

      Thierry Saladin


    • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 5 août 2014 14:49

      @ Joelim,


      Merci pour votre commentaire.
      Vous dites à la suite du commentaire de Helios :
      « Plutôt d’accord. Ça me fait penser à l’utopie de l’« homme nouveau » de la période Staline. Sans les côtés totalitaires naturellement, juste l’aspect « intellectuellement fabriqué par une petite intelligensia ». » (sic)
      Merci d’avoir reconnu que « les côtés totalitaires staliniens » étaient étrangers au mouvement espérantiste.
      Jusque-là, nous sommes d’accord.
      Mais où est l’utopie dans l’espéranto ?

      Dans quel sens employez-vous le mot intelligentsia ?

      D’autre part, vous semblez être d’accord avec Hélios qui affirme :«  L’espéranto n’étant en aucun cas une langue fondée sur une culture, ne pourra jamais véhiculer une culture, tout au plus des bribes de cultures tout comme sa structure est composée de bribes de langues existantes.

      Merci de m’éclairer, vous aussi, sur ces points.

      Cordialement.

      Thierry Saladin

  • L'enfoiré L’enfoiré 5 août 2014 13:25

    Bonjour Thierry,

     A ce sujet, j’ai eu un billet qui disait « Antinomie ou antidote ? »
     Belle tentative que celle de Zamenhof, mais cela sentait un peu cousu du fil blanc. 
     L’esperanto est une langue fabriquée au travers de plusieurs langues existantes.
     Les règles sont bonnes, mais la langue, ou plutôt son vocabulaire, n’en est pas plus facile à apprendre.
     Quels sont les racines des mots qui « acclimatées » avec des suffixes ou préfixes permettront de créer de nouveaux mots ?
     Vous avez des pièces de Lego, mais il y faut toujours quelqu’un qui les rassemblent pour en faire quelque chose et ce quelque chose ne sera pas le même pour quelqu’un d’autre. 

  • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 5 août 2014 13:33

    Re-bonjour Ours Marvin,


    « Une langue internationale, cela n’intéresse personne, ou presque » dites-vous.
    Ah bon ?
    Et en cette époque de mondialisation que proposez-vous donc pour les échanges internationaux ?
    L’américain ? 

    « Aussi, soyons honnêtes. 3000 personnes venues à Montpellier en plein été, c’est pas une nouvelle. »
    3000 personnes issues de plus de 120 pays parlant sans interprètes ni traducteurs, ce n’est pas une nouvelle, dites-vous ? Comme vous y allez...

    « Ces langues qui se veulent universelles sont toutes des échecs car elles ont les mêmes défauts : une absence de base populaire et historique, et une fausse universalité : l’ espéranto est basé sur les langues latines, ignorant les langues africaines et les structures des langues asiatiques. »
    Vous êtes sûr de ce que vous avancez ici, en ce qui concerne l’espéranto ?

    J’aimerais connaître vos sources.

    Cordialement.

    Thierry Saladin


    • L'enfoiré L’enfoiré 5 août 2014 13:46

      « Et en cette époque de mondialisation que proposez-vous donc pour les échanges internationaux ? »

      Si vous voulez vous faire comprendre dans n’importe quel pays du monde, qu’allez-vous parler ?
      Le français, l’esperanto ?
      Non, les base de l’esperanto ne sont pas latines. Désolé, pas uniquement.
      Ce sont les radicaux dont il faut identifier l’origine.
      Si vous n’aimez pas l’anglais ou l’américain, étudiez le mandarin.
      C’est fou comme c’est prometteur aujourd’hui.
       

    • L'enfoiré L’enfoiré 5 août 2014 14:00

      Tiens, comment se fait-il ?

      Krokodillo n’est pas encore là ?
      Il doit être en vacances en esperanto-land.
       

    • Mmarvinbear Mmarvinbear 5 août 2014 14:46
      Et en cette époque de mondialisation que proposez-vous donc pour les échanges internationaux ? L’américain ? 

      Si vous sortiez de votre coquille, vous sauriez que l’anglais est d’ors et déjà la langue internationale. La puissance économique des USA a permis à cette langue d’être obligatoire pour toute relation internationale.

      Je ne leur en ferai jamais ce reproche. Le Français a eu le même statut et cela serait sans doute encore le cas si la France n’avait pas perdu son premier empire colonial qui a servi de base à la puissance anglaise puis américaine.

      Vous êtes sûr de ce que vous avancez ici, en ce qui concerne l’espéranto ?

      Zamenhof n’a jamais caché que sa grammaire et son vocabulaire avaient pour origine les langues latines, avec des apports de grec ancien et de langues slaves.




    • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 5 août 2014 16:25

      @ Ours Marvin,


      Vous dites :
       « l’anglais est d’ors et déjà la langue internationale. La puissance économique des USA a permis à cette langue d’être obligatoire pour toute relation internationale. » (sic)

      Effectivement, on ne peut nier que le globish, — euh, pardon, l’anglais — règne en maître sur la planète Terre. Vous voyez, je sors de temps en temps de ma coquille. Soyez donc rassuré sur ce point.
      « La puissance économique des USA a permis à cette langue... » dites-vous.
      Êtes-vous sûr que le verbe « permettre » convient ici ?

      Parce que dans ce cas, pourquoi le clintonien David Rothkopf a-t-il écrit :

       « Il y va de l’intérêt économique des États-Unis de veiller à ce que, si le monde adopte une langue commune, ce soit l’anglais  ; que s’il s’oriente vers des normes communes, en matière de télécommunications, de sécurité et de qualité, ces normes soient américaines ; que si ces différentes parties sont reliées par la télévision, la radio et la musique, les programmes soient américains ; et si s’élaborent des valeurs communes, ce soient des valeurs dans lesquelles les Américains se reconnaissent »

      David Rothkopf. (In Praise of Cultural Imperialism ?, cité par le Monde diplomatique, août 1998).

      N’est-ce pas ?

      Parce que si c’était aussi simple, (la seule puissance économique comme vous semblez le dire), et vous n’êtes pas le premier, pourquoi donc des responsables de ce pays s’en inquiétaient ?


      Et je vous fais grâce d’autres citations étasuniennes qui montrent bien qu’il s’agit d’un plan, d’une volonté d’imposer sa langue. 

      Toutes ces citations sont datées des années 1990, précisément quand le bloc soviétique s’est effondré. Un plan caché, secret, organisé et entrepris dès les années trente par Washington, au même titre que l’Union Européenne qui elle aussi est un projet washingtonien, ce qu’explique et démontre très bien l’UPR, mais bizarrement en ce qui concerne l’intérêt de l’espéranto comme langue internationale, ce parti reste en retrait. Mais restons optimistes. 

      Ledit plan ayant pour but de permettre à ce pays que d’aucuns appellent avec raison »l’empire« de dominer le monde. Or, la langue, c’est une arme. Imposer sa langue, c’est jouer la musique sur laquelle danseront les autres comme des marionnettes.

      Pardonnez-moi, mais il faut aussi mettre des mots sur les choses. Je sais aussi que ce que j’écris bouscule quelque peu tant la propagande officielle va dans votre sens. Mais rien n’est innocent.

      Vous dites aussi : »Je ne leur en ferai jamais ce reproche [aux États-Unis]"

      Vous avez raison, si on devait leur dire une chose, c’est bravo, vous aviez bien goupillé votre truc, dans le secret, sous la table, des décennies durant et maintenant cela paraît naturel à quasiment tout le monde. Heureusement pas tout à fait à tout le monde...

      Maintenant si vous voulez bien, notre discussion, c’est sur l’intérêt de l’espéranto comme langue internationale.

      Pour ce que vous dites sur Zamenhof, je vous répondrai un peu plus tard, je ne vais pas me disperser. Et puis, je n’ai pas encore vu votre vidéo.

      Vous aussi, du reste n’avez pas encore répondu à ma troisième question.


      Cordialement.


      Thierry Saladin






    • Mmarvinbear Mmarvinbear 5 août 2014 20:41
      « La puissance économique des USA a permis à cette langue... » dites-vous.
      Êtes-vous sûr que le verbe « permettre » convient ici ?


      Je pense, oui. Après tout, la domination de l’anglais fait suite à la prise de contrôle par l’économie anglo-saxonne sur la planète, et non l’inverse. Question de logique aussi. Si la Chine dominait économiquement le monde, je la vois mal essayer imposer l’ Hindi.

      De plus, n’oublions pas que l’empire britannique a couvert une zone énorme de la planète. Et dans les pays ou des dizaines de langues locales se battaient pour s’imposer aux autres, le recours à l’anglais a permis de communiquer plus facilement sans mettre un groupe ethnique en position dominate par rapport aux autres.

      Pas étonnant donc que de Terre-Neuve à Auckland, l’anglais soit présent.



      Toutes ces citations sont datées des années 1990, précisément quand le bloc soviétique s’est effondré. Un plan caché, secret, organisé et entrepris dès les années trente par Washington, au même titre que l’Union Européenne qui elle aussi est un projet washingtonien, ce qu’explique et démontre très bien l’UPR, mais bizarrement en ce qui concerne l’intérêt de l’espéranto comme langue internationale, ce parti reste en retrait. Mais restons optimistes. 


      La bonne histoire. Parce que vous croyez que les russes faisaient autrement ? Dans les années 30, en Pologne, les langues étrangères les plus enseignées étaient l’allemand et l’anglais. Après 45, les écoles ont eu pour consigne d’imposer le choix du russe en langue vivante. Inutile de dire qu’il valait mieux suivre la consigne. A la chute du régime communiste, la pratique du russe a chuté de façon drastique.



      Ledit plan ayant pour but de permettre à ce pays que d’aucuns appellent avec raison »l’empire« de dominer le monde. Or, la langue, c’est une arme. Imposer sa langue, c’est jouer la musique sur laquelle danseront les autres comme des marionnettes.


      N’importe quoi. La langue n’est qu’un véhicule. Ce n’est pas le véhicule le problème, mais le conducteur.




      Vous avez raison, si on devait leur dire une chose, c’est bravo, vous aviez bien goupillé votre truc, dans le secret, sous la table, des décennies durant et maintenant cela paraît naturel à quasiment tout le monde. Heureusement pas tout à fait à tout le monde...


      La encore, ce n’est pas le seule volonté des USA qui a fait de ce pays une des plus grandes puissances planétaires actuelles. Les américains ont aussi profité du déclin et de la sclérose des autres blocs.


      Si, par exemple, les films américains ont ayant de succès, c’est aussi à cause du système français qui réduit la diversité et la qualité des oeuvres produites.


      Sérieux, regardez n’importe quel cinéma : en terme de film français, vous avez

      - des comédies pas drôles

      - des films choraux sur des trentenaires tourneboulés par l’amour/la jalousie/la trahison amoureuse

      - des films d’auteurs têêêêêlement géniaux et profond que personne ne les comprends ( ni ne va les voir d’ailleurs...)


      Le tout formaté pour pouvoir passer trois ans après sur TF 1 et ne pas effaroucher la ménagère de moins que 40 ans. Donc peu de sexe, de la violence pas grave (genre ouille-bobo) et du romantisme si cul-cul que Harlequin à coté, c’est 50 shades of Grey.


      Je ne suis pas désolé de dire que même les films indépendants US sont de bien meilleure qualité que les bouses hexagonales avec Genest ou Mathy.



      Maintenant si vous voulez bien, notre discussion, c’est sur l’intérêt de l’espéranto comme langue internationale.


      L’espéranto n’a aucun intérêt. 

      L’évolution sociale et économique a toujours apporté au monde une langue commune à défaut d’être unique.


      Toutes ces langues ont eu en commun d’être vivantes et naturelles, pas artificielles et sans histoire derrière comme l’espéranto ou tout autre Volapuk qui a tenté d’ émerger.






    • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 6 août 2014 13:22

      @ Ours Marvin,


      Pour résumer votre propos, je vous cite :
      « L’espéranto n’a aucun intérêt. »
      Alors, que faites-vous sur cette page à dire tout le mal que vous pensez de cette langue que vous ignorez, bien sûr, et à dire entre autres tout le bien du cinéma américain actuel par rapport au cinéma français (je vous plains), et le reste à l’avenant ?
      Vous n’avez rien d’autre à faire de votre journée ?
      Oui, c’est clair pour tout le monde, l’espéranto n’a aucun intérêt pour vous. On a bien compris, ne vous répétez pas.

      Cordialement.

      Thierry Saladin


  • L'enfoiré L’enfoiré 5 août 2014 14:13

    Je n’avais pas encore lu votre A propos

    Je comprends tout.Vous dites « adopter une langue neutre : l’espéranto »

    Rien n’est neutre en ce bas monde, cher Monsieur.
    Comme je l’ai écrit, j’ai appris les bases de l’esperanto.
    Ai-je pu l’utiliser ?
    Là, c’est autre chose.
    Comme je l’ai écrit, il y a longtemps, « Les langues un sacré jeu de langue ».


  • Krokodilo Krokodilo 5 août 2014 16:07

    A noter que Le Parisien, donc un journal national (les régionaux signalent depuis longtemps les activités des clubs locaux) a parlé du congrès de Buenos Aires.
    Inversement, le Nouvel obs est capable de consacrer trois pages à une langue construite pour le cinéma, klingon ou autre, donc sans locuteurs hormis parfois quelques « geeks » et sans but plus large, tout en boycottant la moindre info sur l’espéranto ! Un peu de snobisme mêlé à pas mal de préjugés. Le Nouvel obs parlera-t-il du congrès de l’été prochain, à Lille ou restera-t-il dans son obscurantisme atlantiste ? Mystère.
    Je ne réponds pas sur le plan technique à l’Enfoiré et Mmarvinbear, qui sont sur AVox depuis longtemps et connaissent tous deux nos arguments


    • L'enfoiré L’enfoiré 5 août 2014 16:36

      Bonjour Krokodilo,

       Vous n’avez pas eu la gâchette rapide, cette fois smiley
       Oui, nous avons souvent débattu du problème « langues ».
        Je m’attendais à ce que l’auteur de cet article revienne sur ce dont nous avons parlé à l’époque. Il s’est caché. Un prof d’esperanto qui se cache, quand on lui parle de ce qu’il enseigne, n’est-ce pas amusant ?
        Comme je disais rien n’est neutre.
        Une langue vient toujours comme une arme contre une autre.
        Je vais bientôt avoir un billet sur le français que votre François 1er a imposé chez lui et qui a été européanisé jusqu’en Russie.
        Catherine II étant le point culminant de l’utilisation du français en Europe.
        Mais l’anglais a gagné la bataille qu’on le veuille ou non.
        Internet et son utilisation n’en est qu’une preuve flagrante.
        Pour ce qui du mandarin, la barrière entre occident et extrême-orient empêche encore l’invasion.
        Chez nous, les Flamands ont peur de la tache d’encre francophone.
        Vous voyez comme la neutralité a bon dos. smiley
        

    • L'enfoiré L’enfoiré 5 août 2014 16:38

      J’ai oublié de dire. En Belgique, et plus précisément à Bruxelles, il n’y a pas cet antagonisme Angleterre-France. Amérique-France.

      L’anglais est souvent mélangé avec le français et le néerlandais, sans même que l’on s’en rende compte.
      Cela fait partie de la belgitude.

    • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 5 août 2014 17:07

      Bonjour L’enfoiré,


      Non, je ne me cache pas. J’étais sur une réponse destinée à Ours Marvin.
      Merci de vos commentaires.
      J’ai pris la peine de lire votre prose indiquée par les liens, en diagonale, car c’est un peu long, et puis, excusez-moi, mais ça part un peu dans tous les sens.

      Mais au fait où voulez-vous en venir en débattant avec Krokodilo ou avec moi ? 
      Si c’est pour écrire :
      « Mais l’anglais a gagné la bataille qu’on le veuille ou non. », vous vous répétez.

      Il est vrai qu’ il y a des gens comme nous, qui pensent que la bataille n’est absolument pas perdue. Nous refusons ce diktat, tout simplement. Cette pensée unique comme quoi, ce serait l’américain : comme ça, par un processus naturel, une sorte de consensus mou qui aurait amené l’humanité à adopter cette langue.
      Mais au fait, si c’était tellement évident, pourquoi ne soumet-on pas cette question par référendum aux peuples ?
      Je l’ai dit à Ours Marvin, tout se fait en sous-main.
      Je vous réponds par courtoisie, mais aussi pour faire avancer le débat auprès des lecteurs qui n’en ont encore jamais entendu parler. Moi aussi, je connais bien votre position.
      Votre question, c’était :
      « Quels sont les racines des mots qui « acclimatées » avec des suffixes ou préfixes permettront de créer de nouveaux mots ?
       Vous avez des pièces de Lego, mais il y faut toujours quelqu’un qui les rassemblent pour en faire quelque chose et ce quelque chose ne sera pas le même pour quelqu’un d’autre. » (sic)
      La langue étant parlée dans le monde, elle est donc vivante, et les mots entrent dans la langue, certains sont en concurrence, gagnent ou perdent la bataille. C’est ainsi dans toute langue, seul l’usage prévaut.

      Et si on revenait au sujet de l’article, en 1914, l’espéranto était vraiment à la mode. mais voilà, l’Europe a voulu se suicider deux fois, et maintenant elle s’est pris dans un piège, celui de l’Union Européenne dont elle a intérêt à sortir, et ce le plus vite possible
      Plus de 3700 personnes à Paris en août 1914 pendant une semaine, cela aurait fait du bruit. Tout semble à refaire, mais la langue, malgré les opposants de tout poil, avance, s’enrichit, produit une littérature niée mais bien réelle.

      C’est ainsi, n’en déplaise aux opposants à l’espéranto.

      Cordialement.

      Thierry Saladin

    • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 5 août 2014 17:25

      @ L’enfoiré,


      Vous auriez aussi pu ajouter qu’à Bruxelles des annonces dans les rues sont faites uniquement en anglais notamment dans le quartier de la Commission européenne. Vous savez, ladite commission qui promeut la diversité des langues au sein de l’Union européenne...
      Quand on ne veut pas voir...

      Je vous propose d’arrêter là, car cela pourrait ressembler à un dialogue de sourds. Vous êtes d’accord ?

      Cordialement, merci et sans rancune.

      Thierry Saladin

    • L'enfoiré L’enfoiré 5 août 2014 17:44

      Thierry,

       « uniquement en anglais notamment dans le quartier de la Commission européenne.  »
      Là, il faudra me donner des noms de rues, j’irai voir sur place.
      Savez-vous comment nos noms de rue sont remplacés ?
      Par des personnages de BD (un exemple)
      Vous ne vous rendez pas compte (et cela le 1er article que je citais, vous l’aurait dit) qu’avec l’esperanto vous allez à l’encontre de la diversité.
      Voyez comme je vois ce qu’il faut voir.
      Aucune rancune entre nous. Ce ne sont pas des critiques mais des constatations de visu.
      Vous êtes bien venu à Bruxelles, si vous le désirez.
      Vous y trouverez tous les genres de quartiers sur une surface bien plus petite que Paris.
       

    • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 5 août 2014 18:13

      @ L’enfoiré,


      En sortant de la Gare Centrale de Bruxelles, et en se dirigeant vers la Rue de la Loi, on laisse sur sa droite un parc et si on continue tout droit on arrive au quartier de la Commission européenne, et du Parlement. Eh bien, plus on s’en approche et plus on voit de banderoles, affiches et annonces uniquement en anglais. C’était le cas en mars dernier. Tout autour d’un des Palais de la Commission au métro Schuman il y a tout une série (plus de cent) de panneaux exclusivement en anglais. C’est destiné au touriste.
      Et ça vaut le détour.
      Et je ne parle pas de l’intérieur des palais européens...
      Bonne visite.

      Cordialement.

      Thierry Saladin

    • L'enfoiré L’enfoiré 5 août 2014 18:20
      « Il est vrai qu’ il y a des gens comme nous, qui pensent que la bataille n’est absolument pas perdue. »
      Si vous avez lu mon à propos, vous avez pu constater ce que fut mon activité pendant 40 ans : l’informatique.
      Petite anecdote : j’ai eu beaucoup de Français qui ont travaillé avec moi. Un jour, l’un d’entre eux m’avait demandé 
      - Veux-tu me donner une « banale ».
      - Une banane ?
      - Oui, une banale.
      - C’est pas la saison, mais je vais voir.
      - Tu piges pas. Je te demande une bande vide pour sauver les données.
      - Ah, une scratch. Ok. pas de problème.
      J’avais seulement oublié que d’après un ordre gouvernemental, tous mots de l’informatique devait être traduit.
      Savez-vous que quand il s’agit d’acheter un logiciel, la version française est oubliée parce qu’elle n’est pas comprise ?
      Attention, en Allemagne, ce n’est pas différent. Tout est aussi traduit, mais pas de manière autoritaire.
      Il n’y a pas de diktat, il y a des habitudes. Si vous connaissez la proportion de site Internet en anglais, vous avez une petite idée de ce qu’est le rouleau compresseur. Je sais qu’il y a des différence entre l’anglais et l’américain, mais l’un et l’autre se comprennent. 

      « Mais au fait, si c’était tellement évident, pourquoi ne soumet-on pas cette question par référendum aux peuples ? »
      Quel peuple ? La France ?

      « C’est ainsi dans toute langue, seul l’usage prévaut. »
      Tout à fait.

      « Et si on revenait au sujet de l’article, en 1914 »
      Je viens d’en parler dans l’autre commentaire.

      « la langue, malgré les opposants de tout poil, avance, s’enrichit, produit une littérature niée mais bien réelle. »
      Là, c’est peut-être le péché mignon de l’esperanto. 

      « C’est ainsi, n’en déplaise aux opposants à l’espéranto. »
      Je ne suis nullement opposé à n’importe quelle langue si elle permet de communiquer.
      Je suis trilingue avec des connaissances dans d’autres langues.
      J’aime les langues. Elles donnent accès à la connaissance universelle dans le monde.
      Le militantisme est bien présent. La neutralité n’existe pas.

    • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 5 août 2014 20:22

      @ L’enfoiré,


      « Il n’y a pas de diktat. » 
      Si, il y en a un, mais je parlais de celui des États-Unis qui imposent leur langue pour leur seul profit. Après, les habitudes des gens, c’est autre chose. Chacun fait comme il veut, ou comme il peut.
      Quels peuples (avec un « s », SVP !) ?, Tous les peuples de l’Union Européenne puisqu’elle prétend être très attachée à la diversité linguitique. Mon œil !

      « la langue, malgré les opposants de tout poil, avance, s’enrichit, produit une littérature niée mais bien réelle. »
      Là, c’est peut-être le péché mignon de l’esperanto." 

      Pourquoi péché mignon, L’enfoiré ? Le gouvernement français vient une nouvelle fois de refuser le caractère optionnel pour l’espéranto au baccalauréat au motif qu’il n’y a pas de culture... C’est faux, scientifiquement faux, mais cette contre-vérité est objectée. Que faire ? comme si 1+2 = 4 ?

      Les faits, L’enfoiré, rien que les faits. 
      Vous n’êtes pas opposé à n’importe quelle langue si elle permet de communiquer. Je vous assure, c’est le cas de l’espéranto.
      Mais il vous faudra un jour le vérifier par vous-même.
      L’été prochain à Lille ? Ou à Bruxelles si je relève votre invitation...
      La vraie raison, c’est qu’au fond vous n’en avez pas besoin puisque vous êtes trilingue.
      Mais songez aux gens qui doivent se farcir dix ans d’anglais pour ensuite ne pas se trouver en situation d’égalité face aux anglophones de naissance, alors que l’espéranto est dix fois plus facile que l’anglais. C’est prouvé, et ça se prouve quand vous voulez pendant un cours.

      La neutralité : quand je parle d’une langue neutre, l’espéranto, c’est de la neutralité par rapport à des valeurs véhiculées par le tout-anglais qui, lui, véhicule de la mauvaise culture anglo-américaine.
      C’est pour cela que je vous rejoins aussi quand vous dites que la neutralité n’existe pas. Pour l’espéranto, ce qui est véhiculé, c’est une certaine conception de la relation entre les hommes, l’idée que nous devons être sur un pied d’égalité dans l’échange.
      Homo sapiens ne semble pas encore être assez mûr (évolué ?) pour comprendre ça.

      Cordialement.

      Thierry Saladin

    • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2014 11:57

      Mon cher Thierry, 

      Je réponds toujours aux questions, une par une, alors allons-y.
      États-Unis qui imposent leur langue pour leur seul profit
      >>> Absolument. Les USA ont joué la fine bouche pendant les deux dernières guerres. Ils sont arrivés comme les Cavaliers d’Offenbach, mais ce sont eux qui ont donné l’idée à Sardoux de chanter « Si les ricains n’étaient pas là ». Ils étaient là lors de notre fête nationale avec leur produits et leur Coca Cola qui peut être dédicacé à votre prénom. Puis il y a Internet, qui a mis le grappin sur les idées. Google, Facebook, Wikipedia et tous les autres. Je connais tout cela depuis tellement longtemps. De plus j’ai travaillé avec eux pendant 30 ans. Donc... Des articles sur les Américains, j’en ai écrit quelques uns pour essayer de les définir. 

      « Tous les peuples de l’Union Européenne puisqu’elle prétend être très attachée à la diversité linguitique »
      >>>C’est ce qu’ils font. Vous n’avez pas visité leurs bâtiments avec des traducteurs en toutes les langues qui se trouvent derrière des cabines. Mais pas d’espéranto, je vous l’accorde. 

      «  Pourquoi péché mignon »
      >>> Une langue doit rester vivante, évoluer avec le temps et les patois. L’esperanto n’aime pas l’évolution. C’est écrit dans Wikipedia à son sujet. Si ce n’est pas le cas, donnez des exemples de modifications essentielles en fonction de l’air du temps. J’en parlais dans mon article sur l’antidote ; 

      « Que faire ? comme si 1+2 = 4 ? »
      Rien n’est numérique dans un langage, Thierry. Bien au contraire. C’est très humain, une langue et dépendant d’un endroit. Aucune rigueur infinie dans une langue. Elle résiste pendant un temps et se voit obligée de modifier son orthographe. Je vous ai donné des exemples de belgicismes. Vous allez au Québec, même chose. L’avenir du français, c’est en Afrique que cela se passera ou non. C’est peut-être cela le péché mignon de l’espéranto : la rigueur.

      « Je vous assure, c’est le cas de l’espéranto. »
      En France, oui. A Lille, comme vous dites. Puisque c’est un mouvement de résistance contre l’anglais. Mais essayez de parler sur la Grand Place de Bruxelles,.... Le vérifier ? Mais j’ai essayé plusieurs fois. Le chinois, le mandarin, oui, là parler cette langue, m’aurait beaucoup aidé.

      « Mais songez aux gens qui doivent se farcir dix ans d’anglais pour ensuite ne pas se trouver en situation d’égalité face aux anglophones de naissance, alors que l’espéranto est dix fois plus facile que l’anglais. C’est prouvé. 
      Absolument. La grammaire est ultra-simple. Bien plus que l’anglais. J’ai parlé de la structure avec affixes avec le cœur du mot pour première pièce du Légo. 
      Qui vous donnera ce cœur sinon la mémoire du vocabulaire initial. Les suffixes et préfixes eux, oui, cela marche. L’espranto est basé sur une gymnastique de l’esprit bien rodée.

       »Pour l’espéranto, ce qui est véhiculé, c’est une certaine conception de la relation entre les hommes, l’idée que nous devons être sur un pied d’égalité dans l’échange."

      C’est, en effet, l’idée de Zamenhof de réunir les peuples par la langue. Mais il y a quelques hic, dans l’histoire.

    • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2014 12:03

      En fait, l’idée d’esparanto de construire des mots existe dans beaucoup de langues germaniques comme l’allemand ou le néerlandais.

      Les mots les plus longs en sont une preuve.

    • Krokodilo Krokodilo 6 août 2014 18:14

      Bonjour l’Enfoiré, je suis d’accord avec une partie de votre message : « Une langue vient toujours comme une arme contre une autre. » Nous sommes en permanence effectivement dans ce qu’on appelle parfois « la guerre des langues », comme d’ailleurs Mamrvinbear le détaille dans un des messages expliquant que l’anglais a suivi la puissance commerciale et militaire des USA : bref, l’impérialisme, quelle que soit sa forme, impose sa lingua franca, peut-être demain le chinois comme tout le monde le sait maintenant - si le régime communiste à parti unique n’implose pas avant.
      Mais l’espéranto est justement la tentative la plus aboutie de proposer au monde une autre politique que la guerre des langues, ou un camp a d’immense avantages tandis que l’autre y consacre des années d’apprentissage pour arriver à un niveau médiocre de communcation, et être toujours en situation d’infériorité face à des natifs.


  • non667 5 août 2014 16:20

    esperanto,droit de l’homme ,universalisme ,antimilitarisme ,anarchisme = utopie =père noël
    le concret c’est le N.O.M. avec ses bombes sur gaza ! smiley smiley smiley


  • non667 5 août 2014 16:20

    esperanto,droit de l’homme ,universalisme ,antimilitarisme ,anarchisme = utopie =père noël
    le concret c’est le N.O.M. avec ses bombes sur gaza ! smiley smiley smiley


  • eugène wermelinger eugène wermelinger 5 août 2014 16:56

    Voulez-vous savoir ce que je dis de l’espéranto ?
    Alors un petit clic ici :
    http://regionauxois-morvan.blog4ever.com/du-patois-morvandiau-en-passant-par-le-francais-a-l-esperanto

    Dankon al s’ano Saladin.


  • brieli67 5 août 2014 17:14

    bô bô bôboooooo story telling
     
    reprise
    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/guerre-14-18-on-peut-encore-en-125651

    pour une fois pas la pub pijeot signée EN

    avant la chutt du Mur, notre labo de recherches correspondait en latin physiologie végétale pharmacologie

    trop facile trop superficiel votre jargon un air de radio-amateur
    un déficit flagrant d’âmes, a:culturelle.

    le how do you doux
    le wie gehts des vernis pseudo-scientifiques


    • L'enfoiré L’enfoiré 5 août 2014 17:22

      Salut Briel,

       C’est vrai ce que disait Krokodilo, sur ce genre d’articles, on retrouve toujours les mêmes acteurs.
        On y fait des mamours ou des désamours.
        Comme dit quelqu’un plus haut, la cul_ture s’ajoute et alors, elle foulant le tapis qui a des bosses, elle finit par se casser les os du squelette. smiley

  • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 5 août 2014 17:33

    @ tous,


    Pas de malentendu, chacun s’exprime comme il l’entend et jusqu’à présent tout le monde s’est bien comporté.
    En faisant paraître cet article, j’ai voulu faire passer une information que je savais exempte des médias traditionnels, parce que cela ne correspond pas à l’idée dominante qu’ils veulent véhiculer.
    Ainsi, cette information aura été accessible sur Internet. Pour ceux qui auront la possibilité de passer par Lille l’été prochain, allez donc faire un tour au Palais des Congrès Lille Grand Palais. Vous verrez, ça décoiffe ! Pour reprendre un slogan des années quatre-vingt.

    Merci à tous.

    Thierry Saladin

    • L'enfoiré L’enfoiré 5 août 2014 17:51

      @Thierry,

       Merci à vous pour l’info.
       Il est vrai et j’en ai eu la confirmation, qu’en France, l’espéranto est considéré comme une langue « naturelle » qui vient en opposition à l’anglais.
       Une ancienne guerre mondiale bien avant celle qu’on dit celle de 14-18, est une explication dont je parlais dans mon billet du matin :  la « Guerre de Sept ans » qui commença en 1754 et qui entraîna deux blocs antagonistes avec l’Angleterre, la Prusse et le Portugal d’un côté et la France, l’Autriche, la Russie, la Suède et l’Espagne de l’autre. L’enjeu, les possessions d’Outre-mer. En 1763, le traité de Paris organisa la « remise des prix » dans laquelle la France avait perdu.

  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 5 août 2014 18:12

    Le foisonnement des « petits détails de l’histoire » ne peuvent occulter la VÉRITÉ HISTORIQUE !

    Finalement, ni les anciennes tentatives historiques, ni le premier essai de la grande guerre européenne en 1914, ni sa suite en 1936 n’ont réussit à dégager un « champion d’Europe et du Monde » de toutes les hégémonies !!!

    La première guerre européenne avait pour conséquence de propulser le développement dans tous les domaines scientifique et technique, ce qui a bien préparé la seconde guerre européenne où l’Allemagne tenait le sommet ...

    Hitler ne pouvait cependant réussir parce qu’il y avait déjà la naissance des deux pôles de l’Amérique déjà vorace et de l’URSS naissante et monstrueusement gourmande !

    Ainsi la volonté européenne de dominer le monde a été mise en échec par le débarquement US et par le débordement soviétique dont le mur de Berlin a été le face à face de la honte avec le honte. Les deux héritiers illégitimes de la science allemande (USA et URSS) a permis aux intrépides des deux camps d’aller pisser inutilement sur la Lune dans un climat de grande constipation politique internationale et sous une atmosphère avoisinant le zéro absolu ! Cette période a produit assez d’engins nucléaires pour détruire la Galaxie et on en est aujourd’hui aux conséquences incalculables de la merdique dissuasion nucléaire !

    Finalement, il n y a eu que l’échec. Le monde est devenu un grand désordre, les USA comptent le plus de pauvres en dessous du seuil de toutes les pauvretés, les Européens nagent toujours dans leur utopie d’une Nouvelle Europe « à dminile cette fois » et la Russie cet Ours indomptable n’a pas fini d’encaisser les agressions de l’Ouest ...

    Les Occidentaux commémorent hypocritement leur échec au lieu d’admettre leurs dérives, la sortie de crise est bien loin ...


    • L'enfoiré L’enfoiré 5 août 2014 18:41

      Bien d’accord Mohammed,

      Nous nous écartons du sujet de l’article, mais une civilisation quelle qu’elle soit occidentale ou orientale à un moment dans l’histoire pendant laquelle elle progresse et dépasse les autres. Puis, les challengers arrivent et elle arrive à son apogée, avant de descendre et de chercher des alliés (parfois pas les anciens).
      Obama (Merkel même chose) s’est manifestement vers l’orient, la Chine, d’abord, l’Inde ensuite, l’Indonésie...
      Ses prédécesseurs, dont Reagan ont réussi leur coup en abattant le mur de Berlin et en remisant l’URSS au rayon des temps anciens.
      Le commerce exerce une attraction la plus forte.
      Les grands empires ont une longue histoire.  

  • asterix asterix 5 août 2014 18:26

    Esperanto, no !
    YOU NEED TO SPEAK ENGLISH
    AND ME, ENGLISH SPEAKING NATIVE, I DON’T SPEAK AN OTHER LINGUAGE.
    S’il y a des fautes, je m’en fous. Un anglophone ne parlera jamais que l’anglais et il exige que tous les autres fassent de même.
    L’esperanto ? You are crazy, men...


    • L'enfoiré L’enfoiré 5 août 2014 18:49

      Yes, indeed.

      You made a small mistake
      - Are you skeaking globich. Funny girl...
      - Globish ? What’s that ? 
      - Is it a translation of esperanza ? Sorry, esperanto ?
      But, when we are saying : « I love you ? » 
      It’s understood everywhere. 
      But in other cases... it can be useless. smiley

  • Encabane Encabane 5 août 2014 22:20

    C’est vrai que les médias Français du 2 août 1914 auraient pu mettre un peu mieux en balance ces deux événements d’égale importance, le début de la première guerre mondiale et votre congresso, là.

    L’espéranto a échoué pour de nombreuses raisons, la première étant qu’il n’a jamais été, depuis le début, que le cache-sexe de francophones militants souhaitant, à défaut de pouvoir imposer leur langue, faire au moins barrage à l’anglais. Si Zamenhof était Polonais, le foyer actif de l’espéranto a toujours été en France, ce n’est pas un hasard. Ce n’est pas un hasard non plus si, durant la guerre froide, les régimes communistes ont poussé au prosélytisme de cette langue en URSS, dans les démocraties populaires d’Europe orientale, à Cuba, en Chine... Tous pays motivés, non par une réelle motivation à rendre l’espéranto populaire, mais par le dépit de voir l’anglais s’imposer partout. L’espéranto n’a eu de soutien politique que tant qu’il pouvait prétendre à représenter une alternative à la culture anglo-saxonne - et ce soutien n’est jamais allé bien loin d’ailleurs, même les mouvements syndicaux internationalistes ont laissé tomber l’affaire. Bref, le projet est un échec.

    Il suffit, pour s’en convaincre, de suivre les chiffres dans votre propre article, où vous indiquez que bon an mal an, un congrès mondial d’espéranto rassemble, aujourd’hui, à peu près autant de participants qu’il y a un siècle. Et pourtant, à l’époque, on se déplaçait en train à vapeur, en paquebot à charbon, en calèche, et pour faire la propagande du congrès, réserver à l’étranger des voyages, des hôtels etc..., faire faire passeports et visas, cela prenait des semaines ! Et à l’époque, la population mondiale n’était que le tiers de ce qu’elle est aujourd’hui, avec un niveau de vie incomparablement plus bas.

    L’espéranto a eu son heure. Il est aujourd’hui sans objet. Quelques douzaines de retraités de la fonction publique, la plupart Français, continuent à se retrouver tous les ans dans telle ou telle cité pas trop balnéaire, parce que sinon ça coûte cher, sous prétexte d’entretenir une flamme qui était éteinte avant leur naissance. C’est le seul lieu et la seule seule occasion où l’espéranto peut être utilisé. Puis après avoir passé trois jours à se distribuer des fanzines, vendre des bandes dessinées faites maison et écouté quelque Hongrois à moustache chanter la gloire de Zamenhof et les méfaits de Beaufront en grattant trois accords douteux sur sa guitare qui ne l’est pas moins, ils retournent à l’aéroport où ils demanderont l’enregistrement de leurs bagages en anglais.


    • skirlet 6 août 2014 18:36

      Encabane, je vois que l’info ne circule pas bien dans votre cabane...

      il n’a jamais été, depuis le début, que le cache-sexe de francophones militants souhaitant, à défaut de pouvoir imposer leur langue, faire au moins barrage à l’anglais

      Et c’est pour ça que la France a fait le barrage à l’espéranto à la Société de Nations, et a pondu une circulaire interdisant l’espéranto dans les établissements scolaires (cherchez à « Bérard »... mais je doute que vous chercherez smiley )

      les régimes communistes ont poussé au prosélytisme de cette langue en URSS

      Comme l’a dit Kozma Proutkov, « Si sur la cage du lion tu lis l’écriteau : Buffle,
      n’en crois pas tes yeux. » Moi qui ai vécu la plus grande partie de ma vie en URSS, je ne savais pas qu’on faisait du prosélytisme avec cette langue ! Au contraire : rien que le fait d’apprendre l’espéranto et d’avoir participé à une toute petite rencontre ukraino-ukrainienne m’a valu une convocation chez un responsable du parti avec remontage de bretelles, et en plus, j’ai été cataloguée dans les « cosmopolites sans racines », ce qui était une chose grave sous le régime, avec des conséquences dans plusieurs domaines de la vie. Je ne pense pas que vous avez jamais mis les pieds en URSS, mais votre suffisance est impressionnante : c’est comme ça que l’on propage des mensonges.

      Et pourtant, à l’époque, on se déplaçait en train à vapeur, en paquebot à charbon, en calèche, et pour faire la propagande du congrès, réserver à l’étranger des voyages, des hôtels etc..., faire faire passeports et visas, cela prenait des semaines !

      Un petit brin de réflexion vous apporterait la réponse... mais, encore une fois, je doute. On a la Toile maintenant - donc, pour communiquer, c’est bien plus facile. Tout le monde ne peut pas se libérer au même moment, et la question d’argent n’est pas secondaire. Parfois c’est instructif de sortir d’une cabane...


    • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 7 août 2014 16:35

      @ Skirlet,


      Merci pour vos commentaires.
      Votre réponse à Encabane est d’autant plus intéressante que vous savez de quoi vous parlez, puisque, dites-vous, vous venez d’URSS (L’Ukraine étant jusqu’à fin 1991 une des Républiques soviétiques de l’Union).
      Elle l’est aussi, car elle apporte à tous les autres lecteurs de cet article, moi inclus, des informations que j’ignorais.
      Merci pour cela.
      Vous avez raison, Encabane ne tiendra aucun compte de votre réponse. 
      Si personne ne peut contester le fait que sans doute son père fut approché par un cégétiste peut-être un peu trop zélé pour l’espéranto, force est de constater que ses déductions vont à l’encontre des faits connus par ailleurs, ou rapportés par vous. 

      Et encore, vous n’avez pas connu la période stalinienne, car là, être espérantiste entre 1937 et 1953, c’était direction le Goulag ou tout simplement la mort. 

      C’est d’ailleurs dans cet esprit que je me suis attelé à la traduction en français du livre d’Ulrich Lins, La danĝera lingvo. Un ouvrage encore inaccessible en français. Comme en anglais, d’ailleurs. 
      Ainsi, le lecteur curieux pourra apprendre que des gens sont morts, je dis bien : « morts » uniquement parce qu’ils étaient espérantistes, que ce soit sous Hitler, Staline, qu’au Japon, en Chine (avant Mao Tsé Toung) et en Corée. Mais d’autres furent persécutés sous Franco et Salazar.

      Après Staline, la situation décrite par Lins semble s’être quelque peu assouplie. On ne risquait donc plus la mort. Simplement faire un petit tour au commissariat de police...

      Mais traduire tout ça prend un temps fou... C’est un livre de 567 pages rédigé en espéranto par un Allemand.

      Pour finir avec les opposants à l’espéranto, comme ils sont construits sur l’idée têtue que l’espéranto est une connerie, ils ne changeront jamais d’avis. C’est ainsi.
      Il faudrait aussi que je fasse un article sur les origines de tous ces comportements d’opposants, mais le temps me manque (déjà dit).

      Mais l’utilité de débattre avec ces gens-là, c’est d’abord de ne pas laisser dire n’importe quoi, d’autre part de donner matière à réflexion à tous ceux qui ont eu ou auront accès à cet article et qui pourront se faire une idée par eux-mêmes.

      Merci donc aussi à tous ceux qui m’ont aidé dans cette tâche. Je ne les cite pas, ils se reconnaîtront.

      Cordialement.

      Thierry Saladin

    • skirlet 7 août 2014 22:20

      Mais de rien, Thierry smiley C’est la moindre des choses - essayer de rétablir la vérité face aux allégations aussi fausses que fantaisistes smiley

      Je suis bien contente de ne pas avoir vécu sous Staline, mon grand-père a été condamné aux camps juste pour être fils de pope... C’était une époque sombre et pénible. J’ai passé l’essentiel de ma vie en URSS sous Brejnev, ce n’était plus aussi féroce, mais les médias ne parlaient pas de l’espéranto ayant reçu la consigne de ne jamais le mentionner. Ceux qui, malgré tout, connaissaient l’existence de cette langue, n’étaient pas déportés ou emprisonnés, les clubs pouvaient exister, mais il valait mieux ne de pas trop en parler... Je ne le savais pas, et plusieurs personnes de mon groupe à l’université étaient au courant, avec les conséquences dont j’ai parlé plus haut. Mais bon, je n’ai pas imaginé un seul instant que les détracteurs de l’espéranto changeront d’avis ou, au moins, essayeront d’y penser pendant 3 minutes de façon dénuée de préjugés.


  • tf1Groupie 5 août 2014 22:41

    Pffff ! Et donc les medias auraient pour consigne de passer l’Esperanto sous silence ?

    Ridicule.
    Les medias parlent de ce qui fait l’événement, et franchement l’Esperanto c’est un sujet qui n’intéresse que quelques intellos.


    • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 5 août 2014 23:34

      @tf1Groupie,


      Riez, riez.

      Je vous cite :

      « Et donc les medias auraient pour consigne de passer l’Esperanto sous silence ?

      Ridicule. »(sic)

      Non, c’est un fait : ils n’en parlent jamais. Et quand le mot « espéranto est prononcé, ou écrit, c’est toujours sur un mode négatif. C’est leur façon, bien involontaire, d’afficher leur ignorance du sujet.

       »Les medias parlent de ce qui fait l’événement, et franchement l’Esperanto c’est un sujet qui n’intéresse que quelques intellos."(sic)

      Et qui ne vous intéresse pas, on l’avait compris.

      Même remarque que pour Encabane. Vous vous sentez mieux, maintenant ?


      Cordialement.


      Thierry Saladin


  • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 5 août 2014 23:20

    @ Encabane,


    Merci pour votre commentaire trollesque.

    Il est difficile de dire plus d’âneries et de contre-vérités dans votre tartine de 22H20.

    Morceaux choisis :
    « C’est vrai que les médias Français du 2 août 1914 auraient pu mettre un peu mieux en balance ces deux événements d’égale importance, le début de la première guerre mondiale et votre congresso, là. »
    Les médias du 2 août 1914, dites-vous ? Hors sujet.

    « L’espéranto a échoué pour de nombreuses raisons et blablabla »

    Ah oui ? Vous prenez vos désirs pour des réalités, mon brave. 
    Comment expliquez-vous que des gens aient été persécutés et par Staline, et par Hitler, pour ne nommer que ces deux dictateurs uniquement parce qu’ils étaient espérantistes ?
    Vous l’ignoriez, eh bien apprenez-le !
    Comment expliquez-vous que Google, une société cotée en bourse à Wall Street utilise l’espéranto sur son logiciel de traduction Google Translate ?
    Et je m’arrête là.

    « le dépit de voir l’anglais s’imposer partout.... »
    Apprenez qu’une langue ne s’impose pas, on l’impose. Nuance. Voir ce que j’écrivais plus haut à Ours Marvin.
    Une langue, c’est une arme. C’est ce qu’on parfaitement compris, les avocats, les séducteurs, et les politiques.

    « Il suffit, pour s’en convaincre, de suivre les chiffres dans votre propre article, où vous indiquez que bon an mal an, un congrès mondial d’espéranto rassemble, aujourd’hui, à peu près autant de participants qu’il y a un siècle
    Pourquoi, vous croyez que les Palais des Congrès modernes ont une capacité d’accueil de centaines de milliers de personnes ?

     »L’espéranto a eu son heure. Il est aujourd’hui sans objet. Quelques douzaines de retraités de la fonction publique, la plupart Français, continuent à se retrouver tous les ans dans telle ou telle cité pas trop balnéaire, parce que sinon ça coûte cher, sous prétexte d’entretenir une flamme qui était éteinte avant leur naissance. C’est le seul lieu et la seule seule occasion où l’espéranto peut être utilisé. Puis après avoir passé trois jours à se distribuer des fanzines, vendre des bandes dessinées faites maison et écouté quelque Hongrois à moustache chanter la gloire de Zamenhof et les méfaits de Beaufront en grattant trois accords douteux sur sa guitare qui ne l’est pas moins, ils retournent à l’aéroport où ils demanderont l’enregistrement de leurs bagages en anglais."

    À vomir ! J’espère que vous vous sentez mieux maintenant que vous êtes soulagé.

    Bonne soirée, et revenez faire le troll un de ces quatre. Ça vous va très bien.

    Cordialement.

    Thierry Saladin

    P.S. : pour les autres lecteurs : Vous avez là, avec le commentaire d’Encabane, un exemplaire des sottises et contre-vérités qui sont déblatérées depuis plus de 127 ans que la langue existe et est parlée dans le monde. C’est comme ça. L’espéranto touche certains dans leurs couches irrationnelles, révélant quelques peurs. Alors, ils crient au loup.
    Gageons que de tels individus qui ne mettront jamais les pieds dans un congrès d’espéranto — forcément, ils seraient obligés de changer d’avis, et de reconnaître qu’ils se sont trompés — préfèrent se cantonner dans les croyances plutôt que d’avoir une analyse de la situation de cette langue qui, le pauvre se développe, mais c’est vrai dans un silence médiatique total.
    Il y a quelque temps, c’était un dénommé Asp Explorer qui nous faisait le coup. Maintenant c’est Encabane. 





    • Encabane Encabane 5 août 2014 23:53

      es médias du 2 août 1914, dites-vous ? Hors sujet.
      Mais c’est le sujet de votre article !

      expliquez-vous que des gens aient été persécutés et par Staline, et par Hitler, pour ne nommer que ces deux dictateurs uniquement parce qu’ils étaient espérantistes ?
      Ces affirmations sont fausses. L’espéranto a fait l’objet de nombreuses opérations de promotion dans les pays communistes, ainsi que par les partis communistes des pays occidentaux (mon père se souvient d’avoir été approché par des cégétistes dans son jeune temps...) Quant à Hitler, sa persécution des espérantistes n’a pas été jusqu’à faire interdire le congrès de Cologne, en 1933 (après prise du pouvoir par Hitler), ni celui de Vienne en 36 (après Anschluss).

      Apprenez qu’une langue ne s’impose pas, on l’impose. Nuance.
      J’en frissonne encore, quand je repense à ce GI qui un jour, fit irruption dans ma classe, revolver au poing, et nous força à nous abonner à « Vocable ».

      Pourquoi, vous croyez que les Palais des Congrès modernes ont une capacité d’accueil de centaines de milliers de personnes ?
      Je doute que le congresso refuse du monde faute de place. On peut faire un congrès ailleurs que dans un palais des congrès.

      À vomir ! J’espère que vous vous sentez mieux maintenant que vous êtes soulagé.
      Quand on insulte c’est qu’on n’a rien à répondre.

      Vous me dites que l’espéranto est parlé dans le monde. Par qui ? Environ deux cent mille personnes. En moyenne, dans une ville de 100 000 personnes, on trouvera trois espérantistes. A quoi cela me sert-il d’apprendre l’espéranto si je veux voyager ? Quelle chance ai-je de tomber par hasard sur un espérantiste à la réception de mon hôtel ? J’ai quand même plus de chances de tomber sur un anglophone (ou même un francophone).

      Pour ce qui est de la folle ambiance des congresso, voici une vidéo des joyeux lurons de SAT. Ça déchire grave sa race, chanmé, vous allez trop kiffer les jeunes ! Droppo la basso !

      Tro d’la baaaaale !


    • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 6 août 2014 00:43

      @ Encabane,


      Que cherchez-vous ? À avoir le dernier mot ? Eh bien je vous le laisse, tout en répétant que vos affirmations sont dénuées de vérité.
      J’avais écrit :« À vomir ! J’espère que vous vous sentez mieux maintenant que vous êtes soulagé. »
      Ce n’était pas une insulte, je ne me permettrais pas, mais la réaction au tissu fiéleux de votre cru.
      Rappelons-le :
       »L’espéranto a eu son heure. Il est aujourd’hui sans objet. Quelques douzaines de retraités de la fonction publique, la plupart Français, continuent à se retrouver tous les ans dans telle ou telle cité pas trop balnéaire, parce que sinon ça coûte cher, sous prétexte d’entretenir une flamme qui était éteinte avant leur naissance. C’est le seul lieu et la seule seule occasion où l’espéranto peut être utilisé. Puis après avoir passé trois jours à se distribuer des fanzines, vendre des bandes dessinées faites maison et écouté quelque Hongrois à moustache chanter la gloire de Zamenhof et les méfaits de Beaufront en grattant trois accords douteux sur sa guitare qui ne l’est pas moins, ils retournent à l’aéroport où ils demanderont l’enregistrement de leurs bagages en anglais."

      Vous êtes fiers de vous ?

      Ensuite, les persécutions ont bien eu lieu, que cela vous plaise ou non. C’est un fait. Le Congrès de 1933 à Cologne eut lieu aussi, c’est vrai, et il était difficile, même pour des nazis arrivés au pouvoir quelques semaines plus tôt de le supprimer. Ce fut de la propagande hitlérienne devant les congressistes étrangers qu’il fallait préserver.
      L’ouvrage qui parle de cela est un pavé de plus de 500 pages écrit par un Allemand, Ulrich Lins, mais pas encore traduit en français : tâche à laquelle je me suis lancé il y a déjà plusieurs années.
      La danĝera lingvo, par Ulrich Lins Ed : Progreso.
      Un tel ouvrage sera aussi de la matière pour des chercheurs.

      C’est curieux, mais vous n’avez pas répondu sur le fait que Google utilise bien l’espéranto sur Google Translate. Ils sont fous ces Américains !

      Et une langue ne s’impose pas, mais est imposée. Sinon comment expliquer ce que Jenkins a écrit en 1995 :

      « Lorsque le Pacte de Varsovie se dénoua, cela se fit en anglais. Lorsque le G7 se réunit, il le fait en anglais. L’anglais est la langue de l‘informatique et des agences de presse. Le seul organisme international qui continue à utiliser une langue « étrangère » est la Commission européenne de Bruxelles. Avec un peu de chance, nous y mettrons un point final ! »

       Jenkins, The Times, 1995.

      et des citations comme ça, j’en ai d’autres.


      Et il y a bien un plan secret que les États-Unis ont mis en œuvre, ce qu’explique très bien François Asselineau dans ses conférences. Pas à propos de l’anglais hélas, mais cela va de pair.

      Libre à vous de trouver honorable de parler, voire de promouvoir, la langue du pays qui fout le bordel dans le monde, ça vous regarde.


      Et souvenez-vous, Lille, l’an prochain, du 25 juillet au 1er août 2015. Ce sera un très grand congrès. Et en plus je devrais y faire une conférence, je vous y invite. Chiche ?

      Vous pourriez même rencontrer des Américains et des Anglais vous dire en espéranto, voire en anglais, ce qu’ils pensent de la politique de leur pays notamment en ce qui concerne la langue. Ce serait très instructif.

      Voilà, je vous laisse répondre, parce que je sens que vous êtes du genre à vouloir avoir le dernier mot.
      Et ce dernier mot, je vous le laisse. Parce que les dialogues de sourds, très peu pour moi.

      Avec ironie, mais cordialement.

      Thierry Saladin

    • Encabane Encabane 6 août 2014 07:38

      « le dernier mot je vous le laisse », dit-il après avoir posté une tartine à 0h43.

      « blabla... Jenkins, The Times, 1995. »
      Une citation ne vaut pas complot. Du reste, une citation vaut plutôt l’inverse d’un complot, tant celui qui la profère n’a pas forcément compris que le principal intérêt d’un complot, c’est le secret.


    • Hervé Hum Hervé Hum 6 août 2014 09:58

      Encabane, il faut arrêter les raisonnements primaires.

      Tout secret fait naître un complot, c’est factuel. S’il n’y a pas de secret, il n’y a pas complot. Cela dit une fois que le complot a atteint l’essentiel de son objectif, celui ci cesse d’être un complot. Le complot visant à imposer l’anglais comme langue internationale étant quasiment atteint, il n’est plus nécessaire de le cacher, puisque c’est devenu une chose publique. Bon, j’espère que cela ne vous demande pas trop de réflexion !


  • Hervé Hum Hervé Hum 6 août 2014 02:09

    bonsoir,

    Si les nationalistes ne veulent pas d’une langue universelle c’est bien parce qu’elle rapproche les nations.

    La langue est un facteur essentiel autant pour diviser que pour unir les peuples et leurs citoyens. Alors une langue qui permettrait à tout le monde de bien communiquer est surtout vu comme un danger. Faire se comprendre l’élite qui domine l’économie, la finance et la politique c’est très bien car ils ont tous le même intérêt, mais les citoyens de bases ? Sûrement pas, c’est très dangereux et subversif. Alors, qu’ils connaissent les mots anglicisés de la propagande commerciale, c’est fun, mais qu’ils acquierent la capacité à lire un article rédigé par un activiste d’ici ou de partout ailleurs, cela peut vite devenir inquiétant.

    Pendant que la ploutocratie travaille à s’unir en parlant la même langue de l’argent qu’est l’anglais, les citoyens qui les subisses et vont les subir toujours plus restent divisé, au lieu de s’unir et de diviser cette ploutocratie.

    L’espéranto est une très belle idée, mais force est de reconnaître qu’elle n’a pas encore réussit à forcer le blocus fait autour des masses populaires. Reste deux questions. Peut elle s’imposer ? et dans combien de temps ?


    • Encabane Encabane 6 août 2014 07:46

      Politiquement, je vous trouve très immature. Avez-vous remarqué que d’une phrase à l’autre, vous dites une chose et son contraire ? Je ne comprends pas, êtes-vous pour les nationalistes, qui veulent défendre leur langue nationale, ou pour les internationalistes, qui veulent répandre l’anglais ? Ni l’un, ni l’autre, vous êtes pour l’espéranto, c’est à dire pour rien, concrètement. Une langue qui permet de communiquer avec 200 000 profs marxistes à la retraite est effectivement un danger : le danger de perdre son temps.Les utopies, ça va bien quand on est lycéen, mais normalement, à l’âge adulte, on finit par comprendre qu’il est question d’agir sur le réel, et pas d’agiter des fantasmes et des bons sentiments.


    • Hervé Hum Hervé Hum 6 août 2014 09:45

      Bonjour,

      Excusez moi de ne pas comprendre pourquoi vous ne comprenez pas !!!

      Je suis contre le nationalisme, mais pas contre les langues régionales. Je suis contre les frontières militaires et pour les frontières culturelles. Je suis pour la coopération économiques et contre la concurrence sociale. Je suis pour la démocratie et contre la dictature d’une élite ploutocratique.

      Je fini mon commentaire ainsi

      L’espéranto est une très belle idée, mais force est de reconnaître qu’elle n’a pas encore réussit à forcer le blocus fait autour des masses populaires. Reste deux questions. Peut elle s’imposer ? et dans combien de temps ?

      Autrement dit, si je soutiens l’idée d’une langue universelle qui ne soit pas celle d’une culture en particulier et qui soit facile à apprendre pour la quasi totalité des êtres humains, je n’oublie pas qu’elle reste encore trop marginale et surtout marginalisé.

      Donc, je pose la question à l’auteur de savoir si l’espéranto peut s’inscrire dans la lutte contre ces oligarchies kleptocrates qui s’unissent ou tentent de s’unir en forçant les politiques des états. Peut être pas dans la lutte immédiate, mais le fait qu’elle existe, quelle soit là en attente d’être répandu avec une base solide pour l’enseigner est le plus important. Car ces utopistes (auquel je m’associe), qui défendent cette langue sans culture spécifique à un peuple, peut effectivement devenir spécifique de tous les peuples de la planète.

      Et ne pas voir l’importance d’une langue planétaire s’est faire preuve d’une grande immaturité politique. Obliger à en faire la démonstration relève de faiblesse d’analyse géopolitique, de crétinisme ou bien de la mauvaise foi.


    • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2014 14:47

      Bonjour, 


      Moi, non plus, je ne cherche à avoir le dernier mot. 
      J’ai capté cet article en commentaire à la suite de mon billet, parce qu’il est une suite logique et discutée sur le sujet.

      Tout autant, contre le nationalisme, même mondialiste, ce qui doit être pire à vos yeux. Les langues régionales, les dialectes existent. Si vous avez vu dimanche le rassemblement de l’esprit celte à Lorient qui jouaient du bignoux, de la cornemuse, revendiquaient une appartenance à une région précisée par leur enseigne propre. 

      « Je suis contre les frontières militaires et pour les frontières culturelles. »

      Là, je dis, dans le fond de moi, vous ne devez pas avoir voyagé beaucoup. Les cultures s’entrechoquent, fusionnent et disjonctent. Comme j’ai pu le constater, nous qui habitons un petit pays, les mariages mixtes sont tellement nombreux et imbriqués et sortir des frontières, rencontrer l’exotisme des autres pays se produit de tellement de façons. Plus beaucoup d’industries, typiquement belges, cela ouvre des horizons par obligation. L’économique et le social ne sont jamais dissociés. Appeler vous cela une dictature d’une élite ploutocratique, le fait que nous avons des voitures qui viennent de tous les horizons ?

      J’apprécie le fond humaniste de vos propos, mais, il ne faut pas prendre à la légère certains humanismes auto-protecteurs. Zamenhof, j’ai appris qui il était dès mon plus jeune âge. J’habitait dans l’avenue Zamenhof à Anderlecht, une commune de Bruxelles.

      « Et ne pas voir l’importance d’une langue planétaire s’est faire preuve d’une grande immaturité politique »

      Tout à fait. Mais, désolé de le dire dans la capitale de l’Europe, je cherche encore aujourd’hui, quand je suis sur la Grand Place, quelle sera la mangue qui remplacera l’anglais.


    • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2014 14:49

      «  quelle sera la mangue qui remplacera l’anglais. »

      Lapsus lingua,  « quelle sera la langue qui remplacera l’anglais. » smiley


    • Hervé Hum Hervé Hum 6 août 2014 18:30

      Bonjour l« Enfoiré,

      j’ai lu un peu de votre billet, relativement long et j’ai trouvé très bien ce que j’ai lu. Un compliment en valant un autre, j’apprécie aussi votre honnêteté intellectuelle Enfoiré !

      Pour votre commentaire ci dessus, j’ai un peu voyagé pour me rendre compte que la culture est quelque chose de vivante.

      Ce qu’il faut voir c’est que supprimer les frontières militaires suppose la fin de la propriété et son remplacement par la responsabilité. Conséquence de cette abolition, les frontières culturelles ne peuvent pas interdire l’échange culturel, mais évaluer son niveau d’intégration culturel. Autrement dit, il y a des cultures locales, régionales, continentales et planétaire. La dernière n’a pas à se substituer aux autres, mais être complémentaire.

      Exemple, qui pourrait dire qu’aujourd’hui une pizza, une frite , un hamburger soient italien , français (ou Belge) ou étasunien ? et pour d’autres choses que ce soit au niveau artistique, vestimentaire ou autre ? en fait, ces choses sont devenus des produits planétaire, mais est ce que cela veut dire que la cuisine locale à disparu ? Bien sur que non.

      Ce qui menace la culture, c’est son appropriation par des groupes d’intérêts particuliers voulant éradiquer la culture existante pour la remplacer par celle qu’ils inventent pour mieux asservir les peuples, les rendre toujours plus dépendant en devant acheter ce qui auparavant était gratuit.

      Un mode de vie toujours plus stressant, pressé et oppressé fait que les gens n’ont plus ni le temps, ni l’envie de passer du temps à la culture, celle ci devenant un produit de consommation jetable et non plus un art de vivre.

      Les gens qui partent en voyage organisé, pensent qu’il leur faut rentabiliser le voyage en prenant le maximum de photos des endroits »vue". L’échange culturel est factice, du toc., pour cela il faut prendre du temps, il n’existe pas d’autres moyens. Et là, on ouvre d’autres horizons où ce n’est plus tant la culture qui voyage et s’exporte à l’étranger comme une simple marchandise de consommation, mais c’est l’humain qui voyage et va à la culture. Donc, des frontières culturelles édifié pour favoriser la libre circulation des humains non plus du travail, mais de l’activité choisi.

      Bon, ensuite, il suffit de suivre cette ligne de développement, pour se rendre compte qu’au bout du compte, c’est bien cette élite ploutocratique qui détruit la culture et l’environnent aux seules fin de préserver sa position dominante.

      Sa technique usée jusqu’à la corde mais qui fonctionne encore, c’est de stigmatiser un problème en créant le désordre pour justifier la mise en place de sa propre solution. Ce qu’on appelle aussi jouer au pompier pyromane.


    • Krokodilo Krokodilo 6 août 2014 18:59

      Pas « pour rien », mais pour la seule solution que nous n’ayons pas encore essayée réellement (c’est-à-dire avec une information large et un soutien national, par exemple un enseignement optionnel pendant deux ans à l’école). Nous en sommes toujours à la guerre des langues, chaque impérialisme poussant sa langue, le français résistant tant bien que mal malgré la défaillance d’une partie de ses élites. Mais une langue construite simple et efficace, assez internationale (par sa structure), jamais. Ca a failli en 1920 mais la France a voté contre, alors que l’eo aurait peut-être été essayé comme langue de la Poste ou un autre organisme international, un véritable test grandeur nature, alors que durant tout le 20e sicèle, il n’a eu qu’une croissance « horizontale », par les militants et quelques rares soutiens d’élus ici ou là (vous apprendrez qu’il est enseigné dans certaines universités). Si on s’était contentés de ce qui marche on aurait gardé la pluie sans inventer les puits ou l’iirrigation contrôlée.


    • L'enfoiré L’enfoiré 7 août 2014 10:06

      Bonjour Hervé, 

      Je ne pensais pas revenir. Votre commentaire est tout à fait exact (pas pour vos éloges biens sûr smiley

      Ma devise est « tout est dans tout et inversement » ce qui veut dire qu’il faut parfois sortir d’une discussion trop centrée pour trouver d’autres vérités qui vont dans le même sens (d’où la longueur de mes billets en général).

      Supprimer la propriété, je suis totalement contre. Pourtant, il y en a qui sont pour sa suppression pour soi-disant permettre une décroissance. En arrière-plan, les mouvements socialisants (je ne cite pas de nom, mais je peux vous donner des adresses).

      La culture doit rester propre. C’est vital. C’était la conclusion de l’article que vous avez survolé. Je sais très bien que la langue est importante, qu’elle en fait partie. Quand une langue ne parvient pas à s’imposer, elle devient un dialecte et qui continue à vivre. Les particularismes sont parfois pris pour du racisme. C’est absolument faux.

      Rejeter l’autre parce qu’il est différent en pensée, c’est une connerie. Je l’ai très souvent décrite. L’homme est un mix de bonnes et de mauvaises prises de consciences.

      Comme vous dites, le temps manque. Il m’a toujours manqué pendant ma vie active en attendant la retraite pour pouvoir changer de braquet.

      Les photos se sont des instantanés de vie, rien d’autre. Le texte n’a plus la cote. Une seule caricature peut tout dire.

      L’échange culturel via Internet est plus féroce et plus franc, parfois plus vrai, que dans le monde réel. Je l’ai constaté depuis longtemps. Le côté analytique a, par contre, été perdu. Il faut répondre vite à un commentaire. J’ai tenté de ne pas suivre cette façon de commenter dans cet échange. De répondre sans rien omettre, même au risque de me contredire.

      J’ai dit que je n’aimais pas certaines réactions de rejets.

      Etre pompier pyromane, n’est pas mon style.

      Merci pour l’échange... smiley 

       

       


    • Hervé Hum Hervé Hum 7 août 2014 12:43

      Bonjour L’enfoiré

      juste pour préciser que supprimer la propriété sans contrepartie est une aberration, c’est pour cela que je parle de sa transposition en responsabilité individuelle et collective.

      Transposer la propriété en responsabilité ne change rien pour les propriétaire de leur habitation principale, mais uniquement en ce qui concerne les habitations secondaire et au delà. Ce qui change, c’est pour les gens non propriétaires, pour lesquels il n’y a plus de location mais de responsabilisation de l’habitation, autrement dit, le devoir d’entretien et d’amélioration du bien mis sous leur responsabilité.

      Le but est de passer d’une société fondé sur l’irresponsabilité particulière et collective par une société basé sur la responsabilité individuelle et collective.

      Ce qui est vrai pour le logement est encore plus vrai pour les moyens de production et de leur financement. Seul un tel changement permet de préserver efficacement la culture contre ses prédateurs, tout simplement parce que la propriété n’est plus supérieure à la responsabilité.

      Cordialement


  • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 6 août 2014 15:15

    @ Hervé Hum,

    Merci de vos commentaires.

    Inutile d’ajouter quoi que ce soit à ce que vous avez écrit, notamment en réponse à Encabane. Nous sommes quelques uns, comme vous, à être sur la même ligne.

    Pour répondre à votre question que je rappelle ici :

     »(…) si l’espéranto peut s’inscrire dans la lutte contre ces oligarchies kleptocrates qui s’unissent ou tentent de s’unir en forçant les politiques des États. »

     

    Oui, bien sûr. La question, c’est que les esprits ne sont pas assez informés, ou préparés, ce qui revient au même, pour aborder la question de l’espéranto avec sérieux. Et puis, il y a les résistances, humaines et irrationnelles, cette fois.

    Je m’explique :

    Songez à celui qui a dépensé sang et eau, des années durant, pour avoir désormais un niveau acceptable en anglais — déjà, ce n’est pas donné à tout le monde, et ce pour deux raisons : financières et par le fait qu’apprendre une langue c’est très difficile, un aspect nié, mais pourtant bien réel —, quand vous lui parlerez de l’espéranto, immédiatement il résistera, affirmant plus ou moins des arguties du style de celles qu’on lit en commentaire des deux opposants sur cette discussion (Mmarvinbear et Encabane. C’est d’ailleurs toujours les mêmes arguments. Toujours. 

    Pourquoi résiste-t-il ?

    Tout simplement, parce qu’il mesure plus ou moins consciemment qu’il a perdu énormément de temps à apprendre une langue, l’anglo-américain, alors qu’il y avait mieux à faire avec l’espéranto. Il ferme la discussion, il se ferme, il se bloque, et c’est fini. Vous aurez beau lui tenir des raisonnements qui se tiennent, vous tomberez à chaque fois à côté de la plaque.

    Pourquoi, je vous dis cela ?

    Tout simplement parce que parmi les associations qui luttent contre les kleptocrates, il y a Attac. Je l’ai bien fréquentée à un moment. Allez donc faire comprendre que l’espéranto vaut mieux que l’anglais (cohérence oblige, puisque c’est la langue de l’empire) tant au niveau local qu’à la tête de cette association pour discuter des grands problèmes planétaires.

    C’est fichu. Attac ne veut pas en entendre parler, point barre.

    Essayer vous-même, si vous avez des contacts près de chez vous.

    De plus sachez que 70% de notre jeunesse jusqu’à 35 ans est incapable de répondre à la question élémentaire : « qu’est-ce que l’espéranto ? »

    Vous avez là deux difficultés fondamentales : les jeunes ne connaissent pas, et les plus vieux ont des a priori basés sur l’ignorance ou la résistance.

    C’est entre autres pour cela que nous avons fondé un parti politique en 2003, Europe Démocratie Espéranto, afin de présenter aussi aux électeurs cette question de la communication équitable au sein de l’Union Européenne. Depuis, nous sommes présents aux élections européennes (2004, 2009 et 2014)

    Enfin, sachez que rien n’est encore perdu : d’une part parce qu’avec tout le désordre que les États-Unis sont en train de mettre en place dans le monde, tout ça finira bien par réveiller quelques consciences sur la nécessité d’une langue neutre, que d’autre part une pétition internationale a été lancée sur Avaaz par un jeune de seize ans. Cette pétition, qui demande à ce que l’UE adopte l’espéranto comme langue commune est toujours active, fait maintenant partie d’un projet beaucoup plus vaste nommé « TUJ ».

    Enfin le site de campagne de EDE est ici.

    Vous voyez qu’il y a du travail à faire. Mais pendant ce temps-là, la langue qui est déjà prête et utilisée chaque jour, depuis 127 ans, évolue, s’enrichit. Elle attend que Homo sapiens fasse encore quelque progrès pour comprendre combien il aura à gagner avec l’espéranto comme langue commune s’il veut vivre en harmonie sur et avec cette planète.

    Cordialement.

    Thierry Saladin


    • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2014 16:18

      « La question, c’est que les esprits ne sont pas assez informés, ou préparés, ce qui revient au même, pour aborder la question de l’espéranto avec sérieux. Et puis, il y a les résistances, humaines et irrationnelles, cette fois. »

      Tout à fait la langue maternelle sera celle qui sera défendue bec et ongle, jusqu’à la fin. 

      Que vous le vouliez ou non, il faut un effort pour apprendre une autre langue que celle-là. Plus facile ou moins facile. Peu importe. 

      Pouvez-vous imaginer que celui qui sera le mieux outillé dans la vie, avec plusieurs langues, sera le rejeton qui naîtra dans une famille mixte, ou mieux encore, celui qui sera le bébé d’un ambassadeur que l’on envoie dans un autre pays ?

      Un bébé se forme bien plus rapidement à l’écoute, à l’accent tonique, aux sons, aux expressions idiomatiques qu’un adulte.

      Il apprendra ainsi qu’il pleut des cordes ou qu’« it’s raining cats and dogs ». 

      Car même en espéranto, cela doit exister. 

      « difficultés financières et par le fait qu’apprendre une langue c’est très difficile, un aspect nié, mais pourtant bien réel »

      En effet, vous êtes professeur en espéranto, je suppose que vous n’êtes pas nécessairement bénévole.

      Je n’ai pas aimé les interventions dénigrantes de vos deux interlocuteurs, mais je ne suis pas dupe, non plus.

      « C’est d’ailleurs toujours les mêmes arguments. Toujours. »

      Evidemment. C’est un match nul. Toujours. et pas parce que j’ai perdu mon temps à apprendre l’anglo-américain, mais parce que je regrette de ne pas avoir appris l’allemand. Enfin, que j’ai brossé son étude pendant un an. En Italie, en Espagne, en Turquie, ce n’est pas l’anglais qui est pratiqué dans la rue, mais l’allemand. L’anglais, c’est dans les hôtels. 

      « Il ferme la discussion, il se ferme, il se bloque, et c’est fini ».

      Si je l’avais fait, je ne serais pas venu aussi souvent dans des discussions de ce genre qui ont été bien plus houleuses et techniques que cette fois-ci.

      « De plus sachez que 70% de notre jeunesse jusqu’à 35 ans est incapable de répondre à la question élémentaire : « qu’est-ce que l’espéranto ? » »

      Peut-être, si vous avez des statistiques pour les vieux de vieux comme je suis, cela m’intéresse. 

      « les plus vieux ont des a priori basés sur l’ignorance ou la résistance. » 

      Ben oui, ils ont l’expérience du terrain en plus.

      A vous de me répondre, cette fois : 

      Pourquoi l’espéranto a inventé un alphabet plus complexe avec de nouvelles lettres et des accents ?

      Pourquoi ne s’est-il pas approché des phonèmes, des sons parlés ?

      Les 26 lettres de l’alphabet aurait pu être réduite aux voyelles, à une ou deux consonnes dans chaque groupes ?

      Ne me répondez pas, je ne suis pas Zamenhof.... smiley


    • Hervé Hum Hervé Hum 6 août 2014 17:49

      Bonjour Thierry Saladin,

      Personnellement, j’ai appris le castillan en Amérique du Sud, ce qui me permet de comprendre un peu le portugais et de l’italien. Depuis que je connais l’espéranto j’ai toujours eu envie de l’apprendre, mais comme je suis un gros fainéant, je ne l’ai pas appris. Mais j’espère bien finir par l’apprendre.

      Pour le reste, il y a la mondialisation des citoyens pensé sur la coopération et l’intégration et il y a la mondialisation des oligarchies, pensé sur l’appropriation et l’exclusion.

      J’irai voir ce parti, mais il est clair qu’on ne peut pas réduire une action politique à un seul critère. La langue est un outil essentiel de la cohésion entre les peuples, mais au sein d’autres outils que sont le social et l’économie.


    • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 6 août 2014 18:08

      Bonjour Hervé Hum,


      Nous restons d’accord sur tous ces points.
      Une précision : EDE n’a pas de programme national français, nous souhaitons simplement informer les électeurs sur le fait qu’une langue commune comme l’espéranto leur permettrait par l’échange qu’elle procure de s’approprier le projet européen.
      Pour le moment aucun autre parti ne s’intéresse à l’espéranto. Nous, nous mettons cette question au centre du projet européen.

      Cordialement.

      Thierry Saladin

    • Krokodilo Krokodilo 6 août 2014 18:41

      @Hervé Hum, c’est vrai que le parti EDE a volontairement choisi de se centrer exclusivement sur l’espéranto à développer dans le contexte européen, mais inversement,on pourrait dire que les programmes de tous les autres partis sont un condensé d’hypocrisie puisque non partagés par tous leurs membres ! Par exemple sur la question d e l’UE, la ligne de partage des sympathisants ne passe pas du tout par la séparation PS-UMP, elle est au sein de chaque parti... Et ils suivent par la fameuse discipline républicaine, en gros l’obéissance aux chefs dans l’intérêt supérieur du parti !


    • Krokodilo Krokodilo 6 août 2014 18:49

      @L’enfoiré, ne décèlerais-je pas un soupçon de mauvaise foi dans vos questions ? En tout cas, depuis le temps que vous réagissez aux articles sur l’Eo, vous savez très bien pourquoi Zamenhoff a introduit « de nouvelles lettres » (par rapport à quoi ?), dont certaines avec des accents : c’est pour que des sons fréquents dans plusieurs langues soient présents, et puissent s’écrire en une seule lettre, afin d’avoir une régularité un son=une lettre (exemple, le son « dj », « tch » et la jota espagnole) Je parie que vous le saviez déjà !


    • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2014 19:05

      Bonsoir Krokodilo, 

      Il n’y a aucune mauvaise fois dans mes propos. 
      Votre réponse « c’est pour que des sons fréquents dans plusieurs langues soient présents, et puissent s’écrire en une seule lettre, afin d’avoir une régularité un son=une lettre (exemple, le son « dj », « tch » et la jota espagnole) Je parie que vous le saviez déjà ! »

      Bien sûr que je savais. Et, je pensais que l’auteur pouvait me répondre puisqu’il en est professeur.
      Mais vous savez aussi que le cheval de bataille de cette langue est sa simplicité d’apprentissage. Si j’avais été Zamenhof (j’ai de l’imagination), je n’aurais pas travaillé en cumulant les « erreurs » des langues vivantes. Je ne serais rapprocher d’une langue plus « numérique », plus proche des sons audibles.
      Mais , je suis d’accord, c’est déjà assez difficile de faire comprendre les maths qu’il valait mieux rester proche des sons utilisés dans les pays et de les fusionner.
      L’homme n’est pas une machine. Et c’est le boulot de ceux qui les conçoivent de se rapprocher de l’analogique. 
      Merci de le rappeler. smiley
       

    • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2014 19:24

      Puisque vous parlez d’Eo et que vous allez à des conférences sur l’esperanto, une chose que vous devriez exiger des constructeurs, c’est un clavier eo (hardware et non pas uniquement software).

      J’ai cherché s’il en existait. Cela ne semble pas être le cas. 


    • Krokodilo Krokodilo 6 août 2014 19:41

      D’accord, pas de mauvaise foi. En somme, vous dites que Zamenhof aurait dû faire mieux. Mais ça, on ne le saura que si un autre génie fait mieux. Les langues construites qui ont essayé d’être mécaniques, numériques, n’ont pas convaincu. L’Eo n’est certainement pas parfait, c’est le meilleur compromis actuel. Le langage est issu de l’esprit humain, lui-même tout sauf numérique, ceci explique peut-être cela.


    • skirlet 6 août 2014 21:53

      une chose que vous devriez exiger des constructeurs, c’est un clavier eo

      Même le clavier français (vrai) n’existe toujours pas - celui qui aurait toutes les lettres de l’alphabet, y compris les majuscules accentuées.


    • Hervé Hum Hervé Hum 7 août 2014 00:38

      Salut Krokodilo

      c’est vrai ce que vous m’écrivez. Manque juste a nombre de leurs sympathisants de réaliser la duperie dont ils sont l’objet !


    • Krokodilo Krokodilo 7 août 2014 09:43

      La démocratie est un compromis entre le chacun pour soi et la dictature. Comme dit la blague, le pire système à l’exception de tous les autres !


  • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2014 16:28

    Mais répondez à Nabum si vous le pouvez.

    Il n’en a rien à cirer de parler une autre langue que le français, puisqu’il reste en France. smiley

  • Krokodilo Krokodilo 6 août 2014 18:31

    @Encabane. Beaucoup d’erreurs factuelles dans votre diatribe : les pays communistes ont au contraire combattu et réprimé l’espéranto. Une dictature, fût-elle communiste ne souhaite pas que les peuples disposent d’un outil de communcation facile à apprendre, surtout du temps de la guerre froide... Je vois que l’auteur vous a répondu sur ce point. La moyenne d’âge est assez élevée dans les clubs locaux, c’est vrai, et notre activité peut semble ringarde, mais pas plus qu’un club de pêche, de collectionneurs de timbres, de chineurs ou autres. Quoi que vous en pensiez les espérantistes ne sont pas tous des retraités de la fonction publique, et les congrès sont loin de rassembler l’ensemble des sympathisants. Par contre, les espérantistes asiatiques sont très jeunes, et l’avenir de l’Eo se joue peut-être là-bas, car ils ne connaissent pas les préjugés si présents en France et que vous semblez partager. A ce sujet, si un pays a combattu vigoureusement l’Eo, c’est bien la France, puisque nous avons voté contre et bloqué son développement à la seule époque ou le contexte international lui était favorable, j’en ai fait un article.


    • Hervé Hum Hervé Hum 7 août 2014 00:56

      j"ai lu l’article mis en lien, toujours d’actualité !

      instructif et optimiste, excellent !


    • Krokodilo Krokodilo 7 août 2014 09:41

      Alors je vous indique celui que j’ai oublié sur le même sujet, il contient davantage d’extraits issus de rapports de la SDN, sur la base du travail et du livre d’un historien français (non espérantiste, références dans l’article)


    • Hervé Hum Hervé Hum 7 août 2014 11:12

      La SDN fut fondé dans un idéal de fraternité humaine suite à la 1ère guerre mondiale. La seconde guerre pour détruire la SDN, jugé trop humaniste et remplacé par l’ONU, plus neutre. Cette dernière étant jugé trop étatiste, la menace d’une troisième guerre mondiale vise à détruire l’ONU pour la remplacer par une sorte de gouvernance continentale chapeauté par la ploutocratie.

      Dans ce contexte, l’espéranto peut espérer encore longtemps. En fait, tant que les citoyens ne déciderons pas de s’unir, il n’y a aucune chance pour voir triompher l’espéranto.

      Bon, tout cela m’a donné envie de me lancer dans l’apprentissage de la langue. Il y a des cours sur internet. Reste que la promotion de l’espéranto est encore bien trop marginal.

      Il s’agit donc de réfléchir comment donner un coup de projecteur sur la langue.


    • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 7 août 2014 15:28

      Bonjour Hervé Hum,


      Si cet article et les débats qui se sont ensuivis vous ont donné l’envie d’apprendre la langue, tant mieux. 
      Comme je l’ai écrit dans le chapeau, l’article n’est pas de moi, j’envisageais d’en faire un à ce propos, mais je n’aurais pas fait mieux que mon ami Pierre Dieumegard. J’ai simplement ajouté les deux Nota Bene ainsi que l’illustration.
      Le but était de faire passer cette info puisque les médias n’allaient pas en parler. Et c’est ce qui s’est passé.
      Désormais dans les banques de données relatives aux commémorations du 2 août 1914, figure le centenaire de ce qui allait être un très grand congrès à Paris sous la Troisième République au même titre que les divers événements mondiaux qui eurent lieu à l’époque.

      Vous dites :
      « Dans ce contexte, l’espéranto peut espérer encore longtemps. En fait, tant que les citoyens ne déciderons pas de s’unir, il n’y a aucune chance pour voir triompher l’espéranto. »

      C’est bien là le problème. La plupart des gens ont encore de quoi remplir leur assiette et surtout encore quelque chose à perdre. Ajoutons à cela un esprit routinier bien humain et nous avons en gros le cocktail. Ainsi, lentement, mais sûrement nous régressons. Mais un jour viendra où il y aura la fracture et alors, espérons-le, surtout si la planète n’est pas revenue à l’âge de la pierre taillée, l’humanité repartira sur d’autres bases. 
      Est-ce que l’espéranto sera alors reconnu, pour ne pas dire « enfin », nul ne le sait. En attendant, la langue bien que prête se patine, s’enrichit et évolue, n’en déplaise aux éternels opposants, les Mmarvinbear, les Encabane et autre Tf1groupie.

      Malgré eux et tous leurs comparses et prédécesseurs, la langue n’arrête pas de progresser. Cela fait maintenant cinq générations qui se sont succédé pour parler cette langue construite ; phénomène unique dans l’histoire de l’humanité, et ce malgré toutes les persécutions, et critiques dont nos trois compères ne sont qu’un copier-coller.
      Merci à tous les autres, soit pour leur remarques soit pour leur attention silencieuse.

      « Reste que la promotion de l’espéranto est encore bien trop marginale.

      Il s’agit donc de réfléchir comment donner un coup de projecteur sur la langue. »


      Nous y réfléchissons, soyez en sûr. Peut-être aussi qu’il faudrait que ceux qui en approuvent le principe et les valeurs ; même sans avoir appris la langue s’engagent aussi un peu à nos côtés.

      Comprenne qui voudra.


      Cordialement.


      Thierry Saladin


  • Krokodilo Krokodilo 6 août 2014 18:36

    Par contre, ses enfants seront obligés d’apprendre l’anglais, obligatoire à l’école de plus en plus tôt...


  • L'enfoiré L’enfoiré 6 août 2014 19:29

    Thierry, 

    Pour revenir une dernière fois, je reprend votre à propos : «  je m’intéresse entre autres à l’Histoire, l’Astronomie, la Politique, la Défense de la langue française et la Communication internationale » ;
    Moi, aussi. et comme j’ai dit, j’y reviendrai à cette langue française dans une dizaines de jours avec son histoire en prime. 
    Bonne soirée et @+


  • oj 10 août 2014 23:30

    honnetement, le monde ne s’arrete pas a agoravox, on y trouve beaucoup d’info et beaucoup d’intox et surtout de l’interprétation, des points de vue, du subjectif.....


  • oj 10 août 2014 23:31

    ... et aussi des milliers de commentaires insultants et vulgaires.


  • oj 10 août 2014 23:53

    Imposer sa langue, c’est jouer la musique sur laquelle danseront les autres comme des marionnettes.

    Mais c’est l’intervention americaine avec le debarquement qui nous a fait plonger dans le modele americain en partie et nous en plaignons-nous ?

    et alors cela nous a amené le progres comme avec Rome et la Gaule.

    on fusionne, on se melange en prenant le meilleur de ce qui existe pour aller plus loin dans le developpement et le progres.

    Si demain je parle americain, en quoi serais-je une marionnette pour le paysan americain du middle-ouest ?

    Tout cela n’est-il pas du domaine de l’interpretation ?

    Que pensez-vous de tous ces francais émigres aux États-Unis, non pas comme les emigres européens sans le sous du siècle précédant qui sont partis par nécessite, mais ceux qui au contraire ont un beau bagage et sente que l’on piétine en Europe ?


  • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 11 août 2014 04:47

    @ oj


    Merci pour vos commentaires.

    « Si demain je parle americain, en quoi serais-je une marionnette pour le paysan americain du middle-ouest ? »(sic)
    D’abord, si demain vous parlez américain, ce sera déjà un handicap pour vous puisque vous ne parlerez pas votre langue maternelle, donc ce sera un avantage dans l’échange que vous concèderez au paysan américain qui, lui, parlera sa langue.
    Ensuite, dans une négociation, qu’elle soit politique, commerciale ou autre, parler la langue de l’autre nous met toujours dans une situation inférieure. La langue, c’est une arme. C’est ce qu’ont bien compris les administrations américaines afin d’asservir le monde à leur profit.
    Et puis, pourquoi l’américain et pas le bulgare ou le vietnamien ?
    Parce que c’est la langue du plus fort, qui impose ses vues ? Drôle de façon de voir l’équité sur cette terre...
    Comprenez-moi bien : je ne suis pas contre le fait de parler une ou des langues étrangères, bien au contraire car cela enrichit et permet de voir le monde autrement, je m’oppose au fait qu’une langue, une seule, toujours la même, « celle de l’occupant » soit imposée. Et cela, ce n’est pas innocent.
    Or l’américanisation des peuples, et notamment des Français est en marche.
    Et un peuple qui ne parle plus sa langue est un peuple qui a perdu sa liberté.
    Il n’y a pas d’interprétation dans ce que je dis, un peu de jugeote suffit pour le comprendre.

    C’est justement pour cela que l’espéranto, c’est une autre façon d’envisager l’échange. Une manière respectueuse pour l’autre et surtout équitable dans la communication.

    Enfin, ne vous méprenez pas, les américains sont venus nous libérer d’abord parce cela servait leurs intérêts. En 1940, ils n’ont pas levé le petit doigt pour venir nous aider. Et ils ne sont entrés en guerre qu’un an et demi plus tard, après Pearl Harbor.

    « Que pensez-vous de tous ces francais émigres aux États-Unis, non pas comme les emigres européens sans le sous du siècle précédant qui sont partis par nécessite, mais ceux qui au contraire ont un beau bagage et sente que l’on piétine en Europe ? » (sic)

    On piétine en Europe, dites-vous. Cette Union Européenne est précisément un projet conçu et dirigé par Washington. Si vous n’en êtes pas convaincu, vous avez une excuse, les médias français n’en parlent jamais.
    Allez donc vous documenter du côté de l’UPR, mais prenez le temps, visionnez les conférences, lisez les articles, c’est très instructif.


    Cordialement.

    Thierry Saladin


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