mardi 10 juillet 2018 - par George L. ZETER

L’hôpital ce business multiplex

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Je souffre d’une hernie discale, alors à l’hôpital de Quimper Cornouaille j’avais pris un RDV afin de faire des tites photos de mes lombaires... Voici mon courrier.

Madame, Monsieur,

J’irai droit au but.

Je suis venu dans vos services début juin pour un RDV IRM de la région lombaire. Tout de suite à l’accueil j’ai demandé si l’hôpital était public ou privé. On m’a répondu les deux. J’ai insisté afin d’avoir cet examen dans le secteur public car je n’ai pas de mutuelle. Vos services m’ont accordé un RDV le 24 juillet à 7h45 dans ce secteur. Entre parenthèse, j’ai rempli directement le questionnaire devant la jeune personne de la réception, qui suite à mes questions concernant mon passé médicale m’a semblée très-très hésitante pour donner des réponses, il a fallu que « j’attrape » au vol une « blouse blanche » qui passait dans le couloir... Pas très rassurant tout cela sachant que le procédé IRM ne supporte pas les « bouts de ferrailles » dans le corps, et j’en ai quelques uns. J’avais d’ailleurs apporté tout mon dossier médical que personne n’a pris la peine de consulter. Cette réception radiographie/IRM sent bon l’amateurisme. Bref.

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Quelque temps après, j’ai d’abord reçu un message téléphonique m’avertissant que mon examen au lieu d’être au 1er étage se passerait au rez de chaussé. Puis le samedi 7 juillet je reçois une lettre me disant que mon examen se ferait dans le secteur privé et me couterait environ 70 euros...

Lundi matin 9 juillet dès 9 heures j’ai appelé afin de poser une réclamation. Il se trouve que ce numéro 02 98 52 60 86 supposé répondre de 9 à 12h30 ne répond pas, j’ai essayé au moins 10 fois entre 9 et 10.

Donc, si on considère qu’un hôpital privé de nos jours est un commerce de santé ; ce changement sans rien me demander et me mettant devant le fait accompli ressemble à de la vente forcée, ce qui est illégal... De plus, le « service après vente » ne prend pas la peine de répondre au téléphone aux heures indiquées sur le répondeur et qu’il n’y a aucun autre moyen de le joindre telle une adresse mail. Bien sûr, vivant à 30 km je devrai faire un aller/retour, car il est vrai que le temps, l’argent et l’énergie des patients/clients ne comptent pas... 

Il y en a plus qu’assez ! N’étant pas de nature victimaire et mettant l’hôpital privé devant ses responsabilités, je me vois dans l’obligation de vous rendre la monnaie de votre pièce en ne prenant pas la peine d’annuler ou de me présenter. Le 24 juillet à 7h45 je ne serai pas là !

Apprenez donc d’abord à traiter vos patients/clients avec respect, et ainsi vos « petites affaires » s’en porteront mieux !

Très médicalement,

Georges Zeter

Courrier envoyé en recommandé et accusé de réception

Cette lettre sera publiée sur Internet

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Pour que notre pays refonctionne correctement il faudra une prise de conscience collective et que chaque citoyen demande à des administrations, à des responsables politique, à des chefs d’entreprise, à des notables, à la police, à la justice, aux secteurs de santé, d’éducation les mêmes exigences que celles demandée aux citoyens lambdas que je suis-que nous sommes. Nous les « petites gens », les « riens » les « sans dent » devons ne jamais dévier, rester à 80km/h, traverser dans les clous sous peine d’être puni. En fait, il ne faut plus rien laisser passer, répondre et agir sur le même ton, les mettre tous ces dominants devant leurs responsabilités (qui devraient être nombreuses), il en va de notre survie ! D’ailleurs en parlant de survie, cette lettre n’est absolument pas rédigé contre le corps médical qui se décarcasse afin de maintenir notre système à flot ; mon courroux est adressé à ces « managers » qui dirige un hôpital tel un « Jardiland » ou une usine de boulon. Qu’à nouveau les médecins dirigent les hôpitaux, et non pas ces « cost killers » fera que nous reviendrons à ce qu’est la vie d’un hôpital : soigner les gens dans le respect humain !

Voila, c’est tout, c’est ma dérisoire petite révolte du lundi matin, cela ne va pas changer le monde, mais, ma conscience de citoyen impliqué m’a commandé d’agir et d’écrire ainsi. Je vis car je suis (responsable).

Bonne journée à tous.

Georges Zeter/juillet 2018

Pour la bonne bouche, car faut bien rigoler un peu, voici ci dessous une bafouille que j’avais rédigé suite à une visite chez une très jeune docteure acariâtre... C’est certain qu’elle n’a pas appréciée la virago, mais bon, faut dire aux gens ce qu’il ne va pas n’est pas ?

Chère "docteure" – septembre 2017

J’ai rarement vu en ma longue expérience de patient un carabin aussi... Comment dire ? "Devrait faire vraiment autre chose que de la médecine"... N'y avez vous jamais songé ? Commissaire de police, directeur de prison, gouverneur d'une ile déserte, ou bien même planteur de choux ?

Lors de mon arrivée, je vous serre la main (une savonnette) et je vous lance en m'asseyant comme boutade "je suis un bon client, je suis plein de maladies", et votre réaction ??? Vous-vous prenez la tête entre les mains et marmonnez assez fort pour que j'entendes : "non ! Non la journée commence quel stress !"... j'ai, d'abord eu envie de vous dire d'aller vous faire voir, puis intrigué, car mutin/taquin, j'ai eu un "ahah ! énorme" dans ma petite tête en me disant que j'allais passer un moment médicalement-olé-olé ! Je vous ai ensuite demandé si je pouvais payer avec ma carte Vitale, vous m’avez dit non et que je ne trouverai pas de médecin conventionné dans la ville de quimper. FAUX, dès la sortie de votre office, j’ai trouvé un médecin conventionné à deux pas de chez vous et qui m’a signé mon autorisation pour pratiquer un sport de combat...

Lorsque je vous ai parlé du stress d'un prof et de son besoin de faire du sport suite à votre refus de signer mon autorisation pour m’inscrire aux cours de Krav maga ; j'ai obtenu de vous « ça » "et moi qui reçois des patients malades toute la journée... blabla-gnagnagna". Vite la cellule psychologique pour la toubib qui va péter un câble... Une chose aussi chère « doc » : Regardez vos patients au moins une fois dans les yeux au lien d’être le nez dans votre écran d’ordi ; Je suis sûr que vous ne pourriez pas me reconnaître si je vous croisais dans la rue...

Jamais je n’ai rencontré une si jeune personne aussi inhumaine, sans aucune empathie, sans aucun sens de l'humour ; vous êtes cassante, désagréable au possible, et apparemment, à ma grande joie, je suis le type de patient qui vous emmerde la vie.

Bref, nous ne nous reverrons jamais et vous laisse dans votre cabinet...

Bien à vous.

Georges Zeter



24 réactions


  • MagicBuster 10 juillet 2018 16:02

    J’ai l’impression que la génération avant la mienne a passé son temps à faire n’importe quoi
    ....
    et se plaint maintenant du résultat. ( Pollution nucléaire santé travail .. . .)

    Moi je n’ai plus accès à un médecin depuis plusieurs années.
    Aucun suivi médical.

    A priori - nous n’aurons jamais l’age d’avoir mal au dos.


    • Le421... Refuznik !! Le421 10 juillet 2018 18:53

      @MagicBuster

      L’avantage, c’est qu’avec le 80 sur les routes, il risque* y avoir 400 morts de moins sur les routes.
      L’hôpital, mon bon monsieur, c’est un « détail de l’histoire ».
      La « Société Civile » a des priorités.
      Les radars, ça engrange des sous.
      La santé, ça en coûte !!

      Bienvenue au club !!

      *J’ai bien écrit « risque »...  smiley


    • George L. ZETER George L. ZETER 10 juillet 2018 19:14

      @Christ Roi

      ah tient, ducon le haineux est de retour ; apparemment les 2 semaines en hôpital psy n’ont pas arrangé votre tite tétête.


    • velosolex velosolex 10 juillet 2018 23:47

      @Le421
      C’est le principe de sécurité à géométrie variable. 

      Mais monsieur Edouard Philippe, ce grand humaniste, a rétorqué que le produit des radars allait être versé à l’hôpital public. 
      Allons y franchement donc pendant les vacances, car c’est pour la bonne cause. 
      Car sinon, j’ai bien peur que comme les vieilles télé à pièces, qui existaient dans le temps, le scanner risque de s’arrêter en plein milieu de la séance. 
      Pas sûr qu’en cognant à la porte on vous laisse sortir. Je n’imagine même pas le résultat au bloc
      Du billard au corbillard, il n’y a qu’un corps.

  • foufouille foufouille 10 juillet 2018 18:00
    "Pas très rassurant tout cela sachant que le procédé IRM ne supporte pas les « bouts de ferrailles » dans le corps, et j’en ai quelques uns."
    donc ce sont des prothèses ou pas ?
    je doute que ce soit magnétique sinon pas d’IRM.
    une mutuelle low cost te reviendras à 50 ou 60€ par mois.


  • frugeky 10 juillet 2018 22:24

    Réduisez de moitié le salaire des médecins, augmentez le numerus clausus en fac de médecine de manière significative et, peut-être, se mettront-ils au travail...


    • frugeky 10 juillet 2018 22:25

      @frugeky


      J’ai bien conscience de l’exagération.
      Il y en a, pas beaucoup, qui travaillent.

    • velosolex velosolex 11 juillet 2018 00:05

      @frugeky

      Qu’il y ait des médecins plus ou moins compétents, plus ou moins souriants, c’est une chose. Mais surtout ne pas faire d’amalgame. Les médecins ne peuvent rien s’il n’y a plus d’infirmiers, d’aide soignants, de brancardiers, toute cette chaîne qui vous prend tout de même en charge. Ces gens là ne sont pas responsables des conventions foireuses, que l’état signe avec des intérêts privés. Ils déplorent comme vous l’état de dégradation de l’hôpital...Pourtant, dans les monts d’arrée où je vis, je connais beaucoup d’anglais, et eux se félicitent de la qualité des soins en France. Ils me regardent étonnés, eux qui se croient arriver au pays de cocagne, et quand ils racontent comment ça se passe en england, ça fait froid dans le dos.....

      Le personnel des hôpitaux gronde, manifeste, en rapport avec leur interdiction de faire grève. Les suicides sont nombreux dans ce secteur difficile, où le soir il est difficile de partir en ne pensant pas à ce qu’on laisse derrière soi...Toujours cette peur d’avoir oublié quelque chose de vital.... J’en ai entendu parfois me dirent que je n’avais pas de cœur...Et même allant plus loin dans la menace et le passage à l’acte. Les soignants n’ont qu’une blouse pour se protéger... Ils sont les premiers à dénoncer la dégradation et le stress, et ses effets, sur soignants, soignés, et maladie. Pendant que Philippe surjouait le prétexte de « la sécurité », pour imposer le 70, des hospitaliers dénonçaient dans les médias, que 10 0 000 personnes pris en charge par les urgences, avaient du hospitalisés dans les couloirs, sur des matelas de fortune...

    • frugeky 11 juillet 2018 07:59

      @velosolex


      Non mais les médecins ont une lourde part de responsabilité sur ce qu’est devenu l’hôpital.
      Ne pas venir quand on est appelé, ne pas passer dans des services où on doit assurer des vacations (fort bien payées), médecin de garde injoignable ou qui vient quand il veut (appelé à 14h, venu à 20 h...), faire ses consultations privées tout en se servant des infirmières et des secrétaires et des infrastructures publiques, etc, etc...sans aborder le problème des compétences et de leur évaluation.

    • velosolex velosolex 11 juillet 2018 09:29

      @frugeky
      Vous parlez des apparatchiks et des petits malins du système, et là je suis d’accord avec vous. Mais c’est la médecine libérale qui est le plus corrompue, avec le soutien d’un état sous influence des lobbys pharmaceutiques. Il faudrait en fait que la médecine soit fonctionnarisée, ce qui résoudrait le problème des déserts médicaux. On peut penser ce qu’on veut de Cuba, mais force est de reconnaître qu’ils ont été efficaces autant au niveau de la santé que de l’éducation. Que des communes maintenant s’endettent pour payer des cabinets médicaux, à des médecins étrangers, à cause d’un numerus clausus stupide et protégeant une caste, et qui parfois partent au bout de quelques mois, attirés par une offre plus intéressante, est révélatrice d’un système totalement à la dérive. Mais l’hôpital public joue depuis longtemps le rôle de variable d’ajustement de tous les renoncements, de toutes les erreurs, de toutes les démissions, et surtout de toutes les compromissions


    • Alren Alren 11 juillet 2018 12:43
      @frugeky

      Réduisez de moitié le salaire des médecins

      Si vous réduisez de moitié le salaire des médecins hospitaliers, ils partiront immédiatement !!!
      Quelle tête feriez-vous si on diminuait soudain de moitié vos propres revenus sous le prétexte que vous ne travaillez pas assez ?

      En réalité, ils partent déjà. Certains pour gagner plus, d’autres pour travailler moins et ne plus être astreints aux gardes de nuit.

    • Rincevent Rincevent 11 juillet 2018 18:30

      @frugeky


      Pour le numerus clausus, ok. Par contre, pour le salaire, votre logique m’échappe. Ce serait pire, évidement. Pour être docteur en médecine, c’est Bac + 9 et très sélectif. Dans ces conditions, qui accepterait encore de se lancer dans cette filière, si, en plus, le salaire ne suit pas ?

      Il faudrait être un saint, alors qu’un BTS bancaire (Bac + 3) est très bien payé et peut même décrocher son diplôme en alternance, tout en étant payé par son employeur ! Et, ensuite, primes et avantages diverses. Bien sûr, il ne travaillera pas les jours fériés, ni la nuit et bénéficiera de tous les ponts. http://www.meilleure-banque.com/bts-banque

      C ‘est un marqueur de notre société : quand s’occuper des gens est nettement moins valorisé que de brasser de l’argent (de plus en plus virtuel, lui aussi).


    • frugeky 11 juillet 2018 22:23

      @Rincevent


      Pas de remboursement sécu pour ceux qui préfèreront partir de l’hôpital...comme ça libres aux clients (non, non, pas patients...) de payer les châteaux de ces petits marquis sur-représentés à l’assemblée.

      Quant aux médecins que je côtoie, certains prescrivent des traitements ou des rendez-vous (même en dermato) sans approcher, ne serait-ce qu’à distance de vue, les patients qu’ils « soignent », ne se donnent pas la peine de passer dans les services où ils touchent pourtant de belles vacations et font la sourde oreille quand on les appelle.
      Devant le manque de médecins (numerus clausus) l’encadrement dûment prévenu hausse les épaules : « oui, on sait... »

      Dans le service d’handicapés où je travaille, certains ont même un style d’humour féroce : « j’ai pas fait vétérinaire... »




  • UnLorrain 11 juillet 2018 09:06

    Je reviendrai. ... expectorer un sacré couillu commentaire, si le billet est encore là. Je dois siester sinon manque de sommeil et crash assuré sur autoroute en découlerait.


  • zygzornifle zygzornifle 11 juillet 2018 09:15

    Il y a pas mal énarques a la tete des hôpitaux , faut pas s’étonner pourquoi ça se casse la gueule ....


  • ZenZoe ZenZoe 11 juillet 2018 11:32
    Le problème est celui, comme l’a souligné l’auteur, d’un conflit d’intérêt entre privé / public. Les toubibs ont un cabinet à eux dans les locaux de l’hôpital public mais y exercent en privé ! Pas normal, il y a détournement d’infrastructures payées par le contribuable à des fins privées, et ce mélange des genres ne devrait pas exister.

    • HELIOS HELIOS 11 juillet 2018 12:12

      @ZenZoe


      ... les spécialistes qui travaillent a titre privé dans des structures publiques, payent une sorte de redevance pour cela..

      Ce système est prévu pour que les professionnels de haut niveaux ne soient pas exclusivement attirés par des structures privées

      Cela ne pose pas de problème lorsque l’équilibre est maintenu (il y a des règles à cet équilibre).
      Hélas, certains hôpitaux n’ont plus la considération du patient, mais celle de leur pouvoir en agissant comme une entreprise commerciale.

      Re-citons l’exemple des horaires, ll y a souvent une répartition public-privé dans les équipements très chers ou très rares. ... pas de problème, sauf que les rendez vous « publics » ne sont pas attribués en fonction des besoins réels mais de leur attractivité... en milieu de matinée ou d’après-midi (quand cela vous gâche la demi-journée) c’est toujours public... idem pour les jours de la semaine, le lundi matin, le mercredi et le vendredi après midi, c’est très souvent pour le public.

      Dans le secteur de la santé, il ne devrait pas y avoir de considérations marketing !!!

    • Rincevent Rincevent 11 juillet 2018 19:32
      @HELIOS et @ZenZoe

      Je confirme. En fait, il y a deux situations. La première est qu’on accorde aux spécialistes du public un temps de consultations privées, dans le but de les retenir, l’hôpital ne pouvant leur offrir le même niveau de rémunération que le privé. C’est limité à 20 % du temps de travail, (mais qui contrôle vraiment ?) et contre une redevance pour utilisation des locaux, du matériel et du personnel. En 2015, ça concernait 7 % des praticiens, donc assez peu finalement. Là ou le bât blesse, c’est que le même médecin peut vous prendre beaucoup plus rapidement en consultation privée, alors que ça ne devrait représenter que 20 % de ses disponibilité. Cherchez l’erreur…

      La deuxième tient à l’existence des agences régionales de santé (ARS) et leurs directeurs généraux dotés de larges pouvoirs. Assez larges pour faire fermer des services jugés pas assez sûrs ou trop chers ou des doublons public/privé. (quand vous entendez parler de manifs contre la fermeture de petites maternités ou urgences, par exemple, c’est que l’ARS a encore frappé…). Larges aussi pour décider qu’il n’y aura plus qu’un service par spécialité dans une ville donnée, le public et le privé étant évalués en concurrence, avec des préoccupations financières pesantes… Une fois la décision prise, le perdant (souvent le public) ferme ou se réoriente et le vainqueur peut même squatter ses locaux !

      C’est comme ça que je me suis retrouvé en cardiologie dans mon hôpital public avec des papiers à en-tête de ‘’Pôle Cardiologie’’, en fait une partie de l’équipe de la clinique privée du coin. Il a fallu que je demande des précisions pour savoir entre les mains de qui j’étais : actuellement, c’est un mélange de personnel public et privé en attendant que ce soit privé totalement, l’hosto ayant ‘’perdu’’ son habilitation pour cette spécialité.


  • ZEN ZEN 11 juillet 2018 11:51

    Récemment, j’ai eu le plaisir de faire un petit séjour en clinique publique-privée.

    Admis aux urgences pour une arythmie cardiaque sérieuse, j’ai passé huit heures allongé. Normal, il y avait plus grave que moi. Au bout d’une heure, un médecin urgentiste m’ausculte en silence. J’ai dûl’interroger pour avoir une réponse des plus vagues. Après, j’essaie de contacter une infirmière de passage, mais elle était absorbée pas son ordinateur.
    Admis en médecine sans avoir revu l’urgentiste, sans que l’on m’explique pourquoi, j’apprends par hasard par une aide-soignante que je frise l’embolie.. 
    En trois jours, je n’ai jamais vu la même infirmière, pas contre j’ai vu défiler rapidement trois cardiologues différents pas très bavards. Le dernier m’a libéré avec la feuille de soins d’usage.
        J’ai surtout vu de près le nouveau fonctionnement très public management adopté depuis des années, dont le personnel hospitalier est aussi victime. Les écrans finissent par faire écran aux patients en chair et en os...


  • HELIOS HELIOS 11 juillet 2018 11:59

    ...je pense sincèrement qu’on fait tout pour supprimer ce qu’il y a d’humanité partout ou cela est possible.


    La technique doit prendre le pas sur tout et votre hôpital ne serait-ce que pour vos horaires -07h45- ce n’est pas raisonnable, ressemble plus a un algorithme qui rempli les cases blanches du tableur des rendez-vous que pour recevoir les patients.

    .. et ce n’est pas le seul domaine où cela se passe... regardez bien, les 80 km/h a la place du 90... ce n’est en rien une mesure nécessaire, c’est une mesure technique dont la précision ne correspond pas a l’activité humaine, mais a la précision du matériel de contrôle, ce qui entraine la mise en infraction d’une grande partie des utilisateurs de la route.

    en fait tout semble dirigé par des gens a la fois incompétents, humainement parlant, des petits dictateurs, des jupiter en herbe si vous voulez, qui sont affublés d’une infime parcelle de pouvoir et pour démontrer qu’ils la détiennent, se sentent obligés d’en user !

    et le pire c’est que la qualité intrinsèque des « professionnels », au lieu de s’améliorer grace a tous les soutiens numériques qu’ils utilisent au contraire se dégrade.
    L’effet didactiques des machines associé a l’incompétence des trous-du-cul chargés de l’ergonomie et des interfaces qui nous développent les produits que nous utilisons (par exemple l’impossibilité de revenir en arrière sans recommencer ou annuler la dernière action) font que c’est l’ordinateur qui commande et qu’il n’y a plus aucune décision humaine possible.

    et pour terminer, la volonté commerciale (tiens, encore le même exemple... si l’horaire de votre rendez vous est si décalé, c’est surement que les « bons » horaires sont réservés aux vacations privées)... le commerce est devenu si intrusif qu’au delà de la moindre humanité il ne reste que les marchands du temple


    tout cela nous pourri la vie et ce ne sont pas ceux qui en profitent, c’est a dire ceux qui évitent les conséquences de tout cela, des contraventions, comme des passes-droits partout, qui vont remettre de l’ordre.

    Votre missive restera inutile et vous aurez dépensé les 7 euros de recommandé pour rien... et pire vous ne pouvez pas aller plus loin, c’est a dire mettre en cause les employés dont la rigueur est synonyme d’indélicatesse, des responsables, car eux, auront les moyens ensuite de vous persécuter un peu plus, la justice administrative ou civile n’étant pas du tout prévue pour vous défendre vous !

    Bonne journée a tous.

    • velosolex velosolex 11 juillet 2018 13:00

      @HELIOS
      C’est l’essence même du totalitarisme. Une logique qui ne dévie pas d’un pouce, pétrifiée par ses propres certitudes, ne tenant pas compte de l’expérience. 

      Quand le libéralisme ne marche pas, pour eux, c’est la preuve qu’il n’y en a pas assez....Le personnel des hôpitaux est soumis à ce qu’on appelle des injonctions contradictoires. On leur demande de faire plus en leur retirant les moyens, en en faisant des variables d’ajustement. ..
      .Un système qui a vu le nombre de bureaucrates prendre le pas sur les soignants. Ces gens là pondent des rapports, des statistiques, en sortent des plans fumeux, montrant « comment l’outil de travail peut être amélioré », et tout autre formule creuse dont le principe est de culpabiliser et de mettre en doute la qualité professionnelle des agents, accablés par un pannel de taches hétéroclites, se chevauchant les unes les autres, source de stresse, d’erreurs....Ces injonctions contradictoires, sur fond de diminution des budgets, d’une année sur l’autre, pendant que celui dérégulé de ville explose, sont la meilleure façon, on le voit dans la clinique psychiatrique, de rendre les gens d’abord désemparés, puis démunis, doutant d’eux, et pour finir déprimés, et carrément fous. 

  • ZEN ZEN 11 juillet 2018 11:59

    L’hôpital est vraiment malade

    Parfois très malade, comme à Cayenne aujourd’hui
    Cahuzac n’y changera rien...

    • velosolex velosolex 11 juillet 2018 12:49

      @ZEN
      Cahuzac à une fois de plus la main sur la cœur de la poche portefeuille. Les conventions salariales dans les dom tom sont bien plus intéressantes qu’en métropole, un avantage donné il y a 150 ans pour compenser l’éloignement.....Les gibiers de potence, comme on les appelait dans le temps, à une époque où l’on faisait pas dans la litote étaient envoyé là bas.....

      Cet ex chirurgien esthétique a néanmoins préféré Cayenne à Mayotte. 
      Même s’il retourne à la case départ, il reçoit 20 000 francs, bien plus même, et ne va pas en prison. Il y a quelque chose de pourri dans ce jeu de monopoly. 

  • UnLorrain 11 juillet 2018 22:36

    Me revoilà mais il sera mieux que je me taise après les commentaires de Helios de velosolex de Zen surtout..je me suis « diagnostiqué » une arythmie...toute la journée cette fois..des pulsations puissantes deux trois quatre fois. Ce « malaise »ce n’est pas la première fois mais lorsque ça m’arrivait c’était bref. Bon je suis là, vivant...mais quand même. .le coeur. ..mais quand même Balzac « vous autres chandelles humaines qui vous consumer par les deux bouts »


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