mercredi 16 juin 2010 - par Damien Perrotin

L’illusion anti-capitaliste

Nous vivons une époque intéressante. Les prédictions du Club de Rome sont en train de se réaliser sous nos yeux et tout ce que les forces politiques de changement semblent capable de faire, c’est un concours d’aveuglement. Je ne parle naturellement pas des Verts. Leur fonction principale est de défendre le mode de vie, et la bonne conscience, des classes moyennes supérieures des pays développés. Non, ce dont je parle, c’est des révolutionnaires, de tous ceux qui des franges anarchistes aux très – trop - sages communistes font profession de vouloir changez le monde, la vie et la société. Certains d’entre eux ne semblent même pas au courant de l’existence d’une crise écologique. C’est le cas, par exemple des staliniens du Pôle de Reconstruction Communiste en France ou d’un POI dont on se demande ce qu’il a encore de gauchiste. La plupart se sont finalement rendu compte que la terre n’était pas infinie et qu’on ne pouvait pas déverser des tombereaux de gaz carbonique dans l’atmosphère sans que cela ait des conséquence. Le problème c’est qu’au lieu de les tirer, eux, les conséquences, ils se sont retournés vers leur croquemitaine habituel : le capitalisme.

Il y a bien sûr des nuances. Lutte Ouvrière considère toute remise en cause du productivisme comme une plongée dans l’obscurantisme le plus noir. Le NPA, plus mouvementiste, est aussi plus ouvert. L’idée de base n’en reste pas moins la même : si notre environnement se dégrade, si nos ressources s’épuisent, c’est à cause du capitalisme.

Ce capitalisme n’est d’ailleurs pas toujours très bien défini. Trop souvent il n’est qu’un mot valise, regroupant sous une même appellation tout ce qui va mal sur Terre. Il est vrai que si on ne le définit que comme la propriété privée des moyens de production, on est obligé à se livrer à de singulières contorsions intellectuelles pour nous expliquer qu’une industrie collectivisée consommerait moins de matières premières et rejetterait moins de déchets que sa consœur privée. Dans certains cas, cela confine même à la schizophrénie, comme lorsque le Cercle Léon Trotsky nous explique que si les prix du pétrole ont flambé c’est à cause d’une conspiration des Majors, aidées d’une horde de spéculateurs aux doigts plus ou moins crochus. Ce serait presque convainquant si, sur ce marché le swing producer, celui capable d’augmenter brutalement sa production pour répondre à la demande n’était pas l’ARAMCO, la compagnie publique saoudienne. Le même Cercle Léon Trosky a beau nous expliquer que « les décisions qui seront prises à l’échelle locale, ou régionale, échapperont à l’esprit de clocher, parce qu’elles seront le fait d’êtres humains parfaitement informés, et prises en fonction d’une conscience sociale que les sociétés de classe ne peuvent pas imaginer. » on voit mal pourquoi les vénézueliens accepteraient de brader leur pétrole afin que nous puissions maintenir notre niveau de vie – sauf bien sûr s’ils y sont obligés par un quelconque Soviet Suprême disposant pour ce faire d’arguments frappants, explosifs et contondants.

En parlant de Soviet Suprême, d’ailleurs, on peut faire remarquer que ceux qui ont eu effectivement la charge d’une société n’ont réussi qu’à créer des enfers aussi totalitaires qu’inégalitaires. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont pas mieux réussi en matière d’environnement et de gestion des ressources. Il suffit d’aller à Tchernobyl ou sur les rives de la mer d’Aral pour s’en convaincre. Alors certes les anticapitalistes clament que lorsqu’ils seront au pouvoir, tout sera différent. On peut peut, peut-être, leur accorder le bénéfice du doute en matière de droits de l’homme et de démocratie, même si la pratique organisationnelle du POI ou de Lutte Ouvrière ne plaide pas précisément en ce sens. Dans le domaine économique, cependant, leur programme est le même que celui de Lénine... et il aboutira aux mêmes résultats.

Lorsqu’ils reconnaissent de mettre un terme au productivisme, c’est toujours pour ressortir les vieilles lunes de l’économie planifiée. C’est ainsi que la Parti de Gauche nous propose une planification de la décroissance, ce qui revient à dire qu’il fera tout décroitre sauf la bureaucratie, et qu’au contraire il en rajoutera une couche. Il semble y avoir, dans la gauche dure et même chez les décroissants, une incapacité profonde, presque structurelle, à comprendre ce qui est pourtant un principe de base de l’écologie, à savoir que la capacité d’une société à fournir des services collectifs dépend directement de la capacité de cette société à dégager des surplus, ce qui signifie concrètement que si nos ressources diminuent, notre capacité à entretenir des services publics – gérés ou non par la collectivité – fera de même.

Cet aveuglement condamne l’anticapitalisme à l’impuissance, car au delà des slogans, il semble incapable d’envisager l’avenir de la société autrement que sous la forme d’une alternative entre marchandisation et fiscalisation, c’est à dire, en dernière analyse, entre deux formes de marchandisation. Alors que les populations d’Europe Occidentale jouissent, même au coeur de la crise, d’un niveau de vie qui aurait fait rêver un duc du moyen âge, niveau de vie, est-il besoin de le préciser, totalement insoutenable sur le moyen terme et qu’on ne saurait généraliser à l’ensemble de la planète, ils alternent entre défense vaine d’un mode de vie condamné par la raréfaction de nos ressources et appel incantatoire à un « autre monde », dont personne ne sait vraiment comment il sera financé.

C’est en sens extrêmement commode. La posture du perpétuel opposant est confortable, et attribuer tous nos problèmes à un « capitalisme » aussi mal défini que croquemitainesque permet de ne pas voire notre responsabilité dans une situation tellement dégradée qu’elle ne peut s’achever que par une forme ou une autre d’effondrement. Cela permet surtout de ne pas opérer de changement dans sa propre vie. Après tout, pourquoi faire des efforts pour réduire sa consommation, acheter localement et devenir plus auto-suffisant si tout est de la faute des grands méchants en cravate ? Tous les problèmes se résoudront d’eux-même une fois qu’ils auront été éliminés.

Alors évidemment, les anticapitalistes ont peu de chance d’arriver au pouvoir – les peuples européens ont déjà donné. Leur aveuglement a cependant d’autres effets, plus subtils mais non moins délétère. Pendant que les anticapitalistes rompent des lances contre un ennemi d’opérette et établissent des plans grandioses pour établir un paradis sur terre, il ne font rien concrètement, pour répondre à la crise des ressources et au changement climatique.

Il est particulièrement révélateur, par exemple, que la lutte contre la « marchandisation » se réduise à une lutte pour la fiscalisation, la prise en charge des services collectifs par l’Etat ou tel ou tel organisme parapublic, au prix d’une déresponsabilisation toujours plus grande des populations. Une association de mères gardant mutuellement leurs enfants, un verger ou un potager communautaire ou un réseau d’échange de services, soutenu par un SEL ou une monnaie alternative, font autant, sinon plus, pour contrer l’omniprésence de la marchandise qu’une crèche d’état ou une caisse d’allocation. Suggérer que le meilleur moyen de limiter la pauvreté dans un contexte de ressources rares, c’est de réduire au maximum le domaine de l’économie monétaire au profit de l’économie domestique et de l’auto-production, relève cependant du blasphème, car cela signifie réhabiliter la responsabilité individuelle, la communauté locale et la petite propriété, toutes choses que les ouvriers d’antan, ceux qui n’avaient pas encore été réduits à de simples rouages par le taylorisme, faisaient d’instinct.

Le résultat c’est que les anticapitalistes, si prompts à s’engager dans des batailles sociétales ou humanitaires, ignorent les initiatives de relocalisation qui commencent à prendre forme dans les pays anglo-saxons. Les jardins communautaires, les Transition Initiatives, les monnaies locales et les community solutions, qui, si elles ne sont pas une panacée n’en constituent pas moins une réponse constructive à nos difficultés, sont largement ignorées des anticapitalistes. Il est vrai que ces démarches, du moins au départ, ne visent pas à combattre un ennemi plus ou moins fantasmé, mais à construire quelque chose localement pour faire évoluer les économies locales vers plus d’autonomie, d’égalité et de résilience. Surtout, même si elles ne récusent pas l’action politique traditionnelle, elle cherche à le faire dans un relatif consensus.

Le faire plutôt que le dire, l’évolution plutôt que la révolution, l’adaptation aux réalités plutôt que le fantasme d’une société parfaite : on ne peut imaginer contraste plus saisissant avec la pratique anticapitaliste.



64 réactions


  • foufouille foufouille 16 juin 2010 10:19

    le parti des gueux et des sans cullotes propose :

    la creation du bon d’echage du tresor francais
    par contraction le franc
    le franc a la meme valeur que l’euro en franc
    il n’est pas titrisable ni cote en bourse
    le franc a une valeur physique (un franc = un titre)
    le franc a une date limite de 3 mois, il est ensuite perime et echangeable a 50% en euro
    il est interdit de de refuser des francs
    les objets vendus doivent avoir la meme valeur en euro et en franc
    le franc ne peut comporter des milliemes (0.001f)
    le franc n’a aucune valeur hors de france et dom-tom

    meme non perime, il ne peut etre echanger que a 50% de sa valeur contre une autre monnaie

    le franc est verse a tout citoyen francais ou etranger vivantsur le teritoire francais ( a definir, car il faut eviter les expats et fuite de capitaux) avec papier sous la forme d’une allocation sociale universelle mensuelle (6560f par adulte et 3280 par enfant de – de 14a, 4500 de 14 a 18)
    le franc peut aussi ouvrir a un credit en franc physique
    qui sera, bien sur preleve sur l’ASU, un intermediaire (banque ou conseiller financier) pourra bien sur etre remunere
    le franc favorise donc, une consommation locale
    il sera aussi constituer de petite coupure pour eviter la fausse monnaie


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 16 juin 2010 11:20

    Il convient de cesser de considérer le Capitalisme comme LE mal absolu et de le faire évoluer vers un Capitalisme Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable grâce à l’instauration d’une Allocation Universelle transitoire suivie de la génération d’un Dividende Universel permanent et évolutif, "fonds de pension national" solidairement et collectivement géré par une structure spécifique, indépendante de l’État et représentative des citoyens-électeurs-contribuables.
    (cf. Mémoires présidentiels : 2012 - 2022)

    Bis repetita placent...
    La liberté d’expression permet aux « anti-capitalistes » et aux « anti fonds de pension », et cætera, de répéter inlassablement leurs mêmes antiennes rétrogrades, affirmations indémontrées et non étayées par des observations tangibles.
    Donc, n’en déplaise à beaucoup, la même liberté d’expression m’autorise également à répéter tout aussi inlassablement mes propres propositions progressistes.

    Un nanti capitaliste.


    • foufouille foufouille 16 juin 2010 11:53

      Bis repetita placent...
      La liberté d’expression permet aux « pro-capitalistes » et aux « faux libertarien », et cætera, de répéter inlassablement leurs mêmes antiennes rétrogrades, affirmations indémontrées et non étayées par des observations tangibles.
      Donc, n’en déplaise à beaucoup, la même liberté d’expression m’autorise également à répéter tout aussi inlassablement mes propres propositions progressistes.
      (tm JPL)
      Un sous-capitaliste.


    • Damien Perrotin Damien Perrotin 16 juin 2010 12:06

      Jean-Pierre et Foufouille, payer les gens à ne rien faire, car vos propositions reviennent à ça, on a déjà essayé... sous l’Empire Romain. Cela n’a pas été une franche réussite et cela n’a pas précisément favorisé la responsabilité, la relocalisation et la démocratie.


    • foufouille foufouille 16 juin 2010 12:21

      "Jean-Pierre et Foufouille, payer les gens à ne rien faire, car vos propositions reviennent à ça, on a déjà essayé... sous l’Empire Romain. Cela n’a pas été une franche réussite et cela n’a pas précisément favorisé la responsabilité, la relocalisation et la démocratie."

      nan, les gens ferait pas rien
      il faut manger, se loger, etc
      tout le monde pourrait etre proprietaire, relance du BTP
      certains ferait un jardin, d’autre un petit elevage
      on peut pas non plus placer le franc, ca rapporte rien
      c’est pas une monnaie


    • foufouille foufouille 16 juin 2010 12:33

      si les travailleurs sont rares, ils seront plus payes
      on va aussi vers une robotisation
      moto-crottes, caisse automatique, robot de traite pour le lait, robot d’acceuil au japon, ......


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 16 juin 2010 13:36

      Damien Perrotin (xxx.xxx.xxx.199) 16 juin 12:06 

      « Jean-Pierre : payer les gens à ne rien faire »

      Ce n’est absolument pas ce que je propose !

      Vous n’avez pas lu ce que j’ai écrit ou vous ne l’avez pas compris...


  • Moule 16 juin 2010 13:06

    Faire le projet de critiquer la gauche du PS dans un seul article est peut être un peu trop ambitieux pour vous. Vous faites des amalgames entre des partis qui n’ont pas forcément les mêmes références, en tout cas pas pour tout, vous ne citez pas ces références, ce qui permet de faire croire qu’ils ont des idées simplistes. Mais évidemment ça va être un peu plus compliqué d’aller se mesurer à Badiou, Bensaid, Zizek, Delphy, Butler, à la philosophie post structuraliste, les cultural studies etc ... pour ne citer que le plus évident. Evidemment aucun point des éventuels programmes n’est cité, vous préférez manifestement rester sur la vision cliché que vous en avez.
    Sur l’économie planifiée, votre discours est caricatural, celle ci existe déjà partout, au niveau des entreprises et des états, même si des offensives sont prises partout au niveau des états pour la supprimer. Des économistes (hétérodoxes et non anticapitalistes) comme Galbraith ou Stiglitz (Prix nobel d’économie) parlent d’un retour à la planification, mais au niveau mondial, pilotée par un organisme type GIEC pour faire face à la crise écologique. L’idée est peut être discutable, mais on ne peut pas la balayer d’un revers de main.


  • Radis Call 16 juin 2010 13:32

    Dans la course à la compétitivité , sans planification , il ne peut y avoir que quelques gagnants et beaucoup de perdants...Le problème en Europe est donc insoluble : sans fédéralisme et péréquations, nous serons toujours débiteurs de l’Allemagne et des marchés...Laquelle Allemagne deviendra à son tour débitrice...

    Le système néolibéral mondialisé ne peut donc que s’effondrer...

    Je suppose que ceux qui détiennent les rênes en sont parfaitement conscients...Mais ils feront tout pour retarder les échéances , et en tirer un maximum de profits , en siphonnant les « bas de laine » et en gérant les matières premières .

    Après ? Tout est envisageable mais surtout le pire .

    Notre président n’a pas la carrure pour changer quoi que ce soit...Je pense qu’il est discrédité partout , à l’intérieur et à l’extérieur , à cause entre autre de son clientélisme . Et je suis sympa !

    Heureusement pour lui qu’il a soumis nos principaux médias . Mais quand on s’intéresse à ceux de l’étranger , il n’est pas difficile d’être convaincu de la supercherie...

    Il aurait fallu changer la fiscalité , réguler la finance , maîtriser les banques et leurs attributions ( revenir aux accords de B.W ) et interdire les déséquilibres commerciaux qui ruinent notre société et notre pays , au même titre que limiter la dette, car les deux vont ensemble . Et éviter la surproduction , qui oblige de vendre à perte .

    Les jeux sont faits . Les inégalités rendent les choses irréversibles !

    Il nous reste à faire le gros dos , préparer des canots de sauvetage.et à organiser des formes de survie , en rupture avec l’individualisme , car même ceux qui se pensent à l’abri seront happés par l’engrenage.

    Et organiser la résistance . Car nous ne sommes pas seuls !


  • Vladivostok 1919 Vladivostok 1919 16 juin 2010 14:06

    A l’heure du foirage complet de l’illusion capitaliste, cet article se passe de commentaires.

    La liberté d’expression permet à Jean Pierre Llabrès de répéter inlassablement ses mêmes antiennes rétrogrades, affirmations indémontrées et non étayées par des observations tangibles.
    Ton nez rouge permet heureusement de tout comprendre, camarade !

    DONC, pour info,
    Le réseau françaises des initiatives de transitions se développe peu à peu :

    # Le site officiel francophone - http://www.villesentransition.net/ -

    # Le groupe de discussion - http://groups.google.com/group/objectif-resilience -

    # Les initiatives sont nombreuses et très diverses suivant la régions mais il y a déjà des projets identifiables et dignes d’intérêt, répertoriés ci-dessous sur wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ville_en_transition

    ---------------------------------------------------------------
    LA PERMACULTURE - UN INTÉRÊT ECONOMIQUE - Cliquez pour télécharger.


    • foufouille foufouille 16 juin 2010 14:45

      seul un systeme national pourra fonctionner


    • Vladivostok 1919 Vladivostok 1919 16 juin 2010 14:57

      Un système autant basé sur l’implication des individus nécessite au contraire une relocalisation au niveau des villes, des régions et départements...
      Le reste, ce n’est bon que pour l’armée, échanges internationaux qui seront bientôt et par la force des choses relégué au second plan, et autre organisation à même de rassurer l’inévitable légion de porte-cravates inutiles

      Ta remarque reste bonne sur ce qui est de la monnaie.


    • sonearlia sonearlia 16 juin 2010 15:03

      Système national, ou regroupant plusieurs pays.


    • foufouille foufouille 16 juin 2010 15:42

      "Un système autant basé sur l’implication des individus nécessite au contraire une relocalisation au niveau des villes, des régions et départements..."
      les individus sont pour l’instant des moutons
      pour apprendre, ils doivent d’abord etre libre
      sinon un chefaillon se met automatiquement en place


  • Capone13000 Capone13000 16 juin 2010 14:57

    Dans ce capitalisme, il est facile et courant pour une entreprise d’augmenter à sa guise ses prix (ex EDF, ou les mutuelles, etc...) mais est ce que l’outil, la matière première c’est à dire le travailleur peu augmenter ses prix lui ?
    Et bien non car il doit passer par son syndicat qui est lui même financé par l’entreprise et qui n’a donc pas intérêt à jouer la carte du travailleur.
    Voilà comment on a saucissonné le système, et tout celà reste démocratique bien entendu !


  • Damien Perrotin Damien Perrotin 16 juin 2010 16:36

    Foufouille, si on peut acheter du pain avec, c’est une monnaie et en plus elle aurait cours lègal, et oui, historiquement quand les gens ont reçu de quoi vivre (je ne parle pas du RSA même si ce peut être un choix), ils cessent de travailler. Pourquoi ne le feraient-ils pas, d’ailleurs ? Quant aux machines, outre le fait qu’on tient ce discours depuis trente ans, il faut des ressources pour les alimenter, et elles manquent.

    Parkway, votre discours est un exemple parfais de ce que je dénonce. Notre mode de vie est insoutenable et d’un luxe inouïe du point de vue de la majorité de la population et à moins que vous soyez un décroissant c’est aussi le cas du votre. Trente ans d’excès nous explosent aujourd’hui à la figure et vous cherchez un bouc émissaire au lieu de vous interroger sur votre mode de vie. Quant au fait que la banque soit gouverné par l’argent, c’est certain. Dans l’administration ce serait plutôt le pouvoir. Et pour ce qui est du fait que « ça doive peter », c’est possible, mais naturellement cela ne résoudra rien.

    Moule, j’ai aussi des intellectuels de référence - Odum, Greer, Heinberg, Hopkins, Catton, Lasch, Tainter - mais mon propos était d’attaquer l’attitude d’une certaine gauche qui combat un bouc-émissaire au lieu de se poser les questions qui fachent. Quant au fait que Galbraith et Stiglitz soit pour une planification mondiale, c’est typique de notre culture : on résout tous les problèmes en ajoutant de la complexité au système, sans se soucier du coût.

    Jean-Pierre, l’allocation donnée aux citoyens romains était aussi, de fait, un dividende sur les résultats de l’Empire. Naturellement les bénéficiaires ne le voyaient pas comme ça et vos citoyens-actionnaires ne le feront pas non plus.

    Owen, je suis d’accord avec vous et c’est cette diversité qui peut faire le succès de ces entreprises et leur éviter de s’engluer dans l’idéologie. Ceci dit, souvenez-vous que le circuit le plus court est celui qui va du potager à la cuisine. L’ouvrier qui cultive un bout de terrain pour éviter d’avoir à acheter au supermarché est aussi important qu’une AMAP. Et, soit dit en passant, je n’utilise pas de pseudo.

    Radis call, un des problèmes c’est que justement personne ne détient vraiment les rènes. Vous avez une multiplicité de centres de pouvoir concurents qui s’équilibrent entre eux, avec l’opinion publique comme instance de dernire recours... et elle ne veut pas en pratique d’un monde plus équitable. Quant aux réformes qu’il aurait fallu faire, elles étaient nécessaire, mais elles n’auraient rien changé au fond : le caractère insoutenable de notre mode de vie.

    Vladivostock, les villes en transition sont intéressantes mais je ne crois pas que le grand soir fasse partie du discours de Hopkins. Il est trés consensuel avec les autorités locales.

    Sonearlia, pour les systèmes nationaux on a essayé, cela n’a pas été une franche réussite


    • sonearlia sonearlia 16 juin 2010 16:55

      « Sonearlia, pour les systèmes nationaux on a essayé, cela n’a pas été une franche réussite »
      Vous voulez dire quoi par là ?


    • foufouille foufouille 16 juin 2010 16:59

      "Foufouille, si on peut acheter du pain avec, c’est une monnaie et en plus elle aurait cours lègal, et oui, historiquement quand les gens ont reçu de quoi vivre (je ne parle pas du RSA même si ce peut être un choix), ils cessent de travailler. Pourquoi ne le feraient-ils pas, d’ailleurs ? Quant aux machines, outre le fait qu’on tient ce discours depuis trente ans, il faut des ressources pour les alimenter, et elles manquent.« 

      le netat ne peut creer de la monnaie donc c’est un bon d’echange fondant
      on ne peut faire un RUS car le volume demonnaie est trop faible et dans les mains des banksters
      ca existe aussi dans les SEL
      la c’est national

      les gens devrons travailler car sinon, y aura plus rien ou presque
      les biens achetes en monnaie »etrangere" seront plus cher
      soit les travailleurs seront payes peu cher et le systeme ne fonctionnera plus

      mais comme certains voudront etre riche et epargne en euro, certains travailleront pour cher
      une economie de benevolat et de service se mettra en place

      ce qui empeche l’automatisation de la societe est le sous proletariat et le flicage des pauvres
      ce qui est plus le cas avec un RU ou ASU sufisant


    • foufouille foufouille 16 juin 2010 17:02

      "

      Namibie [modifier]

      Une expérimentation a été menée en Namibie, dans le secteur de Otjivero - Omitara (environ 1.000 personnes à 100 kilomètres de Windhoek) [35]. Elle consiste à distribuer chaque mois pendant deux ans (à partir du premier janvier 2008) à chaque habitant enregistré 100 dollars Namibiens.

      Au bout de quelques mois d’expérimentation, la criminalité à baissé, la sécurité alimentaire de la population a augmenté, plus d’enfants vont à l’école plus souvent, et des micro-entreprises se sont mises en place qui revitalisent le tissu économique et social du village."

      d’autre part tout le monde peut etre politicien


    • sonearlia sonearlia 16 juin 2010 17:08

      Lien
      merci foufouille


    • foufouille foufouille 16 juin 2010 17:15

      @ sonearlia
      sauf que ca ne peut que marcher au niveau mondial avec des pouvoir d’achats presque identique
      le principe du bon d’echange fondant nique le systeme e est legal meme pour les ploutocrates europeens
      de plus si tu veut epargner, tu bosses comme si tu veut etre « riche »
      si peu de gens travaillent les biens sont rares et cher


    • foufouille foufouille 16 juin 2010 17:29

      pour la robotisation, elle se fait dans les metiers devalorises comme la traite des vaches
      on a aussi l’emjambeur qui ramasse le raisin
       


    • foufouille foufouille 16 juin 2010 17:42

      ajoutons plus de pole emploi, de caf, msa et secu limite au maladies
      peu de controle, ni de anpe prive
      et avec un credit preleve sur une ASU, plus de HLM


    • Moule 16 juin 2010 19:45

      Ce serait plus intéressant d’avoir des infos sur vos intellectuels de référence que de d’attaquer une « certaine gauche » qui n’existe sans doute que dans vos fantasmes. Je ne cherchais pas à faire un catalogue de références mais simplement à vous rappeler qu’il n’y pas qu’un ramassis d’abrutis qui ne réfléchissent pas dans « une certaine gauche » (qui exactement, sur quel sujet exactement, ...). Au contraire je crois que le débat est assez vivant et que l’on a dépassé une « certaine époque » (pour peu qu’elle ait existée elle aussi ...) où seule la voie marxisme orthodoxe aurait était écoutée par exemple.


    • lemouton lemouton 17 juin 2010 09:47

      monsieur Damien Perrotin
      Je relis ce que vous avez écrit plus haut..
       
      - Notre mode de vie est insoutenable et d’un luxe inouïe du point de vue de la majorité de la population —> mais vous vous adressez à la bande du Fouquet’s là non ??

      - Trente ans d’excès nous explosent aujourd’hui à la figure —> et là,aux salles de marché non ??

      - au lieu de vous interroger sur votre mode de vie —> qui vous dit que j’ai le choix de mon mode de vie ??

      - « ça doive peter », c’est possible, mais naturellement cela ne résoudra rien. —> là c’est vous qui le dites, et l’histoire passée vous contredit..

      rendez vous le 24 /06 smiley


  • perlseb 16 juin 2010 17:02

    Le capitalisme est fondamentalement anti-écologique. Et c’est la raison pour laquelle il faut être anti-capitaliste si l’on veut une société durable.

    Pourquoi ? La propriété privée des moyens de production conduit à ce que chaque possédant (actionnaire) veut rentabiliser au maximum son capital, ses infrastructures. Il va donc favoriser la vente (consommation) en diffusant de la publicité. Mais cela ne s’arrête pas à la publicité : il devient inintéressant de fabriquer du durable qui limiterait les achats futurs. La volonté de consommation, pour enrichissement personnel, conduit à fabriquer des choses de plus en plus fragiles ou plus rapidement obsolètes : on génère des modes pour rendre les choses obsolètes même quand elles fonctionneraient parfaitement. L’influence consommatrice des médias est issue du capitalisme, et c’est totalement dévastateur pour l’environnement et pour notre qualité de vie.

    Dans une société où les moyens de production seraient collectifs, personne ne s’enrichirait en fabriquant du matériel bas de gamme peu durable. La volonté serait de farbriquer des choses garanties à vie. La publicité pourrait simplement être interdite pour limiter les envies de consommation inutiles et nuisibles à l’environnement. Dans une société de décroissance non capitaliste, on travaillerait 10h par semaine pour un niveau de vie meilleur (moins de nuisances et moins de consommations inutiles). Il faudrait penser à développer les loisirs collectifs pour les personnes incapables de se divertir dans leur temps libre.

    Mais c’est utopique. On ne passe pas d’un système dictatorial comme le notre (vraie démocratie = absence de hiérarchie) à un système démocratique de décisions collectives : parmi les esclaves d’aujourd’hui, il y a ceux qui veulent devenir seigneurs, ceux qui aiment leur sort (larbins) mais sûrement trop peu qui veulent réellement la démocratie. Les intérêts privés de quelques décideurs qui s’avantagent conduiront toujours à un échec écologique : on estime toujours pouvoir s’écarter de la pollution avec l’argent, même si c’est totalement faux.

    On ne fait tout simplement pas d’écologie dans un système individualiste où chacun rêve d’être riche et de consommer. C’est aberrant en soi. Le capitalisme s’est finalement emparé de l’écologie pour vendre plus cher des produits soit-disant écologiques. Mais l’écologie n’est pas de consommer des « produits verts », l’écologie, c’est de minimiser le plus possible la consommation pour le même service rendu mais cela ne rapporte pas dans notre système.

    Exemple concret : ma chaudière était entartrée. Le chauffagiste préféra m’expliquer que la cause d’un débit insuffisant d’eau chaude était dû à la vétusté de ma chaudière : il m’a fait un devis pour en changer à plus de 2300€. Pour 100€ (location pompe à détartrer + achat détartrant), je me suis détartré ma chaudière qui est comme neuve. La solution du durable (garder sa chaudière le plus longtemps possible) n’est simplement pas rentable pour le chauffagiste. Toute la société marche selon cet exemple anti-écologique. Le gain individualiste favorise le mensonge ou l’exploitation de la méconnaissance.


    • foufouille foufouille 16 juin 2010 17:12

      "Exemple concret : ma chaudière était entartrée. Le chauffagiste préféra m’expliquer que la cause d’un débit insuffisant d’eau chaude était dû à la vétusté de ma chaudière : il m’a fait un devis pour en changer à plus de 2300€. Pour 100€ (location pompe à détartrer + achat détartrant), je me suis détartré ma chaudière qui est comme neuve. La solution du durable (garder sa chaudière le plus longtemps possible) n’est simplement pas rentable pour le chauffagiste. Toute la société marche selon cet exemple anti-écologique. Le gain individualiste favorise le mensonge ou l’exploitation de la méconnaissance.« 

      il a peu de client possible due a un faible pouvoir d’achat
      donc il arnaque
      ou il prefere reserve ses services aux »riches" qui sont comme lui
      a comparer avec les pro AMAP du dieu culto qui payent plus cher en direct


    • perlseb 16 juin 2010 19:05

      donc il arnaque.

      Oui, il arnaque ou cherche à arnaquer.

      Mais la société entière est basée sur l’arnaque consommatrice et destructive. On gagne de l’argent plus facilement et en plus grande quantité en arnaquant qu’en répondant le plus économiquement possible au problème, parfois infime. La seule volonté du gain personnel conduit à une inefficacité globale où chacun travaille trop pour des services rendus infimes.

      Changer de chaudière tous les 5 ou 10 ans fait augmenter le PIB, mais n’améliore pas le service rendu d’avoir de l’eau chaude. C’est parfaitement inefficace globalement et anti-écologique, même si la fabrication de chaudières est, à n’en pas douter pour les industriels du secteur, individuellement très efficace.

      Le système capitaliste, basé sur le gain personnel, tend globalement vers l’inefficacité par la généralisation de l’arnaque comme mode de consommation, même si l’on peut croire à une certaine efficacité quand on regarde de façon isolée le travail individuel (spécialisation, technique, productivité,...). Je rajouterai même que ceux qui ne cherchent pas à arnaquer sont voués à disparaître en faisant faillite ou en étant rachetés par les arnaqueurs de leur secteur. Le capitalisme engendre une forme de sélection par l’arnaque et il finit par chasser les entrepreneurs honnêtes.


    • lemouton lemouton 17 juin 2010 10:09

      Je suis en partie d’accord avec vous perlseb.

      Sur le principe de la societe de consommation de produits industriels, vous m’associez , moi consommateur à la démarche des concepteurs du produit.. et là je ne suis pas du tout d’accord smiley

      pourquoi ?? —> simplement parce que le choix du produit de consommation ne m’est quasiment jamais donné..

      exemple :
      je suis un acheteur potentiel de vehicule automobile.. Je trouve quoi sur le marché ??
       des modèles complexes couteux, prisonnier des marques pour l’entretien, des peintures qui changent tous les 6 mois, des éléments de carrosserie plastique modifié tous les deux ans, sans protections latérales, des pare chocs peints.. enfin bref et encore cela sans ouvrir le capot..
      mais ai je le choix ?? 
      si peut être la Dacia smiley et qui présente le taux de fiabilité le plus élevè d’europe..

      alors pourquoi les marques ne font pas de la Dacia elles aussi ??
       —> Simplement parce que cela tuerait le marché de l’occasion  smiley
      et alors ??
      —> le marché de l’occasion représente un marché de pièces détachées, ou les marques ont des marges trés trés confortables.. voir même les formes de carrosserie, qui en plus, sont protégées par un droit artistique.. smiley

      et voilà la boucle se referme.. mais ai je vraiment le choix de mes achats ??

      Quand vous avez choisi une chaudière, vous a t’on mis en avant la pérennité de l’appro pièce detachées, et leur prix ?? smiley


    • perlseb 17 juin 2010 19:16

      @ lemouton

      Le marché de la voiture répond parfaitement à l’arnaque anti-écologique.

      Premièrement, les voitures deviennent de plus en plus difficiles à « bidouiller » soi-même. Le but est d’obliger les gens à les faire entretenir par des garagistes (exemple : présence de cache qui rend la vidange difficile sans pont, matériel professionnel nécessaire pour de plus en plus d’interventions comme le contrôle de l’injection électronique). Une fois que vous habituez les gens à aller chez le garagiste, c’est fini : l’expert peut vous remplacer des éléments qui n’étaient pas complètement usés ou faire des vidanges de liquides qui auraient très bien pu attendre un peu. Cela arrondi la facture et n’est pas écologique.

      Ensuite, il y a l’effet de mode. On cherche à créer des nouveaux besoins qui permettent de rendre obsolète les vieilles voitures. Par exemple avec le GPS intégré, le freinage ABS, les airbags, bientôt l’hybride ou plus simplement, une forme qui paraît plus moderne. Je ne rejette pas le progrès, mais je rejette le principe de changer de voiture tous les 2 ans pour bénéficier de ces nouvelles technologies largement dispensables.

      Dans mon esprit, une voiture devrait être garantie à vie et les constructeurs devraient se battre pour ça. Quelques emplacements modulaires devraient pouvoir supporter des innovations futures relativement standardisées en terme de taille : un peu comme sur les cartes mères des PC.

      Mais une voiture garantie à vie, dans notre système, cela signifie des constructeurs qui disparaissent, des chômeurs, la crise. Pour le service rendu de se déplacer, la voiture saigne littéralement ceux qui l’utilisent. Elle n’est pas un objet efficace et la société fera tout pour la rendre inefficace tout en cherchant à la rendre indispensable et agréable (à l’oeil comme à la conduite).

      L’écologie, c’est la garantie à vie : efficacité, moins de travail inutile, plus de temps libre pour le même niveau de vie. La garantie à vie n’est tout simplement pas concevable dans notre système (générateur de crises là où l’on devrait générer du temps libre). Quelque part, le travail (pendant de la consommation) est anti-écologique. Les hommes devraient apprendre à maîtriser leurs envies et à travailler le moins possible.

      Quand vous avez choisi une chaudière, vous a t’on mis en avant la pérennité de l’appro pièce detachées, et leur prix ?

      J’ai acheté mon appartement avec la chaudière que je n’ai pas choisie. Maintenant, le fabriquant de ma chaudière va bientôt arrêter de fabriquer des pièces détachées pour mon modèle qui devient ancien. Cela diminuera ses coûts individuels (diminution du nombre d’articles à gérer en pièces détachées) et obligera des clients à changer leur modèle en cas de panne, même minime : donc le coût global (collectif) sera plus élevé mais il ne sera pas supporté par le constructeur qui prend donc une bonne décision individuelle.

      L’écologie devrait simplement interdire la non maintenance d’un modèle : cela oblige à consommer plus (changement d’un modèle complet). Mais on ne peut pas le faire dans un système individualiste qui ne s’intéresse pas du tout au coût collectif des décisions prises.


  • Le péripate Le péripate 16 juin 2010 17:52

    L’anticapitalisme est l’emballage de l’envie et de la sottise.


    • William7 17 juin 2010 10:36

      La bonne vieille théorie psychologisante (et pour cause, la sociologie est généralement honnie par les libéraux) du ressentiment et de la pathologisation de l’adversaire. En effet, celui-ci n’est plus un « autre » proposant une analyse adossée à d’autres valeurs ou à d’autres présupposés que ceux du libéralisme (droit naturel, propriété, etc.), non non... c’est un idiot jaloux, un être inférieur qui n’a pas compris (ou voulu comprendre) qu’il existe UNE SEULE bonne manière de penser la politique : le libéralisme (et ses diverses variantes où se nichent les seules manières légitimes de penser la politique)

      Cette pathologisation chronique de l’adversaire est une constante dans le discours libéral ; En ce sens, cette rhétorique se rapproche très fortement de la rhétorique fasciste.






  • Damien Perrotin Damien Perrotin 16 juin 2010 19:48

    Foufouille, je suis d’accord, tout le monde aura intérêt à ce que son voisin travaille afin de pouvoir acheter des biens sans rien faire. Par ailleurs, 100 dollars de Namibie c’est 10 euros. Ils ont, en gros expérimenté le RSA. Enfin, créer de l’argent, tous les états le font, en général par le déficit budgétaire. S’ils le créent par décret, ça donne ça

    Perlseb, c’est un discours qui tient la route sur le papier, sauf qu’il a existé des sociétés sans propriété privée des moyens de production et elles n’étaient ni efficace ni respectueuses de l’envirronement. Quand la théorie ne cade pas avec la pratique, c’est qu’en général il y a un problème avec la théorie


    • perlseb 16 juin 2010 20:55

      Le système capitaliste sera toujours anti-écologique.

      Il est vrai que les systèmes de dictatures (qui n’avaient rien à voir avec le communisme) ayant essayé autre chose n’étaient pas des réussites mais ils ne représentent pas la seule autre chose que l’on pourrait faire.

      Pour qu’un autre système puisse exister il faudrait que l’éducation rentre en réel conflit avec la société pour former des démocrates dans l’âme qui pensent communautaire et pas individualisme. Mais l’éducation est profondément élitiste et on ne construira jamais une communauté qui fonctionne avec des individualités.

      Donc effectivement, les systèmes qui marchent bien mieux sur la papier sont utopiques et la nature va disparaître lentement mais sûrement car elle n’est pas rentable.


    • rastapopulo rastapopulo 16 juin 2010 22:15

      Le système capitaliste sera toujours anti-écologique.

      Tu veux voir qui est derrière l’écologie de type anglo-saxonne catastrophiste ?

      http://www.rbf.org/grantsdatabase/grantsdatabase_show.htm?doc_id=617339

      Renseigne toi sur Goldsmith, Strong, Gore,... tous de grands financiers adeptes de la financiarisation/privatisation/déregulation/délocalisation et bonne âme pour récupérer le mouvement aux thèses anti-progrès des anglosaxons qui ne savent faire rien d’autre que d’affaiblir les nations donc les peuples pour dominer avec des grandes entreprises privés.

      Les vrais pollutions viennent du jetables et des rejets polluants de l’industrie qui doit absolument resté en Europe via un protectionisme social et environemental sinon il n’y aura pas de possibilités d’instaurer des normes strictes vu que ça délocalisera directe.

      Remarquez que tout ces tatchéristes veulent bien parler d’écologie pour délocaliser l’industrie mais si vous leur parler de protectionnisme ils crient aux scandales.

      Ils sont coonfondu par la simple logique depuis le départ et la faillite du tatchérisme qui a dirigé l’UE est patent mais ils incriminent les système sociaux qui allait très bien sans tatachérisme.


    • foufouille foufouille 17 juin 2010 09:37

      "

      Foufouille, je suis d’accord, tout le monde aura intérêt à ce que son voisin travaille afin de pouvoir acheter des biens sans rien faire. Par ailleurs, 100 dollars de Namibie c’est 10 euros. Ils ont, en gros expérimenté le RSA. Enfin, créer de l’argent, tous les états le font, en général par le déficit budgétaire. S’ils le créent par décret, ça donne ça"

      je chercherait un rapport plus detaille

      une partie des gens resterait devant la tele

      mais si un grand nombre ne bosse pas (on a 5000 000 de chomeurs et 9 000 000 de pauvre )

      il y aura rien acheter ou tres peu et cher pour la tele par ex, ou le pain

      cetains metiers disparaitront peut etre


    • perlseb 17 juin 2010 19:45

      @ rastapopulo,

      Ce n’est pas parce que des gros capitalistes financent (et surtout cherchent à corrompre) des mouvements écologiques qu’ils sont écologistes.

      Greenpeace fait plus de la communication que de l’écologie proprement dite : elle dénonce des abus du système capitaliste mais ne remet pas en cause le système pourtant à la base de ces désastres. L’écologie sans s’attaquer au capitalisme, c’est un coup d’épée dans l’eau.

      Si les écoligistes étaient sincères, ils devraient s’opposer à tous les humains qui ne cherchent pourtant qu’à nourrir leur famille, parce que leur travail et leurs consommations détruisent l’environnement. En plus d’être contre le capitalisme, un vrai écologiste doit être misanthrope et malthusien.


  • yvesduc 16 juin 2010 20:34

    Ce qui est sûr, c’est que tous les partis, sauf le PPLD (Parti Pour La Décroissance), « vendent » encore le progrès social (avec plus ou moins de sincérité, bon...). Même les anti-nucléaire n’osent pas parler de décroissance alors que pris individuellement, si.


  • rastapopulo rastapopulo 16 juin 2010 22:05

    Après la propagande mensongère d’un lien entre Solidarité&Progrès et l’extrême droite (ragots qui remonte au meurtre d’olof Palme où ils ont été blanchi mais la rigueur c’est pour les autres évidement ), voilà-ti-pas que l’article tape encore une fois en plein dans la défense de la finance folle.

    Bien sûr, les officines de l’idéologie britannique à la Club de Rome ne se trompe jamais  !!!!

    Les pluies acides, l’hiver nucléaire (propagande pour empêcher le partage de cette technologie) ne nous avait pas été prédit par eux dans un ctatstrophisme qui en appellait à la dépopulation (alors que la population se stabilise naturellement avec le niveau de vie, eux ne veulent pas partager la technologie vraiment logique ?).

    Signalons encore l’hystérie du refroidissement au USA dans les années 70 qui était imputé à la pollution (vagues de froids qui avait épargné l’Europe qui tombe dans l’excès inverse après mais ne demander pas au USA de se faire avoir une 2° fois).

    Mais plus généralement ce catastrophisme veut le statu quo, voir un renforcement de l’oligarchie financière par la décroissance qui frapperait de plein fouet les souverainetés national déjà mis à mal et seul capable de rivaliser avec le mondialisme.

    Alors voilà le CO2 sera dans la même veine et comme je le précisais encore un hiver crescendo et ce sera fini du fantasme de bourse de carbone.

    Que dire encore ? Que les Piques Huile correspondent toujours au temps d’amortissement des plateformes (bien pratiques non ?) depuis 100 ans, que le Thorium sera utilisé dans les centrales nucléaires indiennes, que le vrai défit écologique n’est en rien une pénurie mondial ou un problème mondial mais nos rejets polluants locaux (mercure, jetables non réparé,... et pas l’infinitésimale stock de déchets nucléaires),... 


    • Nicolas 16 juin 2010 22:20

      Les larouchistes restent fidèles à leurs idées. Le coup de l’hiver froid commence à être éventé, parce que cela l’hiver est un peu passé, et parce qu’il n’y a pas eu de coup de froid des moyennes mondiales, bien au contraire :


      Il a été prouvé qu’en réalité, il y avait eu peu d’études dans les années 70 qui annonçaient un refroidissement, et qu’un réchauffement était envisagé par la majorité des scientifiques de l’époque.

      Le thorium dans les centrales atomiques à l’heure actuelle ? Je sais que les larouchistes sont branchés sur les spéculations technologiques, mais à l’heure actuelle, il n’en reste pas moins que cette technique n’est pas au point, tout comme les filières à neutrons rapides qui n’en sont pas au stade industriel.


    • Nicolas 16 juin 2010 22:26

      Sur ces pseudos prédictions de refroidissement, la source est ici.

      Le reste du dossier vaut le coup d’oeil, j’avais d’ailleurs écrit un article sur le Groenland, à l’époque où j’avais envie de publier ici.

    • rastapopulo rastapopulo 16 juin 2010 22:32

      C’est bien ce que je disait, encore un hiver qui imprime sa tendance pour mettre tout le monde d’accord.

      Je vais pas te citer les 2 membres du Giec qui prédise 30 ans de refroidissement mais que après ce sera encore le réchauffement le problème (bref ils en savent rien parce que à 30 ans à l’avance personne n’est capable de prévoir quoi que ce soit).

      Quand au manque d’étude scientifique sur le danger d’un refroidissent dû au polluants, ça n’a pas empêche tout les journaux de l’époque d’embrailler directe alors maintenant avec certains scientifiques qui soutiennent le catastrophisme climatique, ils y ont été 2X plus fort.  


    • rastapopulo rastapopulo 16 juin 2010 22:34

      Syun Ishi Akasofu, Founding Director of the International Arctic Research Center of the University of Alaska Fairbanks :

      "Le GIEC semble penser que l’arrêt ( NDLR : de la hausse des températures) est temporaire. Cependant, il est incapable d’en donner une explication. Plusieurs enregistrements récents incluant la phase de l’oscillation pacifique décennale (PDO), l’arrêt de la montée des océans et le refroidissement de l’océan Arctique, indiquent que que cet arrêt résulte d’un changement multidécennal.
      Les hautes températures prédites par le GIEC en 2100 (+2 à +6°C) ne sont rien d’autre qu’un simple prolongement de la hausse observée entre 1975 et 2000 qui résulte essentiellement d’un changement multidécennal. Les modèles globaux du climat (GCM) sont programmés pour reproduire la hausse des températures de 1975 à 2000 en terme d’effets du CO2, puis prolonger cette courbe jusqu’en 2100. On conseille au GIEC, au moins, de reconnaître son échec dans la prédiction de la première décennie du siècle actuel. D’autant plus qu’une prédiction devient de plus en plus erronée au fur et à mesure que l’on s’éloigne vers le futur lointain (...) L’échec du GIEC vient du fait que ce dernier a beaucoup exagéré l’effet du CO2 tout en minimisant les causes naturelles du changement des températures (...)"


    • rastapopulo rastapopulo 16 juin 2010 22:39

      Et puis la Hausse est de combien en 1 siècle ? 0,76° faut arrêter ! Ils sont obligé dans venir avec des effets exponentielles pour nous foutre la trouille alors que le problème est la déforestation (du à une économie non-technologique par manque de partage) et la pollution LOCAL.

      Pas Le climat MONDIAL au grand malheur des mondialistes qui s’était jeté dessus en poussant tout les organismes qui ne remettrait pas en cause une vision anthropocentriste.

       


    • Nicolas 16 juin 2010 22:48

      Je ne sais pas qui est le deuxième climatologue à avoir fait des prévisions de stagnation de températures, mais je connais le cas de Mojib Latif, qui n’est pas un sceptique contrairement à certaines déformations, juste un scientifique qui pense que des oscillations naturelles neutraliseront pendant un temps des effets anthropiques qu’il n’a pas nié. Et son avis n’est pas partagé par tout le monde dans la communauté scientifique, loin de là.


      L’arrêt de la montée du niveau des mers est une fable, il continue au rythme actuel, pas excessivement menaçant s’il n’augmente pas (mais la question est là justement), dans les 3 mm/an. Pareil pour la hausse des températures dans les années 2000, qui a continué. A part 1998, les années les plus chaudes sont toutes au XXIème siècle, et de plus l’on se demande si le record attribué à cette année n’est pas du à un manque de couverture des espaces de l’Arctique, qui se réchauffe rapidement. Le GISS, qui a une bonne couverture de ces régions, donne 2005 comme année la plus chaude et 2009 en deuxième, 1998 n’étant que quatrième si je me souviens. 

      Et dernière chose, les évolutions de températures actuelles ne sont pas données comme immuables par les prévisions des scientifiques, qui prévoient au contraire une accélération du rythme actuel des 0,15-0,2°C d’augmentation par décennie.

    • rastapopulo rastapopulo 16 juin 2010 23:13

      C’était la hausse officielle et pas du tout alarmante des températures...

      Sinon j’ai découvert que Hansen était à fond dans le Big Freeze très révélateur !


    • rastapopulo rastapopulo 17 juin 2010 00:12

      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/06/15/97001-20100615FILWWW00668-afrique-du-sud-500-pingouins-tues.php

      ça s’annonce chaud pour tous ceux qui refusaient les optimums et minimums climatiques !

      http://iopscience.iop.org/1748-9326/5/2/024001

      Seulement maintenant en phase de refroidissment nous allons voir l’influence minime du CO2.


  • Damien Perrotin Damien Perrotin 16 juin 2010 22:06

    Perlseb, l’argument selon lequel ce n’était pas le vrai communisme est un peu facile. D’autres peuvent dire que ce n’est pas le vrai capitalisme ou le vrai nazisme - certains le disent, d’ailleurs. En outre dire qu’un système ne marche qui si on « éduque » les hommes, revient à dire qu’il ne marche pas. On doit faire avec les hommes tels qu’ils sont, pas tels qu’on voudrait qu’ils soient.

    Et pour la nature, ne vous inquiétez pas. Elle a survécu à l’astéroide du crétacé elle nous survivra. La question c’est de savoir si nous nous survivons et dans quelles conditions.

    Yvesduc
    , le problème des décroissants c’est qu’ils veulent travailler dix heures par semaines et imaginent qu’ils auront des services publics sans base économiques pour les soutenir. La vie d’un agriculteur de subsistance est dure.

    Moule
    , j’ai parlé de John Michael Greer, Heinberg et Holmgren ailleurs. Que l’extrème-gauche soit diverse c’est évident, mais regardez au delà des querelles doctrinales et vous verrez que le leitmotiv est toujours le même : c’est la faute du capitalisme. Chez LO ça confine à la caricature mais ce discours est présent chez les autres aussi


    • Vladivostok 1919 Vladivostok 1919 16 juin 2010 22:46

      La faute n’est peut être pas celle du capitalisme, cependant les « capitalistes » me semble être mouillé jusqu’au cou, et pas mal responsable du merdier infame qu’ont voit un peu partout sur la planète..


    • perlseb 17 juin 2010 20:00

      Dans l’idéologie, le communisme est un système sans caste donc sans hiérarchie. Et c’est bien un système comme cela que je revendique : une vraie démocratie ou chacun vote pour les décisions qui touchent la collectivité et où la fonction de direction n’existe pas (rien à voir donc avec l’ancienne URSS).

      Pour ce qui est de l’éducation, est-ce que la télévision et les médias ne cherchent pas à nous éduquer ? Que dire d’un enfant qui veut un jouet et en devient capricieux parce qu’une publicité l’a attiré ? L’éducation est fondamentale et prendre les hommes tels qu’ils sont ne veut pas dire grand chose. Toute l’efficacité du système est de rendre les gens capricieux pour en faire de parfaits consommateurs. Mais ce n’est pas une fatalité.


    • yvesduc 17 juin 2010 20:13
      Les décroissants sont les seuls à préparer les esprits ; reconnaissons-leur ce mérite. Après, si leurs solutions sont mauvaises, alors il n’y a plus de solution (je ne dis pas pour autant que je les trouve bonnes) et nous allons tout droit vers « une forme ou une autre d’effondrement », comme vous dites, ou vers une citadelle de privilégiés de plus en plus réduite.

      Merci en tout cas pour vos articles et la pertinence de vos analyses.

  • Vladivostok 1919 Vladivostok 1919 16 juin 2010 22:30

    Je viens de lire votre article sur David Holmgren.
    Bravo, très bonne synthèse qui aurait mérité une plus large audience.
    A quand Nantes en Transition ?


    • Vladivostok 1919 Vladivostok 1919 16 juin 2010 22:35

      ... mouvement certe apolitique (non anticapitaliste), mais qui semble à priori la solution la plus pertinante à cette conséquence inévitable et systèmatique du capitalisme, qui est la misère.


  • Bodhi 16 juin 2010 23:18

    Vous avez écrit le mot Anarchistes mais je n’arrive pas à trouvé la critique les concernant. Pouvez-vous apporter votre point de vue à ce sujet ?
    Merci.


  • Cpt Anderson Cpt Anderson 17 juin 2010 09:03

    "Ce serait presque convainquant si, sur ce marché le swing producer, celui capable d’augmenter brutalement sa production pour répondre à la demande n’était pas l’ARAMCO, la compagnie publique saoudienne"

    Dommage de ne pas être au courant que l’arabie saoudite est sous la coupe etats-unienne. Voir le livre de John Perkins - confession d’un assassin financier.


  • sisyphe sisyphe 17 juin 2010 09:48

    L’auteur est membre de l’UDB ; c’est quoi ? L’union des banques ? 


  • William7 17 juin 2010 10:41

    Je rappelle d’ailleurs que le racisme biologisant (sauf peut-être chez Hayek, mais il faudrait le relire), est une constante du libéralisme.

    Il découle de cette conception de la production économique capitaliste en

    termes de rationalité de l’action économique, que l’inégal succès des acteurs

    doit être interprété, en dernière instance, comme la manifestation d’un

    développement inégal de la rationalité, i.e. de l’intelligence, chez les individus

    engagés dans le processus de production. Les grands spéculateurs (industriels,

    financiers, etc.) sont, par conséquent, plus intelligents, plus brillants que les

    petits (ouvriers, prolétaires, etc.) tout comme les gouvernants sont plus forts

    ou plus rusés que les gouvernés. Si les instincts et les autres qualités individuelles

    qui rendent compte de l’inégalité politique ou de l’inégalité sociale en

    général sont définis de façon imprécise, l’inégalité économique, par ailleurs,

    est aisément réductible à l’inégale distribution de l’intelligence ou de la

    rationalité. Nous retrouverons cette idée chez tous les grands penseurs

    fonctionnalistes : chez Schumpeter, chez Parsons et surtout chez Weber, qui

    formule d’une façon particulièrement explicite et élaborée, ce thème de

    l’adéquation du capitalisme à la Raison.


  • Damien Perrotin Damien Perrotin 17 juin 2010 11:05

    Vladivostok, d’accord, à condition de nous inclure tous deux dans les capitalistes. Vous avez un livret de caisse d’épargne et utilisez de produits manufacturés avec des ressources non-renouvelables. Pour ce qui est des initiatives de transitions, elles sont un moyen de s’adapter à l’inévitable, pas un plan pour créer le paradis sur terre. Par ailleurs je n’habite pas Nantes qui est sans doute trop grande pour ce genre de projet. On pourrait l’envisager à Muzillac, mais il y a du travail. Pour l’instant je m’applique mon discours à moi-même, dans la mesure du possible : pommes de terre, topinambour, tomates.

    Bodhi : les anars sont sympathiques en théorie mais souffrent du même problème : ils attribuent tout au système social afin de pouvoir s’auto-absoudre des conséquences de leur mode de vie insoutenable.

    Capitain, il y a quelque chose qui s’appelle l’autonomie relative des acteurs locaux, qui permet aux saoudiens de mener une politique pétrolière contraire aux intérêts des pays non-producteurs. Par ailleurs où avez-vous lu que les trusts pétroliers étaient tous américains. Il y a même un français dans le lot.

    William7, pour qu’on puisse parler de racisme il faut d’abord parler de races, c’est à dire de groupes humains définis par leurs caractèristiques biologique, ce qui relève du fantasme. Ce que vous décrivez c’est l’affirmation d’une inégalité de compétences et d’adaptation au contexte social entre les individu, ainsi que l’idée selon laquelle il est juste que cette inégalité se traduise par des différences de fortune et de rang social. Cette notion n’est pas spécifiquement libérale et est à la base de la méritocratie républicaine. Maintenant vous avez raison de dire que l’assimilation du capitalisme à la raison est un sophisme, sauf que l’anticapitalisme fait de même.


    • Cpt Anderson Cpt Anderson 17 juin 2010 13:49

      Les US et l’Arabie Saoudite ont passés des accords après le blocus de l’OPEP en 73-74, comme ce la est expliqué dans le livre de John Perkins (Ch15 page 91 à 104). Ce qui a permis aux multinationales US de faire des milliard de dollars de chiffre d’affaire. Le gouvernement US menaça également les Saoudien d’intervenir militairement au prochain blocage. Tout est dans le bouquin, il n’y a qu’à lire.

      Les trusts pétroliers sont tous américains ? je n’ai pas dis ça mais dans cette partie du monde, rien ne se fait sans que les américains donnent leur accord.

      Un exemple : Total pu de nouveau entrer en Irak le lendemain ou Sarkozy déclarait vouloir rentrer de nouveau dans le commandement de l’OTAN.


    • William7 17 juin 2010 15:16

      Bourdieu le disait bien : il faut avoir à l’esprit qu’il n’y a pas un racisme, mais des racismes : il y a autant de racismes qu’il y a de groupes qui ont besoin de se justifier d’exister comme ils existent, ce qui constitue la fonction invariante des racismes. Il me semble très important de porter l’analyse sur les formes du racisme qui sont sans doute les plus subtiles, les plus méconnaissables, donc les plus rarement dénoncées, peut-être parce que les dénonciateurs ordinaires du racisme possèdent certaines des propriétés qui inclinent à cette forme de racisme. Je pense au racisme de l’intelligence.

      Il est vrai que cette notion de méritocratie (dont les tenants sont toujours, je le répète, soumis au danger de racisme ou de naturalisme biologisant) est intimement liée à la justification des inégalités dans un système capitaliste, mais on peut dire que le libéralisme lui offre sa doctrine la plus « aboutie ». Relisez Pareto, Schumpeter, Mosca, etc.

      Lisez également la thèse de Laurin-Frenette.

      La théorie schumpétérienne des classes exprime de la façon la plus claire et la

      plus cohérente les postulats essentiels du libéralisme. Le principe selon lequel

      le succès est proportionnel au mérite n’est, en effet, qu’une première approximation

      de la croyance libérale à la valeur déterminante de l’individu et des

      talents et performances individuelles. Que le succès vienne à ceux qui le

      méritent par leurs capacités et leurs efforts implique que la valeur des

      concurrents n’est pas donnée comme égale au point de départ. L’égalité ne

      réside que dans la chance égale accordée à tous les individus de faire valoir

      leurs aptitudes ; l’égalité n’est que l’assurance que les règles de la concurrence

      seront respectées et que quiconque a de la valeur pourra la faire reconnaître.

      C’est à cette nécessité que correspond le thème fonctionnaliste de la mobilité

      sociale. Le principe des chances égales signifie que les mécanismes de

      sélection sociale opèrent sur la base de l’inégalité, naturelle des individus ; il

      implique qu’un individu supérieur aura toutes les chances de faire reconnaître

      son mérite et que les autres individus auront l’obligation corrélative de

      reconnaître sa supériorité. On confond souvent à tort ce principe libéral de

      l’égalité pour tous avec la croyance à l’égalité de nature des individus. Ce qui

      caractérise l’idéologie bourgeoise n’est pas la reconnaissance d’une égalité

      entre les individus mais d’une inégalité fondée sur leur nature même plutôt

      que sur des critères extérieurs à l’individu comme le droit divin dans

      l’idéologie politico-religieuse féodale ou des critères indépendants des qualités

      réelles comme la noblesse héréditaire. La théorie de Schumpeter est précisément

      une négation de ces critères hiérarchiques de type aristocratique et une

      tentative de démontrer que les principes et les croyances libérales ont une

      vérité objective et une valeur universelle. Rien ne distingue, dans l’analyse

      schumpétérienne, l’entrepreneur industriel de l’aristocrate féodal ou du

      technocrate socialiste sinon la manière dont chacun fait valoir sa supériorité

      naturelle en matière de leadership social. Schumpeter insiste seulement pour

      qu’on reconnaisse que les lois naturelles et universelles de la sélection sociale

      n’ont nulle part fait la preuve de leur mérite aussi bien que dans la société

      capitaliste, parce que celle-ci les avait érigées en principe pratique et conscient

      de son fonctionnement et ne leur opposait aucune résistance indue comme

      pourrait le faire une société socialiste.



       


    • Bodhi 17 juin 2010 21:01


      Ce que vous avez écris est faux et vrai à la fois.
      L’ Anarchisme, à part quelques groupes minoritaires, n’est pas une idéologie se voulant écologique. D’ailleurs aujourd’hui une partie des anarchistes ne s’avancent pas comme étant écologistes. Ce qui fait que les anarchistes sont opposés à l’économie Capitalisme , tout comme au communisme dit « autoritaire » , vient surtout des rapports de domination qui leur sont intrinsèque.

      Nous sommes donc d’accord sur le fait que certains anarchistes ne sont pas épargnés par une consommation excessive. Après tout nous sommes tous influencés par notre environnement.

      Cependant il semblerait que les choses commencent un peu à bouger de ce côté là. A ce que j’ai compris il commence à y avoir des débats sur le thème de la décroissance et plus particulièrement sur la manière dont on pourrait envisager une décroissance libertaire.
      Reste à voir la synthèse qui en sortira.


  • Damien Perrotin Damien Perrotin 17 juin 2010 11:13

    Le Mouton, je m’adresse à vous et à moi, sauf si vous n’avez pas de voiture, vous chauffez au bois et vivez du produit de votre potager bio. Quant au pêtage, le dernier en date, du côté de Moscou, n’a pas été une franche réussite, ce qui ne m’empêchera pas de manifester le 24... sans illusions


  • xray 17 juin 2010 11:24


    Comme chacun le sait,  la misère est le fondement de la société de l’argent ! 
    (Le malade, l’industrie première.) 

    La Politique est au seul service du capital de la Dette publique (Pour la France, six fois le budget net de l’État). 
    Le capital de la Dette publique est un pouvoir qui gagne à pourrir la vie du plus grand nombre. C’est de cette façon qu’il s’est construit. 

    Dans le cadre de la « construction européenne », La Politique n’a d’ordre à recevoir que de l’axe CIA-VATICAN. Ce qui, dans la pratique, est pareil.  (Les curés gagnent à pourrir la vie du plus grand nombre. Les Américains imposent aux pays européens tout ce qu’ils ne veulent pas chez eux.) 

    Attention 
    Quand certains prétendent défendre les défavorisés, ils servent dans la réalité le capital de la Dette publique. Ce qui n’est pas la même chose, même si le discours est identique


    Le bourbier européen 
    http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/archive/2009/05/09/le-bourbier-europeen.html 

    Drogue, SILENCE ! 
    http://mondehypocrite.midiblogs.com/archive/2009/06/16/drogue-silence.html 



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