lundi 5 juin 2017 - par gruni

L’insulte politique - Nos élites ont beaucoup d’imagination

Que diriez-vous si un duel à l'épée remplaçait les procès pour injures ou diffamation de nos élites politiques. Attention, un vrai combat avec du sang pour laver l'honneur offensé de nos chevaliers du fiel.

Mais les duels c'est du passé, une époque aujourd'hui définitivement révolue, un temps où les hommes avaient encore des... Aujourd'hui pour régler les polémiques, l'épée ou les pistolets ont été remplacés par le maillet du juge, de toute façon les duels sont interdits depuis Richelieu. Vaine interdiction d'ailleurs, puisque cette coutume sanglante continua jusqu'à la grande boucherie de 1914. Pour la petite histoire le dernier duel entre hommes politiques se déroula en 1967, avec le combat qui opposa deux députés. "Gaston Defferre et René Ribière, suite à une insulte prodiguée à l’Assemblée nationale ! Le combat sera remporté par Gaston Defferre, alors maire de Marseille, son adversaire sera juste blessé et les photographies du duel seront publiées dans Paris Match".

Mais que d'imagination chez nos élites politiques dans le maniement de l'insulte et autres petites phrases assassinent. Vous vous souvenez certainement du célèbre "capitaine pédalo" ; inutile de citer le nom son auteur bien connu pour son parler dru et cru. Pourquoi en arriver là puisque l'insulte est souvent une arme à double tranchant. Une manière de faire de la politique pas vraiment appréciée des Français. Pourtant la méthode des petites expressions cruelles ne date pas d'aujourd'hui. La République a toujours été un véritable réservoir de créativité verbale, pour la plus grande joie des médias et aujourd'hui des réseaux sociaux.

Tenez, le Général De Gaulle par exemple, sur Giscard D'Estaing "durant la campagne du référendum de 1969".

Giscard est un traître par nature. Il n’en demeure pas moins indispensable. Allez le voir et persuadez-le de trahir dans le bon sens.

Mais il y a d'autres exemples assez piquants.

Charles Pasqua sur Fabius

M. Fabius est au Premier ministre ce que le Canada Dry est à l’alcool

À propos de Fabius, vous vous souvenez sans doute de son fameux "fraise des bois" pour désigner François Hollande. Ou encore de son "Mais qui va garder les enfants" de Ségolène Royal, candidate à la présidentielle de 2007.

De François Mitterrand sur Edith Cresson

"Quand j’ai nommé Édith Cresson, je lui ai dit qu’elle avait le devoir d’être impopulaire. Je ne pensais pas qu’elle réussirait aussi bien".

De Le Pen à propos de Robert Hue

… Ce nain de jardin… 

De François Fillon à un "ami"

Christian Jacob est le Rantanplan de la majorité. J’ai rarement vu plus bête en politique. Il sera le boulet de Copé.

Du Figaro pour Jack Lang

La Cicciolina de la culture et de la communication...

De François Goulard pour Bernard Laporte

Johnny Hallyday qui annonce son intention de rester Français et Bernard Laporte qui entre au gouvernement, c’est une période faste pour l’intelligence française

De Nicolas Sarkozy pour Hervé Morin

Il a l’influence d’une punaise et le charisme d’une praire.

De Mélenchon sur Marie-Noëlle Lienemann

Après la bombe atomique, il restera les cafards et… Marie-Noëlle Lienemann !

 

Bien sûr, ceci n'est qu'un tout petit échantillon de la capacité inventive de nos politiciens et politiciennes, si vous en voulez encore vous pourrez consulter ce "Petit dictionnaire des insultes politiques". Evidemment la France n'a pas l'exclusivité des invectives politiques, mais nous sommes quand même bien placés pour remporter la palme d'or.

Coluche disait - "Les hommes politiques, il y en a certains, pour briller en public, ils mangeraient du cirage".

 



10 réactions


  • Fergus Fergus 5 juin 2017 09:20

    Bonjour, Gruni

    En matière d’insultes politiques, c’est quand même Sarkozy qui a battu tous les records en ayant traité quasiment toutes les corporations, tous les corps constitués et tous ses collaborateurs selon son humeur du jour d’’« abrutis », de « connards » et même d’« enculés ».

    Même les poids lourds de la droite ont eu droit à leurs qualificatifs méprisants, et notamment le Premier ministre Fillon dénommé « Durien » ou le ministre des Affaires étrangères Juppé appelé « Ducon ».

    Quiconque lit le Canard Enchaîné a pu constater des dizaines de ces insultes sarkozystes allant de la qualification de « petits pois » pour les magistrats à cet élégant « connards de Bretons ».


    • gruni gruni 5 juin 2017 10:16

      @Fergus


      Oui, les cas Sarkozy est particulier, chez lui l’insulte est du domaine viscéral. J’ai lu récemment que Sarkozy ne critiquait jamais Macron. Mais ça ne va pas durer.

  • troletbuse troletbuse 5 juin 2017 10:02

    Encore un article d’enfumage pour ne parler de rien, ; du vide sidéral. Grounichou, le champion de la désinformation sur AV.


  • UKIP 5 juin 2017 12:57

    Bonjour,


    (Une phrase pour dire « Jeu : jeu d’esprit, d’adresse, de force, jeu vidéo, épreuve sportive »)

    Le problème des duels a mort, c’est qu’un politicien est très cher a former et a faire connaitre aux gents. Mais on peut envisager de tolérer des règlement de comptes via le jeu, avec un « pari », un « gage », défini par un contrat juridiquement contraignant.

    « Si je vous bat a la pétanque, Monsieur mélanchon, vous retirerez votre candidature a Marseille, et réciproquement. »

    ++

  • ricoxy ricoxy 5 juin 2017 13:34

     
    Tout ça me rappelle cette boutade de l’ancien humoriste Guy Bedeau : « Trump est encore plus con que ce qu’il en a l’air ».
     


    • troletbuse troletbuse 5 juin 2017 18:11

      @ricoxy
      Tiens, je savais pas qu’il avait été sacristin  smiley
      Bedos est tombé bien bas aujourd’hui. Il a voté Macaron. La vieillesse eszt un naufrage


  • UnLorrain 5 juin 2017 15:43

    Bloy refusait le duel,il me semble avoir lu ca sur Wikipedia peut etre. Si cela est vrai il est fort possible que la raison en serait que la liste des pretendants devait etre infinie. Leon,s’il avait untel dans le collimateur,un pourceau,un bourgeois par exemple,n utilisait pas l insulte,il construisait une phrase ou des phrases,extraordinairement blessantes,terriblement vexantes pour l interpele qui ne devait par la suite n avoir qu’une envie,que Bloy se taise pour toujours.

    Voyez cette apostrophe de Bloy,cela se passe dans le Desespere :Bloy a propos d’Hilaire Dupoignet ,hros flutencul du Tonkin... Lache evident,chourineur probable,empoisonneur par principes,mais incendiaire frigide,il offre a l’observateur la lividit sbace d’un homme sur le visage duquel on aurait pris l’habitude de pisser...

    Alors Hilaire ? Ca va l adrenaline,facile a gerer ? smiley smiley


  • egos 12 juin 2017 10:08

    Providentiellement Gruni ne s’est pas attaqué aux insultes qui ont fleuries sur ce site durant la campagne présidentielles au travers de différents coms.


    Un classement s’imposerait ne serait ce que pour récompenser les plus assidus et méritants,
    aux côtés desquels les qqs exemples relèves ds l’article tiendraient bien plus de la dispute de bac à sable que de l’invective quasi hystérique (ou scato selon les inclinaisons des intervenants).

    Ou bien Gruni ne lit pas les coms postés sur ce site, ce qui peut se comprendre, mais relativise l’intérêt de son article.


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