mercredi 10 janvier 2018 - par Clark Kent

L’obsession de l’islamisme : un nouveau maccarthysme

 

Pendant quarante-six ans, entre la fin de la seconde guerre mondiale (1945) et l’implosion de l’URSS (1991), l’épouvantail du communisme fournissait une justification idéologique à la poussée hégémonique des Etats-Unis et la religion, ciment social, figurait en bonne place comme thème de la politique étrangère américaine. 

L'antagonisme entre communisme et religion avait contribué à établir durablement un consensus de la politique étrangère de la guerre froide dans tous le pays membres de l’OTAN qui aiment à se présenter comme la « communauté internationale ». L’athéisme d’état soviétique fournissait à la guerre froide son fondement moral : il s'agissait d'un combat opposant la crainte de Dieu à la négation de Dieu, et il était clair pour les occidentaux que Dieu reconnaitrait les siens. 

Pendant cette période, les stratèges occidentaux (qui n’étaient d’ailleurs pas forcément croyants eux-mêmes) s'appuyaient sur l’idée que les chrétiens, les juifs et les musulmans avaient le même Dieu pour enrôler des musulmans dans le combat contre les athées communistes, comme dans la guerre soviéto-afghane de 1979-1989 : pour contrer l’avancée de l’armée soviétique, les États-Unis s’étaient associés à la résistance afghane dont ils avaient baptisé les membres « combattants de la liberté », et ils leur avaient fourni une l'aide logistique importante par l'intermédiaire des Saoudiens et des Pakistanais. Pourtant, peu de temps après la calamiteuse défaite soviétique, les « combattants de la liberté » se sont transformés en « talibans » farouchement antioccidentaux, ce qui a été perçu comme un sacrilège, un manque de respect pour le plan de Dieu.

Puis, après le 11 septembre 2001, avec le lancement par George W. Bush de la « guerre contre le terrorisme », l' « islamisme » a succédé au « communisme » (entendre par là l’incarnation du mal sur terre) en tant qu’idéologie dangereuse qui, si rien n'était fait, menacerait de balayer le globe avec des conséquences désastreuses pour la liberté. Ceux que Washington avait armés en tant que « combattants de la liberté » sont devenus les ennemis les plus dangereux de l’Amérique et de ses alliés. C’est du moins la position qu’affichaient les gouvernements occidentaux pour inhiber tout débat sur la question de savoir si les interventions militaires étaient la meilleure approche pour servir les intérêts américains sous le prétexte de promouvoir les valeurs libérales au niveau mondial.

Mais ce cri de guerre contre l'islamisme s’est révélé difficile à expliquer : dans les esprits, l’islamisme a fusionné spontanément avec l’Islam. Tout s’est passé comme si le suffixe en « isme » était une subtilité d’intellectuels inaccessible au commun des mortels. Les médias auxquels a été attribuée la mission de transmettre la vérité officielle se sont révélés d’autant plus incapables de clarifier la confusion sémantique entre islam et islamisme, musulmans et islamistes que leurs rédacteurs étaient eux-mêmes soit imperméables à ces subtilités, soit émoustillés par les perspectives de manipulation que permettait cet embrouillement linguistique. L'administration Bush avait bien tenté de contourner cette dérive en créant la rubrique « terrorisme », mais le coup était parti et, ce terme générique n'offrant aucune explication sur les motifs qui animaient le nouvel ennemi, l’opinion publique a retenu qu’il s’agissait de questions de religion, poincétou !

Le levier qui devait faire basculer cet fragile agencement est arrivé sans crier gare, de la société civile eet non pas des autorités. Un essai d'analyse politique paru en 1996, rédigé par l'Américain Samuel Huntington, professeur à Harvard, "Le Choc des civilisations" (en anglais "The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order"), a fourni à la guerre contre le « terrorisme » un fondement idéologique que l'establishment tardait à mettre au point. Comme s’il s’agissait d’une révélation, tout devenait plus clair pour les acteurs de terrain

Alors que George W. Bush puis Barack Obama insistaient pour expliquer que les Etats-Unis n’étaient pas en guerre contre l'Islam en soi, des officiers comme le Général Boykin voyaient les choses sous un autre angle. Après une rencontre avec un chef de guerre somalien qui prétendait bénéficier de la protection d'Allah, le général américain avait expliqué que son adversaire se faisait des illusions : « Je savais que mon Dieu était plus grand que le sien. Je savais que mon Dieu était un vrai Dieu et que le sien était une idole. Nous vaincrons car nous les combattons au nom de Jésus ».

Même si le secrétariat d’état s’est empressé de déclarer que le général avait exprimé des idées personnelles qui n’étaient pas celles du gouvernement, il était clair qu’il ne s’agissait pas d’un cas isolé. D’ailleurs, le général a gardé son poste de sous-secrétaire adjoint à la défense des renseignements au Pentagone, ce qui montre que l'administration considérait sa transgression comme mineure. En fait, Boykin avait eu le même type de comportement que celui des partisans de MacCarthy au débute de la guerre froide : il avait dit tout haut ce que ses collègues pensaient tout bas. Ce que les Américains des années 1950 ont connu sous le nom de maccarthysme est réapparu sous la forme du « boykinisme ».

Les historiens débattent pour savoir si le maccarthysme représentait une perversion de l'anticommunisme ou son expression spontanée. Aujourd’hui, les observateurs se demandent si le « boykinisme » (appellation non homologuée) représente une réponse simplement enthousiaste ou totalement fanatique à la menace islamiste. Les similitudes sont frappantes. Comme McCarthy, Boykin croyait que, si les ennemis au-delà des frontières étaient un danger réel, l'ennemi de l'intérieur représentait une menace encore plus grande. "J'ai étudié l'insurrection marxiste", avait-il déclaré dans une vidéo en 2010. "Cela faisait partie de ma formation. Et les choses qui ont été faites dans chaque insurrection marxiste se font aujourd'hui en Amérique. », en comparant explicitement les États-Unis gouvernés alors par Barack Obama à l'Union soviétique de Staline, la Chine de Mao Zedong et le Cuba de Fidel Castro.

Dans les débats politiques de la société américaine depuis la dernière élection présidentielle, le « Boykinisme », informel et non théorisé mais imprégné dans bien des esprits occidentaux sur plusieurs continents, fournit le carburant qui sert à maintenir au chaud le sentiment anti-américain dans le monde islamique. L’effet pervers est que le leitmotiv a fini par convaincre le monde musulman que la guerre mondiale contre la terreur était une guerre contre eux.

Avec l’entrée en scène de l’ « Etat Islamique », l’obsession de l’islamisme est passée du rôle de figurant à celui de « star ». Le fait de qualifier les combattants de l'Etat Islamique de "terroristes islamiques radicaux" n'était pas seulement une dénomination permettant de les identifier, mais un élément stratégique justifiant la présence et les interventions de l’armée américaine dans ces contrées. En utilisant une formulation qui implique un lien dogmatique entre l'islam et l'extrémisme violent, ils jouaient sur l'antipathie de l'opinion publique américaine à l'égard de l'Islam.

De même qu’il existe un consensus pour jeter l’anathème sur le racisme ouvert, l’obsession islamiste sert de ciment social aux nations occidentales au même titre que l’anticommunisme à l’époque du Maccarthysme, même si quelques signes récents laissent penser que le l’état profond a compris qu’une guerre avec "l'Islam radical" est en réalité contre-productive. Mais comment sortir de ce guépier sans perdre la face ? C’est là la nouvelle mission de Donal Trump.



127 réactions


    • Jean Keim Jean Keim 12 janvier 2018 09:41

      @microf
      Personne ne peut nier la responsabilité d’occidentaux dans les guerres modernes et contemporaines, mais il faut être plus précis dans la désignation non pas seulement des coupables mais également des causes.

      D’abord une précision, les agissements d’occidentaux ne peuvent se faire que s’ils trouvent dans les zones incriminées des complicités sur lesquelles s’appuyer ; ensuite il faut prendre du recul et observer les mots qui sont employés, quand on jette l’opprobre sur l’occident, le système ou encore l’état, on cite des abstractions vides de réalités tangibles, je défie quiconque de prendre un rendez-vous avec l’une d’entre elles, de lui serrer la main et de lui demander de s’expliquer, donc une enquête sérieuse ne peut qu’aboutir à des individus qui justement se servent, éventuellement à leur insu, d’écrans vides de toutes réalités concrètes, c’est bien pratique.
      Ensuite, comme rationnellement une enquête ne peut qu’aboutir à des individualités, il faut percevoir ce qui les motive à agir ainsi, et là on ne peut que constater que comme n’importe quel être humain du monde, ils réagissent suivant ce que leur système de pensées leur dicte en dehors de toute conscience de ce processus, tant que celui-ci n’est pas un tant soi peu entrevu, rien ne peut changer.
      Nous sommes tous plus ou moins agis, manipulés par ce processus, de ce constat doit partir notre réflexion.

    • microf 12 janvier 2018 22:29

      @Jean Keim

      Merci @Jean Keim, mais c´est trés simple les causes de toutes ces guerres, le P. Henri Boulad les décrit dans son Homélie ces causes :
      "Mais malheureusement, toutes ces atrocités sont l’oeuvre du PACTE ATLANTIQUE... Amérique... France... Angleterre, en particulier. Pourquoi ? Pour de l’Argent, du gaz naturel, du pétrole, des dollars, des euros... MAUDIT SOIT L’ARGENT ! MAUDIT SOIT LE PETROLE «  !

       »L’Occident a perdu son Âme. Il l’a vendue au diable, sacrifiée à ces Mammons qui s’appellent l’Argent, le Pouvoir, la Puissance, la Cupidité..."

      Voila les causes de toutes ces guerres et des désordres qu´elles causent.


    • Jean Keim Jean Keim 13 janvier 2018 09:18

      @microf
      Le Pacte Atlantique est également une abstraction si on oublie que des individus sont derrière pour donner à ce « machin » un semblant de réalité, c’est le sens de mon commentaire.


    • microf 13 janvier 2018 15:22

      @Jean Keim

      Merci @Jean Keim, j´ai bien compris le sens de votre commentaire, mais on ne peut pas dire que le Pacte Atlantique est une abstraction ou un semblant machin, c´est bien et bel bien quelque chose qui existe et qui cause tant de souffrance avec ces millions de morts qui ne sont pas eux une abstraction, mais bel et bien une réalité.
      C´est ce que veut dire le P. Henri Boulad, en nommant ceux qui tuent ces personnes qui meurent par millions, et aux structures auquelles ils appartiennent, tel le Pacte Atlantique.


  • erichon erichon 11 janvier 2018 10:42

    Excellent billet !! Merci !


  • legrind legrind 11 janvier 2018 11:32

    l’obsession islamiste sert de ciment social aux nations occidentales au même titre que l’anticommunisme à l’époque du Maccarthysme
    LOL en Suède les crèches des enfants juifs sont à l’épreuve des balles mais ne tombons pas dans le « 
    Maccarthysme ».
    https://www.nytimes.com/2017/12/14/opinion/sweden-antisemitism-jews.html

    Le Mac Carthyste Theo van Gogh.

  • the_Dude 11 janvier 2018 11:58

     Clark(Joseph)Kent =

     Super(Musul)Man .

     CQFD !!!

  • AmonBra QAmonBra 11 janvier 2018 13:39

    Merci @ l’auteur pour le partage.


    Un bon article car posant de pertinentes questions et présentant un angle d’approche non moins pertinent, auquel je me permet de reproduire un commentaire sur un sujet connexe.

    En effet, grâce à l’internet, aux téléphones portables et, surtout, aux sites d’informations alternatives, où œuvrent les derniers journalistes dignes de ce nom, chacun peut s’informer de façon contradictoire aux me(r)dia officiels, depuis des années et constater l’évidence : 






    Si, au nom des Peuples concernés, la duplicité n’était pas une « vertu » première en « Ôxydant », la réponse à cette seule, capitale et grave question, ainsi que toutes celles qu’elle induit, devraient taire toute polémique sur l’Islam, mais ce n’est pas le cas, loin s’en faut, et ce n’est pas davantage un hasard. 

    Vous avez dit hasard !?. . .


  • demissionaire bonalors 11 janvier 2018 21:23

    Oui on a vu les maccarthystes a l’œuvre au Bataclan et a Nice, sans aucun doute,
    Merci pour vos pensées eclairees qui vont droit au cœur des familles des victimes, votre intelligence et compassion irradient nos cœurs.



  • Hurricane Hurricane 12 janvier 2018 09:36

    C est dingue sur ce site le nombre de collabos à l islamisme , toutes les atrocités islamistes sont bien entendu du fait des victimes de cet islamisme d après eux ; on a vu çà avec Vichy le nombre effrayant de soumis aux boches , 

    Le collaborationnisme comme le nazisme communisme islamisme est aussi une idéologie criminelle et l auteur est leur porte parole ; c est effrayant !

    • Christian Labrune Christian Labrune 12 janvier 2018 21:17

      C est dingue sur ce site le nombre de collabos à l islamisme
      ...................................................................... ...............................
      @Hurricane

      Quand on a lu le Coran et qu’on connaît un peu la littérature d’un Hassan el-Banna ou d’un Sayied Qutb, on ne peut qu’exécrer l’islam : pris au sérieux, il est un exact équivalent du nazisme.

      Cela dit, on aura vu en France depuis cinq ans de véritables horreurs, et on peut comprendre que cela engendre une peur panique, ce qu’on appelle une phobie et, en la circonstance, une islamophobie.

      Ce qui s’observe donc sur cette page comme sur d’autres du même tonneau, c’est la conséquence de la trouille islamophobe que les psychiatres ont très bien décrite et qu’on appelle le syndrome de Stockholm : en se montrant gentil avec ses bourreaux, en faisant l’effort d’épouser leur point de vue, peut-être qu’on pourrait parvenir à les rendre moins méchants ?

      Calcul particulièrement imbécile, mais quand on en est arrivé là, c’est qu’on a depuis longtemps oublié l’usage qu’on pouvait faire de sa raison, et la volonté qu’on pourrait avoir, si on avait un peu de courage, de prendre le taureau par les cornes.


    • pipiou 12 janvier 2018 23:09

      @Hurricane
      Oui, c’est pas beau l’Anti-France.
      Toi et Labrune n’avez qu’à fonder une milice ; je vous vois très bien tous les deux en super dupond et dupont, avec de jolis bérets.


  • Eric F Eric F 12 janvier 2018 18:56

    @l’auteur.
    Il faudrait être clair sur l’existence ou non d’un phénomène désigné par le terme « islamisme » qui serait une version totalitaire de l’islam, visant à instaurer son impérium dans les pays musulmans voire sur l’ensemble du monde. Je pense que ce courant existe bel et bien, et non pas seulement en tant que lubie des services de propagande yankee. S’il est vrai qu’à certains moments, les services occidentaux ont « joué » sur des mouvements islamistes-combattants contre des régimes qui leur déplaisait, cela relève de l’opportunisme, du cynisme, voire du crime, mais ils n’ont pas inventé ex-nihilo ces mouvements.
    La différence entre cet variante radicale, exclusiviste, vindicative et violente, et l’islam « des croyants de base » est la même qu’entre le ku klux klan et les chrétiens de base. Certes il existe des situations intermédiaires, et une tendance au fondamentalisme plus poussée dans cette religion que dans la version contemporaines des autres religions, mais l’identification de l’islam en général avec l’islamisme est le fait de courants néo-conservateurs et identitaires, ou encore d’ultra nationalistes pro-israéliens. Ces courants ont effectivement des similitudes avec le maccarthisme


  • Myriam50 12 janvier 2018 20:53

    Cher Clark, votre article pourrait être intéressant mais vous comparez deux époques différentes et surtout une idéologie religieuse VS une politique . L’islam tout court, quitte à recevoir la foudre, est devenue une arme certes débiles folles mais qui n’en est pas moins très dangereuse . Tant que les pays étaient colonisés l’islam était en état de latence . L’islam n’a jamais aimé le chrétien a toujours haï le juif et son objectif a toujours été de s’étendre s’imposer et vaincre. Je suis de père musulman, et l’islam est pour moi une religion idiote .il faut dire que je n’en connais pas d’autres. Mais peut être que toutes les religions sont le fruit de la fragilité et débilité humaine ...je discutais avéc mon père un jour : papa , si je me convertis au christianisme tu en penses quoi ?« Il m’a regardé dans les yeux » tu ne seras plus ma fille et je ne te parlerais plus « ...voilà je vous résumé l’islam. ...pourtant mon père est un intellectuel pas un » rebeu de pigeot ( Peugeot ) :))))) ! 


    • pipiou 12 janvier 2018 23:20

      @Myriam50
      « L’islam n’a jamais aimé le chrétien a toujours haï le juif et son objectif a toujours été de s’étendre s’imposer et vaincre. »

      Vous êtes sur qu’il ne manque pas des virgules ou que les Religions sont dans le bon ordre ? smiley

      Pogrom n’est pas un mot très « musulman », et que pensez-vous de la volonté des chrétiens de s’étendre, s’imposer et vaincre ?
      Combien de musulmans ont participé à la création de la bombe atomique ?
      Quelle est la Religion la plus proches des faibles de nos jours ?
      Et il est clair que le Judaïsme s’apparente plus à une idéologie qu’à une Religion de nos jours, mais bref ...


    • leypanou 13 janvier 2018 10:42

      @Myriam50
      L’islam n’a jamais aimé le chrétien a toujours haï le juif et son objectif a toujours été de s’étendre s’imposer et vaincre. Je suis de père musulman, et l’islam est pour moi une religion idiote .il faut dire que je n’en connais pas d’autres : apprenez un peu mieux le judaïsme par exemple, vous serez étonnée (je ne donne pas de lien, cherchez par vous-même).

      Mais peut être que toutes les religions sont le fruit de la fragilité et débilité humaine : le « peut-être » est superflu.


    • Eric F Eric F 13 janvier 2018 10:46

      @pipiou
      On peut certes relativiser à tout crin, mais a part quelques hurluberlus yankees, on ne voit pas commettre dans le monde AUJOURD’HUI de massacres se réclamant explicitement de la religion chrétienne de même nature et ampleur que ceux d’Al Quaida, Daesh, Boko Haram, Aqmi et tutti quanti. On ne doit pas généraliser à l’ensemble des musulmans ou à leur religion les faits commis par leurs déviances ultra-radicalisées, mais il ne faut pas non plus nier qu’il y a des passerelles et des complaisances, et une montée générale d’un certain intégrisme en contradiction avec la tendance émancipatrice à qui semblait se dessiner dans les années 70. Les autres religions ont plutôt poursuivi leur aggiornamento, au point du reste de devenir quasiment transparentes dans notre société sécularisée.

      Par ailleurs, aucun savant n’a participé au nom de quelque religion que ce soit à la bombe atomique, le fait que certaines sociétés aient été technologiquement plus avancées est d’une autre nature (et ça concerne aussi la santé, l’électronique, la mécanique, etc.).
      A propos de religion « plus proche des faibles », en Orient, les minorités chrétiennes sont les plus précarisées, et en Asie les castes inférieures, considérées « intouchables » par la religion locale.


    • DACH 13 janvier 2018 12:32

      @pipiou
      Et il est clair que le Judaïsme s’apparente plus à une idéologie qu’à une Religion de nos jours, mais bref ...
      Encore un qui prend sa vessie pour une lanterne.


    • Eric F Eric F 13 janvier 2018 18:52

      @DACH
      il ne faut pas confondre le judaïsme en tant que religion, et le projet sioniste qui en découle mais ne s’y confond pas. Et il ne faut pas non plus confondre le principe de base du sionisme c’est à dire un foyer national pour les Juifs dans la région des royaumes historiques, avec l’objectif d’annexion de la totalité de la Palestine des ultra-nationalistes israéliens.


  • BA 13 janvier 2018 10:56

    « Pourquoi nous vous haïssons, pourquoi nous vous combattons. »


    Cette exportation du « djihad défensif » vers l’Occident sert aujourd’hui d’alibi à un « djihad offensif » qui ne dit pas son nom, l’objectif affiché de protection de l’islam devant, à terme, mener à sa propagation. Ce glissement a été formalisé par l’EI dans un article intitulé « Pourquoi nous vous haïssons, pourquoi nous vous combattons », publié par l’organe de propagande Dabiq, en juillet 2016.


    L’article développe son titre en six points. Les trois premiers ont trait à la nature de l’Occident : « Nous vous haïssons, d’abord et avant tout parce que vous êtes des mécréants » ;

    « Nous vous haïssons parce que vous vivez dans des sociétés libérales et sécularisées qui autorisent ce qu’Allah a interdit » ;

    « Pour ce qui concerne la frange athée, nous vous haïssons et vous faisons la guerre parce que vous ne croyez pas en l’existence de notre Seigneur ».


    Les trois points suivants font référence aux actions prêtées à l’Occident : les « crimes contre l’islam », les « crimes contre les musulmans » et « l’invasion » des terres musulmanes.


    La liste se conclut sur cette clarification :


    « Ce qu’il est important de comprendre ici, c’est que même si certains assurent que votre politique extérieure est à l’origine de notre haine, cette cause est secondaire, raison pour laquelle nous ne l’exposons qu’en fin de liste. En réalité, même si vous cessez de nous bombarder, de nous emprisonner, de nous torturer, de nous diffamer, de prendre nos terres, nous continuerons à vous détester parce que la cause principale de cette haine ne cessera pas tant que vous n’aurez pas embrassé l’islam. »


    Article du journal Le Monde :


    http://www.tamoudre.org/geostrategie/terrorisme-geostrategie/plongee-tete-kamikazes/



    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/06/07/dans-la-tete-des-kamikazes_5139774_3224.html



  • DACH 13 janvier 2018 12:26

    Mahomet aurait dit « il n’y a de dieu que dieu », et le 21ème siècle confirme « il n’y a de coups de pieds au cul que dans le cul » pour tous ceux qui se sont laissés enfermer dans un système de pensées islamique du niveau d e la maternelle. Asservir s’oppose à libérer. Il faut choisir...


  • DACH 13 janvier 2018 12:29

    Une lettre à Fayçal : « Je sais que les Arabes méprisent, rejettent et haïssent les Juifs… Mais croyez-moi : cette race, si faible en apparence, est en fait très puissante… Le mouvement juif est une des clés du succès des Arabes… Ils ne viennent pas pour vous conquérir…Reconnaissez l’aspiration des Juifs à vivre leur vie nationale en Palestine, reconnaissez en eux des alliés puissants ».#1918 Sir M Spykes


    • Christian Labrune Christian Labrune 13 janvier 2018 15:37

      Reconnaissez l’aspiration des Juifs à vivre leur vie nationale en Palestine, reconnaissez en eux des alliés puissants
      ...................................................................... ..............
      @DACH
      Je n’ai pas un souvenir précis de cette lettre, mais beaucoup de textes de la même époque vont dans le même sens, et pas seulement du côté britannique. Du côté Egyptien, des décideurs et beaucoup d’intellectuels pensaient aussi que l’installation d’un foyer juif en Palestine serait une chance dans une région qui survivait, depuis des siècles, d’une économie pastorale assez misérable. En ce sens, ils ne se trompaient pas, quand on voit ce qu’est devenue en moins d’un siècle l’agriculture israélienne et quand on voit surtout que ce petit pays est désormais à la pointe dans tous les domaines, qu’il s’agisse de la médecine, des hautes technologies ou de la recherche fondamentale.

      L’erreur des Britanniques, en revanche, aura été de méconnaître un antisémitisme arabe vraiment atroce et qui, depuis, semble n’avoir fait que s’amplifier, fabriquant même et cultivant, pour se légitimer, une crise israélo-palestinienne qui n’aurait jamais dû exister et qu’ils ont eux-mêmes créée en imposant en 22, à la mort du mufti et pour le remplacer son demi-frère qui finira la guerre dans la 13e division de la Waffen SS.

      Il y a quelques mois, le vieux de Ramallah expliquait que les Israéliens n’avaient jamais pardonné à leurs voisins palestiniens l’erreur d’avoir refusé le partage proposé en 47 et d’avoir préféré la guerre. Depuis, ils se vengeaient méchamment, disait-il avec une sottise désarmante. C’est que depuis, les Palestiniens n’auront surtout jamais compris que si 48 avait été une « erreur », comme il le reconnaissait, il aurait mieux valu ne jamais la recommencer comme ils l’auront fait bien des fois, avec l’acharnement d’un fou furieux qui voudrait défoncer avec sa tête le mur en béton armé de sa cellule.

      Le bouquin de Matthias Küntzel Jihad et haine des Juifs cite un grand nombre de textes, au lendemain de 14-18, qui vont dans le même sens que la lettre citée dans votre intervention.
       


    • DACH 13 janvier 2018 18:14

      @Christian Labrune
      Bonjour. Sources : les mémoires de S qui viennent d’être publiées en anglais que m’ont transmises un membre de notre groupe. par Michel Gurfinkiel.


  • DACH 13 janvier 2018 18:18

    Quant à faire du combat contre l’islamisme une obsession cela relève de l’enfumage. Il s’avère nécessaire pour contrer les tentatives de nous imposer une société avec charia et dhimmis., etc
    Maintenant, il n’est pas entièrement mené comme il devrait l’être....Ey parfois cette lutte est aussi instrumentalisée dans des directions inutiles.


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