samedi 9 mars 2013 - par nabab

L’UMP se serait-elle découvert un goût prononcé pour la défaite ?

Le siège de la 8e circonscription des Français de l'étranger, qui englobe l'Italie, Malte, Saint-Marin, Saint-Siège, Chypre, Grèce, Turquie et Israël, est à ce jour toujours vacant. En cause, l'invalidation de l'élection de la représentante PS Daphna Poznanski-Benhamou par le Conseil constitutionnel, le 15 février dernier, en raison d'irrégularités constatées dans la campagne de cette dernière.

Bien. L'UMP appréciera l'aubaine. Mais saura-t-elle en profiter ? Pas sûr, à en juger par la présélection qu'elle vient de rendre publique. Sur la ligne de départ de ce second galop, le parti majoritaire de droite a en effet choisi d'aligner soit Madame Valérie Hoffenberg, soit Maître Gilles-William Goldnadel.

La commission d'investiture tranchera le 11 mars prochain. Si la balance venait à pencher du côté de Valérie Hoffenberg, peut-être conviendrait-il de se poser les bonnes questions. La bonne question. L'UMP se serait-elle découvert un goût nouveau pour l'échec ?

Après avoir renouvelé son soutien à Frédéric Lefebvre, pourtant largement défait en Amérique du Nord l'an dernier, et qui se relance donc dans la bataille en raison de l'invalidation de l'élection de la représentante PS Corinne Narrasiguin, il est en effet à craindre que l'UMP ne se tire a nouveau une balle dans le pied.

Rappelons qu'en 2012, Valérie Hoffenberg n'avait pas réussi à fédérer les sympathisants de la région, qui comporte la bagatelle de 146 000 ressortissants français. Loin s'en faut. La candidate UMP n'avait récolté "que" 44% des suffrages, dans une circonscription pourtant a priori largement acquise à sa cause. Un mois plus tôt, lors de la présidentielle, Nicolas Sarkozy y totalisait 63% des votes.

Est-ce à dire que le parti de droite éprouve un plaisir masochiste à offrir la victoire au PS sur un plateau d'argent ? Probablement pas. Gageons plutôt que cette obstination à aligner des perdants en puissance participe plutôt d'un renvoi (stérile) d'ascenseur entre cadres du parti. Au détriment des électeurs, comme toujours, et de l'UMP elle-même.

 




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