lundi 12 août 2019 - par Nicole Cheverney

L’Union Européenne : une construction surréaliste !

En général, les têtes de liste médiatisée contournent soigneusement la question cruciale : l'Union Européenne, ses méfaits réels, son influence, son ingérence dans la vie quotidienne des citoyens européens.

Pour tel parti, ce sera la question des migrants qui prime, l'autre, l'environnement, l'autre, la ré-industrialisation du pays, etc. Chaque parti a un sujet bien défini à proposer pour se faire élire. Bien entendu leur duperie pourtant éventée depuis le temps, une fois élus ou ré-élus, tous ces sujets clé resteront lettre morte jusqu'au prochain scrutin, et ainsi de suite. Chacun son truc, en quelque sorte. Ces têtes de liste aussi douées que des camelots sur un marché se sont appropriés le destin de la France et des Français, grâce à leurs boniments.

Acceptons-nous ce fait ? Non, nous le subissons. Pour des raisons électoralistes, ils prétendent régler ponctuellement des problèmes, alors qu'il s'agit d'une chaîne de problèmes étroitement liés les uns aux autres par le gant de fer bruxellois et une législature massue qui n'a pas cessé depuis 30 ans au bas mot.

Or, traiter de toute question sociale, sociétale, économique, culturelle, agricole, etc. en les isolant du reste est évidemment une escroquerie morale. Car il s'agit d'un tout, et ce tout porte un nom : l'Union Européenne. Je ne nie pas que la personnalité d'un Président de la République ne puisse se rajouter aux problèmes de l'UE et activer par ses actes, la désintégration du pays.
Si nous avons de la politique une idée plus noble que celle véhiculée par les têtes de partis médiatisés, nous nous devons d'avoir une vision d'ensemble, qu'eux n'ont pas ou ne veulent pas aborder.

Pusillanimes, lâches, inféodés à toutes sortes de groupes de pressions, ils sont aussi malléables que du chewing-gum. Et généralement orientables comme des girouettes, suivant le sens du vent bruxellois.

Nous aurons beau retourner la question dans tous les sens, elle nous ramènera toujours à la problématique centrale : tous les secteurs de la vie économique et sociale des pays européens sont soumis aux diktats de Bruxelles, de l'UE. De plus en plus de Français prennent conscience de ce qu'ils ont perdu avec Maastricht, avec Schengen, avec les traités européens. Disons le tout net, l'UE ne nous a rien apporté, n'a rien créé, à contrario elle nous a tout retiré, notre indépendance économique, énergétique, sociale, culturelle, agricole, alimentaire, etc, avec les lois supranationales de la Commission de Bruxelles supplantant les lois nationales, avec le droit européen intégré dans la quasi totalité du droit français.

Nous n'avons jamais eu voie au chapitre, et lorsque nous avons voté en 2005 contre la Constitution européenne ce droit nous a été retiré par un acte félon : la constitution européenne est passée malgré le refus majoritaire des Français, avec une Assemblée Nationale qui n'est plus qu'une chambre d'enregistrement des lois produites par Bruxelles. A quoi sert-elle réellement sinon de reposoir ou de prétoire à effets de manche ?
C'est la raison pour laquelle, les députés godillots votent les lois imposées par l'UE. Et lorsqu'ils votent contre, c'est louable, ils ne vont jamais assez loin dans leur détermination.
Le CETA, dernier avatar de l'UE. A venir, une cavalcade de lois aux conséquences catastrophiques pour les Français et tous les pays-membres.

La France retrouvera-t-elle un jour sa souveraineté pleine et entière ?

C'est la grande question. L'autre question c'est, par quel moyen ?
Personnellement la réponse qu'apporte F. Asselineau me convient, cela n'engage que moi et je comprends tout à fait qu'elle ne soit pas un choix unanime. Question de liberté individuelle. Sauf, que cette liberté individuelle est fortement remise en question par la propagande des media européistes à travers tous les canaux de diffusion à leur disposition qui privilégient les candidats peu susceptibles de remettre en question les fondements mêmes de l'UE, comme le fait adroitement F. Asselineau en se réclamant de l'article 50.

L'article 50.

Il suit un processus prévu par les textes européens, eux-mêmes. C'est-à-dire, soigner le mal par le mal. Ce qui ne sera pas facile, et, gageons qu'il y aura beaucoup de bâtons mis dans les roues. J'entends beaucoup de propos négatifs sur François Asselineau, lorsque bien avant son programme, c'est sa personnalité qui est mise en avant toute. Mais le bien fondé de sa proposition d'en finir une bonne fois pour toutes avec l'UE est passé sous silence médiatique. Vu la situation où le giron de l'UE, depuis Maastricht a enfermé la France, l'Union Européenne, cette monstrueuse Génitrix, nous plonge dans un marasme sans précédent et une insupportable mise sous tutelle. Nous ne cesserons jamais de le dénoncer.

Si l'UE avait été fondée sur des principes de respect de notre souveraineté, de nos lois, de notre Constitution, je serais la première à brandir le drapeau européen mais l'UE ne s'est révélée au fil des années ni démocratique, ni sociale, mais bien une menace constante pour nos libertés collectives et individuelles.

L'UE n'est rien d'autre qu'un montage commercial de libre-échange sans foi ni éthique, d'essence ultra-libérale et qui n'a pas grand-chose de véritablement européen puisqu'elle englobe du point de vue des échanges commerciaux, et dans de grandes marges, des pays outre-atlantique (voir le CETA et le MERCOSUR). De plus, elle tend à imposer une uniformisation des 28 États-membres où les ressortissants de ces pays doivent à leur corps défendant - Italien, Espagnol, Grec, Maltais, etc – se ressembler, malgré les différences linguistiques et culturelles de chacun, en renonçant à leurs cultures spécifiques respectives. Car l'UE ne supporte aucunement les particularités nationales de chaque pays de notre vieux continent. Où est l'Europe là-dedans ? Elle n'est nulle part . Si vous la cherchez bien, elle est toute inscrite dans le grand projet social-démocrate avec ses chantres – ex : Macron, Merkel, et autres pions atlantistes dont la Commission de Bruxelles est truffée.

Lorsque les fondations sont poreuses, la construction ne peut-être ni solide, ni stable, ni même pérenne, parce que tôt ou tard, cette Europe-là, faisant fi des Nations et de leur histoire particulière implosera, pour des questions économiques, monétaires, culturelles, institutionnelles, sociales, etc.
Les européistes s'accrochent stupidement à l'UE, comme des marins paumés à un bateau ivre.
 

L'article 50, un « os dans l'potage » !

F. Asselineau a enclenché un processus irréversible de réflexion sur l'utilité réelle de ce conglomérat d'institutions parasitaires bruxelloises et ses membres actifs, passifs, ses lobbies déterminés à remodeler la société humaine avec des horizons dont le moins que nous puissions dire c'est qu'ils ne sont ni très clairs, ni très engageants.
Mais, ce qui me semble encore plus important que le reste, c'est que non seulement les parlementaires godillots avalisent les décisions de l'UE, mais qu'ils continuent à prétendre qu'il suffirait de claquer des doigts pour en changer une seule ligne, un seul texte, un seul traité. Ce pourrait être faisable, mais cela ne se peut, car tout a été prévu – sauf la faille de l'article 50 – pour que le cadenassage de l'UE soit ferme et effectif. Et voici enfermés dans ce piège, 28 États-membres dont aucun ne peut sortir sans avoir recours à cette fameuse faille. Mais encore faudrait-il avoir le courage de l'invoquer. Jusqu'à présent, deux s'en réclament, B. Johnson – pour des raisons qui nous échappent à nous Français et F. Asselineau, pour des raisons que tous les Français devraient mettre en avant puisque la France de tous les pays de l'Union juste après la Grèce, subit contre elle une guerre totale de la part de ses élites corrompues.

De deux choses l'une, ou les politiciens qui invoquent une renégociation des traités sans passer par l'article 50 nous prennent pour des couillons, ou bien ils le sont eux-mêmes et n'ont rien compris de la détermination des fondateurs de l'UE – et qui n'est pas moindre – mais bien solidement ancrée dans leur projet européen dans lequel ils ont mis tous leurs espoirs et qu'ils s'appliquent à mener à bien. Car les promoteurs de l'UE avaient tout prévu et ce serait leur faire offense de venir prétendre ici ou ailleurs qu'ils se laisseraient déposséder de leur Union Européenne, leur créature, rien qu'en tapant du pied et en jouant les gros bras ! D'ailleurs ce qu'en dit J. Attali, un des rédacteurs des traités, n'est ni vain, ni des paroles en l'air. Et cela devrait en faire réfléchir plus d'un.

Ce projet européiste est très ancien et de longue date envisagé par les intellectuels de notre pays, en fer de lance, depuis la chute de Napoléon Bonaparte, où en 1815, la France a pris un virage libéral tragique, irrémédiable vers la décadence. Historiquement, elle s'est jetée dans les rets de l'Angleterre et particulièrement de la City, avec la trahison de ses clercs de la première et seconde moitié du XIXe siècle, en passant par Charles X, Louis-Philippe, Napoléon 3, Mac Mahon etc. en favorisant les grandes banques européennes dont l'épicentre se trouvait, déjà à Londres.

Au XIXe siècle, Victor Hugo nous parlait abondamment de la création d'une Europe unie, fédérale, car en sus d'être écrivain c'était un homme politique aussi prolifique au niveau des idées politiques qu'au plan littéraire. Il fallait bien se douter qu'un jour, ce projet aussi fumeux qu'irréaliste verrait le jour, et plus fumeux il est, plus irréaliste il est, plus la détermination de ses promoteurs est massue.

Parce que le projet d'une Union Européenne tient plus, depuis le début, du surréalisme. Je m'explique. Pour cela il s'agit de relire André Breton, un des papes du surréalisme qui dit : « Je crois à la résolution future de ces deux états, en apparence si contradictoires, que sont le rêve et la réalité, en une sorte de réalité absolue, de surréalité, si l'on peut ainsi dire. C'est à sa conquête que je vais, certain de n'y pas parvenir mais trop insoucieux de ma mort pour ne pas supputer un peu les joies d'une telle possession ».

Eh bien, si nous suivons le fil de pensée de Breton, nous avons exactement l'exemple typique du fil de pensée des utopistes les plus sinueux qui ont créé l'Union Européenne en niant l'histoire de l'Europe, en inventant une surréalité. Il en va de même pour l'Intelligence Artificielle, où tous les concepts les plus surréalistes tiennent de cette utopie délivrée de la réalité des choses, entraînant l'humanité dans les bas-fonds. Et Breton de nous prévenir, d'une barbarie prochaine. « Assez de badauderie, assez de faiblesse, assez d'enfantillage, assez de torpeur... assez de couleuvres ! » nous prévient-il dans son manifeste du surréalisme. Et ne dit-il pas que les fins logiques, par conséquent nous échappent.

Force est de constater que la logique de l'UE, si je puis me permettre ce parallèle avec Breton, ne peut que nous échapper, bien entendu , puisque la seule logique de l'UE c'est de permettre à une petite minorité de s'arroger la part du gâteau la plus large possible, au détriment du reste de l'humanité. D'ailleurs Breton réitère : « il faut que l'homme passe avec armes et bagages du côté de l'homme ». C'est-à-dire du côté de l'humain.

Pour en finir avec Breton, il est donc temps de se pencher sur l'article 50, et d'en étudier toutes les possibilités libératoires. Il est d'autant plus étrange que les politiciens ne l'évoquent jamais, preuve en est de leur inféodation à l'UE et que pour les plus téméraires il sera d'autant plus difficile de s'en défaire, que le fil à la patte est ancien.

Il serait temps de se rendre compte également de ce qu'est réellement l'Union Européenne, Non ! ce n'est pas une Confédération d’États Indépendants comme le croient encore trop de béotiens qui confondent une Europe Fédérale, celle où nous pataugeons actuellement et une Confédération européenne ! Qui ne voient rien arriver et pourtant se pointe à l'horizon une Europe fédérale qui avalera les nations en les faisant disparaître, selon le vœu des ploutocrates européistes.

Plus de nations, plus de frontières, plus de lois nationales, plus de monnaie nationale, plus de constitution indépendante, plus d'histoire, plus rien de tout cela, tout sera fondu dans le magma européiste, noyé dans la construction commerciale où les plus ambitieux se tailleront des parts de marchés gigantesques. Pour l'instant, ils ne peuvent pas le prétendre, de plus, la crise des gilets jaunes est en elle-même l'empêchement de tourner en rond de ces épiciers mondialistes. Il ne faut pas croire que l'élite, enfin... ce que l'on nomme avec beaucoup de complaisance une élite, alors qu'il ne s'agit que de ploutocrates globalistes, soit tout à fait rassurée. Pour eux, il s'agit d'accélérer le calendrier de la mise en place du chaos européiste et d'accélérer le vote par les parlementaires godillots de toutes les lois les plus crades et sordides. Celles des retraites, de la Sécu et des nouvelles taxes, etc.
 

L'UE ? 28 États dépossédés par Bruxelles et les traités, de leur indépendance économique, sociale, énergétique, agricole, industrielle, administrative, législative, avec mise sous tutelle par le centre névralgique de l'UE incarné par la Commission de Bruxelles. Une association où la Démocratie est mise sous le boisseau, voire depuis longtemps enterrée.
 

Maintenant, si l'on tolère de voir son pays la France, disparaître totalement en tant que Nation, comme le souhaitent ardemment Macron et Merkel, liés par et pour ce projet fédéral de l'UE,
Si l'on tolère de se voir dépossédés de son destin individuel et collectif au sein d'un pays autrefois souverain, mais qui ne l'est plus,
Si l'on tolère que l'armée française ne soit plus française, mais bien intégrée à l'OTAN, y compris le haut-commandement,
Si vous aimez l'idée que les services publics soient démantelés comme l'exigent les textes de la Commission de Bruxelles, que le code du travail ait été démantelé avec,
Si vous aimez l'idée que l'UE impose à notre pays autrefois souverain un système aussi démentiel que celui des impôts et des taxes, le démantèlement du programme social et exemplaire du CNR de 1945,
etc. etc.
Alors je dis aux européistes ne venez plus chanter la Marseillaise. N'assistez plus au lever du drapeau tricolore le 11 novembre, ce serait trahir les millions d'hommes qui se sont battus et sont morts pour la France, sa liberté, son indépendance, sa souveraineté.
Et quand vous aurez fait le tour de la question, vous saurez comment détruire un pays en moins de 20 ans. Et vous serez très fiers de vous !

 




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