La cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques, un Waterloo pour notre langue et la chanson en français !
Le mercredi 28 août 2024, a eu lieu la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques de Paris 2024.
Cette cérémonie a commencé par le « WELCOME TO PARIS » lancé par le « Français » Théo Curin et s'acheva par la chanson en anglais du « Français » Patrick Hernandez, « BORN TO BE ALIVE », chantée pas la « Française » Christine and The Queens.
Durant la soirée, sur les quatre chansons interprétées en direct par des artistes sur la scène de la place de la Concorde, trois le furent en anglais ! Qui dit mieux ?
Il paraît que les Jeux devaient être une occasion de mettre en valeur la langue française aux yeux du monde entier, j'ai comme l'impression qu'il y a eu un bogue.
Bien évidemment, les journalistes qui ont présenté cette cérémonie pour France Télévisions, Matthieu Lartot, Daphné Bürki et Alexandre Boyon n'ont rien eu à redire sur la surreprésentation de la chanson en anglais à cette cérémonie qui a duré près de 4 heures.
Pour eux tout était merveilleux, il n'y avait aucun problème à soulever, la France pouvait être fière de ces Jeux qu'elle organisait chez elle à Paris.
On le voit bien, hélas, rares sont les journalistes à se poser des questions sur la bien-pensance du moment, sur l'UE de Maastricht, qui, sans le dire ouvertement, nous pique à l'anglais depuis près de 40 ans pour imposer cette langue comme langue commune de l'Union, sur notre soumission à l'Otan, sur notre alignement sur la politique de Washington, et même sur Netflix qui finira de coloniser les Français à la culture et à la langue des Anglo-américains.
Et nos hommes politiques que font-ils pour sauver notre langue et notre culture à part passer leur temps à se disputer pour le pouvoir, un pouvoir qui, une fois acquis, ne mènera à rien, puisque la France doit se plier aux dictats de l'UE qui, elle même, les reçoit de Washington ?
Un exemple frappant de l'impuissance de nos politiciens est donné par Nicolas Sarkozy.
Dans son discours de Caen (dont il n'y a plus de traces des vidéos sur la Toile, comme par hasard !), un discours prononcé le 9 mars 2007, alors qu'il se présentait à l'élection présidentielle, il parla de la langue française, de sa volonté de lutter contre le tout anglais (de la langue unique), de son souhait de promouvoir la Francophonie et le plurilinguisme.
Voici trois phrases extraites de ce discours :
« Nous avons le devoir pour nos enfants, pour l’avenir de la civilisation mondiale, pour la défense d’une certaine idée de l’homme, de promouvoir la langue française ».
« Le français, c’est l’âme de la France, c’est son esprit, c’est sa culture, c’est sa pensée, c’est sa liberté. C’est le droit de penser autrement que selon la pensée dominante. La diversité linguistique, c’est la condition de la diversité culturelle et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. La langue n’est pas une marchandise, la langue n’est pas une technique ».
« L’obsession d’une langue unique au prétexte de l’efficacité est un leurre qui masque les effets de domination de la pensée unique dont la langue unique est l’antichambre. Mais l’efficacité n’est même pas prouvée : la Renaissance où tout le monde s’est mis à penser et à écrire dans sa langue nationale fut plus féconde pour la pensée humaine que les longs siècles de domination exclusive du latin, comme si la créativité était bel et bien inséparable de la diversité ».
Et on connaît la suite, les vrais patrons du pays, ceux de l'État profond farouches partisans du traité de Maastrich, lui imposèrent l'anglais pour tous, et Sarkozy, le candidat à la présidentielle aux accents gaullistes devint, une fois élu, Sarko, l'Américain !
Une cérémonie, véritable coup de poignard dans le dos de notre langue et de la Francophonie !
La Place de la Concorde et les Champs-Élysées ont servi d'écrin à la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques de Paris-2024, portée par Thomas Jolly, celui-là même qui était aux commandes de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, le 26 juillet dernier.
Victor Le Masne a composé la musique de la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques, une musique dite « française », mais qui se nomme en anglais « French touch » et dont les parties chantées le sont en anglais.
Le Masne, tout comme Guetta et Cie, sont fiers de défendre cette « touche française » et tant pis si elle se fait sur le cadavre de notre langue.
Cette cérémonie a mal commencé pour la langue française, car le « Français » Théo Curin souhaita la bienvenue en anglais, et uniquement en anglais, au public de Paris et aux téléspectateurs du monde, 300 millions de téléspectateurs, paraît-il,
Après cette BIENVENUE dite en anglais, Christine and The Queens chanta la seule chanson de la soirée interprétée en français par un artiste en direct sur la scène de l'Obélisque. Ce fut la fameuse chanson d’Édith Piaf de 1956 « Non, je ne regrette rien ».
Apparemment donc, selon les organisateurs de cette cérémonie, depuis 1956, il n'y aurait plus de chansons en français dignes de passer sur une scène de portée internationale.
Mais qu'attendent les artistes français actuels, qui chantent en français, pour protester contre cette DISCRIMINATION ?
Seraient-ils tous prisonniers de leurs maisons de disques, qui, maisons de disques appartenant à des groupes anglo-américains tels Universal Music Group, Sony Music Entertainment , Warner Music Group, les obligent à se taire devant la mise en avant à l’international de la seule chanson en anglais ?
Le défilé des délégations.
Ensuite, arriva l'heure du défilé des délégations, défilé partant des Champs Élysées en direction de la place de la Concorde où se situent la grande scène et les gradins des spectateurs et des personnalités.
Ce défilé des athlètes paralympiques fut ambiancé par le musicien et platiniste français Myd qui a joué, à partir de son pupitre, une série de titres français, mais pas forcément en français :
« Laissez-moi danser » de Dalida (en français), « You Are My High » de Demon (artiste Français, mais chanson en anglais), « Give Me Love » de Cerrone (artiste Français, mais paroles sur la musique en anglais), « Au summum » de 113 ) (en français), « Disco Science » de Mirwais (artiste Français, mais chanson en anglais), « Spacer » de Sheila (artiste française, mais chanson en anglais), « Memories » de David Guetta (artiste Français, mais paroles sur la musique en anglais), « Où sont les femmes » de Patrick Juvet (en français), « Les Champs-Élysées » de Joe Dassin (en français), « Que je t'aime de Johnny Hallyday » (en français), « Midnight City » de M83 (groupe Français, mais paroles sur la musique en anglais), « Mirza » de Nino Ferrer (en français), « Emmenez-moi » de Charles Aznavour (en français). « The Sun » de Myd (artiste Français, mais paroles sur la musique en anglais).
Le constat est clair, les chansons chantées en anglais ont été autant présentes que celles chantées en français. Autrement dit, au lieu de profiter de la tenue des Jeux à Paris pour faire la publicité de la chanson chantée en français, c’est l’image d’un peuple sous influence anglo-américaine qui a été donnée aux yeux du monde entier. De quoi décourager les Francophones du monde qui se battent pour la survie du français dans leur pays : Québec, Acadie (Nouveau-Brunswick), Louisiane, Ontario, Manitoba, Vanuatu, etc.
Et que dire de cette façon de faire, lorsqu’on sait que la ministre de la Culture, la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, la Délégation générale à la langue française et aux langues de France, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) et les Estanguet et Cie, nous avaient promis que les Jeux de Paris 2024 devaient être une occasion en or de mettre en valeur la langue française aux yeux du monde entier ?
Encore des paroles dans le vent, et cela n'est pas sans nous rappeler, hélas, le fameux discours de Caen prononcé par Nicolas Sarkozy, alors candidat à l'élection présidentielle de 2007.
À regarder de plus près ce défilé, nous pouvons constater que si les panneaux indiquant le nom des pays des délégations étaient écrits en français, l’inscription y était donnée en petits caractères très difficilement lisibles et cela d’autant plus que les cadreurs évitèrent de faire des gros plans sur ces panneaux.
Signalons que les cadreurs ne sont pas ceux de France Télévisions, mais ceux du Service olympique de radiotélévision (en anglais Olympic Broadcasting Services – OBS), un service qui est une agence du Comité international olympique (CIO) fondée en 2001 pour que le CIO soit le diffuseur et producteur exclusif des images relevant des Jeux olympiques et paralympiques. Pour le coup, France Télévisions a acheté les droits de diffusion au CIO.
On se rappelle que pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques qui s’est déroulée le vendredi 26 juillet dernier, les cadreurs du Service olympique de radiotélévision s’étaient arrangés de façon à ne filmer que le côté en anglais des panneaux, le côté en français étant à bâbord des bateaux hors de la vue des caméras. En matière d’escroquerie linguistique, nous avons eu là une démonstration de maitre, et, bien sûr, les Français n’y ont vu que du feu !
Voir la preuve par exemple :
La Corée du Sud, côté hors caméra du Service olympique de radiotélévision du CIO (Cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024, le vendredi 26 juillet 2024) :
La Corée du Sud, côté que le Service olympique de radiotélévision du CIO a filmé pour le monde entier (Cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024, le vendredi 26 juillet 2024) :
On remarquera qu'en plus de filmer, pour les télévisions du monde entier, que le côté anglais des panneaux des délégations, une incrustation-vidéo apparaît à l'écran dans la seule langue anglaise, alors que pourtant les deux langues officielles du CIO sont le français et l'anglais.
France Télévisions qui, normalement par son cahier des charges, doit concourir à la défense et à la promotion de la langue française est prise à défaut, car, à la signature du contrat de diffusion des images avec le Service olympique de radiotélévision du CIO, elle aurait dû exiger le respect plein et entier de la Charte olympique qui dit à son article 23 que le français et l'anglais sont les langues officielles du CIO.
Pour en revenir aux panneaux indiquant le nom des pays des délégations qui défilaient lors de la cérémonie des Jeux paralympiques, on constatera qu'en plus d'être rendus presque illisibles par les caméras du Service olympique de radiotélévision, les inscrustations-vidéos qui ont accompagné les images, étaient toujours en anglais, et uniquement en anglais :
Voici comment est apparue la délégation d'Arménie sur nos écrans de télévision :
Voici comment est apparue la délégation d'Autriche sur nos écrans de télévision :
Voici comment est apparue la délégation de Belgique sur nos écrans de télévision :
Bref, tout a été fait par le Service olympique de radiotélévision du CIO pour minimiser la présence de la langue française, le but final étant de l’éliminer purement et simplement de tout ce qui a trait au CIO.
Vous savez peut-être que cette situation n’a rien de spontané ni d’innocent puisqu’il s’agit du résultat d’une stratégie linguistique et culturelle présentée officiellement par Winston CHURCHILL dans son discours du 6 septembre 1943, à l’université d’Harvard, et appelant les États-Unis d’Amérique à rejoindre la Grande-Bretagne dans son projet d’imposer l’anglais au reste du monde afin de conquérir les esprits et d’ainsi mieux promouvoir, par cette influence culturelle, leurs intérêts.
Après le défilé des délégations…
Après le défilé des délégations, il y eut des témoignages faits par des personnes handicapées sur leur situation de handicap. Ces témoignages ont été projetés sur les écrans géants situés sur la scène près de l’Obélisque de la place de la Concorde.
On notera que les organisateurs ont sous-titré en bilingue français-anglais les paroles dites lors de ces témoignages, respectant ainsi les deux langues officielles du CIO, un respect qui n’est pas réciproque, puisque le Service olympique de radiotélévision du CIO, lui, applique l’unilinguisme anglais dans les incrustations-vidéos qu’il met sur les images qu’il diffuse.
Et le spectacle continue, et la chanson en anglais, aussi !
Le deuxième chanteur qui vint chanter en direct sur la scène de l'Obélisque sur la place de la Concorde fut Luc Bruyère, un artiste français au nom bien français, mais qui a préféré le changer en Lucky Love, au profit d'un nom anglais pour la scène.
Lucky Love donc est à la fois acteur, chanteur, danseur, mannequin, artiste de cabaret et a indéniablement parlant, du talent.
Le problème, c'est qu'il chante en anglais et que ce talent ne profite pas à la langue française, l'âme de la France, comme le disait si bien Nicolas Sarkozy en 2007.
Pourquoi tant d'artistes français chantent-ils en anglais ? Y en a-t-il proportionnellement autant en Grande-Bretagne ou aux États-Unis qui chantent en français ? - Non, certainement pas, la France serait-elle alors sous influence ?
Devant ce triste constat, comment ne pas se rappeler ce que disait l'ancien président François Miterrand au soir de sa vie :
« La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. », d'après le livre « Le Dernier Mitterrand », un témoignage écrit par l’écrivain et journaliste au Nouvel Observateur Georges-Marc Benamou au sujet de François Mitterrand, dont il a été l'un des derniers intimes, et publié en 1997.
Estanguet, Parsons, Macron prennent la parole !
À ces témoignages ont suivi les interventions de Tony Estanguet, président du comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, d'Andrew Parsons, président du comité international paralympique et d'Emmanuel Macron, président de la République française.
Pour la présentation de ces trois personnes, le Service olympique de radiotélévision du CIO a utilisé l'anglais, et seulement l'anglais. Apparemment, le bilinguisme français-anglais, c'est réservé pour les organisateurs français de la cérémonie, mais pour ce qui est de l'agence du CIO qui retransmet les images, c'est l'unilinguisme anglais qui prévaut.
Quid de l'article 23 de la Charte olympique qui dit que le français et l'anglais sont les langues officielles du CIO ? Il serait intéressant d'avoir une réponse.
Tony Estanguet, fidèle à ses habitudes, n'a pas pu s'empêcher de faire un bout de son discours en anglais. Il faut bien, somme toute, qu'il rentabilise tous les cours d'anglais qu'il a pris pour parler aux responsables du CIO qui, eux, ont eu la flemme d'apprendre notre langue, alors que c'est la première langue dans l'ordre des langues officielles du CIO. Bien sûr, le problème n'est pas de parler anglais, le problème, c'est que le fait de parler anglais systématiquement à tout le monde, ne donne plus envie à personne d'apprendre le français !
Andrew Parsons travaille étroitement avec le CIO, mais ne parle pas français, alors qu'au CIO, répétons-le, c'est la première langue dans l'ordre des langues officielles. Il est arrivé tout de même à dire laborieusement deux ou trois phrases en français, et on a senti tout de suite que l'effort d'aller vers la langue de l'autre avait été surtout fait par le Français Tony Estanguet. Et certains médias continueront de dire que ce sont les Français les plus nuls en langues étrangères !
Emmanuel Macron. Ouf, pour une fois, le président Macron n'a pas parlé anglais. Demain, il va pleuvoir, comme aurait dit ma grand-mère !
L'hymne paralympique et l'arrivée de la flamme !
C'est la chanteuse guadeloupéenne Luan Pommier, malvoyante, connue pour avoir remporté le concours « Voix des Outre-mer », et également pour avoir participé à « The Voice Kids » et à « La France a un Incroyable Talent » qui a chanté (en vocalises) l'hymne paralympique.
C'est le Le compositeur français, Thierry Darnis qui, en 1996, est à l’origine de cet hymne, un hymne sans paroles qu'il a intitulé « Hymne de l’avenir ».
En 2001, le chanteur australien Graeme Connors a écrit un texte (en anglais) pour cet hymne, mais, officiellement et pour le moment, cet hymne n'a pas de paroles. Dommage, toutefois, que pour les Jeux paralympiques de Paris 2024, les organisateurs n'aient pas eu l'idée de faire appel à un parolier pour tenter une version en français de cet hymne.
Il est vrai cependant que pour agir ainsi, il aurait fallu que les responsables de cette cérémonie d'ouverture croient encore un peu au caractère international de la langue française, ce qui, manifestement, hélas, ne semble pas être le cas, à voir le spectacle qu'ils nous ont présenté.
Ensuite, pour accompagner l'arrivée de la flamme paralympique, le chanteur « français » Sébastien Tellier interpréta sur la scène de l'Obélisque une de ses chansons en anglais.
Sébastien Tellier doit connaître du monde à France Télévisions puisque dès 2008, notre télévision publique l'avait choisi pour représenter la France en anglais au concours de l'Eurovision. Bien sûr, il y eut des protestations, mais rien n'y fit, puisque, apparemment, les angliciseurs, en France, ont les bras longs.
Ce fut donc la deuxième chanson en anglais chantée en direct sur la scène de la place de la Concorde à Paris.
Après des passations de flammes, sous le Boléro de Ravel, des parasportifs ont porté la flamme en direction du Jardin des Tuilerie pour aller allumer la vasque.
Cinq sportifs paralympiques : Élodie Lorandi, Charles-Antoine Kouakou, Fabien Lamirault, Alexis Hanquinquant et Nantenin Keïta ont été les acteurs de cette opération. Le Service olympique de radiotélévision du CIO en a profité pour nous « offrir » une énième incrustation-vidéo en anglais :
Une fois allumée, la vasque s'est envolée dans le ciel de Paris sur des paroles chantées... en anglais ! Eh oui, incroyable, mais vrai !
S'en est suivi, la troisième chanson chantée en anglais en direct sur la scène de la place de la Concorde à Paris. Ce fut la chanson en anglais du « Français » Patrick Hernandez, « BORN TO BE ALIVE », chantée pas la « Française » Christine and The Queens :
Ainsi, sur les quatre chansons « françaises » interprétées en direct par des artistes « français » sur la scène de la place de la Concorde, trois le furent en anglais ! Qui dit mieux ?
Eh bien, on a peut-être pas eu mieux, mais on a eu tout de même une insulte du même acabit, une chanson française sans les paroles ! En effet, pour clore ce Waterloo de la chanson en français, un feu d’artifice éclata tout autour de la place de la Concorde et, pour l'accompagner, la chanson « Je t’aime moi non plus », une chanson composée par Serge Gainsbourg pour Jane Birkin fut interprétée sans les paroles.
L'avenir de la chanson en français serait-il de basculer à l'anglais au risque de se voir couper la parole ?
La cérémonie de clôture des Jeux paralympiques sera tout autant assassine pour notre langue puisque ce sera un grand concert électro avec toute la clique « française » de ce genre de musique qui allie le rythme avec des paroles en anglais : Jean-Michel Jarre, Martin Solveig, Kungs, The Avener, Ofenbach, Busy P, Breackbot, Agoria, Boston Bun, Alan Braxe, Miss Kittin, etc.
Que Faire ?
Cet engouement des Français pour l'anglais montre que la stratégie linguistique et culturelle présentée officiellement par Winston CHURCHILL dans son discours du 6 septembre 1943, à l’université d’Harvard, et appelant les États-Unis d’Amérique à rejoindre la Grande-Bretagne dans son projet d’imposer l’anglais au reste du monde afin de conquérir les esprits, a fonctionné à merveille.
Et, bien évidemment, il est bien plus difficile de lutter contre une colonisation qui s'est faite en douceur, principalement par le divertissement, que de lutter contre une colonisation qui se serait faite par la force d'une armée. Une occupation par les mots passe presque inaperçue, tandis qu'une occupation par la présence de soldats étrangers, appellerait à la Résitance.
Que faudrait-il faire alors pour tenter une Libération.
- 1. Renforcer la loi Toubon ne paraît pas opportun dans le contexte actuel de forte anglomanie de la population, car peu de personnes se servent de cette loi pour défendre leur droit au français, et même les procureurs de la République ne veulent pas s'en servir pour venir au secours de notre langue bafouée. Pour preuve, voir les exemples, ci-après :
- etc.
- 2. Ce qu'il faudrait faire, c'est casser le monopole de l'enseignement de l'anglais dans nos écoles en tant que première langue étrangère enseignée. Pour cela, sans toucher à l'anglais, car il y aurait immédiatement, de la part des parents d'élèves, une levée de boucliers, il faut ajouter systématiquement à l'anglais une deuxième langue étrangère. Autrement dit, il faut instaurer partout dans nos écoles des classes bilangues, c'est-à-dire des classes où l'on apprend, en même temps que l'anglais, une autre langue étrangère.
Attention, les classes bilangues, ce n'est pas pareil que des classes bilingues.
Les classes bilingues sont des classes où l'enseignement (mathématiques, histoire, géographie, etc.) se fait en deux langues : la langue maternelle (le français) + une langue étrangère (ou une langue régionale).
Les classes bilangues sont des classes où l'on enseigne deux langues étrangères et non une seule, et cela pendant les cours de langues, le reste de l'enseignement se faisant en français.
Les classes bilangues devraient être généralisées à toute l'Europe.
- 3. L'autre mesure à prendre serait d'exonérer d'impôts, tous les artistes, français et étrangers, qui, à travers la chanson ou la musique dite électro, font vivre la langue française.
- 4. Enfin, une mesure en phase avec le développement de l'Intelligence artificielle (IA) serait de travailler à développer la traduction automatique et simultanée, traduction automatique et simultanée qui pourrait être effective sur tous les téléphones portables. Si la calculette a tué le calcul mental, la traduction automatique et simultanée pourrait alors tuer l'anglomanie !
Le procès !
Bien évidemment, toutes les lettres de protestation que nous pourrons écrire à la présidente de France Télévisions, Mme Delphine Ernotte, au président de l'Arcom, M. Roch-Olivier Maistre et même au président du CIO, M. Thomas Bach, ne serviront strictement à rien, car pour ces gens, tous ceux qui se plaignent de l'omniprésence de l'anglais, sont des perdants qui n'ont rien compris à la vie.
Et leur travail, s'ils daignent nous répondre, sera alors de nous expliquer que nous avons tort, tort de ne pas penser comme le troupeau guidé et élevé selon les préceptes édictés par un certain Winston CHURCHILL dans son discours du 6 septembre 1943.
À noter que la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, doit aimer la langue française et la Francophonie comme elle aime « l'homme blanc de plus de 50 ans », c'est-à-dire loin des yeux, loin du cœur :
Alors que faire pour faire respecter la voix des Francophones, partant du principe que lorsque nous défendons notre langue, c'est toutes les langues du monde que nous défendons contre l'hégémonie d'une seule, que faire, si ce n'est un procès, un procès contre France Télévisions, notre télévision du service public censée défendre et promouvoir notre langue ?
Ainsi dit :
- Considérant qu'il n'est pas normal que France Télévisions ait diffusé sur ses antennes, tout le long des Jeux olympiques et paralympiques, des images contenant des incrustations-vidéos en anglais sans aucune traduction en français ;
- Considérant que France Télévisions, notre télévision publique nationale, n'a pas défendu nos intérêts linguistiques dans cette affaire, comme pourtant son cahier des charges, découlant de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, l'y oblige ;
- Considérant que la société France Télévisions a acheté les droits de diffusion des images des Jeux olympiques et paralympiques suite à l'accord conclu au début de l’année 2023, entre le Comité international olympique (CIO) et l'Union Européenne de Radio-Télévision avec Warner Bros. Discovery, et que la société France Télévisions a obtenu ainsi, outre les droits de diffusion des Jeux de Paris 2024, les droits de diffusion exclusive en clair des quatre éditions des Jeux à venir, celles de 2026, de 2028, de 2030 et de 2032 ;
- Considérant que les langues officielles du CIO, selon l'article 23 de la Charte olympique, sont le français et l'anglais, et que, de surcroît, le français est placé en première position dans l'ordre des langues du CIO ;
- Considérant que le Service olympique de radiotélévision chargé par le CIO de produire les images des Jeux olympiques et paralympiques, est une agence émanant et dépendante du Comité international olympique (CIO) et que, par conséquent, la Charte olympique s'applique pleinement à elle en ce qui concerne, notamment, les deux langues officielles du CIO ;
- Considérant que France Télévisions, en vertu de ses obligations à l'égard de la langue française, obligations spécifiées dans son cahier des charges, notamment, devait exiger du CIO que le Service olympique de radiotélévision respecte à égalité les deux langues officielles du CIO dans la diffusion des images produites par elle des Jeux olympiques et parlympiques ;
- Considérant, en l'espèce, que la société France Télévisions a failli dans sa mission de défense et de promotion de la langue française ;
Demandons
que la société France Télévisions soit condamnée à revoir le contrat qu'elle a signé avec le Service olympique de radiotélévision du CIO (ou avec le CIO) afin que pour les Jeux à venir, ceux de 2026, de 2028, de 2030 et de 2032, pour lesquels elle a déjà acheté les droits de diffusion, les incrustations-vidéos qui apparaîtront sur les images diffusées soient également données en français et d'une façon similaire à celles données en anglais.
Affaire à suivre !