samedi 24 novembre 2012 - par Pale Rider

La corrida, ou l’art de la torture jouissive

Contre l’apologie de la corrida par de brillants intellectuels. Quand on veut jouir de la souffrance d’un animal, on devrait avoir la décence de ne pas y chercher de bonnes raisons. Méditation sur l’art de justifier l’injustifiable.

Il m’arrive parfois, moi qui suis d’extraction plutôt modeste, de penser que la bêtise est la cause des désordres sociaux de notre société et, je l’avoue avec quelque honte, il m’arrive de ressentir qu’elle penche du côté du bas-peuple inculte.

Mais la culture n’exclut pas la bêtise.

Mais France Culture, parfois, offre une tribune à la bêtise.

L'émission Répliques d’Alain Finkielkraut, diffusée le 24 novembre en faveur de la corrida, a été d'un ridicule et d'une mauvaise foi achevés (hormis la digne contradictrice qu’on avait invitée sans lui planter les banderilles, merci pour elle). Un certain Francis Wolff (« loup », en allemand, à une lettre près) vient de pondre un livre pour nous dire que la corrida est un combat loyal, d’une beauté à couper le souffle, et d’une éthique profonde (c’est sans doute le même émerveillement esthétique qui saisit DSQ devant les fesses d’une call-girl, émerveillement « éthique » puisque non seulement DSQ ne se reproche rien mais qu’il continue à pavoiser dans des conférences internationales). Nul doute que Finkielkraut et Wolff auraient justifié « l'éthique » des combats de gladiateurs, des criminels, bien souvent, qui n’avaient que ce qu’ils méritaient. D’où ma proposition, tout à fait d’actualité : plutôt que de torturer un taureau dans un combat déloyal, organiser une corrida Copé/ Fillon. Ça nous rendra service, et ce sera éthique. Ça nous rappellerait le dernier duel à l’épée que Gaston Deferre remporta en 1967 contre René Ribière.

C’est un chanteur qui a dit ce qu'il fallait sur la tauromachie : Francis Cabrel dénonçant la « danseuse ridicule » dans « La corrida ».

Je suis allé en Espagne cette année. J'aime beaucoup ce pays et sa langue, que je parle. Mais la corrida, cette survivance de l'Antiquité romaine dans ce qu'elle avait de plus abject, c'est immonde. C'est une pratique totalement païenne aux antipodes de François d’Assise et de Théodore Monod. Je ne suis pas végétarien ; je suis donc complice des abattoirs. Mais au moins, je mange ce que je fais tuer. Je ne jouis pas du sang versé par jeu dans un spectacle que dénonçait Jean Ferrat dans « Les belles étrangères ».

J’attends que France Culture fasse une émission en faveur des combats de coqs : les gens du Nord trouvent ça « éthique », peut-être. Les coqs sont idiots et belliqueux : bien fait pour eux.

N’y a-t-il pas assez de violence dans nos sociétés (Juifs contre Palestiniens, règlements de compte en Corse, à Marseille, à Orly, c'est une belle corrida, non ?) sans qu'on ait à torturer inutilement des animaux qui ne nous ont rien demandé ? En comparaison des aficionados, même les requins sont des moutons. Eux ne tuent que pour manger, pas pour bander.

Enfin, quand Pale Rider tue, ce n’est que pour châtier les pourris et les assassins. En ce sens, les westerns traditionnels représentent un exercice de la justice primaire qui, en tant que spectacle avec ce qu’il faut de mise à distance, est moins malsain que la corrida où c’est le taureau innocent qui est mis à mort par un torero dûment assisté de ses complices à cheval.

Dans la corrida, le « bon » perd souvent contre la « brute ».

Dans le western, le « truand » et la « brute » sont occis par le « bon ».

Dans la réalité, il y a des brutes et des truands, mais que des pas-trop-bons en face. Hélas.

C’est ce qui rend ce monde difficile et qui exclut toute légitimation de la vendetta.



136 réactions


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 24 novembre 2012 11:22

    À l’auteur :
    « Quand on veut jouir de la souffrance d’un animal,... »

    Erreur fondamentale !
    Aucun aficionado n’assiste à une corrida pour « jouir de la souffrance » du toro.

    Dans ce cas, le reste de vos considérations ne vaut pas tripette et il serait bien vain de tenter d’expliquer la corrida à un esprit aussi étique que le vôtre.

    Corrida : Je suis un aficionado !
    Remplaçons la tauromachie par la gladiature !

    • clostra 24 novembre 2012 12:19

      Ce que vous dites est pire que ce qu’on peut penser, signifiant que le spectateur n’a pas conscience de la souffrance de l’animal. Ne connais donc pas l’empathie, peut faire souffrir sans s’en rendre compte.

      Il me semble que ça porte un nom en psychiatrie.

      Autre questionnement : à quel âge un enfant est autorisé à assister à ces « mises à mort » ?

      Ne peut-on faire un rapprochement avec ces jeux vidéos d’une exceptionnelle violence mais « c’est pour de faux ». Le virtuel ne favorise pas vraiment l’empathie...

      Si vous me répondez qu’un enfant ne peut assister à ces jeux qu’à l’adolescence, nous prendrons acte de l’effet sur des enfants en plein bouleversement hormonal...

      Une remarque physiologique sur le jeu du chat avec la souris : il s’agit d’attendrir la chair de l’animal qui va être mangé au final, mais également de s’assurer un apport exogène d’adrénaline...


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 24 novembre 2012 12:34
      Par clostra (xxx.xxx.xxx.153) 24 novembre 12:19
      «  le spectateur n’a pas conscience de la souffrance de l’animal »
      Si. L’aficionado en est parfaitement conscient mais considère cette souffrance comme un dommage collatéral incontournable afin de parvenir à une éventuelle émotion esthétique. C’est là le cruel paradoxe de la tauromachie. On a le droit de ne pas le comprendre ou/et de ne pas l’accepter.

      L’aficionado n’est pas sans empathie pour le toro. Un toro bravo mort peut avoir droit à un tour d’honneur post mortem de l’arène en hommage à sa bravoure. Un toro particulièrement valeureux peut également être grâcié. Autre paradoxe.

      À ma connaissance, il n’y a pas d’âge minimal requis pour assister à une corrida qui ne semble donc pas dommageable au psychisme des enfants puisque les statistiques de la criminalité n’ont jamais mis en évidence une nature criminogène exceptionnelle des aficionados.


    • joletaxi 24 novembre 2012 12:45

      L’aficionado en est parfaitement conscient mais considère cette souffrance comme un dommage collatéral incontournable afin de parvenir à une éventuelle émotion esthétique.

      c’était pas le discours de certains « warrior » juchés sur leur panzer, de sinistre mémoire ça ?


    • Romain Desbois 24 novembre 2012 13:40

      Oui et j’ai toujours entendu ça des tueurs en série. Ils aimeraient bien faire moins souffrir mais ce serait pas aussi excitant. smiley

      (et je suis très sérieux smiley)


    • appoline appoline 24 novembre 2012 17:28

      Je serais d’avis de mettre un palestinien et un juif dans l’arène pour régler leurs comptes.


    • Richard Schneider Richard Schneider 24 novembre 2012 17:33

      à Jean-Pierre Liabrès,

      Franchement, devant de tels arguments, je dois avouer que je reste sans voix !

    • Romain Desbois 24 novembre 2012 18:58

      Llabrès ou comment raisonner avec un jésuite ?

      On les voit les bonnes âmes chrétiennes avoir la nostalgie de l’arène


    • Croa Croa 24 novembre 2012 23:02

      « Je serais d’avis de mettre un palestinien et un juif dans l’arène pour régler leurs comptes. »

      Par « juif » tu veux dire sioniste israëllien je présume ? Ton palestinien serait, comme dans la vraie vie armé d’un lance pierre et ton sioniste commanderait du bout des doigts des drones tueurs ?

      Effectivement, la corrida c’est exactement ça
      , conformément aux règles supposées, le combat d’un « sauvage » contre « l’évolué » ! 

      Appoline, tu as un bon profil d’aficionada !


    • Fergus Fergus 25 novembre 2012 08:59

      Bonjour, Jean-Pierre.

      La souffrance, vecteur de l’émotion esthétique. Désolé, mais ce concept est incompatible avec celui de civilisation évoluée. La littérature et le cinéma, puisant dans le réel, mettent d’ailleurs en scène nombre de cas d’êtres humains infligeant les pires souffrances à d’autres être humains dans une recherche d’esthétique meurtrière ou sadique. Certes, il sagit en général de psychopathes, mais leur démarche initiale est la même que celle des aficionados que vous décrivez.


    • amipb amipb 25 novembre 2012 11:39

      @Romain : vous semblez oublier que les mêmes chrétiens que vous désavouez ont été, pendant longtemps, dans l’arène, et pas en tant que spectateurs.

      Sinon, je pense qu’il faut être contre tout ce qui ajoute de la souffrance à un monde qui en déborde déjà tant. Les hommes ne peuvent-ils pas vivre en bonne entente, avec leurs semblables comme avec les autres animaux ?


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 25 novembre 2012 14:25

      Par Fergus (xxx.xxx.xxx.60) 25 novembre 08:59

      Dans la virtualité du cinéma et de la littérature, je ne crois pas que la  recherche d’esthétique soit meurtrière ou sadique. Qu’importe, au demeurant puisqu’il s’agit d’actes virtuels.


      Dans la réalité de la corrida, la souffrance du toro ne constitue pas le vecteur de l’émotion esthétique. La souffrance est une chose spécifique. L’émotion esthétique en est une seconde, qui ne nait pas de la souffrance, mais du spectacle que constitue le duo Toro-Matador.

      Au cinéma et dans la littérature, il s’agit en général de psychopathes, s’agissant des protagonistes et des personnages du film ou du livre.Mais qu’en est-il des spectateurs et des lecteurs ? Direz-vous aussi que leur démarche initiale est la même que celle des aficionados ? Si cette hypothèse est exacte, pourquoi les statistiques de la criminalité n’ont jamais mis en évidence une nature criminogène exceptionnelle des aficionados ?


    • Fergus Fergus 25 novembre 2012 16:38

      @ Jean-Pierre Llabrès.

      Je ne prétends pas que l’assiduité aux corridas doive dériver vers des comportements violents en société.

      Je prétends en revanche que le plaisir que trouvent les aficionados dans le spectacle de la corrida n’est pas lié uniquement à la chorégraphie du duo toro-torero, mais aussi (et surtout) à la violence dont ce face-à-face (augmenté de diverses tortures par les picadors) est porteur et qui sera le clou du spectacle.

      Les origines de ce comportement remontent à la cour d’école lorsque les enfants font cercle autour de deux élèves qui se battent en criant « Du sang ! Du sang ! » Par chance, ils comprennent en grandissant que ce comportement n’est pas digne et s’en corrigent peu à peu. Sauf lorsque, devenus adultes, des occasions de replonger dans les délices de cette animalité leur sont données en toute légalité et avec de bons alibis culturels. Par exemple dans la corrida !

      Bonne journée.


    • Antoine 25 novembre 2012 16:53

       Tout comme vous retrouvez les plaisirs de l’Homo Habilis lorsque vous dévorez un steak et dire que vous ne le savez même pas ! La prochaine fois, vous aurez la larme à l’oeil...


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 26 novembre 2012 06:26

      Par Fergus (xxx.xxx.xxx.60) 25 novembre 16:38

      En toute bonne foi et sans esquive, je n’ai que mes (pauvres) arguments pour vous détromper.

    • Romain Desbois 26 novembre 2012 18:44

      "vous semblez oublier que les mêmes chrétiens que vous désavouez ont été, pendant longtemps, dans l’arène, et pas en tant que spectateurs."

      Mais je n’oublie pas qu’ils massacrent le mouton ou l’agneau depuis Abraham le prophète polygame, celui qui était prêt à tuer pour son dieu . Aujurd’hui on l’appellerait taliban ou extrémiste palestinien.

      Mais Benoit SSeize a dit des trucs très bien sur le mauvais comportement des chrétiens vis à vis des animaux.


  • pissefroid pissefroid 24 novembre 2012 11:32

    Le titre : « La corrida, ou l’art de la torture jouissive » est remarquable bien trouvé.

    Le fait de torturer n’est pas animal, il est le propre de l’espèce humaine.

    Le chat ne torture pas la souris,
    il s’amuse,
    il ne sait pas qu’il torture (au sens de l’espèce humaine).


  • Fergus Fergus 24 novembre 2012 11:44

    Bonjour, Pale Rider.

    Bravo pour cet article.

    La corrida n’est qu’une barbarie inacceptable parée de beaux habits pour lui donner l’apparence d’une célébration, et drapée dans une excuse de tradition qui n’est pas plus justifiée que celle des combats de coqs ou de dogues, heureusement éradiqués.

    La corrida n’est qu’une barbarie inacceptable visant, avec le renfort de quelques avis d’intellectuels décadents, à une jouissance autorisée, puisée dans le spectacle de la torture et de la mort infligée à un animal dans des conditions atroces.

     


    • Romain Desbois 24 novembre 2012 13:44

      D’ailleurs c’est illégale en France et reste toléré localement pour ne pas froisser les traditions de provinces dont Paris n’avait pas envie de froisser, de peur d’avoir une jacquerie.

      Mais cette dérogation est violée par les juges eux mêmes qui interprètent le mot local de manière très élastique (certains l’étendent à la région)


    • Richard Schneider Richard Schneider 24 novembre 2012 17:30

      Bonjour Fergus,

      Entièrement de votre avis et donc de l’auteur.
      Je n’ai vu qu’une corrida (à Malaga). Comme tout le monde, j’ai été impressionné par la musique et les couleurs. Mais au fur et à mesure que le spectacle avançait, mon malaise s’est transformé en mal-être : comment peut-on crier de plaisir (Olle) devant tout ce sang qui ruisselle des flancs du taureau, comment tout un peuple peut-il hurler quand le matador porte l’escouade à un animal affaibli par les picadores ?
      Non, vraiment je ne comprends toujours - cinquante ans après - que des intellectuels ou des politiques peuvent défendre bec et ongle un spectacle aussi affligeant.


    • appoline appoline 24 novembre 2012 17:35

      Messieurs, devenez végétaliens, car pour éviter la torture animale, il faut arrêter de manger de la bidoche, pas d’autre solution.


      Demandez à Victorino Martin la manière dont il élève le taureau et combien ça lui coûte. J’admets que les picadores sont de trop, les chances de survie seraient équitables. 

      Mais dîtes vous bien qu’aller à l’abattoir dans des camions pourris dans beaucoup de cas, être tazé pour avancer vers la mort, ce n’est pas ce que j’appellerai une belle mort, à choisir je pense que la bête choisirait quand même les 5-6 années dorlotée dans son champ

    • Romain Desbois 24 novembre 2012 18:17

      appoline

      Parlez-en au taureau.

      Il faut toujours se méfier des gens qui parlent aux nom des autres. ce sont les plus dangereux.


    • magma magma 25 novembre 2012 08:02

      froisser des électeurs.. comme on le fait avec les cons de chasseurs qui ont les même arguments a qque chose près... je n’ai envie de tuer ou de chasser personne... enfin sauf morice mais bon boir un animal mourrir n’apporte aucune joie, il y a du ball trap aujourdhui ou des stand de tir pour ceux qui ont envie de manipuler l’arme


    • appoline appoline 25 novembre 2012 12:41

      Romain,


      J’ai vécu entre Montpellier et Nîmes, les taureaux je connais, les arènes aussi, ainsi que les cheveux qui se hérissent dans la nuque, même si je n’ai jamais toréé. J’ai habité le Gers aussi, je connais les bêtes que l’on mène à l’abattoir, j’ai même encore une corne dans ma voiture, oui la bête avait tellement peur qu’elle s’est barrée de la bétaillère. Faites vos déductions, monsieur je sais tout qui ne connaît rien

    • Romain Desbois 25 novembre 2012 13:47

      Moi je sais tout ? Quand ai je parlé au nom du taureau, contrairement à vous ?

      Observez un animal et vous constaterez que commep ar hasard, ils implorent leurs bourreaux d’aller à l’abattoir comme ils implore d’aller dans l’arène.

      Le jour où un animal ira de lui même se faire massacrer, on en reparlera.


    • Fergus Fergus 25 novembre 2012 16:45

      Bonjour, Appoline.

      On ne peut mettre sur le même plan, et vous le savez bien, le sort des animaux élevés pour l’alimentation humaine et celui des animaux uniquement élevés pour être in fine torturés et mis à mort pour le seul plaisir des spectateurs d’une arène.

      Cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas, ic et là, des mauvais traitements dans le parcours des animaux de ferme, mais il s’agit là d’un tout autre problème.


  • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 24 novembre 2012 12:37

    L’interlocutrice, Elisabeth de Fontenay, n’est pas citée dans votre article.

    Pourtant elle a bien montré les contradictions du loup.

    Souffrance des animaux, torturés pendant la corrida, caractère archaïque de style aristocratique décadent, où l’apparence l’emporte sur l’être, dans une quête virile à la toute puissance. C’est aussi le seul spectacle où la mort est mise en scène, comme au temps de Rome l’ancienne.

    Spectacle dont l’issue est connue, puisque la mort attend forcément le taureau, abattu en cas de blessure grave du torero.

    Les espagnols ont encore à prendre conscience de la nécessaire préservation de l’environnement et de la défenses des animaux, influencés par l’Église Catholique qui considère qu’ils n’ont pas d’âme, donc qu’ils n’ont ni conscience ni souffrance.

    Les animaux souffrent, torturés par la seule espèce prédatrice universelle, l’homme.

    Ce spectacle est destiné à ceux qui croient encore que l’homme peut tout se permettre, dans le massacre sans fin d’une nature dont l’agonie un jour sera aussi la sienne.


    • Pale Rider Pale Rider 24 novembre 2012 12:50

      Si, j’ai cité la dame, mais pas son nom, dont je n’étais pas sûr. Merci de l’avoir nommée. Elle a été courageuse.

      Que les animaux aient une âme ou pas, la Bible n’encourage jamais le meurtre gratuit d’un animal. Mieux encore : c’est Jésus qui, considéré comme la parfaite victime expiatoire, a mis fin au sacrifice rituel des animaux. Il a donc rendu service aux humains comme aux animaux !
      Notez que, dans les 10 Commandements, les animaux sont protégés eux aussi par le Commandement du repos hebdomadaire (Deutéronome 5.12-14 ; on est loin de Sarko et de Bricorama...). 
      On pourrait également parler de la vivisection, qui est une cruauté égoïste envers la création.

    • Croa Croa 24 novembre 2012 23:12

      J’ai aussi entendu l’émission (sauf je début que j’ai raté.)

      Elisabeth n’y avait pas le beau rôle mais elle ne s’en est pas mal sortie.


    • Antoine 25 novembre 2012 17:11

       Quand vous tombez sur un rat ou une souris dans votre armoire, vous faites quoi ? Des gros bisous ?


    • Romain Desbois 25 novembre 2012 19:22

      Je l’attrape et la remets dans la nature, dans un coin sympa si possible où l’animal risque le moins possible de recroiser les humains.

      Mais il faut anticiper et mettre des répulsifs.

      Hélas on ne trouve pus de naphtaline, très efficace pour faire fuir les rongeurs (particulièrement sur les loirs). Dans les jardins , planter des bulbes de « couronnes impérial », puissant répulsif pour tous les rongeurs (taupes aussi).
      Pour attraper sans blesser des insectes et autres rongeurs voir : La Hulotte


    • Antoine 25 novembre 2012 21:53

      C’est beau comme un conte de noël !


    • Romain Desbois 26 novembre 2012 20:39

      c’est beau comme un conte de Noël

      Non c’est mon quotidien.


    • Antoine 26 novembre 2012 23:08

      Et pourtant cela y ressemble puisque c’est con et gnan-gnan..


    • Romain Desbois 28 novembre 2012 02:13

      C’est con et gnan-gnan de préférer sauver des vies plutôt que de les massacrer ?

      Mais allez faire la guerre si vous vous sentez plus courageux que de massacrer plus faible que vous.

      Je suis partisan de laisser un espace réservé à tout ceux qui jouissent de cela et qui pensnet que c’est gnan gnan.

      Vous êtes volontaire, je suis prêts à être votre bourreau .


  • joletaxi 24 novembre 2012 12:41

    Parole d’un vieux du cru :

    si on ne fatiguait(bel euphémisme) le toro, le toréador n’aurait aucune chance d’en sortir vivant.

    Juste pour ceux qui s’extasient devant la bravoure, le chacun a sa chance.

    je propose de "faitguer aussi le toréador,quelques passes et autres cabrioles avec des demoiselles dans l’arène feraient également un spectacle très esthétique


    • Alpha&Omega 24 novembre 2012 15:22

      C’est bien pire que cela, hélas... On ne « fatigue » pas le taureau, on le mutile. C’est le rôle du « picador » qui avec sa pique sectionne les tendons du cou de l’animal. Ceci est fait pour que la bête ne puisse charger en balançant sa tête cornée de droite à gauche, impliquant, comme vous le dites, que la « danseuse ridicule » n’aurait aucune chance face à ce magnifique animal.
      A gerber, cette manie du « transfert » pour assouvir ses bas instincts, au travers d’une bravoure maquillée et d’une sanglante souffrance, elle, bien réelle.
      Merci pour votre remarque. Bon WE.


    • Romain Desbois 24 novembre 2012 15:44

      Je suis candidat pour être « fatigueur » de toréros. en plus certains sont beaux comme des dieux smiley

      Grâce à eux je crois que je me lancerais dans le sado masochisme smiley


    • Alpha&Omega 24 novembre 2012 22:17

      Mèf’ Romain.... Tu te dévoiles là... Le mariage pour tous te guète.... smiley


  • Txotxock Txotxock 24 novembre 2012 12:50

    Il n’y a qu’une chose de plus bête que la corrida et les aficonados, la sensiblerie sélective des anti corrida.


    • joletaxi 24 novembre 2012 13:16

      vous avez mille fois raison.

      par exemple,il y a pour le moment une corrida du côté de Nante.

      on ne soulignera jamais assez la beauté du geste du CRS qui poursuit le manifestant apeuré, qui, soulignons le a aussi sa chance.
      Bon, un peu de sang, parfois une mise à mort, (on ne parle jamais de ce qu’on fait des oreilles ?),mais incontestablement, un spectacle à part entière.


    • Romain Desbois 24 novembre 2012 13:29

      Et il y qu’une chose plus lâche c’est ceux qui écrivent avec des multi-pseudos.

      Oui ya des choses plus graves que la souffrance d’un être vivant. Mais quoi ?

      On appelle toujours sensiblerie les choses que l’on cautionne.


    • Txotxock Txotxock 24 novembre 2012 14:04

      Pour éviter les fantasmes, je n’ai qu’un seul pseudo.


    • Romain Desbois 24 novembre 2012 15:46

      Multiple pseudos : on devrait le savoir bientôt.


    • magma magma 25 novembre 2012 08:06

      les anti corrida n’ont aucune sensiblerie face aux afficionados de la corrida


  • Radix Radix 24 novembre 2012 13:29

    Bonjour

    Si l’on fait abstraction des paillettes et de la musique de fanfare il reste quoi d’une corrida : un type qui torture longtemps une vache avant de la tuer !

    Apparemment, pour les aficionados la forme l’emporte sur le fond !

    Radix


  • wesson wesson 24 novembre 2012 15:03

    Bonjour à l’auteur, 


    au risque de me mettre tout le monde à dos ici, je pense que le débat sur la corrida est symptomatique de ces sujets strictement insignifiant que l’on s’approprie volontiers pour se refiler une bonne conscience à peu de frais.

    Ne nous méprenons pas, la corrida à titre personnel je n’aime pas le spectacle, j’en ai vu et je m’y suis ennuyé comme un rat mort. Mais cela ne m’empêche pas de considérer que si des gens aiment cela, je ne voit pas de problèmes. 

    Notre relation avec les animaux que nous domestiquons débouche assez systématiquement sur sa mort, et on le bouffe après. Certes avant de la tuer l’éleveur de poule ne court pas derrière le volatile pour lui planter des cures-dents tout en criant « olé », mais au final, la poule se retrouve quand même dans l’assiette. Que dire également du bien-être du taureau que l’on transforme en boeuf, et de tous ces animaux à qui on coupes les couilles, que l’on gaves de produits divers et variés pour une plus-value à la revente, etc etc.

    Notre cruauté envers les animaux est inscrite dans nos gènes, jusqu’à la famille qui pour donner toute la mesure de l’amour qu’elle porte à son chat le fait stériliser et dé-griffer, pour ensuite le balancer 2 ou 3 ans après quelque part sur la route des vacances. 

    En vertu de ce que j’ai énoncé, ce combat contre la corrida me semble parfaitement faux-cul et totalement biaisé. Pour moi, ceux qui le mènent ne valent guère mieux que ceux qui apprécient le spectacle.

    • Romain Desbois 24 novembre 2012 15:58

      Wesson

      Je ne peux qu’être en désaccord avec vous même si votre analyse est correcte.

      Parceque vous mettez tout le monde dans le même sac.

      Je peux comprendre que quelqu’un qui mange du cadavre soit scandalisé par la corrida et par les méthodes d’élevage intensif ou par le sadisme des maquignons.

      Je comprends que vous dénonciez comme moi, l’animal poupée ou l’animal prolongement phallique de petits machos de pacotille et je dis souvent que je préfère ceux qui n’ont pas d’animaux car ce sont ceux qui en ont qui les maltraitent.

      Mais relisez votre phrase "Ne nous méprenons pas, la corrida à titre personnel je n’aime pas le spectacle, j’en ai vu et je m’y suis ennuyé comme un rat mort. Mais cela ne m’empêche pas de considérer que si des gens aiment cela, je ne voit pas de problèmes. "
      Et imaginez qu’on applique ce principe à tout autre pratique ou tradition (excision, pilori, sadisme extrême genre meurtre et torture en direct dont j’ai oublié le nom).

      Pour la stérilisation ,je milite à fond pour. Non pas par sadisme ou autre perversité mais parceque c’est le seul moyen d’enrayer le flot d’animaux dont la majorité va crever du fait même de la surpopulation consumériste.

      Hélas , souvent la contraception n’est pas possible (pour les chats c’est même garantie de cancer).

      Et je vous assure que je serais heureux que mes protégés aient des petits. Mais entre deux maux...


    • Pale Rider Pale Rider 24 novembre 2012 17:50

      Merci pour les « compliments ». Personnellement, j’ai toujours eu des chats, qui se promènent partout où ils veulent. Leur affection (qu’ils ne donnent jamais servilement) me laisse à penser que je ne les maltraite pas. En revanche, je ne veux pas de chien pour ne pas avoir, justement, à l’abandonner (ce que, de toutes façons, je ne ferais jamais). Beaucoup de gens, heureusement, sont comme moi. On peut s’en réjouir.

      Je retiens cependant votre appel à la cohérence. Si on gueule contre la corrida, on ne maltraite pas les animaux qu’a chez soi, c’est évident. Et on fiche la paix aux insectes, genre araignées, quand elles sont dehors.

    • Romain Desbois 24 novembre 2012 18:22

      Pale rider

      Je fréquente beaucoup les gens de la protection animale (pas ceux qui aiment les bêtes comme on aime une peluche ) et je ne connais personne qui serait schizophrène au point de maltraiter ses propres protégé tout en militant contre les maltraitances.

      Porter le discrédit sur ces personnes n’est peut-être pas si innocent que cela.


    • wesson wesson 24 novembre 2012 19:21

      Bonsoir Romain,


      « vous mettez tout le monde dans le même sac. »

      A vous lire J’ai plutôt l’impression que ceci s’applique à votre contribution.

      Car entre les pratiques rituelles du type excision, lapidation - ou même celle en inde qui consiste à se faire systématiquement avorter dès lors que l’on est enceinte d’une fille, et qui vaut à ce pays un déficit de près de 200 millions de femmes - toutes ces pratiques rituelles là sont bien évidemment à dénoncer et totalement proscrire, sans l’ombre d’un doute. 

      Ce que j’ai voulu dire, c’est le caractère largement surjoué des indignations des défenseurs des animaux dans un sens large, qui ne se sont jamais posé la question de savoir si le poulet barquette de chez Doux qu’ils viennent d’acheter au supermarché a bien apprécié sa vie entière dans un poulailler industriel, pas plus qu’ils n’ont de doutes sur leur totale irresponsabilité en ce domaine.

      Je me rappelle d’une interview de Michael Moore à propos de son 1er film (Roger & Me). Il y a des images d’une personne (noire) se faisait tabasser par des policiers suite à un contrôle de routine et qui y laissera la peau, et quelques minutes après, il y a l’image d’une femme qui tue un lapin à coup de bâton afin de le vendre comme viande. Et il raconte que alors qu’il a reçu des milliers de protestations, téléphones, courriers, emails etc pour se plaindre de la scène de la mise à mort du lapin, il n’a en revanche jamais reçu la moindre indignation concernant le noir mis à mort par les policiers racistes. 

      Indignons-nous d’abord de ce qui fait mourir ou avilit les gens, avant de s’occuper de ceux qui font spectacle de faire mourir les vaches.

    • Romain Desbois 24 novembre 2012 20:46

      Wesson, je suis effaré par autant de spécisme dégoulinant !!!! Quand on touche à l’essentiel, c’est l’irrationnel qui prend le dessus.

      "Ce que j’ai voulu dire, c’est le caractère largement surjoué des indignations des défenseurs des animaux dans un sens large, qui ne se sont jamais posé la question de savoir si le poulet barquette de chez Doux qu’ils viennent d’acheter au supermarché a bien apprécié sa vie entière dans un poulailler industriel, pas plus qu’ils n’ont de doutes sur leur totale irresponsabilité en ce domaine.« 

      Encore une fois vous jugez les protecteurs des animaux sans les connaître. figurez vous que la plupart sont végétariens ou sont très attentifs à ne pas financer les Doux et autres ordures.

      Vous semblez reprocher à ceux qui en font plus que vous de ne pas en faire assez ?

      C’est un peu malhonnête non ? Je vous ai connu avoir plus clairvoyance dans vos commentaires.

       »Le spécisme est à l’espèce ce que le racisme est à la race" RomainLutèce


    • Croa Croa 24 novembre 2012 23:19

      Les araignées qui sont dedans pensent aussi être chez elles. Et quand il y a une araignée au plafond il y a moins de mouches dans la maison !


    • wesson wesson 25 novembre 2012 00:51

      Ne le prenez pas pour vous romain, mais je pense qu’il faut arrêter de faire chier les gens au nom d’un moralisme de bazar. Tuer une vache c’est bien, mais en public c’est mal. Désolé je n’adhère pas et pour tout dire, j’en ai un peu marre que depuis en gros les 25 dernières années le gouvernement ou tout simplement l’air du temps ai passé son temps à interdire aujourd’hui ce qui était autorisé hier. Marre, voilà tout !


    • Romain Desbois 25 novembre 2012 08:14

      « Tuer une vache c’est bien, mais en public c’est mal. »
      Vous déformez les propos car je n’ai entendu personne de la protection animale dire cela.

      De plus vous avez raison d’être nostalgique du bon vieux temps où il était autorisé de violer sa femme, de l’exciser, de tabasser son chien, etc...

      Car enfin, vous vous plaignez d’un temps où la loi du plus fort était de mise ?

      Mais alors ok, je suis prêt à vivre dans ce monde là. et je vous assure que j’aurais la gâchette facile.

      Car les seuls à qui l’on interdit la violence , ce sont ceux qui combattent ceux qui la pratiquent.

      Et je vous assure que si les règles changent, je ne me plaindrais pas car ma liste noire est plus longue qu’un jour avec corrida.


    • sirocco sirocco 25 novembre 2012 10:28

      @ wesson

      "Ce que j’ai voulu dire, c’est le caractère largement surjoué des indignations des défenseurs des animaux dans un sens large, qui ne se sont jamais posé la question de savoir si le poulet barquette de chez Doux qu’ils viennent d’acheter au supermarché a bien apprécié sa vie entière dans un poulailler industriel, pas plus qu’ils n’ont de doutes sur leur totale irresponsabilité en ce domaine.« 

      L’argument consistant à dire qu’une abomination (la corrida) est justifiée par l’existence d’autres abominations (l’élevage en batterie, l’abattage des animaux) n’est évidemment pas recevable, parce que cela revient à dédouaner l’Homme de toutes les saloperies qu’il est capable de commettre (et ses capacités en la matière sont infinies...).

      Par ailleurs vous ne pouvez pas faire de comparaison entre la mise à mort - gratuite, que l’on fait durer pour le plaisir... - d’un taureau dans une arène et celle d’un animal de boucherie (dont on essaie tant bien que mal de réduire les souffrances infligées) nécessaire tant qu’il a des consommateurs de viande.

      Ceux qui voient dans la corrida un art (quel esthétisme, ces banderilles qui déchirent le dos de l’animal !) ou un superbe combat (rendu partiellement impotent par les blessures des picadors, le taureau est incapable de combattre comme il pourrait le faire...) oublient que c’est surtout un »spectacle" lucratif. S’il ce spectacle ne permettait pas à un petit nombre de s’enrichir, il y a longtemps qu’il n’existerait plus. Le lobby tauromachique tient entre autres sous sa coucpe la station France 3 Aquitaine qui lui ouvre son antenne aussi souvent qu’il le désire, tout comme Radio-Tel-Av... euh... France Culture ouvre largement la sienne au philosophe autoproclamé Finkielkraut, partisan de l’immolation d’animaux dans une arène fermée comme il est partisan du bombardement du peuple palestinien dans sa prison de Gaza.

      Les amateurs de corridas ne sont finalement que des sadiques (ce que nous sommes tous, plus ou moins...) mais qui refusent de le reconnaître. Qu’ils aillent plutôt assouvir leurs pulsions en regardant des films d’horreur (ou en allant faire la guerre, que sais-je encore... en tout cas des tortures entre humains) et laissent tranquilles les taureaux qui, eux, ne sont pas atteints de cette perversion.

      Pour un opposant à la corrida, plus que les souffrances infligées aux animaux, le plus consternant est peut-être de voir dans quelle degré d’abjection se complaisent ses amateurs, lesquels demeurent convaincus d’être des gens civilisés.


    • clostra 25 novembre 2012 11:12

      @wesson

      « Notre cruauté envers les animaux est inscrite dans nos gènes »

      Comme vous y allez !

      La cruauté est née de la conscience explicite de faire souffrir.


    • foufouille foufouille 25 novembre 2012 12:05

      « Notre cruauté envers les animaux est inscrite dans nos gènes »

      oui car nous sommes des animaux
      qui sont eux aussi tres cruels


    • sirocco sirocco 25 novembre 2012 15:36

      @ foufouille

      « Notre cruauté envers les animaux est inscrite dans nos gènes » 

      « oui car nous sommes des animaux

      qui sont eux aussi tres cruels »

      La notion de cruauté est liée à l’éducation morale, elle n’est donc éprouvée que par les humains.
      Les animaux nous paraissent cruels, ils ne font en réalité que laisser parler leurs instincts.

      L’araignée qui « pompe » le corps de la chenille, le reptile qui avale lentement un lézard ou le chat qui joue avec la souris avant de la tuer, ne sont pas conscients qu’ils infligent de la souffrance à leur proie. Pas plus que le petit enfant à qui on n’a pas encore expliqué qu’il ne faut pas arracher leurs ailes aux insectes. Les animaux qui s’attaquent à l’Homme le font par défense (se débarrasser d’un danger) ou par prédation (se nourrir...).

      Dans la plupart des pays du monde, l’Homme n’a plus à libérer ses instincts de chasseur puisqu’il est devenu éleveur et qu’il achète ses « proies », prêtes à consommer, chez les commerçants. Ceux qui se montrent cruels envers les animaux de nos jours sont des pervers chez qui l’éducation morale n’a pas réussi à refouler les pulsions.


    • magma magma 25 novembre 2012 19:05

      wesson... évoluer ne fait pas parti de vos désirs les plus ardents ?


    • alinea Alinea 25 novembre 2012 21:51

      Pale rider : et même quand elles sont dedans ! : Les araignées sont inoffensives, les couleuvres aussi, mais l’homme ( ou la femme le plus souvent) a peur, alors quand on a peur on tue !
      Je suis pour l’arrêt de la corrida quand on on aura interdit l’élevage en batteries , déjà ! La pêche industrielle, la chasse aux volailles lâchées trois jours avant ; Quand les humains ne mangeront que une à deux fois de viande par mois....
      C’est bien gentil de s’offusquer de la corrida qui s’affiche, et ’ d’oublier’, les élevages interdits de regard, tellement ils sont honteux ! le foie gras ! humm....
      La mort à l’abattoir est la pire des trahisons ; certains se foutent de la trahison, de la lâcheté, de l’abus de pouvoir ! pourvu qu’on ne le voit pas ! De là à vanter cette pusillanimité ( pour ne pas dire plus) en valeur morale, il n’y a qu’un pas que beaucoup franchissent sans scrupule !!!


    • Romain Desbois 26 novembre 2012 12:33

      Alinéa ma petite sauvageonne
      « Je suis pour l’arrêt de la corrida quand on on aura interdit l’élevage en batteries »

      Je ne comprends pas ce raisonnement. Tout progrès est bon à prendre et je pense qu’il sera plus facile de faire disparaître la corrida , la chasse à courre , la chasse peut-être bien avant le reste.

      Et si vous avez peur que la race des toros disparaisse, je suis prêt (avec d’autres en assoc)à vous embaucher pour les protéger dans leur milieu naturel.

      On en peut pas donner des leçons aux africains ou aux asiatiques si nous même ne sommes pas capables d’en faire autant.

      PS/ je précise que je suis contre la réintroduction des espèces.


  • Baurelyre Baurelyre 24 novembre 2012 16:34

    « Au moins, je mange ce que je fais tuer », écrit Pale Rider.
    Chez certains, le ventre est le siège de la conscience.


    • Romain Desbois 24 novembre 2012 18:24

      c’est du Montaigne ?

      Je ne serais pas étonné, d’autant qu’il a beaucoup écrit sur le spécisme (qui ne s’appelait pas encore ainsi)

      Des gens comme Yourcenar ou plus avant De Vinci, sans parler des grecs anciens, il y atoujours eu des âmes dont l’empathie s’étendait jusqu’au delà de l’espèce humaine.


    • Romain Desbois 24 novembre 2012 20:47

      « Chez certains, le ventre est le siège de la conscience. »

      Est-ce de Montaigne ?


  • Christian Labrune Christian Labrune 24 novembre 2012 17:23

    à l’auteur

    J’ai écouté cette émission, comme vous, et j’en ai été consterné. Je pensais qu’Elisabeth de Fontenay, qui est une excellente philosophe, règlerait définitivement la question, mais son excellente éducation lui a quelque peu porté préjudice. Etant donné ce qu’elle pense de la chose, elle aurait dû casser son parapluie sur les tête des deux « penseurs » et quitter le studio en cours d’émission. Finkielkraut est quelquefois bien décevant, mais l’autre a atteint un sommet dans la connerie qu’il serait probablement bien difficile de dépasser. Bref, c’était à vomir.

    Pour vous consoler un peu, je vous donne un lien vers une émission de Jeanneney, il y a quelques mois, qui était en revanche tout à fait excellente. Vous la connaissez probablement, mais ceux qui ne la connaissent pas gagneront à entendre un discours précis et sans fioritures où on appelle un chat un chat et où, sans le dire explicitement, un amateur de corrida apparaît vraiment pour ce qu’il est : un CON.

    Emission de Jeanneney :

    http://www.franceculture.fr/emission-concordance-des-temps-la-corrida-pour-ou-contre-passionnement-2012-07-14


    • Christian Labrune Christian Labrune 24 novembre 2012 17:40

      ERRATUM

      « et où, sans le dire explicitement, un amateur de corrida apparaît vraiment pour ce qu’il est : un CON. »

      Je voulais dire : « et où, SANS QUE CELA SOIT DIT explicitement, un amateur de corrida... »

      On voudra bien excuser ce solécisme hideux.


    • Pale Rider Pale Rider 24 novembre 2012 17:53

      Vous êtes absous pour le solécisme, et objet de mon action de grâce pour le lien vers Jeanneney.


    • Romain Desbois 24 novembre 2012 18:27

      « Finkielkraut est quelquefois bien décevant »

      Si ce n’était que quelques fois ....


  • Christian Labrune Christian Labrune 24 novembre 2012 17:35

    « N’y a-t-il pas assez de violence dans nos sociétés (Juifs contre Palestiniens »

    à l’auteur

    Vous avez tout à fait raison : envoyer dix mille roquettes sur les Palestiniens en dix ans, et plus de 1500 en une semaine avec la volonté délibérée d’exterminer des populations civiles, c’est extrêmement violent. Quand les Palestiniens font donner leur artillerie, eux, ils ont au moins l’élégance, souvent, de prévenir en envoyant des tracts qui permettent aux civils de s’éloigner des sites stratégiques. Le pire, c’est encore ces images de pauvres bougres suspectés d’être complices des Palestiniens, je suppose, et dont on a traîné les cadavres derrière des motocyclettes. Je n’ai vu que la fin du petit film. C’est encore pire que la corrida. Je suppose que cela se sera passé à Tel Aviv, n’est-ce pas ? Les Israéliens exagèrent vraiment, surtout lorsqu’ils s’attaquent à de pauvres et bons Palestiniens qui ont horreur de la violence et ne feraient pas de mal à une mouche : l’islam est une religion de paix, comme le souligne très bien le septième article de la charte du Hamas. Il suffira de taper « charte du Hamas » dans google, on sera tout de suite édifié. 


    • Pale Rider Pale Rider 24 novembre 2012 17:55

      Votre message me conforte dans l’option que j’ai prise de ne pas dire qui, dans ce conflit, est le toro, et qui est le torero. A force, on ne sait plus qui est le plus barbare entre les deux.


    • Romain Desbois 24 novembre 2012 18:29

      Mais dans les guerres, les premières victimes, les plus nombreuses sont les animaux non humains. Mais cela n’est jamais évoqué , comme si ils n’existaient pas.
      Typique du spécisme de l’humain.


    • Christian Labrune Christian Labrune 24 novembre 2012 18:59

      @Romain,

      Je suppose qu’en 14, vous étiez dans la cavalerie ? Entendons-nous bien : je ne critique nullement votre préoccupation qui est aussi la mienne, mais ce que vous dites me surprend un peu peu : les images de chevaux éventrés pendant la retraite de Russie ou du côté de Verdun, c’est quand même un peu loin. Tant mieux pour les bourrins, du reste !

       


    • Romain Desbois 24 novembre 2012 20:56

      Le faux chrétien.

      Parce que tu as compris que je parlais des animaux utilisés par les guerriers ?

      Ce qui prouve bien que les animaux victimes collatérales des guerres ne sont mêmes pas dans les esprits des spécistes.

      C’est vrai que pour vous les bombes évitent soigneusement de tomber sur les animaux, à défaut de tomber sur des humains.

      Mais en fait les spécistes sont comme LePen qui préfère sa fille à sa cousine etc... ;

      Et oui pas de déférence idéologique entre lui et vous.

      Je sais , ca fait tout drôle de se rendre compte que l’on est comme ceux que l’on hait.


    • Croa Croa 24 novembre 2012 23:31

      « Mais dans les guerres, les premières victimes, les plus nombreuses sont les animaux non humains. »

      ça dépends...

      La célèbre Louise Michel qui un jour défendait une barricade à l’occasion des évènements qui préparait la fin de la Commune de Paris, a prié un petit chat d’aller vite se mettre à l’abris car ce n’était pas là un endroit pour une espèce non concernée par toute cette violence ! (Anecdote très connue)


    • Romain Desbois 25 novembre 2012 08:17

      croa

      Cherchez bien et demandez vous ce qu’ils bouffaient pendant la commune.

      Les anecdotes sont des graines de mythes.


    • Croa Croa 25 novembre 2012 08:51

      à Romain,

      Vérification faite tu as raison. smiley

       L’anecdote est réelle mais elle ne se passe pas à la fin de la Commune.


  • jack mandon jack mandon 24 novembre 2012 18:57

    A l’auteur, à tous,

    La mort et la culture

    La mort, à laquelle nous sommes confrontés tous les jours, nous oblige à élaborer du sens, à créer des mythes et à développer des rites, à déployer nos potentialités et à poursuivre nos rêves. Cela depuis le début des temps.

    J’ai suivi l’émission ce matin qui nous laisse interrogatif sur le pouvoir des mots et surtout des traditions culturelles tauromachiques et des mythes.

    Comme le dit Wasson avec son objectivité intellectuelle, l’auteur de l’article et ceux qui émotionnellement sont profondément choqués par ce qu’ils nomment de la barbarie ne vont pas au bout de leur réflexion.

    Je n’ai aucune sympathie pour ce jeu de survivance païenne, qui nous ramène aux religions du grand livre, aux sacrifices et tortures justifiés par le dogme religieux. et par l’art culturel et politique où l’homme excelle.

    Certaines pratiques anciennes se poursuivent au XXI ème siècle, auxquelles s’ajoutent les nôtres.

    Notre monde moderne est d’une violence qui n’a rien a envier aux barbaries de l’ancien orient. La culture globalement s’arroge le droit de vie et de mort sur les animaux et les humains par des moyens tellement sophistiqués que l’on n’en a même pas conscience.

    Rien n’est tout à fait clair dans le monde du pouvoir et des bonnes consciences.

    Cette émission était troublante.


    • Christian Labrune Christian Labrune 24 novembre 2012 19:20

      @Jacques Mandon

      Pour qui n’a pas d’inconscient, cette émission n’avait absolument rien de troublant. C’était l’exhibition obscène de quelque chose qui n’a rien à voir avec la culture, à moins que pour vous la culture se confonde avec l’archaîsme, ce que je nie tout aussi bien qu’un nature humaine qui serait condamnée éternellement, comme dans les théories fumeuses d’un Freud, à reproduire les mêmes schémas mythiques.

      La culture, c’est Elisabeth de Fontenay qui la représentait ; ce qu’elle a fort bien fait sentir à son adversaire - et à demi-mots, c’est dommage- c’est que sa vision des choses était d’un autre temps et complètement périmée.

      Les sacrifices humains, le cannibalisme, la cruauté et le droit du plus fort, la prééminence des pulsions, tout cela a certes existé. Ca n’a plus droit de cité, fort heureusement. Il me semble qu’il faudrait tout de même être singulièrement tordu pour en avoir la nostalgie.

      Finkielkraut n’a jamais dû vraiment comprendre à quoi menaient nécessairement les théories du philosophe nazi de « Sein und Zeit » pour qui l’homme est un « être pour la mort ». Il lui arrive encore de s’en réclamer. C’est bien dommage


    • Croa Croa 24 novembre 2012 23:36

      Oui, mais c’est pour ça qu’il ne faut pas cultiver la violence, ce que fait la corrida !


    • clostra 25 novembre 2012 11:25

      A propos de culture, il serait mieux d’un point de vue esthétique de mettre une fois pour toute la tauromachie en musique comme l’a fait Beethoven par exemple en célébrant la Bataille de Wellington (ici le 2d mouvement...), ou Paulo Uccello en peignant La Batalla de San Romano comme ça ça évite d’avoir à recommencer pour en apprécier la beauté...


    • clostra 25 novembre 2012 11:31

      un petit dernier pour la route et une libération d’obsession

      Toros Toreros de Picasso


  • jack mandon jack mandon 24 novembre 2012 20:06

    Tout d’abord, Christian Labrune,
    mon prénom c’est Jack depuis très longtemps.

    Le respect de la vie, ça peut commencer par des petits rien.

    Vous n’avez pas bien lu, ni bien compris ce que je voulais dire.

    J’ai beaucoup aimé l’intervention sensible et intelligente d’Elisabeth de Fontenay,
    de plus je partage profondément et sans réserve son opinion.

    Alors pourquoi votre intervention arrogante à mon endroit ?

    Parce que tout n’est pas si simple dans les rapports humains,
    c’est ce que j’essayais d’expliquer plus haut, seulement votre sentiment,
    votre pensée et surtout vos émotions ne vous ont pas permis de pousser
    le respect et l’écoute assez loin. C’est peut être là que les vrais malentendus
    prennent racine et se développent.

    Bonne soirée.


    • Shawford34 24 novembre 2012 20:43

      Ah ah ah ah ah ah ah, Jack qui demande aux autres d’aller lire ce qu’il avait écrit avant de pouvoir se permettre de lu répondre ; dans ce cas suis toi même tes propres préceptes et vas lire les liens que je t’ai mis sous le nez tout à l’heure et on en reparle, feignasse smiley

      In fine pour répondre à ton bonne find e semaine de tout à l’heure : « Bonjour. Et, au cas où on ne se reverrait pas, une bonne soirée et une excellente nuit. »

       smiley


    • Christian Labrune Christian Labrune 25 novembre 2012 18:44

      @Jack Mandon

      J’aurais été tout à fait disposé à vous prier de m’excuser d’avoir mal orthographié votre prénom, mais l’espèce d’aigreur sermonnante que vous mettez à dire la chose m’en dispense d’autant plus que Jacques étant aussi mon troisième prénom, j’ai un peu de mal à souffrir qu’on puisse trouver dégradant de le porter plutôt qu’un autre.

      Mon intervention n’avait rien d’arrogant et je vous ai très bien lu. Il y avait sans doute un peu de provocation dans le début de mon intervention, laquelle excluait d’emblée la pertinence de toute référence à l’inconscient. C’est que vos présupposés idéologiques et les miens sont diamétralement opposés : vous vous réclamez assez régulièrement ici d’une psychologie « des profondeurs » que je récuse totalement. Là où vous voyez de l’émotion, il n’y avait donc qu’un jeu polémique tout à fait délibéré et calculé. Maintenant, vous me parlez de « respect », et par deux fois. C’est une notion très confuse et que n’aime guère, qui ne peut pas avoir cours dans les débats intellectuels. Je serais évidemment tout à fait fâché de vous blesser (et présentement, je le suis un peu), et cela constitue bien, si vous voulez, une forme de respect, mais il se confond avec la bienveillance naturelle de tout sujet qui pense ; cela est si naturel qu’il n’y a jamais lieu vraiment d’en faire tout un fromage. Je n’ai en revanche aucun respect pour les idées, les théories qui circulent, les opinions contingentes. Pas plus pour les vôtres que pour les miennes, lesquelles je m’efforce de « partager » le moins possible. Qu’on entreprenne de démolir mes conceptions, cela ne me fait ni chaud ni froid, et si on me prouve que j’ai tort, j’y aurai même gagné quelque chose. J’en use pareillement avec autrui. Ainsi se comportent également les partenaires du dialogue platonicien, dont la leçon n’est tout de même pas des plus méprisables.


  • Eurasie 24 novembre 2012 20:15

    A choisir je prends taureau de corrida plutôt que veau d’une assiette de bobo ...

    • Vie : Taureau 5 ans, veau 5 mois
       
    • Appart : Taureau la Camargue, veau une cage
       
    • Bronzage : Taureau le solei, veau le noir complet
       
    • Gonzesse : Taureau une chance, veau aucune
       
    • Mort : Taureau dans le combat, veau égorgé par un barbu par économie

    « On est ce qu’on mange » 

    Un autre veau colonisé.


    • Pale Rider Pale Rider 24 novembre 2012 20:30

      C’est curieux, moi, les éleveurs que je connais traitent bien leur bétail : stabulation à l’air libre, sans entraves, pendant l’hiver ; le pré à la belle saison. Leurs poules en liberté, et tant pis s’il y a beaucoup moins d’oeufs en hiver. Il n’y a pas que des salauds dans la paysannerie française.


    • Romain Desbois 24 novembre 2012 21:00

      C’est ce que disait certains esclavagiste avant la fin de l’esclavage.

      Mais même bien traité un esclave reste un esclave, humain ou autre animal non humain.


    • francesca2 francesca2 24 novembre 2012 21:06

      @Eurasie

      Vous parlez d’un choix...
      Et si vous décidiez de ne pas les tuer ni pour les manger (à chaque bouchée vous mangez de la peur et de la souffrance, pensez à ça) ni pour s’amuser ?

    • foufouille foufouille 24 novembre 2012 22:56

      j’en connais aussi des crados de cultos
      mieux vaut 5a que 5 mois quand meme
      c’est long 5a pour une bete


    • Eurasie 25 novembre 2012 09:18

      Il y a 70 millions de descendants d’esclaves noirs ... dans les amériques

      A ce propos il n’ y en a pas ou presque chez les arabes qui en on déportés plus pendant 1200 ans ... vous savez pourquoi ...

      Ils les castraient systématiquement.
       
      Mais chuuuut c’est pas bobo .... comme dire ça ...
       


    • Eurasie 25 novembre 2012 09:24

      Bonne idée, à vos frais .... vu que l’éleveur va pas les élever pour rien ...
       
      Comme vous payez la colonisation capitaliste (et son béton de banlieue) et les intérêts des financiers, on en est plus à ça près ...
       
      Sinon pas de corrida, pas de taureau de corrida ... ne soyez pas raciste avec le taureau de corrida ... payez pour qu’il vive à vos frais !


  • Eurasie 24 novembre 2012 20:18

    Mais sans corrida, pas de taureau de corrida, le retour au néant ...
     
    C’est une conception de pieux cathare animalier ...
     
    Il faut renvoyer impala, lions, fourmis au néant aussi comme dit le parfait.
     
     
    D’ailleurs les cathares étaient pour pas faire d’enfant car le monde appartenait au diable ... une sainte idée, mais d’autres en font ...


  • Antoine 24 novembre 2012 20:59

    Seule chose exacte, l’extraction modeste de l’auteur...Que des végétariens s’émeuvent, pourquoi pas, quant aux autres de la sensiblerie à deux balles, qu’ils aillent visiter les divers lieux où on leur prépare leur diner (précisons aux ignorants que le taureau finit lui aussi dans les assiettes). La corrida n’est pas se réjouir de la souffrance du taureau et d’ailleurs un matador à la mise à mort laborieuse se fait copieusement huer. Pratiqué à un haut niveau, c’est un art splendide. On peut regretter la mort ainsi de cet animal mais sans corrida il n’existerait plus depuis longtemps, alors...


    • Romain Desbois 25 novembre 2012 08:23

      Bel argument faux cul de spéciste.

      Si les animaux ne nous servent pas , alors ils disparaitront. Car les animaux n’ont rien à faire sur terre si ca ne nous rend pas service.

      « La spécisme est à l’espèce ce que le racisme est à la race » RomainLutèce


    • Antoine 25 novembre 2012 16:57

      Bel argument d’ignorant ! Les chasseurs contribuent au maintien de la faune et s’il fallait compter sur les bobos qui se baladent l’air niais à vélo...


Réagir