jeudi 3 novembre 2022 - par PETINOS

La Coupe du monde de football au Qatar entachée du sang des travailleurs

* Les rapports sur les décès de travailleurs se multiplient

* Les droits de l’homme bafoués

* L’argent roi

* La corruption galopante

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A 18 jours du coup d'envoi de la Coupe du monde de football au Qatar, les plaintes contre le pays hôte se multiplient. Le riche émirat a été accusé d'avoir payé généreusement pour prendre l’organisation de l'événement. La FIFA et les fédérations sportives de plusieurs pays ont été accusées d’avoir monnayé leur soutien au Qatar.

Depuis le « choix » du Qatar, les plaintes se sont multipliées et l’émirat a été régulièrement critiqué par des groupes de défense des droits de l'homme, en particulier pour son traitement des travailleurs d'Afrique et d'Asie dans la construction des stades et autres infrastructures d’accueil. Selon une enquête du journal The Guardian, plus de 6 500 travailleurs migrants d'Inde, du Pakistan, du Népal, du Bangladesh et du Sri Lanka sont morts au Qatar depuis que le pays a été « choisi » pour accueillir la Coupe du monde. Outre sept nouveaux stades, des dizaines de projets majeurs, dont le nouvel aéroport, les routes, les systèmes de transport public, les hôtels et les complexes immobiliers, ont été mis en œuvre pour les besoins de la Coupe du monde.

Et il n'y a pas que les morts, non seulement les ouvriers travaillent dans des conditions inhumaines, mais ils sont souvent laissés sans salaire. Selon deux rapports récemment publiés par l'Organisation internationale du travail (OIT), des milliers de travailleurs migrants ont déposé des plaintes auprès du ministère du Travail du Qatar concernant le non-paiement des salaires. Le nombre de ces plaintes a plus que doublé, atteignant 34 425 d'octobre 2021 à octobre 2022, suite à la création en 2021 d'une plateforme en ligne où l'on peut déposer sa plainte de manière anonyme, selon les rapports.

Il faut néanmoins reconnaitre que de 2018 à 2020, le pays a procédé à d'importantes réformes de sa législation du travail. Cependant, comme le montrent les plaintes, cela ne suffit pas. Le Dans le même temps, l'émirat doit faire face à des plaintes de graves violations des droits humains de la communauté LGBTI+. Le Qatar, pays profondément islamique, a clairement indiqué qu'il ne tolérerait rien qui viole les lois du pays.

Ainsi, tout fan qui agite le drapeau arc-en-ciel de la communauté LGBTI+ pendant la Coupe du monde peut être puni d'une peine de prison de 7 à 11 ans. Il en va de même pour les relations homosexuelles, ainsi que pour les relations extraconjugales.

Aussi, l'organisation Human Rights Watch a récemment dénoncé plusieurs arrestations arbitraires et abus de membres de la communauté LGBTI+. Selon l'organisation, les personnes arrêtées ont subi des violences verbales et physiques.

 



6 réactions


  • Fergus Fergus 3 novembre 2022 16:58

    Bonjour, Petinos

    Merci pour cet article. Il complète utilement, notamment sur la question LGBTI+, celui que j’ai mis en ligne le 26 octobre : Un brassard noir durant la Coupe du monde de football au Qatar ?

    L’organisation de cette compétition dans ce pays sans culture sportive, sans infrastructures, sans véritable droit du travail, et de surcroît dans un désert inadapté est un pur scandale.


  • Christophe Claudel Christophe Claudel 3 novembre 2022 17:00

    Ce ne sont pas les citoyens qui devraient boycotter ce championnat de la honte, mais les sportifs. Ce sport de millionnaires y retrouverait un semblant d’éthique et de crédibilité. Rêvons...


  • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 3 novembre 2022 18:43

    Tout le monde s’en tape, ils ont de la fraîche ^^


  • Adèle Coupechoux 3 novembre 2022 19:19

    Merci de rappeler ce qu’induit cette manifestation. Avec la complicité des « sportifs » comme le rappelle pertinement Christophe Claudel.

    Rajoutons la prévarication de plusieurs dirigeants de la FIFA, l’absurdité du lieu choisi, 

    Dans son rapport annuel sur la situation des droits humains au Qatar (19 mars 2011), Amnesty International dénonce : «  Les femmes sont victimes de discrimination et de violences. Les travailleurs migrants sont exploités, maltraités et insuffisamment protégés par la loi. Des centaines de personnes continuent d’être arbitrairement privées de leur nationalité. Des peines de flagellation ont été prononcées. Des condamnations à mort ont continué d’être prononcées, bien qu’aucune exécution n’ait eu lieu.  » 


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