samedi 1er février - par CLAIRVAUX

La critique des religions ne sert à rien

Richard Malka, l’avocat de Charlie Hebdo, le pourfendeur des fanatismes en tous genres, a passé une nuit au Panthéon adossé à la statue de Voltaire, ce grand adversaire de l’infâme. (« Ecrasons l’infâme », avait-il l’habitude de terminer la plupart de ses lettres) Dans cette influence, Malka y voit la nécessité de lutter contre l’obscurantisme et le fanatisme qu’il juge principalement véhiculés par les religions. Et compte tenu de l’attentat survenu dans les locaux de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, l’avocat incrimine avant tout ce qu’il est convenu d’appeler « l’islam politique » ou islamisme.

Et Richard Malka croit s’en sortir par le haut en déclarant la guerre à Dieu : c’est Dieu le problème, il faut donc l’éliminer ou l’ignorer. Il publie 2 ouvrages à ce sujet : 2021 : Le droit d'emmerder Dieu, Grasset ; 2025, Après Dieu, Stock.) Ce qu’il oublie, c’est que le problème, ce n’est pas Dieu, mais l’homme. Durant sa nuit au Panthéon, Voltaire ne lui a-t-il pas soufflé à l’oreille : « Si Dieu nous a fait à son image, nous le lui avons bien rendu. » Tout est dit.

Et ce que Richard Malka oublie – grave lacune – c’est que les premiers codes moraux, les premières législations ont émané des religions avec Dieu comme juge suprême. Prenons le Décalogue par exemple, ou les « Dix Commandements ». Même si ce sont les hommes qui les ont rédigés, ils l’ont fait sous les auspices de l’Etre Suprême.

Ainsi que le reconnaît dans son préambule la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 : « En conséquence, l'Assemblée nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Être suprême, les droits suivants de l'homme et du citoyen. »

Obnubilé par son culte de la laïcité devenu pour lui un substitut religieux, Richard Malka se fourvoie à nouveau quand il croit que la critique des religions est efficiente pour améliorer pacifiquement le sort de l’humanité.

La religion n’est ni un objet philosophique, ni un objet politique ; elle ne relève donc pas du rationnel susceptible de tomber sous le coup de la critique, mais de la croyance, irrationnelle par nature. C’est ce que Pascal a très bien compris avec le génie qu’on lui reconnaît :

" C'est le cœur qui sent Dieu, et non la raison. Voilà ce qu'est la foi, Dieu sensible au cœur, non à la raison. "

Et c’est ce qu’ont très bien compris avec leurs mots à eux, les élèves de seconde d’un lycée de Bezons interrogés par leur professeur d’histoire sur les rapports entre caricatures et démocratie : « Caricaturer les religions, ça offense beaucoup plus de monde, car cela touche aux croyances. La religion construit notre caractère, notre pensée. Voir une caricature sur la religion impacte notre personne. La politique, on peut en rigoler, ce n’est pas spirituel. » (Le Figaro, 9 janvier 2015). Pascal aurait à peine dit mieux.

Notons la distinction subtile que fait ce lycéen entre un domaine profane, celui de la politique, champ clos des pires affrontements, et la religion, domaine réservé de l'esprit.

De ce fait, il ne sert à rien de critiquer les croyances religieuses au nom d’une prétendue rationalité. La critique du point de vue philosophique a déjà été faite, que l’on se réfère à Pierre Bayle (1647-1706), Voltaire ou Marx, avec la religion « opium du peuple » ou « conscience inversée du monde ».

Dans la religion chrétienne, vous pouvez séparer la leçon strictement philosophique (les paraboles, l’amour du prochain) qui donnera naissance à l’idéologie des droits de l’homme et à l’universalisme des Lumières, du cœur de la foi, de cette croyance dans le dogme. (Exemple : la résurrection du christ, sa présence réelle lors de l’Eucharistie).

La leçon philosophique ou politique peut être discutée, applaudie ou raillée, faire l’objet de polémiques, critiquée, mais la croyance dans le dogme échappe à toute critique, car irrationnelle par nature.

Il n’était donc pas nécessaire pour Charlie Hebdo de caricaturer Mahomet en déniant aux musulmans le droit à la transcendance. Charlie Hebdo ne pouvait ignorer, compte tenu du caractère quasi sacré du prophète de l'islam, le caractère hautement inflammable d'une atteinte à son image. Cette caricature ne pouvait qu'être interprétée comme une insulte, ce qui fut le cas. Charlie a joué avec le feu, les conséquences étaient prévisibles.

Et j’ai remarqué, au vu de récents sondages sur l’importance de la religion dans leur vie que les jeunes étaient sensibles à la nécessité de la transcendance, ce qui manque cruellement dans le monde que les adultes leur ont bâti.



53 réactions


  • Gégène Gégène 1er février 10:59

    En même temps, si la liberté d’expression consiste à dessiner Mahomet le cul en l’air et le zob qui goutte,

    je crois que je préfère encore le retour des soeurs Zombre !


    • SilentArrow 1er février 16:54

      @Gégène

      Quel mal y a-t-il à caricaturer un type que les hadiths, la littérature islamique, décrivent comme un menteur, un voleur, un assassin, un tortionnaire, un violeur, un pédophile, bref, un véritable trou de balle ?
      On caricature bien Hitler pour des raisons similaires.


    • Gégène Gégène 1er février 17:55

      @SilentArrow

      En même temps, si l’on a le malheur d’affirmer que la résistance palestinienne est légitime, on se retrouve embastillé pour « apologie du terrorisme ».
      C’est une sacrée caricature de la liberté d’expression, non ? Alors non, je ne suis pas Charlie !


    • Seth 1er février 20:12

      @Gégène

      Charlie qui avait imprimé les caricatures émanant d’un journal danois très très très à droite. smiley

      PS : Je n’approuve aucune caricature de quelque religion que ce soit.


    • SilentArrow 2 février 01:26

      @Gégène
       

      Alors non, je ne suis pas Charlie !

      Je ne suis pas français et je n’habite pas en France. Je n’aurais donc pas pu être Charlie. Et de toutes façons, je n’aurais pas voulu paraître sur la même photo que toutes ces gueules de rats.

    • SilentArrow 2 février 01:29

      @Gégène
       

      En même temps, si l’on a le malheur d’affirmer que la résistance palestinienne est légitime, on se retrouve embastillé pour « apologie du terrorisme ».

      C’est comme ça la France.
      En même temps, ce n’est pas parce que Israël tape sur les Palestiniens que vous devez laisser les mahométans taper sur vos compatriotes.

  • Laconique Laconique 1er février 12:19

    Je ne saisis pas bien l’objet de l’article. Vous passez de Bayle et Marx à Charlie Hebdo comme si c’était la même chose. Il y a des centaines de critiques rationnelles et philosophiques des religions - y compris de l’islam - et tout le monde s’en fiche. Dans l’affaire Charlie Hebdo c’est l’aspect profanation qui a enflammé les choses, et de ce point de vue-là les chrétiens ne sont pas si différents des musulmans (cf. les incidents lors de la sortie de La Dernière Tentation du Christ de Scorsese). D’où le biais logique bizarre qui parcourt tout votre article : condamner la critique parce que certains sont heurtés par la profanation et le blasphème... Ce n’est pas la même chose.


    • CLAIRVAUX CLAIRVAUX 1er février 14:11

      @Laconique
      Vous n’avez rien compris à l’article, c’est-à-dire à la distinction entre une opinion rationnelle, en tout cas qu’on peut réfuter, et une croyance ancrée dans la foi qu’aucune argumentation ne parviendra à éradiquer.
      Le combat pour la foi peut amener à faire le sacrifice de sa vie (voir les premiers chrétiens).
      La distinction est très bien faite par ce lycéen de Bezons, par la distinction évidente qu’il opère entre la politique que l’on peut critiquer car elle relève des valeurs communes, et la religion qui appartient à la sphère intime, au domaine du spirituel.

      Son message témoigne d’une grande maturité pour son âge.

      Malka brandissant le fantôme de Voltaire ne comprend rien à ces subtilités qui le dépassent.


    • Gollum Gollum 1er février 14:22

      @CLAIRVAUX & Laconique

      Laconique dit : 
      condamner la critique parce que certains sont heurtés par la profanation et le blasphème... Ce n’est pas la même chose.


      Assez d’accord avec lui. On a la sensation que l’auteur se sert du cas Charlie Hebdo pour condamner la critique rationnelle de la foi, qui me semble tout à fait légitime (je suis même devenu un spécialiste de la chose), alors que l’affaire Charlie Hebdo est avant tout une question de respect des sensibilités qui aurait dû prévaloir à mon sens.. et qui ne l’a pas été.


      Par contre on a le droit de dire que Pascal, vénéré par l’auteur, dit de monstrueuses conneries, je ne vois pas pourquoi on ne le pourrait pas sous prétexte que les hommes de foi resteraient hermétiques..


      Grand bien leur fasse. Au passage nombre d’hommes de foi, après avoir réfléchi, ont opéré un retournement spectaculaire, ce qui montre que cette foi n’est pas si imperméable que cela aux arguments de raison.


    • SilentArrow 1er février 14:30

      @CLAIRVAUX
       

      et la religion qui appartient à la sphère intime, au domaine du spirituel.

      C’est justement quand une religion s’affirme en public et tente de s’infiltrer partout qu’elle cesse d’appartenir à la sphère intime et au domaine spirituel et s’expose ainsi aux critiques, insultes et ce qu’elle considère comme des blasphèmes.

      Ceux qui bloquent des rues pour satisfaire un besoin urgent de prier ne devraient pas s’étonner si on leur dit qu’il ne faut pas faire cela dans la rue, qu’on n’est pas des chiens et qu’il y a des endroits prévus à cet effet.


    • CLAIRVAUX CLAIRVAUX 1er février 16:19

      @Gollum

       Il ne peut pas y avoir de critique rationnelle de la foi, puisque la foi n’obéit pas à la raison.

      Et Pascal l’a magistralement démontré.

      Par contre, dans l’argumentaire du pari, face aux sceptiques et aux libres-penseurs, Pascal utilise une démarche rationnelle : choisissez le camp de Dieu, car s’il existe vraiment, vous bénéficierez de ses bienfaits. Dans le cas contraire, vous n’avez rien à perdre.

      Là, nous ne sommes plus dans le domaine de la foi, mais de la conviction philosophique.


    • Gollum Gollum 1er février 16:47

      @CLAIRVAUX

      Pascal n’a rien démontré du tout.

      Je vous cite : <base href="https://www.agoravox.fr/">

      C’est ce que Pascal a très bien compris avec le génie qu’on lui reconnaît :

      « C’est le cœur qui sent Dieu, et non la raison. Voilà ce qu’est la foi, Dieu sensible au cœur, non à la raison. »


      Sauf que Pascal ne démontre pas que le cœur sent Dieu. Il nous balance juste sa conviction intime rien de plus. Il accorde au sentiment une faculté de connaissance qu’elle n’a pas forcément. Et plein de personnes suivant leur cœur aboutiront à des convictions religieuses fort différentes. C’est, du reste, plutôt un indice qu’il y a quelque chose qui cloche dans le raisonnement.

      Quant à sa rationalité dans le célèbre pari elle est bancale. Qui nous dit qu’il y a un camp de Dieu ? Et si Dieu n’avait pas de camp en fait ? Et dans ce ralliement il n’y a d’ailleurs pas le cœur pourtant mis en avant par ailleurs.. Car son ralliement ressemble plus à se rallier au plus fort qu’autre chose..

      Sinon si on se rallie et que la religion chrétienne est une ânerie on est bel et bien perdant sur toute la ligne d’avoir adopté un paradigme assez brimant par bien des aspects..

      Bref.. 


    • Laconique Laconique 1er février 18:32

      @CLAIRVAUX

      Je dois être un peu stupide, oui, car j’ai lu trois fois votre article et votre commentaire, et je n’arrive toujours pas à démêler la confusion que j’y trouve.

       

      «  Il ne peut pas y avoir de critique rationnelle de la foi, puisque la foi n’obéit pas à la raison. Et Pascal l’a magistralement démontré. »

       

      Donc les apologètes ont le droit d’user de démonstrations rationnelles, mais ce n’est pas permis à la critique des religions ? Il n’y a pas un problème là ? Et Pascal, comme tous les apologètes, ne cesse d’user d’arguments rationnels (comme le fameux pari) pour démontrer ce que lui-même professe par ailleurs être du domaine de l’indémontrable. Il n’y a pas un problème là ? C’est ce qui m’a toujours gêné avec lui.

       

      « La distinction est très bien faite par ce lycéen de Bezons. »

       

      Je le cite :

       

      « Caricaturer les religions, ça offense beaucoup plus de monde, car cela touche aux croyances. La religion construit notre caractère, notre pensée. Voir une caricature sur la religion impacte notre personne. La politique, on peut en rigoler, ce n’est pas spirituel. »

       

      Je lis : « Cela offense », « cela touche aux croyances ». Je ne vois pas où il est question de critique rationnelle là-dedans. Tout cela reste au niveau de l’affectif. Et vous aussi j’ai l’impression.

       

      Le pire c’est que sur le fond je suis d’accord avec vous ! Pour moi aussi il me semble impossible de réfuter – comme de démontrer – ce qui touche à la foi. À cet égard Feuerbach d’un côté, comme Tertullien (ou Pascal) de l’autre, ont échoué, puisqu’ils utilisent un paradigme démonstratif qui n’a rien à voir avec l’objet étudié. Sur ce point-là ok. Mais que vient faire Charlie là-dedans ? J’ai cru comprendre que ça vient du livre de Malka – qui ne m’a pas l’air fameux – et je ne sais pas si la confusion entre l’affectif et le rationnel vient de lui ou de vous, mais vraiment je n’arrive pas à saisir en quoi ce serait le fait que certains se montrent affectivement offensés qui disqualifie a priori la critique rationnelle des religions. Tout à fait d’accord avec Gollum sur ce point.

       

       « Le combat pour la foi peut amener à faire le sacrifice de sa vie (voir les premiers chrétiens). »

       

      Sérieux ? Donc toute cause qui a des martyrs est justifiée de ce fait ? Come on man…


    • Eric F Eric F 1er février 18:57

      @CLAIRVAUX
      ’’Il ne peut pas y avoir de critique rationnelle de la foi, puisque la foi n’obéit pas à la raison. Et Pascal l’a magistralement démontré’’
      Il me semble qu’il faudrait plutôt en référer à Kant (critique de la raison pure), la raison ne peut pas trancher sur ce qui ne se prête pas à expérimentation.

      Par contre la raison peut analyser les contradictions à l’intérieur du message religieux, et le déconstruire, dirait-on aujourd’hui.


    • Eric F Eric F 1er février 18:58

      @Gollum
      ’’l’affaire Charlie Hebdo est avant tout une question de respect des sensibilités qui aurait dû prévaloir à mon sens.. et qui ne l’a pas été’’
      Je partage tout à fait ce point du vue


    • Seth 1er février 20:17

      @Eric F

      Et moi aussi.


    • SilentArrow 2 février 01:40

      @Seth & Eric F

      ’’l’affaire Charlie Hebdo est avant tout une question de respect des sensibilités qui aurait dû prévaloir à mon sens.. et qui ne l’a pas été’’

      Le respect doit toujours être réciproque sinon, ce n’est plus du respect mais de la soumission.

      Les mahométans feraient bien de commencer par décrotter leur Coran de tous les noms d’oiseaux et des menaces de mort proférés à l’encontre de gens comme vous et moi avant d’exiger de nous le moindre respect de leurs bigoteries.


    • Eric F Eric F 2 février 09:25

      @SilentArrow
      il ne s’agit pas de respect de la sensibilité de meneurs et d’idéologues, mais de populations et communautés humaines.


    • Gollum Gollum 2 février 09:43

      @SilentArrow

      C’est pas en faisant des caricatures de bas étage qu’on apaisera les choses et qu’on y arrivera..

      D’ailleurs cette sobriété, cette retenue dans l’insulte, ne nous donnerait que davantage de légitimité pour combattre plus fermement les fanatiques islamistes.

      Alors qu’en caricaturant de manière ignominieuse on donne au contraire des arguments aux islamistes et on pousse les modérés dans les bras de ces derniers..

      Mais on a tant diviniser la liberté d’expression qu’on a perdu tout bon sens à cet égard.

      On en payera le prix.

      Je passe aussi sur cette dictature de la pensée conventionnelle qui a voulu, et qui veut toujours, que l’on soit tous « Charlie ».. On se souvient tous de cette femme au faciès de boule dogue, nous sommant à la télévision, de nous plier à cette injonction..


    • SilentArrow 2 février 13:55

      @Eric F
       

      il ne s’agit pas de respect de la sensibilité de meneurs et d’idéologues, mais de populations et communautés humaines.

      Ces communautés humaines doivent être rendues conscientes que leurs écritures sont offensantes pour tous ceux qui ne sont pas soumis à leur idole, et qu’avant d’exiger le respect notre part, elle feraient mieux de montrer l’exemple en décrottant leur Coran de toutes les insultes et menaces de sévices dont ce bêtisier nous agonit.

    • SilentArrow 2 février 14:00

      @Gollum
       

      C’est pas en faisant des caricatures de bas étage qu’on apaisera les choses et qu’on y arrivera..

      Peut-être. Mais ce qui est certain, c’est qu’en tendant l’autre joue, en allumant des bougies et en criant des « vous n’aurez pas ma haine », vous allez un jour vous retrouver dans une espèce de planète des singes gouvernée par des poilus hallucinés et où vous serez traqués comme du gibier.

    • babelouest babelouest 2 février 15:40

      @CLAIRVAUX
      On a le droit (je ne m’en suis pas privé) de considérer toute divinité comme un obstacle à la Vie. Ne pas l’insulter, simplement l’ignorer. Quand j’ai franchi ce pas, sortant d’un milieu hyper-religieux, je me suis senti tellement mieux ! Cinquante ans plus tard je ne le regrette pas.

      Ce qui ne m’empêche pas de considérer comme digne d’intérêt l’enseignement de Zarathoustra.


    • Eric F Eric F 2 février 19:17

      @SilentArrow
      Ce qui est ressenti comme méprisant et offensant n’est pas de nature à pousser à la modération.
      Croyez-vous que l’objectif de ceux qui ont dessiné ces caricatures était de ’’faire prendre conscience’’ à ceux qui étaient visés ? C’était au contraire adressé à ceux qui leur étaient déjà hostiles, pour les conforter dans cette hostilité en se bidonnant.
      Présenter cela comme le parangon de la liberté d’expression est assez affligeant.
      Ce qui évidemment ne justifie en rien l’abomination de l’acte terroriste contre l’équipe du journal.

      PS : décrasser les livres religieux des passages gore et des préceptes abominables serait assurément une oeuvre de salubrité publique, mais c’est l’affaire des clergés et exégètes plutôt que de leurs ouailles.


    • SilentArrow 3 février 01:24

      @Eric F
       

      Ce qui est ressenti comme méprisant et offensant n’est pas de nature à pousser à la modération.

      Vous avez très probablement raison.
      Il faut donc passer à la vitesse supérieure. Après chaque attentat islamique, l’état doit se livrer à des représailles collectives massives, genre raser toutes les mosquées dans un rayon de 100 km et foutre leurs imams à la porte comme des malpropres. Les mahométans sont restés claniques, ils comprennent très bien les punitions collectives. Et ils interprètent l’absence de punitions collectives comme un aveu d’impuissance et un encouragement à la récidive.

    • SilentArrow 3 février 01:39

      @Eric F
       

      PS : décrasser les livres religieux des passages gore et des préceptes abominables serait assurément une oeuvre de salubrité publique

      Il y a eu un mouvement dans cette direction au IVe siècle.

      Le moine Ulfilas  qui a converti au christianisme les Germains admis en deçà du Danube, leur a créé un alphabet et leur a traduit la Bible  s’est bien gardé de leur traduire le Livre des rois, plein d’histoires de massacres et de guerres, les trouvant suffisamment belliqueux sans ces textes.


  • Durand Durand 1er février 13:25

    Contre les tribulations de l’Europe de l’Oued, suivez la flèche ———> FREXIT !

    ..


    • SilentArrow 6 février 08:49

      @Durand

      Oui, quitter l’UE et l’OTAN, puis foutre les indésirables que vous a imposés l’UE à la porte comme des malpropres.


  • SilentArrow 1er février 14:45

    @CLAIRVAUX

    Avant de délibérer sur ce qu’il convient de faire avec une religion particulière, il faudrait d’abord se demander dans quelle catégorie elle se trouve : religion ou secte. Religion qui jouit des lois sur la laïcité de l’état ou secte qui tombe sous le coup de la loi sur les associations nuisibles.

    Le critère devrait être simple : une religion, il est plus difficile d’y entrer (autrement que par la naissance) que d’en sortir. Une secte, c’est le contraire. L’islam, on y entre en marmonnant quelques charabias devant un traîne=babouche, mais on risque sa vie si on veut en sortir.

    L’islam devrait donc être considéré comme une secte par la République et faire l’objet des lois concernant les sectes malfaisantes.

    Il est tout de même aberrant d’accorder la liberté de religion à une secte qui persécute toutes les religions partout où elle peut le faire impunément.


    • CLAIRVAUX CLAIRVAUX 1er février 16:27

      @SilentArrow
      Quelles que soient ses dérives, vous ne pouvez assimiler l’islam à une secte.
      L’islam fait partie des grandes religions monothéistes révélées.
      « En 2015, le nombre de musulmans dans le monde est estimé à 1,8 milliard, soit 24 % de la population mondiale, ce qui fait de l’islam la deuxième religion du monde après le christianisme et devant l’hindouisme. » (Wikipédia)

      Vous pourriez, à juste titre, être accusé d’islamophobie. Je dis bien à juste titre.


    • SilentArrow 1er février 16:49

      @CLAIRVAUX
       

      le nombre de musulmans dans le monde est estimé à 1,8 milliard

      Il y a à peu près autant de fumeurs que de mahométans. Cela ne fait pas du tabac un produit respectable.
       

      Vous pourriez, à juste titre, être accusé d’islamophobie. Je dis bien à juste titre.

      Mon islamophobie, je ne m’en défends pas ; je la revendique et j’en suis fier. L’islamophobie n’est pas un délit, c’est un devoir de citoyen et une saine réaction de révulsion devant une saloperie d’idéologie totalitaire.

    • Eric F Eric F 1er février 19:07

      @SilentArrow
      il y a un problème terminologique, dans la mesure où le terme ’’secte’’ se rapporte à une entité groupusculaire. Or des religions ayant un nombre considérable d’adeptes peuvent effectivement avoir des caractéristiques que la loi française associe aux sectes.


    • SilentArrow 2 février 01:16

      @CLAIRVAUX
       

      L’islam fait partie des grandes religions monothéistes révélées.

      Religions révélées ?

      C’est ce qu’on vous a dit et vous l’avez avalé.


    • rogal 2 février 05:47

      @Eric F

      La loi française n’évoque pas les sectes, que je sache, mais les dérives sectaires.
      Heureusement pour moi qui suis bissecte, adepte à la fois d’Épicure de Samos et de Pyrrhon d’Élis.


    • SilentArrow 2 février 06:57

      @CLAIRVAUX
       

      Quelles que soient ses dérives, vous ne pouvez assimiler l’islam à une secte.

      La naïveté vous fait voir les crimes de l’islam comme des dérives alors qu’elles sont inscrites dans les gènes de l’islam.
      Le fait que la majorité des mahométans vivent paisiblement ne signifie pas que le Coran interdit le prosélytisme violent et que ceux qui prennent les armes ont une lecture dévoyée de leur religion.

      Coran 4-95

      Les croyants qui s’abstiennent de combattre - à l’exception de ceux qui en sont dispensés[290] - ne sauraient égaler ceux qui sacrifient leurs biens et leurs vies pour la cause d’Allah. Allah a élevé le rang de ceux qui luttent corps et biens par rapport à ceux qui demeurent dans leurs foyers. Mais à chacun Il a promis la plus belle récompense, privilégiant toutefois ceux qui se sacrifient par rapport à ceux qui restent dans leurs foyers, en accordant aux premiers une immense récompense


      Il ne faut pas être naïf et croire que le djihadisme est une interprétation erronée du Coran.
      Les deux attitudes possibles — islam modéré et islam combattant — sont définie dans le même verset du Coran.
      À noter cependant que les auteurs de ce bêtisier, se faisant passer pour Allah, promettent une récompense plus grande à ceux qui prennent les armes.

    • Eric F Eric F 2 février 09:20

      @rogal
      Effectivement la loi porte sur les ’’dérives sectaires’’, mentionnant notamment les ’’mouvements à caractère sectaire’’, le terme secte n’est pas utilisé, ni celui de religion, c’est la mise en situation de sujétion qui est la caractéristique prédominante.


  • ricoxy ricoxy 1er février 17:26

     

    Qu’est-ce que dieu ? C’est une entité incréée, prétendument éternelle, qui lit dans toutes les consciences, qui peut tout... Il serait quand même temps, au XXIe siècle, de cesser de croire à cesq âneries.

     


    • SilentArrow 2 février 01:56

      @ricoxy
       

      Il serait quand même temps, au XXIe siècle, de cesser de croire à cesq âneries.

      Surtout que cette entité incréée a été incréée par les hommes au point de leur ressembler un peu trop. Regardez Allah. C’est le petit chef de clan arabe irascible, très fier de lui-même, qui règne en maître absolu sur ses chamelles, ses juments, ses brebis et ses femmes. Qui ne supporte aucune critique mais qui est très sensible aux louanges, au point d’en redemander sans arrêt. Et qui a la rancune tenace, le bougre.

    • rogal 2 février 05:48

      @SilentArrow
      Allah ou Mahomet ?


    • SilentArrow 2 février 06:32

      @rogal
       

      Allah ou Mahomet ?

      Allah, bien sûr.
      Mahomet n’est pas un dieu, c’est un trou de balle qui se faisait passer pour un prophète.

    • ricoxy ricoxy 2 février 08:51

       
      @SilentArrow
       
      Il suffit de lire une ou deux biographies de ce « prophète » pour avoir une idée de ce triste sire.
       


    • babelouest babelouest 2 février 15:53

      @ricoxy
      Après mûres réflexions, j’ai fini par considérer dieu (ou tout autre nom qu’on lui donne) comme un nom donné à l’univers ; en vertu de quoi il ne lit dans rien, et son mode de fonctionnement ce sont les lois de l’univers, lois physiques par définition. Y ajouter quelque chose, justement au XXIe siècle, serait bien outrecuidant.
      Ce n’est pas pour autant que je n’apprécie pas la musique dite « sacrée », ou les vitraux de Chartres, ou les plafonds de la Sixtine.


    • ricoxy ricoxy 4 février 17:05

       
      @babelouest
       
      Il y a bien quelque chose que l’on pourrait considérer comme « dieu », c’est le cerveau humain, avec ses facultés prodigieuses, cerveau capable du meilleur : arts, philosophie, explication mathématique de l’univers (aspect dieu), comme du pire : guerres, destruction de la nature, idéologies mortifères (c’est l’aspect diable).
       


  • Seth 1er février 20:20

    Un point de détail mais qui a son importance : l’Être Suprême auquel il est fait référence n’est pas un dieu mais plutôt le Grand Architecte de l’Univers de la FM et s’interprète au gré de chacun.


    • rogal 2 février 05:58

      @Seth
      Le GADLU de la FM paraît bien indéterminé, en effet. Connu auparavant comme Grand Horloger, il ressemble assez au dieu des philosophes et des savants (Descartes, Spinoza et alii) et bien peu à celui d’Abraham, d’Isaac, de Jacob ou de Pascal.
      En tant que théologiens, nous ne risquons pas le chômage.


    • babelouest babelouest 2 février 15:55

      @rogal
      « En tant que théologiens, nous ne risquons pas le chômage.  »
      Au contraire, si une profession ne sert à rien, c’est bien entre autres (nombreuses) celle-là.


    • rogal 2 février 17:12

      @babelouest
      Nous sommes théologiens, tous hic et nunc. Gratuitement et non professionnellement.


    • pierre 2 février 18:47

      @rogal
      « hic » eut suffit


    • babelouest babelouest 2 février 19:16

      @rogal
      Mmmmmmmouais.... discuter gravement d’un truc qui n’existe pas*, c’est effectivement très logique !
      .
      * L’Univers n’existe pas, il EST.


  • Jean Keim Jean Keim 2 février 07:47

    Faisons-nous la différence entre la religion et la spiritualité, autant la première est relativement facile à définir, autant la deuxième se dérobe à une définition.

    Religion : ensemble de croyances et de dogmes définissant le rapport de l’être humain avec la puissance divine. [mots clés : croyances et dogmes.]

    Spiritualité : caractère de ce qui est de l’ordre de l’esprit. [on est pas bien avancé, comme si la spiritualité échappait à toute définition, donc en fait à l’intellect.]


    • Eric F Eric F 2 février 09:31

      @Jean Keim
      la question, concernant le terme ’’spiritualité’’ est de savoir si ce terme présuppose que l’esprit constitue une entité existant en dehors du fonctionnement cérébral, ce qui est alors déjà au seuil de la croyance religieuse.


    • Octave Lebel Octave Lebel 2 février 23:28

      @Jean Keim

      La spiritualité c’est une dimension de la vie humaine et de son esprit qui nous distingue des autres formes de vie connue. C’est la recherche de sens qui a besoin de la satisfaction des besoins essentiels et ne s’en satisfait pas en ne perdant pas de vue qu’il n’y a de vie humaine que par l’appartenance à une collectivité humaine.

      Les esprits religieux pensent déjà connaître ce sens comme si cela était une formule plus ou moins complexe voire mystérieuse mais préexistante à la recherche et la construction d’un sens. Nous remplissons assez facilement tout ce que nous ne connaissons pas de croyances qui ont d’ailleurs l’utilité de nous rassembler dans des groupes organisés.Pour le meilleur et pour le pire en ce qui concerne toutes les religions qui ont apporté ici leur obole à la dimension de leur puissance.Notre esprit a fini par inventer la notion de liberté de conscience pour calmer le jeu qui est à la fois un principe de droit mais aussi une des dimensions de la spiritualité qui caractérise et distingue les êtres humains.

      Je pense que c’est à la racine cliniquement infantile parce qu’il y a en nous l’expérience première, les sensations et les imaginaires qui y sont associés qui sont celles du petit enfant fragile et dépendant que nous avons été et qui a besoin d’un monde à la fois rassurant et inquiétant pour construire peu à peu son autonomie. Nous savons bien que dans les moments difficiles nous pouvons tous régresser vers des ressentis infantiles individuellement mais aussi collectivement. Il me semble aussi que cette dimension est assez perceptible dans les contes de fée et il est difficile de nier qu’il n’y a pas d’analogies entre ceux-ci et les récits religieux.

       


  • Lombre Von Trek Lombre Von Trek 3 février 20:35

    Si la critique était sans effet, une « certaine religion » n’essaierait pas de museler le débat en attaquant physiquement ses contradicteurs...


  • CLAIRVAUX CLAIRVAUX 3 février 21:53

    @SilentArrow

    Les 3 religions monothéistes (judaisme, christianisme et islam) sont bien des religions révélées.

    En outre, elles se disent abrahamiques, puisque se référant à un ancêtre commun, Abraham, l’islam n’hésitant pa sà prétendre qu’Abraham est l’ancêtre des musulmans.

    Les religions révélées possèdent des textes religieux qu’elles considèrent comme révélés ou inspirés par des sources divines ou surnaturelles . Par exemple, les juifs orthodoxes, les chrétiens et les musulmans croient que la Torah a été reçue de Dieu sur le mont Sinaï biblique (par Moïse, un autre ancêtre commun).


    Les 3 religions partagent un texte commun révélé par Dieu, Yahvé ou Allah : la Torah chez les juifs, le Pentateuque qui fait partie de l’Ancien Testament chez les chrétiens. Dans le Coran, les musulmans se réfèrent aussi au Pentateuque, puisqu’ils ignorent superbement le Nouveau Testament et J-C en tant que fils de Dieu.


    Les plus monothéistes, si on peut dire, sont les juifs et les musulmans avec le rejet de la figure divine du Christ, de la Trinité. Pour eux, Dieu est Un (un seul Dieu) et Unique (pas de Trinité).

    La filiation théologique entre juifs et Musulmans, compte tenu du voisinage dans la péninsule arabique, est évidente (circoncision, le pur et l’impur). Ce sont deux religions qui sont imprégnées par l’orthopraxie (l’obéissance à des pratiques, des rituels) plus que par la conformité au dogme (orthodoxie).

    Ceux qui sont plus sensibles à l’orthopraxie qu’à la foi pure, peuvent être traités de pharisiens, au sens où Jésus critiquait leur comportement dans les Evangiles ( voir le pharisien et le publicain).


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