mercredi 15 juillet 2015 - par J.MAY

La Fête de la Violette AN III

Quand la fête de la violette devient "républicaine".

FETE DE LA VIOLETTE – AN III.

 

Ma bonne amie,

 

Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Voici un an nous étions réunis, dans l'enthousiasme et la ferveur, mais point tout à fait dans la sérénité, pour la seconde fête de la violette, toute dédiée à Nicolaescu, notre bien aimé conducator.

Je ne vous ferai pas l'injure de penser que votre culture vous laisse ignorer que ce titre de conducator fut porté, jusqu'à sa tragique exécution, par un Roumain de fière envergure, pharaon du Danube et maître de toutes les pensées de ses sujets. Il me plaît de l'attribuer à Nicolas en signe de ma profonde vénération.

La Roumanie fournit à notre belle France, vous le savez, à la fois de l'ivraie et du bon grain. Comptent, cela va de soi, parmi le bon grain, Lionel Luca et ce pauvre Copé, oublié de tous, malgré les éminents services qu'il rendit jadis à notre cause. Je vous laisse deviner, mais je pense que vous n'aurez aucun mal à le faire, ce que recouvre le terme d'ivraie.

Mais venons en à des considérations moins géographiques et surtout moins migratoires.

L'an dernier, un certain Bygmalion rôdait parmi nous, répandant sa pestilence et ses miasmes dans toute notre assemblée. Nous dûmes, pour chasser les remugles de sa présence, clamer à cors et à cris le nom de notre Chef, et nous prévaloir hautement de sa parfaite innocence.

Cette année, métamorphosés en Républicains, nous ne courons plus le risque de voir réapparaître les fantômes qui hantèrent notre demeure. Par les artifices habiles d'un subtil changement de terminologie, nous voici dépouillés de notre tunique de Nessus, et revêtus du lin blanc de la probité. Les Balkany, experts comme chacun sait, en vertu et sainteté, ne sont pas, soit dit en passant, les derniers à se réjouir de notre virginité retrouvée.

Cette année, disais-je, invités par les deux impétueux animateurs de notre Droite forte, à venir en masse nous rassembler autour de Nicolae(scu), nous nous comptâmes, en ce sabbat du 4 juillet, près de 4.000 en arrivant au port.

Ce fut une belle fête républicaine, et non un barnum festif, comme se plaisent à le colporter nos ennemis.

Je vous concèderai qu'elle ne rassembla pas une foule aussi massive que celle de la fête de la Fédération, qui se déroula, je crois, au Champ de Mars en l'an 1790. Mais qu'importe.

Notre conception de la République, vous le savez, n'est pas tout à fait celle des révolutionnaires de 1789, non plus que celle, soit dit en passant, de la diabolique Marine et de son compère Florian.

On y vit, bien sûr, celui que nous espérons voir redevenir bientôt notre prince, mais aussi quantité de délégués féaux et loyaux accourus de tous nos beaux départements, de toutes nos villes et de toutes nos campagnes, pour lui prêter serment d'allégeance.

Nous ne vîmes point Ganelon Fillon, ni pépé Juppé . Nous apprîmes que le jour même ce dernier avait tenté de rassembler quelques maigres troupes du côté de Suresnes pour ce que le bas peuple appelle un barbecue.

Il tint, comme à l'accoutumée, des propos qui laissèrent poindre ses malsaines ambitions de géronte atrabilaire et prétentieux.

Pire encore, il osa reprendre son antienne favorite sur la nécessité de ne point diviser les Français en modérés et excités, nous rejetant, cela va de soi, parmi ces derniers, et donnant inconsidérément à croire aux benêts et aux jocrisses, que nous serions proches en sentiments et idées de l'antirépublicaine Le Pen.

Toujours acoquiné avec le traitre Bayrou, ravalé au rang d'édile de bas étage, il ne manqua pas de flatter ce dernier. Nous fûmes nombreux à nous gausser de cette piètre alliance entre l'ambitieux et celui qui n'est plus qu'une sorte de Soubise cherchant le résidu de ses maigres troupes à la lueur d'une lanterne.

Pour subvenir aux besoins de sa campagne, le Girondin tendit la sébile. Mais, j'appris dès le lendemain, et cela me causa joie, que de maigres subsides tombèrent dans son escarcelle.

Quelques jours auparavant, notre cher Nicolas, fin stratège, avait opportunément conclu avec Jean Christophe, président d'un Centre qui nous est très proche, un pacte circonstanciel destiné à nous assurer une large moisson de régions et de provinces lors de la prochaine votation (terme que j'emprunte à nos amis Suisses).

Dans notre camp, en ce beau pays de Sologne, où nous accueillaient le bouillant Guillaume et le sémillant Geoffroy, Nicolas sut trouver la métaphore appropriée en évoquant les arbres dont les racines sont aussi fortes que l'est la Droite de nos deux amis.

Il eut, bien sûr, tout loisir d'évoquer aussi les thèmes qui lui sont ordinaires, l'identité nationale, les racines judéo-chrétiennes, et autres valeurs de notre vieille France.

Il nous invita à ne point bêler autour du mot diversité, cette diversité dont j'ose me souvenir qu'il chanta peut-être inconsidérément la louange du temps où il pensait utile de la promouvoir. Il nous enjoignit de nous préoccuper plutôt de notre identité, ce que je crois en effet plus salutaire pour notre pays et nos concitoyens.

Il étrilla copieusement les lézards grecs, leur fainéantise, leur légendaire paresse, et leurs coutumières prévarications, affirmant haut et fort que les pauvres contribuables français seraient les seules victimes expiatoires de leurs turpitudes.

S'élevant avec force contre les assertions mensongères des gauchistes et anarchistes de tout poil, il exonéra de tout péché les généreux banquiers venus depuis des lustres au secours du peuple grec et de ses dirigeants antérieurs.

Il n'omit pas de fulminer, comme à l'ordinaire, contre l'usurpateur hollandais et sa médiocre normalité, le fustigeant sévèrement, et observant qu'il traitait avec une maladresse inconvenante notre grande amie Merkel.

En une formule inédite et littérairement osée, mais lucide et vigoureuse, il déclara que l'usurpateur "se divisait" d'avec Angela en l'importunant avec sa recherche d'un compromis honteux et capitulard.

Les militants présents, au nombre desquels je comptais, ont vivement applaudi à son propos musclé, à ses saillies vigoureuses, à ses traits d'humour finement assénés, aux boutades assassines dont il est coutumier.

Le paroxysme de notre enthousiasme fut atteint lorsqu'il nous fit confidence, à propos de nos ennemis de l'intérieur, qu'il avait choisi délibérément "de ne pas tout entendre et de ne pas tout voir", mais que cette retenue n'aurait qu'un temps. Nous songeâmes, cela va de soi à Fillon, Juppé, Bertrand, Le Maire, et autres prétendants prétentieux et pernicieux qui n'ont en tête que de se produire dans l'arène de primaires inutiles autant que génératrices de fatales divisions.

Pour conclure, je vous dirai ma bonne amie, que malgré l'orage diluvien qui s'abattit sur l'immense chapiteau de notre rencontre, nous vécûmes dans l'union et la dévotion une belle et grand journée, et que nous fîmes honneur à notre nouveau sigle en répétant à l'envi, comme pour nous en persuader, que nous étions d'authentiques républicains.

 



3 réactions


  • Gabriel Gabriel 16 juillet 2015 10:02

    Le ridicule de tels rassemblements ou un troupeau bêlant est venu écouter les mensonges d’une poignée de psychopathes venue se faire mousser, s’auto congratuler et se faire ovationner par des veaux, confine à l’obscène et repousse les limites de la bêtise humaine. C’est à désespérer de l’avenir car, il faut bien en convenir, la malhonnêteté bien présentée avec le sourire carnassier des orateurs voyous sera toujours plus facile d’assimilation aux cerveaux lavés et rincés de propagande que l’intelligence et la vérité. Chers adhérents Ripouxblicains, mettez vous les violettes là ou je pense qu’elles n’auront aucun problème pour se loger étant donner les énormes couleuvres que vos mentors vous font avaler par tous vos orifices depuis des années. L’âne a besoin de son avoine pour braire de satisfaction vous, chers Ripouxblicains, il vous suffit d’écouter braire l’âne pour braire à votre tour… 


    • J.MAY MAIBORODA 17 juillet 2015 07:21

      @Gabriel


      Vous aurait-il échappé que cette pseudo lettre relative à des pseudo républicains relevait du second degré ?


    • Gabriel Gabriel 17 juillet 2015 07:44

      @MAIBORODA
      Absolument pas cher ami et, il ne vous aura pas échappé non plus que ma diatribe, elle au premier degré, était réservée aux Ripouxblicains et non à vous cher auteur. Cordialement


Réagir