La Gergovie officielle des historiens ? c’est à se taper la tête contre les murs jusqu’à devenir fou !
Après avoir servi en AFN dans les unités de combat, j'ai terminé une carrière militaire que j'ai voulu courte, comme officier supérieur adjoint au général commandant l'École et la place de Chalon-sur-Saône. Légion d'honneur, mérite national, deux citations, ma valeur militaire, je l'ai prouvée sur le terrain du combattant. Après 477 articles publiés sur Agoravox et avec le soutien de quelques uns de ses membres, à 88 ans, j'accepte très mal le mépris dont font preuve à notre égard les "professeurs et professionels" au sujet de Bibracte et de Gergovie dont nous mettons en doute les localisations officielles, incapables qu'ils sont de comprendre une logique militaire, incapables qu'ils sont de retraduire correctement les textes anciens, tout en profitant du soutien d'un pouvoir politique aveugle et inculte.
L'Augustodunum dont parle le chroniqueur-évêque Grégoire de Tours, au VI ème siécle, n'est pas Clermont-Ferrand, ni un sanctuaire, ni un temple inconnu qui aurait été détruit, mais la forteresse du Crest, à 16 km plus au sud de la ville auvergnate. Augustodunum, c'est Gergovie.
Voici le dessin qu'en a fait le hérault d'armes Guillaume Revel dans son armorial du XVème siècle.
Voici ma traduction du texte latin de Grégoire de Tours († 594) : La construction (factum) et les contreforts (firmamentum) étaient d’un ouvrage remarquable, (il s’agit de l’ensemble de la forteresse et non pas : le temple et sa voûte étaient d’un ouvrage remarquable). Il y avait une muraille double, l’intérieur était en petit appareil, l’extérieur en grosses pierres carrées et taillées. Cette muraille avait une épaisseur de trente pieds (dix mètres, il s’agit du mur de l’oppidum et non pas de celui d'un temple). Du côté intérieur, elle était décorée de statues en marbre et d’étonnantes mosaïques. Quant au temple (aedes), son sol était pavé de pierres polies (et non de marbre) et au-dessus, le toit était garni de plomb (le temple correspond à l'église actuelle, hors dessin, à droite). Chrorus arrivant chez les Arvernes, incendia, ruina et bouleversa ce sanctuaire (delubrum, il s’agit de la ville du Crest) que les Gaulois avaient consacré à Vasso. (Grégoire de Tours, Histoire des Francs).
Voici les niches abritant les statues.
Voici le temple de Gergovie au toit couvert de plomb et pavé de pierres polies Le clocher est probablement postérieur.
Voici probablement le palais de Vercingétorix.
Voici mon interprétation d'un chapiteau de l'église de Mozac qui évoque le long périple maritime des esséniens cananéens venus s'exiler au Crest, véritable Gergovie. Jonas avait été jeté à la mer par ses compagnons pour calmer la fureur des flots. Trois jours après, la baleine le recracha sur la terre ferme, symbole de la résurrection. À gauche, la porte d'entrée correspond à celle que du dessin de Revel ; à droite, la haute tour est celle qu'il a dessiné au bord droit. Il s'agit de la salle des bains froids dont parle Sidoîne Apollinaire. La place de la Tour(m)agne en a conservé le souvenir.
Voici ma traduction de la lettre que Sidoïne Apollinaire a adressée à son cher Domitius, au Vème siècle, tome II, livre II, lettre II.
Au couchant, la montagne, bien que de terre, est cependant abrupte. Elle s'est vidée en quelque sorte de sa substance, en répandant à ses pieds, comme par un enfantement gémellaire, ses deux versants, lesquels ne sont séparés l'un de l'autre à leur naissance que par une longueur d'environ quatre arpents.
Les flancs de chaque versant suivent la ligne de faîte centrale, jusqu'au moment où se présente une place qui se prête à l'entrée d'une résidence, aux abords de la ville.
L'enceinte extérieure de la ville regarde le nord et le sud.
Voici les murailles de Gergovie aux grosses pierres assemblées et ses contreforts, côté extérieur.
Voici ma traduction et mon interprétation du texte de César. (DBG VII, 36-52)
César venait du Nord. Il descendait plein sud. Il avait dépassé Merdogne et, depuis le grand camp qui s'installait, il avait le regard tourné vers Le Crest. Depuis ce camp, César voit la ville (urbs) "posée" sur un mont "trés haut", difficile d'accès. Il s'agit de la ville du Crest toujours existante dont on voit ici la dernière tour. ... Etant venu aux petits camps (de La Roche-Blanche) pour inspecter les travaux, César remarque que le versant occupé par les Gaulois est "nu” d'hommes alors que les jours précédents, on ne pouvait qu'à peine en voir le sol tant il y avait foule... le dos de cette crête est presque plat, mais boisé et étroit à l'endroit où l'on a accès à l'autre bout de l'oppidum. Les Gaulois craignaient beaucoup pour ce point, car ils se rendaient compte que si les Romains, après avoir occupé un versant, (de la Roche-Blanche) leur prenaient l'autre versant (de l'autre côté), ils se trouveraient presque encerclés et ils n'auraient plus de chemin libre, ni pour sortir, ni pour fourrager. Vercingétorix les avait tous rappelés pour fortifier cet endroit...
...Fabius, centurion de la VIIIème légion, avait dit à ses hommes ce jour-là — le fait est établi — que les récompenses accordées à Avaricum stimulaient son ardeur et qu'il avait décidé d'escalader le mur avant quiconque. Entraînant avec lui trois manipules - un manipule = deux centuries, soit 600 hommes - il se fait soulever par eux et franchit le mur (de la ville, côté ouest). Puis, il les fait passer, les uns après les autres... ... Le corps à corps est d'une âpreté exceptionnelle. Les Gaulois ont l'avantage de la position et du nombre. Les Romains placent leur espoir dans leur valeur militaire... Fabius et ceux qui ont escaladé le mur de la ville en même temps que lui sont encerclés, puis massacrés et jetés au pied du rempart (du mur de la ville)...
...Pendant ce temps-là, les Gaulois qui s'étaient regroupés à l'autre bout de l'oppidum (à l'autre bout du plateau de La Serre) pour y travailler aux retranchements, comme nous l'avons expliqué précédemment, entendent tout d'abord la clameur. Informés ensuite par ceux qui, nombreux, viennent leur annoncer que l'oppidum est tombé aux mains des Romains, ils se précipitent en masse et au pas de course (vers l'oppidum), en se faisant précéder de leurs cavaliers. Au fur et à mesure qu'ils arrivent, ils se placent au pied des murs et viennent grossir toujours davantage le nombre des combattants. Lorsqu'ils furent une multitude, les mères de famille qui, un instant plus tôt, tendaient les mains vers les Romains du haut des murs, se tournent vers les leurs en les adjurant et en leur montrant leurs cheveux défaits suivant la coutume gauloise. Puis, à bout de bras, elles elles lévent leurs enfants vers eux. La position et le nombre jouent contre les Romains. La lutte est trop inégale. Epuisés par la course et par le prolongement du combat, les Romains résistent difficilement face à des troupes fraîches et intactes... Le corps à corps est d'une âpreté exceptionnelle. Les Gaulois ont l'avantage de la position et du nombre. Les Romains placent leur espoir dans leur valeur militaire... M. Petronius, centurion de la même légion, s'efforçait d'enfoncer les portes (de l'oppidum). Accablé sous le nombre, couvert de blessures et se voyant perdu, il s'écrie à l'adresse des soldats de son manipule qui le suivaient : « Puisqu'il ne m'est pas possible de me sauver avec vous, laissez-moi au moins assurer le salut de vos vies que mon amour de la gloire a mises en péril. » Ayant prononcé ces mots, il se précipite au milieu des Gaulois. Il ouvre un passage dans l'encerclement en tuant les Gaulois deux par deux (duobus). Il les fait reculer de la porte. Comme ses hommes viennent à son secours, il leur dit : « Vous voulez me sauver la vie. Votre tentative est vaine, j'ai perdu trop de sang et mes forces m'abandonnent. Partez d'ici, il est encore temps, rejoignez la légion ! » Puis, les armes à la main, il tombe au champ d'honneur en sauvant la vie des siens.
Voici un dessin de 1460 représentant encore Gergovie dans sa gloire passée.
Voici mon interprétation du cadastre et de la médaille commémortive de la prise de Gergovie par les quatre empereurs et césars de la tétrarchie.
Voici la porte de Gergovie en 1973 et 1982
Voici le temple de Poséidon ?
ET VOICI LA GERGOVIE OFFICIELLE SUR LE PLATEAU DÉSERT DE MERDOGNE.
Emile Mourey, le 5 décembre 2020