mardi 18 mars 2014 - par morice

La guerre comme idiotie (2) : l’histoire délirante du Bradley

C'est une histoire qui mérite le détour, et que j'ai trouvé dans un blog de mercenaire plutôt subtil (ça existe) nommé Feral Jundi, dont je vous avais parlé ici déjà il y a pas mal de temps. L'individu sait déceler les travers de ses contemporains de manière assez éloquente, et a ressorti pour l'occasion un vieux documentaire de 1998, absolument génial, qui explique à lui seul les travers de l'industrie guerrière aux Etats-Unis, qui arrivent à fabriquer des véhicules aberrants ou des avions grotesques, dont le F-35 est le plus beau fleuron actuel. Cette fois, c'est l'irrésistible histoire de la création du Bradley qui retient notre attention (*). En prime, c'est tordant à suivre, comme film, aussi je vous conseille de le regarder au plus vite, tant il est représentatif des dérives de la direction du Pentagone et des désidératas de chaque général qui finissent par fabriquer des véhicules totalement inadaptés et pourtant constrruits à des milliers d'exemplaires.

L'idée au départ était d'améliorer un bidule imaginé en 1954 dans les arsenaux US (voir la maquette à gauche datant de 1954), apparu en 1960 dans l'armée américaine, un transporteur de troupes de petite taille, appelé M113 et surnommé "Gavin". Confronté au problème des déplacements de ces engins au Viet-Nam, le Pentagone a recommandé des engins de transports légers.... faits en aluminium, imaginés dès 1954, pouvant ainsi être transportés par hélicoptère ; comme on peut le voir ici à droite. Des engins pouvant être amphibies, grâce à leur relative légèreté, et capables surtout de transporter une douzaine d'hommes, à la place des vingt tenant aisément dans les adaptations volumineuses précédentes de tanks Walker ou de M24 Chaffee transformés en transports de troupes sous les noms de M44 et M59 (ou M-59, avec comme intitulé Armored Personnel Carrier - APC), comme ceux visibles ici dans un reportage de Life Magazine. Eux-mêmes améliorations du M-75 de 19 tonnes, lui aussi, qui a connu la guerre de Corée, lui, mais sans avoir laissé de souvenir impérissable de ses exploits. Tous fabriqués par International Harvester and Food Machinery and Chemical Corp (FMC). Des engins en acier, aux blindages de 25 mm d'épaisseur, possédant des trappes de tir pour combat rapproché, et à l'aménagement intérieur pouvant être retiré pour emporter... une jeep ! Aucun de ces transporteurs de troupes de taille conséquente n'était transportable en avion (à part le C-124 Globemaster II qui pouvait emporter un tank Shaffeeet encore moins en hélicoptère de l'époque, en effet. Des engins encore moins... parachutables, ce qui sera le cas en revanche du M-113, larguable de C-130 Hercules et transportable en C-141 StarLifter, décidément bien plus... léger, donc. Au Viet-Nam, le M-113 rendra de fiers services et deviendra une sorte de mule à tout faire

Sur le papier, le dépliant le présentant le résume ainsi en effet : "le M113 a été le premier moderne "taxi de bataille" (il aurait pu naître dans la Marne au début du siècle !), développé pour le transport de forces d'infanterie sur le champ de bataille mécanisée. Il est équipé d'un moteur six cylindres 2 temps diesel de Detroit qui fournit l'énergie à travers une boîte de automatique à trois rapports de vitesse pour le différentiel et la direction. L'armement principal est une seule mitrailleuse de calibre 0.50 comme canon lourd, et l'armement secondaire est une simple mitrailleuse de 0.30 Cal. Le M113 est construit en aluminium de qualité aéronautique qui lui permet de posséder certains la même réistance que l'acier avec un poids beaucoup plus léger. Cet avantage de poids distinct permet au M113 d'utiliser un relativement petit moteur pour propulser le véhicule, ainsi que d'emporter une charge utile importante sur le terrain. Le véhicule est capable de "nager" dans des masses d'eau". 

C'est en effet sur le papier toujours un très bon transporteur.... à condition qu'on ne regarde pas trop la protection qu'il offre destinée à supporter les tirs de Kalachnikov uniquement. Avec son moteur à l'avant (libérant l'espace arrière pour le transport), il est vrai qu'il s'expose directement aux tirs adverses, même si une plaque orientable de blindage le protège d'origine. Comme défense, il posssède une simple mitrrailleuse de 12,7 mm monté sur le dessus, qui expose son tireur au feu ennemi. Ses débuts au Viet-Nam, dans le genre seront "remarquables" avec cette particularité suicidaire pour les servants : déployé pendant la bataille d'Ap Bac, en janvier 1963, il voit 14 des 32 tireurs engagés tués au combat. Un désastre ! Personne n'a pensé à blinder leur poste de tir ! Il va sans dire que cet engin léger fait d'aluminium (fourni par Kaiser Aluminium and Chemical Co) ne résistera pas non plus très longtemps aux roquettes RPG, apparues en 1961 au Viet-Nam. Le RPG (pour Rocket Propelled Grenade), un bazooka à faible coût, fortement inspiré de l'efficace Panzerfaust allemand. Apparu en 1949 chez les soviétiques sous la forme du fort rustique RPG-2, il avait rapidement évolué jusqu'a devenir l'arme efficace qu'on connaît aujourd'hui sur tous les fronts.  Les ravages sur le M113 seront terribles, les roquettes perforantes volatilisant l'aluminium et le faisant fondre, mettant ensuite le magnésium présent à bord également en feu : l'intérieur du véhicule étant alors rapidement rempli de vapeurs toxiques, axphyxiant les soldats qu'il était censer protéger, s'il ne brulaient pas vivants dedans ! Cette faculté à s'enflammmer aussi facilement fera la (triste) réputation du M113, qui se verra très vite affublé du surnom de "Zippo", du nom du briquet utlilisé par les troupes US pour mettre le feu aux habitations Viet-Congs (et accessoirement pour allumer leur cigarette, très souvent un joint de cannabis durant cette guerre hors-normes). Le véhicule est vite devenu au Viet-Nam un enfer potentiel sur chenilles, les soldats préférants se faire véhiculer assis dessus, qu'à l'intérieur, preuve qu'ils considéraient que le faible blindage de leur machine ne pouvait en aucune manière leur être d'une quelconque protection !

C'est justement l'apparition du RPG qui va mettre le Pentagone en émoi et mettre en branle une chaîne de commandement totalement inepte, chargée de construire le successeur du désormais "fameux " M113 inflammable. Et, comme le film hilarant le montre sans finalement trop exagérer, le lobby militaire US, pressé de faire un véhicule plus résistant, va tenter de faire de ce véhicule une véritable chimère, en lui ajoutant des capacités nouvelles...(ou d'anciennes remises au goût du jour, comme les meurtrières !). Mais en finissant par oublier totalement sa fonction première qui était de transporter tout bêtement des hommes de troupes sur les lieux des combats. Auparavant, le Pentagone va tenter de transformer son véhicule pour en faire... un peu n'importe quoi, on est bien forcé de le constater.Aux militaires décideurs du Pentagone, il ne faut surtout pas leur laisser de crayon ou ce table à dessin, car ils sont capables de vous transformer une lessiveuse en char d'assaut ! Le filon est connu : on prend la même base, comme ça on a rien de primordial à recalculer (les plans ont été amortis depuis longtemps !), on ajoute un ou deux bidules et on facture ça au trilple, vu que c'est présenté comme un engin entièrement neuf aux yeux des acheteurs poteniels ! C'est tout bénéf ! ! Du M113 ils vont en effet réussir à faire un transporteur de mortier, qui ne laisse plus place aux transportés, déjà. Manque de bol pour les soldats, obligés de courrir derrière leur obusier ! Ou en lance-missile TOW, avec un tireur toujours autant exposé. Ou bien en lance-missiles HellFire (le servant restant à bord cette fois, ouf !). Et pourquoi pas aussi, pour rester dans les missiles, en "M730A2 Guided Missile Equipment Carrier (Chaparral)" un lanceur de missiles anti-avions (?). Mais ils sont aussi capables de vous repeindre le transporteut en char d'assaut : muni d'une tourelle TextronGIATT ou CMI (Cockerill) LCTS-90 pour lui donner des allures de Panzer de style auto-tamponneuse (l'histoire ne dit pas ce qu'est un char avec tourelle qui résiste mal aux obus des autres char avec tourelle, mais bon...) ou encore en transporteur-lanceur de missiles... beaucoup plus gros, du style du "Lance" le mal nommé (qui se replie dedans, mais s'installe avec une grue, ce qui en fait une cible facile sur un champ de bataille, à croire que ce champ de bataille est calme comme un parcours de golf chez les acheteurs du Pentagone !), ou encore en véritable véhicule amphibie, grâce à quelques ajouts ici et là (un avant de bateau, des hélices derrière, voilà qui fait fort discret en effet !). On l'a même aussi transformé en station radar de surveillance de champ de bataille... avec un mât rétractable. Chez les autres pays ou on a réussi à exporter le bidule (mais comment ont-il réussi à faire ça ?), on peut aussi se lancer dans le "mix" : coller par exemple une tourelle de BMP russe sur la base d'un M113 américain. Drôle de greffe ! L'engin en forme d'hybride de la guerre froide devient ce genre de choses bizarroïde. Mais on en a fait aussi une ambulance (20 tonnes à déplacer pour un lit !). Et un camion militaire cargo à chenilles. L'une des variantes les plus cocasses étant le M-58 "générateur de fumée", avec lequel on semble surtout bien s'amuser... chez les pilotes US. Séquence défoulatoire ! On lui aura tout fait faire, au bidule à chenilles ! La France en a même acheté... pour en faire un transporteur de pompiers corses ! On lui a même fait faire du camping, avec le "Standard Integrated Command Post System" (ou SICPS), un drôle de truc qui vous déploie un camp façon camping Trigano ou louveteaux en moins de deux. Sur le plan, ça fait bien rangé, et en opération... le même foutoir que vous en camping avec une tente vite rangée alors qu'il pleuvait (ah, le repliage, les militaires ne sont pas plus doués que vous et moi dans le genre, à les voir ici s'affairer). On a aussi doté le bidule à chenilles de lance-missiles d'un genre particuler, à tête de girafe, dirons nous : un procédé permettant d'élever le lance-missile au dessus.... d'arbres ou de murs, encore un autra coûteuse aberration pour lancer des missiles TOW. On lui fera aussi tester des missiles... français, des SS-11 construits aux USA, pour en faire un tueur de char, après l'avoir muni d'un canon sans recul, pour voir si ça pouvait marcher, qui sait (au moins il ne reculerait pas à chaque tir)... L'une des modifications les plus étranges étant l'adjonction d'une série ee tubes lance-roquettes pour lancer un autre bidule, un bidon contenant une charge explosive... à 170 mètres de là seulement (purée la portée !), remplie d'un gaz ou de liquide, qui, en se répandant dans l'atmosphère et en s'enflammant après, crée un souffle énorme, capable de faire sauter des mines, au départ. C'est un lance-SUFLAE (ici à droite), un procédé que semble avoir amélioré Bachar el Assad avec ces "Volcano" imités du Hezbollah et de l'Iran. J'ai expliqué ailleurs d'où venait exactement ce matériel.... qui porte aujourd'hui à 4 km maximum, sans être installé sur un char mais une bête petite camionnette japonaise.

Mais ça ne suffisait pas, et est venu dans l'esprit du lobby militaire d'ajouter des bidules encore par dessus. Par ci une tourelle, avec un canon de 25 mm Bushmaster, engin conçu par la firme d'aviation Douglas (?), par là une mitrailleuse légère fixée sur la même tourelle, ailleurs des trous pour tirer de l'intérieur (avec la place et les dix bonhommes à bord, imaginez les acrobaties pour y arriver), ou... des blindages externes, qui alourdiront le machin et lui feront perdre son agilité et sa vitesse. Tout cela très bien vu dans le film, qui explique surout les déboires d'un jeune gradé ayant retrouvé d'où venait ce véhicule si dangereux pour ses occupants, et non pas pour l'ennemi. Au final ça ressemblait donc à ça, comme monstre :

On était très loin de l'original... dans le film, très drôle, on le résumera ainsi via la voix de l'assistante du héros : le sergent Fanning, collaboratrice de Burton, qui cloue le projet ainsi : « bref, c'est un transport de troupes qui ne transporte pas de troupes, un véhicule de reconnaissance trop voyant, un tank avec moins de blindage qu'un chasse neige et un emport de munitions susceptible de raser tout le District de Columbia." On y verra au passage que l'engin ratera la plupart de ses essais. Le plus significatif étant qu'une version amphibie sera testée, qui verra ses quatre exemplaires couler l'un après l'autre... ce qui rappelle un autre projet aberrant du Pentagone qui a englouti des millions de dollars, et dont je parlerai un autre jour ici sans doute. Le procédé retenu pour le faire flotter avec l'embonpoint pris étant ancien et archaïque, celui... qu'avait tenté le tank Sherman lors du débarquement (les militaires sont assez dénués d'imagination). Une espèce de jupe, remontée le long des flancs, tout autour du véhicule pour en faire un canoé de 20 tonnes. Lors du débarquement, pas mal s'étaient retrouvés direct au fond de l'eau, les dessinateurs semblant avoir oublié que la mer ça faisait aussi des vagues ; parfois. Lors des démonstrations, en lac, (hilarante aussi avec la musique !) ça marchait, certes, mais en temps réel... l'invention se révélera catastrophique. Or c'est la même qu'on appliquera au Bradley !

On avait donc fait d'un véhicule de transport très faiblement armé et mal blindé... un tank véritable (ici en Irak), qui ne transportait plus rien, ou à peine ses munitions, vu qu'on lui avait collé des tas d'armes à gérer sur le paletot. Six soldats bien serrés et incapables de tirer vers l'extérieur en version "normale" et plus que deux seulement en version de reconnaissance armée, car si la première emporte deux caisses de 70 obus et de 230 obus, la version M2 en transporte 600 de plus ! Ce qui n'empêche de se présenter ainsi officiellement : "la mission du Bradley sur le champ de bataille est de transporter l'infanterie, de fournir un soutien d'artillerie aux troupes et de détruire les chars et les véhicules de combat blindés ennemis". Les soldats ne pouvant plus tirer, car après des essais, dont ceux expliqués dans le film, il a bien fallu se rendre à l'évidence : le blindage passif ne suffisait pas, on a donc collé partout sur les flancs un blindage actif, y compris devant les meurtières, ces plaques qui explosent au contact d'un obus pour en annihiler l'impact. Si bien que le véhicule a fini par ressembler à... un tatou ; avec ses plaques ou ses boîtes de protection collées un peu partout. Mais face aux RPG, il y avait iune autre solution pour les M113 pas encore devenus "grands" transformés en Bradley. Celle de les transformer... en cages à poules. Car des recherches ont montré qu'en effet, si la roquette heurte une simple réglette avant de toucher véritablement le revêtement du véhicule, son procédé perforant ne peut plus s'appliquer. C'est pourquoi on a vu fleurir en Irak et en Afghanistan ses poulaillers sur chenilles, censés protéger leurs occupants, mais rendant la vie impossible au malheureux conducteur, qui se retrouve comme une poule enfermée dans sa cage ! 

Plus fort encore car on a réussi à le refourguer... Aux irakiens (ici à gauche la réception d'un véhicule) ! Moyennant bien sûr une petite remise à jour à 50 000 dollars par véhicule, ce qui fait cher le pot de peinture (ici leur défilé une fois repeints), car rien n'a été modifié dans le véhicule, qui explosera toujours au premier impact de RPG. "à partir de 2010 , l' armée Depot Anniston en Alabama a reçu une série de commandes à travers le programme Foreign Military Sales (FMS ) pour ce qui allait être la remise à neuf de 1026 exemplaires de M113A2 pour l'armée irakienne (...) l'armée a prévu 51 millions de dollars pour la peine de les remettre à neuf, ce qui revient à environ 50 000 dollars par véhicule. Mais où exactement sont ces sommes vont-elles ? Elles couvrent à peine les coûts de gestion d'une entreprise industrielle avec 24 000 travailleurs (à peu près le comptage du travail de l'armée selon un rapport, qui évalue l'heure de travail (DL) à 135 dollars en moyenne, bien plus élevé qu'une réparation automobile sophistiquée. Le coût entièrement du fardeau d'un travail à l'heure directement au dépôt a été en moyenne d'environ 135 dollars au cours des dernières années (...) Lorsque vous n'êtes pas vraiment en compétition pour votre travail, il n'y a aucune raison profonde à rechercher l'efficacité. En fait, comme un consultant qui a essayé de travailler avec l'un des dépôts de l'armée m'avait dit il y a des années, déjà, l'objectif de ces gens n'est pas l'efficacité : c'est le maintien des niveaux d'emploi (...) Dans le cas du programme irakien de rénovation M113, Anniston estime qu'il aura entrepris 43,084.4 heures de DL sur le projet (chiffre étonnamment prècis), ou environ 42 heures par véhicule. À peu près à 135 dollars par heure, cela représente environ 5670 dollars par M113, ou 11 pour cent du coût demandé". Créer des guerres, anéantir l'adversaire militairement, lui scrapper son armée et lui revendre après un matériel avec un bénéfice de 89% sur chaque véhicule retapé, avouez que c'est fort, très fort ! Le lobby de la mort dans toute sa splendeur en action ! Les américains pourraient ainsi parapharser Marx avec l'exploitation de l'homme mais... par l'armée !

Chez les israéliens, qui ont acheté eux aussi en masse le M113, on est allé plus loin encore dans le bizarroïde, en en faisant un bidule "anti-émeutes", protégé lui aussi des tirs de roquettes, mais redevenu véhicule de transport... muni de grandes vitres (pour mieux voir les émeutiers ?) et appellé "Urban Fighter", une autre aberration à chenilles qui ressemble à ça :

Drôle d'autobus à vrai dire ! Les israéliens ayant fait plus fort encore avec le "Kasman", il est vrai, monté sur un chassis de "Zelda", en fait le M113 israélien : un véhicule anti-émeute encore, consistant en une tourelle blindée à vitres renforcée, surmontée... d'un gigantesque haut-parleur, qui évoque irrésistiblement celui des Blues Brothers en train d'annoncer dans les rues leur reformation : les militaires n'ont visiblement pas peur du ridicule ! Au final nous dit ce film à voir à tout prix, on a donc construit une aberration à chenilles, selon les seuls désirs des militaires du Pentagone. Dans le film, à la fin, lors du procès intenté aux militaires par les représentants du Congrès, on constatera que le développement du machin avait pris une bonne quinzaine d'années (17 ans) et avait englouti... 14 milliars de dollars, le général caricaturé remarquablement joué par Kelsey Grammer (véritablement excellent sinon irrésistible !) ayant des diffiicultés à prononcer le "b" de "billion"... tout ça donc pour fabriquer ça  :

(*) ce n'est qu'un extrait, et je vous recommande de trouver la version intégrale de cette grinçante comédie (voire en torrent) très bien réalisée qui repose sur des faits réels et constatés. Dès la première séquence, celle du BMP soviétique recouvert d'appareils de chauffage pour aider, à la détection infra-rouge défectueuse d'un missile, vous allez entrer très vite dans le vif du sujet. Tout simplement hilarant !

pour vous mettre en appétit :

http://www.youtube.com/watch?v=aXQ2lO3ieBA

L'article précédent de la série

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-guerre-comme-idiotie-1-l-79669

sur l'armée aghane :

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-premier-combat-de-l-armee-79739

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-premier-combat-de-l-armee-79992

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-premier-combat-de-l-armee-79832

 



7 réactions


  • Pyrathome Pyrathome 19 mars 2014 00:28
    Ecoutes : le complot de Sarkozy contre ces « bâtards » de juges

    18 mars 2014 |  Par Fabrice Arfi et Karl Laske

    Mediapart révèle la teneur de sept écoutes judiciaires effectuées sur la ligne téléphonique ouverte sous une fausse identité par Nicolas Sarkozy. L’ancien président a mis en place un cabinet noir pour neutraliser les juges qui enquêtent sur lui. Selon les écoutes, le magistrat Gilbert Azibert est bien intervenu auprès de trois conseillers de la Cour de cassation chargés d’examiner la validité des actes d’instruction dans l’affaire Bettencourt. L’avocat de Nicolas Sarkozy est par ailleurs informé par une taupe dans l’appareil d’État sur l’affaire libyenne.


    http://www.mediapart.fr/journal/france/180314/ecoutes-le-complot-de-sarkozy-contre-ces-batards-de-juges

    Du 28 janvier au 11 février derniers, Nicolas Sarkozy et son avocat, Thierry Herzog, ont tenté d’entraver méthodiquement le cours de la justice dans l’affaire des financements libyens et celle de ses agendas présidentiels saisis dans le dossier Bettencourt. Leurs conversations font état de l’intervention du haut magistrat de la Cour de cassation, Gilbert Azibert, auprès de trois conseillers chargés d’examiner la validité des actes d’instruction de l’affaire Bettencourt. En échange, l’ancien président a promis au magistrat son soutien pour un poste à Monaco, comme Le Monde l’avait révélé. Les juges qui ont mené l’enquête Bettencourt sont désignés, dans ces échanges, comme les « bâtards de Bordeaux »...............

    Il aggrave son cas le zigoto......


    • morice morice 19 mars 2014 08:27

      Salut Pyra ravi de vous revoir. « Les bàtards » dit son avocat : Sarko à une haute idée de la justice et des juges. Hollande en privé à toujours dit que Sarko était infect. Maintenant on le sait. Il a conduit le pays en mafieux, sans foi ni loi. Ce qu’à fait le RPR de Pasqua et Chirac pendant des années aussi, j’en ai décrit ici les détails.


      Pour la Libye, on saura bientôt aussi, comme pour Karachi. Ça avance, mais ça montre aux français une version lamentable de la politique. Ce qui aide le FN déjà aidé par un Buisson fan de LePen ...Sarko aura tout ravagé dans ce pays en le tirant vers le fascisme viscéral d’un mec pareil ... S’en est- il rendu compte je ne le pense même pas : pour lui c’était le seul moyen qu’il ait trouvé pour garder le pouvoir, ce dont l’avait convaincu ce vrai bàtard de Buisson, preuve que Sarko est un FAIBLE influençable : Buisson, ça fait longtemps que c’est un grand malade.... Un cas psychiatrique.


  • DanielD2 DanielD2 19 mars 2014 03:09

    Ho il doit pas être si débile que ça ce tank, à vue de nez le BMP-3 des Russes a à peu près le même concept, en un peu plus léger et petit. Allu. Lourdement armé. Pas beaucoup de place de transport ( 7 ).

    On pourrait aussi le comparer aux BMP plus anciens.

    Bon après, c’est vrai que les USA et les Russes ont tendance à se copier même les mauvaises idées, mais bon ...


  • morice morice 19 mars 2014 13:06

    Pyra : qui avait suggéré fortement à Sarkozy de venir à la Gare du Nord, ravagé par un commando d’extrême droite très bien organisé comme je l’avais expliqué ici en détail, photos à l’appui ?


    Ne cherchez pas : c’était Patrick Buisson.....

    Il ne manipulait pas que les commandes de son dictaphone, l’homme qui parlait à l’oreille du bourin Sarkozy...

  • Pyrathome Pyrathome 20 mars 2014 00:02

    Il ne manipulait pas que les commandes de son dictaphone, l’homme qui parlait à l’oreille du bourin Sarkozy...

    Buisson le petit gris ? euh, non le petit brun...

    http://www.marianne.net/sarkofrance/photo/art/default/981012-1162253.jpg?v=1394904856

    http://www.marianne.net/sarkofrance/358eme-semaine-politique-Sarko-telephone-maison_a1420.html

    Le club des amis de Nicolas hurlent au complot et à la dictature, les pôvres, il y a de quoi les calmer pour 15 ans....
    Je ne désespère pas le voir en cabane, le bourrin, à part s’il prend la fuite pour le Canada ? 


  • Rémi Mondine 20 août 2020 10:41

    Bonjour,

    Pardonnez-moi, mais avez-vous une expérience militaire à faire valoir pour faire une critique aussi sévére d’un véhicule qui a été pendant des decennies le cheval de trait de l’infanterie mécanisée de l’OTAN ?

    Toute votre critique ne repose que sur une comparaison entre le M113 et un char de bataille. C’est ignoré que ce n’était pas ce que l’on attendait de lui. 

    Le role d’un M113 est de transporter rapidement l’infanterie sur les endroits que les blindés ne peuvent attaquer en la protégeant de la mitraille du champs de bataille. Schrapnel d’artiellerie essentielement, balles perdues parfois. Pour le reste il est effectivement trop faible comme les VAB. C’est un camion tactique avec plus de capacité tout terrain et plus de protection c’est tout.

    Après on a cherché a renforcer ces engins parce qu’une fois l’infanterie déposée ca serait bien d’avoir de l’appui feu. Mais essentiellement c’est le role d’une classe d’engin plus lourd : AMX10, Bradley, Marder. (En théorie un régiment de grenadier mécanisé monte un bataillon sur Bradley et deux sur M113)

    Dernier Point Bradley et M113 sont des véhicules très différents de par leur conception.


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