jeudi 24 novembre 2011 - par Sylvain Rakotoarison

La Hollandie brûle-t-elle ?

C’est un fait : la maison Hollande est en train de s’écrouler comme un château de cartes. On appelle ce phénomène : "ségolénisation". Rien n’est toutefois perdu. Les pompiers arriveront-ils à temps avant l’élection ?

Ah, les sondages, la belle affaire !

Parmi les dernières livraisons, l’un (LH2) qui donnerait le 20 novembre 2011 au premier tour 30% à François Hollande (au lieu de 39% !) et 29% à Nicolas Sarkozy (au lieu de 24%). Le tout à 3% près. Qui l'aurait cru il y a un mois ? L’autre sorti de BVA le 22 novembre 2011 donnerait Hollande à 32% et Sarkozy à 27% avec un chute de 7% pour Hollande. Les deux donneraient au second tour 58% pour Hollande et 42% pour Sarkozy.

Bref, que ce soit heureux ou malheureux, nul ne peut contester que la popularité de François Hollande chute vertigineusement depuis le 16 octobre 2011, date de sa consécration comme candidat des socialistes.

C’est d’ailleurs amusant : il en viendra toujours certains à ergoter sur le bien-fondé desdits sondages ; ils n’ont pas forcément tort mais pourquoi n’ont-ils donc pas ergoté avant, quand François Hollande était si haut dans ces mêmes sondages ?

Les plus malhonnêtes invoqueront même les "médias mainstream", détenus par les puissances de l’argent qui défendent Nicolas Sarkozy mais qui n’ont pas été capables pendant deux ans de redresser sa courbe d’impopularité record sous la Ve République.

Étrange façon que se taire quand ça arrange et contester quand ça dérange.

Comme toujours, ce qui compte dans les sondages, ce ne sont pas les pourcentages dans l’absolu mais en relatif. En clair, la dérivée. La pente. La tendance d’un mois sur l’autre. Parce qu’on sait que les sondages d’un même institut sont faits avec le même procédé, avec les mêmes corrections magiques.

Or, maintenant, c’est clair, la tendance est à la baisse pour François Hollande et à la hausse pour Nicolas Sarkozy. Cela ne prédit rien sur l’issue de l’élection présidentielle, dont François Hollande est encore largement le favori, mais cela indique des tendances qui sont probablement les dernières avant le cœur de la campagne présidentielle, à savoir à partir de début janvier 2012.

Les raisons de cette chute ? Il y a déjà l’effet mécanique de la primaire socialiste qui a monopolisé les médias pendant un mois et qui a donc surévalué le candidat socialiste. Il est donc normal que cette prime médiatique s’évapore. Tout comme la victoire de la gauche au Sénat.

Mais il n’y a pas que cela. Il y a depuis un mois un grand nombre de gaffes, erreurs, boulettes et maladresses de la part du camp Hollande, et probablement la première est d’avoir nommé une équipe de campagne pléthorique et donc, pas en état de réagir rapidement et d’apporter une dynamique de réplique efficace et cohérente face aux tirs commandés par Jean-François Copé (qui est rudement efficace dans ce sport). Tant qu'il désignera des Jack Lang pour aller débattre avec ses concurrents, il risque de ne pas être très bien représenté, ni de donner une image d'homme moderne.

Parmi les mauvais points, un véritable flottement sur les intentions de François Hollande pour sa politique énergétique. Veut-il en finir avec le nucléaire ? Cherche-t-il à ruser pour obtenir à la fois l’adhésion des anti-nucléaire et des pro-nucléaire ? Sait-il trancher autrement que sur un EPR sans MOX (ce qui ne signifie plus grand chose) ? Y a-t-il une réelle compétence pour prendre des décisions qui pèseront sur une ou deux générations de Français ? Le dernier a-t-il toujours raison ?

Au-delà du nucléaire, c’est l’accord entre les Verts et le PS qui mérite d’être pointé du doigt. Pourquoi le PS donne-t-il autant de circonscriptions législatives (soixante !) à un parti qui va avoir bien du mal à atteindre le seuil de 5% à l’élection présidentielle ? Quel est son intérêt ?

Sur France 2 le 22 novembre 2011, Eva Joly ne lui est même pas reconnaissante en refusant de dire si elle le soutiendra au second tour (conséquence immédiate le 23 novembre 2011 : son porte-parole Yannick Jadot démissionne !). Le matin du 23 novembre 2011 sur RTL, Eva Joly récidive mais l'après-midi, elle est bien obligée de revenir à la raison sur Twitter pour rassurer ses derniers fidèles : « Évidemment au second tour, la gauche et les écolos devront se rassembler. ». Ouf, la gauche est rassurée !

Il y a aussi flottement sur la crise financière européenne, son absence de répondant lors de la crise grecque puis italienne. Parallèlement, Nicolas Sarkozy a su montrer une certaine "dextérité" dans les relations internationales, en particulier auprès de l’intransigeante Angela Merkel et du "laudateur" Barack Obama.

Pire que des flottements, il y a une réelle incohérence dans les rares mesures qu’il a proposées (dont le recrutement de 60 000 fonctionnaires) et tout semble devoir être réécrit à la lumière de la conjoncture mondiale.

Y a-t-il une réelle unité derrière le candidat François Hollande et où sont donc passés, dans son dispositif, Bertrand Delanoë, Laurent Fabius, Gérard Collomb… et même Arnaud Montebourg ?

Les négociations entre le PS et les Verts ne seraient-elles pas l’occasion d’un mauvais coup fomenté par Martine Aubry à …son ancien rival ?

Durant ces huit derniers mois, François Hollande avait réussi le tour de force de se présenter en homme neuf, retournant à son avantage le sérieux handicap d’absence d’expérience ministérielle, et en homme solitaire, provincial, indépendant, loin des appareils politiques, lui qui a battu le record de longévité de la direction du Parti socialiste depuis Guy Mollet. Pour cela, Martine Aubry l’avait considérablement aidé, elle qui avait derrière elle tout le staff du PS.

Plus globalement, la soirée beaucoup trop euphorique du 16 octobre 2011 a été, à mon sens, une catastrophe en communication politique. Elle a laissé entendre qu’un Président socialiste venait d’être élu… ce qui, pour une élection n’ayant que des candidats socialistes, n’était pas une grande surprise !

Et encore maintenant, François Hollande tombe dans la même erreur que Dominique Strauss-Kahn en avril 2011 (il y a si longtemps !), en considérant comme acquise son élection le 6 mai 2012 et en partageant déjà les "dépouilles". Certains ont même des droits de préemption : l’hôtel de Lassay (perchoir) à Ségolène Royal, Beauvau à Manuel Valls, Vendôme à Arnaud Montebourg… et pourquoi pas Jean-Marc Ayrault au Ministère des Aéroports régionaux, histoire de faire preuve d’autorité face aux écologistes ?

yartiSondage20111102

Pour l’instant, l’effondrement de François Hollande ne bénéficie qu’à Nicolas Sarkozy, sans laisser beaucoup de trace à Jean-Pierre Chevènement (qui a un léger frémissement au détriment d’Eva Joly), ni à François Bayrou ou Hervé Morin (qui devrait annoncer officiellement sa candidature le 27 novembre 2011 contre l’appareil du Nouveau centre qu’il préside). Même Marine Le Pen stagne depuis l’été.

Celui qui a le plus à gagner de cette chute reste cependant François Bayrou qui a décidé de rester encore en retrait, pensant qu’une élection présidentielle ne se gagne qu’à partir de janvier. J’en parlerai un peu plus précisément très bientôt.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (24 novembre 2011)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
François Hollande consacré…
Hollande et Bayrou.
Hollande et Chevènement.
2012, année particulière.
Jack Lang incapable de défendre les 60 000 fonctionnaires.
60 000 fonctionnaires en plus ? 



39 réactions


  • Fergus Fergus 24 novembre 2011 09:34

    Bonjour, Sylvain.

    Vous prenez vos désirs pour des réalités : il y évidemment un réajustement, mais il était prévisible tant les sondages ont surcoté Hollande après la réussite de la primaire citoyenne, et cela en contradiction avec la sociologie politique de notre pays. Qu’il y ait eu euphorie au bénéfice de Hollande, c’est évident, mais contrairement à ce que tentent de nous faire croire les grands médias et des auteurs comme vous, il n’y a pas de chute, mais un simple rééquilibrage.

    L’important n’est d’ailleurs pas dans les chiffres du 1er tour, mais dans ceux du 2e tour, et ceux-là, longtemps après l’euphorie de la primaire, continuent de mettre Hollande au moins à 58 % face à Sarkozy. Cela montre que le sortant a réussi une certaine reconquête dans son camp, liée notamment à la propagande de l’après G20, mais qu’il ne parvient toujours pas à mordre sur ceux qui le rejettent. Qui plus est, il probabale que, sorti de l’épisode tragi-comique de l’accord avec les EELV, Hollande va reprendre la main. D’ores et déjà, Moscovici sur RTL et Hamon sur RMC se sont exprimés ce matin, et tous les deux ont été excellents.


    • bigglop bigglop 24 novembre 2011 19:33

      Bonsoir à tour,
      Pourquoi perdre son temps et son énergie à commenter des sondages essentiellement réalisés sur internet et "rémunérés’’ (Opinionway), qui ne mesurent l’opinion qu’à un instant T, avec une marge d’erreur de 2 à 3%.

      Je préfère me poser des questions sur le programme Hollandien et sur ce qui se passe au niveau européen :

      Son équipe de campagne : je ne sais pas trop qui est candidat, l’appareil du PS ou lui, entouré qu’il est par des « strauss-kahniens » et l’aile droite en la personne de Manuel Valls donc un ancrage plutôt social-démocrate pouvant aller jusqu’aux « gaullistes-sociaux ».

      Le programme économique, social,... :
      Il n’y a, à aucun moment, de remise en cause formelle, à part les incantations des primaires, du capitalisme financier ultra-libéral qui fait des ravages.
      Je serais très intéressé de l’entendre s’exprimer dans le détail sur la gestion franco-européenne de la crise économique et financière et les solutions pratiques qu’il souhaite mettre en oeuvre (séparation des activités bancaires, aide aux banques, rôle de la BCE, sur l’Euro). Il est mal parti, car dans la négociation (trop précoce, à mon avis) avec EELV, est apparue l’influence politique déterminante du lobby nucléaire (peut-être pilotée par Sarkozy et ses affidés).
      A partir de là, on peut craindre que d’autres lobbies, notamment financiers, français et européens puissent influencer ses décisions politiques.

      Ces deux derniers jours des décisions pour « défendre l’Euro » ont été prises et sont lourdes de conséquences pour les citoyens européens, car elles s’appuient sur une « croyance quasi-mystique » de l’Euro, seul sauveur de l’Union Européenne qui va nous conduire à la catastrophe.
      Hier, le FMI a décidé de mettre en place des "lignes de précautions et de liquidités" afin de couvrir des besoins financiers urgents grâce à des prêts de six mois à deux ans ne faisant que retarder l’échéance de quelques mois.
      Aujourd’hui, Sarkozy a baissé son froc (et son pavillon) devant Merkel et Monti en acceptant une profonde modification notamment du Traité de Lisbonne et a renoncé à sa position d’un changement des statuts de la BCE pour qu’elle puisse monétiser la dette européenne.

      Mais cette modification du traité se fera en dehors de tout cadre référendaire européen, en utilisant l’article 48 du TFUE (Traité de Fonctionnement de l’Union Europe Européenne).
      Ce procédé avait déjà été utilisé le 16/12/2010 par le président du Conseil Européen, Herman Von Rompuy pour l’accord du 11/03/2011 de l’instauration d’un mécanisme permanent, le FESF et le MES.

      Si vous voulez vous faire « enfler », surtout ne bougez pas.

      Je suis curieux d’entendre la position de Hollande et des autres candidats sur cette décision d’aller vers une Europe Fédérale, avec un contrôle budgétaire des états par des « experts » venant de Bilderberg, la Trilatérale, de Goldman-Sachs.

      Quelques liens :
      Art 48 TFUE : http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A...
      Blog Paul Jorion : http://www.pauljorion.com/blog/?p=3...
       http://www.pauljorion.com/blog/?p=3...
      Ces articles sont à consommer sans modération


  • Taverne Taverne 24 novembre 2011 09:34

    Vous avez remarqué, il n’existe pas de « hollandisme ». C’est dire à quel point ce candidat n’incarne rien du tout.

    - Qu’est-ce que le hollandisme ?
    - Heu...heu...
    - Mais encore ?
    - Heu...heu...

    L’effondrement de François Hollande ne bénéficie qu’à Nicolas Sarkozy, sans laisser beaucoup de trace à François Bayrou. Ce dernier aurait pu profiter du trou du candidat après ses primaires mais il ne l’a pas fait : erreur tactique ou courtoisie ?


    • Traroth Traroth 24 novembre 2011 14:25

      Bay... qui ?


    • Pie 3,14 24 novembre 2011 19:39

      Courtoisie ? on croit rêver, comme si ce mot avait le moindre sens en politique.

      Bayrou stagne faute de troupes, les centristes sont majoritairement inféodés à Sarkozy.

      Il stagne parce que son programme se résume à réduire la dette, ce que de toute manière tous les candidats seront obligés de faire.

      Il stagne parce qu’il a fait le vide autour de lui et qu’il n’a pas grand chose à dire en dehors du fait qu’il parlait de la dette avant les autres.

      Il ratera sa campagne enfin, parce que la campagne sera clivée entre une droite dure et une gauche campée sur ses valeurs, il n’y aura pas de place pour lui.


    • Gérard Menvussa 28 novembre 2011 10:53

      Précisément, nous n’avons plus de besoin d’un « isme ». Quant à Bayrou... non mais soyons sérieux...


      De toute façon les centristes hein ! Comme disait Tonton, les centristes ne sont « ni de gauche, ni de gauche ». Ca résume bien la chose.

  • Gabriel Gabriel 24 novembre 2011 09:40

    Hollande et Bayrou sont dans un bateau, tout est calme, rien ne change, l’assourdissant silence de leurs actions et la soporifique somme de leurs propositions berce doucement et gentiment le citoyen, qui tendant l’oreille à leurs palabres, s’endort ….  


  • Beaurepaire Beaurepaire 24 novembre 2011 10:00

    Mettre Hollande sur une affiche du film « Paris brûle t’il ? », hommage aux libérateurs de Paris me choque. Le modèle de François Hollande est toujours François Mitterrand, qui un an avant la libération était Secrétaire d’Etat à Vichy, médaillé de la Francisque d’or. Il partageait son bureau, selon Péan, avec le chef des jeunes de la milice.


    Le général de Gaulle venait de gagner une bataille et il a réussi à imposer la France dans le camp des vainqueurs. Hollande il a juste fait une chose dans sa vie, faire de la Corrèze le département le plus endetté de France.

    Le programme du CNR voulait nationaliser les entreprises des industriels collabos... Les mêmes penseraient quoi des soutiens aux banques et d’Areva et la sécurité nucléaire. 

    Ils étaient laïcs et voulait un Etat fort et restaurer la démocratie.

    Le Général n’était pas entouré de politiciens magouilleurs. Nos ancêtres qui se sont battus de 1939 à 1945, dans les tranchées, en 1870, et sous la Révolution ou l’Empire que penseraient-ils d’un futur Président  qui a Guérini parmi ses fidèles soutiens. Hollande n’est pas capable d’imposer à Guérini de démissionner. Le scénario d’Hénin-Beaumont recommence...


     Pierre Moscovici, Jean-Marie Le Guen, Christophe Borgel…Plusieurs dirigeants socialistes, proches de DSK sont désormais recyclés dans l’entourage de François Hollande. Ils apparaissent dans le dossier de proxénétisme instruit par les magistrats lillois. Tout du moins dans les SMS échangés entre DSK et Fabrice Paszkowski. Ce chef d’entreprise, mis en examen pour proxénétisme aggravé et toujours écroué,..

    Quoi qu’il en soit, Christophe Borgel, Jean-Marie Le Guen et Pierre Moscovici auront du mal à échapper à une convocation judiciaire comme témoins. De quoi rappeler de mauvais souvenir aux deux derniers. Dans les années 1990, ils avaient souvent été mis en cause pour les liens étroits qu’ils entretenaient avec la Mnef, la mutuelle étudiante dont les errements et la quasi-faillite avaient défrayé la chronique.


    Dans son dernier ouvrage, « La République des mallettes », le journaliste d’investigation Pierre Péan évoque l’existence d’une association baptisée France-Taïwan, hébergée dans les locaux de la Mnef avant d’être accueillie par Pierre Moscovici. Cette association avait beaucoup intrigué le juge Van Ruymbeke lorsqu’il avait enquêté sur les 400 à 500 millions d’euros de bakchichs versés en marge de la vente des frégates à Taïwan. Un compte domicilié à Singapour avait capté l’attention du magistrat. Sollicitées, les autorités de ce paradis fiscal avaient refusé de lui transmettre les mouvements financiers observés sur ce compte, alimenté notamment par le groupe Thomson.

    Au fait ne nous fions pas trop aux sondages et puis ils peuvent changer. Les Français sont de plus en plus nombreux à vouloir une vraie alternative. Il faut écouter celui de Marine Le Pen et après comparer avec ceux de Sarko et de Hollande qui n’ont rien compris à la crise - ou sont payés pour continuer la même politique. Et puis il y a Bayrou, maintenant il réclame plus d’Europe... plus de dettes lol

  • lloreen 24 novembre 2011 10:24

    Il serait intéressant de faire un sondage concernant cette alternative....
    http://www.placeaupeuple2012.fr/wp-content/uploads/Assembl%C3%A9e_citoyenne.pdf


  • lloreen 24 novembre 2011 10:30

    La seule alternative : le referendum d’initiative populaire.
    Pour les frontistes, s’ils trouvent que Marine Le Pen a de bonnes idées, elle est une citoyenne comme une autre.
    L’idée étant de ne plus avoir aucun représentant, ni parti, tout le monde pourrait soumettre ses propositions, les meilleures étant retenues et présentées de façon à pouvoir élaborer un programme avec des objectifs.

    Les idées sont importantes et faire coller des idées à une personne est contre productif et voué à l’échec.
    Avez-vous déjà, personnellement, essayé de représenter rien que votre famille ??
    Imaginez un individu voulant en représenter 63 millions !
    C’est du délire !


  • Pie 3,14 24 novembre 2011 10:43

    Voilà un auteur qui prend ses désirs pour des réalités.

    Ce que vous prennez pour une chute vertigineuse n’est qu’un réajustement normal entre le candidat de droite et de gauche. Ce qui était vertigineux, il y a encore peu c’était le niveau anormalement bas du futur candidat de la droite, un niveau jamais atteint par un président qui se prépare pour un second mandat.


  • Jean-paul 24 novembre 2011 10:51

    @lloreen
    Imaginez 63 millions soumettant des propositions .
    C’est du delire .


  • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 24 novembre 2011 11:10

    L’auteur reprend mot pour mot les éléments de langage de l’UMP. Cet article n’en est pas un, il s’agit d’un tract sarkozyste.

    Ne vous laissez pas berner par ces gens-là.


    • brandon_de_la_discorde brandon_de_la_discorde 24 novembre 2011 13:51

      T’as pas dû beaucoup lire de tracts UMP ; ils ne volent pas aussi haut.


    • jojoduchato jojoduchato 25 novembre 2011 07:43

      C’est toujours la même chose .Avec cet article on reste dans l’analyse superficielle de la politique spectacle/ sondage . Il ya bien à un moment donné une entrée dans le concret avec le nucléaire . Mais comme ce n’est pas le but de l’article que celui d’évoquer des éléments du débat de fond de façon a aider le lecteur à se forger une opinion on n’en saura pas plus. Même en restant dans le registre qu’il a choisi l’auteur n’est pas bon puisque lorsqu’il aborde la question « à qui peur profiter les incohérences socialistes et la soumission aux lobbings » il ne mentionne même pas le Front de Gauche alors que c’est plutôt d’abord à lui, l’allié traditionnel qui se démarque nettement de la démarche socialiste que l’on penserait ! 

       M’ enfin, bon, chacun a le droit de s’exprimer pas vrai ? .Mais c’est un peu navrant de rester dans le futile quand on a tant de débats de fond à avoir pour préparer cette société humaine qui éjecte un bonne foi pour toute le règne de l’argent


  • Francis, agnotologue JL1 24 novembre 2011 11:32

    L’UMP est en voie d’éclatement : la droite nationale rejoint le FN.

    Le PS doit en faire autant, le plus tôt sera le mieux : le PS de gauche doit rejoindre Mélenchon.

    Les libéraux de l’UMP comme ceux du PS ne risquent pas de fonder un parti libéral de gouvernement, puisque le libéralisme a vocation à parasiter les partis politiques de premier plan, comme il parasite toutes les instances européennes et mondiales : telle est sa nature. On appelle ça le lobbyisme.

    Le libéralisme est antinomique de la démocratie puisqu’il est l’institutionnalisation du lobbyisme en lieu et place de la démocratie


  • lauraneb 24 novembre 2011 11:54

    juste que sarkosy refait le coup de chirac : le choix entre le moindre mal et le FN. or si nous votons a + 80% pour le moindre mal, c’est que nous acceptons la politique feodale qui va avec...


  • Traroth Traroth 24 novembre 2011 14:23

    « C’est un fait : la maison Hollande est en train de s’écrouler comme un château de cartes » : Vous prenez vos désirs pour des réalités !


  • LE CHAT LE CHAT 24 novembre 2011 15:12

    le Hollande devient maasdam  ,très creux en fait ! smiley


  • Nums Nums 24 novembre 2011 18:44

    Bonjour Sylvain,


    Merci pour cet article que je n’ai pas lu.

  • Pelletier Jean Pelletier Jean 24 novembre 2011 18:46

    Sylvain,

    Vous nous aviez habitué à des articles de meilleures tenues. La campagne est à peine engagée, pourquoi vouloir « trancher » aussi net.... du coup vous donnez l’impression de rouler pour l’UMP.

    Comme je ne crois pas les sondages qui donnent FrançoisHollande à 58% au deuxième tour, je ne pense pas que sa campagne « s’écroule... »

    Il faut être un peu plus prudent dans les commentaires politqiues.

    bien à vous

    http://www.over-blog.com/profil/blogueur-984719.html



    • moussars 24 novembre 2011 19:08

      Manifestement, l’auteur ne fait pas que donner l’impression de rouler pour l’UMP.
      Alors, forcément, son article est du même tonneau que les logorrhées de ce parti : particulièrement insipide...


  • arnulf arnulf 24 novembre 2011 19:23

    Normal que Hollande chute mais je pense que les médias vont vite intervenir pour qu’il ne descende pas trop. Ils vont lui servir la soupe sans trop parler son programme qui est si peu différent de celui de Sarkozy.
    Les dirigeants des verts se sont vendus pour préserver un avenir plutôt sympathique avec de belles rémunérations Mme Joly m’a semblé vouloir être honnête ce qui est considéré comme ridicule par tous les commentateurs. Être honnête en politique c’est archaïque, ringard, pas winner. 
    Que va-t-il me rester ? Je ne voterai pas Hollande, ni Vert, ni Sarkosy, ni Lepen.
    Alors Dupont-Aignan ou Mélenchon ? Peut-être..


  • COVADONGA722 COVADONGA722 24 novembre 2011 20:18

    stipendié ! synonyme
    acheté , payé , soudoyé ect......


    yep un tel appel d’offre une telle proposition n’a d’égal que dans la prostitution et encore
    au moins elle est assumée et ne se dissimule pas sous un pompeux cv


  • moebius 24 novembre 2011 21:39

    «  Seul est éternel le devoir envers l’être humain comme tel ». 


  • moebius 24 novembre 2011 21:41

    « et mon cul c’est du poulet ? »


  • Liger Liger 24 novembre 2011 23:27

    58%, un château de carte ?

    Des cartes comme ça, je ne voudrais pas en recevoir une sur le pied...


  • FYI FYI 25 novembre 2011 04:30

    « Parallèlement, Nicolas Sarkozy a su montrer une certaine »dextérité« dans les relations internationales, en particulier auprès de l’intransigeante Angela Merkel et du »laudateur« Barack Obama. »
    Il est honi votre champion y compris à l’international, ne prenez pas vos désirs pour des réalités.

    Ceci dit Sarko cognait Hollande va les endormir, le résultat au final sera le même, donc voter sert-il à qqchose face au faux choix ?


  • bobbygre bobbygre 25 novembre 2011 08:45

    Bonjour l’auteur,

    Vous restez empétré dans vos pre-concus et vos idées toutes faites mais je crois que vous êtes tellement persuadé d’être génial que l’on ne pourra rien y faire. Je me suis arreté de lire à cet endroit :
    « Parce qu’on sait que les sondages d’un même institut sont faits avec le même procédé, avec les mêmes corrections magiques. »
    Vous y avez vraiment réfléchi ? Parce que là ça confine à la naïveté. Précisément pour que ces « corrections » aient un intéret, il faut les adapter pour obtenir le resultat souhaité. Je suis prêt à parier le contraire de ce que vous affirmez, à savoir que les instituts modifient réguliérement leurs régles pour adapter le résultat à ce que souhaite le/les commanditaires.
    Je ne peux pas le prouver, vous ne pouvez pas prouver l’inverse. On en est toujours au même point et votre affirmation est juste ridicule.


  • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 25 novembre 2011 08:57

    À Bobbygre,

    Précisément, il y a des règles et une commission (au courant des procédés de correction) qui peut sanctionner en cas de manipulation. Si les instituts pouvaient aussi facilement que vous le croyez atteindre les résultats escomptés, ils n’auraient pas fait stagner la cote de popularité de Nicolas Sarkozy (qui serait supposé maîtriser la plupart des instituts de sondage) dans le rouge pendant plus de deux ans. Votre réflexion ne tient pas une seconde et c’est celle-ci qui me paraît bien naïve.

    La seule chose qui est intéressante dans ces sondages, c’est de les comparer en fonction du temps. C’est leur évolution qui est instructive, rien de plus.

    Quant à votre capacité de jugement sur cet article, il faudrait d’abord le lire jusqu’au bout avant de tenter de l’utiliser.

    Cordialement.


    • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 25 novembre 2011 09:02

      Et j’ajoute que c’est la concurrence entre instituts (et donc, entre procédés correctifs) qui est intéressante : lorsque l’évolution est parallèle dans plusieurs sondages émanant d’instituts différents, elle est significative d’une réelle évolution de l’opinion. Cela a été le cas dans la montée progressive de François Hollande (là, étrangement, personne n’a remis en cause leur signification), et c’est le cas maintenant dans sa descente (dont j’explique quelques causes possibles).


    • bobbygre bobbygre 25 novembre 2011 09:32

      Votre réflexion ne tient pas une seconde et c’est celle-ci qui me paraît bien naïve.

      Je ne donnerai qu’un exemple indiscutable : ce sont les corrections qu’ils apportent au score du fn. En général, on nous dit que c’est multiplié par 2 ou 3. Outre le parfait arbitraire qui préside au choix de ce chiffre, on appréciera également la précision.
      De même, dans le choix de l’échantillon représentatif, chacun y va de sa petite sauce sans jamais révéler sa recette.
      Les sondages sont faits dans la plus grande opacité mais vous pensez vraiment qu’ils vont se sentir contraints à des règles que rien ne les oblige à respecter ? Et c’est moi le naïf ?
      Les instituts de sondages se cachent derrière leur prétendue science pour se draper de l’objectivité mais la réalité est tout autre et à moins de nier leur influence lors des élections, il apparait évident que ce sont davantage des des outils de manipulation qu’autre chose.
      Voici les biais que l’on peut recenser (source ci-dessous) :
      Biais dans la population choisie.
      Biais dans l’élaboration du questionnaire.
      Biais dans les méthodes statistiques employées.
      Biais dans le redressement des données brutes.
      Biais dans la lecture et l’interprétation des résultats.


      Je vous donne plus bas quelques sources pour vous montrer que cette préoccupation n’est pas celle d’un paranoïaque mais juste d’un citoyen lassé d’être manipulé et de voir ses camarades citoyens, dont vous, Sylvain, se laisser encore manipuler.

      Si les instituts pouvaient aussi facilement que vous le croyez atteindre les résultats escomptés, ils n’auraient pas fait stagner la cote de popularité de Nicolas Sarkozy (qui serait supposé maîtriser la plupart des instituts de sondage) dans le rouge pendant plus de deux ans.

      Mais vous les prenez pour des imbéciles ou quoi ? D’une, personne n’affirme que les instituts de sondages roulent pour Sarkozy. Personnelement, je pense plus prosaïquement qu’ils roulent pour ceux qui les payent. Donc tous les institutionnels dans leur globalité.
      Et de deux, s’ils voulaient aider Sarkozy à se faire élire, il s’y prendrait de manière plus subtile. Par exemple, en favorisant la nomination aux primaires de l’opposition d’un candidat qui n’aurait aucune chance de gagner (en gonflant sa cote dans les sondages) avant de le faire s’écrouler aprés sa désignation pour bien décourager les socialistes qui y croiraient encore.

      Vous, qui souhaitez voir clair à travers leur propagande, avez-vous lu l’indispensable Propaganda de bernays ? Car vous vous rendriez compte qu’ils sont particuliérement subtils et pervers dans leur manipulation de l’opinion. Ce sont pas des bourrins grossiers. Ils ont fait des études.

      Quant à votre capacité de jugement sur cet article, il faudrait d’abord le lire jusqu’au bout avant de tenter de l’utiliser.

      J’ai lu beaucoup de vos articles et en général, je finis toujours par être décu de voir autant d’intelligence perdu dans des raisonnements aussi clos. Ouvrez-vous aux autres points de vue. Internet sert à ça :
      http://psymath.blogspot.com/2011/09/sondage-et-manipulation-de-lopinion.html# !/2011/09/sondage-et-manipulation-de-lopinion.html
      http://www.20minutes.fr/presidentielle/682530-politique-sondages-l-absence-transparence-peut-favoriser-manipulations-opinions
      http://www.linternaute.com/science/science-et-nous/dossiers/07/sondages/7.shtml

       


    • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 25 novembre 2011 09:55

      À Bobbygre,

      Votre réflexion sur le « dopage » du score du FN est pertinente mais justement, je ne vous parle pas des résultats dans l’absolu mais en relatif, leur évolution avec le temps.

      Vous avez raison sur le fait que les méthodes utilisées (tous ces biais) sont discutables (c’est cela qui fait leur savoir-faire d’ailleurs), mais il faut admettre qu’ils utilisent toujours les mêmes méthodes pour une échéance donnée et le résultat réel de l’élection leur permet ensuite d’affiner pour la prochaine élection etc.

      Je suis d’accord avec vous que les instituts de sondage sont d’abord focalisés sur leurs clients, mais il faut bien admettre aussi que l’UMP, ou même l’Élysée (certains ont même trouvé scandaleux ces commandes), aient commandé des sondages et que ceux-ci n’étaient pas très réjouissants pour eux.

      Les instituts de sondage sont comme les médias et la presse en général : ils ne suivent pas une logique politique mais économique, ils sont plus à la remorque de l’opinion qu’à son amorce (il suffit de comparer la presse entre 2007 et maintenant sur Nicolas Sarkozy, même phénomène d’ailleurs pour Balladur entre 1993 et 1995 ; je crois que c’est Jean-François Kahn qui a donné la démarche classique : « lèche, lâche, lynche »).

      Et la logique économique des instituts de sondage, c’est d’être le plus proche de la réalité, car leur intérêt n’est pas dans le domaine politique mais économique et en cas de grande différence avec la réalité, ils risqueraient de perdre des clients bien plus intéressants que dans le domaine politique (qui est une grande fenêtre de visibilité dans leurs activités).

      Je le répète, ce qui est intéressant à prendre en compte, ce sont les pentes évolutives (les dérivées), c’est-à-dire les tendances. Les points à l’origine sont toujours incertains, mais pas les pentes quand plusieurs instituts les confirment. Et la concurrence est une bonne chose, car elle peut confirmer ou infirmer certaines évolutions de l’opinion.

      Croire qu’on peut bidonner un sondage pour le bon vouloir d’un gouvernant qui risque d’être éjecté dans cinq mois, c’est croire qu’une entreprise est prête à perdre beaucoup de CA pour pas grand chose. C’est en cela que je parle de naïveté.

      Bonne journée.


  • bobbygre bobbygre 25 novembre 2011 10:14

    il faut admettre qu’ils utilisent toujours les mêmes méthodes pour une échéance donnée

    et bien non, je suis retors mais je n’admets rien. Qu’ils montrent leur méthodes ! Qu’ils démontrent la justesse de leur raisonnement et j’admettrai. En attendant, hors de question de leur faire confiance. Ce sont des mercenaires.

    Du coup, bah, la pente elle a pas plus de valeur que les valeurs absolus, désolé.

    Croire qu’on peut bidonner un sondage pour le bon vouloir d’un gouvernant qui risque d’être éjecté dans cinq mois, c’est croire qu’une entreprise est prête à perdre beaucoup de CA pour pas grand chose. C’est en cela que je parle de naïveté.

    Comme je vous l’ai déjà dit, je pense que les instituts bidonnent les sondages mais pas spécialement en faveur de Sarkozy. Ils manipulent en fonction de ce que demande leurs clients et de ce qu’ils sont pré-disposés à faire à cause de l’inclination idéologique de leurs dirigeants/cadres.
     Point. Arrêtez de mettre Sarkozy dans ma bouche, j’ai soudainement envie de me mettre en colère :).

    Allez, bonne journée,


    • Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 25 novembre 2011 10:32

      Une dernière réponse.

      Il y a une commission de déontologie qui a justement connaissance (sous couvert du secret professionnel) de ces procédés et donc peut facilement voir s’il y a bidonnage ou pas d’un sondage à l’autre (changement de méthode sans raison etc.).

      C’est normal que ces procédés ne soient pas publics, ou du moins, aussi normal que n’est pas publique la recette de Coca Cola.

      Quant à l’intérêt économique des instituts de sondage, imaginez-vous directeur du marketing chez Coca Cola à chercher un institut pour votre prochaine étude (avec un gros budget) : iriez-vous vers celui qui s’est complètement planté pour une élection ?

      Bien à vous.


Réagir