samedi 19 janvier 2013 - par Albar

La lutte antiterroriste, un moyen de contrôler les richesses du sud

On le disait ‘’mou’’, tout en se présentant lui-même comme ‘’normal’’, à savoir ni fanfaron, ni dominateur à la différence de son prédécesseur, on le croyait aussi homme de cœur et généreux à l’instar du parti qu’il représente, bien proche du peuple que des oligarques que Sarkozy fréquentait assidument. Il a finit enfin par nous dévoiler la face cachée de sa personnalité, en homme docile, bottant en touche, appliquant les directives d’une sphère occulte, avec la détermination qui sied aux protégés d’un certain lobby.

Dans une ambivalence toute manifeste, il vogue dans le flou le plus total, bafouant presque quand il est acculé dans des questions cruciales de devenir. Il est contre les oligarques, mais il finit par s’associer à eux, il est pour la dignité du peuple, mais les pousse à s’indigner, il est contre la fermeture des usines, mais ne s’oppose pas à leur fermeture , il est contre la procréation médicalement assistée, mais il permet le mariage pour tous, il est contre la guerre, mais il y va quand même.

Non ! Il y a quelque chose de pas net dans l’attitude et les décisions du président Hollande, il prend de court tout ceux qui pensaient le connaitre ; De manière la plus antidémocratique, il veut imposer le mariage pour tous contre tout bon sens, sous le fallacieux prétexte de l’égalité, au détriment d’une large majorité, tout comme il entre en guerre sans débat préalable, alors que dans les deux cas un référendum s’imposait.

Il est à penser que Hollande applique un agenda occulte qu’il impose aux français, tout comme son prédécesseur, par la mise au pas, en les engageants biens malgré eux dans des terrains bien minés.

La France, en s’engageant dans le conflit malien, a placé ses partenaires devant le fait accompli, ce qui a permis à l’association Survie de dire ‘’..il existe d’autre motifs, militaires et politiques, à l’opération Serval, rendant la conduite française des opérations critiquables’’, ajoutant ‘’..une fois de plus, la France joue le rôle de gendarme de l’Afrique en appuyant sa stratégie sur des relations bilatérales avec des ‘ régimes amis’ africains, sur la présence permanente de son armée dans la région’’ ; La présence française n’étant pas nouvelle, elle y est de fait, l’opération Sabre a permit l’installation des forces spéciales au Burkina Faso et en Mauritanie, le dispositif de l’opération Epervier est en place au Tchad depuis 1986, supposé provisoire, est bien mobilisé pour cette dernière opération, aussi ‘’ ..A travers l’opération Serval, ce sont des liens que Paris entretient avec des régimes totalement infréquentables’’.

Le plus terrible dans cette offensive française est l’occultation délibérée des risques encourus pour la population malienne et les états de la région en sus des perspectives politiques post-conflits, l’exemple Libyen est encore frais dans les mémoires, la fuite d’hommes armés vers le Mali et ailleurs est d’une logique évidente voire préméditée et voulue ; Ainsi, ‘’ la décision militaire n’épuise pas le sujet’’ ce qu’avait dit l’ancien ministre des affaires étrangères Hubert Védrine, ce qui fut vrai pour le cas libyen l’est aussi pour celui malien, il est rejoint en cela par Maurice Freund, fondateur de Point-Afrique ‘’ les vrais problèmes sont pour demain’’.

Il y a lieu de signaler la connivence des pays arabes du golfe, Arabie Saoudite et Qatar en particulier qui, n’ont de cesse appuyé le ‘’Printemps Arabe’’, en hommes, armes et argents, que tout le monde sait qu’il fut concocté par des officines des services d’intelligence occidentales ; Comme il est a noter cette indécence de l’OCI (l’organisation de la conférence islamique, créée dans le but inavoué de contribuer à l’expansion du wahhabisme et de contrer les mouvements progressistes dominants dans le monde arabe)d’obédience saoudienne , allié indéfectible de la puissance impérialiste américaine, qui s’est manifesté pour un cessez-le-feu au Mali, alors qu’elle a laissé toutes les exactions possibles se faire ( ce qui est valable aussi pour les occidentaux), histoire de faire monter la moutarde, et piquer au nez au plus haut degrés un pays comme la France qui, dans un jeu de rôle s’acquitte bien de sa tâche, en attendant le renfort de l’UE tant souhaité par un Cohn-Bendit, puis de l’OTAN et de l’Amérique en définitif.

Les dernières attaques des sites pétrochimiques d’Ain Amenas dans le sud-est algériens sont les premières secousses d’une propagation prévisible de cette offensive française ‘’décidée dans l’ombre’’ depuis bien longtemps, elles ne peuvent se terminer que par un bain de sang, il serait bien heureux que quelques otages puissent être sauvés.

Une question se pose tout de même, y aura-t-il d’autres répliques de ce genres dans d’autres états voisins au Mali ? C’est fort possible, dès lors que cela se passe hors zone euro.

Quant à la présence française au sahel, elle durera le temps d’une énième tromperie sur la marchandise.

 



4 réactions


  • Yvance77 19 janvier 2013 09:37

    Ah la la... si tous nos conducators avaient mis le même entrain guerrier à lutter contre le chômage et la misère, il y a longtemps qu’on serait en dessous des 5 %.


  • Albar Albar 19 janvier 2013 12:32

    Bonjour, en effet Yvance, quand on botte en touche, l’essentiel et le primordial passe en second ; On se joue bien du peuple.


  • l’enfumage avec le mali n’était pas prévu comme le mariage pou tous et l’affaire gégé....qu on

    enverrait bien au MALI.......pour maigrir.....courir... devant les salafistes...le pooooovre


  • bertin 19 janvier 2013 19:05

     

     Les protestations de gauche contre cette expédition ridicule sont un peu faiblardes. La droite et l’extrême droite vont finir par devenir plus anticolonialistes que la gauche, ce qui est tout de même un comble.

     Il est temps que tous les partis de gauche combattent cette expédition de manière visible, de façon à éviter de perdre leurs voix. Personne en France ne veut de retour aux années 50, et encore moins au 19ème siècle.

     Toutes ces guerres seront le prétexte à la suppression d’encore plus de libertés, ces atteintes aux libertés visant aussi de simples internautes.


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