lundi 26 octobre 2020 - par Robert Bibeau

La mascarade électorale américaine, édition 2020 (la suite)

On constate qu’aux États-Unis il n’y a pas de « classe politique » – pas de dictateur à vie – pas de « Politburo » inamovible, le système démocratique bourgeois de gouvernance est fait pour qu’aucun individu ne s’incruste au pouvoir politique afin que la classe capitaliste s’incruste au pouvoir économique, politique et idéologique. En effet, les États-Unis se sont forgés dans du neuf.

Quelques jours avant l’élection, notre webmagazine publie un bilan de la mascarade électorale américaine qui connaîtra son dénouement le 3 novembre ou après, c'est selon : (https://les7duquebec.net/archives/259189 & https://les7duquebec.net/archives/259062). Les commentateurs menteurs parleront d’une « Seconde révolution américaine », d’un « tremblement de terre » politique au pays de l’Oncle Sam ! Examinons cette soi-disant « Révolution » antiestablishment, anti-État-profond (sic) tout en se rappelant qu’une secousse sismique politique trouve toujours sa source dans les soubassements économiques d’une société, d'un mode de production en somme.

Notre chroniqueur a écrit ceci : « Sur les questions électorales, la constitution américaine fonctionne comme une horlogerie abstraite implacable. Tout y est organisé de façon à ce que la classe politique ne puisse pas faire dépôt, comédon, caillot, et, ainsi, coller, se déposer, perdurer. Les élections sont à date fixe (si un président meurt ou est destitué, son vice-président termine le mandat — impossible, donc, soit d’étirer un mandat pour affronter une conjoncture contraire, soit de déclencher des élections anticipées pour profiter d’une conjoncture favorable), les mandats présidentiels sont restreints à deux (Franklin Delano Roosevelt tira sur la corde un peu trop dans les années de guerre et on vit, par le 22e amendement, à ce que ça ne se reproduise pas), le dispositif bicaméral est intégralement électif (pas de sénat nommé et inamovible, donc), le bipartisme est solidement institutionnalisé (fausse alternance politique, centre-droite et continuité de fait). Tout, dans ce dispositif, semble conçu pour assurer un roulement bien huilé de la classe politique ».12

This article is available in 5 languages on this webmagazine : https://les7duquebec.net/archives/259261

 

On constate qu’aux États-Unis il n’y a pas de « classe politique » – pas de dictateur à vie – pas de « Politburo » inamovible, le système démocratique bourgeois de gouvernance est fait pour qu’aucun individu ne s’incruste au pouvoir politique afin que la classe capitaliste s’incruste au pouvoir économique, politique et idéologique. En effet, les États-Unis se sont forgés dans du neuf. Une fois exterminées les peuplades amérindiennes de l’Est, les pères fondateurs ont rejeté les traces du passé aristocratique britannique et européen – ce que la bourgeoisie du vieux continent n’a pas eu l’opportunité ou la volonté de réaliser. En Europe, règnent à la fois le passé, la guerre et les puissances interventionnistes, ce que l’Union européenne tente de réguler, pour un temps du moins.

En Amérique, rien de tel, ni la puissance canadienne ni le Mexique ne font le poids face à la matrice étatsunienne. Voyons comment cette oppression s’organise dans les instances politique et idéologique de la lutte de classes. Si la classe capitaliste américaine rejette le concept et la pratique d’une « caste politique inamovible » telle qu’on la retrouve en France par exemple, c’est pour mieux imposer son pouvoir économique et financier. En effet, à travers ce « mécanisme d’horlogerie électorale implacable » le grand capital américain s’assure que c’est bien toute la classe bourgeoise qui conserve le pouvoir hégémonique à travers ses officiers politiques – essentiellement des candidats issus de leur caste et au service de leur classe. Le réseau des grandes universités se chargeant de formater les prochains larbins présidentiables. Et pour s’en assurer, chaque représentant (sénateur, député, président) est assis sur un siège éjectable (ce que Lincoln, Nixon et Kennedy ont appris à leurs dépens).

Le principe d’un responsable révocable en tout temps les États-Unis l’ont institué avant la Commune de Paris. La classe des riches fait consensus sur un personnage ou alors le larbin est écarté. Il semble qu’à l’élection 2016, puis à l'élection de 2020, le consensus soit difficile à réaliser, c’est que les États-Unis font face à la plus terrible crise économique et sociale de leur histoire, ce qui a forcé la classe capitaliste à davantage de compromis et menace même de tourner à la guerre civile : https://les7duquebec.net/archives/259172. Bref, le capital américain entretient la « caste politique » la mieux articulée qui soit, totalement inféodée à la classe capitaliste détentrice du pouvoir économique prépondérant. Ce ne sont pas les grands électeurs qui font les présidents...c'est le grand capital qui désigne le président de son choix - via une longue mascarade électorale que les grands électeurs entérinent par la suite. Les États-Unis d’Amérique constituent le modèle le plus achevé de l’absolutisme financier ayant succédé à l’absolutisme royal. Le président de l’exécutif est le cadre supérieur du conseil d’administration chargé d’expédier les affaires courantes d’un pouvoir capitaliste absolu...en décrépitude. L'effondrement économique systémique qu'accélère la pandémie virale explique l'acrimonie de la joute présidentielle en cours. Les États-Unis d'Amérique (le grand capital étatsunien) choisissent le Président qui les mènera à la guerre totale.

La démocratie bourgeoise est le masque de Janus derrière lequel se dissimule un despote assujetti et révocable à tout moment ainsi que les généraux aux lunettes noires de sa garde prétorienne. Ces sbires ne sont pas révocables par le peuple, mais par la ploutocratie mondialiste (2400 milliardaires) qui contrôle le pouvoir économique.

Donald, la tornade « imprévisible », ou le drone téléguidé ?

Mais voici que surgit (2016) et que s'incruste (2020) dans l’arène politique américaine un dénommé Donald Trump, un matamore "imprévisible", un hâbleur au bagou provocateur. Immédiatement, un clan des ploutocrates et des oligarques lance ses chiens de garde politiques et médiatiques aux trousses du malappris. Pendant quatre années le monde éberlué a assisté aux élucubrations de la petite bourgeoisie de gauche (Démocrate) contrainte dans ses derniers retranchements avant d’être remplacée dans les arcanes du pouvoir à Washington DC par la petite bourgeoisie de droite (Républicaine) aux intérêts identiques.

Chaque bobo menacé dans son « job » de souteneur ou de courroie de transmission déchire sa chemise sur le parvis des hôtels de l’homme d’affaires new-yorkais. Alors que les petites bourgeoises féministes geignent contre Donald le « déplorable », des milliers de femmes tombent sous les bombes à Mossoul, à Alep, en Libye, au Yémen, à Kaboul, en République Démocratique du Congo par la faute des Démocrates et/ou des Républicains ce qui ne semble pas émouvoir les dames du directoire féministe LGBT. Ce que voyant les éternels opposants se croyant interpellés se sont précipités à la rescousse du multimilliardaire conspué : « s’ils l’attaquent c’est que Donald est contre les énarques et les ploutocrates » https://les7duquebec.net/archives/259228 pense une partie des opposants, oubliant que le rêve américain du héros – seul contre les bobos – est un mythe déclassifié. Donald est contre un clan des ploutocrates puisqu'il est au service du clan concurrent...mais tous se dirigent vers le même précipice.

Trump est bien l’homme d’un clan. Le grand capital américain est la bourgeoisie ayant la conscience de classe la plus développée et la plus articulée du monde entier. Si Donald Trump est là où il se trouve, c’est que toute une faction de la classe capitaliste le supporte fermement, sinon, il aurait échoué comme Bernie Sanders l’éternel soupirant. Songez qu’un candidat doit collecter plus d’un milliard de dollars US pour mener campagne des primaires jusqu’à l’intronisation. Il y a là un filtre monétaire « démocratique » infranchissable afin de s’assurer de la fidélité de l’appelé, fonctionnaire politique amovible du grand capital américain mondialiste inamovible.

Il est ridicule de répéter qu’en Amérique tous sont égaux devant l’urne et que chaque homme ou femme compte pour un vote. Un magnat des médias qui peut mettre ses antennes au service de son candidat et lui allonger plusieurs millions de dollars pour sa publicité et pour l’organisation de sa campagne a plusieurs millions de fois plus de poids « démocratique » qu’un prolétaire et son misérable bulletin de votation aux allures de soumission.

Le problème que pose aux bourgeois un Donald Trump tonitruant c’est qu’une partie de l’establishment est inquiète à propos de cet homme qu'elle prétend « imprévisible », aventuriste et menaçant. Le candidat Trump déclare « souhaiter sortir du guêpier du Moyen-Orient et laisser la Russie et l’Union européenne s’y enliser » ; il souhaite s’entendre avec la Russie (espérant ainsi l’éloigner de la Chine) et négocier avec la Chine tout en maintenant la pression commerciale et militaire sur ce concurrent « émergent » ; il déclare maintenir l’entente avec l’Iran à condition que ce dernier s’acquitte de l’entente secrète convenue (ce que l'Iran n'a pas fait - on connaît la suite) ; il souhaite un règlement de l’affaire israélo-palestinienne, cette épine au pied de tous les présidents américains depuis 1967 ; Trump prétend renégocier tous les traités de libre-échange à l’avantage des entreprises américaines ; il prétend mieux aménager les dépenses militaires ; et abolir l’Obama Care qui doit tripler ses tarifs et jeter sur le pavé des millions d’employés. Et enfin, Trump propose de poursuivre la politique de Barack Obama et d’extrader les millions d’immigrants entrés illégalement aux États-Unis. Le candidat Trump propose de dépenser 1.800 milliards de dollars US pour construire des infrastructures tout en réduisant d’autant les taxes et les impôts faisant grimper drastiquement le déficit public américain enfonçant le pays dans la panade et flouant ses alliés et ses créanciers qui cherchent présentement à se départir de leurs "Monkey dollars".

Ce ne sont pas les frasques sexuelles de Trump qui dérangent une portion de la caste financière, mais ces mesures gouvernementales qui risquent de réorienter la tactique des riches (nullement leur stratégie cependant) et cela va à l’encontre des intérêts d’une faction qui voudrait prendre son temps avant de hausser les taux d’intérêt et de provoquer la dévaluation des monnaies qui marquera le début de l'effondrement systémique mondialisé. Prendre note que le Démocrate "Sleepy Joe" fera face au même dilemme.

Depuis l’élection de la clique de Trump, on assiste à l’affrontement de la faction des monétaristes contre la faction des fiscalistes. Nous reviendrons sur ces guerres de clans plus avant.

Le rôle et les fonctions des médias.

Examinons maintenant le rôle et les fonctions des médias bourgeois qui orchestrent la mascarade électorale. En démocratie bourgeoise les médias menteurs – les médias dominants, disposant de beaucoup d’argent, sont la propriété de trusts médiatiques milliardaires –. Ces médias ont trois fonctions essentielles ;

premièrement, la fonction « people » qui consiste à distraire la populace des tracas de la vie qui l'accable et de détourner l’attention des enjeux de société. Il s’agit de présenter la vie des gens riches et célèbres comme modèles à envier, ou encore d'afficher le sport comme un exutoire à leurs frustrations journalières et le sexe comme nouvel opium du peuple.

Deuxièmement, la fonction « formatage » qui consiste à endoctriner la populace et de lui inculquer la « pensée unique formatée ». Ces médias définissent le domaine de l’économie, de la politique et de l’idéologie comme mystérieux – la métaphore de l’autoroute à voies multiples et à sens unique est appropriée. Les voies se dirigent toutes vers un avenir incontournable et inconnu face auquel il est inutile de se révolter, il est préférable de voter pour tenter d’infléchir le destin. Bien entendu, ces médias vous présenteront ces trois écologistes s’échinant désespérément au milieu de la jungle amazonienne contre la déforestation afin de mieux vous faire réaliser la futilité de leur équipée, ou pour vous inciter à accepter la surtaxe sur l'essence. Ailleurs, on vous montrera des pauvres, révoltés, abattus sur la rue par la flicaille afin de terroriser le péquenot et effrayer le bobo. Dans ce monde-là, le processus électoral consiste à choisir entre la voie de gauche – la voie rapide vers la catastrophe (représentée par Bernie Sanders ou Mélenchon) – et la voie du centre moins rapide, mais menant au même cul-de-sac (représentée par Joe Biden), ou encore, la voie de droite menant à la même impasse (représentée par Donald Trump). Hors de ces sentiers battus, point de salut.

Troisièmement, les médias à la solde ont, pour quelques-uns d’entre eux, une fonction de « management » (ou de gouvernance), d’analyse sérieuse de l’information et de diffusion large de ces renseignements précieux. Mais attention, ces médias de « management » ne sont pas destinés à la population considérée comme bornée et mal éduquée (sic). Afin de s’assurer que le premier citoyen venu ne pourra accéder à cette riche information, celle-ci est codée en langage diplomatique ou économique (destinée à la tribu des milliardaires et de leurs compères). La classe capitaliste toute puissante a besoin de ces analyses, de ces reportages et de ces informations authentiques pour prendre des décisions éclairées tant dans le champ prépondérant de l’économie, que dans les champs dépendants de la politique et de l’idéologie. Ce sont de grands médias tels que : The Washington Post, The New York Times, The Economist, The Financial Times, etc. qui construisent la cohésion sociale de la classe dominante et qui font que cette classe richissime reste hégémonique. Hégémonique en tant que classe régnante, mais divisée en factions concurrentes et prédatrices sur le plan national d’abord et sur la scène internationale ensuite.

Les élections "absolutistes patentées" bourgeoises ont mission de départager le pouvoir politique – le contrôle sur l’appareil étatique fétiche – entre ces différentes factions. L’élection américaine de 2016 - que prolonge celle de 2020 - a concentré les pouvoirs politiques exécutifs et législatifs entre les mains du Parti républicain, victime d’une OPA électorale parfaitement orchestrée, car l’impérialisme américain s’apprête à de grandes manœuvres sur le plan économique (budgétaire, monétaire et financier) et conséquemment sur les plans politique, militaire, diplomatique et idéologique. Cette élection présidentielle a constitué la mise en forme idéologique et la préparation médiatique et politique de la mise en scène internationale. Pour la manœuvre de haut niveau qui s’en vient mieux vaut un maximum de cohésion dans le domaine politique exécutif et législatif, en concordance avec le pouvoir économique concentré à Wall Street, et éventuellement avec le pouvoir judiciaire, les services secrets, le Pentagone et les services diplomatiques. Cette cohésion semble toutefois difficile et nous verrons pourquoi.

Inutile de dire que la classe prolétarienne ne dispose pas de tels réseaux médiatiques, et que sa petite presse de combat – comme le webmagazine les7duQuébec.net est boycotté par les grands médias, cela va de soi, mais aussi par les médias de la gauche et de la droite. Pour le moment cela n'a pas d’importance puisque la classe prolétarienne n’est pas encore en formation de combat. Quand ce sera le cas, il faudra corriger cette lacune et assurer une large et rapide diffusion à la presse de combat, c’est alors que les technologies de l’information et de la communication nous serviront. Mais les grands cartels médiatiques (GAFAM) veillent au grain et nous les voyons s'activer présentement à censurer les résistants. Il y a là tout un champ d'investigation pour développer des solutions de contournement.

Application de ces principes à la politique américaine contemporaine.

Depuis l’élection de Donald Trump une large portion des médias « peoples » et des médias de « formatage », entraînant dans leur sillage toute une kyrielle de médias sociaux, ainsi que les publications de la petite bourgeoisie de la gauche militante – tous les groupuscules sectaires confondus – continuent à répandre la propagande "mainstream" à propos de Donald Trump le goujat, le malfrat, le raciste, la chimère, le misogyne et le populiste, tandis que la grande presse de « management » – n’ayant rien à faire de ces insignifiances tout juste bonnes à distraire la plèbe – poursuit sa tâche d’analyse et de conseil auprès du grand capital mondial. Pendant que l’on distrait le peuple avec les frasques du milliardaire, lui poursuit inexorablement sa mission de réorienter la machine d’État et l'appareil de guerre américain.

Ainsi, Khalid Al-Falih, ministre de l’Énergie saoudien et président de la compagnie pétrolière nationale saoudienne, Saudi Aramco, a livré sa pensée dans une interview publiée dans les colonnes du Financial Times. Il y demande au président américain de « bien réfléchir » avant de mettre en œuvre sa promesse électorale de renoncer aux importations de pétrole saoudien. Le magnat du pétrole formule sa profession de foi en ajoutant « Les États-Unis sont le porte-drapeau du capitalisme et des marchés libres. Ils restent une partie très importante de l’industrie globale qui est interconnectée et qui s'occupe de la matière première qu'est le pétrole. Atteindre l'équilibre sur un marché libre est très sain pour le pétrole un élément vital de l’économie globale, les États-Unis profiteront le plus du libre-échange mondial. L’Arabie saoudite fournit 11% du pétrole brut consommé aux États-Unis contre 40% pour le Canada ». Le reporter du Financial Times ajoute que « Lors de la campagne électorale, Donald Trump avait promis de « libérer » complètement le secteur énergétique des États-Unis de ses « adversaires », ainsi que des « cartels » pétroliers et de créer une « indépendance énergétique absolue » pour l’Amérique. Le républicain visait, sans la nommer, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dominée par l’Arabie saoudite. « Sans nous, l’Arabie saoudite n'existerait plus très longtemps », avait déclaré lucidement Donald Trump au New York Times en mars dernier ».14

 Donald Trump a rempli cette promesse comme plusieurs autres. L'indépendance énergétique est un préalable indispensable à la préparation d'une guerre mondiale globale. Hilary Clinton ou Joe Biden n'auraient pas fait autrement. Le larbin politicien ne fait pas la politique des riches - il l'applique.

L’analyse de ce message encrypter.

 Voilà le genre de déclaration du candidat Trump que les presses « people » et de « formatage » ont mission de dissimuler aux péquenots et aux bobos de la go-gauche les invitant plutôt à s’exciter à propos des starlettes que Donald Trump a offensés. Pourquoi Donald Trump a-t-il menacé cet allié avéré de l’empire américain, ce client servile des entreprises d'armements étatsuniens (des milliards de dollars d’achat chaque année) ? La réponse spontanée des stratèges de guinguettes, des politicologues de buvettes, et des spécialistes de goguettes fut : « Donald Trump est un grossier personnage sans grande expérience politique ». Ce qui est faux, Donald Trump fait preuve ici d’une finesse politique fruit d’une grande expérience qui ne peut lui venir que de conseillers militaires aguerris (issus de l'État profond) que Trump écoute en tant que porte-parole de sa classe sociale prouvant que ce polichinelle politique est parfaitement prévisible pour les choses qui importent à la classe capitaliste. Donald Trump suit le plan de match pour lequel il a été propulsé à ce poste, on voit comment réagit la faction adverse du grand capital. Incidemment, les personnages économiquement et politiquement importants comme ce ministre saoudien du pétrole ne s’y trompent pas et ils prennent la peine de réaffirmer leur soumission via un média de « management », chargé d’orienter les grands décideurs. Cependant, pour aller plus avant il nous faut traduire en langage courant la menace de Trump et la réponse codée du cheik pétrolier. Pour commencer, il faut savoir que le pétrole n’est pas l’objet premier de cette missive cryptée. Avec 11 % de ses approvisionnements provenant de l’Aramco (Arabie), les États-Unis sont loin d’être dépendants de ce fournisseur. Avec 40 % de leurs approvisionnements venant des pétrolières installées au Canada, les États-Unis sont drôlement plus dépendants des entreprises canadiennes. Alors, pourquoi menacé l’Arabie plutôt que le Canada sur le dossier pétrolier du moins ?

 

La suite la semaine prochaine ou encore ici :

 

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HARMATTAN : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=59199

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