mercredi 10 avril 2019 - par ddacoudre

La planète n’est pas à sauver

La planète absorbera absolument tous nos déchets, tout le fruit de nos erreurs, toutes les conséquences de nôtre cupidité, tout l'orgueil de nos ignorances, tous les paraître de nos vanités.

Serions-nous dieu ?

Quelle prétention, ce n'est pas la planète que nous devons sauver, c'est nôtre peau.
Il n'y a que face aux dangers que nous comprenons qu'il faut nous sauver.
Pourtant il ne nous est pas acquis de mesurer et connaître la place de notre environnement.
Pour le moment nous n'avons que notre être doté d'un cerveau lent et de sens limités. C'est donc la chaine de vie qu'il nous faut préserver, mais nous ne pourrons pas reboiser le monde, pour cela il faudrait que l'humain disparaisse, car c'est lui qui l'a rasé. En avons-nous disparu, il ne semble pas. Ce que nous n'avons plus pu tirer du bois nous l'avions extrait du sol. Alors allons-nous raser le sol.
C'est quoi qui fait la différence ?
Nous le savons, la capacité de la planète à résorber nos déchets. 
Nous polluons depuis l'usage du feu, c'est sa chaleur qui nous à permis de craquer la matière pour nôtre bien être et notre malheur. Sauf que celui-ci n'est pas dû au feu, mais à son usage.
Nous n'avons pas choisi de disposer de la capacité d'adaptation ni d'apprentissage par le mimétisme.
Son développement suit la difficulté à survivre. Nous pensons la maîtriser, alors que c'est l'erreur qui guide nos choix.
Qui sait combien d'humains sont morts avant de comprendre que l'amanite tue-mouche est vénéneuse.
Combien de temps a-t-il fallu au Grec avant de comprendre que leurs moments de débordements étaient le résultat d'un champignon de formation dans leurs silo à grains. La liste serait longue.
Nous n'avons pas à culpabiliser d'avoir pollué. Car c'est en l'observant que nous en prenons conscience, mais toujours trop tard. Quand nous la mesurons c'est qu'elle a produit ces effets et l'on ne peut plus revenir en arrière. Seule notre mémoire connaît le passé.

L'industrialisation.

Elle nous a apporté le confort et la sécurité alimentaire. 
Comme des vautours, ses précurseurs sont allés puiser autour du monde la matière première, jusqu'à l'accélération apportée par les produits fossiles, le pétrole. Il entre pour plus de 70% dans nos productions. C'est dire, en songant aux réserves que nous consommerons, en polluant à hauteur de leur quantité, que réduire la consommation ne changera pas la quantité de pollution produite.

Lavoisier.

Il a dit : rien ne se perd, tout se transforme.
Nous l'apprenons, qui ne savait pas cela.
Alors nous pouvons nous interroger, afin de comprendre pourquoi nous avons glissé dessus. Nos élites, nos initiés, nos vaillants entrepreneurs, nos fiers innovateurs, nos repus consommateurs, le savaient. Tous nous le savions, nous avons et polluons en connaissance de cause. Même tous ceux qui la dénoncent comme moi. Nous y sommes condamnés pour longtemps encore.

Les sots.

Alors n'ecoutons pas les sots qui vont nous dire, et qui nous disent que nous allons y parvenir grâce à des taxes.Virons les du pouvoir, ils n'ont rien compris.
Ou soyons honnêtes, ils le savent, mais il faut qu'ils incorporent le coût de la transition écologique dans l'économie capitaliste, c'est-à-dire que ces derniers puissent retirer un profit de cette orientation sans devoir la financer.
Pour ceux qui ont lu le Taxateurs ils savent que ce sont les clients qui paieront tout, donc les 22 millions de salariés.

Les raisons.

Elles sont avant tout psychologiques.
J' en ai fait la liste. Depuis les Grec antiques nous essayons de faire entrer de la raison dans nos comportements, en vain. Nous prenons la rationalisation comptable pour de la raison, et nous lui laissons diriger nos existences. Depuis longtemps j'ai écrit que l'humain ne survivrait pas à une comptabilisation de l'existence. Sachons que ceux que nos élites copient, en ce moment les usa, ils ont évalué la planète en dollars, je laisse chacun méditer cela.
Donc si nous recherchons les raisons psychologiques du pourquoi en sachant nous laissons faire, peut-être trouverons-nous. Par exemple que nous croyons décider de nos existences alors que ce sont des dominants systémiques qui nous dirigent dont nous avons intégré les règles, ce que Freud nommait les tabous et les totems. Sauf que nous avons depuis longtemps dépassé ce stade en faisant du langage mathématique le maître de nos vies.

Nous mourrons. 

Et oui ! C'est cruel pour ne pas dire con. Mais c'est moins la mort qui nous soucie que la manière dont nous nous sommes octroyé le droit de la donner. Chacun se souvient des décapitations de l'EID jugés barbares et y préférons la guillotine comme le réclame certains citoyens.
Il est exact de reconnaître que l'ignorance des effets polluants de nos transformations pétrochimiques pour subvenir à nos besoins pour ne parler que de cela a tué, heureusement moins d'hommes que d'autres existences. Le midi s'en souvient-il avec la démoustication à la DDT. Une chaîne alimentaire a été détruite pour le plaisir de nos vacances. Je l'ai vécu et je n'ai pas protesté, nous allions avoir des emplois par milliers. Tant pis pour la chaîne alimentaire, elle ne produit pas de monnaie. Nous avons tous vécu comme cela et l'on nous propose de continuer pour l'emploi ici ou ailleurs et ceux qui font prévaloir les emplois que peuvent créer la transition énergétique et écologique sont entendus au compte gouttes.

D'autres sources de revenus.

Est-ce interdit par la pensée unique d'imaginer, de créer, d'envisager d'autres sources de revenus que celles du travail.
Que ferons-nous quand nous aurons mis les robots à nos places. Poser donc la question à ceux qui vont nous sauver avec l'Europe entrepreneuriale.


Il est curieux qu'ils ne conçoivent l'innovation que dans le cadre d'un travail lucratif, d'où la transition publique vers le privé.
 Et c'est d'eux que nous espérons la transition écologique.
Pourquoi croyons-nous à tout cela.
Les regardons-nous comme nos mandants ou comme nos maîtres élus dont nous attendons d'eux ce qu'is ne feront pas, nous imaginer de nouvelles sources de revenus. Comme être rémunéré pour aller s'instruire, car ce sont nos savoirs qui apporteront la solution à ces déchets qui vont changer nos existences. C'est lui qui nous permettra de ne pas attendre 25000 ans pour supprimer un kilo de déchets radioactifs.

Oui le savoir nous tue aussi.

Nous le savons. Quand nous ignorons ses effets secondaires nous savons que nous ne pouvons y échapper et c'est acceptable jusqu'à ce que nous le sachions.
Sauf que quand nous le savons, ceux qui en retirent un revenu ne veulent pas le perdre et nous continuons en pensant combien de morts sont acceptables pour bénéficier de nos addictions consuméristes. Car toutes restrictions nous sont cruelles. Alors nous attendons que çà craque.
Nous ne sommes pas des victimes.

Non nous ne sommes pas des victimes de la pollution, nous l'avons engendrée pour de la monnaie et nous n'en prenons pas la mesure pour la même raison.
 Nous ne sommes pas les victimes de nos ignorances, nous la maintenons pour la même raisons.

Il en sera ainsi tant que nous croirons que l'intérêt individuel vaut mieux que celui collectif.
 Si nous mettons tout en œuvre dans notre seul intérêt naturellement, celui-ci ne conçoit pas à l'intérêt collectif comme le soutiennent ceux qui érigent encore l'axiome d'Adam Smith en vérité absolue.

La pollution lui a donné tort.
Il serait peut-être sage d'évaluer ce que nos connaissances, nos techniques nous permettent de réaliser sans recherche de coût mais dans le cadre d'une faisabilité, d'une empreinte écologique pour créer les masses monétaires nécessaires.
Sachant que d'ici que cela se mette en place je serai mort, et la Grande motte sera sous l'eau.
Tant pis si nous sommes les seuls à le faire et que ce soit un coup d'épée dans l'eau, si nous ne sommes pas suivi par les élites.
Mais il n'y a aucun espoir d'y arriver en restant seul enfermé dans notre bulle égologiste et même si c'est lent parce que notre cerveau l'est.

 



14 réactions


  • biquet biquet 10 avril 2019 18:22

    Il a dit : rien ne se perd, tout se transforme.

    La science a démontré depuis longtemps que c’était faux, vous retardez mon cher !


  • dr.jambon-beurre dr.jambon-beurre 11 avril 2019 08:56

    De toute façon la Terre va se faire vaporiser par le soleil lors de sa phase géante rouge... Tout ce que l’on fait est vain tant que nous ne maîtriserons pas les voyages interstellaires.


  • L'enfoiré L’enfoiré 11 avril 2019 09:32

    Salut DD,

     Serions-nous dieu ?

    Cela vaut bien une anecdote....

    Un jour, on sonne chez moi....

    Monsieur, j’ai de bonnes nouvelles. Je viens vous parlez de Dieu,

    Ca, c’est une bonne nouvelle.

    Je n’en doute pas.

    En fait, vous êtes bien arrivée au bon endroit.

    Ah, oui.

    Oui, parce que c’est moi. Et la bonne nouvelle que vous m’apportez, c’est qu’ainsi vous allez me dire, ce qu’on pense de moi...

    Il y a eu un long silence.

    J’ai lancé plusieurs fois « Allo », mais je n’ai plus eu de réponse.

    Je me demande encore pourquoi. smiley

     


  • julius 1ER 12 avril 2019 11:07

    Article défaitiste et profondément pessimiste ... heureusement qu’il y a de bonnes nouvelles ici-bas, comme celle-ci :

    « la production de vin dans le monde est en hausse, et n’a jamais été aussi importante »

    par contre mauvaise nouvelle, on n’ a plus le Droit de boire ... sauf en catimini( non ce n’est pas un pays ) blague !!!

    je pense que si on laissait les vignes croître, on pourrait rouler à l’éthanol dans certaine régions où certains pays ce serait un bel exemple de transition écologique car la vigne c’est ce qu’il y a de plus prolifique en matière d’alcool, bien mieux que la betterave et bien moins consommatrice en eau !!!!

     DD tu parlais d’intelligence collective.. alors chiche !!!


  • Staniszewski Staniszewski 13 avril 2019 13:30

    Bonjour

    C’est avec grand plaisir que j’ai lu votre article, vos opinions. Qui révélant grand esprit, éclairé.

     

    Je me permets de vous donner aussi les miens, sur quelques éléments que vous exposez, qui, je pense qu’ils sont d’une importance fondamentale :

     

    « Il n’y a que face au danger que nous comprenons qu’il faut nous sauver. » - c’est là où je pense, qu’il y a le « loup »…

     

    Vous l’aviez eu une grande intelligence de placer la compréhension humaine au cœur de la question. Moi, je la placerai au sommet.

    Là où je jauge, par contre, que la délibération passe à côté de quelque chose de l’essentiel, c’est ici. « Tout de suite », après la compréhension, placée d’une manière la plus juste, comme essentielle. À savoir  : le tout ; est sans compter sur la malhonnêteté… !

     

    C’est elle qui rende le tout (dans notre civilisation actuelle) corrompu sur le plan logique. D’une certaine manière, nous ne comprenons pas, de l’ampleur du danger dans laquelle actuellement nous sommes. Ce que, très succinctement, j’essaie d’exposer dans mon article « Lettre ouverte aux citoyens de notre civilisation des sociétés capitalistes de consommation  », que vous l’aviez lu, puisque vous l’avez commenté.

     

    Cordialement

    Staniszewski


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