samedi 3 novembre 2012 - par jean rony

La religion traditionnelle, la religion la plus pratiquée en Afrique

La religion traditionnelle africaine "survit", partout en Afrique, surtout par des syncrétismes avec l'islam et le christianisme. En effet, si une grande partie des africains sont aujourd'hui musulmans ou chrétiens, leur islam ou leur christianisme reste très influencé par la religion d'origine.

L'abandon majoritaire de la religion africaine par les Africains entraine une perte de la composition de celle-ci. Ce qui fait que beaucoup d'Africains considèrent que la religion africaine, à l'heure actuelle, devient de moins en moins riche, et n'offre plus l'aspect complet des religions islamique ou chrétienne, au niveau de la pratique.

Également, la propagande de l'islam et du christianisme face à la religion africaine n'arrange pas cette dernière, qui est maintenant perçue par beaucoup d'Africains comme de la sorcellerie, du paganisme, des cultes mal définis.

Cependant, il y a certains pays et peuples où l'on peut observer des véritables résistances parmi les pratiquants de la religion africaine, et qui ne laissent place à aucun syncrétisme. Tel est le cas au Bénin, où les pratiquants de la religion africaine sont majoritaires, ainsi que dans de nombreux pays du golfe de Guinée, par les peuples Fon-gbe, Ewe, Yorouba en particulier, avec le Vodou. Au Cameroun chez les Bamilékés et les Bamouns. Au Gabon, chez une partie des Fangs, des Mitsogos, avec le Bwiti. Au Mali, de nombreux Mandingue, surtout Malinké et Bambara et Dogon, sont demeurés de religion africaine. Au Sénégal, chez les Sérères, Diolas, les ethnies de la région orientale, les Badiarankés, nombreux sont ceux restés à la religion africaine. En Afrique Centrale, parmi la grande nation des Kongos, du groupe Bantou. Chez les peuples nilotes de la vallée de l'Omo, Dinka, Nuer, Hamer, Nyangatom, etc. Les divers groupes masaïs vers le Kenya et la Tanzanie. Chez les Shonas en Afrique australe.

Il existe des communautés Vodou, qui ne pratiquent pas le syncrétisme, en dehors de l'Afrique, en Haïti et au Brésil. Il y a également le courant Kémite ou Kamite, dans la Diaspora africaine comme en Afrique. Kémite en rapport a Kemet, nom donné à l'ancienne Égypte par les Égyptiens anciens, considéré par les afrocentristes comme signifiant la terre des noirs. Il s'agit de la religion africaine, où les noms des éléments qui la composent sont repris de la religion égyptienne antique, car le schéma reste le même.

Civilisation et souveraineté, expression majeure de l'humanité, aux édition du net, Paris 2012.

Source : the icpr.ch jean rony



4 réactions


  • gaijin gaijin 3 novembre 2012 10:03

    j’en reste sur ma faim dommage
    vous auriez plus sur la religion africaine en elle même (liens sources .....) ?


    • jean rony 3 novembre 2012 12:49

      Bonjour,

      La religion africaine est un terme générique élaborer par des spécialistes de l’UNESCO lorsqu’ils ont été chargé d’écrire la collection histoire générale de l’Afrique ( sous la direction de Joseph KIZERBO). La réalité est que chaque groupement ethnique ou plutôt linguistique dispose de sa cosmogonie ( son récit de la création du monde et son qualificatif pour désigner Dieu). Un ouvrage d’un des spécialistes qui fait l’unanimité dans ce domaine est Unicité culturelle de l’Afrique noire de C. Anta Diop.

      Sinon vous pouvez vous reférez pour des informations plus généralistes au livre Civilisation et souveraineté, expression majeure de l’humanité de Tchantchou TCHABO aux éditions du net.

      Jean rony icpr.ch


  • luluberlu luluberlu 3 novembre 2012 11:45

    L’animisme est une « religion » qui s’adapte à son environnement, tant culturel que géologique que politique et économique, d’où la difficulté d’en donner une description....Où çà vœu c’est.....


  • Furax Furax 3 novembre 2012 12:18

    Les religions traditionnelles sont la plupart du temps des cultes tribaux. Un Pygmée ne cherche absolument pas à nous convertir à sa « religion ». Les cultes sont destinés à assurer le cohérence du clan, sa protection par les ancêtres et les forces de la nature.
    « Dieu », tel que nous l’entendons, est très lointain et indéfini. Si un étranger arrive et affirme qu’il a envoyé son Fils, pas de problème. Si un autre affirme qu’il a transmis ses volontés en dictant la Coran, pas de problème non plus. Cela se superpose au culte des ancêtres et des esprits de la nature. On peut changer très vite de religion et vivre paisiblement avec les autres. Sauf si l’on a la malchance de vivre sur un champ pétrolifère...Là d’autres s’en mêlent !


Réagir