mardi 17 juin 2014 - par Jules Elysard

La résistible ascension de la vague scélérate

« La vague scélérate, c'est celle qui est totalement démesurée par rapport à ce qu'on peut attendre dans les conditions de mer qui règnent lorsqu'elle survient. (…)On notera que dans la pratique, on n'a qu'exceptionnellement les moyens de mesurer une vague scélérate pour valider sa nature, et que ce sont malheureusement alors les dégâts qu'elle cause qui aboutissent à sa classification. Ces dégâts peuvent être liés non seulement à la hauteur de la vague, mais aussi à sa cambrure (…) Un certain scepticisme subsiste souvent quant à l'existence des vagues scélérates, qui peuvent aussi apparaître comme une trop bonne excuse pour dissimuler des causes moins avouables de naufrages, telles que l'impréparation, les erreurs humaines… (…)C'est bien là le danger des vagues scélérates : même si leur sévérité n'excède pas le maximum prévisible, elles surviennent à un moment où on ne s'en croit pas menacé.(…) Les vagues scélérates sont dangereuses parce qu'elles surviennent au sein d'un état de mer plutôt modéré et qu'elles concentrent en elles une proportion inattendue de l'énergie qui aurait du se trouver dispersée, débordant ainsi les précautions et les dimensionnements qu'on avait réalisés sur la foi de cette modération apparente. L'analyse des observations se heurte à leur rareté, et au manque de fiabilité des instruments de mesure en conditions extrêmes. Toutefois, notre équipe et les laboratoires français et étrangers avec lesquels elle collabore ont pu récemment émettre quelques hypothèses. »

http://www.ifremer.fr/web-com/molagnon/jpo2000/conf.htm

Le 25 mai dernier, la blonde Marine Le Pen se félicitait bruyamment du succès d’une vague qu’elle ne voit pas blonde, mais bleue.

Comme c’est curieux ! Vous l’imaginez avec des cheveux bleus ? Curieux aussi cette façon qu’elle a eu de se rebaptiser, elle que son père avait prénommée Marion Anne Perrine, puis de rebaptiser le Front National. A la thématique du « Front », trop obtus peut-être, elle semble avoir préféré celle du « mouvement ». Associé à son nouveau prénom, elle a pu le décliner en « vague », voire en « tsunami ». A-t-elle voulu montrer à son papa qu’elle allait passer d’une « guerre de position » à une « guerre de mouvement » ? D’aucuns diront qu’elle a substitué un vague front de mer au front des baroudeurs. Mais le choix de la « vague » laisse songeur. Marine ignorait-elle qu’une étude expérimentale en 1967, puis un film en 2008 avaient porté ce titre ? Des chercheurs de Palo Alto en Californie avaient en effet tenté une étude expérimentale sur le fascisme, cherchant à comprendre comment les Allemands, par exemple, avaient pu suivre le parti nazi. Et c’est un Allemand qui en a fait un film. Il y mettait en scène un professeur qui tentait une expérience et cette expérience lui échappait.

Mais peut-être ce double choix de Marine, pour son prénom et pour le nom de son mouvement, est-il tout simplement romantique et nostalgique ? Un retour à la mer et à la mère ? S’est-elle tout simplement souvenue de ses origines bretonnes ? Hélas, les blonds ne courent pas les rues dans cette Armorique qui a résisté aux dernières vagues bleues marine. Déjà des Ramoneurs de Menhirs chantaient leur détestation de Front National.

https://www.youtube.com/watch?v=vfJ82B8WVuo

Sans aller jusqu’à ces extrémités, beaucoup de Bretons pu ont reprendre en chœur une chanson du Nord : « « Quand la mer monte, j’ai honte ».[i]

1 Sauce Nat’, rouge au front et mouvement de menton

« Le fascisme a vraiment mauvaise presse de nos jours », avais-je affirmé, un peu légèrement peut-être, il y a un an déjà

http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/le-fascisme-a-vraiment-mauvaise-137628

Avec le succès des listes « fascistes » en Europe, il est nécessaire de revenir sur ce sujet brûlant. Je mets des guillemets car la blonde Marine a déclaré qu’elle poursuivrait de sa vindicte tous ceux qui oseraient affirmer que le Front National est un parti d’extrême droite. Depuis, de nombreux commentateurs ont recours à des précautions oratoires et il faut passer la Manche pour entendre un Nigel Farage continuer de déclarer qu’il ne veut pas frayer avec un parti antisémite. Il va même jusqu’à ajouter : « Même si je pense que Marine Le Pen a pris une position très différente de celle de son père, ce parti a toujours Jean-Marie Le Pen en lui" »

http://geopolis.francetvinfo.fr/lantisemitisme-reste-inscrit-dans-ladn-du-fn-selon-un-nationaliste-anglais-34519

http://www.lepoint.fr/politique/royaume-uni-nigel-farage-ukip-ne-veut-rien-avoir-a-faire-avec-le-fn-01-06-2014-1829964_20.php

La pauvre pourrait lui rétorquer qu’ils sont plus proches qu’il ne le croit.

La Sauce Nationale les réunit, dirait-elle, mais elle les oppose aussi comme se sont opposées depuis la Guerre de Cent Ans les deux nations. A cette Sauce, la blonde ajouterait volontiers la Sauce Nataliste où elle marine encore parfois. Et la passion pour la sauce n’est pas incompatible avec le goût pour la saucisse et le saucisson. Certains de ses amis ont lancé, il y a quelques années, la mode des « apéros-saucissons ». Mais d’autres, parfois les mêmes, se sont laissé aller depuis à des « prières de rue » qu’ils reprochaient pourtant à leurs concurrents mahométans. L’engliche doit se marrer en voyant la grosse frenchie se débattre dans ses contradictions. Et les deux de s’affronter, le rouge au front, en levant le menton comme le faisait comme le faisait autrefois jadis naguère Mussolini (béni soit son nom).

 

2 « front national des villes. Front National des champs »

J’emprunte ce titre au petit livre d’Octave Nitowski que devraient lire ceux qu’on appelait gauchistes et qui se présentent désormais comme des anti-fas[ii].

Il y raconte comment une population ouvrière privée de travail et de perspective, dans un bassin minier qui était un bastion du parti communiste, s’est détourné du « saucialisme » et s’est tournée vers la blonde Marine. Plusieurs de ses observations recoupent celles d’Emmanuel Todd et de Hervé le Bras dans Le mystère français.

Au risque de faire hurler les gauchistes de toutes les obédiences, mais aussi les fascistes, honteux ou fiers de l’être, il convient de rappeler les liens (qui ne sont pas des équivalences) entre le fascisme et le « saucialisme ». Il est ici question de l’Etat et de la Nation, de la façon dont cette question été abordée et parfois résolue par les « fascistes historiques ». Je commencerai par en citer quelques-uns :

- le père fondateur Benito Mussolini (1883-1945) qui au début des années vingt de l’autre siècle déclarait sans ambages : « Je suis un libéral. La nouvelle réalité de demain, répétons-le, sera capitaliste. La vraie histoire du capitalisme ne commence que maintenant. Le socialisme n’a plus une chance de s’imposer. [...] Il faut abolir l’État collectiviste, tel que la guerre nous l’a transmis, par la nécessité des choses, et revenir à l’État manchestérien » (au Parlement italien le 21 juin 1921)

puis : « Nous voulons dépouiller l’État de tous ses attributs économiques : assez de l’État cheminot, de l’État postier, de l’État assureur. » (Benito Mussolini, 1922)

Mais à la fin de ces années vingt, il avait des accents hegeliens :

« Tout dans l’Etat, rien contre l’Etat, rien hors de l’État ». (1927)

- Son disciple et admirateur Adolf Hilter (1889-1945) qui, moins de dix ans plus tard, exposait son programme et sa vision du monde : « Ce n’est pas l’Allemagne qui va devenir bolchevique mais le bolchevisme qui se transformera en une sorte de national-socialisme. En plus il y a plus de liens qui nous unissent au bolchevisme que d’éléments qui nous en séparent. (…) Je ne suis pas seulement le vainqueur du marxisme. Si l’on dépouille cette doctrine de son dogmatisme judéo-talmudique, pour n’en garder que le but final, ce qu’elle contient de vues correctes et justes, on peut dire aussi que j’en suis le réalisateur. » (Discours au Reichtag en 1936).

- Et Joseph Goebbels (1997-1945), le Dir. Com. du parti nazi, déclarait : « Nous sommes socialistes [...] nous sommes ennemis, ennemis mortels de l’actuel système économique capitaliste avec son exploitation de celui qui est économiquement faible, avec son injustice dans la redistribution, avec son inégalité des salaires. ».

On aura remarqué la propension de ces leaders d’opinion à disparaître en 1945, ce qui a permis au philosophe Eric Zemmour de formuler cette assertion que « le fascisme a disparu en 1945 ». Les gauchistes évidemment ne partagent pas cette opinion. Ils voient des fascistes partout, mais peu d’entre eux prennent la peine de les lire. Ils se contentent de les dénoncer. Les plus sérieux d’entre eux ont quand même lu le livre de Wilhelm Reich, Psychologie de masse du fascisme, voire un petit texte moins connu de Georges Bataille, La structure psychologique du fascisme, tous deux parus en 1933. Certains même peuvent citer cette formule de Guy Debord dans la Société du spectacle (1967)  : «  Le fascisme est l'archaïsme techniquement équipé »[iii].

Mais bien peu de gauchistes ont dû lire les considérations de Mussolini, Hitler et Goebbels que j’ai citées plus haut. En revanche, je les ai trouvées dans une « discussion entre intellectuels nationalistes français » qui semblent s’imaginer qu’il existe « deux théories fascistes de l’Etat ». Contrairement aux gauchistes internationalistes, les « intellectuels nationalistes français » ont l’habitude de lire les productions littéraires de leurs adversaires et de s’y référer, partageant pour eux un mélange de détestation, de haine, de mépris, mais aussi d’admiration.[iv] Ils savent donc que le mouvement socialiste ouvrier du XIXè siécle voyait s’affronter en son sein « deux théories de l’Etat » : celle de Marx et celle de Bakounine. Et ils savent aussi qu’en revanche il n’y a pas de théorie de l’Etat dans la pensée fasciste. Il y a seulement une pratique opportuniste pour s’emparer de l’Etat, ce qui permet à un Mussolini « plus mûr » de corriger un Mussolini encore un peu vert et libéral ; et à Marine le Pen de prêcher pour l’interventionnisme de l’Etat quand son papounet avait épousé la « Révolution conservatrice et libérale » de Ronald Regan et de Margaret Tatcher.

C’est ainsi qu’elle a conquis les bastions communistes du Nord et du Pas-de-Calais, sur les débris d’un « saucialisme municipal ». Sauf les trois premiers mots, elle pourrait aujourd’hui reprendre la déclaration de Goebbels.

 

3 De la genèse et de la jeunesse

« Quant à l’Italie, elle n’avait pas eu la patience d’attendre au delà de 1922 pour sombrer dans le fascisme, profitant de la première occasion, la crise économique de 1921, pour se dissoudre et inventer le premier totalitarisme de droite. »

Emmanuel Todd.

Le fou et le prolétaire (1979)

 

La genèse du fascisme a fait l’objet de plusieurs études. On sait qu’il est né en Italie et a connu des déclinaisons nationales, la plus célèbres étant le national-saucialisme allemand. On peut dire que ce fascisme allemand dépassé son modèle italien. Cependant c’est le terme italien qui a prévalu pour exprimer le phénomène dans son ensemble. Les fascismes italien et allemand, historiquement ont en commun d’être nés dans des Etats-Nations récemment construits sur les débris d’empires disparus ; d’afficher des ambitions impériales pour le IIIème millénaire et des rapports compliqués avec le « saucialisme » ; et d’instaurer le culte de la jeunesse. Le fascisme allemand présente cette particularité de mettre en avant les concepts de race, de conservation et de pureté de la race. Conséquences de cette attitude mentale :

1) Conséquence idéologique : dénonciation des dangers pour la conservation et la pureté de la race : les "races inférieures" (Juifs, Tziganes et noirs), les mentalités égalitaristes et internationalistes (communistes, anarchistes et francs-maçons), les comportements "déviants" qui n’ont pas pour but la reproduction de la race (les homosexuels).

2) Conséquence pratique : élimination physique des membres de ces "races inférieures" et de ceux qui leur sont assimilés de fait par leurs mentalités et comportements inappropriés.

Aujourd’hui, bientôt cent ans après l’émergence du premier fascisme, l’Europe présente des ressemblances et des dissemblances avec celle des années vingt et des années trente. La ressemblance la plus flagrante est cette crise économique qui est intervenue moins de quatre-vingts ans après celle de 1929. L’histoire dira laquelle de ces deux crises aura été finalement la plus grave. Si parmi les conséquences de la crise de 29 on compte les désordres sociaux, les guerres civiles et la Deuxième Guerre mondiale, on ne peut pas encore dire que la crise de 2008 est la plus grave.

Mais dès avant la crise de 29, en 1922, alors que l’Italie se baignait dans le fascisme, l’Allemagne se noyait dans l’hyper inflation. Aujourd’hui l’Allemagne reste traumatisée par l’hyper inflation et les excès regrettables du chancelier Hitler qui ne s’est pas contenté de construire des autoroutes. L’actuelle chancelière montre un souci constant pour juguler l’inflation et la renaissance du nazisme dans son pays.

Dès lors peut-on comparer le duo Marine Le Pen/Nigel Farage avec le tandem Hitler/Mussolini ? Ces nouveaux tribuns qui se qualifient de « populistes » et de « nationalistes » ne veulent pas être qualifiés de « fascistes ». C’est de la fausse pudeur. Et l’un d’entre eux taxe volontiers l’autre, on l’a vu, d’ « antisémite ». La différence réelle, historique, entre les deux couples, c’est qu’aujourd’hui ils sont issus de deux démocraties, la France et l’Angleterre, qui ont perdu leurs empires après la dernière guerre. Les imagine-t-on se livrer une lutte d’influence comme dans film de Chaplin ?

http://www.youtube.com/watch?v=t-9M6aV_Mys

http://www.youtube.com/watch?v=54po0vQ-OqY

Le culte de la jeunesse et le souci de rassurer réunit les sauveurs autoproclamés d’aujourd’hui et de naguère. Les images et les chansons d’un autre film viennent en écho (notez bien l'attitude du petit vieux qui ne se lève pas et celle des deux touristes qui se retirent) :

https://www.youtube.com/watch?v=SDuHXTG3uyY

Mais si un « chef » digne de ce nom surfe déjà sur la vague scélérate, ce serait plutôt Victor Orban qui siège en toute simplicité dans les rangs du Parti Populaire Européen.

 

Conclusion provisoire

Cependant « un certain scepticisme subsiste souvent quant à l'existence des vagues scélérates, qui peuvent aussi apparaître comme une trop bonne excuse pour dissimuler des causes moins avouables de naufrages, telles que l'impréparation, les erreurs humaines ». C’est ce que pourrait dire Cassandre. Mais les dirigeants européens peuvent aussi le dire pour se rassurer, ne se sentant pas comptables d’un hypothétique « naufrage » ni même d’« impréparation ». Ils prennent leurs leçons à Berlin ou à Londres et, question comptable, ils n’ont aucune leçon à recevoir puisqu’ils n’en finissent pas de régler les comptes publics et de régler leurs comptes en public pour amuser la galerie. Ainsi le représentant de la place financière anglaise se paie de luxe de s’opposer à l’accession au trône du représentant de la place financière Luxembourgeoise, pourtant soutenu la chancelière d’Allemagne, le vice chancelier de France, et le roi de Hongrie.

Les conseillers de ces dirigeants pourraient aller jusqu’à rappeler que Guy Debord , pourtant fort sombre, avait relativisé son jugement :

 « Le fascisme se trouve être la forme la plus coûteuse du maintien de l'ordre capitaliste, il devait normalement quitter le devant de la scène qu'occupent les grands rôles des Etats capitalistes, éliminé par des formes plus rationnelles et plus fortes de cet ordre. » [v].

Et pendant que Marine et Niguel s’affrontent pour incarner un fascisme respectable et former un groupe à la mesure de leurs ambitions, le vieux Jean Marie parle de « fournée » pour mettre sa fille dans le pétrin.

http://www.mediapart.fr/journal/france/090614/mediaporte-fournee-cest-pas-antisemite-cest-boulangiste

La nuit des longs couteaux n’est pas encore venue, qui verra Patrick Buisson, venu au Front Marine comme à son camp naturel, se débarrasser d’un Philippot devenu ringard.



[i] Jean-Claude Darnal né à Douai.

[ii] On voit que la décomposition est avancée.

[iii] Thèse 109 : « Le mouvement ouvrier révolutionnaire, entre les deux guerres, fût anéanti par l'action conjuguée de la bureaucratie stalinienne et du totalitarisme fasciste, qui avait emprunté sa forme d'organisation au parti totalitaire expérimenté en Russie. Le fascisme a été une défense extrémiste de l'économie bourgeoise menacée par la crise et la subversion prolétarienne, l'état de siège dans la société capitaliste, par lequel cette société sauve, et se donne une première rationalisation d'urgence en faisant intervenir massivement l'Etat dans sa gestion. Mais un telle rationalisation est elle-même grevée de l'immense irrationalité de son moyen. Si le fascisme se porte à la défense des principaux points de l'idéologie bourgeoise devenue conservatrice (la famille, la propriété, l'ordre moral, la nation) en réunissant la petite-bourgeoisie et les chômeurs affolés par la crise ou déçus par l'impuissance de la révolution socialiste, il n'est pas lui-même foncièrement idéologique. Il se donne pour ce qu'il est : une résurrection violente du mythe, qui exige la participation à une communauté définie par des pseudo-valeurs archaïques : la race, le sang, le chef. Le fascisme est l'archaïsme techniquement équipé. Son ersatz décomposé du mythe est repris dans le contexte spectaculaire des moyens de conditionnement et d'illusion les plus modernes. Ainsi, il est un des facteurs dans la formation du spectaculaire moderne, de même que sa part dans la destruction de l'ancien mouvement ouvrier fait de lui une des puissances fondatrices de la société présente comme le fascisme se trouve être la forme la plus coûteuse du maintien de l'ordre capitaliste, il devait normalement quitter le devant de la scène qu'occupent les grands rôles des Etats capitalistes, éliminé par des formes plus rationnelles et plus fortes de cet ordre. »

 

[iv] Voir le livre de Christophe Bourseiller sur L’extrémisme Une grande peur contemporaine (2012). Mussolini, on le sait, ne cachait pas son admiration pour Lénine.

[v] Thèse 109 : « Le mouvement ouvrier révolutionnaire, entre les deux guerres, fût anéanti par l'action conjuguée de la bureaucratie stalinienne et du totalitarisme fasciste, qui avait emprunté sa forme d'organisation au parti totalitaire expérimenté en Russie. Le fascisme a été une défense extrémiste de l'économie bourgeoise menacée par la crise et la subversion prolétarienne, l'état de siège dans la société capitaliste, par lequel cette société sauve, et se donne une première rationalisation d'urgence en faisant intervenir massivement l'Etat dans sa gestion. Mais un telle rationalisation est elle-même grevée de l'immense irrationalité de son moyen. Si le fascisme se porte à la défense des principaux points de l'idéologie bourgeoise devenue conservatrice (la famille, la propriété, l'ordre moral, la nation) en réunissant la petite-bourgeoisie et les chômeurs affolés par la crise ou déçus par l'impuissance de la révolution socialiste, il n'est pas lui-même foncièrement idéologique. Il se donne pour ce qu'il est : une résurrection violente du mythe, qui exige la participation à une communauté définie par des pseudo-valeurs archaïques : la race, le sang, le chef. Le fascisme est l'archaïsme techniquement équipé. Son ersatz décomposé du mythe est repris dans le contexte spectaculaire des moyens de conditionnement et d'illusion les plus modernes. Ainsi, il est un des facteurs dans la formation du spectaculaire moderne, de même que sa part dans la destruction de l'ancien mouvement ouvrier fait de lui une des puissances fondatrices de la société présente comme le fascisme se trouve être la forme la plus coûteuse du maintien de l'ordre capitaliste, il devait normalement quitter le devant de la scène qu'occupent les grands rôles des Etats capitalistes, éliminé par des formes plus rationnelles et plus fortes de cet ordre. »

 



82 réactions


  • César Castique César Castique 17 juin 2014 12:05

    « Curieux aussi cette façon qu’elle a eu de se rebaptiser, elle que son père avait prénommée Marion Anne Perrine... »

    Vous n’y êtes pas du tout. Lors de la déclaration de sa naissance, l’officier d’état civil a refuser d’enregistrer le prénom « Marine », alors elle a été enregistrée sous le double prénom de Marion-Périne, mais « Marine » a toujours été utilisé dans la famille.

    « ...puis de rebaptiser le Front National. »

    Elle n’a pas rebaptisé le Front national, mais créé le Rassemblement Bleu Marine, dans le but de... rassembler - c’est con, hein ? - des gens qui ne souhaitaient pas forcément adhérer au Front national.

    Voilà, on retrouve cette règle immuable qui divise la société en deux groupes bien distincts : ceux qui savent et ceux qui ne savent pas.

    Et comme je n’ai pas un savoir encyclopédique, vous n’avez qu’à vous consoler en imaginant tout ce que vous savez et que moi j’ignore.

  • Txotxock Txotxock 17 juin 2014 12:26

    « Comme c’est curieux ! Vous l’imaginez avec des cheveux bleus ? »

    Marge ! Le bleu ne serait pas le plus ridicule chez elle et ses fans.


    • César Castique César Castique 17 juin 2014 12:45

      « Marge ! Le bleu ne serait pas le plus ridicule chez elle et ses fans. »


      Sans compter qu’à une époque qui marie des hommes (entre eux, donc) et qui leur permet d’avoir des enfants, il n’y a plus rien, mais alors plus rien de chez plus rien, qui soit inimaginable.

    • Auxi 18 juin 2014 00:39

      Si, il y a César Castique !


    • César Castique César Castique 18 juin 2014 00:52

      C’est pas un atout, dans l’existence, Auxi, c’être aussi jobard que ça ! 


    • Auxi 18 juin 2014 01:04

      C’est gentil de vous soucier de mon existence, César, mais je vous rassure tout de suite : grosso modo, ça baigne. À cinquante-sept ans, ce serait dommage ! Et à par l’insulte qui masque un vide intellectuel carrément cosmique, vous auriez des arguments, des faits, quelque chose à dire ? À part renifler des draps qui ne sont pas les vôtres afin d’y faire la police des mœurs, vous faites quoi dans la vie ?


    • César Castique César Castique 18 juin 2014 07:42

      «  Et à par l’insulte qui masque un vide intellectuel carrément cosmique... »


      Il ne vous aura pas fallu longtemps pour me démasquer complètement. Félicitations ! Si. si, ne soyez pas modeste

      « ...vous auriez des arguments, des faits, quelque chose à dire ? »

      Des arguments contre le mariage pour tous, j’en ai au moins un : il y a 30 ou 35 ans - c’était quand même une douzaine d’années après la prétendue libération sexuelle - celui qui aurait annoncé avec trop de véhémence qu’en 2010, on marierait des hommes (entre eux, donc) dans plein de pays, et bien celui-là, il aurait fini à l’asile avec camisole de force, électrochocs, alternance de douches bouillantes et glacées, et neuroleptiques par poignées. 

      Donc trouver normal ce qui était démentiel il y a encore si peu de temps, et depuis des millénaires - abstraction faite de l’obscène mariage entre Néron et le giton Sporus -, c’est avoir soi-même renoncé au sens commun ! Qui nous dit, ce sens commun, que tout ce qui, sur le plan des moeurs, paraît « inimaginable » aujourd’hui, est malgré tout plus imaginable que ne l’était le mariage pour tous, il y a trente ou trente-cinq ans ! 

  • COVADONGA722 COVADONGA722 17 juin 2014 13:02

     yep reconnaissons à l’auteur l’usage d’un adjectif approprié « scélérate » .Enfin approprié

    à sa pensée de cet « éduqué ».Cet éduqué « probablement avec les impôts »des sous-chiens qu’il conchie !Magnifique procès en sorcellerie fasciste joué par un Savonarole intello 
    laquais de la finance interlope. Ne doutons pas un instant que cet amoureux de l’exotisme
    en vis fort loin .Un peu comme la racaille socialiste et bien pensante qui ici nous intime l’ordre de partager cité job service avec la misère du monde ce qu’elle se garde elle de faire .Ne sont ils pas formidable ces partageurs de l’espace des autres hein ces donneurs de leçons dont la progéniture vas majoritairement dans les bons lycées et envoie la notre dans des lycées a 8/10 langues .Ces partageur des job des autres vus que eux pour la plupart ont des jobs à statut protégés .Statuts payés par nous la majorité invisible de ce sol !Yep pensée scélérate que la logorrhée de l’auteur vraiment bien cet adjectif il m’évite de proférer une grossièreté qui de mon sens eu plus justement qualifié le discours de cet anti fasciste de salon !
    Asinus : ne varietur  

  • colere48 colere48 17 juin 2014 17:00

    BlaBlaBlaBla .....
    Sauf que la vague est déjà passée, elle gouverne ! Menton en galoche pointé en avant Valls va mettre tout ce petit monde au pas...
    avec sa grande amie royalement dictatoriale :

    http://www.dreuz.info/2014/04/la-video-a-ne-pas-rater-segolene-royal-petit-chef-autoritaire-et-meprisante/


  • HELIOS HELIOS 17 juin 2014 20:54

    ... tant que vous écrirez des articles (inutiles) comparant le Front National au fascisme d’où qu’il vienne, vous ne serez crédible en rien sur votre discours. Le message ne passera pas.


    Les faits, la réalité démontre la duplicité de votre discours. Votre insistance, votre aveuglement qu’on ne peut plus qualifier d’ignorance a ce jour.. vous discrédite et font au contraire monter le sentiment d’adhésion des français a ce parti.

    Tant mieux oserai-je dire, je me demande pourquoi j’interviens, vous ne cessez de vous tirer des balles dans les pieds !
    Elle m’a bien fait rire, au passage, la blague des moutons....

  • 65beve 65beve 17 juin 2014 23:41

    Julot, vous avez réussi l’exploit de vous mettre la feldgendarmerie aux trousses.


  • legrind legrind 18 juin 2014 07:49

    Le « nouveau » fascisme est . Étrangement on ne voit pas trop les antifascistes..


  • COVADONGA722 COVADONGA722 18 juin 2014 09:12

    ben non trop occupés à collaborer , pardon on dit dhimmis !!!



    le plus rigolo c’est que niveau mœurs « mariage pour tous , genders ect.. » les antifas eyt les brebis bêlantes les accompagnants seront les premières victimes des barbus !

     asinus , ne varietur 

  • claude bonhomme claude bonhomme 18 juin 2014 09:25

    Mon jeune ami, vous vous attirez encore les foudres des fâcheux, mais moins abondamment que l’an passé. Il y a bien ce César qui assistait au baptême de Mme Le Pen et qui vous donne des leçons de bienséance, le pauvre. Et ce latiniste qui se présente comme un âne qui ne veut pas changer. Il sont tous deux, semble-t-il, des partisans de la dame blonde qui veut réunir les audacieux comme eux.

    Le cas le plus intéressant est celui de ce « soixante huitard, humaniste et cadre sup qui se prend pour le soleil qui vous dit crûment : « tant que vous écrirez des articles (inutiles) comparant le Front National au fascisme d’où qu’il vienne, vous ne serez crédible en rien sur votre discours. Le message ne passera pas. Les faits, la réalité démontre la duplicité de votre discours. Votre insistance, votre aveuglement qu’on ne peut plus qualifier d’ignorance a ce jour.. vous discrédite et font au contraire monter le sentiment d’adhésion des français a ce parti. »

    Sans doute veut-il justifier par là qu’après avoir voté Sarkozy et peut-être même Hollande, il a voté Le Pen.


    • Julien30 Julien30 18 juin 2014 09:49

      Quelle brillante et utile intervention que la vôtre !


    • Jules Elysard Jules Elysard 18 juin 2014 19:43

      Vieux frère, je viens de découvrir les réactions à mon petit texte, dont la vôtre.

      Vous avez raison : les fâcheux sont venus, mais moins nombreux que l’année dernière quand j’ai égratigné Soral, Venner et le fascisme... Quelques insultes évidemment. Peut-être des permanents du front....


    • Jules Elysard Jules Elysard 18 juin 2014 19:49

      Ils se sont peut-être un peu endormis sur leurs lauriers, ces fâcheux qui ont des yeux de Chimène pour la Marine.

      Mais le plus intéressant, ce sont ces quelques « intellectuels » qui expliquent en tournant autour de leur pots pourquoi ils ont pu ou pourraient voter pour la vague scélérate.


    • Jules Elysard Jules Elysard 18 juin 2014 19:57

      Passons sur ce pauvre militant toujours au bord de l’insulte qui veut me montrer qu’il connaît mieux que moi la bonde Marine et prétend me clouer le bec en assénant :


    • Jules Elysard Jules Elysard 18 juin 2014 19:59

      Elle n’a pas rebaptisé le Front national, mais créé le Rassemblement Bleu Marine, dans le but de... rassembler - c’est con, hein ? - des gens qui ne souhaitaient pas forcément adhérer au Front national.

      A l’insu de son gré, il illustre le fond de mon propos : le rassemblement bleu marine, c’est une façon de rejoindre le front national sans avoir honte.


    • Jules Elysard Jules Elysard 18 juin 2014 20:04

      Plus intéressant et plus sournois est « soixante huitard, humaniste et cadre sup qui se prend pour le soleil" (dites vous : je vous laisse la responsabilité de vos propos).

      Comme salarié, je n’aimerais pas être sous l’autorité de ce genre de mec. J’ai commis précédemment un article sur la compétence perverse. Il pourrait y trouver sa place.


    • Jules Elysard Jules Elysard 18 juin 2014 20:38

      Plus pathétique ou alors encore plus sournois, il y a ce petit breton qui me demande avec une ingénuité peut-être feinte de définir « fascisme et populisme ».

      Je viens de faire un saut sur sa page. Il met en exergue comme une illumination une citation de Schumpeter qui n’est rien d’autre qu’une justification de l’ENTREPRENEUR comme HEROS HISTORIQUE.


    • COVADONGA722 COVADONGA722 18 juin 2014 21:22

      Et ce latiniste qui se présente comme un âne qui ne veut pas changer. Il sont tous deux, semble-t-il, des partisans de la dame blonde qui veut réunir les audacieux comme eux.



      bonsoir ,
       mille regrets que vous ne m’ayez lu par ailleurs , j’y explique abondement que je tiens madame le pen pour garante du système .Elle et son pendant du fdg maintienne la colère sous-chienne dans les urnes.Ce qui recule d’autant la jacquerie sociale et identitaire que j’appelle de mes vœux .
      Asinus : ne varietur 

    • Éric Guéguen Éric Guéguen 18 juin 2014 23:22

      @ Jules :
       
      Drôles de méthodes que les vôtres : on esquive le débat et on bave deux lignes plus haut après s’être enquis, en deux secondes et demi, de qui était Schumpeter sur son pense-bête en ligne. Et bien sûr, tout une meute de compagnons de route vous accompagne.
       
      Je vous laisse entre vous, le « petit breton » a mieux à faire que d’alimenter les fantasmes de révolutionnaires ratés.


    • claude bonhomme claude bonhomme 19 juin 2014 12:06

      @ Monsieur le latiniste qui fait l’âne

      Vous avez des porblèmes d’identité et vous vous prénommez Jacques ?
       


    • claude bonhomme claude bonhomme 19 juin 2014 12:10

      @ Jules

      Vous auriez dû répondre à Eric.Vous l’avez blessé et maintenant il va jusqu’à vous traiter d’ahuri.
       
      Il a déjà soutenu que vous n’avez pas lu cet Autrichien que vous appelez Schumpy en privé

      Vous n’allez pas vous en relever.


    • claude bonhomme claude bonhomme 19 juin 2014 12:31

      Mais le plus drôle dans cete affaire, c’est la coincidence de votre petit billet avec la publicité donnée à celui que Monsieur Le Pen a adressé à madame sa fille.

      http://www.jeanmarielepen.com/2014/06/lettre-ouverte-de-jean-marie-le-pen.html


    • claude bonhomme claude bonhomme 19 juin 2014 12:34

      « Vous-même, lui écrit-il avec beaucoup d’humour,n’avez-vous pas été mise en cause par votre déclaration sur « l’occupation » de rues par des fidèles musulmans ou encore par votre présence à Vienne, à un bal, réputé « nazi » par nos ennemis ? »


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 19 juin 2014 12:36

      Cher Monsieur Bonhomme, Jules et ses amis ne sont pas là pour débattre, mais pour lever du facho. Comment s’entendre ? Vous lui dites : « je crois que tu te trompes », il vous rétorque : « je suis sûr que t’es un salaud ».


    • claude bonhomme claude bonhomme 19 juin 2014 12:38

      Et il cite Saint Jean, Rudyard Kipling... et même quelques mots en latin.

      Il a certainement fait un bout d’études comme moi chez les Révérends Pères


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 19 juin 2014 12:39

      Et d’ailleurs, Monsieur Bonhomme, ne vous êtes-vous pas vous-même enquis de mon appartenance politique ? Est-il si rassurant de pouvoir loger chacun dans une case préalable ?


    • Jules Elysard Jules Elysard 20 juin 2014 20:26

      @ Claude
      Vous me dites que j’aurais dû répondre à cet Eric et que, ne le faisant pas, je l’ai blessé. Peut-être. Mais à lire ses réactions suivantes, je me demande si je n’ai pas eu raison de ne pas lui répondre.
      D’emblée, je n’ai pas apprécié sa façon de revenir me chercher parce que je n’avais pas répondu sur le champ à sa question sur le populisme. J’ai découvert ses deux réactions ainsi que les vôtres en rentrant le soir. Comme vous savez, je ne passe mes journées sur AGORAVOX. Je vous ai donc répondu d’abord à vous, puis j’ai pris l’apéro (un vieux Banyuls blanc). Puis j’ai découvert les propos ultérieurs de ce Caton auto proclamé, s’en prenant à mes « méthodes », à mes « amis ». Enfin j’ai vu enfin qu’il me mettrait d’ahuri, ce qui m’a bien fait rire.


    • Jules Elysard Jules Elysard 20 juin 2014 23:17

      L’intervention du père Le Pen ne manque pas de sel :

       »Après m’avoir accusé, sans m’entendre, d’avoir commis une « faute politique », vous faites supprimer, sans m’en avertir, du site officiel du Front National, le « Journal de bord » que je publie depuis 366 semaines sans incident notable.

       Je ne peux accepter cette injustice supplémentaire qui suit d’ailleurs la campagne médiatique diffamatoire déclenchée par les sycophantes, chiens de chasse de l’antisémitisme, pour l’emploi du mot « fournée ».


    • Jules Elysard Jules Elysard 20 juin 2014 23:20

      Bon. AGORAVOX n’aime pas les guillemets. Je vais devoir m’en passer pour citer le lieutenant Le Pen :

      Cette dénonciation de mes propos est, hélas, banale et n’aurait pas pris d’ampleur, en cette fête de la Pentecôte où l’Esprit-Saint descendait sur la tête des apôtres, sous la forme de langues de feu, si cette calomnie odieuse n’avait été accréditée par les commentaires maladroits d’un responsable FN et celui d’un Député, qui n’est pas membre du Front National, tout en lui devant son élection, mais surtout par votre condamnation d’une « faute politique ».

      N’en doutons pas. Il a de la religion et des lettres..


    • Jules Elysard Jules Elysard 20 juin 2014 23:22

      Je suis victime d’une interprétation malveillante et diffamatoire qui a été faite par des ennemis politiques ou des « idiots utiles ».


    • Jules Elysard Jules Elysard 20 juin 2014 23:23

      S’il y a eu « faute politique », ce n’est pas de mon fait, mais celui de « responsables » du Front National qui l’ont accréditée par leurs déclarations.

      Vous me faites grief de n’avoir pas anticipé les éventuelles attaques dont je pouvais être l’objet, autrement dit, de ne pas m’être appliqué, une censure préalable volontaire comme dans les pays totalitaires.

       Mais vous-même, n’avez-vous pas été mise en cause par votre déclaration sur « l’occupation » de rues par des fidèles musulmans ou encore par votre présence à Vienne, à un bal, réputé « nazi » par nos ennemis ?

       Vous estimez-vous donc fondée à sanctionner le fondateur et Président d’honneur du Front National, en outre, Député européen depuis 30 ans et brillamment réélu avec quatre colistiers ?

      (Que répond-elle à ça, fifille ?)


    • Jules Elysard Jules Elysard 20 juin 2014 23:27

      Cependant, tout ceci est insignifiant par rapport à l’avenir de notre mouvement, de ses dizaines de milliers d’adhérents et de ses millions d’électeurs.

       Insignifiant aussi par rapport à l’avenir de notre France gravement menacée par une décadence générale, par une immigration massive qui va s’aggraver dans les mois qui viennent, par l’insécurité, le chômage, les déficits budgétaires et sociaux, la crise de l’éducation…

       Seul le Front National est capable d’enrayer cette marche aux abîmes et de redresser la situation. C’est sa mission sacrée et c’est elle qui doit vous préoccuper essentiellement.

       Cela dit, je ne puis accepter une sanction injuste qui prive, de surcroît, des milliers de Français, ici et dans le monde, du message politique de mon Journal de bord.

       Au reste, accepter en silence d’être victime d’une injustice, c’est s’en rendre complice.

      (Je suis forcé d’admettre que Jean Marie sait écrire en français, contrairement à ses partisans, honteux ou non, qui sont intervenus ici.)


    • Jules Elysard Jules Elysard 20 juin 2014 23:28

      Bon. AGORAVOX traduit aussi les parenthèses.

      Pour finir :

      http://www.antourtan.org/page.asp?page=actualite&statut=2012-07&afficher=videos&id=103


  • Éric Guéguen Éric Guéguen 18 juin 2014 11:47

    À l’auteur :
    Bonjour. Quelle différence feriez-vous entre « populisme » et « fascisme » (si toutefois vous en voyez une) ?


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 18 juin 2014 15:01

      Quel est au juste le mot de ma question qui incommode à ce point ceux qui, par ailleurs, se montrent incapables d’y répondre ?


    • hans 18 juin 2014 18:09

      Bonsoir Eric, populisme et fascime n’ont rien à voire, poulisme c’est caresser le peuple dans le sens du poile, fascisme c’est lui imposer


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 18 juin 2014 18:56

      Et avant d’être officiellement un « fasciste » au pouvoir, Mussolini n’était-il pas tout simplement populiste en tribune ?


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 19 juin 2014 09:50

      Ce que je veux dire, hans, c’est que tous les totalitarismes, avant de se déclarer tels, ont été des populismes. Ne peut être fasciste que celui qui a le pouvoir de l’être, à qui l’on a confié un pouvoir et qui le détourne.
       
      Lorsque l’ahuri, auteur de cet article, incrimine le FN, ce n’est pas tant le fascisme qu’il vise que le populisme, un populisme qui a aujourd’hui bien plus de succès que celui pour lequel il roule. Cela dit, arrivé au pouvoir, le FN pourrait très bien dégénérer en fascisme, mais je pense qu’il en aurait difficilement les moyens.

      Je ne critique pas le populisme en tant que tel, je pense qu’il faut dorénavant compter sur lui. Mais c’est en son sein que végètent les tendances fascistes, ce pour une raison simple : le populiste et le fasciste travaillent le même matériau, à savoir les masses versatiles à charmer. On peut les charmer pour de bonnes raisons (les Gracques) ou pour de mauvaises raisons (Lénine, Mussolini).

       

      Quant aux populistes qui prétendent laver plus blanc que le camp d’en face (je pense notamment aux rouges-bruns, les ravis de la crèche), ce sont de mauvais joueurs qui n’acceptent plus les règles démocratiques lorsqu’elles ne sont plus à leur avantage. Au lieu de ne vivre que dans la critique de l’adversaire, je leur conseille de tomber les banderoles et les slogans potaches, puis de se mettre très sérieusement au travail. Au travail intellectuel.


  • Éric Guéguen Éric Guéguen 21 juin 2014 13:26

    De la merde dans un bas de soie.


  • Jules Elysard Jules Elysard 22 juin 2014 18:34

    Mon pauvre Eric, vous auriez dû mettre des guillemets puisque vous faisiez une citation.


  • Jules Elysard Jules Elysard 22 juin 2014 18:37

    Je me pose une question. Si cette citation impériale avait valeur d’insulte, m’était-elle adressée ? Et pour quel motif exactement ?


  • Jules Elysard Jules Elysard 22 juin 2014 18:42

    Puisque vous vous piquez de brillez en « histoire », je me permets ce petit rappel historique.

    Cette insulte a été adressée par Bonaparte à Talleyrand.

    http://www.historia.fr/special/9/de-la-merde-dans-un-bas-de-soie-napoleon-ier-03-01-2013-86042

    http://vdaucourt.free.fr/Mothisto/Napoleon4/Napoleon4.htm

    En retour, Talleyrand n’osa pas répondre pour ne pas se faire casser la gueule, mais raconta plus tard que l’empereur des Français avait gardé des manières de lieutenant d’artillerie.


  • Jules Elysard Jules Elysard 22 juin 2014 18:44

    Plus littéraire que Bonaparte, Chateaubriand, ce Breton légitimiste, avait eu ce propos bien connu sur Talleyrand :

    "Tout à coup une porte s’ouvre : entre silencieusement le vice appuyé sur le bras du crime, M. de Talleyrand marchant soutenu par M. Fouché."


  • Jules Elysard Jules Elysard 22 juin 2014 18:47

    De même auteur, il y a cette citation moins connue, mais que j’ai découverte il y aura bientôt quarante ans en lisant la revue Internationale Situationniste :

    « Il y a des temps où l’on ne doit dépenser le mépris qu’avec économie, à cause du grand nombre de nécessiteux :."


  • Jules Elysard Jules Elysard 22 juin 2014 18:51

    Vous avez donc, Eric, quelques éléments d’histoire et vous connaissiez sûrement l’origine des deux premières citations : celle que vous avez faite peut-être pour m’insulter et celle de Chateaubriand sur Fouché et Talleyrand.


  • Jules Elysard Jules Elysard 22 juin 2014 18:54

    Et je suis porté à penser que vous professez que vous professez une grande admiration pour Bonaparte, et un peu de dédain, voire de mépris, pour Fouché et Talleyrand.

    Vous me direz si je me trompe.


  • Jules Elysard Jules Elysard 22 juin 2014 18:55

    Mais si en « histoire » vous pouvez faire illusion devant un public peu informé, vous ne valez rien, j’ai le regret de vous le dire, dans l’art de l’insulte.


  • Jules Elysard Jules Elysard 22 juin 2014 19:00

    Maintenant, je vais vous faire un aveu sur mes « méthodes » en général, et sur celles que j’ai adopté avec vous en particulier.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 22 juin 2014 19:08

      J’attends cela avec impatience... Mais ma citation aura au moins eu le mérite de faire en sorte que vous vous adressiez directement à moi, et que vous ne me méprisiez pas par dandy interposé.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 22 juin 2014 19:11

      Pour répondre à votre question, j’ai assez d’estime pour Bonaparte, de la curiosité vis-à-vis de Talleyrand et plutôt du dégoût pour Fouché. Quant à Chateaubriand, il fut aussi petit en politique qu’il fut grand en littérature, c’est sûrement la raison pour laquelle il s’est tant plus à courtiser le petit tondu, et à tant le fustiger une fois qu’il a été remis à sa place. À sa place de nain.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 22 juin 2014 19:14

      On doit notamment à l’auteur du Génie du christianisme l’affreuse expédition d’Espagne pour remettre ce grand guignol de Ferdinand VII sur le trône du pays le plus cocufié des guerres de la révolution. Et j’apprends qu’en football, c’est pareil. Pauvres gens ! Reste Nadal.


  • Jules Elysard Jules Elysard 22 juin 2014 19:11

    1) Je publie des textes d’humeur ou de réflexion quand, après relecture, il me semble pouvoir être lus avec intérêt.
    2) Je les publie sur AGORAVOX, mais pas seulement sur AGORAVOX.
    3) Sur AGORAVOX, je sais que s’exerce une première censure nommée « modération ».
    4) Une fois publiés sur AGORAVOX, je sais que la majorité des réactions seront sans intérêt, mêmes les insultes étant généralement navrantes dans leur forme.
    5) Parfois les réactions sont instructives et même encourageantes. Ce sont les plus rares et les plus précieuses (la dernière fois, un lecteur m’informait qu’il pensait reprendre une formule ou deux dans un tract qu’il comptait diffuser dans le cadre de son travail).


  • Jules Elysard Jules Elysard 22 juin 2014 19:19

    Vous concernant, je serai bref. Vous avez certainement plus haut ce que j’ai répondu à Claude Bonhomme à votre sujet. J’ai découvert en rentrant chez moi la question que vous faisiez avant d’aller déjeuner et la « relance » que vous faisiez pendant votre digestion :

    Quel est au juste le mot de ma question qui incommode à ce point ceux qui, par ailleurs, se montrent incapables d’y répondre ?

    Je me suis dit (vous n’en serez pas fâché) : Quel est ce cuistre qui me parle comme un cancre ?


  • Jules Elysard Jules Elysard 22 juin 2014 19:27

    Puis quand j’ai lu la suite de vos interventions, je me suis dit que j’ai eu raison de ne pas vous répondre. Vous êtes allé jusqu’à proférer en vous adressant à Claude Bonhomme :

    Jules et ses amis ne sont pas là pour débattre, mais pour lever du facho. Comment s’entendre ? Vous lui dites : « je crois que tu te trompes », il vous rétorque : « je suis sûr que t’es un salaud ».


  • Jules Elysard Jules Elysard 22 juin 2014 19:33

    Mais que savez-vous, mon pauvre, de moi et des amis ? Ou que pensez-vous savoir ?

    Il ne vous a pas échappé que la plupart des réactions à mon textes étaient hostiles voire injurieuses. Ce sont les lois du genre, certes. Mais ne me demandez-pas d’y répondre autrement que par le silence.


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 22 juin 2014 19:39

      Il faut dire que c’est typiquement le genre d’article que l’on écrit, à notre époque, pour se faire conchier. Y prendriez-vous un plaisir malsain ?


  • Jules Elysard Jules Elysard 22 juin 2014 19:38

    Pour être complet (je vois que vous continuez à piailler et à trépigner pendant que j’écris), je suis allé lire vos malheureuses publications et vos réactions d’enfant aux compliments que l’on faisait pour votre style et votre intelligence.

    J’ai failli vous répondre sur ces deux points, mais ma compagne m’en a dissuadé. Elle m’a fait remarqué que le petit enfant blessé perce sous l’insolent.


  • Éric Guéguen Éric Guéguen 22 juin 2014 19:46

    Vous ne m’avez pas répondu : est-ce au moins votre vrai nom ?


  • Jules Elysard Jules Elysard 22 juin 2014 19:46

    Vous avez tenu à revenir ici faire l’intéressant. Je n’irai pas commenter vos publications. Je n’en vois pas l’intérêt. Je me contenterai de faire une dernière remarque.

    Il y a sans doute un point commun entre vous, je crois. Nous sommes tous deux des autodidactes.

    Mais j’ai presque 20 ans de plus que vous et j’ai eu le temps de travailler un peu plus que vous.

    Alors je ne saurai trop vous engager à suivre le conseil que vous faisiez plus faut :

    Au travail intellectuel


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 22 juin 2014 19:50

      Mais d’aune part je ne vous ai pas demandé de venir commenter quoi que ce soi, d’autre part je ne perds pas de l’esprit qu’il y a encore dix ans, je n’avais lu en tout et pour tout que trois livres dans ma vie, dont Tintin et la Castafiore. J’assume. Et j’avance.


  • Jules Elysard Jules Elysard 22 juin 2014 19:54

    Qu’entendez-vous exactement par ENTURE, mon garçon ?

    Je n’ai pas ce mot dans ma musette.


  • Jules Elysard Jules Elysard 22 juin 2014 19:57

    Un autre lecteur sur un autre site m’a adressé un commentaire intelligent illustré par cette vidéo :

    https://www.youtube.com/watch?v=j1iHK7xw6ew


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 22 juin 2014 21:02

      Je vois que vous êtes passé me voir chez les bleus. C’est bien.
      Enture  : emboîtage de deux pièces parfaitement ajustées l’une à l’autre.


  • Éric Guéguen Éric Guéguen 22 juin 2014 21:02

    PS : j’ai beaucoup aimé ce film, La vague.


  • claude bonhomme claude bonhomme 23 juin 2014 08:50

    Finalement, Jules, vous êtes parvenu à rassurer ce jeune homme.

    Et vous avez eu raison de reproduire in extenso la lettre du vieil homme qui, en attendant la mort, fait à sa fille des leçons de savoir-vivre.


  • claude bonhomme claude bonhomme 24 juin 2014 08:21

    Et la TSF annonçait ce matin que Madame Le Pen devait renoncer à constituer un groupe au parlement européen . C’est son papa qui doit être content.


  • claude bonhomme claude bonhomme 24 juin 2014 11:30

    Eric, mon garçon (mon âge me permet de vous appeler ainsi), je m’intéresse à l’histoire et à l’histoire contemporaine en particulier.


  • claude bonhomme claude bonhomme 24 juin 2014 11:32

    Le totalitarisme du XX ème m’intéresse donc sous toutes ses formes : le communisme bureaucratique, le fascisme et le management...


  • claude bonhomme claude bonhomme 24 juin 2014 12:10

    Je partage avec Jules l’idée que Marine Le Pen est faciste, au sens historique. Son père était et resté un provocateur et un « gros malin », nostalgique des exploits des para d’Indochine et de la Waffen SS.


  • claude bonhomme claude bonhomme 24 juin 2014 12:14

    J’ai assez aimé l’idée de la vague scélérate pour commenter la montée du fascisme contemporain qu’on se plait à parer du nom de « populisme », pour le décrier ou pour le défendre.

    Mais si vous êtes allé voir ma page, vous savez que je n’ai pas abordé le sujet.


  • claude bonhomme claude bonhomme 24 juin 2014 12:16

    En revanche, j’ai écrit quelques articles sur le management, évoquant au passage cet Autrichien émigré aux Etats-Unis que vous semblez avoir lu : Joseph Aloïs Schumpeter.


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