lundi 25 novembre 2013 - par jack mandon

La survie humaine au risque de l’absurde

René Descartes, fondateur du rationalisme moderne, théorisera l'émergence de la raison des limbes oniriques. C'est par la voie de l'irrationnel qu'il produira sa méthode qui permettra à la science d'entrer dans la modernité.

Chacun dans son désir identitaire, cherche un modèle qui l'éclaire et varie au fil de l'éveil de sa conscience. Pour ma part, j'ai toujours eu beaucoup de sympathie pour Pascal qui conciliait harmonieusement science et mystique.

Dans ses pensées « La dernière démarche de la raison est de reconnaître qu'il existe une infinité de choses qui la surpassent. » Accepter l'existence de l'irrationnel, c'est à la fois être rationnel et admettre les limites de la raison. Le rationnel et l’irrationnel n’entretiennent-ils pas plutôt un rapport dialectique, d’engendrement réciproque ?

Les Glaneuses J.F. Millet (rude condition paysanne, fin XIXe siècle.)

« La vie est un songe », (Caldéron). Le rêve est réel, à l'état d'éveil nous rêvons. S'entremêlent et s'entrechoquent des états de conscience. En phase diurne et nocturne, les états de conscience se succèdent en un mouvement perpétuel.

Dans ce continuum, les degrés de conscience prennent des formes multiples, tels que l’intuition, le rêve lucide, les états méditatifs ou hypnotiques et même des formes pathologiques de psychoses. 

Voici un texte qui s'est élaboré au cours d'une vie. Il recèle une somme d'informations dont le décryptage psychologique concerne une personne en particulier. La trame se construit autour d'un modèle littéraire, un écrivain du XIXe siècle. Au cours du temps, des rêves nocturnes, songes, rêves éveillés, séminaires et autres thérapies et d'un vécu. Un travail de modélisation a permis d'incorporer des valeurs et expériences de vie. C'est en quelque sorte une source qui alimente et informe la personne qui en est l'artisan.

Entrons dans l'histoire, comme un acteur dans une histoire pour incorporer le rôle dans la réalité du récit.

De retour d'un long voyage au pays du félibrige, je fus harcelé par une phrase énigmatique martelée dans ma tête… « Le secret de Maître Cornille »…Je prenais cette confidence intérieure par tous les bouts, m'appliquant à ressentir sa signification. Ce célèbre meunier, sorti d'un conte d'Alphonse Daudet, préfigurait un comportement, me contait une époque, autrefois. Il entrait dans ma vie et moi dans la sienne.

L'histoire se déroulait au terme d'un siècle passé, dans un coin de Provence, au pied des collines arides et spectrales des Alpilles. Régnaient alors, dans un cadre odorant, lumineux et bruissant, les félibres invisibles. Les villageois charmés, comme engourdis venaient de basculer, sans le savoir, dans l'ère du progrès. La chimère industrielle asservissait l'espace. La fée électricité en gestation repensait l'univers dans l'antre d'un démiurge interlope. C'était avant le point de non retour.

En un même temps, moi, maître meunier de Pampérigouste, j'étais privé de matière première. Le blé, céréale essentielle et primordiale, se trouvait maintenant acheminée vers les minoteries, là bas, sur la route de Tarascon. L'utilisation de la vapeur permettait un travail performant, maintenant souverain. Le monde changeait, évoluait, insidieusement se déshumanisait. Je ne l'avais pas vu ou feignais de l'ignorer. Les meuniers et leurs moulins entraient brutalement dans l'histoire en occupant la scène nostalgique et poétique du souvenir. Je refusais cette réalité et m'accrochais obstinément à ma vocation de meunier me repliant, blessé et douloureux, dans le secret de ma tragédie. Bientôt commençait un étrange ballet bien rodé qui jetait sur les chemins escarpés, l'homme courbé que je j'étais devenu ainsi que mon âne résigné, tout aussi obstiné que moi. Dans une attitude bornée, que j'empruntais par effet de mimétisme à mon âne, je décidais finalement de me retrancher et me barricader dans ma fidèle demeure.

Le rêve est une action, un acte. David Hume nous dit, « Le rêve est prisonnier d'une réalité qu'il reconfigure. »Le rêve a aussi accès a des modalités du visible et de l'invisible qui ne sont pas connues, usitées. De temps en temps, un cauchemar fracasse la vie du rêveur. Le cauchemar a un rapport au désir que la raison veut ignorer. Dans l'exemple choisi, notre meunier est un artisan qui vit au rythme des saisons. Il est à lui seul, comme tous ces hommes et femmes d'aujourd'hui qui refusent d'abandonner leur besogne et lieu de partage, leur vie, leur histoire et leur mode d'existence. Dans le conte d'Alphonse Daudet, une solution humaine viendra réchauffer l'espoir de l'homme victime du « progrès industriel ». L'auteur qui s'inscrit dans un mode littéraire réaliste, comme beaucoup d'écrivains de la fin du XIXe siècle, accorde ici un petit sursis à son héros, il déroge à ses penchants naturalistes pessimistes qui plombaient son époque.

Dans un souffle romantique de fin de siècle, une chaîne humaine s'organise autour du meunier. C'est aussi l'occasion d'une célébration. Jadis, une fois l'an, on fêtait le pain, aliment essentiel. Sur le lieu des moissons, au moulin et au fournil, on honorait le travail des céréaliers, des meuniers et des boulangers. La Saint Honoré.

Moulin de Daudet à Fontvieille (sous un Soleil meurtrier)

Entrer dans l'histoire du Maître meunier, c'est trouver un lieu d'accueil, de passage et d'ouvrage. Juché au sommet d'une colline ce promontoire ailé représente un désir de communication avec les dieux. Quant à la manifestation énergétique, l'air en mouvement, elle est providentielle et conjugue avec la rose des vents, toutes les orientations et tous les messages qui traversent la terre. Le moulin, sanctuaire dans son exiguïté, ou fusionne le foyer et la tâche. Une vie grouillante dans la chambre basse où pénètrent les paysans et leurs précieux butins odorants, sacs de blé gorgés de soleil de la dernière moisson. A l'étage, le meunier affairé dans les rouages et les poutraisons, fardé, enfariné de la poussière d'épeautre, pierrot ou diable gesticulant, allant et venant entre la meule et la trémie circulant à travers les brumes légères et spasmodiques du froment qui se broie. Par vent de mistral, les ailes de la providence tourbillonnent puissamment faisant trembler le moulin sur son assise rocheuse.Une forteresse de l'enfance avec beaucoup de rêves pieux.Tout le monde raisonnablement perçoit le glas du changement inéluctable qui s'inscrit à plus long terme dans la mouvance humaine. On voudrait arrêter le temps,séparer le rêve du réel, le différencier. Mais pourrions nous distinguer le rêve du réel ? A quel moment le réveil appartient-il toujours au rêve ?

La grille de lecture qui s'offre est un immense creuset, un réservoir sans fond, le vivier du collectif humain. La puissance poétique du rêve n'est pas entamée par le désir de l'analyser. Elle devient joyeuse en langue d'Oc sous l'autorité de Frédéric Mistral et Joseph Roumanille dans le berceau provençal de lou Félibrige.

S'oppose ainsi le rationnel et l’irrationnel. Progressivement, hors chapelle et système, s'élabore entre eux une transformation progressive en relation dynamique. S’appelant l’un l’autre ils entretiennent un rapport dialectique, si bien qu’ils dialoguent jusqu'à former une sorte d’unité.

L’irrationnel est donc à penser sur le modèle hégélien le « travail du négatif » : il se révèle comme étant le moteur du rationnel. Le rationnel ne s’exprime finalement jamais aussi bien que lorsqu'il s’exerce sur son contraire. Une progression significative se produit quand se révèlent des opposants énergiques. Dans la physique contemporaine le rationnel a perdu son privilège absolu, il dialogue avec son autre. La raison a du changer ses méthodes face à des phénomènes comme le chaos, le complexe, le probable ; l’inintelligible, l’irrationnel ! Sans cette « folle intuition », artistes et chercheurs deviendraient stériles.

« L’irrationnel d’hier est le rationnel d’aujourd’hui, et réciproquement, le rationnel d’hier est peut-être, aujourd’hui irrationnel. Ce qui signifie que ce à quoi on mesure la conformité ou non à la raison n’est jamais que la raison de son temps. »

La raison est donc priée à respecter sans cesse ses exigences et à faire preuve d’esprit critique face à ce qui s'impose comme irrationnel au risque de sombrer, se fossiliser, et pour finir, disparaître. 

La raison du plus fort est devenue irrationnelle sur tous les plans de la vie L'insécurité alimentaire par exemple, pour clore sur l'essentiel, prévaut de plus en plus et ne fera que s'empirer au fil du refroidissement planétaire global, de l'érosion des sols, de la pénurie en eau… et de la spéculation débridée sur les ressources agricoles par les « banksters. » La vraie raison a ses raisons que les politiques veulent ignorer mais que le bon sens, l'éthique, la simple humanité dénonce depuis le début des temps.

Vincent Van Gogh à Auvers, juillet 1890. Champs de blé de fin du monde

Science, raison et irrationnel - Philosophie et spiritualité

« Intelligence du rêve » Anne Dufourmantelle.



2997 réactions


    • jack mandon jack mandon 17 octobre 2014 17:24

      Jean,

      Boby Lapointe,

      Un Brassens malchanceux, rattrapé par la camarde dans les labyrinthes glauques de la rive gauche, Un gaulois cultivé emporté comme la phalène dans les feux de la nuit.


    • jack mandon jack mandon 18 octobre 2014 07:39

      Jean,

      Barde et navigateur solitaire hirsute émergeant de son drakkar volant...
      Odin pour compagnon, dans les brumes nordiques impénétrables.
      N’est pas viking qui veut.


    • jack mandon jack mandon 19 octobre 2014 09:31

      Bonjour Jean,

      Merci pour cette mélodie aux accents adoucis, loin des grincements médiévaux...supposés.

      Pardonne moi, je te replonge dans l’histoire avec cette fois un prolongement pictural.
      Tout commence avec l’histoire de Guillaume le conquérant et de ses guerriers venus comme une tornade des pays du froid et des fjords. Partis des rivages scandinaves à la conquête de l’Empire carolingien finissant, les Vikings bouleversèrent l’histoire européenne au Moyen-Age. Je veux faire allusion à leur campagne d’Italie et de Sicile. Passée la marque du temps et l’épopée de Guillaume le Conquérant à celle de la dynastie des Hauteville...j’en arrive à Sandro Botticelli deux à trois siècles plus tard. Regarde son allégorie du printemps, la ravissante Flore...cette belle créature nous rappelle étrangement une probable walkyrie venue du pays d’Odin. Étrange, non ?


    • jack mandon jack mandon 17 octobre 2014 15:27

      Katy,

      Pour éviter le naufrage, il faut invoquer les dieux de l’Olympe, ça donne de l’altitude, Homère est une paisible compagnie, même si les grecs ne plaisantaient pas avec les conflits guerriers.


    • Gollum Gollum 17 octobre 2014 16:42

      Bonjour à tout le monde. Je vois que c’est jour de lessive aujourd’hui. smiley


      Bon pas envie d’en rajouter je n’ai aucun goût à ce genre de dialogue même s’il m’arrive de moucher parfois quelque fat, encore récemment je le confesse…

      Mais cela montre bien que je n’avais pas tout à fait tort de vouloir me cantonner à une pure objectivité et au débat d’idée. Dès que l’on veut faire de la psychologie sauvage sur les uns et les autres il est fatal tôt ou tard que des braquages s’opèrent. Je sais, je ne respecte pas toujours cette règle. Notamment avec Madeleine mais sa façon de bouffer les autres en voulant imposer ses points de vue fut pour moi rédhibitoire.. J’avoue, j’ai craqué.

      Bon je vous laisse. Bonne fin de soirée. smiley Et penser à regarder le ciel bleu et les petits oiseaux..

    • jack mandon jack mandon 17 octobre 2014 17:30

      Katy,

      Art minimaliste qui interpelle l’imaginaire.
      Art de créer l’espace autour du spectateur qui naturellement comble les vides.

      Merci


  • jack mandon jack mandon 18 octobre 2014 07:15

    Katy,

    Écouter, respecter et soigner son alter ego, c’est faire de même avec son ego, la réciproque est vraie.


    • jack mandon jack mandon 18 octobre 2014 07:23

      Éros-Éris, les 2 faces d’une même pièce. La puissance contradictoire de l’amour passion. Les deux pulsions hermaphrodite-sadique du vecteur szondien et freudien. Un aspect de la sagesse grecque antique, avant les errements fanatiques des religions monothéistes.


    • jack mandon jack mandon 19 octobre 2014 09:39

      Jean,

      Un peu gris poussière dans un premier temps. Une époque dans laquelle on se doit de pénétrer avec sa nourriture personnelle, comme dans une auberge espagnole. Sinon on peut avoir une impression de manque. Regarde plus haut, à ton précédent commentaire...quelqu’un de chez toi.


    • jack mandon jack mandon 19 octobre 2014 11:57

      Nous avons assisté à un ballet de l’ombre projetée. Pour tous, sans exception...spectaculairement.
      « L’AUTRE A TOUJOURS TORT »
      Les aversions incompréhensibles, les haines masquées, il s’agissait de la première étape.
      La seconde est d’en tirer les conséquences et d’accepter de voir clair en nous.
      Là est le noeud du problème pour tous. Tant que l’on a pas pris conscience de cette projection, toute argumentation, même brillante a l’effet d’un pansement sur une plaie non désinfectée.


    • Passante Passante 19 octobre 2014 13:16

      comme il est aussi des gangs sans reine,

      sous vent les arènes les moins infectées.

    • Passante Passante 19 octobre 2014 16:24

      on compte 37 soleils dans l’Ecclésiaste, très brillants.


      nul n’a osé comptabiliser le mot « souffle », pourtant si présent dès l’entrée :
      « vanité », le vent...

      une traduction exacte de habel habalîm  donnerait : « connerie des cons » !
      et non pas « vanité des vanités »... le propos est alors complètement différent, 
      nettement plus polémique.
      quant à la ligne suivante : hakoul habalîm, plutôt que « tout est vanité »,
      on peut bel et bien lire : « ils sont tous cons ! »...

      le texte est donc bien plus violent et direct que le rendu classique,
      d’où le fait que son entrée dans le corpus fit débat et problème.
      car de quoi parle-t-il ?
      d’une vaste tuyauterie, une soufflerie communicante et sans fin,
      où les egos ne seraient que des bulles, pures enflures,
      se croyant détachées ou indépendantes du grand vent, qui souffle, sans pitié ; 
      le « prince de de monde » de st-paul règne bien sur l’élément aérien, 
      il triomphe au moindre gonflement, 
      il suffit par exemple de tenir une simple remarque, attentionnée, 
      pour grave remise en question d’un pouvoir, et donc à combattre.

      étonnant que déjà chez les anciens grecs, cet élément aérien, 
      à bien distinguer de l’éther, fut commandé par hadès 
      ou encore et surtout par héra, si justement ennemie d’hercule, ce passant considérable.

      côté coran, le propre de satan est bien de triompher par murmures et chuchotements.
      et qui peut se targuer de savoir tout ce qu’il dit, 
      à moins de porter l’outrecuidance d’assumer toute cette part ombre ?
      mais à aborder darkvador avec les armes des bisounours, 
      on se doute bien qui dansera au chant des sirènes aussi.

      mais j’avoue : c’est trop cute pour pas être craquant...

      alors donc... l’ami Ecclésiaste, et ce verset terrible au milieu du texte :
      lorsque l’homme qui ne peut maîtriser le souffle,
      est livré à l’homme, pour son malheur, qu’il dit...
      que c’est étrange ! certains seraient donc livrés pieds et poings liés à la persécution sommeillante des autres - à pardonner de ne savoir ce kill fond ?
      ecclésiaste 8.8-9... !...?

      moui, dans l’ancien tibet, les enfants étaient saisis pas les chinois, 
      une arme à feu placée en leurs mains, forcés de tirer sur leurs géniteurs, 
      l’épreuve est terrible, surtout répétée, 
      un grand cri de douleur, un hurlement...
      comme précisément à l’heure choisie de la libération de barrabas.

      bon dimanche.

    • Passante Passante 19 octobre 2014 23:39

      en effet, comme dit la formule, l’humour sauve toujours -

      les ailes en partage, merci Jean, est bon vent ..

    • Passante Passante 19 octobre 2014 23:50

      quant au sommet du souffle, en complément à Horeb,

      il est le grand souffle messianique ouvrant Isaïe 11,
      et j’ai toujours été intrigué que cela n’advient
      qu’après la chute du Liban, mystère...

    • jack mandon jack mandon 20 octobre 2014 00:33

      Passante,

      Ainsi la déesse nomade revisita l’Ecclésiaste avec le concours d’Éole.

      C’est bien le sentiment d’absurde qui nous ouvre à l’infini, à l’éternité.

      Matérialisé dans la tradition juive par la fête des huttes, des cabanes, dans le dénuement sous le soleil et les étoiles. ( Souccoth ) c’est la voie de l’évangile avant la lettre.


      L’échange avec la déesse sédentaire fut de qualité, quant à la forme et quant au fond.

      Ainsi le temps est venu pour le baptiste Jean et pour moi même de faire l’humilité, même si ce pure esprit dans sa peau de mouton, au fond de son désert ne veut rien entendre. Le temps des déesses est venu.

      Bonne nuit à toutes les deux, sans oublier le baptiste Jean.


    • Passante Passante 19 octobre 2014 12:24

      pour la part qui me concerne et qui m’est adressée de votre message, Katherine,

      je vous renverrai à tous mes posts, limités, publiés sur ce fil,
      vous y relirez bien que nulle part il n’y est question de psycho ou de psychanalyse,
      que je tiens pour des formes discours plus ou moins miséreuses,
      susceptibles toutefois de tenir lieu de couches-culottes.

      tout le reste est étiquetage, en bonne et due forme,
      c’est-à-dire surdité, refus de dialogue, et sabotage de toute rencontre.

      ce n’est pas mon problème

    • Passante Passante 19 octobre 2014 12:47

      on peut avoir plus d’une voix, même surveillé de si près, et pourquoi...

      question « emballement » ou « emballage », vous avez raison, c’est mieux sans,
      ce n’est jamais le but, et l’on ne saurait jamais trop ménager la dernière étoffe,
      avant l’amour, qui signait là mon propos d’entrée.

    • jack mandon jack mandon 21 octobre 2014 12:33

      Katy,

      Hier soir, je pensais à faire part d’une hypothèse, concernant l’humanité....Ici ?

      Il est des moments de vie ou la dérision et l’humour sont une respiration indispensables.
      Émettez votre hypothèse Katy, des oreilles attentives et respectueuses vous écoutent.

      Pour la projection pour faire simple et court, tout le monde projette en permanence parce que nous sommes des êtres d’émotion, donc de peur, par conséquent de projection.

      En prendre conscience permet à la fois d’éclairer notre route, mais paradoxalement sans amenuiser l’ombre qui nous entoure et vit au fond de nous. La seule différence, c’est que cette attitude seconde est dynamique et créatrice comme la vie.


    • jack mandon jack mandon 21 octobre 2014 12:52

      Katy,

      Nous sommes tous réactifs, dans le « combat », ce qui en soi est naturel, mais aussi permet de ne pas retourner l’agressivité contre soi même. Il en résulte néanmoins un jeu de domination avec l’environnement. Domination qui en s’humanisant par le filtre de la sympathie ou l’empathie pour l’autre, permet un échange équilibré et valorisant. C’est un aspect de l’amitié. 


  • jack mandon jack mandon 20 octobre 2014 14:30

    Passante, Katy, Jean,

    Un peu au-dessus, j’ai fait une boutade, mais sachez qu’elle cache beaucoup de respect à votre endroit. Vos commentaires souvent percutants, empreints d’authenticité et d’originalité m’ont donné beaucoup de plaisir... j’ai même tenté de faire silence pour mieux apprécier leur qualité...
    même si Katy prétend le contraire, j’ai fait un silence relatif, mais parlé un peu pour la contrarier.

    Bonne journée les amis, profitez de cette dernière journée...estivale.


  • jack mandon jack mandon 22 octobre 2014 07:51

    La Fontaine passe par là

    L’OURS ET L’AMATEUR DES JARDINS

    Certain Ours montagnard, Ours à demi léché,
    Confiné par le sort dans un bois solitaire,
    Nouveau Bellérophon(1) vivait seul et caché :
    Il fût devenu fou ; la raison d’ordinaire
    N’habite pas longtemps chez les gens séquestrés (2) :
    Il est bon de parler, et meilleur de se taire,
    Mais tous deux sont mauvais alors qu’ils sont outrés.

    Aux amateurs de solitude, à moi-même.


    • jack mandon jack mandon 22 octobre 2014 08:05

      Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline

      Autant pas se faire d’illusions, les gens n’ont rien à se dire, ils ne se parlent que de leurs peines à eux chacun, c’est entendu. Chacun pour soi, la terre pour tous.

    • jack mandon jack mandon 27 octobre 2014 08:28

      Katy,

      Céline, pour la beauté du style, les mots justes, les mots de chair et de sang.

      Pour la confiance, à chacun notre histoire et nos secrets désirs.


    • gaijin gaijin 22 octobre 2014 12:10

      " l’humain, ne dispose de rien lui permettant de s’en sortir (seul ou en groupe) dans la nature. « 
      euh désolé mais si !
      l’homme a une qualité particulière : il transpire
      ce qui fait de lui un meilleur coureur de fond que n’importe quel autre animal et lui permet de pister seul ou en meute des herbivores ......
      quand aux autres sens vue odorat ouie ......n°6.... il ne sont pas éteints mais seulement endormis ( a titre d’exemple j’ai découvert par hasard dans ma pratique du qi cong que je pouvais distinguer le nord du sud et l’est et l’ouest ....pas aussi bien qu’une boussole mais assez précisément .....)

      cela dit je suis d’accord avec la question : »qu’est ce que l’homme ? "
      elle m’a occupé longtemps mais comme je n’ai pas le temps de développer je saute a la réponse a laquelle je suis arrivé : l’homme est un potentiel .....ouvert ......


    • jack mandon jack mandon 22 octobre 2014 13:11

      Katy,

      Très court pour contrebalancer votre jeu spatial.

      Votre article sera votre rayon de soleil et donnera du sens à votre histoire unique.


    • jack mandon jack mandon 22 octobre 2014 14:07

      Bonjour Gaigin,

      la vraie famille de l’homme, nous dit Henri Laborit, ce sont ses idées, et la matière et l’énergie qui leur servent de support et les transportent, ce sont les systèmes nerveux de tous les hommes qui à travers les âges se trouveront « informés » par elles. Alors, notre chair peut bien mourir, l’information demeure, véhiculée par la chair de ceux qui l’ont accueillie et la transmettent en l’enrichissant, de génération en génération.

      C’est à dire que l’individu est peu de chose, c’est l’espèce humaine qui évolue, involue et pourtant subsiste.


    • jack mandon jack mandon 22 octobre 2014 14:32

      Jean,


      La combinaison du naturel et du culturel voilà l’ idéal perdu.

      Et pourtant ces deux mondes intelligents se révèlent souvent antagonistes.

      L’observation de la nature permet à l’homme de donner sens à son existence. L’activation du cerveau droit est source d’inspiration, d’intuition, d’inventivité, de créativité, en prise avec le spirituel, le divin. La terre devient un être vivant, la mère de toute créature.

      Seulement notre cerveau gauche sert dangereusement le monde déshumanisé. Après avoir géré et organisé...il finance ! Faire cohabiter les deux hémisphères, abouti aux contradictions les plus spectaculaires, éminemment créatrices et atrocement destructrices. L’ambivalence est au pouvoir.

      Les automatismes créés dès l’enfance dans le système nerveux nous engagent dans un processus de production. Ainsi, au soir de notre vie, la retraite n’est pas le début de l’apprentissage de la sagesse et du bonheur, mais le plus souvent l’apprentissage du désespoir.


    • jack mandon jack mandon 22 octobre 2014 14:38

      Gaijin,

      l’homme a une qualité particulière : il transpire

      L’humour du gascon, avec la raréfaction du travail...il transpire de moins en moins.


    • lsga lsga 22 octobre 2014 14:46

      bwi enfin le Gascon qui ne parle plus Gascon et qui ne parle que le Parisien Mondialisé... il peut transpirer autant qu’il veut, il n’est plus Gascon. 


    • lsga lsga 22 octobre 2014 15:19

      quoi lsga ? Je suis tenant de la division matérialiste tripartite de la politique : progressiste / conservateur / réactionnaire. 



    • gaijin gaijin 22 octobre 2014 16:37

      katherine
      " Le coureur de fond, peut-il (pouvait-il, car là, aussi, cette capacité qui déjà n’était pas optimale, s’estompe) courir et pister autant que des carnivores ? Et venir à bout d’animaux, sans armes ? « 
      aussi bien ?
      non, différement .....et pas aux mêmes heures ....pourquoi sans armes ? les autres singes en utilisent bien ...

      jack
      de l’humour ? non ( enfin a part un peu de malice dans la formulation ) l’homme ( le singe sapiens ) est le seul animal a transpirer du coup sa thermorégulation est meilleure et il peut chasser quand les lions font la sieste ......

      jean
       » de retour " mais je n’étais pas partis smiley parfois sysiphe s’assied a l’ombre de sa pierre tout simplement ....

      jack
      nous sommes des bulles portées par le vent si nous sommes dans le même courant alors nous allons dans la même direction


    • Passante Passante 23 octobre 2014 18:50

      si je comprends bien vous cherchez le python de l’agora et... 

      on le trouve de plus en plus ? smiley

      bon,
      déjà y’a les« vers dorés » sur wikysource là :


      sinon ceux de nerval :


      lui est important :
       

      ça ça peut être pas mal, les deutsch, mais j’ai pas lu... :


      mais surtout ces vieux textes se travaillent sur parallèles,
      tellement le matos est émacié, 
      donc empédocle, héraclite, parménide nécessaires, en contexte.

      sur quoi philoctète.machin est un site utile aussi :


      ou encore, l’original :


    • Passante Passante 23 octobre 2014 21:44

      « quand les symptômes sont en commun

      il ne manque plus que les mains... » 
      (vieux proverbe scythe)
      d’où rêves.

    • jack mandon jack mandon 27 octobre 2014 08:43

      Katy,

      l’homme n’est pas ce qu’il croit. Les sages ne sont pas ceux que l’on croit.

      Descendons au coeur de l’humain, on y trouve deux vocables et mille interprétations.

      L’amour et la mort,
      dans certaine langues ces deux mots se ressemblent, en effet ce sont les deux faces de la même pièce.

      Aimer l’autre, cela devrait vouloir dire que l’on admet qu’il puisse penser, sentir, agir de façon non conforme à nos propres désirs, à notre propre gratification, accepter qu’il vive conformément au nôtre. Mais l’apprentissage culturel au cours des millénaires a tellement lié le sentiment amoureux à celui de possession, d’appropriation, de dépendance par rapport à l’image que nous nous faisons de l’autre, que celui qui se comporterait ainsi par rapport à l’autre serait en effet qualifié d’indifférent.

      Henri Laborit




    • jack mandon jack mandon 22 octobre 2014 13:13

      Katy,

      Belle tempête sous un crâne.


    • jack mandon jack mandon 22 octobre 2014 13:24

      Katy,

      comme le disait W.Churchill : « la grande leçon de la vie est que parfois, ce sont les fous qui ont raison ».

      Quand les neurones s’activent hors du champs géométrique, ils inventent et transforment le monde en terrain de jeu. A ce moment là que la vie est excitante, on parle avec le créateur.
      Wiston était probablement dépressif. Sa psychose a sauvé le royaume uni de la férocité nazie.


    • jack mandon jack mandon 22 octobre 2014 13:56

      Jean,

      Pourquoi, ça t’arrange ?


    • jack mandon jack mandon 27 octobre 2014 08:48

      Jean,

      mon com.
      ..

      Dans un premier temps, d’une manière fugitive, j’ai pensé à une expression populaire des gens de Tarascon...con...et je me suis repris, à peine.


  • jack mandon jack mandon 22 octobre 2014 14:43

    Jean,

    et qui est mort à plus de 90 ans ?

    Moi bien sûr, c’est mon ectoplasme qui s’éternise sur le net.


  • jack mandon jack mandon 22 octobre 2014 16:46

    Des hommes de bonne volonté existent toujours.

    Un exemple de l’intelligence au service de l’humanité :

    Énergie libre et mouvement perpétuel : la centrale de la société suisse Rosch Innovations, fonctionnant grâce à la poussée d’Archimède - Automne 2014

    de la version finale commercialisable d’une centrale à énergie libre construite par la société suisse Rosch Innovations AG, produisant 5 kWh grâce à un mouvement perpétuel basé sur la poussée d’Archimède.

    Une machine de plus montrant qu’en faisant fonctionner son cerveau, et s’affranchissant mentalement des à priori et des croyances que certains scientifiques ne cessent de nous imposer du genre « Le mouvement perpétuel est impossible » ou encore « Il est impossible de créer un dispositif sur-unitaire », on peut parvenir à construire des mouvements perpétuels, des dispositifs sur-unitaire à énergie libre.

    Il est absolument certain que d’autre dispositifs vont apparaître prochainement. Dans le monde, il y a actuellement des milliers de personnes qui font de la recherche sur l’énergie libre. Avec Internet, les lobbies néfastes, racketteurs, et antidémocratiques, du nucléaire, du pétrole, et des fournisseurs nationaux d’électricité, ne pourront rien faire : ils ne pourront supprimer ces technologies, comme ils l’ont de par le passé, assassinant même de nombreux inventeurs. Ces malfaisants sont condamnés à disparaître.

    Un aspect de l’intelligence humaine qui donne à espérer sur l’espèce humaine.

    Extraits du documentaire produit par BlueMan

     

     


    • foufouille foufouille 24 octobre 2014 10:11

      tout dépend du point de vue de référence.
      du point de vue de dsk ou polanski, le mal n’est pas la même chose.
      l’élite n’est pas forcement mauvaise de son point de vue


    • foufouille foufouille 24 octobre 2014 11:30

      je suis pas croyant, donc abel satan et cie, ............
      c’est beaucoup plus compliqué que tous pourris. si tu as en face de toi un bagarreur, tu devras être prèt à te battre
       


  • Passante Passante 24 octobre 2014 14:23

    finalement il est fabuleux ce coin, j’y insiste, j’y reviens ;

    et surtout ce titre , du diable !

    donc, résumons-nous l’intégraal du jack a dit :

    -tout le monde ou presque explique :
    c’est bon j’me casse, vous m’reverrez plus jamais, snif, c’est fini, forever...
    et le lendemain on est là de plus belle...

    -les mêmes passent leur temps à expliquer, sur des colères plutôt coriaces zet durables, 
    sur des jours que : en fait ?
    ils s’en foutent complètement... tout ça leur glisse dessus smiley

    -encore les mêmes ! qui hurlent en continu que :
    mais taisons-nous, puisque personne n’entend !..

    si c’est pas humain tout ça...
    et puis surtout, si c’est pas de la survie...
    mais alors, tiens tiens... la vie, elle serait où ?

    • Xenozoid 24 octobre 2014 14:33

      la vie, elle serait où ?,
      dans l’art de la distraction,selon l’absurde


    • Passante Passante 24 octobre 2014 20:40

      désolé de pas d’accord sur votre première phrase.

      on s’appelle pas Jean par hasard...
      il suffit du verbe pour la vie, pleinement.

      & vous aurez beau acrobatie,
      pas dupe des tentatives d’allègement de jack qui gère temps,
      bien que mal,

      quant aux colères, choisies, maintenues, de Kath, qui sont mort volons terre,
      elles ne sauraient l’être que contre de la vie, pas loin.

      dire oui au théâtre, ce n’est pas constater que : paroles...
      c’est trancher et choisir un statut, un versant de la parole, contre l’autre.
      quel autre ?
      conflictualiser, hystériser à l’envi, et pour pas grand chose...
      et affirmer il ne sera là que marionettes,
      c’est la même peur.

    • Passante Passante 25 octobre 2014 07:37

      détail que Jean ne soit pas le prénom réel, c’est bien le choix.

      non Kath ne se cherche pas, même si allures,
      et c’est bien pour ça que dialogue foire, elle lutte pour maintenir... je ne sais
      quitte à sacrifier tout ce qui ne rentre pas dans ce rang, c’est son choix.
      dommage que cette page ne charge plus 100 messages mais 3600
      trop lourd pour la machine ..
      il faut dire que l’informatique ne connaît nul hasard,
      surtout de résistance,
      à la musique par exemple.

  • jack mandon jack mandon 25 octobre 2014 17:40

    Au naufragés de la Méduse,

    C’est le radeau de la Méduse ce rafio..

    Non ce n’était pas le radeau de la Méduse ce bateau,
    Qu’on se le dise au fond des ports, dise au fond des ports
    Il naviguait en père pénard, sur la grand-mare des canards,
    Et s’appelait les copains d’abord, les copains d’abord.

  • jack mandon jack mandon 25 octobre 2014 18:33

    Ballade en quête de liberté

    Un article antérieur de Juillet 2013, article acceptable pour amateurs de liberté.

    J’ai pensé aux copains d’abord pour vous tirer du radeau de la méduse, n’en déplaise à Georges, mais aussi à Géricault et à tous les romantiques et amateurs de sauvetage partagé.

    A bientôt


  • jack mandon jack mandon 25 octobre 2014 18:35

    Ballade en quête de liberté

    Un article antérieur de Juillet 2013, article acceptable pour amateurs de liberté.

    J’ai pensé aux copains d’abord pour vous tirer du radeau de la méduse, n’en déplaise à Georges, mais aussi à Géricault et à tous les romantiques et amateurs de sauvetage partagé.

    A bientôt


  • jack mandon jack mandon 25 octobre 2014 21:08

    Jean,

    C’est cela, le pardon est fait pour celui qui a souffert dans l’affront ou l’épreuve.
    Quand il pardonne à l’agresseur, au bourreau, il allège sa conscience.
    C’est alors l’agresseur qui endosse une charge...le travail intérieur commence pour lui.

    Bonne nuit Jean.


  • jack mandon jack mandon 26 octobre 2014 08:44

    Katy,

    vous avez introduit deux personnages sonores et colorés au coeur de la création, l’un explosif, l’autre implosif. Deux mondes habités des dieux.


  • jack mandon jack mandon 26 octobre 2014 09:06

    Katy,

    Nijinski, fusion improbable d’animalité et de sacré. Diable bondissant dans ses délires gracieux.

    L’après midi d’un faune de Claude Debussy en accord viscéral, l’incorporation magique.

    Le sacre du Printemps d’Igor Stravinsky, son enveloppe lumineuse et vibrante.

    A la mesure surhumaine d’un monde finissant et d’un nouveau monde innommable. 

    Musiques innovantes, envoûtantes aux savantes dissonances.

    Bacchanales diaboliques et divines.


  • jack mandon jack mandon 26 octobre 2014 09:21

    Katy,

    S Dali

    Autre monde, d’un seul trait, d’un seul jet.

    En position foetale avec pour égérie Hélène, un lunaire intra utérin, qui n’aura de cesse de répandre ses folles arabesques inventives dans un jaillissement logorrhéique.
    Vit son rêve, rêve sa vie dans le ventre de Gaïa et sous le regard de Gala son inspiratrice.


  • jack mandon jack mandon 26 octobre 2014 09:29

    Passante,

    Pythagore

    Poésie sentencieuse parce que géométrique avec en toile de fond un autre légaliste, celui du pentateuque, l’égyptien Moïse et ses tables de la loi que trimbale sans faille notre dévoué ô combien présent Jean le baptiste. (ouf, la phrase était interminable...comme les dix commandements.)


  • jack mandon jack mandon 26 octobre 2014 09:38

    Jean,

    « Churchill, De Gaulle » deux espèces en voie de disparition...voire même disparues.

    Des frères ennemis par l’histoire, les siècles, le style, le tempérament, la géographie, la langue, les projets, la stratégie, seule l’intelligence tout au bout du chemin, à leur fin proche les réunira.
    La raison triomphe toujours, mais pour le commun des mortels, seule l’émotion est mauvaise conseillère...beaucoup d’émotion dans ce monde.


    • jack mandon jack mandon 27 octobre 2014 08:15

      Jean,

      Nous pourrions palabrer philosophiquement à l’infini, mais il nous faut bien comprendre que l’expression la plus pure des manifestations émotionnelles consiste, par exemple, à se faire exploser dans un lieu très habité et causer la mort d’innocents.
      Voici la forme la plus pure de l’amour pour un certain dieu à qui on sacrifie sa vie avec celle de nombreuses victimes. Pure projection délirante de l’émotion. 
      En occident, on appelle cela fanatisme et l’on a, il me semble raison.
      En ce qui concerne Wiston et Charles, ils se trouvaient l’un et l’autre au sommet de la gloire.
      Ils savaient, dans leurs naufrages amorcés, que par delà leur différends nombreux, un sentiment très fort les liait pour toujours à leur nation.
      En conclusion, leur intelligence et leur raison, étaient de l’amour raison, de la sagesse, tout simplement. 


  • Xenozoid 26 octobre 2014 12:44

    si l’absurde avait besoint de raison, on le saurait ?


    • Xenozoid 26 octobre 2014 13:29

      c’est tres simple


    • jack mandon jack mandon 27 octobre 2014 08:19

      Xenozoid,

      Chez des personnages d’exception, le sentiment de l’absurde est gigantesque.
      La raison, voire la sagesse sont de même nature, proportionnellement.


    • jack mandon jack mandon 27 octobre 2014 18:12

      Katy,

      Pilier de l’humanité avec Atlas, ce personnage enseigne a qui veut l’entendre.

      Il m’apporta beaucoup, quand je pris le temps de faire taire mes concepts judéo-chrétiens.

      Si l’on pousse l’absurde jusqu’au bout, comme le fit, A.Camus, et même au-delà.

      L’ancien monde oriental disparu, dans l’angoisse de son questionnement, ce philosophe méditerranéen a restauré l’image du héros pour le planter dans un décor contemporain. Dans une adaptation métaphorique il donne à Sisyphe, l’occasion de ne pas consentir au destin qui l’opprime. Il trouve sa grandeur dans la modernité. Albert Camus, dans son mythe, rapproche sa conception de l’homme du personnage légendaire. Son récit en grande partie imaginaire aborde un thème universel et critique : La quête du bonheur et de la raison.


    • jack mandon jack mandon 27 octobre 2014 19:20

      Katy,

      Camus est peut être plus littéraire que philosophe et son héros a le parfum de notre temps.

      Gavroche algérois sans papa ni père...
      Maintenant sans modèle, errait abandonné, solitaire, le soleil pour témoin.
      Phébus pour seul ami d’esprit, posait de ses raies les premières voies.
      L’étrange dramaturge, à l’antique espérance, plaçait ses premières voix.

      Comme l’explique parfaitement Nietzsche, le philosophe pose sa chair sur l’étal de l’inspiration.
      Albert Camus entrera dans le personnage mythique par le manque et la condition des pauvres.
      Le Sisyphe moderne sera celui de Camus et soulèvera les états d’âme de notre temps.
      En creusant le mythe, j’ai la conviction que ce héros homérique nous délivre des trésors qu’il faut aller chercher par exemple dans les enseignements de l’Iliade et de l’Odyssée, en se gardant de s’engouffrer dans des interprétations immédiates...s’asseoir, faire le vide, écouter, regarder, s’abandonner, attendre, un peu comme devant une abstraction picturale.

      Sisyphe dans la métamorphose devient Chronos et se présente dans un mouvement de balancier. L’horloge très ancienne. La mienne me fut offerte par mon petit papa. Chaque fois que je remonte le poids de fonte dans le cliquetis les dentures usées, craquent, les pignons et les roues, l’échappement respire comme un vieux hibou. Je retrouve dans mon attitude la gestuelle paternelle, avec cette application artisanale, L’amour du bel ouvrage, la sacralisation des ancêtres, le compagnonnage séculaire le temps de tous les temps, à l’uchronie atemporelle. Le monde grouillant de l’imaginaire de notre condition d’ombre et de lumière, doucement le divin s’insinue dans la paternité artisane.

      Bonne soirée Katy
       


    • jack mandon jack mandon 28 octobre 2014 09:24

      Katy,

      Qui vous dit que Sisyphe est un pauvre type ?
       
      Le mythe de Sisyphe s’articule certes comme un métronome mais il est en accord avec les fondements de la vie, entre effort et relâchement, entre ascension et descente, entre la cime, l’élévation, le divin et la vallée, le fond, la nuit, l’enfer.

      C’est un solitaire à vocation introvertie, enclin à la méditation, à la sagesse. Comme tout homme, il inscrit le monde en lui, mais d’une manière herculéenne, c’est l’athlète aristocrate.


       De sa vie passée et lointaine, les traditions humaines, lyriques, épiques, historiques et philosophiques, se sont emparées dans un concert d’éloges et de réprobations.

      Son passé, a-t-il vraiment de l’importance ? Aujourd’hui il est vivant et célèbre, c’est bien là l’essentiel, et ceux qui le condamnèrent, les dieux, excusez moi du peu, sont aussi inconnus que dérisoires...oubliés ! balayés !


    • jack mandon jack mandon 28 octobre 2014 09:27

      Katy,

      Qui vous dit que Sisyphe est un désespéré ?
       
      L’anachronisme entre le cri humain et le vide sidéral du monde dans lequel il baigne : l’homme assoiffé de sens, d’esprit et de beauté, ne trouvant, pour toute réponse, que son propre écho ?

      « Objets inanimés, avez-vous donc une âme qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ?  » de Alphonse de Lamartine Extrait de Harmonies poétiques et religieuses

      L’absurde et la recherche du sens, la quête de la vie bonne selon Ulysse, toujours les mêmes concepts entre ombre et lumière, vie et mort.

      C’est avec notre corps animé que nous appréhendons ses notions, à chacun sa culture et sa sensibilité.

      « On n’entre jamais seul à l’Académie française. On y entre avec les ombres chères de ceux qui ne sont plus.  » de Dominique Bona Extrait du Discours de réception à l’Académie française 23 octobre 2014



    • foufouille foufouille 28 octobre 2014 09:54

      « chaque homme se considère unique et il l’est et il ne l’est pas à la fois. »
      oui mais il le sait pas pas. on ne ne peut connaitre vraiment que ce que l’on est ou était.
      j’appelle ça se prendre pour le centre du monde : croire que tout le monde peut faire les même choses que nous (tu es bon en mécanique auto, tout le monde le peut)


    • jack mandon jack mandon 28 octobre 2014 10:28

      foufouille,

      j’appelle ça se prendre pour le centre du monde

      Pour un temps limité on peut se sentir au centre. Avec la maturité, le centre est fidèle à lui même et nous nous sentons de plus en plus excentré...et puis toutes les hypothèses sont permises au fur et à mesure que nous quittons la scène de la vie et enfin la spéculation prend le pas sur toute chose tangible...et nous voyons nos enfants et petits enfants grandir. Et c’est la grande inconnue.


    • jack mandon jack mandon 28 octobre 2014 10:44


      La quête du sens se fait dans toute son intégrité.

      Perdre la boule, métaphorique ou non n’est pas chose souhaitée.
      Perdre ses boules...c’est la nature des choses.


    • foufouille foufouille 28 octobre 2014 11:02

      @jack
      « Pour un temps limité on peut se sentir au centre. »
      pas d’après mon expérience, c’est la norme. même avec l’âge, la plupart n’admettent pas une trop grande différence avec leurs normes ( une partie fait semblant d’accepter )


    • foufouille foufouille 28 octobre 2014 11:31

      le « hors norme » des fois, c’est juste l« étranger » qui est étranger au village ou encore celui qui ne s’habille pas comme « les autres ».


    • gaijin gaijin 28 octobre 2014 11:36

      " le « hors norme » des fois, c’est juste l« étranger » qui est étranger au village ou encore celui qui ne s’habille pas comme « les autres ».

      oui l’étranger .......quoi smiley


    • foufouille foufouille 28 octobre 2014 12:28

      « Le seul moyen possible étant peut être d’assumer la différence ? »
      dans ce cas tu peut être seule au milieu d’une foule


    • jack mandon jack mandon 28 octobre 2014 13:00

      Katy,

      Sisyphe au soir de sa vie...

      à l’image du bûcheron de la fable qui répond en son humilité à la manière de tout homme et Sisyphe confondus.

      La Mort et le Bûcheron
      1. Un pauvre Bûcheron tout couvert de ramée,
      2. Sous le faix du fagot aussi bien que des ans
      3. Gémissant et courbé marchait à pas pesants,
      4. Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée.
      5. Enfin, n’en pouvant plus d’effort et de douleur,
      6. Il met bas son fagot, il songe à son malheur.
      7. Quel plaisir a-t-il eu depuis qu’il est au monde ?
      8. En est-il un plus pauvre en la machine ronde ?
      9. Point de pain quelquefois, et jamais de repos.
      10. Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts,
      11. Le créancier, et la corvée
      12. Lui font d’un malheureux la peinture achevée.
      13. Il appelle la mort, elle vient sans tarder,
      14. Lui demande ce qu’il faut faire
      15. C’est, dit-il, afin de m’aider
      16. A recharger ce bois ; tu ne tarderas guère.
      17. Le trépas vient tout guérir ;
      18. Mais ne bougeons d’où nous sommes.
      19. Plutôt souffrir que mourir,
      20. C’est la devise des hommes.

      Jean de la Fontaine - Les Fables


    • jack mandon jack mandon 29 octobre 2014 11:33

      Jean,

      On n’ est pas là dans la théorie mais dans le Réel de nos vies.

      Non Jean, nous sommes simplement dans la foi, c’est à dire l’irrationnel.

      Peut être qu’il faut faire un peu de communication, c’est à dire ne pas tomber dans le piège de l’intégrisme. Quand on parle tellement de Dieu, c’est que l’on a des doutes sur son existence.
      Alors, tu vois ce que je pense des musulmans, des juifs et des chrétiens qui ne vivent pas leur foi avec sagesse, dans la discrétion et l’humilité mais qui nous empoisonnent avec leur cinéma depuis des siècles et des siècles...c’est une plaie, une maladie, la meilleure solution du découragement le plus intégral pour tous les autres. Voici bien l’oeuvre du malin...comme dirait l’autre.

      L’irrationnel, c’est une perspective de cherchant, d’introverti, de solitaire, c’est donc une espèce d’électron libre qui sait pour lui, mais ne trouve pas vraiment les mots pour partager avec l’autre. Il amuse le monde quand on le voit déambuler sur un cumulus, voire même pire, un strato-cumulus conjectus capilatus, (le nuage d’orage)...là, il inquiète vraiment.


  • Xenozoid 26 octobre 2014 16:51

    jean pouquoi réduire tout a une fin,ou une religion ?


  • Xenozoid 26 octobre 2014 16:52

    l’absurde s’en contrefout


  • jack mandon jack mandon 27 octobre 2014 09:08

    Enfin merde alors, que la nature exulte !

    Vive l’amour sauvage, comme au temps du bon vieux temps de nos ancêtres aux pulsions de bonobos, c’était la nature. Hélas, trois fois hélas,

    Nietzsche se voulait disciple de Dionysos (une représentation du dieu Pan) et lorsqu’il proclama « Dieu est mort ! », il appelait à un retour au paganisme naturel contre le christianisme négateur de la sexualité et donc de la vie. bien entendu à toute religion monothéiste.
    Dans cette perspective, il n’est pas indifférent de noter que la représentation du diable (« l’ennemi »), chez les Chrétiens, pieds fourchus, queue et cornes de bouc, est exactement celle du Pan de la mythologie qui, en plus, le représente très souvent en érection !

    Mais en se touchant le crâne, en criant « J’ai trouvé »
    La bande au professeur Nimbus est arrivée
    Qui s’est mise à frapper les cieux d’alignement,
    Chasser les Dieux du Firmament.

    Georges, l’ami de tant de gens,petits et grands


    • jack mandon jack mandon 27 octobre 2014 09:25

      Pour évoquer Nietzsche et le danger de sortir une pensée d’un contexte,
      Au terme du XIX, il disait :

      "Le christianisme nous a frustrés de la moisson de la culture antique, et, plus tard, il nous a encore frustrés de celle de la culture islamique. La merveilleuse civilisation maure d’Espagne, au fond plus proche de nous, parlant plus à nos sens et à notre goût que Rome et la Grèce, a été foulée aux pieds (et je préfère ne pas penser par quels pieds !)

      - Pourquoi ?

      Parce qu’elle devait le jour à des instincts aristocratiques, à des instincts virils, parce qu’elle disait oui à la vie, avec en plus, les exquis raffinements de la vie maure !... Les croisés combattirent plus tard quelque chose devant quoi ils auraient mieux fait de se prosterner dans la poussière [...]

      C’est un peu pour toi Jean, ce qui ne m’empêche pas de penser un peu comme toi pour ce que tu sais.

      On peut en conclusion dire tout et son contraire, d’où la nécessité de cadrer philosophiquement le raisonnement.

      Il faut éviter toute extrémité, excès, fanatisme


    • gaijin gaijin 28 octobre 2014 10:37

      « Enfin merde alors, que la nature exulte ! »
      enfin tu y vient .....


    • jack mandon jack mandon 28 octobre 2014 10:48

      C’est à dire, tu le sais, bonobo je n’ai jamais renié.
      Tu sais par expérience que les voies sont nombreuses qui font le chemin.


    • gaijin gaijin 28 octobre 2014 11:02

      bien sur nombreuses ....innombrables .....
      a chacun sa voie et vive les chemins de traverse !
      mais de plus en plus proches a mesure que l’on approche le sommet .......inéluctablement ....
      on s’égare souvent , pourtant, .....parfois on croit monter alors qu’on descend et parfois certains qui descendent pourtant montent

      ainsi qu’il a été dit : « qui veut faire l’ange fait la bête et qui veut faire la bête fait l’ange »

      porthos aurait dit un jour a aramis : « on est plus proche de dieu dans le con d’une garce qu’au sein de l’église ...... »


    • jack mandon jack mandon 28 octobre 2014 11:37

      De Porthos a Gaijin de qui ai-je la visite ?

      Porthos aurait dit un jour a Aramis :
      « on est plus proche de dieu dans le con d’une garce qu’au sein de l’église ...... »

      Vérité toute nue. La manière seule peut choquer qui ne veut.
      En ce temps du langage soigné, le grand siècle à venir, on ciselait la forme.
      Hélas, déserter le fond s’employait, hypocrisie, superficialité, je ne sais.
      Concilier forme et fond, Porthos s’aventurait gaillardement...dangereusement.
      Impétuosité, franche vérité, quitta la scène du partage avant ses compagnons.


    • gaijin gaijin 28 octobre 2014 12:02

      « De Porthos a Gaijin de qui ai-je la visite ? »
      qui sait ?
      j’ai été tant de gens, porté tant de noms.... mais toujours gaijin : l’étranger, celui de camus bien sur et de baudelaire plus encore .....

      « Vérité toute nue. »
      c’est bien là qu’elle est le plus aimable smiley

      « Impétuosité, franche vérité, quitta la scène du partage... »
      que faire d’autre quand ce qui devait être dit a été dit ..... ?

      lassé de chevaucher son buffle a l’envers lao tseu est partit laissant au gardien de la frontière du nord les 81 chapitres de son oeuvre
      on n’en possède que 80 qu’ y avait t’ il dans le dernier ? voilà toute la question .....


  • jack mandon jack mandon 27 octobre 2014 09:33

    Jean,

    Nietzsche constaterait aujourd’hui le degré de dégénérescence de toute chose et bien sur du n’importe quoi islamique à des années lumière du bon, du beau et du vrai.

    D’où la nécessité de bien voir qui parle et à quel moment.


    • jack mandon jack mandon 27 octobre 2014 09:56

      Jean,

      Un autre spécialiste de la manipulation paranoïaque, l’aigle ! ou l’ego surdimensionné.

      Il disait sur le même sujet :

      "Puis enfin, à un certain moment de l’histoire, apparut un homme appelé “Mohamed”.Et cet homme a dit la même chose que Moïse, Jésus, et tous les autres prophètes : il n’y a qu’Un Dieu.

      C’était le message de l’Islam. L’Islam est la vraie religion. Plus les gens liront et deviendront intelligent, plus ils se familiariseront avec la logique et le raisonnement. Ils abandonneront les idoles, ou les rituels qui supportent le polythéisme, et ils reconnaîtront qu’il n’y a qu’Un Dieu.

       Et par conséquent, j’espère que le moment ne tardera pas où l’Islam prédominera le monde, car il prédominera le monde. Napoléon Bonaparte a déclaré qu’il était musulman : “L’Islam attaque spécialement les idolâtres ; il n’y a point d’autre dieu que Dieu, et Mahomet est son Prophète ; voilà le fondement de la religion musulmane"

      Dans les pays travaillés par des valeurs d’humilité...jusqu’à la mort, un grand tyran de génie comme Napoléon aurait reçu l’investiture divine, il aurait arraché des mains du tout puissant la couronne impériale pour se la placer sur la tête et réserver à son protecteur éternel la meilleure situation, à sa droite.

      Bien analyser d’où viennent les mots et à quel moment ils déboulent dans notre histoire.

      Dans les pays ou fleurissent les tyrannies, parce que l’interprétation d’un certain livre est livré en pâture au tout venant, Napoléon serait devenu l’empereur du monde. Il était d’essence prophétique, Napo. mais paranoïaque.


    • jack mandon jack mandon 29 octobre 2014 11:40

      Jean,

      Hubert Reeves, la question sur Dieu


      Un journaliste, un jour, posait une question à Hubert Reeves, l’astrophysicien.

      Vous croyez en Dieu  ?


      Notre sympathique chercheur, marqua un silence, puis répondit par une métaphore.

      Voyez vous, le soir, après une journée de travail quand je rentre chez moi, je fais mon jardin ou bien je prends un livre pour me détendre, un roman policier par exemple.
      Après la première page de lecture, la seconde, je ne saisi pas encore l’intrigue.
      Alors, je pense qu’après tout, l’auteur du livre est célèbre, et réputé, alors je poursuis la lecture avec cet à-priori de confiance.
      Voici ma réponse à votre question sur Dieu.


      Pas de réponse idiote..« .je crois, je suis athée, je suis un scientifique, »

       


    • jack mandon jack mandon 29 octobre 2014 13:13

      Katy,

      Tiens ! la joli frimousse passait par là...comme un rayon de soleil printanier dans une maison austère recroquevillée dans les brumes de l’automne.

      « L’acte de foi, » comme l’expression le suggère, la foi peut être une action, spectaculaire, que nenni, mais curieuse, joyeuse, vivante. Vivante comme une enfant rieuse, qui virevolte et anime les lieux.


    • jack mandon jack mandon 29 octobre 2014 17:51

      Passante,

      Un coin disiez-vous ?

      C’est un trou de verdure où chante une rivière,
      Accrochant follement aux herbes des haillons
      D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
      Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons...

      ...Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
      Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
      Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

      Le Dormeur du val
      Arthur Rimbaud


    • foufouille foufouille 29 octobre 2014 15:53

      de nos jours, c’est juste pour le superflu pas pour manger


  • jack mandon jack mandon 29 octobre 2014 18:05

    Katy,

    Une fuite ? ma spécialité. Ou peut être une autre facette de ce monde, celle qui n’est plus montré,

    Stratégie aux richesses méconnues que celle de la fuite, injustement raillée.

    Eloge de la fuite

    Henri Laborit

    Quand il ne peut plus lutter contre le vent et la mer pour poursuivre sa route, il y a deux allures que peut encore prendre un voilier : la cape (le foc bordé à contre et la barre dessous) le soumet à la dérive du vent et de la mer, et la fuite devant la tempête en épaulant la lame sur l’arrière avec un minimum de toile. La fuite reste souvent, loin des côtes, la seule façon de sauver le bateau et son équipage. Elle permet aussi de découvrir des rivages inconnus qui surgiront à l’horizon des calmes retrouvés. Rivages inconnus qu’ignoreront toujours ceux qui ont la chance apparente de pouvoir suivre la route des cargos et des tankers, la route sans imprévu imposée par les compagnies de transport maritime.


    • foufouille foufouille 29 octobre 2014 19:31

      dans nôtre société, avec le RSA, c’est moins compréhensible. tu peut regarder la TV, avoir des films ou jeux vidéos gratuits.


    • foufouille foufouille 29 octobre 2014 20:16

      "L’ être humain aspire sans doute à autre chose qu’ au RSA et regarder la télé, ça marche un temps et ça n’ est pas satisfaisant pour beaucoup ; il y a une ambiance générale... pas bon !"
      @jean
      c’est pourtant comme ça depuis les romains : du pain, des jeux et du vin.
      et pour la plupart. violer une vieille de 82 ans après l’avoir volé, c’est quoi comme excuse ?
      satan ?


    • foufouille foufouille 29 octobre 2014 21:13

      donc un viol = un masque ?


    • jack mandon jack mandon 30 octobre 2014 08:11

      Foufouille,

      et pour la plupart. violer une vieille de 82 ans après l’avoir volé, c’est quoi comme excuse ?
      satan ?

      Même le viol n’est plus ce qu’il était, 82 ans ? un violeur aveugle et vraiment surexcité.
      Tout fiche le camp ma pauv dame !

      La survie humaine à quel prix !


    • foufouille foufouille 30 octobre 2014 09:59

      en général un viol est un manque de self control, ensuite la femme est pas trop moche. donc 82 ans, faut vraiment être malade.
      ce que je veut dire aussi, c’est que la prévention existe de nos jours, donc le mec a aucune excuse. il existe aussi des vibros masseurs pour homme, etc.


    • foufouille foufouille 29 octobre 2014 21:14

      pas vraiment. c’est le début de nôtre société.


    • Passante Passante 29 octobre 2014 22:10

      Kathy, je vous ai bien lue.

      y’a là feu naître ; y’a le travail, distinguer, pur ou pas...
      le spectacle du monde est dérisoire, son parti prie : malheur, colère, tristesse, fidèle toi non ?

      mais la guerre : pas culpabiliser d’en rire, 
      ne pas prendre les broyeurs professionnels du noir au sérieux, jamais, 
      sinon match perdu.

      « le saint ne fait pas la charité, il décharite » disait un fou,
      c’est son Travail - ici rimbaud ajoute : « tenir le pas gagné »
      surtout ne pas céder à la sortie, sur le seuil, ne regardez pas en arrière, cirque.

      car il ya deux récits que vous donnez, 
      un paradis, un enfer, le même monde, vous au centre.

      mais... puis-je ?
      oui, je puits.

  • jack mandon jack mandon 31 octobre 2014 08:33

    A tous,

    Long cheminement qui semble maintenant s’essouffler.
    Chacun a dit, quelquefois entendu et bien sur sans jamais se départir de ses croyances.
    L’autre reste un mystère.

    Un poète a été hanté par l’enfance, la communication et la mort, il s’agit de Jacques Prévert.
    Dans sa vie, l’enfant est central, mais il grandit.

    "

    Quand un enfant de femme et d’homme

    adresse la parole à un arbre

    l’arbre répond

    l’enfant entend

    Plus tard l’enfant

    parle arboriculture avec ses maîtres et ses parents 

    Il n’entend plus la voix des arbres

    il n’entend plus leur chanson dans le vent



    • jack mandon jack mandon 31 octobre 2014 09:27

      Beau soleil Jean,

      Avec une conscience d’ange, on s’agite comme des diables en oubliant que notre environnement garde une vision sulfureuse du diable, même quand il est d’0perette.


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