lundi 25 novembre 2013 - par jack mandon

La survie humaine au risque de l’absurde

René Descartes, fondateur du rationalisme moderne, théorisera l'émergence de la raison des limbes oniriques. C'est par la voie de l'irrationnel qu'il produira sa méthode qui permettra à la science d'entrer dans la modernité.

Chacun dans son désir identitaire, cherche un modèle qui l'éclaire et varie au fil de l'éveil de sa conscience. Pour ma part, j'ai toujours eu beaucoup de sympathie pour Pascal qui conciliait harmonieusement science et mystique.

Dans ses pensées « La dernière démarche de la raison est de reconnaître qu'il existe une infinité de choses qui la surpassent. » Accepter l'existence de l'irrationnel, c'est à la fois être rationnel et admettre les limites de la raison. Le rationnel et l’irrationnel n’entretiennent-ils pas plutôt un rapport dialectique, d’engendrement réciproque ?

Les Glaneuses J.F. Millet (rude condition paysanne, fin XIXe siècle.)

« La vie est un songe », (Caldéron). Le rêve est réel, à l'état d'éveil nous rêvons. S'entremêlent et s'entrechoquent des états de conscience. En phase diurne et nocturne, les états de conscience se succèdent en un mouvement perpétuel.

Dans ce continuum, les degrés de conscience prennent des formes multiples, tels que l’intuition, le rêve lucide, les états méditatifs ou hypnotiques et même des formes pathologiques de psychoses. 

Voici un texte qui s'est élaboré au cours d'une vie. Il recèle une somme d'informations dont le décryptage psychologique concerne une personne en particulier. La trame se construit autour d'un modèle littéraire, un écrivain du XIXe siècle. Au cours du temps, des rêves nocturnes, songes, rêves éveillés, séminaires et autres thérapies et d'un vécu. Un travail de modélisation a permis d'incorporer des valeurs et expériences de vie. C'est en quelque sorte une source qui alimente et informe la personne qui en est l'artisan.

Entrons dans l'histoire, comme un acteur dans une histoire pour incorporer le rôle dans la réalité du récit.

De retour d'un long voyage au pays du félibrige, je fus harcelé par une phrase énigmatique martelée dans ma tête… « Le secret de Maître Cornille »…Je prenais cette confidence intérieure par tous les bouts, m'appliquant à ressentir sa signification. Ce célèbre meunier, sorti d'un conte d'Alphonse Daudet, préfigurait un comportement, me contait une époque, autrefois. Il entrait dans ma vie et moi dans la sienne.

L'histoire se déroulait au terme d'un siècle passé, dans un coin de Provence, au pied des collines arides et spectrales des Alpilles. Régnaient alors, dans un cadre odorant, lumineux et bruissant, les félibres invisibles. Les villageois charmés, comme engourdis venaient de basculer, sans le savoir, dans l'ère du progrès. La chimère industrielle asservissait l'espace. La fée électricité en gestation repensait l'univers dans l'antre d'un démiurge interlope. C'était avant le point de non retour.

En un même temps, moi, maître meunier de Pampérigouste, j'étais privé de matière première. Le blé, céréale essentielle et primordiale, se trouvait maintenant acheminée vers les minoteries, là bas, sur la route de Tarascon. L'utilisation de la vapeur permettait un travail performant, maintenant souverain. Le monde changeait, évoluait, insidieusement se déshumanisait. Je ne l'avais pas vu ou feignais de l'ignorer. Les meuniers et leurs moulins entraient brutalement dans l'histoire en occupant la scène nostalgique et poétique du souvenir. Je refusais cette réalité et m'accrochais obstinément à ma vocation de meunier me repliant, blessé et douloureux, dans le secret de ma tragédie. Bientôt commençait un étrange ballet bien rodé qui jetait sur les chemins escarpés, l'homme courbé que je j'étais devenu ainsi que mon âne résigné, tout aussi obstiné que moi. Dans une attitude bornée, que j'empruntais par effet de mimétisme à mon âne, je décidais finalement de me retrancher et me barricader dans ma fidèle demeure.

Le rêve est une action, un acte. David Hume nous dit, « Le rêve est prisonnier d'une réalité qu'il reconfigure. »Le rêve a aussi accès a des modalités du visible et de l'invisible qui ne sont pas connues, usitées. De temps en temps, un cauchemar fracasse la vie du rêveur. Le cauchemar a un rapport au désir que la raison veut ignorer. Dans l'exemple choisi, notre meunier est un artisan qui vit au rythme des saisons. Il est à lui seul, comme tous ces hommes et femmes d'aujourd'hui qui refusent d'abandonner leur besogne et lieu de partage, leur vie, leur histoire et leur mode d'existence. Dans le conte d'Alphonse Daudet, une solution humaine viendra réchauffer l'espoir de l'homme victime du « progrès industriel ». L'auteur qui s'inscrit dans un mode littéraire réaliste, comme beaucoup d'écrivains de la fin du XIXe siècle, accorde ici un petit sursis à son héros, il déroge à ses penchants naturalistes pessimistes qui plombaient son époque.

Dans un souffle romantique de fin de siècle, une chaîne humaine s'organise autour du meunier. C'est aussi l'occasion d'une célébration. Jadis, une fois l'an, on fêtait le pain, aliment essentiel. Sur le lieu des moissons, au moulin et au fournil, on honorait le travail des céréaliers, des meuniers et des boulangers. La Saint Honoré.

Moulin de Daudet à Fontvieille (sous un Soleil meurtrier)

Entrer dans l'histoire du Maître meunier, c'est trouver un lieu d'accueil, de passage et d'ouvrage. Juché au sommet d'une colline ce promontoire ailé représente un désir de communication avec les dieux. Quant à la manifestation énergétique, l'air en mouvement, elle est providentielle et conjugue avec la rose des vents, toutes les orientations et tous les messages qui traversent la terre. Le moulin, sanctuaire dans son exiguïté, ou fusionne le foyer et la tâche. Une vie grouillante dans la chambre basse où pénètrent les paysans et leurs précieux butins odorants, sacs de blé gorgés de soleil de la dernière moisson. A l'étage, le meunier affairé dans les rouages et les poutraisons, fardé, enfariné de la poussière d'épeautre, pierrot ou diable gesticulant, allant et venant entre la meule et la trémie circulant à travers les brumes légères et spasmodiques du froment qui se broie. Par vent de mistral, les ailes de la providence tourbillonnent puissamment faisant trembler le moulin sur son assise rocheuse.Une forteresse de l'enfance avec beaucoup de rêves pieux.Tout le monde raisonnablement perçoit le glas du changement inéluctable qui s'inscrit à plus long terme dans la mouvance humaine. On voudrait arrêter le temps,séparer le rêve du réel, le différencier. Mais pourrions nous distinguer le rêve du réel ? A quel moment le réveil appartient-il toujours au rêve ?

La grille de lecture qui s'offre est un immense creuset, un réservoir sans fond, le vivier du collectif humain. La puissance poétique du rêve n'est pas entamée par le désir de l'analyser. Elle devient joyeuse en langue d'Oc sous l'autorité de Frédéric Mistral et Joseph Roumanille dans le berceau provençal de lou Félibrige.

S'oppose ainsi le rationnel et l’irrationnel. Progressivement, hors chapelle et système, s'élabore entre eux une transformation progressive en relation dynamique. S’appelant l’un l’autre ils entretiennent un rapport dialectique, si bien qu’ils dialoguent jusqu'à former une sorte d’unité.

L’irrationnel est donc à penser sur le modèle hégélien le « travail du négatif » : il se révèle comme étant le moteur du rationnel. Le rationnel ne s’exprime finalement jamais aussi bien que lorsqu'il s’exerce sur son contraire. Une progression significative se produit quand se révèlent des opposants énergiques. Dans la physique contemporaine le rationnel a perdu son privilège absolu, il dialogue avec son autre. La raison a du changer ses méthodes face à des phénomènes comme le chaos, le complexe, le probable ; l’inintelligible, l’irrationnel ! Sans cette « folle intuition », artistes et chercheurs deviendraient stériles.

« L’irrationnel d’hier est le rationnel d’aujourd’hui, et réciproquement, le rationnel d’hier est peut-être, aujourd’hui irrationnel. Ce qui signifie que ce à quoi on mesure la conformité ou non à la raison n’est jamais que la raison de son temps. »

La raison est donc priée à respecter sans cesse ses exigences et à faire preuve d’esprit critique face à ce qui s'impose comme irrationnel au risque de sombrer, se fossiliser, et pour finir, disparaître. 

La raison du plus fort est devenue irrationnelle sur tous les plans de la vie L'insécurité alimentaire par exemple, pour clore sur l'essentiel, prévaut de plus en plus et ne fera que s'empirer au fil du refroidissement planétaire global, de l'érosion des sols, de la pénurie en eau… et de la spéculation débridée sur les ressources agricoles par les « banksters. » La vraie raison a ses raisons que les politiques veulent ignorer mais que le bon sens, l'éthique, la simple humanité dénonce depuis le début des temps.

Vincent Van Gogh à Auvers, juillet 1890. Champs de blé de fin du monde

Science, raison et irrationnel - Philosophie et spiritualité

« Intelligence du rêve » Anne Dufourmantelle.



2997 réactions


    • philouie 14 décembre 2013 16:07

      La première remarque à ce discours est que si un ministre Français venait à le prononcer, il devrait démissionner dans l’heure.

      L’Amérique n’est pas laïque, au sens français.


    • philouie 14 décembre 2013 16:11

      Évidement, si ce discours américain n’est pas concevable par un politique français, il l’est tout à fait pour un français catholique ou un français protestant.


    • philouie 14 décembre 2013 16:20

      Il y a une chose non dite dans ce discours, mais qui est tout à fait implicite, c’est que l’on passe de « une grâce divine à l’humanité entière » à « les états-unis doivent rester engager » parce qu’ils accomplissent la « grâce divine ».

      ce qui renvoie quelque part à cette croyance énoncée par Mandon : « Il s’agit là d’un inconscient
      collectif complexe aux multiples facettes pour nous créateur artistiquement,
      scientifiquement, philosophiquement, humainement. »


    • philouie 14 décembre 2013 16:41


      États-Unis doivent rester engagés comme leader d’événements hors de nos frontières.

      Une chose n’est pas dites non plus ici.

      Les mots qu’elle ne prononce pas, sont ceux qui désignent les actes réels menés à l’étranger : espionnage, coup monté, agitation, tapis de bombes, renversement des régimes, meurtres, guerres.


    • philouie 14 décembre 2013 17:51

      Il est clair que les propos de Condileezza Rice consiste à dire « je suis Dieu à coté de Dieu » puisqu’elle s’attribue à elle et à l’Amérique, l’acte créateur divin.


    • philouie 14 décembre 2013 17:53

      Il est clair que les propos de Condileezza Rice consistent à dire « je suis Dieu à coté de Dieu » puisqu’elle s’attribue, à elle et à l’Amérique, l’acte créateur divin.


    • philouie 15 décembre 2013 12:04

      C’est également le terme de « dignité humaine » qu’emploie Hollande lorsqu’il parle de la Centrafrique.

      Dans l’esprit, Hollande reprends en tous points le discours de Condoleezza Rice, a ceci près, qu’aux non-dits déjà évoqués, s’ajoute l’absence de référence à Dieu
      Pourtant Dieu est implicite dans la référence à un idéal. Idéal culturel à fondement religieux.


    • philouie 15 décembre 2013 12:53

      Rice et Hollande agissent en vertu d’une mission confiée par un Dieu Bien Suprême dans le but de conquérir un idéal humain, représenté ici, par sa dignité."

      Ce dont on ne parle pas, et c’est en cela que la violence est inconsciente, c’est des conséquences de ces actions.

      Pourtant, ce discours est un discours que le peuple comprend et y adhère, simplement parce que ce n’est ni plus ni moins que de l’idéologie chrétienne.


    • Radix Radix 17 décembre 2013 15:48

      Bonjour philouie

      Vous avez vraiment l’esprit d’escalier.

      Excusez-moi de n’avoir pas lu toutes les marches, je me suis contenté de les moinsser... Pour qu’elles soient moins hautes !

      Radix


    • jack mandon jack mandon 20 décembre 2013 12:55

      philouie,

      Bush l’abruti majuscule parle à des judéo-chrétiens qui lui ressemble.
      En face de lui, la réciprocité coranique.
      Deux ombres gigantesques qui partagent la même ignorance.
      Où deux visions politiques qui entretiennent l’ignorance
      pour mieux dominer le monde, chacun selon ses critères.


  • jack mandon jack mandon 14 décembre 2013 16:19

    philouie,

    Non arrêtez vos théories creuses.

    L’empire se fait et se défait au rythme de l’éveil des consciences.
    L’avènement d’Hitler le psychopathe a été possible en phase de crise,
    dans un pays exsangue, paradoxalement dans le pays d’Europe
    au passé le plus prestigieux celui de la philosophie, de la musique,
    le leader européen. Fallait il que la misère soit grande pour occulter
    à ce point la lumière, la créativité et la grandeur de cette nation.
    Les livres brulés, le racisme légalisé, la bêtise et la cruauté consacrées.
    Porté au paroxysme et à l’ignominie par des suivants, des soumis.
    Voilà bien la soumission des religieux ou des autres.
    La soumission infantile est la cause première de tous les conflits.

     


    • philouie 14 décembre 2013 16:25

      vous délirez.

      la nazisme n’a rien à voir avec la religion, il en est même l’exact négation.

      ce n’est pas pour rien qu’il est né sur des doctrines athées.

      « Dieu est mort » à dit Nietzche

      et vous avez eu le nazisme.

      donc gardez le pour vous.


  • jack mandon jack mandon 14 décembre 2013 16:37

    philouie,

    C’est bien ce que je pensais, la jeunesse en est la cause.

    Les nazis ont été soutenu par une frange chrétienne,
    représentés par un catholique conservateur, le maréchal Pétain.
    En même temps les turcs et son politique et religieux le grand mufti,
    un représentant local de l’islam, marchaient avec l’Allemagne nazi.
    Le Grand Mufti . Hadj Amin El Hussein symbolise à lui seul la carte
    musulmane jouée pendant la seconde guerre mondiale par Adolf Hitler.

    Je vous parle de faits historiques, le délire appartient au manque
    de structure intellectuelle et matérielle.
    Vous êtes un sophiste, mais rassurez vous, vous n’êtes pas le seul.


    • philouie 14 décembre 2013 16:46

      vous faites la salade qui vous arrange.
      vous voulez faire passer des vessies pour des lanternes.
      bref...


    • jack mandon jack mandon 14 décembre 2013 16:54

      philouie,

      Dans la république émasculée d’hollande,
      il est mal venu d’évoquer la vessie.
      Quant à la lanterne, essayez d’éclairer la vôtre..


    • philouie 15 décembre 2013 11:22

      A propos de nazisme, avez vous lu la thèse d’histoire de Mme Georgette Mouton « Jeunesse et Genèse du nazisme »

      http://labsolu.revue.free.fr/these-histoire.pdf

      Elle y étudie le background culturel et idéologique des élites nazis. En particulier la culture romantique (goethe, hoederlin, H Hesse) et la place du « Wandervogel » avec culte de la jeunesse :

      « Ces jeunes vagabondaient à la recherche d’un nouveau mode de vie. Venant pour la plupart des classes moyennes aisées, ils méprisaient la société bourgeoise libérale dont ils sortaient, persuadés que [il les cite] »la religion de leurs pères était en grande partie hypocrite, l’économie sans scrupule et trompeuse, l’art sans valeur...« Ils considéraient la vie de famille répressive et hypocrite. Ils s’inquiétaient que les relations entre les sexes, dans le mariage et en dehors du mariage, fussent aussi »empreintes d’hypocrisie« . Ils visaient enfin à instaurer une culture »jeune" destinée à combattre la trinité bourgeoise de l’école, de la famille et de l’Église.

      Ces thèses vont vous déplaire.

      Elle y montre que le nazisme, c’est la victoire de la jeunesse dans le refus de l’école et des maîtres.

      Le nazisme serait une forme de crise d’adolescence d’un peuple à qui l’on a pas enseigné les limites et la discipline et qui les réclame dans une surenchère de violence.


    • philouie 15 décembre 2013 12:42

      Un petit extrait.
      A propos d’Hermann Hesse :

      Paul de Lagarde écrivait, peu avant 1890, que l’école était étrangère à la vie (lebensfremd), que la jeunesse a une exigence d’idéal et qu’il faut l’éveiller, sans la bourrer de connaissances à heures fixes, comme si on dressait des animaux. Christiane Völpel établit une liste impressionnante d’écrivains amis et défenseurs de la jeunesse. Au centre de l’essai, Hermann Hesse, comme le titre de l’ouvrage l’indique : « Hermann Hesse und die deutsche Jugendbewegung ». C’est un poète qui dès 1890 proteste pour l’émancipation des jeunes. Il publie des romans fort attachants, que nous-mêmes avons beaucoup aimés jadis, qui mettent à la mode le vagabondage formateur, véritable initiation. Il est aussi le chantre des aspirations artistiques, élevant l’homme au dessus des vulgarités. Le charme de ses récitsest si grand, si bien adapté à l’âme adolescente que dans les années 1970-1990, ils ont connu une grande vogue aux USA où la jeunesse éprouve un certain désir de liberté. Mais si Hermann Hesse est, à notre avis, le plus pur et le plus enchanteur, bien d’autres doivent être cités : Frank Wedekind publie en 1891 « Frühlings Erwachen » et Rainer Maria Rilke « die Turnstunde » puis en 1902, Emil Strauss « Freund Hein ». En 1906, Robert Musil« Die Verwirrungen des Zöglings Törless ». Toujours dans ces mêmes dates aux environs de 1900, des cours, des articles, des passages d’essais ou de romans de quantité d’écrivains, professeurs ou journalistes, répètent, répercutent cette protestation indignée en faveur de la jeunesse. Y mêlent aussi leur voix, des psychologues et des philosophes du plus grand renom : Oswald Spengler, Georg Simmel, Ludwig Klages, le graphologue, ami de Stefan George, et Stefan George lui-même ainsi que Karl Jaspers.
      La célèbre formule « tous les enfants ont du génie, mais l’école le stérilise » est de ce dernier.
      Nietzsche - qui mourra en 1900 - se réjouit en 1890 des premières démarches d’Hermann Hoffmann et de Paul Natorp ainsi que des débuts de la Jugendbewegung. Il appelle « Lion » cette nouvelle jeunesse et s’adresse à elle en ces termes : « Liberté de se créer soi-même et (de dire) un »non« sacré aussi face au Devoir ». Et cela est aussi exactement au commencement de notre mouvement de jeunesse, lorsqu’il devint le Lion, qui dit alors « je veux » et combattit le Dragon qui dit « tu dois ». Le Dragon représente bien entendu, l’école, la morale, le devoir (Pflicht). Bref, ne resterait digne d’étude que l’Histoire, à condition que la jeunesse en fasse un guide pour une action politique. On sait quel usage de « Propaganda » en feront Hitler, Rosenberg et Göbbels.

  • Xenozoid 14 décembre 2013 16:38

    LA DOMESTICATION, sous travers de vérité est l’ennemie, il s’appelle pouvoir


  • Xenozoid 14 décembre 2013 16:47

    dieu est un excuse,rien de plus


  • jack mandon jack mandon 14 décembre 2013 16:49

    philouie,

    Toutes les religions se mêlent de politique, de près ou de loin.
    Rome a sa part d’infamie. Quant à l’islam...
    L’islam politique ne s’intéresse pas à la religion qu’il invoque.
    Il ne propose aucune critique théologique ou sociale.
    Ce n’est pas une « théologie de la libération"
    L’islam politique est l’ennemi de la théologie de la libération.
    Il professe la soumission et non l’émancipation.

    J’aimerais qu’ils fussent tous discrédités, mais le chemin est long,
    pour l’instant, les justes de tous bords se font trop discrets.
    qui conduit à l’équité.


    • philouie 14 décembre 2013 17:48

      j’ai déjà dit que « l’islam politique » était une singerie.

      de l’islam américanisé.


  • Xenozoid 14 décembre 2013 16:57

    L’islam politique est l’ennemi de la théologie de la libération.
    Il professe la soumission et non l’émancipation.

    oh,tu vois pilouhie,c’est un excuse


  • Arnaud69 Arnaud69 14 décembre 2013 17:11

    Si lorsque vous-vous adressez à philou.. vous pensez vous adresser à un Musulman, c’est une grave erreur.
    Qu’il ne soit pas à la Mosquée le vendredi ce n’est pas grave mais qu’il poste des commentaires aux heures de prière régulièrement ça devient suspect.

    Si en plus il est pro-sioniste, ça alerte. Si par dessus le marché il se moque de l’image qu’ils donne de l’Islam, là vous avez sous les yeux tous les éléments pour vous faire une idée du sayanim auquel vous parlez.

    Il y en a des milliers comme lui en France, dont des Imams tristement célèbres pour leurs gaffes et leurs alignement avec le CRIF. Rien à voir avec l’Islam réel, c’est juste des employés sous couverture Musulmane.

    Épluchez son historique de commentaires et ses interactions avec les gens, ça vous semblera évident.

    S’il pense que le Musulman est autre chose que de la chair à canon pour les sionistes, il fait la même erreur que les Templiers qui ont libéré Jérusalem. Il ont fini par être les esclaves des sionistes. Donc au final de l’Oligarchie ...


    • Xenozoid 14 décembre 2013 18:36

      Aladeen,tu as déja fais ca,si ton intelligence ne concoit que le sionisme alors désolé je te laisse a tes vérités.....j’aime pas les hypocrites


  • philouie 15 décembre 2013 18:53

    Bon je suis à peu près arrivé.

    Je vais répondre néanmoins à Gollum et à son injonction de renoncer à toute lapidation.

    Je le remercie de sa participation, les échanges ont toujours été courtois et fraternels.

    Il faut savoir d’abord que Jésus n’a jamais condamné la lapidation puisqu’il ordonne lui-même l’exécution de la sentence : « Que celui qui n’a jamais péché, jette la première pierre ».

    Se contentant de mettre les exécutants face à la réalité.

    Je ne vois pas en quoi je ferais plus que ce qu’il a fait.

    Mais,si Jésus commande l’exécution en la rendant impossible, c’est qu’il veut en montrer la portée symbolique : les quatres temoins nécessaires à la preuve de la faute sont un voile de quatre dos, se tournant pour regarder la rue : l’alcôve a des secrets aussi profonds que ceux de la prière.

    Mais, pour chacun, l’ordre divin, c’est celui de prendre la pierre, et de la jeter au chien qui rôde, comme une sombre tentation.

    Je crois en la fidélité.
    et en son importance sociale.


  • jack mandon jack mandon 16 décembre 2013 01:05

    philouie,

    Bon je suis à peu près arrivé.

    Arrivé à quoi et à quel endroit ?

    Je vais répondre néanmoins à Gollum et à son injonction de renoncer à toute lapidation.

    vous avez une mentalité de pharisien !

    Je le remercie de sa participation, les échanges ont toujours été courtois et fraternels.

    bla bla bla

    Il faut savoir d’abord que Jésus n’a jamais condamné la lapidation puisqu’il ordonne lui-même l’exécution de la sentence : « Que celui qui n’a jamais péché, jette la première pierre ».

    Voilà le raisonnement d’un pharisien, vous avez 2000 ans de retard sur l’éclairage de la psyché.

    Se contentant de mettre les exécutants face à la réalité.

    Non monsieur, il s’agit de l’amorce de la triangulation psychique, alors que vous vous vautrez dans le caractère binaire trivial

    Je ne vois pas en quoi je ferais plus que ce qu’il a fait.

    Manquerait plus que ça

    Mais,si Jésus commande l’exécution en la rendant impossible, c’est qu’il veut en montrer la portée symbolique : les quatres temoins nécessaires à la preuve de la faute sont un voile de quatre dos, se tournant pour regarder la rue : l’alcôve a des secrets aussi profonds que ceux de la prière.

    La poésie des contes des milles et une nuits, l’esthétisme de la cruauté, à la manière persane.

    Mais, pour chacun, l’ordre divin, c’est celui de prendre la pierre, et de la jeter au chien qui rôde, comme une sombre tentation.

    ça c’est le réflexe animal, trivial !

    Je crois en la fidélité.
    et en son importance sociale.

    Moi j’ai la certitude que vous ne manquez pas d’air

     J’affirme, que les textes théologiques et philosophiques demandent du temps, des siècles de réflexions et de méditations
    pour livrer leur substantifique moelle, leur subtilité, leur profondeur. Rassurez vous des prêtres et pasteurs sont encore capables d’invoquer je ne sais quelle circonvolution brumeuse pour se tirer d’affaire, comme vous, avec un soupçon de moralisation.

    C’est à travers la psychologie, contenue depuis toujours dans l’âme humaine, qu’il me semble intéressant de reprendre ce texte pour l’assimiler avec l’esprit de notre temps. L’analyse transactionnelle, et sa triangulation peut être une méthode d’approche qui prolonge ces temps lointains.

    Tout être humain possède une réactivité émotionnelle, spontanée, créative, intuitive, balancée entre l’adaptation et la révolte. Il en va ainsi lorsque l’émotion est au pouvoir. Nous vivons tous ces instants éruptifs. Ce fut le cas de la femme proposée lâchement en sacrifice par des hommes hypocrites, des pharisiens, comme vous et moi. La femme et son compagnon du moment s’étaient aimés, comme des enfants savent aimer. Ils avaient brulé dans l’état du moi enfant.

    Les champions de la morale, les pharisiens que nous connaissons bien les avaient surpris. Ils vivaient dans la loi, la loi à la lettre, des légalistes. Pour eux, les valeurs familiales, sociales, culturelles, les règles, les lois, les normes, les formes, les directives et instructions, représentaient la seul argumentation, pourtant faussement divine, parce que primaire, triviale, celle que vous agitez comme un étendard du haut de vos certitudes banales...l’état du moi Parent.

    Avec ces deux critères psychiques, nous sommes en plein paganisme, pour ne pas dire barbarie.

    Jésus suggère un autre état de conscience. Tout être humain possède aussi la capacité de percevoir des notions par lui même, l’éthique. Il peut y réfléchir, les évaluer, les analyser, les confronter entre elles, faire des déductions et comprendre, c’est l’état du moi Adulte.

    L’Etat du moi Adulte, c’est l’ordinateur incarné. Il compare, évalue, analyse, réfléchit, enregistre et communique, informe et demande.

    Cette perfection humaine, pas la sainteté que vous évoquez à toutes les sauces musulmanes, mais la perfection dans un effort de triangulation qui nous élève, nous permet d’atteindre une forme d’équilibre par le jeu de la triangulation transactionnelle. Car pour l’essentiel, cet état permet une intégration harmonieuse entre les désirs (Enfant) et les valeurs (Parent).

    Il n’y a pas un état du moi meilleur que l’autre, les trois états de conscience sont liés et s’articulent ensembles naturellement dans l’amoralité et la gratuité, pour la beauté du vivant. Les évangiles et bien d’autres supports, inspirés ou non, éclairent l’humanité depuis la nuit des temps.

    Mais comme vous avez fait allusion au texte de Jean l’évangéliste...Cela se passe aux temps antiques, le héros principal pourrait être Platon, Aristote, à l’époque ou l’on enseignait librement, sur la montagne, sur la place, dans la rue.

    Nous sommes devant le temple de Jérusalem, un maître du nom de Jésus enseigne. Des Scribes et Pharisiens amènent une femme surprise en adultère. Ils la place au milieu du peuple et s’adressant à Jésus : "Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Moïse dans la loi nous ordonne de lapider de telles femmes : Toi que dis tu ?"

    Jésus s’étant baissé écrivait avec le doigt sur la terre. Comme il continuaient à l’interroger, il se releva et dit : "Que celui de vous qui est sans péché jette la première pierre contre elle". Et s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, il se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers ; et Jésus resta seul avec la femme qui était là, au milieu. Alors s’étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit : "Femme, où sont ceux qui t’accusent ? Personne ne t’a t-il condamnée ?« Elle répondit : »Non, seigneur« . Et jésus lui dit : »Je ne te condamne pas non plus ; va, et ne pèche plus".

    Un texte ancien, quelques soient nos croyances, contient une partie des racines de l’humanité. C’est ici tout d’abord une réalité historique. C’est aussi le contenu psychique d’un être humain avec les trois composants AT. Chacun des personnages contient les trois acteurs AT, il en joue selon sa maturité. Jésus réinitialise les fondements de l’âme en s’adressant aux scribes et pharisiens qui se vivent exclusivement comme les garants de la loi, des principes de vie, des traditions en vigueur en ce temps, en ce lieu. Ils se réfèrent au prophète Moïse, grand ancêtre de la famille auxquels ils appartiennent...

    S’érige impitoyable, le Parent normatif, il dicte, dirige, impose les modèles de comportement d’autorité, de dominance sur les autres. Son caractère entier occulte l’émotion de l’Enfant et la sagesse de l’Adulte. En soi même, et dans la transaction. Cette incomplétude génère une situation de crise, un drame intérieur qui s’extériorise. C’est le travers, le piège dans lequel tombe le légaliste de toutes confessions.

    La femme adultère, excellent exemple de la vie de l’Enfant libre, dans ce temps hors la loi. (Dans un contexte contemporain, toujours d’actualité.)

    Un sage est pris à témoin, la situation est ambiguë et dangereuse. En pareil circonstances, il est indispensable d’activer l’Adulte.

    L’Adulte change de posture, se fait plus humble, réfléchit, analyse et laisse s’écouler du temps. La réponse immédiate serait émotionnelle, elle activerait son enfant intérieur, et se prononcerait pour la pitié, la tendresse, le pardon... exprimerait le mépris de la loi.

    La réponse pourrait adhérer à la loi et permettre l’exécution de la sentence. Elle activerait le parent normatif, elle serait un démenti à la compréhension, à l’humanité, au pardon.

    L’Adulte, se redresse et se positionne face aux interlocuteurs, dignité, courage, respect. Sans invective, dans sa complétude, il parle au groupe et à chacun (au coeur de l’Enfant de chacun), sans jugement, posément, respectueusement en activant la réflexion, la méditation, en considérant l’Adulte qui vit au fond de chacun des interlocuteurs. On pourrait dire Dieu qui vit au coeur de l’âme humaine.

    Que celui de vous qui est sans péché jette la première pierre contre elle :

    L’Adulte renvoie à la conscience de chacun, il responsabilise, élève l’autre, lui permet d’accéder à l’éthique. Les pharisiens se dispersent.

    L’Adulte reprend ses droits au sein du groupe et la situation s’apaise et se normalise.

    Face à la femme, le ton est plus ludique, l’Enfant de l’un parle à l’ Enfant de l’autre : "où sont-ils ceux qui te condamnaient ?"

    Puis l’Adulte... « je ne te condamne pas, va ».

    Et enfin le Parent, on se trouve dans un cadre social et religieux : « ne pêche plus ».

    Chacun des états du moi est apparu dans une chronologie, il s’agissait d’une situation dramatique, j’ai cru bon de focaliser sur cet unique scénario.
    La morale n’a rien à faire ici, la connaissance profonde de l’humain peut aider à ne pas s’égarer dans l’iniquité.
    Les brutes épaisses qui brandissent la loi sont muent par un cerveau reptilien et s’inspirent de nos ancêtres lointains du néolithique.

    Vos pirouettes livresques doivent se mesurer au vivant,

    La beauté de l’humain mérite tellement mieux.

     


    • Gollum Gollum 16 décembre 2013 09:43

      Très bon et beau post Jack. Vous êtes capables de merveilles quand vous vous lâchez.. smiley


      Oui, notre philoule n’a strictement rien compris au film, une fois de plus.

      Il ne veut toujours pas comprendre que l’essentiel est dans l’amour et le pardon et pas dans la loi.

      L’autre jour je regardais des photos de moines bouddhistes tibétains. Tous avaient un sourire lumineux d’enfant. Une joie de vivre évidente. Je pensais alors en moi-même : trouve-t-on des photos semblables dans le monde religieux musulman ? Je n’en ai pas trouvé. Visages sévères de barbus austères..

      Le dimanche matin j’ai écouté sur France2 Matthieu Ricard parler de la compassion, fondement du bouddhisme et source de tous ces sourires trouvés sur le net. Puis l’émission Islam : a-t-on le droit de se marier avec des gens des autres religions quand on est musulman ?

      J’ai immédiatement coupé tellement je trouvais déjà anachronique que l’on soulève cette simple question… bien évidemment on était dans le légalisme, pathologie typique des pharisiens de tous poil.

      Faut pas s’étonner qu’en mettant l’accent sur le légalisme cela engendre tous les fondamentalismes modernes… Y a pas de fumée sans feu.

    • philouie 16 décembre 2013 12:49

      Bonjour,

      je vais répondre à votre commentaire (ce soir je pense)

      mais en attendant je trouve dommage que vous n’ayez rien trouvé à dire à la thèse de Georgette Mouton. Il faut dire qu’elle envoie du lourd à l’encontre des apprentis spiritueux comme vous et vos amis.

      Penser donc, Hermann Hesse, pacifiste militant et écrivain adulé de la beatnik génération, comme fond idéologique de l’élite nazi ! Sacré paradoxe !

      Vous m’accusez d’avoir une pensée archaïque voir paléolithique, mais il se peut qu’en réalité, ce sot vous, qui êtes resté coincé au romantisme du XIXème siècle, pendant que moi je tire les conséquences de l’histoire.
      Dans cette perspective, j’aurais largement un coup d’avance sur vous. Sauf que vous ne le savez pas.


    • Gollum Gollum 16 décembre 2013 13:00

      Il faut dire qu’elle envoie du lourd à l’encontre des apprentis spiritueux comme vous et vos amis.



      Non vous n’avez rien compris une fois de plus car ni Mandon, ni moi ne sommes contre les maîtres, bien au contraire…

      Mais bon on se fatigue de répéter 100 000 fois les mêmes choses.

      Vous par contre vous êtes bien un apprenti intellectuel car vous ne maîtrisez pas les concepts et partez sur des pistes foireuses...

    • philouie 16 décembre 2013 20:47

      Il y a deux choses que vous ne ferez pas dire à Jésus, la condamnation de la lapidation, que vous le voulez ou non, c’est comme ça et des mots contre la fidélité.
      et là aussi , ses mots sont pour la fidélité et contre l’adultère. c’est comme ça.

      Maintenant je trouve votre explication un poil infantilisante.
      Le pécheur serait l’enfant, les juges, les parents, et (dans le rôle de Mandon), le sage, au-dessus de la mêlée et donneur de leçon.
      Mais enfin, en religion, la loi est faites pour des adultes responsables, elles est la même pour tous.

      le principe premier est celui de l’égalité et de l’absence d’arbitraire. Vous êtes bien un psychologue chrétien a imaginer une telle hiérarchie !

      Vous introduisez le pardon. Et alors ?

      qu’est ce que ça vient faire là ?

      est-ce que si je pardonne à un voleur, je vais en conclure que le vol c’est bien et qu’il faut voler ? ça n’a pas de sens.

      Vous ne comprenez pas qu’il puisse y avoir une distance entre ce que dit la loi de façon intangible et ce que l’on en fait ?

      Pourquoi tout mélanger dans un gloubi-boulga où tout vaut tout et tout ne vaut rien ?

      Vous mettez en doute ma fidélité, mais vous êtes le seul à croire que j’en ai parlé.

      Si je dis « je crois à la fidélité », je ne fais que rappeler l’enseignement constant et répété des religions et je ne vais pas m’éloigner de ça ?

      La loi religieuse se passe bien de l’avis personnel de philouie.

      Parce que quand bien même, je serais infidèle, croyez vous que ça m’autoriserait à dire « l’infidélité, c’est bien ». Croyez vous qu’un seul de nos ministres voleurs nous disent que le vol, c’est bien. Tout le monde le comprends, le vol c’est mal. l’infidélité, c’est pareil.


    • jack mandon jack mandon 17 décembre 2013 19:00

      philouie,

      Le pécheur serait l’enfant, les juges, les parents, et
      (dans le rôle de Mandon), le sage, au-dessus de la mêlée et donneur de leçon.

      C’est de bonne guerre philouie, mais il se trouve que je me sens
      tout à fait bien dans le rôle de l’enfant, dans celui du parent légaliste,
      et mille fois hélas, assez peu dans celui de l’adulte qu’il me faut
      travailler sans relâche pour lui donner forme humaine.

      Pour l’essentiel la triangulation qu’il nous faut considérer c’est celle qui vit
      et s’active en nous, bien sur en interaction avec celle de l’autre et des autres.

      Dans l’exemple choisi, l’homme de Judée possède la même psyché que
      l’homme de notre temps, dans ce cas précis, il est l’enfant en défaut, avec
      sa charge de culpabilité, de peur et de révolte, en même temps, le juge,
      législateur, dans l’injonction du parent et l’adulte qui pourrait prendre du recul.
      c’est à dire raisonner et objectiver l’évènement.
      Il se trouve que sous le coup de la loi, à l’époque de Jésus,le surmoi
      est tellement puissant qu’il écrase l’adulte. Dans cette binarité boiteuse
      enfant-parent, l’âme est d’une grande pauvreté, elle est immature,
      en retrait, en devenir...bref toujours plus ou moins à la ramasse.
      Comme celle précisément de tous les hommes.
      Et alors c’est précisément là que les religions interviennent
      avec leurs salades dogmatiques pour handicaper l’humain,
      lui enlever tout désir d’identification personnalisée.
      Pourquoi le bouddhisme m’intéresse ?
      parce qu’il est plus une philosophie qu’une religion et qu’il fait appel
      à un travail très personnalisé dans l’intériorisation, l’introspection.
      A part le détail vestimentaire, certes d’une belle couleur de lumière
      mais le chapeau, sans le sac, une faute de gout manifeste.
      Mais quand je pense à ces moines, j’ai de la tendresse pour eux,
      leurs mimiques, leurs sourires, leurs bonnes humeurs.
      Mais quand je vois les traditionalistes monothéistes, je les trouve
      tout à fait sinistres. Une répulsion particulière, tout à fait subjective
      pour les barbus saturnisés et les burqas sinistres qui m’évoquent
      la mort, l’austérité, l’interdit, le mardi gras de fin de vie.
      Je suis sensible aux formes, à la couleur...et j’aime la vie.

      J’en reviens à la burqa, qui depuis l’avènement du grand Mustapha Kémal
      prend une coloration érotique, c’est un aspect qui m’excite.
      La source païenne, le culte d’Astarté en Mésopotamie antique.
      Pour honorer la déesse de l’amour physique, toutes les femmes sans
      exception devaient se prostituer une fois l’an dans les bois sacrés qui
      entouraient les temples de la déesse. Pour ne pas être reconnues,
      les femmes de la haute société prirent l’habitude de se voiler totalement.
      Ainsi ce grand homme, père de la Turquie moderne et laïque (1923-1938)
      en fin politique avait trouvé le moyen de contrer les « barbus intégristes »
      de l’époque. Il avait mis un terme au port de la burqa en faisant une loi
      simple avec effet immédiat

      Toutes les femmes turques ont le droit de se vêtir comme elles le désirent.Toutefois toutes les prostituées doivent porter le burqa."

      Dans les jours qui suivirent celles ci abandonnèrent le déguisement fâcheux.

      Je rêve d’un Mustapha kémal, d’un Attaturk français pour redonner

      des couilles à la république française tristement châtrée

      Par les nuits de pleine Lune, je cherche désespérément un temple d’Astarté

      entouré d’un bosquet je guette toute voile dehors une burqa...que nenni.


       


  • jack mandon jack mandon 16 décembre 2013 13:38

    philouie,

    Penser donc, Hermann Hesse, pacifiste militant et écrivain adulé de la beatnik
    génération, comme fond idéologique de l’élite nazi ! Sacré paradoxe !

    Tout à fait, voilà ce qui se produit chez des intellectuels de bonne foi,
    qui se vautrent dans l’émotion sans le savoir.

    Entre Mein kampf et les textes inspirés peut se produire la même aberration
    quand à la complexité de l’âme humaine. L’interprétation élastique.

    La marge est faible entre le religieux et le psychopathe.

    Pour cette raison d’ailleurs, Gollum et moi avons une suspicion à l’encontre
    de tous les systèmes politiques et religieux.


    • philouie 16 décembre 2013 19:51

      Mais enfin c’est quoi cette réponse ?
      pourquoi faire l’âne ? vous n’avez pas compris la question posée ? vous faites semblant de ne pas comprendre ? c’est quoi le problème ?

      Donc je vous résume. pour que vous compreniez bien l’ordre logique des choses.
      Et puisque nous sommes en histoire avec une thèse, et même s’il y a interprétation, il y a quand même des faits. historique donc.
      et en plus ça tombe bien, c’est dans le cœur de notre sujet. alors pirouette cacahouète, gardez le pour vous et discutons sérieusement.

      Partons de Hermann Hesse, si vous voulez.

      H Hesse ne s’est jamais vautré dans l’émotion, il a une oeuvre exemplaire et il s’est toujours comporté de façon exemplaire. Son Siddharta et le Mein Kampf, ont en commun d’avoir été écrit pendant la même décennie et c’est tout.
      Pour Mein Kampf il faut plutôt voir du coté de Jünger, qui théorisait « le Combat » quelques années plus tôt.

      H Hesse (1877-1962) a ceci d’intéressant qu« il est vraiment à la frontière du XIX° et du XX° mais il franchis pas le siècle - contrairement à Jünger (1895-1997) - il reste un écrivain du XIX°.

      Je n’imagine pas que vous ne connaissiez pas H Hesse. Ni vous, ni Gollum.
      En particulier, sa trilogie, celles des années Jung, , »Siddharta« , »Le loup des steppes«  »Narcisse et Goldmun", qui tous traitent peu ou prou de notre sujet. Je serais Narcisse, vous seriez Goldmun.
      Je n’imagine pas que vous ne connaissiez pas la littérature romantique allemande et l’influence qu’elle a eut dans la pensée européenne.
      Aussi, quand Georgette Mouton dit que les dignitaires Nazis étaient abreuvés de cette littérature elle ne fait que remarquer que ces gens sont de culture allemande.

      Mais elle ne dit pas que ça, Elle dit que le discours nazi puise à foison dans cette littérature ses principaux thèmes. Se libérer des chaines, des systèmes religieux ou politiques. la jeunesse, construire son propre destin etc..., ajouté à cela, un fond de paganisme avec gout prononcé pour les forces souterraines.

      Donc ça pose question.

      ET que vous le vouliez où non, ça vous pose question à vous, puisque vous défendez ces mêmes thèmes.

      Alors mêmes causes mêmes effets ?


    • jack mandon jack mandon 16 décembre 2013 20:13

      philouie,

      Votre construction intellectuelle, pour autant qu’il y en ai une,
      repose sur des bases fausses, vous êtes un sophiste.

      J’oppose à vos formules creuses une figure authentique,
      plus vraie que nature, complexe et paradoxale mais vraie

      Méditez un peu sur la vie de Nelson Mandela, s’il vous reste encore
      un pouce de bon sens...mais vous êtes un vrai religieux
      à la limite de la paranoïa...endoctriné jusqu’à la moelle.


    • philouie 16 décembre 2013 20:15

      Pirouette cacahouète, donc.


    • jack mandon jack mandon 17 décembre 2013 17:46

      philouie,

      Ce qui caractérise les nazis c’est leurs carences culturelles.
      D’ailleurs c’est le cas de tout homme qui se fond dans un système
      politique ou religieux. Au fond on nomme cultivé, communément,
      un esprit dans lequel on a semé l’esprit des autres.
      Bien entendu les dignitaires dont vous parlez ont très politiquement
      cherché des sources respectables dans la culture allemande.
      Affaire de verni publicitaire.
      La culture est une arme comme une autre.


    • Gollum Gollum 17 décembre 2013 18:08

      Elle dit que le discours nazi puise à foison dans cette littérature ses principaux thèmes. Se libérer des chaines, des systèmes religieux ou politiques. la jeunesse, construire son propre destin etc..., ajouté à cela, un fond de paganisme avec gout prononcé pour les forces souterraines.


      Je rajoute à la suite du post pertinent de Jack que cette filiation que vous essayez de faire ne prouve strictement rien. Pour une bonne raison c’est que tout dépend du terreau sur lequel tombe les idées. 

      Nietzsche en était bien conscient qui disait que des cochons s’empareront de sa doctrine et qu’il ne pourrait rien y faire mais n’en était pas responsable.

      On a eu la même chose avec le message de Jésus complètement perverti par des fanatiques idiots et sectaires.

      Un auteur juif avait écrit : Malheur à moi si je parle (car les abrutis s’empareront de ses révélations) et malheur à moi si je ne parle pas (car toute doctrine doit être répandue ou du moins écrite)

      Jésus : ne donnez pas vos perles aux pourceaux de peur qu’ils ne se retournent contre vous et vous déchirent.

      Lao Tseu écrit : Quand l’homme vulgaire entend parler du Tao il rit aux éclats.

      C’est d’ailleurs ce que vous me reprochez de répandre des idées qui à vous ne vous plaisent pas sous prétexte qu’elles peuvent être mal comprises par d’autres. Bref, vous êtes un castrateur. Un esprit fasciste dans l’âme.

      Il y a en effet une extrême différence entre les nazis et les romantiques du XIXème siècle c’est la différence de culture. L’esprit de tolérance n’est pas le même non plus. Freud et Jung ont eu d’énormes problèmes avec les nazis. Ce n’était rien d’autres que des brutes, avides de puissance.

      Bref, vous faites des raccourcis foireux une fois de plus. Des amalgames tendancieux pour aller dans votre sens. Nous sommes peut-être des apprentis spirituels, mais vous vous êtes clairement un apprenti intellectuel.

      Car la même doctrine peut donner des choses très différentes selon l’esprit qui le reçoit.

    • philouie 18 décembre 2013 20:32

      Non Gollum, ce ne sont pas de bonnes idées qui sont tombées sur un mauvais terrain, ce sont des idées qu’on a cru bonne et qui ont eut de funestes conséquences.

      et ce n’est pas fini. le nazisme, c’était un prélude.

      Bref, vous êtes un castrateur. Un esprit fasciste dans l’âme.

      Vous devriez parfaire votre culture politique et ne pas faire comme l’immense majorité de nos contemporains incapables de faire la différence entre un régime autoritaire et un régime tyrannique, ni entre un régime tyrannique, fasciste ou totalitaire. amalgamer tout dans un même pot permet à nos dominants d’avancer masquer.
      Je vous renvoie à Hannah Arendt et à ses catégories : ce n’est pas parce que je prône l’autorité que ça fait de moi un fasciste.
      Et en réalité, ce qui a fait le nazisme, ce n’est pas un excès d’autorité mais bel et bien un manque d’autorité : ce qu’il a fait le succès de A.Hitler, c’est l’absence de la figure paternelle.
      XVI guillotiné, DIeu est mort, Hitler comme unique salut.


  • jack mandon jack mandon 16 décembre 2013 14:00

    philouie,

    Votre fidélité est suspecte.

     ... et l’on sait dans quel odieux et humiliant servage languissait en particulier l’Église de France sous le dur despotisme des parlements et le despotisme corrupteur et dès lors plus dangereux de la cour ; et certes il est digne de remarque qu’à cette époque d’esclavage dans l’ordre religieux correspond, dans l’ordre politique, le plein développement de l’absolutisme, qui au milieu des peuples déclarés corps et âmes l’inamissible propriété de leurs chefs, ne laissa subsister pour toute règle, pour toute loi que la volonté d’un seul. Lamennais, articles,L’avenir, 1831, p. 214.
    En l’année 1789, depuis la naissance du Christ, la nation française, divisée par castes, pauvre et opprimée, se débattait sous le triple réseau de l’absolutisme royal, de la tyrannie des seigneurs et des parlements, et de l’intolérance sacerdotale. Il y avait le droit du roi et le droit du prêtre, le droit du noble et le droit du roturier ; il y avait des privilèges de naissance, de province, de communes, de corporations et de métiers : au fond de tout cela, la violence, l’immoralité, la misère. P.-J. Proudhon, Qu’est-ce que la propriété ?,1840, p. 146.

    Je sais ce qui manque à votre culture philouie, une thérapie.
    Cela vous aurait donné l’occasion du doute et de la remise en question.

    La vie aussi, la vie quand elle passe sur vos espérances vous aide à accepter
    que les âmes les plus lumineuses sont les plus humbles et discrètes.

    Affirmer sa fidélité c’est attendre dans le couloir de la traitrise.

    Quant à ceux qui invoquent dieu à tout instant, ce sont souvent ceux
    qui doutent le plus de son existence. Il veulent se rassurer en criant
    son nom. Cela me rappelle étrangement le réflexe islamique qui en appelle
    obsessionnellement à celui qu’il perçoit au-dessus de lui, quand il
    l’implore les yeux au ciel. Encore une habitude paléolithique héritée. 
    Décidément cela ne vous rajeunit pas philouie.


    • philouie 16 décembre 2013 20:59

      l’absolutisme royal, de la tyrannie des seigneurs et des parlements, et de l’intolérance sacerdotale.

      Je vois que monsieur ignore tout de l’Islam et de la vrai religion.
      1600 ans qu’il se fait rouler dans la farine et qu’il en redemande.

      Alors leçon élémentaire :

      En Islam la Souveraineté n’appartient qu’à Dieu Seul.
      Chacun est seul, sans intermédiaire, face à Dieu.

      ces deux points signifient que la Souveraineté divine est partagée à part égale entre chacun des hommes sans qu’aucun ne puisse la revendiquer.
      La liberté de l’homme repose sur cette croyance.

      Dans votre religion, Dieu est le chef du christ, le christ est le chef du pape, le pape le chef de l’homme.
      ce que vous appelez « absolutisation », consiste à s’approprier la souveraineté divine et de s’octroyer tous les pouvoirs.
      Le chrétien est toujours l’esclave de quelqu’un.


    • Gollum Gollum 17 décembre 2013 10:07

      Alors leçon élémentaire :

      J’adore les donneurs de leçons… smiley smiley


      En Islam la Souveraineté n’appartient qu’à Dieu Seul.

      Super. C’est exactement ma conviction, conviction que vous me reprochez, allez comprendre, Charles… smiley

      Chacun est seul, sans intermédiaire, face à Dieu.

      Génial ! Mais nous sommes d’accord alors ! Pas d’Églises, pas de docteurs de la Loi, pas d’oulémas, d’Imams, de Rabbins, de clergé…

      Vous en avez mis du temps à comprendre. smiley


      Au delà de l’humour, cela révèle que vous êtes capables de vous contredire dans votre discours que cela en devient risible… et profondément pathétique.

    • philouie 17 décembre 2013 12:43

      Gollum,

      A ça plaisir de voir que nous sommes (un peu) d’accord !

      Quand à y voir des contradictions de ma part, je crains que ça ne provienne que du fait que votre esprit est confus et que vous vous accrocher à vos préjugés.

      Donc si vous avez retenu la leçon 1, je peux passer à la leçon 2.

      Les musulmans se sont donnés une loi commune établie par la raison et le consensus à partir de la révélation divine.
      cette loi, c’est la loi religieuse, traite du licite et de l’illicite, et non du bien et du mal.


    • Gollum Gollum 17 décembre 2013 13:32

      Les musulmans se sont donnés une loi commune établie par la raison et le consensus à partir de la révélation divine.
      cette loi, c’est la loi religieuse, traite du licite et de l’illicite, et non du bien et du mal.


      Désolé. En contradiction avec la leçon n°1 : je suis seul en face de Dieu. Comme vous l’écrivez, les musulmans se sont donnés.. Je ne suis pas concerné. Quant à la raison, tout le monde sait qu’elle est à la racine de bien des maux. Tout l’Occident a pour fondement la raison.
      Consensus : magma informe validé par la masse. Là aussi la masse n’a jamais été le support de la Vérité. Révélation divine : c’est vous qui le dites.

      Licite, illicite : valable dans une culture, non valide dans une autre

      Je renvoie au Taoïsme qui met littéralement en charpie toutes ces notions de bien, de mal, de licite et d’illicite..

      Mes maîtres sont Lao-Tseu, Tchouang-Tseu..

    • jack mandon jack mandon 17 décembre 2013 17:26

      philouie,

      Quand à y voir des contradictions de ma part,
      je crains que ça ne provienne que du fait que votre esprit est confus
      et que vous vous accrocher à vos préjugés.

      Au fond vous êtes un grand comique...mais malgré vous.

      C’est à dire que Gollum possède un cerveau libre
      et vous je suppose un « cerveau » conditionné.


    • jack mandon jack mandon 17 décembre 2013 17:32

      philouie,

       Le chrétien est toujours l’esclave de quelqu’un.

      Globalement et raisonnablement l’homme est surtout
      esclave par son humaine incomplétude.


    • philouie 18 décembre 2013 20:16

      Mes maîtres sont Lao-Tseu, Tchouang-Tseu..

      un jour vous êtes bouddhiste, le lendemain hindouiste et un autre jour, taoÏste.

      vous n’avez qu’un maître : votre égo.


    • jack mandon jack mandon 19 décembre 2013 08:39

      A tous,

      Conclusion partielle de Gollum à philouie

      "Au delà de l’humour, cela révèle que vous êtes capables de vous contredire
      dans votre discours que cela en devient risible… et profondément pathétique."

      réponse de philouie à la mesure de la conclusion de Gollum

      A ça plaisir de voir que nous sommes (un peu) d’accord !...
      ...Les musulmans se sont donnés une loi commune établie par la raison
      et le consensus à partir de la révélation divine.


      Voici bien l’esprit comique et brumeux du musulman philouie


  • jack mandon jack mandon 16 décembre 2013 19:56

    philouie,

    Voici une âme contemporaine parmi les plus belles illustrations
    de réconciliation et de pardon. Elle ne parle pas de Dieu et pourtant,
    le commun des mortels se sent merveilleusement bien en sa compagnie.

    J’ai la conviction que Dieu l’habite. Pas de sainteté mais une humanité
    portée par une métamorphose lumineuse. Comparer son visage jeune
    et celui transfiguré de la maturité de sa gloire joyeuse.

    Si Dieu existe, il habite assurément dans cette âme merveilleuse.
    Et pourtant il fallut toute une vie pour édifier ce personnage à facettes

    Nelson Mandela entre ombre et lumière

    « Sans idéaux, il n’y a ni libération ni résistance aux pires formes de la violence, surtout pas de résistance collective ; et cependant, il ne peut y avoir aucune garantie concernant le « bon usage » ou le « mauvais usage » des idéaux. Disons mieux, il y a certainement des degrés dans la violence qui accompagne la formulation et la mise en œuvre des idéaux, mais pas de degré zéro. Il n’y a donc pas de non-violence. »

    Françoise Héritier, anthropologue

     

    émergence du guerrier Nelson Mandela étudiant.

    A la pointe d’un pays de feu et de contraste, au cap de tous les voyages, dans un silence assourdissant, une conscience veille. Hier encore rayonnant, au sourire généreux, il répandait son charme dans un déhanchement gracieux et juvénile.

    Dans ce long passage qui nous accompagne tous de l’autre côté de la vie, Madiba a perdu son sourire. Jeune, son regard intense et sa mâchoire anguleuse lançaient un défi au monde colonial. Son visage alors, trahissait l’expression bien légitime de la révolte, de l’amertume et du courage. Dans son premier costume offert par le régent, les bras croisés, il mesurait intuitivement sa longue mutation en marche. Aujourd’hui il arbore la non couleur, le gris, l’ennemi des couleurs et de l’ensemble des coloristes, l’ennemi de la vie, figé déjà dans sa dernière métamorphose. A quoi pensez-vous Madiba ?

    Quand la tendresse et le sentiment l’emportent, c’est votre charisme qui nous séduit. Quand la raison remonte le temps et l’histoire, alors, à la lumière qui nous enchante se mêle la part d’ombre qui met en relief la complexité de la nature humaine. Tout repose dans l’harmonisation des composantes guerrières du révolutionnaire et pacifiques du sage .

    C’est au philosophe américain Henri David Thoreau que l’on doit la première théorisation de la résistance passive, définie dans son ouvrage de 1849 Civil Disobedience. Seule la responsabilité individuelle peut, selon lui, guider le destin des hommes, qui ne doivent en aucun cas de soumettre à l’autorité d’un gouvernement civil. La loi n’est alors qu’une forme de violence qui se prétend légitime. L’État de droit est un oxymore.

    Des figures tutélaires antiques et modernes, Socrate, Gandhi, Martin Luther, connurent dans leur intégrité, par leur dialogue de sagesse, le sacrifice suprême pour seule récompense.

    L’isolement, qui, pour un bon nombre d’hommes, constitue une difficulté, voir une souffrance, fut pour Nelson Mandela, l’occasion de contenir sa violence naturelle, canaliser son énergie guerrière et la sublimer. Loin des tumultes et des systèmes dans le silence de sa solitude sur l’île aux requins, il lui fut offert un autre voyage. Tel le héros d’Homère, Ulysse, il fût lié au grand mât du voyage intérieur pour ne pas succomber aux actions mortifères de la conquête armée. Et le sort de l’Afrique du Sud en fut transformé.

    Dans la méditation imposée puis acceptée, il repassa les événements marquants de sa jeune vie. Dès 1954 en effet, il haranguait la foule de Sophiatown, dont les habitations devaient être détruites, proclamant « que le temps de la résistance passive était terminé, que la non violence était une stratégie vaine et qu’elle ne renverserait jamais une minorité blanche prête à maintenir son pouvoir à n’importe quel prix […], que la violence était la seule arme qui détruirait l’Apartheid et que nous devions être prêts, dans un avenir proche, à l’employer ». Recadré par son mentor, Albert Luthuli, il revint sur son emportement : « J’ai accepté la critique et ensuite j’ai fidèlement défendu la politique de non-violence en public. Mais au fond de moi, je savais que la non-violence n’était pas la réponse. »

    À la différence de Luthuli, le fondateur chrétien de l’ANC, Desmond Tutu plus tard ou King aux États-Unis, la pensée de Mandela n’a pas été forgée par le christianisme et ses exigences morales. Marqué par son éducation toute britannique, ce fut avant tout un grand stratège politique.

    « S’inquiéter de l’éthique de son action n’a de sens que lorsque l’on a le choix » Si Mandela est aussi marqué par la pensée indienne, il ne croit plus dans l’efficacité de la seule désobéissance civile et craint de voir la masse du peuple se détourner d’un parti jugé attentiste. Dès 1952 et ses premiers entretiens avec Albert Luthuli, il milite pour le passage à la lutte armée : « La résistance passive non-violente est efficace tant que notre adversaire adhère aux mêmes règles que nous. Mais si la manifestation pacifique ne rencontre que la violence, son efficacité prend fin. Pour moi, la non-violence n’était pas un principe moral mais une stratégie. Il n’y a aucune bonté morale à utiliser une arme inefficace ».

    Pendant la décennie qui précède son incarcération (1952-1964), l’évolution de la situation plaide en sa faveur. L’extrême brutalité de la répression policière et l’impossibilité de négocier un assouplissement des lois scélérates avec un gouvernement qui se prévaut du droit pour enfermer, torturer et déplacer des milliers d’hommes, change en effet le paradigme pacifiste. La non-violence et la désobéissance civile sont théoriquement pertinentes dans la mesure où l’État oppresseur reconnaît et respecte un minimum de règles juridiques concernant les droits de la personne et qu’elle souscrit à l’idée de principes universels 

    La toile de fond du sage Gandhi sera toujours sa ligne fondamentale, mais dans un numéro acrobatique de réflexion et d’action politique, Mandela méditera et adaptera les enseignements de Franz Fanon, philosophe et psychiatre engagé dans la lutte active contre la colonisation en Algérie, « l’expérience de la lutte est fondamentale pour le colonisé afin qu’il se libère de son oppression intime et parvienne à sa propre conscience. Seule la violence permet de purifier l’esprit du colonisé et elle seule peut faire plier l’oppresseur. » il acceptera le pouvoir salvateur de la violence.

    De sa prison, que Mandela transforme en « université » en rendant l’étude obligatoire, il réconcilie Tolstoï, dont le roman Guerre et paix est son livre de chevet, Des années après sa libération, revenant sur une vie de combat et de réflexion, il lui semble qu’en réalité il n’a jamais quitté Gandhi.

    Depuis sa cellule, Mandela refuse chaque demande du gouvernement de renoncer à la violence pour prix de sa libération. Les actions de guérilla qu’il ordonne ont un effet cathartique. Il reste symboliquement le chef d’une lutte armée, quand bien même cela lui aliène le soutien de la Croix Rouge internationale.

    Nelson Mandela : Plénitude du sage

    En 1999, Nelson Mandela reçoit des mains de la petite-fille de Gandhi le prix Gandhi/Luther King de la non-violence. En 1990, après des siècles de violence et d’humiliation, Mandela est parvenu à préserver son pays de la guerre civile et du bain de sang. Appelant à la réconciliation et au pardon, dont il confie la liturgie à l’archevêque Desmond Tutu , il ne cesse de citer Gandhi afin de montrer au monde qu’il est possible d’instaurer une démocratie pacifiste après des siècles de tyrannie raciste, et que la libération des peuples colonisés n’implique pas forcément le règne anarchique ou l’autocratie.

    Entre l’ombre et la lumière le métissage culturel est possible mais il faut que des hommes d’exception accomplissent cette œuvre de réflexion et de noble humanisation. L’actualité nous montre le spectacle désespérant de l’animalité, du sectarisme et de l’autoritarisme des systèmes religieux et politiques des hommes.

    « Être libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes, c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. »

    « Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu’un d’autre de sa liberté. L’opprimé et l’oppresseur sont tous les deux dépossédés de leur humanité. »

    Au bout du chemin, après le conflit, ce ne sont pas les mots qui enseignent, mais un ton, un sourire, une lumière, qui se dégagent fugitivement de quelques paroles où attitudes singulières et joyeuses. Quelques fois fermes, mais toujours respectueuses. Cependant, c’est toujours la loi naturelle de l’ombre et de la lumière qui préside aux réalisations de l’humaine condition.

     

    Voir la non violence est-elle possible ? Sylvie Laurent

    Une clé majeure d’Amour et de Pardon.

     


  • jack mandon jack mandon 16 décembre 2013 20:31

    philouie

    et...

    et la vie existe Dieu merci, loin des palabres dogmatiques des religieux


  • jack mandon jack mandon 16 décembre 2013 20:33

    philouie, philou, filou et filouterie.


    • Constant danslayreur 16 décembre 2013 20:58

      philouie, philou, filou et filouterie.
      Mandon, mandé, mandat de dindonneur es MamSoleilleries en tous genres  


    • jack mandon jack mandon 17 décembre 2013 10:18

      constamment dans l’erreur, il persiste et signe.
      Les échanges et les débats d’idées sont occultés par une seule obsession.

      Je vous propose une méditation constructive de Madiba à l’occasion de Noël,

      " Être libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaines,
      c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. "

      Il y avait dans tous ces commentaires matière à débat


    • philouie 17 décembre 2013 12:30

      Liberté des autres qui commence par le respect par tous de la loi commune.


    • jack mandon jack mandon 17 décembre 2013 13:23

      philouie,

      Le respect de la loi commune ?

      la vôtre ?

      évidemment c’est bien le problème.


    • philouie 17 décembre 2013 13:27

      Mandon, vous divaguez.

      en pays islamique, les juifs et les chrétiens ont droit à leur propre tribunaux.

      ce qui n’est pas le cas en république.


    • jack mandon jack mandon 17 décembre 2013 14:39

      philouie,

      Epargnez moi ce réflexe hypocrite.

      Vous savez de quelles lois je veux parler.

      Si les lois sémites apportaient la paix et la justice, on le saurait


    • philouie 17 décembre 2013 16:01

      Vous savez de quelles lois je veux parler.

      Non je vois pas.
      soyez clair.


    • jack mandon jack mandon 17 décembre 2013 17:14

      philouie,

      La Charia par exemple, est un code de jurisprudence religieuse.
      Tout ce qui s’applique à la Charia est ce qui a été légiféré par Allah
      la Charia est une application stricte de la loi coranique,
      en respectant les préceptes fondamentaux de l’Islam.
      Le coran parle de cette législation dans la Sourate 5 (Verset 48).
      Pour résumer, les préceptes fondamentaux qui régisse cette législation :

      Ce qui est obligatoire, comme le respect des 5 piliers de l’Islam,
      Ce qui est recommandé, comme le mariage,
      Ce qui est indifférent (mubâh),
      Ce qui est blâmable (makrûh), comme le célibat ou le divorce,
      Ce qui est interdit (Haram), comme les délits pénaux (vol, meurtre,
      apostasie etc.) ou les tabous alimentaires (porc, alcool, etc.).

      Ses formulations sont de 2 ordres :

      * la loi (al hukm)
      * la fatwa.
      Bien entendu, c’est un concept qui ne tient pas dans la république française.
      Mais on a pu se rendre compte du vent de folie qui soufflait au moment
      des versets sataniques et des caricatures de l’abruti de service, qui d’ailleurs
      étaient bien supérieures esthétiquement à l’original puisqu’elles avaient
      le mérite d’amorcer l’humour.
      philouie, les applications sectaires de votre religion dérangent beaucoup.
      Ne faites pas l’innocent.


    • philouie 18 décembre 2013 20:13

      Bon, je vois.

      Donc, si on fait abstraction de vos angoisses en ce qui concernent ma religion, je ne vois pas en quoi mon propos serait invalide.
      la liberté de l’autre commence par le respect de la loi commune.
      c’est ce que signifie des expressions : comme « la liberté s’arrête où commence celle de l’autre ». « c’est la loi qui protège et la liberté qui opprime ».

      Parler de la liberté « en soi » comme d’un idéal, de quelque chose à atteindre et qui serait une autre figure du Bien Suprême, à part dans un registre poétique, n’a strictement aucun sens tant qu’on n’introduit pas la question des conditions de la liberté, c’est à dire sa limitation., c’est à dire la loi.


  • jack mandon jack mandon 16 décembre 2013 20:35

    et...

    et

    La survie humaine au risque de l’absurde

    C’est une forme de conclusion


    • philouie 16 décembre 2013 21:19

      Ce que je crois, c’est que quand l’occident aura fini de détruire la terre, ce sont les musulmans qui seront les plus aptes à survivre...

      absurde ?


  • jack mandon jack mandon 17 décembre 2013 10:53

    philouie,

    Jadis Averroès sage humaniste aurait su donner au monde musulman
    un élan vers la lumière. Vous l’avez chassé et vous avez brûlé ses livres.

    Gandhi et Madiba auraient peut être subi le même sort.

    Il ne suffit pas d’attendre que l’occident disparaisse sous le poids
    de ses erreurs pour que vienne l’heure de l’islam.

    Dans l’imbroglio tragique politique et religieux qui se déploie présentement
    sous les hospices coraniques quel homme de bien accepterait de gérer
    ce bateau à la dérive ?
    Gandhi fut confronté à pareille incohérence, il en fut assassiné.
    Madiba fut épargné au terme de sa vie
    Il avait l’art inné de toucher l’autre. Magie de l’authenticité, le toucher juste,
    comme le virtuose qui fait vibrer son instrument et toute la salle « de concert . »
    C’est le parfait accord vibratoire de la communication la plus sincère.
    Est-ce un modèle coranique ?
    Il me semble très près de Jésus, d’autant qu’il n’en parle jamais.
    Il n’avait pas par habitude de parler de lui.

    à l’occasion de Noël voici un poème que Madiba aimait.
    Il est de William Henley.

    Dans les ténèbres qui m’enserrent,
    Noires comme un puits où l’on se noie,
    Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
    Pour mon âme invincible et fière,

    Dans de cruelles circonstances,
    Je n’ai ni gémi ni pleuré,
    Meurtri par cette existence,
    Je suis debout bien que blessé,

    En ce lieu de colère et de pleurs,
    Se profile l’ombre de la mort,
    Et je ne sais ce que me réserve le sort,
    Mais je suis et je resterai sans peur,

    Aussi étroit soit le chemin,
    Nombreux les châtiments infâmes,
    Je suis le maître de mon destin,
    Je suis le capitaine de mon âme.

    Bonne méditation


  • philouie 18 décembre 2013 21:04

    Bref, vous êtes un castrateur.

    Pour les psychanalystes, l’angoisse de castration, à la mode de Freud est un concept largement dépassé.
    Dolto, qui avait étudié son Lacan, fait de la castration, l’articulation de la construction psychique.
    La tendance, avec des auteurs comme Jean Pierre Lebrun, serait de réintroduire, en l’absence de la figure du père, abattus avec le patriarcat, le langage comme moyen de la castration.

    La logique a cela, dans la perspective d’un désir mu par le désir d’être Dieu, c’est à dire désir de toute-puissance qui est désir de jouissance absolu, d’introduire des limitations qui ouvre à la jouissance partagée.

    Chez Dolto, la castration c’est d’abord la parole du père qui interdit à l’enfant que la mère soi tout à lui.

    C’est parce que le père énonce la loi qu’il est castrateur, et c’est parce que l’homme est castré qu’il accède au partage avec autrui.


    • philouie 18 décembre 2013 21:26

      Et il n’est pas besoin d’étudier longtemps le nazisme, pour s’apercevoir qu’ils ont beaucoup à voir avec la question de la toute puissance. Mais non pas la toute-puissance qu’ils reconnaitraient à un Dieu et sur lequel il fonderaient leur autorité, mais bien la toute-puissance qu’ils s’attribuent à eux seuls et qui les autorisent à toute forme d’arbitraire.

      On en a des manifestations très nettes : dans leur croyance en leur supériorité, dans leur besoin d’espace vital mais surtout dans leur croyance à pouvoir créer leur propre destin, c’est à dire se créer eux-mêmes.


    • philouie 19 décembre 2013 12:47

      un petit texte de Jean Pierre Lebrun

      http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LRL_131_0247

      je vous mets la conclusion :

      Ce livre permet donc bien de poser la ligne de partage des eaux : entre ceux qui pensent que le progrès ne peut se faire qu’en tenant compte de ce à quoi notre condition d’être parlant nous contraint, et ceux qui pensent qu’il est possible de s’affranchir de ce que le langage nous prescrit. Pour ces derniers, si intelligents soient-ils, cela ne peut finir qu’en barbarie ou en bêtise, car la bêtise, c’est bien quand l’intelligence sert à se débarrasser de la castration.


    • Gollum Gollum 19 décembre 2013 14:32

      Ce qui est amusant c’est que vous me reprochez des traits modernes qui ne sont pas les miens.


      Le « jouir sans entrave » qui est le résultat du meurtre du Père, suite à la décapitation de Louis XVI et le célèbre « il est interdit d’interdire » de mai 68 que je dénonce. Et qui a pour résultat l’explosion du narcissisme et de l’infantilisme moderne.

      Mais là où vous voulez un retour en arrière dans une simple structure autoritaire extérieure à laquelle tous seraient soumis je plaide pour un Dieu intérieur qui a exactement le même rôle qu’une autorité extérieure et qui de ce fait la rendrait inutile.

      Je n’ai pas besoin de police extérieure pour me dire de ne pas tuer. Parce que j’ai le meurtre en horreur. C’est aussi simple que ça.

      Le bouddhisme fonctionne ainsi. Développer la Compassion afin de ne pas faire de mal à autrui.
      S’il s’agit là de castration je veux bien me pendre par les… smiley

      Bien évidemment que non il ne s’agit pas de castration. La castration c’est quand il y a contrainte. Contrainte qui n’est pas forcément légitime d’ailleurs.

      Je comprends que dans l’Islam tel que vous le concevez vous ayez besoin de la loi. L’amour étant en effet déficient, minimisé et dévalorisé, forcément il n’y a que le fouet qui marche.

      Libre à vous de vivre dans un tel univers mental, mais ce sera sans moi. smiley


    • jack mandon jack mandon 19 décembre 2013 15:26

      philouie,

      Vous avez dit castration ?

      Classiquement, quand il est fait état des quatre manifestations
      de la psyché humaine,la science, la philosophie, l’art et la religion,
      seule la science, au moins en occident, réunit une somme
      importante d’estime et d’approbation. Elle peut prétendre à la
      dignité de véritable connaissance.
      Quant aux trois autres manifestations de la pensée, c’est sans ambiguïté
      la religion qui apparait comme la plus disqualifiée, voire même la plus
      dangereuse en regard de la vérité objective.
      De son côté, l’art est plutôt pédagogique et salutaire, même s’il évolue
      dans les brumes de la métaphore et d’une liberté débridée.
      La philosophie se profile dans le lit de la science, s’interroge sur la vie
      respectueusement.
      La religion est le parent pauvre de cette brochette de manifestation.
      Son immense danger, est qu’elle excelle dans le domaine des émotions
      humaines. Dans la mesure où elle partage avec les trois autres
      manifestations intelligentes de la psyché, elle apporte son intuition,
      sa subtilité et participe à l’harmonie universelle.
      Quand elle évolue en électron libre, elle peut présenter un réel danger,
      l’histoire en témoigne.

      Vous avez dit castration ?

      De l’évolution de l’enfant à l’adulte, la nature n’épargne pas ses embuches.
      Quand la religion s’en mêle cela prend des allures de désastre intime,
      collectif et pour finir humanitaire.

      Quel homme de bon sens dirait le contraire ?

      L’interrogation que soulève l’islam n’est pas lié à une peur inconsciente,
      à quelque sentiment de subjectivité raciste, mais elle est l’expression
      d’un bon sens terrien et d’une actualité inquiétante.
       


    • Gollum Gollum 19 décembre 2013 15:27

      Ce qui est amusant aussi c’est que vous n’arrêtez pas de parler de la loi qu’il faut respecter mais quand on vous dit d’aimer autrui, deuxième commandement du christianisme, alors là, non, il n’y a plus personne : philoule ne veut pas obéir et fait sa tête de cochon prétextant que aimer autrui ça ne se commande pas, sous des prétextes complètement fallacieux cela va de soi…


      Bref, vous êtes bien incohérent dans le genre. smiley

      Mais on vous aime bien quand même. Enfin du moins on se force smiley

    • jack mandon jack mandon 19 décembre 2013 15:40

      Gollum,

      ...sa tête de cochon, de plus ce n’est pas halal.

      A propos du porc encore un préjugé stupide qui remonte à Moïse.
      A l’époque ou dans ces régions du monde, cette viande ne se
      conservait pas bien et provoquait des morts.

      Des aberrations de ce genre sont légion chez les sémites.


    • Gollum Gollum 19 décembre 2013 15:48

      Oups.. smiley pas fait exprès smiley lol



      Effectivement le respect de ce genre d’interdictions fait partie de ce qu’il y a de plus crétin dans les mondes religieux..
       
      Mais y en a qui aime ça. smiley


    • philouie 19 décembre 2013 21:13
      Mais là où vous voulez un retour en arrière dans une simple structure autoritaire extérieure à laquelle tous seraient soumis je plaide pour un Dieu intérieur qui a exactement le même rôle qu’une autorité extérieure et qui de ce fait la rendrait inutile.

      Sauf que ce n’est pas possible. l’intériorisation de Dieu, ce que Mandon appelle « la responsabilité individuelle » est le fruit de la castration, mais la castration provient toujours de l’autre, c’est à dire de l’extérieur.
      Classiquement, c’est la triangulation Père, mère, enfant. et c’est le père qui est castrateur en signifiant à l’enfant que sa mère n’est pas toute à lui.
      Jésus se présente comme épée et c’est quelque part là que ça se passe, il s’immisce, il coupe. il brise le fusionnel.
      Donc c’est là que se joue notre relation à la l’autre et la façon dont on partage la jouissance.

      Et pour que ça marche il faut un autre. Donc un Dieu extérieur.


    • Gollum Gollum 20 décembre 2013 10:03

      Sauf que ce n’est pas possible. 


      Qu’en savez-vous ?

      Toute la démarche de Jung, que vous aimez bien apparemment, consiste précisément en cela.


      Jésus se présente comme épée et c’est quelque part là que ça se passe, il s’immisce, il coupe. il brise le fusionnel.

      Certes mais jamais Jésus parle d’un dieu extérieur. « Le Royaume est au dedans de vous ».

      Et si je fais appelle à l’évangile gnostique de Thomas c’est encore plus net.

      Et pour que ça marche il faut un autre. Donc un Dieu extérieur.


      Il faut un autre extérieur pour les éclopés comme vous incapables de se prendre en charge. C’est vrai qu’il s’agit de la majorité mais laissez la possibilité que d’autres suivent d’autres voies.

      Du reste Jung fut un pionnier sans prédécesseur et Jésus et Bouddha n’ont pas eu de maîtres à ce que je sache.


      Vous sous estimez complètement la capacité du Dieu vivant qui est en nous de venir nous éclairer par lui-même. Pourtant, le Coran : Allah éclaire qui il veut.

      Phrase que vous vous empressez de contredire, ce qui équivaut à une castration d’Allah, dont vous déclarez de façon péremptoire l’impossibilité de ce qu’il a pourtant déclarer dans votre propre texte de référence !


      Schizophrénie quand tu nous tient… smiley


    • jack mandon jack mandon 20 décembre 2013 10:38

      philouie

      Vous subissez le joug d’une absurdité sans vous en apercevoir.

      L’islam est une absurdité, pas besoin de tourner en rond.

      L’islam est une perversion de la pensée empoisonnée par l’émotion.

      l’islam est un problème lié à l’oedipe et au complexe de Caïn,

      c’est à dire une maladie de la psyché...un danger.


    • philouie 20 décembre 2013 22:49

      Vous sous estimez complètement la capacité du Dieu vivant qui est en nous de venir nous éclairer par lui-même. Pourtant, le Coran : Allah éclaire qui il veut.

      Ce sont des choses qui ne sont pas dans le même plan et qui ne contredisent pas entre elles..

      L’idée de castration telle que je l’utilise est un concept Lacanien, (ou pour le moins ce que j’en comprends - je parle pas le Lacanien couramment)
      Ce qu’il y a d’intéressant, c’est qu’il renvoie à la Loi et bien évidement à Abraham et au sacrifice d’Isaac. Ce qui est castrateur, c’est l’éducation, et particulièrement le père qui énonce la loi.
      Or dans l’éducation, c’est toujours l’autre qui éduque, il y a le père et le fils, ou le maître et le disciple. c’est une transmission.
      Quand mandon dit qu’il n’y a que la responsabilté individuelle pour que l’homme accède à son destin, il fait semblant de ne pas voir qu’il faut d’abord que l’homme soit éduqué.

      Or il n’y a pas d’auto-éducation et le Dieu éducateur est nécessairement transcendant.

      L’autre point que vous évoquez est la guidance d’Allah. qui concerne l’intériorité et la relation que chacun a , avec Dieu, par l’intermédiaire de sa conscience. Il s’agit là d’un espace privé sur lequel la religion n’a rien à dire.

      Comprenez-vous ce que je dis en disant que l’Islam s’occupe du licite et de l’illicite et non du bien et du mal ?


    • Gollum Gollum 21 décembre 2013 09:35

      Or il n’y a pas d’auto-éducation


      Ah ? Et les autodidactes ? Donc on doit tous passer par les universités officielles si je comprends bien. Vous êtes mûr pour le fascisme.

      Perso je ne dois pratiquement rien à personne, je suis monté sur mes propres épaules en faisant tout seul les efforts. Comme quoi cela est possible. D’autre part un maître peut parler à travers un texte, un livre. Donc je n’ai jamais été sans maître, contrairement à ce que vous essayez d’étayer.

      Sur le licite et l’illicite cela a bien sûr à voir avec le bien et le mal. Perçus comme tel par un groupe d’individus. On ne voit pas pourquoi quelque chose serait illicite si cette chose n’était pas perçue comme « mal ».

      Encore une fois vous êtes en contradiction. 

      Donc si le bien et le mal sont affaire individuelle devant Dieu, le licite et l’illicite aussi.

      Et c’est bien comme cela que je l’entends.

    • philouie 21 décembre 2013 17:25
      Donc si le bien et le mal sont affaire individuelle devant Dieu, le licite et l’illicite aussi.

      Et c’est bien comme cela que je l’entends.

      C’est donc que vous êtes sourd.

      Je vous l’explique à travers 2 exemples :

      - s’arrêter au feu rouge : ça n’est ni bien ni mal, c’est la loi.
      ce qui est bien ou mal, c’est de respecter ou non la loi commune. mais s’arrêter à un feu ou pas n’a rien à voir avec le bien et le mal.

      - lorsque Hollande évoque la clause de conscience pour les maires à propos du mariage gay, il fait entrer la question du bien et du mal : et il faut que le corps politique lui rappelle que le maire ne peut qu’appliquer la loi, que la clause de conscience n’est pas recevable.

      Il semble que vous ayez du mal a accepter l’idée qu’il y ait, plus loin que votre nombril, d’autres, formant société, qui édictent des lois auxquelles vous avez à vous soumettre sans que votre opinion sur ces questions soit requise.


    • Gollum Gollum 22 décembre 2013 10:49

      - s’arrêter au feu rouge : ça n’est ni bien ni mal, c’est la loi.
      ce qui est bien ou mal, c’est de respecter ou non la loi commune. mais s’arrêter à un feu ou pas n’a rien à voir avec le bien et le mal.



      parce que vous raisonnez de façon locale et pas globale.. Si je ne m’arrête pas au feu rouge je risque le carambolage et la vie d’autrui… et ça c’est mal.

      Pour le maire c’est pareil, tout comportement qui ne fait pas dans la discipline commune remet en cause l’autorité de l’état.

      Ceci dit, ça n’enlève rien à ma décision personnelle de respecter ce licite ou cet illicite.

      En dernier lieu, c’est bien moi qui décide. 

    • Gollum Gollum 22 décembre 2013 10:53

      Il semble que vous ayez du mal a accepter l’idée qu’il y ait, plus loin que votre nombril


      Vous vous avez du mal à accepter qu’en dernier recours c’est toujours l’individu qui accepte ou non de faire ce qu’il a décidé.

      Et si je ne m’intéressais qu’à mon nombril il y a longtemps que j’aurai eu des problèmes dans ma vie de tous les jours… smiley

    • philouie 22 décembre 2013 13:56

      En dernier lieu, c’est bien moi qui décide.

      et c’est normal quand on est le centre du monde.

      Ego quand tu nous tiens....


    • jack mandon jack mandon 7 janvier 2014 19:09

      philouie,

      Vous sous estimez complètement la capacité du Dieu vivant qui est en nous de venir nous éclairer par lui-même. Pourtant, le Coran : Allah éclaire qui il veut.

      L’islam est une absurdité, pas besoin de tourner en rond.

      L’islam est une perversion de la pensée empoisonnée par l’émotion.

      l’islam est un problème lié à l’oedipe et au complexe de Caïn,

      c’est à dire une maladie de la psyché...un danger.

      L’esprit du musulman, est remarquablement bétonné contre toute interrogation. Comment s’étonner encore de la stagnation intellectuelle en pays musulmans ? Le Coran et la civilisation qui s’en réclame sont présentés comme intouchables, nécessairement au-dessus de tout soupçon, de sorte que toute critique est assimilée à l’insulte, au blasphème.

      Une preuve que l’islam est l’ennemi de la vérité plutôt que son expression est qu’il interdit l’examen critique à son sujet. Comme l’écrit saint Jean :

      « Quiconque, en effet, commet le mal hait la lumière et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient démontrées coupables »…


    • jack mandon jack mandon 19 août 2014 11:19

      Philouie,

      La seule triangulation qui traverse le temps et l’espace de la vie d’un être humain est celle de l’enfant, de l’adulte et du parent (mère et père confondus)
      L’articulation de la psyché se fait autour de ces composants.


  • jack mandon jack mandon 18 décembre 2013 23:56

    philouie,

    Vous théorisez beaucoup mais cela n’est pas validé par le vécu.
    Seule la responsabilité individuelle peut guider le destin de chacun.
    Une personne responsable, dans l’éthique, ne peut se soumettre
    aveuglément à l’autorité d’un pouvoir civil ou religieux.
    La loi qui s’opposerait à cette identité ontologique exercerait une violence.
    Les religions s’imposent dans leurs visions légalistes et dogmatiques.
    En affirmant leur autorité spirituelle ou morale, elles font preuve de violence.


  • jack mandon jack mandon 19 décembre 2013 09:01

    Quand Dieu se tait, les religieux lui font dire et faire n’importe quoi.
    A ce petit jeu, philouie excelle religieusement.
    philouie parle, parle et parle et Dieu se tait définitivement.

    Et comme philouie appréhende le vide, il invoque Dieu,
    mais le bruit s’intensifie. Alors Nietzsche qui passe par là,
    dans sa vigilance philosophique déclare « Dieu est mort »
    Diagnostic honnête, et philouie est bien avancé.

    Alors il parle, parle et parle toujours dans sa peur coranique.


    • philouie 19 décembre 2013 20:42

      philouie parle, parle et parle et Dieu se tait définitivement.

      La révélation est close depuis la mort du Prophète, c’est à dire en 632 après Jésus Christ.
      donc je confirme : Dieu se tait définitivement.


    • philouie 19 décembre 2013 20:44

      Alors Nietzsche qui passe par là,
      dans sa vigilance philosophique déclare « Dieu est mort »

      Philouie a déjà répondu. il a dit :

      et vous avez eu Adolphe Hitler.


    • Gollum Gollum 20 décembre 2013 10:11

      La révélation est close depuis la mort du Prophète, c’est à dire en 632 après Jésus Christ.

      Je ne suis pas sûr que le Coran déclare que la révélation soit close. Je soupçonne fort que cela soit discours des officiels religieux bien évidemment dans le but évident d’empêcher toute nouvelle révélation qui remettrait en cause la révélation coranique des fois que Dieu voudrait actualiser son discours..

      J’y vois là encore castration de Dieu. Rassurez vous, les chrétiens, (enfin ceux qui tiennent les rênes..) font pareil..

      donc je confirme : Dieu se tait définitivement.

      J’adore les types capables de vous dire ce que Dieu fait et pense.. Chapeau bas. Vous vous sentez pas un peu ridicule là ?
      Et vous pensez convaincre quelqu’un avec de tels discours péremptoires ? 
      Le « je » de début de phrase est savoureux à cet égard. Et dire que vous avez le culot de toujours tout ramener à mon ego. 

    • philouie 20 décembre 2013 22:23
      donc je confirme : Dieu se tait définitivement.

      J’adore les types capables de vous dire ce que Dieu fait et pense.. Chapeau bas. Vous vous sentez pas un peu ridicule là ?
      Et vous pensez convaincre quelqu’un avec de tels discours péremptoires ? 
      Le « je » de début de phrase est savoureux à cet égard. Et dire que vous avez le culot de toujours tout ramener à mon ego.

      Allons Gollum, pour une fois que je suis d’accord avec Mandon, voila comme je suis reçu.
      Donc, je confirme, et le « je » qui confirme le fait au nom de l’enseignement traditionnel de l’Islam.

      La mort du Prophète scelle la révélation. Donc Dieu se tait.

      Et ce silence est justement important pour accéder à la transcendance stricte.

      C’est un peu comme si Dieu avait écrit les consignes dans un livre (confus), qu’il nous donne les clefs et nous colle sur terre en nous disant : allez les gars, faites comme chez vous, débrouillez vous entre vous et mettez vous d’accord. Par contre, faites pas les cons, voila les règles, je reviens à la fin pour voir dans l’état que vous l’aurez laissé le monde en sortant.

      La révélation et sa fin d’un coté, et le jugement dernier de l’autre, bornent un espace profane, habité par l’homme, qui permet à la raison de se développer.


    • Gollum Gollum 21 décembre 2013 09:50

      dans un livre (confus), 


      Lol smiley On vous le fait pas dire. Quel aveu.


      qu’il nous donne les clefs et nous colle sur terre en nous disant : allez les gars, faites comme chez vous, débrouillez vous entre vous et mettez vous d’accord. Par contre, faites pas les cons, voila les règles, je reviens à la fin pour voir dans l’état que vous l’aurez laissé le monde en sortant.

      Donc pour vous le but du jeu c’est de pas faire les cons. Vous confirmez que vous avez une mentalité de teen-ager, de gamin encore en classe.. Permettez moi de vous dire que c’est très pisse-petit et que le but est bien la divinisation de l’homme, ce que l’on retrouve d’ailleurs chez certains musulmans notamment chez les shi’îtes. Votre vision de l’Islam n’est pas universelle.


      La révélation et sa fin d’un coté, et le jugement dernier de l’autre, bornent un espace profane, habité par l’homme, qui permet à la raison de se développer.


      Vous invoquez toujours la raison, vous êtes mutazilite ? Pour moi la raison est l’ennemi du religieux. C’est un outil dont je prône l’utilisation à condition que ce soit un tremplin vers l’ineffable. Ce en quoi je m’oppose aux gens de foi. S’en tenir à la raison seule c’est tomber dans la platitude. Et l’horizontal, ce dont on crève aujourd’hui.


      Quant au jugement dernier, pour moi rien n’est définitif. Sauf pour celui qui a atteint le but ultime du voyage. Pour les autres, il y a recyclage. Perpétuel. 


    • philouie 21 décembre 2013 17:10

      Votre vision de l’Islam n’est pas universelle.

      Sans blague !

      « concourrez pour le bien, Je vous départagerais de vos disputes. » C. :.


    • philouie 21 décembre 2013 17:14

      le but est bien la divinisation de l’homme

      je ne vous le fais pas dire.


    • philouie 21 décembre 2013 17:16

      le but est bien la divinisation de l’homme

      Moi, je prône un homme humain.

      c’est con, hein.


    • Gollum Gollum 22 décembre 2013 10:38

      Moi, je prône un homme humain.

      c’est con, hein.


      Oui c’est con car ainsi vous aurez toujours toutes les tares et les massacres que l’humanité a connu…

      Car justement le monde moderne se caractérise par le culte de l’homme. Tout comme vous. Si j’étais un adepte des amalgames foireux à la philoule je vous dirais même fils des Lumières..


      Se vautrer dans l’horizontal et vouloir ignorer le vertical c’est à coup sûr l’échec. 


      Alors vous allez dire : non nous les musulmans on n’ignore pas le vertical puisqu’il y a Allah..

      Sauf qu’Allah vous le laissez bien dans son coin avec aucune possibilité de le faire entrer dans votre cœur et votre vie..


    • Gollum Gollum 22 décembre 2013 10:43

      Sans blague !


      Vous pouvez railler. J’ai en ma possession suffisamment de littérature musulmane pour montrer que votre Islam n’est pas universel..

      Et que celui révélé par Henry Corbin est bien sur la même ligne que moi.

      Votre position a quelque chose d’un protestantisme musulman quelque part : culte de la raison (!), légalisme, Dieu mis tout en haut mais sans rapport avec l’homme.. Vision binaire des châtiments et des récompenses.. Bref, tous les éléments d’un pharisaïsme de bas étage.

    • philouie 22 décembre 2013 13:49

      Sans blague !


      Vous pouvez railler. J’ai en ma possession suffisamment de littérature musulmane pour montrer que votre Islam n’est pas universel..

      c’est l’église catholique qui est universelle.
      L’Islam prone la diversité des opinions, vous en déplaise.
      si je trouve un musulman qui ne pense pas comme moi, je ne dirais pas qu’il est hérétique, je dirai que c’est un musulman qui ne pense pas comme moi.

      Et que celui révélé par Henry Corbin est bien sur la même ligne que moi.

      Donc l’Islam universel, c’est l’Islam qui pense comme Gollum.
      Arrêtez de vous prendre pour le centre du monde.


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