jeudi 8 mars 2012 - par Samuel Moleaud

La vie de château, c’est pas du gâteau !

La révolte immense qui s’annonce partout dans le monde sera une réponse populaire à des années de confiscation, de frustration, de colère, de pleurs et de peurs. Les cris en ébullition qui montent doucement dans les corps et les cœurs sont en passe de jaillir de la cocotte minute. A force de cuisiner chaque population à la casserole, celle-ci a fini par se cultiver et se demander pourquoi ce sont toujours les mêmes brigands qui écrivent les lois qui font que la majorité reste au sous-sol du rang social.

Aujourd’hui, les marchands-rois continuent d’écraser leurs corps ventripotents sur les trônes dorés avec les deniers publics volés à la population. Les feuilles d’or des fauteuils de la Bourse demeurent lisses et luisantes. Dans leur tour d’ivoire aux radios mensongères, ils ont pourtant perdu à leur propre jeu : avec leurs entreprises, ils ont inventé des boîtes à propagande pour diriger les foules. Mais celles-ci commencent à déserter les télévisions. Et à discerner et filtrer les codes nauséabonds de ceux bons à consommer. Puis, de New-York à Jérusalem, de Madrid à Berlin, de Moscou à Tokyo, ils interceptent et renvoient les messages polluants dans les hauts parleurs des donjons du château fort où siège le Capital. Les rois et les seigneurs pensent leurs sujets comme des êtres malléables corvéables à merci, comme des bras articulés prêts de manière robotique à soudoyer leur autorité à tout instant. Mais c’est méconnaître que leur idylle féodale a tourné les dernières pages de son prologue.

1. Une forteresse assiégée par ses meilleurs alliés…

Car de la bêtise et de l’obscurantisme, vont bientôt émerger l’intelligence, la raison, le bon sens et l’indicible notion du bien commun pour tous. Pour preuve, en campagne, pauvres et vagabonds parlent de révolution citoyenne. L’idée de refuser de payer une dette illégitime et odieuse fait son chemin, et celle d’imposer un salaire maximum aux grands seigneurs vient d’être décrétée audible et crédible. On progresse. Partout, un même ennemi est estampillé sur les discours et les coordinations, les organisations, les actions fleurissent et se multiplient.

Car si les capitalistes du château commencent à être rattrapés par la maladie d’Alzheimer, il y en a bien d’autres, travaillant aux champs, qui se souviennent des leçons à tirer de l’Histoire. Les malades de la mémoire n’ont en tête que la tragédie d’un atroce génocide (pardon du pléonasme) antisémite pendant qu’en coulisses, ils oublient que la xénophobie est le premier proxénète du fascisme. Ils se délectent d’une tragédie historique en jouant de la victimisation à chaque mot contraire à la diabolisation, pour semer la terreur partout où ils agissent. Ils établissent un racisme d’État et s’acoquinent avec les fiefs d’extrême-droite afin de rendre profitables et « compétitives » les entreprises multiseigneuriales qui frappent aux portes du château. Mais c’est ignorer l’idée qu’elles sont là pour le détruire. D’ailleurs, il y a belle lurette que ces exploiteurs inspectent du coin de la lorgnette le coffre-fort du château et qu’ils ne payent plus l’impôt royal. Ainsi, à force de s’endoctriner de billevesées moribondes, les dirigeants du château ont cru que le danger venait de l’extérieur, qu’il venait de ceux qui voulaient passer les douves, sans voir que les banquiers et les financiers avaient spéculé sur le délabrement des murailles. Une fois la forteresse en ruines, tous les voisins pourront bien y pénétrer jusqu’à saturation, ils y mourront de faim sans concessions. Très vite, les paysans ont été réduits au chômage structurel, le château assiégé n’a plus eu d’esclaves pour importer du blé et les gardes refusant de commettre le populicide, ont retourné leurs baïonnettes contre leurs chefs. La ville-forteresse bascule alors dans une cruelle disette sous le regard hagard et mesquin des créanciers qui ricanent en haut des tours crénelées. Ces bandits vont même jusqu’à attribuer des notes lettrées à ceux qui marchandent le mieux les denrées pillées : une galette de blé vendue la moitié de son prix est sanctionnée d’un AAA. Un crédit consenti sur le pain donne un AA à l’affamé. Et tout un cortège de miséreux multipliant les prêts à taux usuriers exorbitants pour payer leurs dettes et manger ont été inscris en C ou en Défaut.

2. Diantre ! Ils font la révolution au château !

La foule au dehors, déshumanisée par le travail, le stress, l’angoisse, la dépression ou les cancers, a très vite compris mieux que quiconque ce qui était bon pour elle : manger sainement, boire, dormir, vivre et partager le plaisir charnel, élever ses enfants, jouir de santé, pouvoir se déplacer, s’amuser et/ou se cultiver. Le travail, le pouvoir, la hiérarchie, les soumissions à l’autorité, l’abandon de la dignité de soi et les humiliations ne sont pas des choses qui lui font foncièrement envie. Et même si les esclaves modernes rongent leur vie à élimer la terre ou la matière, ils ne sont pas amnésiques. A chaque frustration subie, ils savent qu’il suffit de refuser les ordres et s’affranchir de la dette seigneuriale pour reprendre le pouvoir que les marchands-rois, minoritaires, leurs ont volés. Bien sûr, ils continueront à travailler, mais cette fois-ci pour le bien de la communauté et non pour tout donner aux nobles. Car la liberté, la justice sociale et la dignité ne s’achètent pas, elles sont des femmes charmantes et envoutantes que nous nous devons de séduire.

Le peuple de la seigneurie sait que s’il n’agit pas maintenant, demain ce sera pire. Alors bientôt, il regroupera les richesses qu’il a produites et les partagera dans la famille, dans le village, dans le quartier, espérant que l’élan solidaire va même gagner tous les fiefs et les royaumes attaqués par les créanciers illégitimes. Même le medium de l’argent doit être instrumentalisé comme un bien commun, au même titre que l’eau ou l’air. L’eau et l’air sont des éléments vitaux à la vie. L’argent l’est aussi dès qu’il y a échanges de biens ou de services et interactions sociales. Une société qui tolère que 1% de ses membres possèdent 80% ou 90% du capital pendant que des Hommes meurent dans le froid sur le trottoir des rues, est une société pathologique et décadente. C’est pourquoi tout le monde doit recevoir de l’argent pour vivre, tout comme chacun respire de l’air. Pour ce faire, la nouvelle société aura plus qu’intérêt à ce que les banques soient des entreprises publiques, mises à l’abri des prédations privées. Simples questions de sécurité. Poussons un peu, il serait un progrès que le champ, l’atelier ou bien le magasin et tous autres outils matériels de production soient détenus de manière collective par ceux qui les font vivre. Qu’il n’y ait nulle propriété privée des moyens de production au bénéfice de personnes privées qui ne contribuent pas aux recettes du château pourrait être un progrès social inouï.

 Cette chose nouvelle que l’on peut collectivement s’autoriser à prononcer désormais, possède un mot. Plus, un nom, une étiquette, un symbole, une couleur qu’on nous avait confisqués. Cela s’appelle socialisme et sa couleur rouge et noir qu’il arbore est le signe que l’Espoir et l’Amour vont bientôt supplanter la différence, la haine, le racisme et la guerre. La population en désarroi sait que s’associer aux autres rend la vie possible et que la mise en concurrence mutuelle est contreproductive pour atteindre son bonheur. Elle prend surtout conscience que ses chefs ne veulent pas son bien-être et que cet idéal socialiste, idéal de vie dans le respect d’autrui est désormais possible. Elle se met à embrasser des mots qui lui faisaient peur, des palabres de démocratie, d’autogestion, d’amour et de partage et se rend compte qu’il vaut mieux embrasser la liberté qu’un barreau de prison.

Mais plus percutante encore est la conscience de ce peuple, qui voit qu’il n’y a rien de plus beau qu’un Être désespéré qui a retrouvé le sourire et qui transmet sa joie de vivre aux autres. Une ravissante femme que l’on contemple dans la rue en dévorant ses yeux d’envie, le sentiment gratifiant de ne plus se sentir inutile, de se savoir doué pour quelque chose, le café du matin avalé avec son patron ou ses collègues, les regroupements nocturnes dans les villes… Chaque moment de la vie sociale devrait être une recherche de plaisir et non une contrainte subie. Se réattribuer le goût des plaisirs de la vie est devenu l’enjeu social majeur de nos temps contemporains, chimères que vos néolibéraux réprouvent avec véhémence. C’est pourtant ce qu’ils ont, eux, une vie de luxe et d’oisiveté.

Et, quand le bon sens fait sauter les lacets des œillères, les belles choses dites utopiques, impossibles, idéalistes, deviennent normales, comme devant s’imposer à l’Humanité. On prend même du plaisir à convertir sa rage et canaliser sa colère dans l’art de la poésie ou bien la musique, l’entreprise de bonne foi, le goût du don et de la solidarité. Une société dilapidée et spoliée revient toujours à ses heures de gloire où, prenant conscience de sa force décuplée, elle se met à déplacer des montagnes avec la puissance créatrice qu’est l’intelligence. C’est celle qui s’empare d’un humanisme révolutionnaire pour changer le monde sans devenir le bourreau de ses anciens inquisiteurs. La Révolution est un concept latent, dont on a l’impression qu’elle dort dans les méandres des esprits là où il y a parfois des signes qui nous montrent qu’elle est pourtant bien vivante. Qu’elle brille par son ardeur et sa splendeur. Et cette époque charnière où les aspirations utopiques se commuent en mistral d’espoir, les petits exploités du royaume savent qu’ils sont peut-être en train d’en vivre les prémices et premières esquisses. Preuve en est, les écuyers et les vassaux du village s’évertuent déjà à décrier l’inégale organisation de la vie sociale au château. On progresse. Plus qu’à s’y mettre tous. Petit à petit, les mains égarées d’affolement qui tombent sur les crânes et qui chassent l’ambition comme le vent balaye les feuilles mortes, se resserrent. C’est l’heure où les drapeaux rouges et noirs virevoltent en l’air comme pour chasser cette odeur pestilentielle d’individualisme, de racisme, de peur. Les doigts se contractent et se hissent en l’air, bras tendus et poings levés, comme message de lutte aux puissants que désormais, un citoyen est capable de rugir à la face de ses prédateurs pour les faire fuir, en tapant du point sur la table pour reconquérir sa souveraineté populaire. Qu’un citoyen n’est plus un matricule soumis, calme, timide, frêle, docile et humilié.

Non ! Place au peuple, et place à l’Humain d’abord ! Un citoyen de la 6ème République est un individu du 21ème siècle qui cherche le progrès social quand ses congénères se font les apôtres de la grande régression sociale. Dans son corps, pas de violence, dans son cœur pas de démence. Juste une avide soif de connaissances, une quête de sens, l’essence du bonheur partagé. Une résistance contre la dégénérescence d’une société gangrénée par le lucre. Une action sociale digne de ce nom pour une société vertueuse où chacun se redonne et s’échange les armes du savoir et du savoir-faire. Et cet humain du 21ème siècle sait qu’en chaque Être, se cache une intarissable source de talents à exploiter, modeler, travailler. Dans le 5ème royaume le plus puissant du monde, et la 2ème seigneurie la plus riche de la conjuration européenne, il n’y a jamais eu autant de richesses produites qu’aujourd’hui. On estime que le château enregistre un produit intérieur brut de 2 000 milliards d’écus par an. Mais huit millions (12,5% de la population) de roturiers vivent sous le seuil de pauvreté et 6% sont des travailleurs pauvres. En même temps, 500 grandes familles de la grande noblesse déclarent au moins 60 millions d’écus par an, jusqu’à la première (B. Arnault, LVMH) à 22 000 millions d’écus par an. Il est des roturiers qui souhaiteraient juste mettre à contribution ces familles de nobles là où leurs ancêtres du 18ème siècle leurs auraient tout simplement coupés la tête. On progresse.

Mais ne plongeons pas pour autant dans le dogmatisme partisan qui récupère les idées pour son compte dans l’arène de la communication et dans les arcanes du pouvoir. Méfions-nous des révolutions volées et des Hommes de bien qui se font l’avocat du diable, et lancent de la poudre aux yeux juste pour aveugler les électeurs. Le vote Front de Gauche pour la Révolution Citoyenne doit se faire mais avec méfiance, car le vote à toujours été l’instrument rêvé pour canaliser les masses et étouffer les ardeurs populaires. Et enfin, rappelons-nous que les révolutions profitent souvent aux classes bourgeoises dominantes. Conjuration de Gauche, nombre de roturiers s’apprêtent à te soutenir au royaume, et ils t’ont à l’œil si tu les trahis. Résistons en espérant que tu ne sois pas de ceux qui vendent la révolution par opportunisme politique. Un certain François Mitterrand, surintendant de Charente en son temps vivant, fit son programme électoral de 1965 à 1981 en critiquant la Cinquième Charte, celle qui lui convenait fort bien une fois passé le sacre du 10 mai !

Samuel Moleaud.

http://sam-articles.over-blog.com.

Jeudi 8 Mars 2012.



23 réactions


  • PapaDop Christ Of Mars 8 mars 2012 13:16

    « Il fait un froid de gueux » « nous sommes des gens modeste » « vous n’avez pas de pain ,mangez donc de la brioche »

     En effet ,les similitudes deviennent flagrantes .


    • les credits du PALAIS DE L ELYSEE TRIPLES DE CEUX DE LA CHANCELLERIE ALLEMANDE

      _merkel a un logement qu’elle paye
      -merkel n’ a pas d’avion privé« sarko one »...prend le train et les lignes regulières d’avions
       - merke n a pas une flotte de falcons d’helicos et de limousines avec motards pour prendre les sens interdits(la folle morano...oui...)
      - merkel gagne 40% du salaire de sarko
       -merkel a 8 ministres sarko 35 (chacun de ces incompetents coute 17 millions d’eurox an....)

      QUELLE NOBLESSE


  • Catart Catart 8 mars 2012 15:40

    Car de la bêtise et de l’obscurantisme, vont bientôt émerger l’intelligence, la raison, le bon sens et l’indicible notion du bien commun pour tous. Pour preuve, en campagne, pauvres et vagabonds parlent de révolution citoyenne. L’idée de refuser de payer une dette illégitime et odieuse fait son chemin, et celle d’imposer un salaire maximum aux grands seigneurs vient d’être décrétée audible et crédible. On progresse. Partout, un même ennemi est estampillé sur les discours et les coordinations, les organisations, les actions fleurissent et se multiplient.

    Tout à fait excellent...merci... tout cela fait partie du projet écrit par le Peuple et aussi sur l’article « 2012 l’année du vote blanc » que les encartés bloquent...mais aussi le communiqué de presse...bloqué aussi...bravo les médias citoyen...j’en rigole encore...

    Enfin à lire sur l’excellent site

    http://www.indigne-je-propose.fr/


    • Samuel Moleaud 8 mars 2012 22:38

      Que reste-t-il ? Le temps. Le temps que les pièces du puzzle de la compréhension et de l’intelligence ne s’assemblent. La société vient de termine de faire les bords et les coins. La dernière pièce du centre, celle qui unifiera tout est pour bientôt !


    • Croa Croa 8 mars 2012 22:45

      « un problème que le pouvoir réussit parfaitement à maîtriser : la division du peuple !! »

      Le peuple c’est tout le monde, sauf les exclus (à réinsérer !) et l’oligarchie. C’est pour ça que dans une véritable démocratie il n’y a plus de clivage droite-gauche, seulement des palabres et un sens partagé de l’intérêt commun... Et il y a faire car les périls sont immenses !

      Avant de se corrompre comme les autres Les Verts (« ni droite ni gauche en avant ! ») l’avaient bien comprit. La France en Action, refondue dans l’Alliance Ecologiste Indépendante l’a réinventé (« contre le clivage droite-gauche »).
      Est-ce pour ça que son candidat ne passe pas à la télévision ? smiley
      Peut-être !


    • IL RESTE :
      -1000 usines en moins
      -500 milliards gachés

      JAMAIS UN PRESIDENT N A FAIT SI MAL.......EN 5 ANS


  • Le péripate Le péripate 8 mars 2012 18:25

    Mais arrêter de vous torturer avec cette dette. Aucune dette ne sera jamais payé, la charge des intérêts est déjà de trop, alors le capital....
    C’est certain qu’il vaudrait mieux annoncer le défaut vite avant que ça grimpe au ciel mais voila, il ne faut pas remettre en cause le modèle machin truc. Alors on continue.

    Bien sûr ça ne concerne pas l’ensemble du monde, qui vit de mieux en mieux, et c’est tant mieux pour eux, et tant pis pour nous.


  • chantecler chantecler 9 mars 2012 08:29

    Pas mal !
    Sauf que penser que l’on peut faire la révolution avec de simples bulletins de vote me laisse dubitatif .
    C’est la critique principale que je fais du FdG .
    Le capital a bien des moyens de se défendre et pour éliminer le néolibéralime je crains que cela ne se fasse sans une mobilisation totale des populations .
    Je pose une question : supposons JL M élu au soir du 6 mai , à votre avis que va t’ il se passer ?
    Il y aura de sacrés remous dans notre pays car il n’y a pas que des pauvres , il suffit d’observer un peu ce que l’on a sous les yeux .Et les pays européens : l’Allemagne , le RU ,Pays bas, vous pensez qu’ils vont nous suivre par solidarité ?
    Que la bourgeoise va s’effondrer , livrer les clés de leurs logements , de leurs coffres et de leur 4/4 ?
    Que la City va s’effondrer dérechef ?
    Que les dirigeants des multinationales vont se mettre à genou et faire leur autocritique ?
    Dans l’histoire les choses ne se passent jamais ainsi .
    La révolution française a mis cent ans pour accoucher d’une république bourgeoise et apparemment elle n’est pas terminée .
    La politique est complexe et est la résultante de rapports de force qui sont bien plus concrets et coriaces que de beaux discours .
    Bref si l’analyse est assez bonne , je crains que les choses ne soient pas suffisamment mures pour aboutir aux bouleversements politiques que vous évoquez ...
    Pour ma part , je préfère miser sur des transformations en résonance avec l’actualité c’est à dire avec les dégâts apportés par le capitalisme financier ...
    Brûler les étapes c’est prendre le risque d’amener la barbarie et de réleguer le socialisme pour des dizaines d’années .
    Vieux débat .


    • jaja jaja 9 mars 2012 08:44

      Attendons déja que les élections passent afin de voir qui va se ruer à la soupe sociale-libérale de l’austérité « qui fait sens » façon PS pour quelques strapontins gouvernementaux parmi ceux qui nous font aujourd’hui le coup d’une « Révolution par les urnes »....

      Rappelons que nos preux défenseurs de la vertu nouvelle sont souvent impliqués dans les Municipalités et Conseils régionaux dans le vote de budgets iniques PS en contradiction avec leurs belles paroles électorales.....

      Que cela ne frappe pas plus beaucoup parmi celles et ceux qui espèrent un vrai changement m’étonnera toujours autant...


    • Tall 9 mars 2012 08:57

      Voter Hollande en mai et le Front de gauche en juin me semble une option réaliste et efficace pour donner le coup de barre à gauche maximal.

      Ne pas voter Hollande en mai risque de nous amener une présidence de droite ( Bayrou, Sarkozy, Le Pen ) avec effet d’entraînement vers la droite des législatives ensuite.
      Car croire que Mélenchon puisse devenir président en 2012 n’est pas sérieux, je suis désolé. La France d’aujourd’hui n’est pas prête à basculer d’un seul coup dans le néo-communisme.

    • nunoluciano nunoluciano 11 mars 2012 21:57

      L’Amérique du sud et l’Islande où plus de 90% a imposé le non-remboursement des banques,
      ne sont pas un bon exemple de « révolution citoyenne » !?

      Les privilégiés ne veulent pas que ça change.
      Cependant est-ce trop demander que du courage et volonté aux français
      d’initier une nouvelle révolution sur le vieux continent ?


  • HerveM HerveM 9 mars 2012 11:36

    Plus de richesse pour le peuple ?

    Oh que oui, le peuple veut consommer ! Il veut plus de tunes...Par ici les biftons ! Banquez Banksters !
    Pour acheter encore plus de conneries, pour s’engager sur des forfaits téléphoniques illimités ! Donnez nous de l’or, on veut des voitures neuves qui bouffent des tonnes de métal à la fabrication, qui têtent à mort du pétrole ! Pitié, accordez nous du crédit, que l’on puisse tous fanfaroner dans de gros 4x4 ! Du bon gros 4x4 teuton, avec des coffres immmmenses !
    Et des écrans tout plat, avec option 3D s’il vous plaît ! Et des i-machins pour tout le monde !
    Et puis nos gosses, hein, nos pauvres marmots pour qui on espère de tout coeur qu’ils consommeront encore plus que nous, vous y avez pensé ?

    Vive la croissanse infinie du Capital qui fait tant bander les gauchistes !
    Vive les chinois et indiens, tout pleins d’abnégation pour satisafaire nos envies !
    Longue vie aux marchands !

    Enfin, tout ça pour dire qu’abattre le système, oui, mais pas pour en bâtir un pire à la place...et vu ce que l’occidental, natif ou assimilé, a dans la tête, il y a matière à s’inquiéter.


    • Samuel Moleaud 9 mars 2012 11:43

      La croissance par l’hyperconso de biens fabriqués en Chine par des mômes de 8 ans ou bien en Allemagne par des femmes précaires en passe de contracter des cancers, ce n’est pas ce que prône le Front de Gauche. Ni même d’ailleurs ce que vous soulevez : la relance de la croissance et la conso des ménages ne doit pas enrichir l’obsolescence programmée qui fait qu’un matériel est presque déjà obsolète à l’achat pour faire vivre le besoin des entreprises.

      Ce que propose le FdG, c’est une industrie en phase avec l’environnement et le bon sens : équiper les ménages, mais pas renouveler à tout prix tous les ans son matos. C’est une partie de sa fameuse « planification écologique ».

      On espère que les gens consomment parce que c’est le medium d’une économie qui tourne et qui créée de l’emploi. Sauf que dans sa vision (de JL M), l’emploi ne doit pas servir à occuper et asservir les personnes, mais à pousser vers le haut les choses : pas besoin de travailler plus 40h hebdo jusqu’à 70 ans, avec les moyens technologiques que l’on a aujourd’hui.

      C’est une transition vers une forme de décroissance qu’il propose.


  • sisyphe sisyphe 9 mars 2012 11:45

    Très joli texte allégorique, plein d’espoir, mais dont j’ai du mal à partager l’optimisme.

    Et, comme dit par ailleurs, ce n’est pas des urnes, dans nos systèmes de pseudo-démocratie, que sortira le monde nouveau, comme le dit Alain Badiou.

    Il y faudra une prise de conscience généralisée, et un soulèvement populaire, qui, je pense, n’est pas près d’aboutir, vu le processus d’individuation, d’isolement, de rupture du lien social, de précarisation auquel le système capitaliste libéral aboutit dans nos sociétés occidentales (c’est d’ailleurs son but).

    Mais ce petit vent d’utopie est salutaire, et chacun sait que, comme le disait Oscar Wilde : « Le progrès n’est que l’accomplissement des utopies » .

    Mais, au delà de l’utopie, c’est bien l’esprit de révolte qu’il s’agit d’entretenir, car, comme le disait Camus ; « Je me révolte, donc nous sommes » ..


    • sisyphe sisyphe 9 mars 2012 11:48

      p.s. : pour moi aussi, c’est bien le Front de Gauche qui s’approche le plus d’un changement radical, et de cet esprit de révolte.
      Je voterai donc pour Mélenchon, et, surtout, aux législatives, pour le candidat du Front de Gauche.... en continuant à entretenir l’esprit de la légitime et nécessaire révolte.


    • Samuel Moleaud 9 mars 2012 11:56

      J’entendais notre mentor dire hier sur un plateau télé qu’il faut une insurrection mentale. J’aime bien cette allégorie.
      J’espère qu’il n’est pas un trublion pour tuer cette révolte latente, ça ferait mal à la gauche. C’est incroyable de constater à quel point les gens de gauche sont peut-être le pire des obstacles au Front de Gauche.
      Reste de toute façon que les positions se défendent : en 2008, on pouvait décrier que N. Sarkozy ait été élu à 52% des voix, soit 10-11 millions de personnes. Si Mélenchon est élu à 52%, nous sommes d’accords avec sa mouvance, donc cela nous paraîtra légitime...tout est relatif. Sauf que faire la révolution par les institutions monarchistes peut paraître démagogique !

      Aujourd’hui cet homme incarne une belle brèche contre les néolibéraux, les fascistes et les conservateurs. Mais j’espère que ce n’est pas de la poudre aux yeux. Il faudra en effet descendre dans la rue après les urnes. Militer, crier, agir et autrement plus vertueux que l’espèce de triptyque molasson et réactionaire inventé par H. Gauino « travail, autorité, responsabilité »...


    • Pierre-Marie Baty 9 mars 2012 12:29

      Mais pourquoi avez-vous donc besoin d’un mentor ?

      Cette teinte messianique dans la plupart des propos politisés sur AgoraVox ne me dit vraiment rien qui vaille.


    • sisyphe sisyphe 9 mars 2012 14:55

      Personnellement, je n’ai ni n’ai besoin d’un quelconque « mentor » ; je me rallie aux idées, et aux programmes, et me méfie comme la peste du culte de la personnalité (on sait à quels sinistres aboutissements ils ont toujours conduit).

      Je voterai au 1er tout pour Mélenchon, en fonction du PROGRAMME et des idées qu’il représente, sans illusion quant au résultat.
      De même, aux législatives, c’est pour le candidat du Front de Gauche que je voterai, pour le même principe.

      Je suis, tout comme vous, assez excédé des positions de soutien inconditionnel et de personnalisation à tel ou tel candidat.

      Il n’y a pas de « sauveur » ou d’homme (ou femme) providentiel ; c’est bien COLLECTIVEMENT que les progrès démocratiques s’accomplissent.


  • restezgroupir44 restezgroupir44 9 mars 2012 15:40

    Tout çà c’est bien beau mais vous semblez oublier la prophétie Maya, certes l’apocalypse est prévue selon leur calendrier pour le 21/12 mais une autre approche de cette prophétie semble se mettre en place pour quelques mois plus tôt.



    En tous cas très beau billet de l’auteur que j’apprécie beaucoup, une seule réserve une grande partie des Français sont encore trop gavés aux médias pourris et aux carottes de la consommation, il faudra attendre encore un peu qu’une majoritéconnaisse vraiment la faim !
     smiley

  • Gégé 9 mars 2012 18:40

    Bon billet, faisons comme les Islandais, ne payons pas une dette qui a déjà été payée par les intérêts aux banksters.


  • arnulf arnulf 10 mars 2012 10:24

    La révolution qui s’annonce .. mais en face ils se préparent. Depuis le 1 er juillet les forces de l’ordre ont le droit de tirer sur les manifestants avec des armes de guerre. Ce que les médias ont caché soigneusement : DECRET
    Décret n° 2011-795 du 30 juin 2011 relatif aux armes à feu susceptibles d’être utilisées pour le maintien de l’ordre public

    NOR : IOCJ1113072D

    Publics concernés : représentants de l’Etat, militaires et fonctionnaires en charge des missions de maintien de l’ordre public.

    Objet : liste des armes à feu susceptibles d’être utilisées, en fonction des situations, pour le maintien de l’ordre public.

    Entrée en vigueur : immédiate.

    Etc ..

    Vu l’arrêté du 30 avril 2001 relatif au classement de certaines armes et munitions en application du B de l’article 2 et de l’article 5 (a) du
    décret n° 95-589 du 6 mai 1995 modifié relatif à l’application du décret du 18 avril 1939 fixant le régime des matériels de guerre, armes et munitions,

    Etc.. Ils nous attendent de pied ferme. Ils vont le protéger leur pognon ! Le lâcheront pas facilement !
    La prise de la Bastille du 18 mars a une portée qui va bien au delà de l’élection présidentielle.


  • non667 10 mars 2012 16:18


    à samuel
    si on arête de croire au père noël
    si on admet que se sont les plus rusés qui gagnent contre les bisounours et qu’il n’y a qu’au cinéma ou c’est le bon et l’honnête qui l’emporte !
    si on en déduit que 1789 n’a pas été une révolution populaire mais un complot /manipulation du peuple par les judéo/ franc-maçon pour virer la noblesse et le clergé au profit de la bourgeoisie !
    itou pour la révolution russe
    itou les printemps arabes

    sachant que melanchon fait parti de cette clique de mondialo/internationaliste vous avez bien raison de vous méfier et d’appeler à la vigilance !
    seulement s’il nous trahi il n’y aura personne pour le dénoncer comme il n’y a eu personne pour dénoncer le ps en 1983 (surtout pas la droite trop contente smiley  smiley  smiley  smiley  )
    52% pour sarko en 2007
    58 % pour flamby son jumeau en 2012
    les français ont les présidents qu’ils méritent
    et c’est pas jlm qui va les éveiller / leur faire un électrochoc ! smiley smiley smiley smiley

     


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