jeudi 4 juin 2009 - par Nicolas Cadène

Le 7, pour changer l’Europe avec le Parti Socialiste Européen

Le titre est clair et franchement partisan. Mais les raisons sont sérieuses. Si je ne suis pas personnellement en position éligible, je continue chaque jour à échanger avec tous ceux que je rencontre un peu partout sur le territoire, en campagne ou en ville, pour convaincre de l’intérêt de voter ce dimanche pour le Parti Socialiste Européen (il ne s’agit pas, rappelons-le, de voter pour un parti national mais pour des députés et un programme européens).


La France, l’Europe et la plupart des pays à travers le monde connaissent une crise à la fois économique, écologique et idéologique. Le capitalisme financier, celui qui fait passer les valeurs financières avant les valeurs humaines, est devenu fou. Comment qualifier autrement un système où les transactions réelles, celles qui concernent les biens et services, ne représentent que 2,7% des transactions monétaires de la planète, un système où la finance de marché a permis à ses acteurs d’accorder 32 dollars de crédit pour un dollar de capital ?

Ce capitalisme financier répond à une logique politique de la droite libérale et corporatiste tel que Nicolas Sarkozy la représente en France. C’est une logique dont on ne veut plus. C’est tout le sens du combat européen, le sens du vote du 7 juin prochain. Soit nous continuons avec l’Europe des marchés, qui détruit, soit nous construisons l’Europe qui protège, l’Europe des peuples.

Près de 70% de la législation nationale est d’origine européenne. C’est un chiffre que l’on pourrait expliquer longuement mais qui signifie bien qu’une part majoritaire de ce qui gère notre vie quotidienne est décidé par le Conseil des ministres européens, par la Commission européenne ou par le Parlement européen. Qu’il s’agisse de l’aménagement de la 2×2 voies à côté de chez nous, des crédits alloués à nos formations professionnelles, aux associations d’insertion, de garantir dans nos assiettes des steaks sans hormone, de plafonner nos communications de téléphones mobiles, de contraindre la production de produits chimiques nocifs, ou encore de la réfection de nos monuments locaux.

Aujourd’hui, les trois institutions communautaires sont à droite. Celle qui ne veut pas d’Europe politique et encore moins d’Europe sociale mais qui veut simplement une Europe du tout marché, où les services de proximité seraient démantelés, les services publics mis en concurrence, les savoirs- faire locaux détruits, les artisans et les TPE/PME abandonnées au profit de subventions massives accordés aux grands groupes qui en plus de polluer et de démolir les tissus sociaux ne sont même pas capables de créer le moindre emploi.

Aujourd’hui, le Parlement européen ne co-décide que de 60% des textes, demain ce sera 90%. Nous votons donc pour des eurodéputés au pouvoir renforcé.

Le 7 juin, nous avons l’occasion, et ce n’est pas rien, de renverser la majorité conservatrice et destructrice de lien social, pour imposer, enfin, une Europe citoyenne. Même avec une majorité d’États membres qui restent à droite, un Parlement renforcé, de gauche, permettra une nouvelle orientation politique puisque si le groupe PSE (le seul en capacité de l’être) devance le groupe PPE, nous pourrons changer le président actuel de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Dans le cas contraire, si tout reste à droite, ce sera la situation d’aujourd’hui, en pire.

N’est-ce pas la Commission actuelle, les ministres et parlementaires européen de droite qui ont imposé ou cherche à imposer le démantèlement de La Poste, la possibilité de travailler jusqu’à 65 heures par semaine, l’ouverture sans règle de notre marché qui conduit à des délocalisations massives, le refus de l’allongement des congés maternité, le refus d’un salaire minimum dans chaque pays européen ?

Et il n’est pas absurde de rappeler que l’Europe pourra alors aussi nous protéger de la droite française. Elle pourra et devra le faire sur le service public, ne plus être l’excuse de la destruction mais, au contraire, le bouclier qui nous protège.

Beaucoup parlent du vote utile. On peut en effet rappeler que le vote pour des listes qui obtiendront moins de 8% dans certaines circonscriptions ne servira à rien puisqu’aucun élu n’en sortira. Mais il n’est pas nécessaire d’aller plus loin.Le Parti Socialiste Européen est le seul parti européen, présent dans l’ensemble des États membres de l’Union européenne, a avoir adopté un programme commun. La droite européenne est quant à elle divisée en 27 programmes différents, de même que les autres formations politiques. Seul le manifesto (programme du PSE) sera directement applicable si les socialistes deviennent majoritaires au Parlement européen.

Avec une Europe à gauche, nous défendrons nos services publics et de proximité avec une directive cadre qui assurera la fin des démantèlements.

Nous mettrons fin à la mise en concurrence des travailleurs, nous instaurerons un salaire minimum européen, ainsi qu’un impôt européen sur les bénéfices des grands groupes, et nous garantirons les droits aux congés, à la protection santé et à la retraite.
Nous permettrons pour les États qui le souhaitent de constituer de grands pôles publics de l’énergie et de l’eau.

Avec une Europe à gauche, au niveau local nous ferons le désenclavement des zones rurales, nous développerons les axes de communications, nous permettrons de protéger les culture locales, si essentielles au lien social. Comment accepter l’uniformisation proposée par la droite ? Celle qui, par exemple, suppose l’élaboration d’un vin rosé en coupant du blanc et du rouge reniant des années de pratiques œnologique différentes ici ou là. Cette droite qui tue les petits exploitants et agriculteurs, sans prendre en compte leur travail sur l’environnement et l’aménagement du territoire, qui ne veut plus de quotas laitiers et laisse quelques grandes firmes agro-alimentaires en position de quasi-monopole, achetant des productions en-dessous du prix du marché ?

Nous renforcerons le budget européen, car qui peut croire qu’avec seulement 1% de la richesse globale du continent, l’Union européenne puisse assurer une vraie solidarité entre régions riches et régions en difficulté ?

L’histoire du “plombier polonais” s’explique simplement parce que la droite européenne (à l’inverse de ce qu’avait fait la gauche avec l’Espagne et le Portugal) a préféré proposer aux nouveaux États entrants de pratiquer le dumping social et fiscal plutôt que de les aider massivement pour rattraper leur retard et harmoniser le niveau de vie au sein de l’Union. Les États-Unis ont un budget fédéral équivalent non pas à 1% mais à plus de 17% de la richesse globale de ses États.
La différence est donc colossale et montre comme nous sommes loin d’une “Europe puissance” (ou des “États-Unis d’Europe“) qui permettrait d’assurer un modèle social progressiste et performant tout en étant respectueux de l’environnement.

En fait, une Europe à gauche, c’est changer les règles du jeu. C’est avoir une ambition commune bien loin de la seule obsession commerciale.

C’est une Europe “humaine”, celle des peuples, celle qui était dans la rue de toutes les capitales pour dire “non” à la guerre en Irak. Celle des ouvriers français de Continental, manifestant côte à côte avec les ouvriers Allemands.

Une Europe à gauche, c’est mettre un terme au tout spéculatif, c’est renforcer les droits des travailleurs et des consommateurs, c’est aussi, très concrètement, mettre un terme aux abus bancaires.

Une Europe à gauche, c’est également une Europe qui refuse la voie de la honte et de la démagogie criminelle. Une Europe lucide qui refuse de se laisser enfermer dans cette politique d’immigration délirante et inefficace qui
aboutit à l’arrestation d’enfant voire de nourrisson, comme cela s’est passé dans certains centres de rétention administrative.

Un homme qui a tout renié, comme M. Besson peut peut-être s’en féliciter, un homme qui n’a jamais eu d’autres souci que de manipuler les peurs et les fantasmes comme M. Sarkozy peut s’en réjouir, mais nous nous devons être le camp du refus.

Le PSE s’y inscrit parfaitement de même qu’il l’est sur les questions liées aux droits sociaux. Mais il est également le “premier proposant” et le mieux à même de changer l’Europe du marché en Europe puissance et citoyenne.

Nicolas Cadène



31 réactions


  • abdelkader17 4 juin 2009 12:29

    Quand on voit la tournure idéologique de la sociale démocratie en Europe, parti constitué de grand bourgeois ayant reniés leur matrice intellectuelle par pur opportunisme.
    Largement convertis au libéralisme économique, ils s’en sont même fait les promoteurs les plus acharnés, leur vassalisation à des intérêts économique n’est plus à démontrer , simple caution intellectuelle d’organisations qui n’ont plus de socialiste que le nom et qui continuent par magie à tromper le monde ouvrier et les prolétaires.
    Alignement idéologique sur celui de l’empire en matière de politique étrangère, caution morale pour des entreprises néo coloniales.
    Non merci ces organisations ne font que participer activement aux stratégies de domination.


  • anomail 4 juin 2009 13:08

    "En fait, une Europe à gauche, c’est changer les règles du jeu. C’est avoir une ambition commune bien loin de la seule obsession commerciale".

    Ca sonne bien.

    Mais quel est le rapport entre la gauche et le parti socialiste ?


  • unandeja 4 juin 2009 13:31

    Je suis bien d’accord votons pour le changement....mais dans ce cas j’ai du mal à m’imaginer a voté pour le PSE qui vote à 97% comme le PPE lors de la dernière législature.


    • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 4 juin 2009 14:05

      @ Unandeja :

      Vous reprenez une campagne lancée par un proche de de Villiers et reprise (malheureusement) par le front de gauche et le NPA, alors qu’elle n’est pas fondée. Leur enquête ne prend pas en compte les votes sur les textes de lois (mais ceux sur les rapports) et ne retient que les votes à appel nominal (rare).

      Je vous conseille le site votewtach.eu qui analyse les votes au parlement européen, amendement par amendement.

      Car c’est bien sûr sur les amendements que se mènent les batailles puisqu’en Europe il n’y a pas de majorité absolue et rien n’avance sans construction de consensus suffisant pour que les Etats suivent.

      Vous verrez que les majorités sont en réalités plus diverses.

      Ainsi :
      - dans 13,22 % des cas la majorité a réuni PPE, PSE, ADLE (modem), Les Verts, les souverainistes de l’UEN, et les communistes de la GUE ;
      - dans 12,47 % des cas les mêmes + les villiéristes (ID) ;

      - dans 7,76 % des cas, PPE + PSE + ADLE + ID ;

      - et ainsi de suite.

      Le PPE et le PSE ne votent ensemble que dans 69% des cas (mais seulement 50% dans les affaires sociales et dans le domaine économique).

      Les communistes votent avec le PPE dans 42 % des cas... et avec les villiéristes dans 41% des cas.

      On retrouve souvent des votes communs entre l’extrême gauche et l’extrême droite, etc.

      Ainis, l’argument du « qui vote avec qui est » parfaitement réversible.

      Aussi, notons que le PSE est le seul parti totalement européen, présent dans l’ensemble des États membres, avec un programme commun bien plus tournée vers les enjeux sociaux, économiques et écologiques que par le passé. 

      En revanche, par exemple, la liste Europe Ecologie comprend en son sein les verts irlandais (qui actuellement siègent au gouvernement avec la droite nationaliste irlandaise) et les verts tchèques (qui actuellement siègent au gouvernement avec la droite ultra-libérale tchèque) et qui par ailleurs n’existent que dans treize pays sur 27.

      Amicalement.


    • Laurent_K 4 juin 2009 14:19

      « Le PPE et le PSE ne votent ensemble que dans 69% des cas ». A peine 7 cas sur 10….
      Et surtout le jour où vous auriez pu faire vraiment changer l’Europe, vous n’avez pas voulu : le jour où vous avez voté le traité de Lisbonne. Depuis, je sais que PS et UMP, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Voter pour vous ne ferait rien changer.


    • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 4 juin 2009 14:49

      J’explique dans mon commentaire précédent que pour tous les partis vous pouvez voir des votes équivalents. L’extrême gauche vote souvent avec l’extrême droite également...

      Ensuite, il faut bien comprendre que le vote fini par être commun souvent parce que le texte a été très largement amendé et n’a plus rien à voir avec celui du départ !
      Si le PSE réussit à faire passer ses dispositions de gauche dans un texte, au départ de droite, et qu’au final le texte est équilibré et fait avancer les choses, alors on peut comprendre que des votes soient communs !


    • Laurent_K 4 juin 2009 14:56

      Je répète puisque cela n’a pas l’air de passer du premier coup, question vote communs, le PS n’a pas eu de problème pour voter avec l’UMP sur le traité de Lisbonne...Sans l’amender.


    • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 4 juin 2009 15:46

      @ Unandeja : C’est faux. Le PS s’est abstenu et certains parlementaires n’ont pas participé au vote au Parlement concernant le traité de Lisbonne. Le PS ne pouvait pas voter « non » non plus puisque ses militants avaient été majoritairement pour le « oui ».

      Mais de toute façon, cela n’est pas le sujet : dimanche, on ne vote pas pour un traité, mais pour une nouvelle orientation politique de l’Europe.

      Voulons-nous que cela change (avec une Europe de gauche, sociale et solidaire : PSE, seul en capacité de renverser l’actuelle commission européenne dirigée par un homme de la droite libérale) ou voulon-nous que cela continue (avec une Europe des marchés, sans considération des personnes : UMP) ?


    • Laurent_K 4 juin 2009 16:10

      "Mais de toute façon, cela n’est pas le sujet : dimanche, on ne vote pas pour un traité, mais pour une nouvelle orientation politique de l’Europe."

      Faux : même si tout le parlement européen passait d’un coup de baguette magique à gauche, il ne pourrait pas changer l’orientation politique de l’Europe. Orientation que le PS a voté en approuvant le traité de Lisbonne (et épargnez-nous le baratin sur l’abstention à ce vote : s’abstenir revenait à le voter).


    • logan 4 juin 2009 23:56
      Européennes : qui a fait quoi au Parlement
      Qui a voté le Traité de Lisbonne, la directive Bolkenstein, la privatisation de la Poste, de l’électricité : décryptage de quelques votes emblématiques au sein du Parlement européen, à quelques jour des européennes. Avec quelque surprises dénichées dans les votes enregistrés, à comparer aux discours d’estrades tenus durant la campagne. Un dossier de l’Humanité dans son édition de jeudi.
      A lire dès à présent sur humanite.fr, comment les groupes politiques du Parlement européen se sont prononcés sur cinq dossiers d’importance
      I. Traité de Lisbonne

      Le Parlement européen a adopté, le 20 février 2008, une résolution sur le traité de Lisbonne. « Le Parlement conclut que, pris dans son ensemble, le traité de Lisbonne constitue une amélioration substantielle par rapport aux traités existants », explique la résolution qui se garde de faire mention des dispositions de libéralisation et de déréglementation contenues dans le traité.

      Le vote 525 voix pour, 115 contre et 29 abstentions.

      Aux voix des eurodéputés de l’UMP et du Modem pour l’adoption de la résolution s’ajoutent celles du PS, à l’exception d’André Laignel (contre) et d’Henri Weber (abstention). Les Verts votent pour. Les eurodéputés communistes de la GUE-GVN votent contre.

      L’amendement (32) proposé en février 2008, soit quatre mois avant le référendum en Irlande, par la GUE visant à engager le Parlement à «  respecter le résultat du référendum irlandais » (où le « non » au traité l’a finalement emporté) sera rejeté à l’époque par le Modem, les Verts et le PS, à l’exception de deux socialistes qui le soutiennent (Françoise Castex et André Laignel) et de deux Verts qui s’abstiennent (Gérard Onesta et Hélène Flautre).
      II. Rapport sur les services dans le marché intérieur (directive Bolkestein)

      La directive Bolkestein visant à libéraliser les prestations de services au sein de l’UE ouvrait la porte à un dumping social sans équivalent entre pays membres. Chacun d’eux étant régi en interne par une réglementation propre en matière de droit du travail, l’État qui protège le moins ses travailleurs, s’il parvenait à exporter ses règles en même temps que sa main-d’œuvre, pouvait dès lors gagner un nombre considérable de marchés, obligeant du même coup ses ressortissants à vivre dans un pays étranger dans les conditions de travail et de rémunération de leur pays d’origine. L’énormité du risque mis au jour, des euromanifestations géantes eurent lieu avant que ne s’ouvre le débat au Parlement européen suivi d’un vote en première lecture, le 16 février 2006.

      Une pluie d’amendements pour minimiser la portée de la directive, jusqu’à la proposition de son rejet pur et simple (GUE-GVN), a été déposée.

      Amendement 321 (déposé par la GUE-GVN). Il met en avant le principe selon lequel ce sont bien les règles du pays qui accueille l’activité et non celles du pays d’origine qui doivent être respectées.

      La droite et le Parti socialiste européen (PSE) votent contre l’amendement, les socialistes français le soutiennent. Les Verts européens le rejettent (à l’exception de Jean-Luc Bennahmias). En deuxième lecture alors que les Verts s’abstiennent, Daniel Cohn-Bendit vote contre l’amendement. (amendement 25 reprenant le contenu de l’amendement 321)

      Amendement 252 (déposé par le PSE). Il concerne l’exclusion des services sociaux du champ d’application de la directive service. Il est adopté avec le soutien de la GUE-GVN, du groupe des Verts, ainsi que des élus du Modem.

      Le vote En première lecture, le 16 février 2006 : 394 pour, 215 contre, 33 abstentions.

      La GUE-GVN, le PS français (Gilles Savary s’abstient) et les Verts votent contre la directive en première lecture. Le Modem et l’UMP ainsi que leurs groupes respectifs (ALDE et PPE-DE) votent pour la directive Bolkestein, avec le soutien du Parti socialiste européen.

      En deuxième lecture, le 15 novembre 2006, un amendement (38 et 39 GUE-GVN et Verts) propose de rejeter in fine la directive Bolkestein 105 pour, 405 contre et 12 abstentions.

      Les Verts et le PS français (sauf Michel Rocard) soutiennent l’amendement de rejet de la directive. La droite et le reste du PSE votent contre cet amendement de rejet.

      Bien qu’amendée, la directive sera adoptée pour une entrée en vigueur le 28 décembre 2008, et une obligation de transposition dans les législations nationales le 28 décembre 2009.
      III. Ouverture à la concurrence

      Le choix politique d’ouvrir à la concurrence l’ensemble des activités humaines n’a pas épargné les services publics. L’énergie, les services postaux, les chemins de fer font tous l’objet de directives qui passent par le Parlement européen sous forme de résolutions.

      1. Achèvement de la libéralisation du marché postal (rapport Ferber)

      Le vote En première lecture, le 22 avril 2009 : 512 pour, 155 contre et 13 abstentions.

      Les eurodéputés socialistes français, Verts et la GUE-GVN votent contre la résolution, ceux du Modem pour.

      En deuxième lecture, un amendement de rejet de la résolution et déposé par la GUE-GVN.

      Seulement 4 socialistes français et un Verts soutiennent l’amendement de rejet.

      2. Libéralisation de secteur de l’énergie

      a) Marché intérieur de l’électricité (rapport Morgan)

      Résultat final en deuxième lecture, le 22 avril 2009 : 588 pour, 81 contre et 9 abstentions.

      La GUE-GVN ainsi que les Verts rejettent le texte (Jean-Luc Bennahmias s’abstient, les Verts avaient été les seuls eurodéputés français à soutenir le texte en première lecture), alors que les socialistes français soutiennent le compromis, à l’exception de Marie-Noëlle Lienemann qui le rejette. Harlem Désir et Benoît Hamon s’abstiennent.

      b) Marché intérieur du gaz naturel (rapport La Russa puis Mussa) Résultat final du vote en deuxième lecture, le 22 avril 2009 : 596 pour, 45 contre et 45 abstentions.

      Les Verts s’abstiennent, le GUE-GVN vote contre, et le reste du Parlement vote le compromis de résolution (à l’exception de deux socialistes, Marie-Noëlle Lienemann qui vote contre, et Harlem Désir qui s’abstient).
      IV. Droit des migrants

      La « directive retour » (rapport Weber)

      Appelé également « directive de la honte », le texte visait à «  harmoniser » les conditions dans lesquelles les migrants irréguliers sur le territoire de l’Union européenne doivent être détenus et «  reconduits ». Il aboutit à un raidissement inédit en la matière et fixe à dix-huit mois d’emprisonnement la peine encourue par les sans-papiers et une interdiction de séjour de cinq ans dans l’UE.

      Sur le vote de la résolution, les Verts et le PS français (le PSE est divisé sur la question) rejettent la directive avec la GUE-GVN. Le Modem est divisé : Nathalie Griesbeck, Anne La Perrouze et Bernard Lehideux sont contre ; Marielle de Sarnez, Jean-Marie Beaupuy et Philippe Morillon s’abstiennent.

      Résultat final du vote en première lecture, le 18 juin 2008 : 369 pour, 197 contre, 106 abstentions.
      V. Politique extérieure

      Le rôle de l’OTAN dans l’architecture de sécurité de l’UE (rapport Vatanen) Le rapporteur du PPE, Ari Vatanen, indique que « le Parlement se félicite vivement de l’initiative française visant à réintégrer officiellement les structures militaires de l’OTAN et salue les efforts déployés par la présidence française au sein du Conseil pour rapprocher l’UE et l’OTAN, en réponse aux nouveaux enjeux sécuritaires ». La mise sous tutelle américaine de l’UE provoque un débat au Parlement, clos par un vote extrêmement serré.

      Le vote Résultat final du vote du Parlement européen en première lecture le 19 février 2009 : 293 pour, 283 contre, 60 abstentions.

      La GUE-GVN et les Verts se retrouvent sur le thème du désarmement. La position du Modem est plus ambiguë dans la mesure où il rejette la résolution (sauf Jean-Marie Cavada et Janelly Fourtou qui la soutiennent) mais vote contre la plupart des amendements de la GUE-GVN dont le nº 26 qui « souligne que toutes les politiques de l’Union européenne doivent être pleinement compatibles avec le droit international » (soutien du PSE et des Verts, abstention de Jean-Luc Bennahmias).

      Le résultat du vote sur l’amendement 27 (GUE-GVN) qui remet en cause les structures dites « Berlin Plus » qui encadrent la coopération UE-OTAN est éclairant : GUE-GVN et Marie-Anne Isler-Béguin (Verts) votent pour, Marie-Noëlle Lienemann (PS) s’abstient et le reste du Parlement vote contre.



    • ouallonsnous 4 juin 2009 23:59

      A Nicolas Cadéne, vous oubliez la seule vraie option, la disparition de la Multinationale UE que les PPE et PSE osent nous vendre pour l’Europe !

      C’est cela que souhaitent les 65 à 75% d’européens qui ne se laisserons pas duper par cette parodie d’élections !


    • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 5 juin 2009 12:10

      Je ne comprends pas. Le PSE souhaite une Europe politique, citoyenne, plus intégrée. Une Europe puissance, pas une multinationale. Mais vous, souhaitez-vous le repli nationaliste ?


    • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 5 juin 2009 19:05

      Il y a dans ce commentaire de sérieux raccourcis et même, des mensonges. Le PSE a déposé et voté des amendements pour exclure les services sociaux de la concurrence. Il en est même l’instigateur. C’est grâce à l’eurodéputée SPD allemande d’origine française Evelyne Gebhardt que la directive Bolkestein a été totalement transformée (même si c’était encore insuffisant, grâce à elle, le « tout marché » a été évité) par rapport à son origine ultra-libérale. Ce n’est pas grâce aux autres groupes de gauche.


  • Marianne Marianne 4 juin 2009 14:20

     

    « La France, l’Europe et la plupart des pays à travers le monde connaissent une crise à la fois économique, écologique et idéologique. Le capitalisme financier, celui qui fait passer les valeurs financières avant les valeurs humaines, est devenu fou. Comment qualifier autrement un système où les transactions réelles, celles qui concernent les biens et services, ne représentent que 2,7% des transactions monétaires de la planète, un système où la finance de marché a permis à ses acteurs d’accorder 32 dollars de crédit pour un dollar de capital ? »

    Ou comment le PS redécouvre la lune à 2 jours d’un scrutin électoral... !!!

    « C’est une Europe “humaine”, celle des peuples, celle qui était dans la rue de toutes les capitales pour dire non à la guerre en Irak. Celle des ouvriers français de Continental, manifestant côte à côte avec les oiuvriers allemands »."

    Et celle qui a voté NON au Traité constutionnel pour l’Europe en 2005, alors que le PS appelait à voter OUI et qu’il a approuvé le Traité de Lisbonne écrit par Sarkozy et les libéraux européens pour passer outre le NON des peuples !!

    Le 7 juin, votez pour des candidats qui feront ce qu’ils disent au sein d’un groupe (GUE - Gauche unifiée européenne) qui n’a jamais pactisé avec les libéraux lors de la dernière mandature contrairement au PS qui n’a cessé de se compromettre avec eux.

    Le 7 juin, votez Front de gauche !

    http://www.frontdegauche.eu/index.php



    • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 5 juin 2009 19:09

      Le Front de gauche ramène tout à la question institutionnelle et au traité de Lisbonne, alors même que le 7, il ne s’agit pas de voter pour ce texte. Qu’on le veuille ou non, ce texte a été adopté par tous les États membres et le sera sans doute par l’Irlande. Je suis d’accord pour dire que son adoption s’est fait en France de façon scandaleuse, mais il ne serait pas honnête de ramener le vote de dimanche sur ce texte !

      Là, il s’agit de voter pour un programme de mandature (5 ans) pour le Parlement européen, de voter pour une orientation politique.

      Seul le PSE a un programme commun de gauche commun aux 27 États membres. C’est un bon programme (discutons-en !) qu’il n’y a pas lieu de sanctionner.


  • myalan92 4 juin 2009 15:53

    Sans surprise la PS attaque « l’Europe libérale » et s’affiche comme le seul rempart à la politique de régression sociale. Néanmoins, nous notons des lacunes et des inexactitudes dans leurs argumentations.

     

    - La responsabilité de la crise est-elle uniquement la faute de la droite ? Non. Le PS omet de parler de la coalition existant au parlement européen entre les socialistes européens et la droite conservatrice. Si responsable il y a, il s’agit alors d’une coresponsabilité touchant les deux grands groupes européens (PPE et PSE). Nous ne cherchons pas à accabler les uns ou les autres, ni même à trouver des coupables : l’important est aujourd’hui de tirer les leçons du passé pour changer réellement et en bien les choses.

    - Le PSE est-il la seule alternative ? Non. Chaque député européen vote selon ses convictions et n’est pas tenu de respecter les consignes du groupe politique auquel il appartient. L’essentiel, c’est d’avoir un maximum de députés prêts à se battre pour défendre des idées progressistes, qu’ils soient PS, Vert, MoDem ou autres. Si les socialistes préfèrent tirer la couverture à soit, c’est pour mieux peser dans les futures négociations de poste qui se joueront après les européennes.

    - La PSE est-il à même de changer de majorité ? Non. Les dernières projections montrent mêmes que ce groupe devrait perdre des sièges après les élections. Il n’y a donc aucun espoir de changer de majorité parlementaire le 7 juin prochain. Le véritable enjeu portera sur le changement du président de la commission européenne encore possible aujourd’hui si les socialistes le veulent vraiment, ce qui n’est pas gagné car la tentation de troquer l’Europe sociale contre quelques postes clés est grande. A noter que le Parti Démocrate Européen (auquel est rattaché le MoDem) est la seule formation politique à avoir fait des propositions concrètes et viables sur ce point.

    - Le PSE est-il le groupe le plus représentatif pour incarner le changement ? Non, car les socialistes européens, conscients de ne pas être à même d’imposer une nouvelle majorité ont déjà commencé les négociations avec la droite pour préparer la future coalition au parlement. L’actuel président du PSE au parlement est pressenti pour un poste de commissaire sous l’autorité de l’ultra-libéral Barroso en échange du soutien des socialistes européennes pour sa reconduction. Le vote socialiste contribue ainsi à renforcer lestatu-quo politique au parlement européen.


    Lire cet article pour en savoir un peu plus :

    http://www.gagnyenmouvement.com/article-32001393.html



  • Emile Red Emile Red 4 juin 2009 16:52

    Le traité de Lisbonne et le jeu des vases communiquant Ump - PS discrédite totalement ce parti qui n’a plus aucune crédibilité à gauche.

    D’ailleurs quels sont ses alliés Européens ? Des ventres mous socio-démocrates qui participent souvent aux gouvernements conservateurs ou pire appliquent une politique néo-libérale comme chez nos voisin Britons.

    L’acceptation par le PS de l’économie de marché est une honte inqualifiable.

    Votez à gauche oui mais pas pour ce parti qui a totalement ruiné les espoirs de millions de Français qui aujourd’hui bataillent pour conserver leurs emplois, d’ailleurs où sont-ils en ce moment ces élus qui devaient défendre la classe ouvrière ?

    Votez Front de gauche, NPA, LO ou n’importe quelle formation de gauche mais pas pour ce jumeau rosatre du Modem, mais votez quand même contre l’UMPS fossoyeur de nos vie 


  • Terminatux 4 juin 2009 19:13

    Ras le bol de votre propagande au PS (n’y voyez là aucune injure, c’est juste le mot qui désigne un discours totalement soumis à la ligne d’une organisation politique). Ici c’est Agoravox, pas L’Hebdo des Socialistes. Et puis c’est pas le premier tract comme ça qu’on voit ici. Que se passerait-il si chacun faisait la promo de sa liste ? On se retrouverait vite avec une page d’accueil bourré de tracts PS-UMP-NPA-FG-MoDem-FN-AntiSionniste (enfin ça on en a déjà)-Bohneur Interieur Brut-Europe Écologie-Alliance Écologique Indépendante... bref des dizaines d’« articles » guère intéressants sur un site tel qu’Agoravox.


    • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 5 juin 2009 19:15

      Il ne s’agit pas d’un tract mais d’une tribune présentant, me semble-t-il, des arguments. Oui, je suis militant et je ne le cache pas. D’ailleurs, l’article est classé dans « tribune libre privilégiant une opinion ».
      Mais qui peut honnêtement se prétendre parfaitement objectif, sans opinion partisane ? Chacun a son avis et c’est très bien. Ce qui est intéressant et utile, c’est le débat sur le fond. J’ai essayé de ne traiter que de fond, avec des propositions, à travers cet article.
      Ce n’est effectivement pas intéressant quand il s’agit d’un article ne reprenant que des slogans ou des évidences jamais étayés.
      Amicalement.


  • ASINUS 4 juin 2009 21:34

    participer a cette election suivant le deni de democratie umps sur le vote des nonnistes c est valider indirectement leurs futures elections moins nous seront nombreux a voter moins seront legitimes les ordures umps , je conçoit le nécéssité d exister pour les autres listes fussent elles des listes que je pourrait approuver , mais le vrai combat
    la vraie baffe dans la gueule à nos elite c est l abstention ils tiennent certes les médias mais le vrais chiffre courra sur le net le vrais chiffre serra connu de tous le vrai chiffre les decrédibilisera definitivement 
    LE VERITABLE GESTE REVOLUTIONNAIRE LE VERITABLE ACTE DE RESISTANCE
    LE VRAI CRACHAT A LA GUEULE DE CETTE CASTE CORROMPUE UMPS
    C EST L ABSTENTION !!!!!!

    RAPPELEZ VOUS NOUS LEUR AVONS DIT NON

    les peuples meritent ce qu ils veulent bien endurer de leurs dirigeants


    • Terminatux 5 juin 2009 09:12

      Pourquoi s’abstenir ? Il y a de nombreuses listes pour défendre votre nom, et celles-ci vont du NPA au FN ce qui vous laisse un choix assez important...


  • Grandghana 5 juin 2009 00:59

    Au moins l’auteur est courageux : venir nous vanter les mérites de la social démocratie il faut oser de nos jours.

    Néanmoins le combat est perdu d’avance. Le passif est trop lourd à porter. En France le P« S » (je mets le S entre parenthèse car déjà j’aimerai que vous démontriez en quoi ce que vous pronez aujourd’hui ressemble de près ou de loin à l’idéal décrit par une figure Socialiste comme J. Jaurès ???) est appelé à mourir comme le fit jadis son ancêtre la SFIO. Et j’applaudirai des 2 mains comme grand nombre de ceux qui ont été dupé. Je me rappelle : j’avais 11 ans en 1981 et j’étais heureux. Je ne comprenais pas tout mais le vent d’espoir était trop perceptible même pour un gamin...

    Et maintenant ? Harlem Désir a fait son chemin. De la duperie de la jeunesse, via cet imposture que fut « Touche pas à mon pote » (remarquez les émules comme F. Amara au passage) à la tentative de duperie des franciliens. Un peu de décence !

    Je réalise que soit j’arrête là ce post ou soit je continue à déverser le trop plein de dégoût que m’inspire ce parti politique. On dit toujours que de l’amour à la haine il n’y a qu’un pas. Heureusement que je réprouve le sentiment de haine. Ce serait donner trop d’importance à ces gens là ! Allez j’arrête et je vais me faire plaisir à lire les plus vindicatifs en particuliers.

    Ranger votre camelote camelot ! Nous ne sommes pas intéressé depuis que vous nous avez fait les poches...

    Bien cordialement
    DOA


  • Montagnais .. FRIDA Montagnais 5 juin 2009 01:56

    Falsification, tromperie, duperie tous azimuts :

    1) Le PS est une armée en déroute où le corps officiers roulent calèche quand les petits soldats vont à pied, ont déjà pactisé avec l’ennemi quand les petits soldats affamés continuent à chanter, méprisent joyeusement cette piétaille écervelée..

    2) L’Europe qui nous est présentée n’est qu’un traité de commerce en 800 pages, un fantasme des idéologues capitalistes au service de la mondialisation.

    3) Les élections ne sont qu’un piège à cons, à preuve : trois peuples ont voté non (au « traité de commerce »). Le Bouge de Bruxelles et ses sicaires en fonction, tels Zébulon, ont passé outre..

    Mais nombre de commentaires ont bien expliqué tout cela.

    Rien de pire que le vice paré des dépouilles de la vertu, rien de pire que l’enthousiasme et l’énergie (les votres l’auteur) mises au service de l’oligarchie et de la satrapie.


  • Internaute Internaute 5 juin 2009 09:22

    Ce n’est pas le capitalisme qui est devenu fou, c’est le socialisme.

    Comment pouvez-vous écrire cet article à charge alors que c’est le Parti Socialiste qui depuis 30 ans accompagne la mondialisation, la prépare et vote l’une derrière l’autre toutes les lois pour mettre en concurrence libre et faussée les travailleurs français avec les esclaves du tiers-monde ?

    Quelque-part, vous ne sentez pas que vous êtes un peu hypocrite ?

    Faut-il vous rappeler que les règles de l’OMC (l’Organisation Mondiale du Commerce dont l’UE est le bras séculier) ont été préparées sous la houlettes des premiers ministres Chirac-Rocard-Cresson-Beregovoy et Balladur ? Est-ce que des fois Rocard, Cresson et Beregovoy ne sont pas les ténors de votre parti ? Arrêtez un peu vos mensonges et votre hypocrisie.

    Ce sont bien les socialistes qui ont demandé de voter oui à toutes les modifications de la constitution afin d’instaurer à chaque fois un peu plus de pouvoir mondial. C’est encore les socialiste qui ont récemment voté au parlement européen pour libéraliser un peu plus le commerce de l’énergie et mettre un peu plus les travailleurs français en concurrence avec les moins disants. C’est bien le PS qui est pour l’entrée de la Turquie, qui est incapable de nous dire qu’elles sont les frontières de l’Europe. Est-ce que je me trompe ?

    Vos discours sonnent creux car tout le monde sait que vous ferez exactement l’inverse comme vous l’avez toujours fait. Démontrez-nous le contraire.

    Les seuls qui défendent les intérêts français sont les partis nationalistes.


    • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 5 juin 2009 11:12

      Message très sympathique... alors même que je me bats contre la destruction des services publics... Au passage je n’ai jamais été élu et n’ai pas à être tenu responsable pour un quelconque vote. Mais le PSE n’a évidemment pas voté pour casser les SP. Bien au contraire il a déposé de multiples amendements pour les préserver et a d’ailleurs réussi à exclure les services sociaux de la concurrence. Enfin, je n’ai pas de honte à être un militant. L’idéologie c’est la force des idées. Tu as les tiennes, j’ai les miennes. Il y en a, comme la solidarité (et au passage, vu ton message, le respect), auxquelles je crois.


    • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 5 juin 2009 12:04

      Comme on l’aura compris, l’article ne parle pas d’Arnaud Montebourg mais d’Europe. Débattons, mais sur le fond.


    • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 5 juin 2009 12:06

      Je vois qu’on s’améliore. Bientôt, on parlera du fond ? ;)


    • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 5 juin 2009 19:30

      @ Parkway :

      Sur l’AGCS dans sa globalité, je suis d’accord avec vous, c’est un accord libéral et qui ne peut être soutenu de façon global par les socialistes.

      Mais attention, si à l’époque lorsqu’il était aux responsabilités (avec les Verts et le PCF !), le PS a admi de participer aux négociations, c’est parce que rien n’engage l’État tant qu’il n’a pas lui même indiqué les domaines qu’il acceptait voir soumis à la concurrence.
      Or, rien n’empêche l’État de ne pas inscrire les services publics ou même d’autres services sensibles sur sa listes d’engagement. Auquel cas ils ne sont pas couverts par l’Accord.

      Pour être clair, si pratiquement tous les types de services sont négociables, un pays peut parfaitement considérer que certains secteurs doivent rester un domaine national protégé et peut ainsi ne pas les inclure dans sa liste d’engagements.

      Au niveau de l’Union, c’est effectivement la Commission qui négocie au nom des 27 États membres. Or celle-ci est à droite depuis des années. Raison de plus pour voter PSE et la renverser !
      Mais notons aussi que les États décident de toute façons ce qu’ils acceptent voir mis en concurrence dans la négociation portée par la Commission.

      Enfin, je rappelerai qu’aujourd’hui l’AGCS n’est pas effectif dans les faits. Initialement prévues pour se terminer le 1er janvier 2005, les négociations ont été prolongées à plusieurs reprises faute d’accord entre les parties pour finalement se terminer sur un constat d’échec après une dernière réunion à Genève le 24 juillet 2006.

      C’est toujours la volonté politique qui décide de la libéralisation ou non. Quand on est dirigé par la droite, évidemment, c’est la libéralisation à outrance. Quand on est gouverné par la gauche (et en France, les partis de gouvernement de gauche ne sont que le PS, les Verts et le PCF/Front de gauche), ce n’est pas le cas.

      Amicalement.


    • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 5 juin 2009 19:32

      (Voir ma réponse ci-dessous)


    • Nicolas Cadène Nicolas Cadène 5 juin 2009 20:31

      « ci-dessous » = je voulais dire « ci-dessus » ! Merci.


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