mercredi 11 octobre 2017 - par rosemar

Le « bolos » mis à l’honneur...

Le Petit Robert comme Le Petit Larousse ont intégré de nouveaux mots...

J'avoue que j'ignorais ce mot "bolos" ou "boloss" qui est entré en 2016 dans le nouveau dictionnaire Larousse, avec d'autres mots "selfie, clivant, crudivore, chouiner."

Ce nom apparu dans la banlieue parisienne, dans les années 2000, d’origine incertaine, désigne, d'abord, un client du marché noir qui achète de la drogue à un dealer, puis le mot est utilisé comme une injure : "gros nul, ringard, pigeon, victime."

Un mot dans l'air du temps, donc : il évoque des trafics de drogue et une insulte, dans le langage populaire.

Il vient compléter la liste des termes péjoratifs qui servent à mettre en évidence la naïveté, voire la bêtise de gens qui se laissent facilement abuser.

On avait, jusqu'alors, à disposition, le "con, le pigeon, le nul, le couillon", désormais, on a aussi le "bolos".

Il est vrai que le mot est assez expressif, avec ses deux voyelles "o" qui font penser à des zéros pointés.

Le bolos est un "gros lourd" qui peut même se laisser abuser sur la marchandise, un "con", dans toute sa splendeur.

Le fait qu'une nouvelle insulte soit admise dans le dictionnaire n'est pas étonnant, au fond : la mode est aux insultes.

Il est de bon ton, de nos jours, d'insulter les autres pour mieux s'imposer, l'insulte est valorisée, elle fleurit dans toutes les bouches, celle d'un Président de la République, celle d'intellectuels, ou encore d'hommes politiques en vue...

L'insulte donne l'impression à celui qui l'utilise de dominer, de montrer sa superbe, face à la "bêtise" de l'autre...

Ce n'est qu'une impression, car l'insulte est, souvent, contre-productive et se retourne contre celui ou celle qui l'a prononcée.

Oui, ce mot est vraiment dans l'air du temps : dans le monde moderne, ne sommes-nous pas tous, aussi, des "pigeons" du système, des "bolos" qui se laissent duper, abuser par la désinformation, par la grande mystification de la dette que nous devons tous payer, alors que certains privilégiés dépensent l'argent public à tort et à travers ?
Les parlementaires s'octroient des retraites mirobolantes, et on demande aux salariés d'accomplir des efforts, pour faire face à la crise.

Oui, le terme "bolos" représente bien le monde dans lequel nous vivons, un monde de dupes, un monde de faux semblants.

Un monde où les "bolos" que nous sommes, subissent la gouvernance de gens cupides, sans foi, ni loi, des hommes et des femmes politiques qui abusent de leur pouvoir pour s'arroger des droits exorbitants et ne laissent que des miettes au grand nombre.

Les dictionnaires évoluent, intègrent de nouveaux mots et on voit que certains sont bien révélateurs de nos sociétés.

Le "selfie" révèle aussi un monde de sur-représentation où les images se multiplient, en toutes circonstances.
 
On peut, aussi, citer le mot "la sape" ou l'art de s'habiller avec élégance et à la dernière mode : ce nom met en évidence le souci des apparences qui régissent nos sociétés...
 


L'expression anglaise "big data" fait, également, une apparition remarquée dans ces dictionnaires, soulignant l'importance croissante des nouvelles technologies du numérique : "les big data, littéralement les « grosses données », parfois appelées données massives, désignent des ensembles de données qui deviennent tellement volumineux qu'ils en deviennent difficiles à travailler avec des outils classiques de gestion de base de données ou de gestion de l'information. " Telle est la définition fournie par wikipédia.
On prend aussi conscience que la langue anglaise gagne de plus en plus de terrain, notamment dans le domaine de l'informatique.
Ainsi, ces mots nouveaux admis dans le dictionnaire ne sont-ils pas à l'image de notre monde ?
Ils montrent des évolutions technologiques, mais aussi des façons de penser, de se comporter, toute une sociologie contenue dans les mots...
 
 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2015/05/le-bolos-mis-a-l-honneur.html

 



41 réactions


    • marmor 11 octobre 2017 16:02
      @Sharpshooter - Snoopy86
      Effectivement, je suis allé lire ( c’est tout ce qui m’est autorisé ) les derniers échanges entre Pandi et l’abbé Fergus, c’est affligeant .


  • Christian Labrune Christian Labrune 11 octobre 2017 11:51

    les « grosses données », parfois appelées données massives, désignent des ensembles de données qui deviennent tellement volumineux qu’ils en deviennent difficiles à travailler avec des outils classiques de gestion de base de données ou de gestion de l’information.
    ----------------------------------------------------------------------
    @Rosemar,
    Cette définition des dictionnaires est déjà périmée : les « outils classiques » étaient sans doute inopérants, mais cette branche de l’informatique est actuellement en pleine expansion, et de nouveaux algorithmes permettent d’extraire des ces gigantesques masses de données des informations d’une très grande pertinence. C’est ainsi que s’est trouvée complètement renouvelée l’approche de la traduction automatique. L’intelligence artificielle, après avoir longtemps stagné (qu’on se souvienne des moteurs d’inférences des années 80, qu’on appelait pompeusement « intelligence artificielle »), est en train de connaître une véritable explosion parce que les machines sont de plus en plus rapides et peuvent traiter en temps réel les prodigieuses quantités d’informations qui sont nécessaires à l’analyse et à l’identification de l’environnement des machines de ces intelligentes qui commencent à apparaître et vont se multiplier.


    • rosemar rosemar 11 octobre 2017 17:51

      @Christian Labrune


      MERCI pour ces précisions : l’intelligence artificielle progresse à pas de géants...

    • baldis30 12 octobre 2017 09:47

      @rosemar
      bonjour,

       « l’intelligence artificielle progresse à pas de géants »

       mais.... l’intelligence humaine régresse à la même vitesse !

      Et en ce qui concerne l’intelligence politique elle donne depuis longtemps l’idée de ce que peut être le zéro absolu !


  • Christian Labrune Christian Labrune 11 octobre 2017 11:53

    « à l’identification de l’environnement des machines de ces intelligentes qui commencent à apparaître et vont se multiplier. »

    ERRATUM

    Phrase mal foutue. Je voulais dire :
    « à l’identification de l’environnement de ces machines intelligentes qui commencent à apparaître et vont se multiplier » . Excuses


  • Fergus Fergus 11 octobre 2017 12:00

    Bonjour, Rosemar

    Sauf erreur de ma part, ce mot « bolos » n’est plus guère utilisé par les jeunes alors qu’il était omniprésent dans leurs conversations il y a quelques années. Personnellement, je ne l’entend plus.


  • foufouille foufouille 11 octobre 2017 12:04

    c’est un mot pour « jeune » donc pas forcément une insulte. il a plusieurs sens.


    • Fergus Fergus 11 octobre 2017 13:07

      Bonjour, foufouille

      Le sens général n’en est pas moins très dévalorisant. Un « bolos » est quelqu’un de nul, de ringard, de ridicule, de peu sympathique. Le genre de garçon avec qui personne ne veut s’afficher à l’école ou en société.

      Et cela vaut également pour les filles, bien entendu. Sur le plan de l’ostracisme, elles n’ont d’ailleurs rien à envier aux garçons. Voilà un domaine où l’égalité semble parfaite ! smiley


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 11 octobre 2017 12:10

    L’intelligence artificielle me semble rentrer parfaitement dans la case : BOLOS. Origine (bah, il faut bien trouver une origine à ces mots sans histoire, ni passé, ni origine) : LOBOTOMISE. Bienvenue dans l’univers de Matrix : Vol au dessus d’un nid de coucous


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 11 octobre 2017 12:18

    Mot apparu dans la banlieue parisienne (Val-de-Marne ou Seine-Saint-Denis) dans les années 2000, d’origine incertaine : soninkéarabe ou verlan. Le dictionnaire de la zone cite l’hypothèse du linguiste Jean-Pierre Goudaillier selon laquelle bolos serait le verlan de lobos (« lobotomisés »).


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 11 octobre 2017 12:24

    Rappel : Les psychiâtres pratiquaient la lobotomie afin de séparer l’homme de ses émotions, le réduisant à l’état de légume robotisé. Lobos : incapable de penser par lui-même, en intégrant ses émotions.


  • phan 11 octobre 2017 13:00

    Un hommage à Jean Rochefort : Les Boloss des belles lettres
    @coolie à bali
    Dans mon récent voyage d’une île grecque, la plus grande du Dodécanèse, je flânais dans le vieux port, un badaud me posa une étrange question : Alors Bolos, tu rôdes ?


  • Christian Labrune Christian Labrune 11 octobre 2017 13:17

    Rosemar,
    J’avais bien entendu le mot bolos, quelquefois, mais sans le comprendre. J’imaginais quand même que ce ce n’était pas une louange.
    Pour avoir enseigné dans la banlieue, je sais qu’on peut être quelquefois surpris du sens qu’y prennent les mots de la langue française. A un élève qui paraissait divertir ses voisins au lieu de prendre des notes, j’avais dit une fois : « mais arrêtez donc de faire le bouffon ! ». Il m’avait fusillé du regard, était tout de suite entré dans un profond silence dont j’avais été fort satisfait. A la fin du cours, l’animal vient me voir :
    « M’sieur, pourquoi que vous m’insultez ? »
    -Vous aurais-je insulté ?
    -Vous m’avez traité de bouffon !
    J’ai appris ce jour-là que le « bouffon » n’était plus l’aimable personnage qui divertit la compagnie par ses facéties, mais un infâme lèche-cul. Typiquement, le bon élève qui travaille dans son coin et qui s’efforce de réussir. Dans ce monde très particulier des lycées de la banlieue où l’émulation s’était déjà complètement inversée, le bouffon était un con, un salaud et une vraie pourriture. Je ne sais pas si les dictionnaires ont enregistré cette acception. Ce serait quand même bien fâcheux.


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 11 octobre 2017 13:28

      @Christian Labrune et Rosemar
      Dans ce monde très particulier des lycées de la banlieue où l’émulation s’était déjà complètement inversée [...]

      D’après Emmanuel Todd, la conception de la méritocratie scolaire « à la française » (celle de Marcel Pagnol) n’est pas si éloignée - dans le monde dans lequel nous vivons - de la remarque de Marie-Antoinette sur les pauvres qui se plaignent de ne plus avoir de pain, et « devraient manger de la brioche ».

      Et franchement, je veux bien que les bolos de banlieue aient plein de torts, mais est-ce que vous pouvez me dire les yeux dans les yeux que vous estimez que la société (dans sa globalité) valorise la réussite scolaire ?


    • Christian Labrune Christian Labrune 11 octobre 2017 14:22

      @Olivier Perriet
      Je ne comprends pas très bien l’utilisation que vous faites du mot que vous prêtez à Marie-Antoinette. Cette proposition assez choquante, dont on ne trouve trace que dans l’oeuvre de Jean-Jacques Rousseau, serait en fait le propos d’une « grande princesse » de l’époque dont il ne dit pas le nom. Il se pourrait bien qu’il ait inventé cela de toutes pièces. Mais peu importe quant au fond.

      Il y a, de fait, dans les banlieues, des élèves qui sont mal nourris, et dans le lycée où j’enseignais il y a vingt ans, l’intendant délivrait déjà un certain nombre de tickets de cantine gratuits. Mais c’est des cervelles qu’il était question, me semble-t-il, plutôt que du ventre, et sur ce plan-là, ce qu’il faut donner aux moins favorisés, c’est bien de la brioche et tout ce qu’il y a de meilleur. Je n’en démordrai pas.
      Meirieu, le pape des pédagogos, à une certaine époque, pensait qu’il fallait fallait faire étudier aux pauvres des textes qui expliquent, par exemple, le fonctionnement des appareils domestiques. Cela leur serait plus utile que la littérature classique. Monstrueuse et criminelle sottise ! Ceux qui sont les moins favorisés socialement ont plus besoin que les autres de Racine et de Shakespeare, parce que s’ils ne les rencontrent pas à l’école, ce n’est pas dans une bibliothèque familiale inexistante qu’ils risquent jamais de les trouver. C’est ce qu’avaient très bien compris les hussards noirs de la République après Jules Ferry. Jusqu’aux années 70, l’école aura été un ascenseur social qui permettait, sur deux générations, d’arriver au sommet de l’élite républicaine. En revanche, depuis la destruction radicale du système d’instruction publique entreprise par les socialistes au milieu des années 80, l’ascenseur social est cassé, et si on est né pauvre, à quelques exceptions près de plus en plus rares, on le restera.


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 11 octobre 2017 19:07

      @Christian Labrune
      Comme pour Mai 68, qui serait l’Origine du Mal, mais qui n’était qu’un symptôme, je n’ai pas l’impression que « la destruction du système » soit uniquement le fait des socialistes en 1981 ; d’ailleurs il y a une remarquable continuité de la politique suivie qui résiste obstinément à toute alternance électorale. Il y a aussi des spécificités françaises pas forcément positives qui résistent à tout et qui ne datent pas de 1981.

      Les jeunes de banlieue ne font que faire ce que tout le monde fait (de façon peut-être plus fruste) c’est tout.

      L’expression d’Emmanuel Todd voulait dire en gros qu’il n’y a pas de raison pour que l’école soit valorisée par les banlieues alors qu’elle n’est plus valorisée ouvertement par grand monde


    • Christian Labrune Christian Labrune 11 octobre 2017 20:43

      @Olivier Perriet
      Emmanuel Todd est un crétin notoire, que personne ne peut plus prendre au sérieux après ses déclarations sur l’attentat à Charlie Hebdo, et je ne me soucie pas beaucoup de ce qu’il peut penser. En ce qui concerne la destruction de l’école, il faudrait effectivement tenir compte de la réforme Haby au milieu des années 70, qui aura eu bien des effets pervers, mais ça n’a rien à voir avec l’objectif stupide d’un Chevènement décidant d’une manière tout à fait arbitraire que 80% d’une classe d’âge devrait avoir un « niveau bac ». C’est à cause de ces sortes de dispositions imbéciles le « niveau bac » est désormais, dans bien des sections, inférieur à celui du certificat d’étude dans les années 50.

      Il reste que la décomposition du système d’instruction publique n’aura pas été partout la même : dans les principaux lycées des grandes villes, on n’a évidemment pas appliqué les « réformes » destinées à tout détruire, et il reste aussi de bons établissements privés. Quand on sait comment manoeuvrer pour s’affranchir de la carte scolaire ou quand on en a les moyens, il est encore possible de faire donner à ses enfants une instruction à peu près convenable. Ce qu’on a désormais, c’est une école pour les riches et une simple garderie pour les pauvres. Un haut niveau de culture sera cependant toujours nécessaire pour accéder à des activités scientifiques intéressantes.

      Cela dit, quand on observe le discours du personnel politique et en particulier celui du nouveau président de la République, on peut à bon droit se demander s’ils ont jamais fait des études supérieures.


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 12 octobre 2017 09:21

      @Christian Labrune

      Chevènement est peut-être un crétin, et Todd aussi, par rapport à vous.

      Mais, comment dire, la massification du secondaire classique (un enseignement parmi d’autre) a fait bien vivre toute une génération de profs, qui ont dû enseigner à des crétins et s’en plaignent maintenant.

      Aussi, faire comme si vous n’étiez pas concerné par la situation désastreuse que vous décrivez vous même, après toute une carrière, a de quoi faire rire. Vous n’êtes pas vraiment crédible dans vos dénonciations.

      Une fois de plus la vérité est ailleurs...


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 11 octobre 2017 13:20

    On peut, aussi, citer le mot « la sape » ou l’art de s’habiller avec élégance et à la dernière mode : ce nom met en évidence le souci des apparences qui régissent nos sociétés...

    À l’origine (je suppose) la société des ambianceurs et des personnes élégantes qui a donné le terme « sapeur », « sapé »


  • marmor 11 octobre 2017 15:27
    J’avoue que j’ignorais ce mot « bolos humble aveu de mme Rosemar...
    Suit ensuite une explication de texte pour nous donner et la signification et l’origine, un cours en somme.
    Personnellement, quand je ne connais pas, je ne sais pas... Je ne saurais vous expliquer le fonctionnement d’un scanner par exemple, donc je m’abstiens. Mais j’ai l’impression que c’est très »tendance« sur ce site, où les connaissances »wikipédièsques " font florès ....Il est difficile pour certains de se départir de cette propension à penser détenir le savoir universel.

  • francois 11 octobre 2017 15:33

    Rosemar, quel ce trouble compulsif issus de la petite enfance (comme ils disent et comme s’il y avait la grande enfance) qui vous fait ecrire sur tous et n’importe quoi n’importe quand et n’importe comment.

    Rosemar, qu’est il arrivé lors de votre période stade anal, en êtes vous sortie ?

  • egos 11 octobre 2017 15:44

    L’étymologie est une discipline prolifique.

    PUF, par exemple, a consacré un ouvrage dédié au noms de lieux de France détaillant les aspects toponymiques, géographiques, historiques, phonétiques (glissements) ayant participé à leur construction, proposant dans certains cas une explication logique et pour les autres plusieurs pistes d’interprétation.
    Bolos, expression obsolète à ce jour après des moins de ... ans :
    une origine plausible en serait l’inversion (en langage verlan) des 1ères syllabes du terme lobotomisé,
    Explication qui au vu de la production de divers spécimens revêt, ici, urbi et orbi, à l’usage, une cohérence certaine.
    Notons, à l’occasion, l’avancée irréductible dans la production de nouveaux termes, expressions ou acronymes du côte de nos voisins anglo-saxons notamment US,qui disparaissent aussi vite qu’is apparaissent.
    Signe(s) des temps ?


  • Xenozoid 11 octobre 2017 16:53

    c’est quoi un bolo ?


    • Xenozoid 11 octobre 2017 16:59

      @Xenozoid

      en fait agoravox devrait inventé le sens des mots.
      bolos= faire une aproximation du cour de la loire et toute autre sociologie contenue dans ces mots...

    • Xenozoid 11 octobre 2017 17:02

      @Xenozoid

      et pour faire plaisir, un bolos,vaux mieux qu’un président bobo

  • Paul Leleu 11 octobre 2017 18:18

    Ce qui est certain, c’est que la culture capitaliste pousse au mépris de l’autre et de soi même... c’est tellement plus « performant »... on s’éclate... et après on sa casse la figure... mais qu’importe, on aura bien vécu...


    La vérité est un peu plus dure... dans la vie réelle l’être humain a une âme, un coeur, une psyché (nommez-la comme vous voulez), qui ne se laisse pas tordre sans conséquence sous les coups de l’idéologie du moment. 

    Le cynisme à la petite semaine est à la mode... on en cause dans les journaux... on se pavane aux terrasses des cafés... et les people, les banquiers et les politiciens s’en réclament... chaque petit-bourgeois de banlieue rêve d’en faire autant... et pourtant, qu’est-ce que c’est insipide ! 

    Alors que les racailles qui se croient super intelligents de vendre du chichon à des fils de bourge avant de se recaser vers 30 ans comme chauffeur-livreur avec 1,5 môme et un emprunt à 30 ans, versent dans cette idéologie du boloss.. ils ne sont que les ouvriers de la 11 ème heure à la table du macronisme acide. 

    • Christian Labrune Christian Labrune 11 octobre 2017 20:52

      Ce qui est certain, c’est que la culture capitaliste pousse au mépris de l’autre et de soi même...
      =========================================
      @Paul Leleu

      On n’a jamais parlé de « culture capitaliste ». Certains sociologues, Bourdieu en particulier, à l’époque où, avec Passeron il écrivait « Les héritiers » ont parlé de culture « bourgeoise », pour la vouer aux gémonies.
      Il reste qu’en dehors de la « culture bourgeoise », il n’y a tout simplement pas de culture, et Bourdieu à la fin de sa vie aura bien été obligé lui même de le reconnaître, et que lorsqu’on a parlé, par exemple, de « culture ouvrière », c’était par une sorte d’abus de langage. La Culture, avec un grand « C », qui permet d’appréhender tout ce qui est à la pointe de la connaissance à un moment donné de l’histoire n’a pas grand chose à voir avec ce qu’on appelle « LES cultures », lesquelles correspondent à des traditions anciennes déjà fossilisées et fort peu capables d’évoluer.


  •  Arcane arcane 11 octobre 2017 19:36

    Parfois le temps d’entrer dans le dictionnaire et le mot n’est déjà presque plus utilisé.
    La rue évolue plus vite que les académiciens.


    • Osis Osis 11 octobre 2017 21:13

      @arcane

      « La rue évolue plus vite que les académiciens. »

      Forcement quand on voit les bestiaux....


    • francois 12 octobre 2017 10:48

      @Osis
      avec un bagage de 300 mots, faut bien que la rue invente pour compenser.


    • Osis Osis 12 octobre 2017 11:20

      @francois

      300 mots ?

      Patrick Sébastien en à bien moins en stocks.
      Et encore, plus de la moitié sont des superlatifs.

      Mais parfois de la pénurie de mot, nait la poésie...


  • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 11 octobre 2017 19:55

    Bande de bolos  smiley


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