lundi 3 février 2020 - par Zaouder Touré

Le Brexit : aboutissement d’un long déclin économique du Royaume-Uni

Lorsqu'on regarde les chiffres officiels du PIB et du taux de chômage, on a l'impression que le Royaume-Uni baigne dans la prospérité et le plein emploi comme dans les années 1960 et 1970 où l'expansion économique était à son maximum en Europe de l'Ouest. 

Et c'est justement le but des gouvernements successifs, maquiller la réalité économique pour favoriser le parti au pouvoir. Le Parti "communiste" chinois est sans doute le meilleur dans ce domaine mais depuis la grande récession de 2008-2009, les gouvernements occidentaux aussi s'y mettent. 

Les chiffres officiels du PIB et du taux de chômage ne permettent pas de rendre compte du déclin économique très profond et sans précédent que traverse les économies occidentales, et en particulier du Royaume-Uni .Un déclin qui a réveillé un fort sentiment nationaliste chez les britanniques parce que ce déclin y est plus rapide qu'en France et en Allemagne.

Malheureusement, ni le repli nationaliste ni la fermeture des frontières à la libre circulation des personnes ne mettront fin à ce déclin. Il se poursuivra, puisque son antidote, le communisme est incompréhensible pour la majorité de la population active. Il se poursuivra jusqu'à ce que le capitalisme-salariat devienne minoritaire et en ce moment aussi parallèlement, l'idéologie communiste aujourd'hui très mal compris et par suite minoritaire dans la population active, atteint son développement maximum populairement. Elle devient un acquis idéologique populaire comme la Bible et le Coran.Cet immense développement intellectuel, conditionné à l'évolution économique, est un préalable à toute Révolution communiste qui sera donc nécessairement l'oeuvre historique des chômeurs et précaires ou plus exactement d'une population à dominante chômeurs.

Paradoxalement, plus un pays est riche et développé plus la proportion des chômeurs et précaires devient grand (Alexis de Tocqueville a remarqué cela dans ses Mémoires sur le paupérisme). Plus un pays est sous-développé, plus le chômage devient impossible mais la grande majorité y vit dans la misère.[Ce qui explique les migrations économiques vers les pays riches pour rechercher un niveau de vie plus élevé et par là même ces migrants deviennent demandeurs d'emploi dans ces pays d'accueil]. En effet, dans les pays africains, où la majorité vit dans des zones rurales, le paysan peut toujours vivre de sa terre mais misérablement lorsqu'il se compare au citadin où à l'européen.Ce qui fait que l'Afrique est pauvre mais vit relativement en plein emploi par rapport aux occidentaux. Pauvreté ne veut absolument pas dire chômage bien que le chômage provoque la pauvreté. La pauvreté est un symptôme depuis l'Antiquité mais ces causes, les rapports sociaux successifs, changent avec le développement des forces productives.

Le chômage est un rapport social qui ne peut se généraliser que dans l'abondance. Une abondance qui dépasse les bornes de l'ancien rapport social capitaliste-salarial et par suite cette abondance devient surproduction, surcapacité, surpopulation,etc. Plus le nombre de pays industrialisés devient grand sur la planète, plus on s'approchera de cet état social où les chômeurs seront partout majoritaires dans la population. 

Le PIB et la consommation finale d'énergie ont la même phase dans les pays développés

La consommation d'énergie dans l'agriculture, l'industrie, les services et les transports permet de mesurer l'évolution réelle de l'économie. La consommation d'énergie dans les résidences permet de mesurer l'évolution du taux de chômage. Plus la précarité énergétique est grand dans un pays, plus le taux de chômage y est aussi grand. Car le phénomène de précarité énergétique est développé chez les ménages ayant les plus faibles revenus.

Dans les pays développés où le niveau de vie est élevé, la croissance de la consommation énergétique est très en phase avec l'évolution réelle du PIB. Pour les pays en développement, cela n'est vrai qu'uniquement avec la consommation d'électricité.

Le déclin économique du Royaume-Uni 1996-2017

Nous avons vu que lors de la crise financière de 2009 partout la consommation d'énergie baisse aux États-Unis, dans l'Union européenne, au Japon et au Brésil mais les récessions économiques peuvent aussi se produire sans baisse du secteur financier composé en grande partie d'actifs financiers inutilisables dans l'économie réelle d'où d'ailleurs l'absurdité des taux d'intérêt négatifs en science économique. 

Ces actifs financiers viennent gonfler le PIB et par transforme les récessions économiques en simple ralentissement du PIB dans la comptabilité officielle.

Comme le montre le tableau entre 1996 et 2017, l'économie britannique a subi une chutr profonde de sa consommation d'énergie surtout en Irlande du Nord et qui est aussi la région la plus pauvre du Royaume-Uni. La proportion des ménages en précarité énergétique y a atteint 43% contre 16% en Angleterre. 

Nous savons que sur une période déterminée le PIB et l'Énergie ont la même phase. Cela signifie que depuis 1996, le Royaume-Uni est en récession continue avec une hausse rapide du taux de chômage qui fait baisser le revenu par habitant. 

Par exemple, le PIB par habitant du Nigeria est inférieur à celui de la Chine, on trouve aussi que sa consommation d'énergie par habitant est plus faible que celle de la Chine. Plus un pays est pauvre, plus son revenu par habitant est bas, plus sa consommation d'énergie par habitant est aussi basse.

La chute sans précédent de la consommation d'énergie par habitant du Royaume-Uni sur plus de 20 ans, pire que dans les années 1930, signifie que le Royaume-Uni est entré dans un déclin économique profond et irréversible dont le terme final est la transformation de la majorité en chômeurs.

Le Brexit n'est qu'une panique du capitalisme-salariat britannique face à cette décroissance mais il ne touche pas à la racine de ce problème. Et le lent mouvement de descente se poursuivra avec une nécessité de fer.

 

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34 réactions


  • Clark Kent Séraphin Lampion 3 février 2020 10:25

    une ancienne colonie de l’UE vient d’accéder à l’indépendance

    laissez lui sa chance


  • velosolex velosolex 3 février 2020 11:08

    Bon article. La moitié de l’Angleterre voudrait bien que le brexit soit le solde de tout compte, avant de lever les amarres. et de hisser le jolly rogers à la place du drapeau de L’UE. La haine a commencé à cliver le cœur de ce peuple, ou plutôt sa moitié. Les marques de xénophobie sont de plus en plus flagrantes. Quelqu’un qui parle étranger est parfois prié de se taire. Certains ont cru malin de bruler le drapeau de L’UE comme si c’était le drapeau nazi. Pourtant il y a bien quelque chose de commun entre ce qui se passait dans les années 30 en Allemagne, et ce qui arrive maintenant en grande bretagne menacée de rétrécir au lavage : L’exaltation nationaliste, le mépris des règles des autres. Le programme de Bojo est Nelsonien. Il veut répéter Trafalgar, la destruction de l’armada espagnol...Toutes ces péripéties historiques baignant dans la naphtaline ont donné à l’Angleterre l’illusion qu’elle a un destin particulier. Seul son pragmatisme lui permettait de sortir autrefois de la foire aux vanités. 


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 3 février 2020 13:43

      @velosolex

      tout de même : voir un néo nazi en Boris Johnson, il faut oser smiley

      à trop en faire, on devient ridicule.


    • HELIOS HELIOS 3 février 2020 16:11

      @velosolex

      a force de forcer les gens a accepter l’inacceptable et a les obliger au « vivre ensemble », voila ce qu’il se passe....


    • doctorix, complotiste doctorix 3 février 2020 20:54

      @velosolex
      RU : taux de chomage : 4%.
      La pléthore d’emploi fait qu’on augmente le smig de 6%.
      Ce serait une vraie catastrophe chez nous...
      Vive le chomage, vivent les bas salaires.
                        signé macron et ses promoteurs.


    • Captain Marlo Captain Marlo 3 février 2020 22:11

      @velosolex
      La haine a commencé à cliver le cœur de ce peuple, ou plutôt sa moitié.

      Quelqu’un qui parle étranger est parfois prié de se taire. Certains ont cru malin de bruler le drapeau de L’UE comme si c’était le drapeau nazi. Pourtant il y a bien quelque chose de commun entre ce qui se passait dans les années 30 en Allemagne,


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      En somme, pour vous, la souveraineté, l’indépendance, la liberté et la démocratie, c’est une histoire de fachos, de racistes et de xénophobes ?
      Vous oseriez dire ça aux Palestiniens qui revendiquent un Etat souverain ?
      .
      C’est pourtant ce qu’a dit BHL du Brexit en 2016, et aussi Mélenchon dans son discours à Rome.
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      Le point Godwin est atteint !
      Quand on en arrive à comparer la libération d’un peuple du carcan européen, avec le fascisme, c’est qu’on commence à perdre les pédales ! 
      .
      Prenez des vacances, la suite sera sûrement très difficile pour tous les adeptes de la religion européenne ...
      .
      Surtout, si les négociations ne confirment pas tous les cataclysmes que vous annoncez, vous risquez d’avoir encore d’autres raisons dans l’avenir, de faire une jaunisse...  !!


  • Kapimo Kapimo 3 février 2020 18:13

    L’économie britannique est particulière en ce sens qu’une partie très importante est depuis longtemps tournée vers les services (la désindustrialisation est bien plus ancienne qu’en France). L’analyse avec comme indicateur l’énergie est donc à prendre avec recul.

    De plus, les britanniques disposent de la City, premier centre de blanchiment d’argent au monde, donc ils ont des ressources particulières.


  • uleskiserge uleskiserge 3 février 2020 19:08

    En cinq ans, dans tous les médias, pas une seule fois, le point de vue de la majorité, ceux qui sont en faveur du Brexit - be They British or not - n’a pu s’exprimer. 

    Une honte bien évidemment. 

    Nous sommes là confrontés à un journalisme sur le modèle « Je t’informe si je veux, sur ce que je veux et quand je veux ! » ; après les classes moyennes supérieurs et les classes supérieures, une grande partie de la classe politique, c’est au tour des « journalistes » de faire sécession en se vautrant dans un journalisme d’opinion qui signe la mort du métier de journaliste.

    En 1940, la GB accouchera d’un Churchill, la France d’un Pétain. Quant à vouloir faire la leçon à Shakespeare, Swift, Dickens, Kipling et Orwell... se propose-t-on de leur opposer BHL, Zemmour, Onfray, stars des médias ? 

    Avec le Brexit, la politique reprend toute sa place en GB et les espoirs d’une démocratie à nouveau en mouvement ; chacun sera jugé sur ses résultats. Il y aura vraiment une place pour un premier ministre chef d’Etat si celle ou celui qui occupe 10 Downing street en a l’étoffe, et pas simplement un strapontin pour un larbin de la Commission relais d’une mondialisation sans honneur : carrière internationale oblige !

     


    • Captain Marlo Captain Marlo 3 février 2020 21:53

      @uleskiserge
      En 1940, la GB accouchera d’un Churchill, la France d’un Pétain. Quant à vouloir faire la leçon à Shakespeare, Swift, Dickens, Kipling et Orwell... se propose-t-on de leur opposer BHL, Zemmour, Onfray, stars des médias ? 


      .
      Pour BHL on sait, il a touité le message suivant en 2016 :

      « Défaite probable du Brexit.
      Déroute donc des souverainistes, des xénophobes, des racistes.
      Reste maintenant, à refonder l’ Europe. »


  • totof totof 3 février 2020 19:09

    L’auteur n’a pas compris les ressorts profonds du brexit. Du coup, l’article perd de son intérêt.


    • doctorix, complotiste doctorix 3 février 2020 20:57

      @totof
      Le ressort du Brexit, c’est une presse qui ne s’est pas couchée.
      Les anglais ont pu choisir en connaissance de cause.
      Chez nous, on musèle dur.


  • Captain Marlo Captain Marlo 3 février 2020 21:48

    Quelle rigolade ! Les euro béats en font une jaunisse de voir un peuple debout, libre et libéré de la tutelle de l’Union européenne ! Leur pire cauchemar en train de se réaliser, leur belle UE part en barigoule !

    .

    Ils ont pourtant tout fait pour empêcher cette catastrophe pour l’ UE, ils ont fait peur, empêché tout débat contradictoire et annoncé des cataclysmes dans tous les domaines ! Ils ont même expliqué que le Brexit était dangereux pour la nature et surtout pour les blaireaux !

    .

    .

    Rien n’y a fait, le Brexit a eu lieu.

    Alors, ils continuent la stratégie de la peur : « le Brexit est une cata, l’avenir est une cata, l’économie britannique est dans les choux, et il n’y a de salut que dans l’UE des banksters » !!

    .

    C’est vrai qu’en France, tout baigne ! Les Français sont vachement contents, tellement, qu’ils sont dans le rue depuis Novembre 2018 !!

    .

    PS : Je confirme, le Brexit est dangereux pour les blaireaux !


  • Florian LeBaroudeur Florian LeBaroudeur 3 février 2020 21:58

    Une partie des élites britanniques voulait sortir de l’UE pour échapper à l’orbite de l’Allemagne qui a pris le leadership incontestable depuis la crise de 2008. 

    Le peuple britannique a certes voté pour, mais c’est bien l’équipe gouvernemental de l’époque sous la conduite de David Cameron qui a convenu de ce référendum. Pour quels raisons ?

    Il faut comprendre que les Anglo-Saxons qui ont conçu et encouragé les règles du jeu économique actuel ne supportent plus les pratiques mercantiles de l’Allemagne et de la Chine qui faussent les dés. C’est ce qui explique la brouille GB - Allemagne et la brouille USA - Chine.

    On assistons tout simplement à un repli stratégique de l’Anglosphère face à la montée en puissance de l’Eurasie. 

    Les stratèges américains et leurs alliés linguistiques pourront maintenant concentrer leurs forces pour empêcher une connexion de l’Allemagne avec la Russie et la Chine qui serait un désastre pour eux

    Et la France dans tout ça ? choisira t-elle de continuer à suivre l’Allemagne ou se décidera t-elle à partir vers le grand large. Trump ou Xi Jinping, il faudra choisir...ET VITE.


    • Captain Marlo Captain Marlo 3 février 2020 22:28

      @Florian LeBaroudeur
      .
      Ce sont des hypothèses pour discussions internationales autour d’un whisky !
      .
      Les électeurs qui ont voté pour la sortie, ce sont les mêmes que les Gilets jaunes chez nous : les sans dents, ceux qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts, les classes moyennes en voie de déclassement, les chômeurs, les régions dévastées par les fermetures d’usines, bref les perdants de la mondialisation heureuse.
      .
      Ce sont les électeurs du Parti travailliste, qui a refusé que soutenir la sortie.
      Ils ont « dégagé » Corbyn, comme ils ont « dégagé » Tsipras.
      .
      Une leçon pour tous ceux, qui à Gauche, vénèrent l’UE comme une Sainte apparition dans une grotte.... !! Le drapeau bleu aux étoiles d’or a sans doute fait perdre les pédales à certains...
      .
      PS : Je doute que les considérations sur l’Eurasie et l’Allemagne, soient le sujet des conversations des Brexiteurs, dans les pubs, en buvant une bière, du côté de Liverpool ou Manchester...


  • uleskiserge uleskiserge 3 février 2020 22:21

    L’Ecosse est le dindon de la farce ; cette Ecosse dont la majorité souhaitait rester dans l’U.E, pour ne rien dire de cette grosse minorité qui souhaite son indépendance tout en restant dans l’U.E

    Deuxième élément qui modère notre enthousiasme, nous qui partageons et soutenons ce retrait de l’U.E que nous souhaitons pour la France : cela reste un Brexit de droite, poussé par des forces politique de droite. 

    Que les Travaillistes se soient opposés à un Brexit plébiscité par les classes populaires, est absurde. Il en paie le prix. Faut pas jouer la partie à droite sous prétexte que l’opposition de droite la joue à gauche ; reste à anticipé sur les conséquences d’un parti conservateur aux affaires durant dix ans sur ces classes populaires. Bien que hors de l’Euro, comme quoi l’Euro n’explique pas tout, la pauvreté en GB est supérieure à celle de France ; des salaires à 1,17 euros de l’heure. 


    Cheminade aura cette lucidité courageuse à propos du rôle de la City, hier, aujourd’hui et demain et la menace d’une GB paradis fiscal... pompe aspirante de la finance du continent. 


    Après avoir neutralisé l’Europe avec un élargissement de l’U.E à 28 pays sous Tony Blair, agent américain confirmé...

    Après y avoir inoculé le virus du libéralisme mondialiste et financier, la GB quitte l’U.E

    Aussi, saluons ici l’efficacité de l’action du Royaume-Uni depuis son adhésion en 1973 !


    L’Angleterre plus que la GB quitte donc l’U.E après l’avoir comme empoisonnée.


    Et puis encore : cette préoccupation à propos d’un parti conservateur qui peut être socialement dévastateur pour les classes populaires : souvenons-nous de Thatcher ; Et Blair qui aura laissé derrière lui, en partant, plus de pauvres qu’en arrivant.


    Un point qui n’appelle aucune contestation ou presque : saluons sans réserve le respect du résultat des urnes de la classe politique britannique même si, contrairement au référendum de 2005 en France, c’est le parti au pouvoir pro-Brexit qui l’a initié et qui a dû par conséquent, en assumer la responsabilité sans doute à contre coeur car dans les faits, de cette adhésion, la GB en avait très peu les inconvénients et de nombreux avantages.



    • Captain Marlo Captain Marlo 3 février 2020 22:40

      @uleskiserge
      Deuxième élément qui modère notre enthousiasme, nous qui partageons et soutenons ce retrait de l’U.E que nous souhaitons pour la France : cela reste un Brexit de droite, poussé par des forces politique de droite. 

      .
      Le néo libéralisme est venu de GB, mais il aurait passé le Chanel quand même !
      .
      Je ne suis pas d’accord avec vous. Vous pensez que de Gaulle aurait mis en place le programme du CNR, sans les communistes ? ça s’appelle un rapport de force, de Gaulle n’avait pas le choix.
      .
      Johnson est dans la même situation que de Gaulle à la Libération.
      Il a été élu par l’électorat du Parti travailliste.
      C’est un ambitieux qui compte rester 1er Ministre longtemps. Il a compris que le libre échange arrivait en bout de course, et qu’il fallait mettre de l’eau dans son vin, sinon, c’était la révolution !
      .
      Johnson est un pragmatique, Conservateur, mais pragmatique.
      Comme de Gaulle, Johnson n’a pas le choix.
      .
      Il doit appliquer un programme social, antithèse des politiques d’austérité européennes, sinon, il sera « dégagé », aux élections suivantes.


    • uleskiserge uleskiserge 4 février 2020 11:10

      @Captain Marlo

      A suivre donc. 


  • Florian LeBaroudeur Florian LeBaroudeur 3 février 2020 22:35

    Quand je voie l’obsession idéologique d’un grand nombre au détriment des compréhensions économiques et géopolitiques, je suis vraiment inquiet pour l’avenir de mon pays.

    Donner les clés de leur maison à un banquier et distribuer les mauvais points aux autres, bonjour la schizophrénie. 


  • aliante 4 février 2020 00:20

    Je ne suis pas un expert en économie ,ni dans l’analyse de cette dernière mais j’ai retenu un seule chose des Anglais c’est le mot liberté ,

    je pourrais paraphraser cette phrase celle ou celui qui sacrifie sa liberté au nom de la sécurité financière ne mérite ni l’une ni l’autre


  • Trelawney 4 février 2020 08:05

    Lorsque l’auteur nous assène à la façon d’un mantra que le seul antidote au déclin économique est le communisme on peut déjà lire la suite avec beaucoup de circonspection.

    Mais lorsqu’il continue à croire que la croissance (que ce soit pas le PIB ou autre chose) est le seul critère de bonne santé économique d’un pays, il se discrédite 


  • Captain Marlo Captain Marlo 4 février 2020 08:45

    Les Mamamouchis européens sont en train de perdre la boule, ils menacent Johnson, posent des conditions pour les négociations ! Ils se prennent pour le nombril du monde ? Ils n’ont aucun sens des rapports de force, ou bien ils sont incompétents ?

    « Johnson »gifle« Michel Barnier », en clair, Johnson l’a envoyé sur les roses...

    .

    L’UE exporte bien plus en GB qu’elle n’importe ! Ce sont les entreprises européennes qui ont le plus à perdre...

    .

    Si la GB fait comme la Russie, et décide de changer de fournisseurs, d’acheter du vin, des fruits et des légumes dans les pays du Maghreb, les camions traverseront la France aussi, mais ce seront des marchés perdus pour les pays européens...

    L’exemple des marchés russes perdus ne leur a servi à rien. 


    • Trelawney 4 février 2020 11:07

      @Captain Marlo
      Si la GB fait comme la Russie, et décide de changer de fournisseurs, d’acheter du vin, des fruits et des légumes dans les pays du Maghreb, les camions traverseront la France aussi, mais ce seront des marchés perdus pour les pays européens...
      Donc les camions seront taxés à l’entrée et à la sortie de France et les anglais paieront plus cher un produit qu’ils avaient l’habitude d’acheter en Europe.

      Les mesures de rétorsion se font comme pour les américains, que lorsque l’état et suffisamment puissant pour tordre le bras à l’autre. Et entre la RU et l’UE, je crains que le rapport de force ne soit pas en faveur des anglais.


    • eau-mission eau-pression 4 février 2020 11:14

      @Trelawney
      Vous êtes sûr que la France (ou l’UE) percevra des taxes pour la traversée du territoire ?
      Et que les produits frais du Maghreb ne supportent pas la traversée maritime en container frigo ?


    • Trelawney 4 février 2020 12:20

      @eau-pression
      La traversée maritime, oblige des investissements portuaires pour l’acheminement des produits frais. et donc la destruction des installations routières, ferry et divers
      De même si l’Angleterre empêche de pêcher sur ses zones, la France imposera des taxes sur la transformation du poisson ce qui obligera l’Angleterre à se créer une filière transformation qu’ils n’ont pas.
      A l’arrivée, les fruits, légumes, poisson viande etc seront plus cher sur les étales et cela au détriment du consommateur.
      Pendant cette période il faudra faire des réserves.


    • Joseph DELUZAIN Joseph DELUZAIN 4 février 2020 12:26

      @Captain Marlo et à trelaway

      Pour captain Marlo : «  L’UE exporte bien plus en GB qu’elle n’importe ! Ce sont les entreprises européennes qui ont le plus à perdre...  » Merci de l’avoir dit, cela fait des années que j’avais envie de le dire tant j’entends de conneries à ce sujet. Mais j’ai renoncé trouvant stérile d’essayer d’ouvrir les esprits franchouillards. 

      Et pour Trelaway : Taxer les camions pour traverser la France !?! ça n’existe pas chez nous même si une tentative (désastreuse et absurde) a été lancée il y a quelques années. Tous les pays européens taxent les camions pour circuler chez eux sauf la France !! Admettez que ce pays - le plus traversé de l’Europe - est vraiment à côté de ses pompes.
      Et pour les oiseaux de mauvaise augure qui prédisent le pire aux britanniques, sachez que le business et l’emploi marchent bien. Et on gagne bien sa vie là-bas. Tout n’est pas parfait  la perfection n’est pas de ce monde  mais au moins on sait où l’on va.
      Pas envie de développer plus  


    • eau-mission eau-pression 4 février 2020 12:41

      @Trelawney
      Je faisais juste des remarques techniques. J.Deluzain nous a répondu pour le transport terrestre. Pour tout ce qui passe par containers l’adaptation des structures en place devrait être facile en Angleterre.

      Sinon, je ne crois pas que le retour à une plus grande autonomie locale soit plus douloureux que l’atterrissage que nous aurions à subir si les salaires en Chine, en Afrique et autres lieux où ont été déportées les usines étaient rapidement portés au même niveau qu’en Europe de l’Ouest (parce que ces pays ne seraient plus dépendants des économies extérieures).


    • Captain Marlo Captain Marlo 4 février 2020 13:06

      @Trelawney
      Donc les camions seront taxés à l’entrée et à la sortie de France et les anglais paieront plus cher un produit qu’ils avaient l’habitude d’acheter en Europe.

      .
      Dans votre imagination fertile....
      Depuis quand les camions sont taxés pour traverser la France ?

      Je croyais que les Traités européens assuraient la libre circulation des marchandises ? Il faudra alors changer les Traités, bon courage !


    • Trelawney 4 février 2020 15:51

      @Captain Marlo
      Je croyais que les Traités européens assuraient la libre circulation des marchandises ? Il faudra alors changer les Traités, bon courage !
      L’Angleterre qui n’a jamais signé les accords de Schengen n’est plus dans l’Europe. Donc la libre circulation des marchandises ne s’applique plus à partir du moment où elle quitte l’UE.
      Donc taxe douanière à la frontière avec l’Angleterre. Je voulais parler de taxe douanière et pas taxe sur les transports.
      Il y a déjà des douanier avec nouvelle gare douanière à Calais.


  • uleskiserge uleskiserge 4 février 2020 08:59


    L’Ecosse semble être le dindon de la farce ; cette Ecosse dont la majorité souhaitait rester dans l’U.E, pour ne rien dire de cette grosse minorité qui souhaite son indépendance tout en restant dans cette même U.E

     

    Deuxième point qui modère notre enthousiasme, nous qui partageons et soutenons cette sortie de l’U.E que nous souhaitons pour la France : cela reste un Brexit poussé par des forces de droite.

     

    Que le parti Travailliste se soit opposé à un Brexit plébiscité par les classes populaires, est absurde ; il n’a pas fini d’en payer le prix : une marginalisation de dix ans pour un parti politiquement impuissant et sorti de l’histoire ; celle de son pays. Son erreur : avoir joué la partie à droite sous prétexte que l’opposition de droite l’a joué « à gauche » en s’appuyant sur les classes populaires.

     

    Reste à anticiper les conséquences d’un parti conservateur aux affaires durant dix ans sur ces classes populaires. Bien que hors de l’Euro, la pauvreté en GB est supérieure à celle de France ; des salaires à 1,17 euros de l’heure sont autorisés. Comme quoi, côté précarité et pauvreté, l’Euro n’explique pas tout. 


    Souvenons-nous de Thatcher puis Blair qui aura laissé derrière lui, en partant, plus de pauvres qu’en arrivant.


     

    Jacques Cheminade aura cette lucidité courageuse à propos du rôle de la City, hier, aujourd’hui et demain à l’occasion de son intervention lors de la Grande soirée du Brexit à Paris, organisé par le parti d’Asselineau, il mentionnera la menace d’une GB paradis fiscal... pompe aspirante de la finance du continent. 

     

    Après avoir neutralisé l’Europe avec un élargissement de l’U.E à 28 pays sous Tony Blair, agent américain confirmé...

    Après y avoir inoculé le virus du libéralisme mondialiste et financier, la GB quitte l’U.E.

    Aussi, saluons ici l’efficacité de l’action du Royaume-Uni depuis son adhésion en 1973 !

    L’Angleterre plus que la GB quitte donc l’U.E après l’avoir contaminée.


     

    Et puis enfin : un dernier point qui n’appelle aucune contestation ou presque : saluons sans réserve le respect du résultat des urnes de la classe politique britannique même si, contrairement au référendum de 2005 en France, c’est le parti au pouvoir pro-Brexit qui l’a initié et qui a dû par conséquent, en assumer la responsabilité sans doute à contre coeur car dans les faits, de cette adhésion à l’U.E, la GB en avait très peu les inconvénients et de nombreux avantages.

     

    D’où notre méfiance car les intentions du parti conservateur ne sont très certainement pas aussi pures qu’affichées, à savoir : un réel engagement en faveur de la souveraineté du peuple britannique sans laquelle aucune démocratie n’est possible, et ce pour le bien, le meilleur, de tous.

    L’avenir nous dira très vite si cet engagement est sincère. 

     


  • zygzornifle zygzornifle 4 février 2020 08:59

    Au moins ils ont pris la mesure de se tailler de l’UE au lieu d’assister bêtement a leur déclin comme nous ....


    • microf 4 février 2020 10:02

      @zygzornifle

      Bien dit. Mais c´est une question de choix mon cher.
      Eux ont choisis de se tailler de l´UE, et vous, vous avez choisis de rester assister bêtement á votre déclin.


  • ZenZoe ZenZoe 4 février 2020 10:06

    Bah, ça va se passer comme toujours et comme partout ailleurs.

    Brexit ou pas Brexit, les classes privilégiées qui ont voté contre le Brexit vont quand même s’en sortir haut la main, et les pauvres Brexiters vont être terriblement floués et déçus et se traîner une sacrée gueule de bois dans quelques années.

    Le problème de fond n’est pas l’Europe, le problème est dans la mondialisation et la financiarisation de l’économie. Le mal est donc bien profond, et l’Europe en est juste une conséquence.


    • Captain Marlo Captain Marlo 4 février 2020 13:20

      @ZenZoe
      La mondialisation résulte de choix faits dans les instances internationales comme l’ OMC & l’Uruguay Round, ce n’est pas une fatalité comme les sauterelles !
      .
      Sur ce qui attend les Britanniques, c’est le programme législatif de Johnson, le plus social depuis l’arrive de Tchatcher !!!

      "(...) Autre priorité du gouvernement Johnson, le service public de santé (NHS), dont il s’engage à pérenniser le financement par la loi, ce qui aboutira à une hausse de son budget de l’ordre de 33,9 milliards de livres par an d’ici 2023-24, rompant avec neuf ans d’austérité imposées au pays par son camp.(..)

      Boris Johnson promet également une loi sur l’emploi qui « protégera et renforcera les droits des travailleurs quand le Royaume-Uni aura quitté l’UE », ainsi qu’une nouvelle législation sur l’immigration qui mettra en place un système par points s’appuyant sur les « talents et contributions » afin d’attirer « les personnes les meilleures et les plus brillantes du monde entier ».
      .
      et 40 hôpitaux à construire, renationalisation de la ligne ferroviaire Londres Glasgow, financements pour les services publics, l’éducation et la recherche etc
      .
      Parce que ce programme est social, et contraire aux oukases de Bruxelles, les médias n’en parlent pas... , silence radio ! 


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