lundi 6 mai 2013 - par Samuel Moleaud

Le cerveau présumé du « casse du siècle » retrouvé mort dans sa cellule grise

Condamné par contumace par les révolutionnaires et les socialismes à s'auto-détruire au milieu du 19ème siècle, l'Empire capitaliste vient enfin d'être mis en examen après des centaines d'années d'hégémonie mondiale et sans avoir été inquiété pendant plus d'un demi siècle. Accusé à maintes reprises de violation des droits humains fondamentaux, les chefs d'inculpation reposant sur lui sont lourds : braquage de la Planète, crimes contre l'Humanité, utilisation d'armes de désinformation massive, destruction des écosystèmes et actes de terrorisme financier en lien avec des institutions internationales de malfaiteurs. Le Front International Populaire de Libération des Consciences et de l'Humanité (FIPLCH) venait de l'extrader de sa tour d'Ivoire vers la rue et les barricades lorsque le cerveau présumé du plus grand hold-up du siècle a été retrouvé sans vie à l'aube, au lendemain du Grand Soir. Il était en attente de jugement expéditif depuis plusieurs décennies mais nul ne semblait pouvoir stopper la cavale de ce grand bandit qui semait régulièrement la terreur partout sur la planète. Arrêté, extradé, incarcéré, le cerveau a préféré se suicider plutôt que vivre enfermé. Qui était le "cerveau" de ce hold-up ?

  Selon les sources non vérifiées de l'AFP (Agence France Propagande), il y a déjà quelques années que les peuples du monde accumulaient patiemment rancune et colère. Pendant plus de cinq cent ans, les Etats riches pillent les pauvres, réduisent les dominés à l'esclavage et colonisent les terres, ils rapatrient capitaux et ressources naturelles. La guerre économique est déjà féroce, sanglante et meurtrière. La bourgeoisie capitaliste peut alors déguster café, chocolat, vanille, sucre ou bien se parer d'or, de vêtements de soie pendant que les indigènes et les esclaves crèvent dans les Négriers ou bien sont sauvagement massacrés dans leur pays par les colons européens. Les siècles défilent et l'Occident s'industrialise, les Nations se font la guerre, instrumentalisent Paix et Démocratie pour globaliser les économies et tyranniser les masses. C'est l'un des plus gros "casse du siècle" : la finance mondialisée grignotte petit à petit les avoirs du Peuple et, par cupidité, parvient à détruire en quarante ans de terrorisme financier des millénaires de progression et de construction de l'Humanité.

A l'instar d'un gang d'hommes gagoulés braquant à main armée une agence de la Banque de France (ah, les braquages de banques au "bon vieux temps" où la masse monétaire mondiale n'était pas du virtuel, du numérique à 80%, créée à partir de la spéculation et des dettes sur le marché des titres mondiaux), les puissants du 19ème et 20ème siècles organisent le braquage de la planète en s'armant de lois, d'institutions et d'idéologie néolibérale. Une crise en 2008 appauvrit les Etats lorsqu'ils rachètent les dettes privées des banques en défaut de paiment. Afin de sauver leurs ouailles et de conserver un système bancaire capitaliste aussi stable qu'une citrouille posée sur une allumette, les gouvernements décident de saigner leur peuples supposés souverains pour engraisser les banquiers.

 L'Affaire du hold-up financier remonte à la surface lorsqu'au milieu de 2011, une poignée d'agences bancaires (S&P, Moody's, etc.) dont la légitimité est discutable, s'arrogent le droit de surveiller ou dégrader les conditions d'emprunts internationaux des Etats membres de la zone euro tels que la Grèce, l'Espagne, le Portugal, l'Italie, la France et l'Allemagne. L'Etat, est considéré comme l'entité juridique supprême en Droit Public. Tout comme la loi domine le réglement dans la hiérarchie des normes, l'Etat et ses prérogatives publiques sont, en théorie, supérieurs à toute autre organisation. Nul ne place donc un Etat-Nation sous surveillance financière ou le déclare en faillite, au regard d'un Droit qui ne pèse pas lourd sur la balance face à la tyrannie de l'Argent.

 Alors que la dette privée des banques est devenue une dette publique, les grandes banques d'affaires et les institutions financières contraignent les Etats à leur livrer les clés de leur salle des coffres : entreprises publiques à privatiser, gouvernance et politiques économiques nationales, taux d'intérêts directeurs, l'initiative des lois et bientôt brevets technologiques et savoirs-faire de la population...l'Etat est littéralement bradé, braqué sur le marché.

 Le plus grand "casse du siècle" traduit l'histoire d'une Troïka (FMI, Commission Européenne, Banque Centrale Européenne) qui organise son coup d'Etat sur l'Europe en donnant de l'argent en échange de programmes d'austérité (avalisés dans les Constitutions comme seule et unique politique économique de l'Etat), qui empêchent de rembourser toute nouvelle Dette publique car l'activité de l'Etat est au point mort. Du coup, chaque récession implique des prêts, puis des Plans de rigueur pour maintenir le déficit public, puis des nouveaux prêts pour pallier la récession, puis des nouveaux prêts plus chers qu'avant...Les gouvernements fantoches d'hommes d'affaires déguisés en démocrates organisent alors depuis 2008 le transfert récurrent de centaines de milliards d'euros vers la BCE ou les Fonds de "Solidarité" pour qu'ils soient officiellement reversés aux Etats en difficulté comme la Grèce actuelle. Mais ces sommes faramineuses transitent en réalité de la BCE vers les banques commerciales, les poches de corrompus ou les paradis fiscaux car le peuple ne voit pas la couleur d'un seul centime. Pire, chaque euro rentré en comptabilité nationale sert désormais aux servie des intérêts de la dette et la situation est pire qu'avant le premier plan d'austérité. C'est comme si un Gang international de terroristes dérobait des milliers de milliards d'euros sous les applaudissements d'un Pouvoir autiste qui cloître sa Police à la caserne. Mesrine, Spaggiari et Armando, qui volent 20 petits millions par-ci ou par-là et qui meurent en prison ou assassinés par la police, ne sont que des écoliers comparés aux milliards de dollars englués par les banques en toute impunité.
  
  Ces braquages de grande ampleur à répétition depuis la crise des chocs pétroliers de 1973, ont permis de mettre un visage, un nom sur ces crimes, et de faire avancer l'enquête. Les peuples du monde entier savaient que le "cerveau" se cachait derrière son système législatif et ses cartels d'institutions verouillées. Avant-hier, 4 mai 2013, le cerveau d'un "casse du siècle" a été retrouvé pendu dans sa cellule à la prison des Baumettes, à Marseille alors qu'il venait d'être extradé des Pays-Bas. Attention, dans la propagande, un casse du siècle peut en cacher un autre.

  Depuis que le Mouvement des Insurgés grossissait les rangs des manifestations et que les armées entamaient de fraterniser avec la population, le Pouvoir capitaliste prenait peur : l'audience télévisuelle chuta d'un coup, l'arrêt de la consommation (Austérité oblige) fit chuter bon nombre d'entreprises, et les bulletins rouges et noirs se multiplièrent rapidement dans les urnes. En l'espace de quelques mois, les Dettes furent répudiées, les gouvernements chassés de leur Lanterne et la Révolution Socialiste Citoyenne Bolivarienne devint le modèle à suivre partout en Europe. Un Tribunal International Populaire et Révolutionnaire (TIPR) fut institué pour juger les responsables du régime bancaire, sorte de gigantesque procès de Nuremberg réadapté à l'époque contemporaine. Présidé par le Front International Populaire de Libération des Consciences et de l'Humanité (FIPLCH), majoritairement constitué des sociétés civiles du monde entier, le Tribunal déclare que toute spéculation financière est un crime pénal, que l'usure est interdite, à savoir qu'aucun centime ne doit être créé sur une dette d'un autre. Une Banque Communautaire Equitable(BCE) aura la possibilité de venir en aide directement aux Etats et Organisations en difficultés, et les banques commerciales devront prêter au même taux qu'elles n'empruntent à cette BCE. Ce qui n'était pas le cas sous la Dictature Financière des années 2000, surnommées les "Années Sombres". Le socialisme, la justice sociale, l'équité et la démocratie participative doivent être préférés au Pouvoir, à l'Autorité et aux hiérarchies. A force de scier la branche sur laquelle il était assis, le cerveau du casse du siècle (la finance) a fini par tomber de par lui-même pour s'autodétruire. Karl Marx avait raison, les contradictions internes du Capitalisme mènent à des dysfonctionnements qui précipitent sa chute. On ne s'en rend pas nécessairement compte, mais l'insurrection se mondialise aussi vite qu'un virement bancaire de Paris vers la Suisse ou les Bermudes. Pour preuve, l'idéologie est déjà morte.

Samuel Moleaud, 6 mai 2013.
http://sam-articles.over-blog.com
 




Réagir