vendredi 19 octobre 2007 - par Daniel RIOT

Le doigt d’horreur de l’UNEF ?

Elle a raison la sage Valérie Pécresse : l’affiche de l’Unef est « franchement de mauvais goût sur la forme ». En plus, elle est « totalement injustifiée sur le fond ». D’ailleurs des jeunes gens qui en collaient à La Rochelle se sont fait arrêter par des policiers zélés qui n’ont pas su que leur ancien patron avait dit en défendant Charlie Hebdo (cet "héritage de mai") que « Mieux vaut un excès de caricature, qu’un excès de censure »...

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« On manie l’injure », a affirmé cette ministre si lisse, si raisonnable et si polie (née neuf mois avant Mai-68, à Neuilly) : « Si un certain nombre de préoccupations des étudiants sont légitimes en matière d’amélioration de leurs conditions de vie, vraiment, il n’y a aucune justification à la campagne de l’Unef ».

Pourtant, le principal inspirateur de ce doigt d’honneur « dégueulasse » (on peut le dire !) est le caricaturé... « Je les niquerai tous » : c’est bien l’une de ses formules préférées, depuis longtemps et lors de toutes ses batailles. C’est un langage de « gagnant », de « gagneur », de vrai « mac ». La « gagne », il n’y a que ça ! C’est pour cela d’ailleurs que la défaite du XV de son futur secrétaire d’Etat amateur (professionnel) de jambon et de casinos l’a tellement attristé ! Dans le baba ! Il ne suffit pas de dire « je veux »...

Quant aux « 15 milliards », ils sont aussi de Sarkozy. Puisqu’il a même réussi l’exploit de les distribuer sans les avoir... Les enfants des jeunes de l’Unef d’aujourd’hui paieront nos déficits. C’est cela la solidarité trans-générationnelle chez les cigales.

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Reste l’essentiel : la nature du message de ces « gauchistes » (version 2007) de l’Unef. Je reprends ici le résumé du Monde : « La nouvelle campagne de l’Unef, qui se veut "offensive", vise à exprimer l’insatisfaction du syndicat étudiant devant les "choix effectués par le gouvernement, notamment sur le budget 2008". Le syndicat, qui exige "de profondes modifications" de la loi sur l’autonomie des universités, demande "la mise en place d’un 10e mois de bourse", "la construction de 7 000 logements dès 2008" et "une augmentation de 10 % des aides au logement". Dans le cadre du chantier "réussite en licence", il a exigé "l’augmentation des cours en petits groupes et des volumes horaires", "la garantie de quatre heures de cours de langue par semaine" ou encore "le doublement des places en 2e année de master pour garantir la poursuite d’études". »

Pauvre Pécresse ! Elle était si contente de son budget (provisoire). Un budget « inédit d’un milliard d’euros pour l’enseignement supérieur ». Vous vous rendez compte ? Le dixième des cadeaux dénoncés. Jamais contents, ces étudiants... Il est vraiment temps de « liquider l’héritage de Mai-68.



43 réactions


  • tvargentine.com lerma 19 octobre 2007 12:57

    Soyons réaliste,ce n’est pas avec ce type d’affiche que le débat avance,quelques soit le gouvernement en face (droite ou gauche)

    A l’heure ou la concertation est de mise,c’est vouloir faire de la provocation vers la frange la plus radicale,car la jeunesse dans son ensemble,ne rejete pas le nouveau président ni ses idées.

    Quand aux « cadeaux de 15 milliards »,je suis désolé,ce n’est que de la poudre aux yeux,car cet argent n’était pas dans les caisses de l’Etat et devant la fuite d’entrepreneurs vers la Belgique ou l’Angleterre,un geste devait etre fait et peut etre il y aura moins d’imposition sur eux,et c’est temps mieux.

    Arrêtons cette culture anti-créations de richesses dans ce pays et arrêtons surtout l’hipocrysie des hommes politiques (riches et payant l’impot sur la fortune) vouloir nous dire que les riches doivent payer toujours plus !

    L’UNEF à toujours été au main des troskistes,dont les meneurs rejoignent ensuite le PS ,pour ensuite faire du « social-libéralisme ».

    D’ailleurs,ces 25 dernières années ,vous pouvez remerciez les ex-troskistes d’avoir mis la France en « faillite »

    Ce n’est donc pas véritablement une organisation représentative,ni pas les idées qu’elle défend (troski !) ni pas sa représentativité dans la jeunesse (dans son ensemble)

    Ce syndicat ,par son conservatisme (réactionnaire) est à l’origine des disfonctionnements de l’enseignement.


    • Zalka Zalka 19 octobre 2007 13:57

      Question lerma : Dans ces 25 années, comptez vous les 11années avec un gouvernement de droite ?

      Ou est ce que Chirac (version 86), Balladur, Juppé, Raffarin et Villepin sont tous d’odieux gauchistes ?


    • Ploum 19 octobre 2007 15:04

      Tututttt Zalka, attention pas de révisionnisme avec Lerma surtout, Jacques Chirac n’a jamais été président, Raffarin, Villepin, Juppé et Balladur n’ont jamais été premier ministres. En fait c’est un complot de Mitterand et des Trotskystes, ils ont tous été clonés avant d’avoir le pouvoir et remplacés par des doubles élevés à la mode socialo-gaucho-bobo.

      Mais Nicolas Sarkozy est comme David Vincent, il les a vus les envahisseurs, dès 1995 il a vu que Jacques Chirac avait été cloné, ce qui expliqué son revirement soudain pour Balladur, et il sait comment les reconnaitre, les clones ne sont pas parfaits, ils ont une anomalie au majeur de la main droite, il ne peuvent pas le plier et chaque fois qu’ils le croise ils ne peuvent s’empêcher de le lui montrer smiley.

      Ce qu’il est fort ce Nicolas smiley.


    • Mysticman Mysticman 19 octobre 2007 18:18

      Je pense qu’à l’UNEF, ils étaient plus intelligents pour ne pas faire ce genre d’affiche. La propagande trotskyste est toujours en marche au sein de ce mouvement. Bruno Juillard est d’ailleurs très à gauche puisqu’il a aussi voté non au référendum et il n’a jamais vraiment condamné les dérapages trotskystes lorsque certains étudiants grévistes bloquer les facs et empêcher les non-grêvistes d’y aller.

      Ce tract montre bien que l’after de l’âge adulte après la crise d’adolescence de certains n’est quelque part pas si différent.


    • Ingrid du Midi 20 octobre 2007 11:04

      Cet incident entre l’UNEF et Sarkozy arrive après CINQ mois de consensus rapproché entre ce syndicat et l’actuel Président de la République. C’est en effet inadmissible qu’une telle affiche ait suscité la réaction que l’on sait, mais il ne faudrait pas pour autant oublier le comportement de l’UNEF entre mai et octobre.

      Après avoir laissé Sarkozy faire passer sans aucune vague deux sessions extraordinaires du Parlement, les syndicats majoritaires (pas seulement l’UNEF) organisent des mobilisations de façade maintenant que le pire a été fait.

      L’UNEF a passablement soutenu la loi Pécresse et a même freiné des mobilisations contre cette loi. Lire, par exemple :

      http://www.liberation.fr/actualite/politiques/268462.FR.php

      http://www.capcampus.com/formation/actualite/politique/syndicat-etudiant/autonomie-des-universites-l-unef-salut-les-inflexions-mais-appelle-a-maintenir-la-vigilance-a8462.htm

      http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=213

      Quant à Valérie Pécresse, il y a eu silence radio dans le monde politique et syndical sur les liens de sa famille proche avec des multinationales connues :

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Val%C3%A9rie_P%C3%A9cresse

      http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=196

      http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=202

      http://www.pcf.fr/spip.php?article1759

      etc...


    • stephanemot stephanemot 20 octobre 2007 11:11

      Pas très constructif mais ça fait jaser. Sur le plan de la com’ pure, l’affiche atteint son but.

      Cette affiche met certes le doigt sur le caractère du président, mais aussi sur le vide idéologique à la base des récents échecs de la gauche. Au moins en ’68 il y avait des idées.

      Cela me fait penser à cette vieille affiche de LO devant laquelle je passe regulièrement (personne n’a pensé à l’arracher, pas même le vent) : non à l’Europe, non au capitalisme, oui à l’antilibéralisme. Le seul élément positif est « anti ».

      Il est temps de passer à autre chose.


    • Cony Jaro Cony Jaro 20 octobre 2007 12:39

      Je vous laisse un lien pour avoir de plus ample informations sur l’interpellation des colleurs d’affiche de l’UNEF à La Rochelle : 1h30 de garde à vue et un zèle sans précédent... mais où va-t-on ?

      http://lhommelibre.free.fr/phpBB3/viewtopic.php?f=35&t=11

      La prochaine campagne va-t-elle être encore plus offensive ?


    • Universitaire 1995 21 octobre 2007 12:56

      L’UNEF a aidé Sarkozy et Pécresse à faire passer leur loi de privatisation accélérée des universités et de la recherche. Pendant cinq mois, ils n’ont rien fait. Mais maintenant que les étudiants prennent leurs cartes de syndicats et mutuelles, l’UNEF organise cette mise en scène pour attirer des pigeons.

      On « bouge » alors que Strauss-Kahn est déjà nommé au FMI, et que les deux sessions extraordinaires du Parlement se sont déroulées sans aucune opposition réelle.


  • Gazi BORAT 19 octobre 2007 13:07

    Le but de cet article :

    présenter par contraste à la vilaine affiche une photo flatteuse de Valérie Pécresse ?

    Depuis la publications des caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo, le mauvais semblerait « up to date » chez les caricaturistes..

    Pourquoi l’UNEF y dérogerait-elle ?

    gAZi bORAt


  • T.REX T.REX 19 octobre 2007 14:27

    L’UNEF demande « la mise en place d’un 10e mois de bourse » et dans le cadre du chantier « réussite en licence », il a exigé « l’augmentation des cours en petits groupes et des volumes horaires », « la garantie de quatre heures de cours de langue par semaine »

    Un coup de pied dans les bourses, oui !! Pour réussir leurs oeuvres licencieuses, des cours de langue en petits groupes, une bande de vicieux ces étudiants.

    C’est à l’image de l’affiche !


    • Marc Bruxman 19 octobre 2007 19:43

      « L’UNEF demande la mise en place d’un 10e mois de bourse et dans le cadre du chantier réussite en licence, il a exigé l’augmentation des cours en petits groupes et des volumes horaires, la garantie de quatre heures de cours de langue par semaine »

      Ah ah ah ! Quatre heures de cours de langue par semaine. Il y a Erasumus pour ceux qui veulent travailler les langues. Et autant au niveau pédagogique c’est pas ca, autant pour ce qui est d’apprendre a parler des langues étrangéres correctement ca marche super bien.

      Il y a aussi EasyJet pour bosser les langues c’est moins cher qu’un prof. 30 Euros le billet aller-simple ! Après il suffit d’aller en boite ou dans un bar et de faire ses affaires ;) Les cours de langues c’est pour les bases, sans pratique ca ne sert à rien. Et on est censé avoir les bases en ayant eu son bac non ? L’Eurostar ou le Thalys réservé longtemps à l’avance ca marche bien aussi. Rotterdam a 35 euros l’aller simple ! Et bien sur le sempiternel abonnement à la presse étrangére pas cher avec l’OFUP. Et en quelques mois de lecture tu améliores grave ton anglais, ton allemand, ton espagnol sans te prendre la tête et en tuant le temps dans le métro ! Cool non ?

      Pour ce qui est des cours en petit groupes, la sélection à l’entrée de l’université devrait le permettre. Actuellement c’est trop cher. Sinon a la fac je ne sais pas, mais à l’école il y avait toujours moyen d’aller trainer au labo et de poser des questions aux chercheurs. Et ils étaient souvent très content de discuter avec les étudiants de choses intéressantes qui ne fesaient pas forcément partie du programme.


  • T.REX T.REX 19 octobre 2007 14:30

    Elle est à son avantage, la Valère :

    Valérie « Pêcheresse » ??


  • Zwas Zwas 19 octobre 2007 15:07

    Je pense que les membres de l’UEC ou des JMF qui forment le gros de bataillons de l’UNEF apprécieront de se faire traiter de trotskistes smiley


  • brieli67 19 octobre 2007 15:24

    Madame Valérie Roux-Pécresse a étudié au collège Sainte Marie de Neuilly-sur-Seine puis au lycée privé Sainte-Geneviève à Versailles.

    Keskel en a foot des étudiantes et étudiants lambda des milieux inférieurs à sa caste ?

    Cette Boloré du gouvernement continue et accentue le formatage Kleenex d’un lumpenprolétairiat - les OS du tertiaire- nécessaire au patronat. On ne permet plus aux cadres d’acquérir une culture générale inoxydable la meilleure prévention devant les aléas de la vie et des conjonctures économiques.

    Mine de rien faire des études un tant soit peu correctes celà coûte. Dans mon entourage j’en voie des parents et des grands parents qui se saignent aux quatre veines. Et les enseignant-chercheurs des facs ont si peu la fibre pédagogique.

    La singularité de l’Université française fout le camp. Il faudra attendre longtemps pour le prochain Prix Nobel.


    • Marc Bruxman 19 octobre 2007 19:27

      « Madame Valérie Roux-Pécresse a étudié au collège Sainte Marie de Neuilly-sur-Seine puis au lycée privé Sainte-Geneviève à Versailles. »

      Et ?

      « Cette Boloré du gouvernement continue et accentue le formatage Kleenex d’un lumpenprolétairiat - les OS du tertiaire- nécessaire au patronat. On ne permet plus aux cadres d’acquérir une culture générale inoxydable la meilleure prévention devant les aléas de la vie et des conjonctures économiques. »

      Sauf que vu qu’on envoie tout le monde à l’université, tous les étudiants ne finiront pas cadres loin de la.

      Pour ce qui est du prix des études, la classe prépa c’est gratos (pas toutes mais Louis Le Grand, le Lycée du Parc et de nombreuses autres très bien cotées sont gratuites). A Polytechnique et aux ENS les étudiants sont même payés justement pour que ces écoles recrutent réelement les meilleurs et pas ceux qui peuvent payer.

      Il est vrai aussi que certaines formations de qualité sont payantes (j’avais d’ailleurs écrit un article la dessus).

      "Mine de rien faire des études un tant soit peu correctes celà coûte. Dans mon entourage j’en voie des parents et des grands parents qui se saignent aux quatre veines. Et les enseignant-chercheurs des facs ont si peu la fibre pédagogique.

      La singularité de l’Université française fout le camp. Il faudra attendre longtemps pour le prochain Prix Nobel."

      L’université a été trop massifié et le manque de sélection plombe tout le monde. Certains étudiants n’ont rien à y faire. Quand on a aucune base en trigo et qu’on rame déja en Maths en terminale par exemple, on a rien à faire en Deug MIAS. Le résultat c’est que les profs ne peuvent pas s’occuper des élèves qui ont du potentiel

      Dommage je connais des coiffeurs, des plombiers et autres qui sont très riches. La seule garantie de réussite dans la vie c’est d’avoir un métier.

      Quand au budget de l’université il n’y a pas tant besoin que cela de l’augmenter. Les solutions sont connues mais dérangent :

      - Regrouper les campus dans les grandes villes quitte à construire des logements étudiants à coté. Une fac dans chaque ville , cela conduit à des facs sans moyens et trop petites pour compter à l’échelle internationale. De plus souvent le matériel nécéssaire au bon fonctionnement d’un labo est tellement cher qu’il n’est pas envisageable d’en acheter pour une petite université.

      - Mettre des numérus closus notamment dans les fillières qui ne déboucheront pas sur un emploi. (Histoire, STAPS, ...). Cela évitera de former des aigris qui n’auront pas de boulot et finiront caissiers au Mammouth du coin.

      - Réorienter les élèves vers les formations professionelles dans lesquelles on manque de monde. Je connais des boites de méca qui cherchent des tourneurs et des fraiseurs et qui n’en trouvent pas ou très peu. En province il y avait zéro chomage dans les CAP technologiques a coté de chez moi. Et pourtant officiellement ceux qui y allaient étaient « des nuls ». Et bien « les nuls » gagnent mieux que certains qui ont eu un deug de socio. (Et de très loin).

      - Mettre des tests de niveau à l’entrée des filliéres qui débouchent sur un emploi de façon à ne pas pénaliser les étudiants sérieux.

      - Faire des partenariats université / entreprises. Cela se fait dans toutes les écoles d’ingénieurs et cela marche bien.

      - Par la baisse du nombre d’élèves les impliquer dans la vie des laboratoires lorsqu’ils en ont envie. La encore mon école d’ingé le fesait et ce fut pour moi une très bonne expérience d’aller bosser avec les chercheurs du labo en parallèle de mes études.

      Si l’on fait tout ca, le budget par élève des facs (celui qui compte) s’améliorera grandement et on pourra alors se comparer de nouveau avec nos voisins étrangers. Et en plus on conservera notre système de grandes écoles qui fonctionne très bien.


    • Eloi Eloi 19 octobre 2007 20:21

      @ Brieli 617

      « On ne permet plus aux cadres d’acquérir une culture générale inoxydable la meilleure prévention devant les aléas de la vie et des conjonctures économiques. »

      Cela, Monsieur, c’est l’expérience qui l’apprend. L’école apprend la science, la technique ; la vie, elle, apprend la vie !

      « Mine de rien faire des études un tant soit peu correctes celà coûte. Dans mon entourage j’en voie des parents et des grands parents qui se saignent aux quatre veines »

      Je connais des gens qui ont fini ingénieurs en partant d’un milieu social défavorisé, qui n’avaient pas une thune, mais que les aides sociales ont largement permi de faire des études, et même de vivre, avec et comme les autres, une vie extra-scolaire. Les écoles dont vous parlez, sont les écoles d’ingénieurs qu’on doit payer quand on ne réussit pas le concours, ou les écoles de commerce, qui elles, sont un véritable scandale démocratique

      « Et les enseignant-chercheurs des facs ont si peu la fibre pédagogique. »

      Peut-être ne sont-ils pas pédagogues, mais en retour, les étudiants ne sont pas particulièrement battants. Histoire de culture ? Histoire de société adepte de la facilité et du tout cuit ?

      @ Marc Bruxman

      Je rajouterai que les universités devraient non pas se situer en plein centre ville, mais en prériphérie, plus ou moins lointaine, ce qui réduirait les coûts d’implantation, ce qui permettrait...

      ... de construire des logements étudiants pour tout le monde.

      Le vrai problème de l’éducation et du logement de manière générale se trouve en partie là ! Quand les étudiants n’ont pas de logement dédié à eux, non seulement ils perdent une grande partie de la vie estudantine, mais en plus, ils doivent chercher un logement. D’où pression sur l’offre, déjà pressurisée. D’où augmentation des prix. Comme les bourses de logement sont évaluées en fonction des prix, les loueurs ont avantage à augmenter leurs tarifs, et donc faire augmenter les bourses, jusqu’à accentuer l’inflation. C’est une spirale infernale... Que l’on pourrait dégonfler en réservant des logements pour les étudiants.

      @ tous

      J’ai un ami qui a fait une formation de six mois après bac (dans le bâtiment), et qui gagne autant que moi à bac+5 (sachant qu’entre temps, il a eu un salaire et pas moi). Non les grandes études sont utiles pour des métiers techniquement difficiles, pas forcément pour le salaire...


    • Christophe Christophe 20 octobre 2007 00:12

      @Marc Bruxman,

      Ayant eu des stagiaires et des apprentis ingénieurs, votre belle prose sur les grandes écoles et écoles d’ingénieurs me semblent de belles images d’Epinal.

      Les ingénieurs frais et moulus sortant de leurs écoles n’ont aucune capacité d’adaptation même dans des sciences connexes, ils comnnaissent bien le domaine spécifique qu’ils ont appris, mais ne sont guère créatifs et prennent souvent des raccourcis techniques quelque peu dangereux ; ce qui n’est pas le cas des universitaires qui ont développés une capacité d’adaptation bien supérieure. Il convient donc, en le ramenant à une carrière de plusieurs décennies, de remettre les choses à leurs places.

      Quant aux grandes écoles, mes collègues centraliens et polytechniciens sont certes très fort en approche politique mais nullissimes en terme de stratégie. Ils savent gérer, mais il faut éviter de leur soumettre des problèmes trop complexes. D’ailleurs, il existe un dicton dans les industries aéronautique : si vous voulez couler votre boîte,mettez un polytechnicien à sa tête ! smiley Mais je n’aime pas pour autant les dictons trop réducteurs.

      Je pondérerais en disant qu’il existe des exceptions.

      Quant à la remarque sur les sciences sociales, nous ne nous étalerons pas ; mais sachez que pour certains, il vaut mieux réussir sa vie plus que réussir dans la vie. Ce n’est là qu’une question de valeur, l’une s’appliquant à l’être agissant, l’autre à un objet artificiel appelé argent. Ce n’est juste qu’une question de liberté de choix ; doit-elle être contraintes pour une question de besoin économique ou un besoin de main d’oeuvre ?

      Par contre, je rejoins votre avis sur le manque de sélectivité ; mais ce type de problème ne trouve pas sa solution uniquement dans le cadre d’une sélection accrue à ce niveau d’étude. C’est toute la filière de formation depuis le primaire qu’il faut revoir.

      @Eloi,

      Je rejoins votre point de vue sur le fait que l’expérience est la meilleure formatrice pour la vie. La seule différence entre un universitaire et un ingénieur d’école reste somme toute la profondeur du raisonnement. A ce jeu là, désolé, mais il n’y a pas photo.

      Si une formation d’ingénieur permet de bien répéter ce qu’on lui a appris, l’université forme beaucoup plus à appréhender de nouvelles connaissances ; l’ingénieur traite souvent en surface alors que l’universitaire va dans la profondeur. Certes, l’ingénieur est plus productif, mais il ne sait pas mesurer les risques qu’il prend en raccourcissant ses raisonnements par des simplifications dont il ne connait ni la nature ni la force.

      Par contre, je reste d’accord avec vous ; si l’ingénieur a l’occasion de participer à des travaux de recherche cela permet souvent d’ouvrir un peu plus son champs d’investigation.

      Je ne ferais ni l’apologie de l’un, ni de l’autre. Je pense surtout que ces deux filières ont beaucoup à apprendre l’une de l’autre.


    • Yohan Yohan 20 octobre 2007 00:21

      Ils sont frais ou ils sont moulus vos étudiants ? Faudrait savoir « frais et moulus » c’est contradictoire smiley


    • Christophe Christophe 20 octobre 2007 00:28

      @Yohan,

       smiley


    • manusan 22 octobre 2007 09:11

      et oui, au US les étudiants se flinguent, en Asie, ils se suicident et en Europe, ils se bourrent la gueule.

      Ne comptez pas sur eux pour votre retraite.


    • manusan 22 octobre 2007 09:22

      si le niveau de langage de l’UNEF est de ce niveau (un doigt) il est tout à fait normal dans un soucis de communication optimum que le président et les députés répondent par 2 autres doigts séparés entre eux par 2 phalanges (pouce exclu car à extérieur), tout autre moyen de communication serait voué à l’incompréhension générale.

      méthode confirmée dans « le langage des signes » par Assimil


  • Bonjour Monsieur RIOT, Un petit coucou d’un de vos intervewé de ...1989 pour les D.N.A !!

    Bon papier. Je vais de ce pas le conseiller à Paul VILLACH, grand VOXIEN devant l’éternel, qui, comme vous le savez probablement, est un éminent spécialiste des media qui nous régale de ses analyses pertinentes en la matière. Je pense que vous avez probablement lu son livre paru aus éditions LACOUR de NIMES. Ce devrait être un ouvrage de chevet pour tous les élèves des écoles de journalisme. SO LONG !


  • Forest Ent Forest Ent 19 octobre 2007 17:28

    En tout cas, l’affiche semble avoir été auto-réalisatrice pour ses colleurs. smiley


  • Servais-Jean 19 octobre 2007 17:28

    M’étant renseigné auprés d’un chirurgien du « mou » pratiquant la palpation de la prostate je peux vour affirmer que ce n’est pas avec le majeur que l’on procède mais avec l’index.

    Où sont donc passés les internes syndiqués à l’UNEF ?


  • .TALL 19 octobre 2007 17:58

    On devrait créer une émoticône pour le doigt d’honneur, ç’aurait un succès fou. smiley


  • Eloi Eloi 19 octobre 2007 19:07

    Une affiche pas bien fine, il faut l’avouer. Le grand problème vient surtout que la plupart des étudiants « impliqués politiquement » voient beaucoup la politique comme du fun pur : on sèche les cours, on s’amuse à plusieurs milliers, on s’amuse à décorer des affiches, à trouver des slogans sympa, on joue à « 1... 2... 3... CRS », au final la manif, c’était sympa !

    Il y a aussi un deuxième aspect, c’est la frustration de se rendre compte qu’on n’est pas écoutés, qu’on est esclaves d’un système éducatif finalement pas si humain et où l’on a pas tant d’objectif que ça, que notre voix compte peu, que notre éducation n’a pas pour objectif notre épanouissement personnel, mais plutôt d’alimenter une armée en costar-cravate pour la guerre économique, qu’on sait qu’on s’est engagé on sait pas trop pourquoi dans (parfois, souvent ?) des voies sans issues...

    Je dirais que cette affiche ne transmet pas de messages à l’extérieur du milieu étudiant, mais est très racoleuse pour les étudiants eux-mêmes : une sorte d’auto-motivation, d’auto-promotion de cette fête impliquée qu’est la politique, pour cet élan joyeux vers lequel porte la fougue et l’idéalisme.

    Le problème, c’est que tout ca, c’est contre-productif. les manifs, les affiches, les déclarations enflammées ont tendance à provoquer l’effet inverse chez ceux dont la situation est déjà établie, et qui n’ont pas ce mélange un peu brouillon de fougue et de frustration

    L’avenir n’est pas rose, pour les jeunes. Comprenez ce sentiment d’être embarqués dans un système irrésistible, dont on profite pourant, mais qu’on sait conduire droit au mur !

    Alors la grivoiserie, l’insulte, le doigt d’honneur et la manif sont des moyens pour eux de briser un carcan non pas moral, mais bien économique


  • anuck 19 octobre 2007 19:14

    les riches qui partent en Angleterre ou en Belgique car ils payaient trop d’impôts. Mais maintenant que l’assiette fiscale se situe à 50 %, est ce qu’ils sont rentrés ces pauvres riches ?

    Johnny il est toujours en suisse et il a pas envie d’en bouger.

    C’est vrai que « la France, on l’aime où on la quitte » !!!


    • Marc Bruxman 19 octobre 2007 19:30

      Non parce que la fiscalité reste délirante et du coup, bien déja tu gagnes un salaire beaucoup plus gros en Angleterre qu’en France.

      Dans les pays nordiques les étrangers ont une partie de leur salaire qui n’est pas imposable.

      Et il n’y a pas que des riches qui partent. J’ai un pote a qui on a proposé une thèse dans un pays nordique. Je le considérerai difficilement comme riche. Mais il a eu le choix entre un SMIC en France pendant toute sa thèse et un salaire de cadre à l’étranger. Bien il a fait le bon choix il s’est cassé. Dommage c’était une grosse brute et ce n’est pas une univ française qui profitera de ses travaux.


    • Eloi Eloi 19 octobre 2007 19:41

      Vous savez, partir uniquement pour des raisons de salaire, c’est quand même relativement réducteur :

      * On se coupe de ses racines, de sa famille, de ses amis proches, de tous ceux qui nous ont permis de construire notre vie

      * On perd le bénéfice d’un système social qui ne nous met pas sur les genoux en cas de coup dur

      * On quitte un pays fort agréable à vivre, il suffit de le quitter pour s’en rendre compte

      * On quitte un pays magnifique, aux paysages et aux villes variées

      Votre ami avait probablement d’autres raisons que le salaire : envie de voyager, un sujet de thèse bandant, une copine à suivre... que sais-je ?

      Je parie qu’après sa thèse, il reviendra en france

      Et puis, juste en passant, partir uniquement à cause d’une différence de salaire, alors qu’on s’engage dans la recherche scientifique, c’est quand même faire preuve de bien peu de passion pour son métier, et de bien peu de patriotisme. Allons, rassurez-moi, votre ami n’est pas tant que ca un mercenaire ?


    • Marc Bruxman 19 octobre 2007 20:21

      " * On se coupe de ses racines, de sa famille, de ses amis proches, de tous ceux qui nous ont permis de construire notre vie"

      35 Euros le billet d’avion aller simple ! J’en ai eu pour moins cher pour aller le voir que pour aller voir mes parents en Ardéche !

      « On perd le bénéfice d’un système social qui ne nous met pas sur les genoux en cas de coup dur »

      Oui mais le système social des pays nordique n’a rien à envier au système social français.

      « On quitte un pays fort agréable à vivre, il suffit de le quitter pour s’en rendre compte »

      Il y a des tas d’autres pays agréables en Europe. Ils sont juste différents. Je suis sorti de France plein de fois pour aller en Europe et j’ai trouvé peu de pays invivables bien au contraire. Que ce soit la Belgique, les Pays Bas, l’Espagne, l’Italie ou le Danmark on a également une très bonne qualté de vie. (Je ne suis pas très fan de l’Allemagne mais je connais des gens qui y sont très heureux).

      Après c’est sur qu’il faut s’adapter au traditions et coutumes locales mais c’est une richesse !

      « On quitte un pays magnifique, aux paysages et aux villes variées »

      C’est moche la Norvége ? Je n’ai pas remarqué en y allant.

      « Votre ami avait probablement d’autres raisons que le salaire : envie de voyager, un sujet de thèse bandant, une copine à suivre... que sais-je ? »

      Oui le sujet de thèse était bandant. Mais il avait moyen d’en trouver d’autres ailleurs ce n’est pas comme si il allait galérer pour avoir une bourse. (C’est les chercheurs de l’université qui l’ont co-optés pendant une conférence). Et il y a des offres qu’on peut difficilement refuser. D’autant qu’il n’y a pas vraiment de bonnes raisons de le faire.

      « Je parie qu’après sa thèse, il reviendra en france »

      Justement un pote l’a croisé dernièrement et il lui a dit qu’il ne remettrait probablement plus les pieds ici sauf en vacances.

      « Et puis, juste en passant, partir uniquement à cause d’une différence de salaire, alors qu’on s’engage dans la recherche scientifique, c’est quand même faire preuve de bien peu de passion pour son métier, et de bien peu de patriotisme. Allons, rassurez-moi, votre ami n’est pas tant que ca un mercenaire ? »

      Peu de passion quand on voit comment sont traités les thésards en France ? Bonne blague ! Il aurait pu aller à Lyon, a Bordeaux, à Lille, à Paris. Bien il a fini en Norvége.... Et ?


    • Eloi Eloi 19 octobre 2007 20:36

      « 35 Euros le billet d’avion aller simple ! J’en ai eu pour moins cher pour aller le voir que pour aller voir mes parents en Ardéche ! »

      Vous me parlez encore d’argent ! Vous savez ce que c’est que prendre l’avion, ce n’est pas comme un samedi soir rendre visite à des amis, ce n’est pas comme assister à chaque anniversaire de ses meilleurs amis, ce n’est pas assurer une présence parfois nécessaire en passages difficiles (une présence humaine, proche, pas seulement pas msn). Le fait de rester près de chez soi permet AUSSI d’augmenter son cercle d’amis.

      Attention, je ne fais pas ici l’apologie du « restez chez vous », non bien sûr que non, je présente juste des avantages à considérer avant tout départ définitif, je me fait votre pendant !

      « Oui mais le système social des pays nordique n’a rien à envier au système social français. »

      Vous avez raison.

      « C’est moche la Norvége ? Je n’ai pas remarqué en y allant. »

      Je n’ai jamais dit ca ! Vous extrapolez ! Quand on a vécu plusieurs mois (voire quelques années) à l’étranger, le retour permet d’avoir un regard très différent... C’était le sens de mes deux remarques... Ce regard très différent, permet souvent de se rendre compte de la beauté de ce qu’on ne voit jamais, par habitude.

      Nous la Norvège n’est pas moche ! Oui, c’est très enrichissant de voyager, de rencontrer l’Autre, l’Ailleurs, mais je vous promet que la france, après un long moment à l’étranger, est particulièrement BELLE !!!! smiley

      « Oui le sujet de thèse était bandant. »

      Voilà une raison EXCELLENTE de partir en Norvège

      « Justement un pote l’a croisé dernièrement et il lui a dit qu’il ne remettrait probablement plus les pieds ici sauf en vacances. »

      Wait and see

      Non, Marc Bruxman, je refuse de stigmatiser perpétuellement notre pays. Je travaille avec des thésards BIEN SUR mal payés, c’est évident, mais MAL TRAITES ???? Il y a d’énormes chantiers pour l’éducation, pour la recherche, c’est une évidence...

      De là à partir !!! Je refuse de croire qu’une nation est un supermarché qu’on quitte si on est pas content...

      Mais cela dit, si votre ami est heureux en Norvège, j’en suis heureux pour lui. Ne vous inquiétez pas, de nombreux amis à moi sont partis travailler à l’étranger, je suis je ne les ai pas insultés pour autant, nos liens restent forts, je suis également parti, puis revenu, mais je vous assure : le retour au pays, pour mes amis, ou pour moi, a toujours été un moment puissant. On n’aime jamais autant notre pays que quand on l’a quitté...

      Cordialement


    • Marc Bruxman 20 octobre 2007 01:17

      « Vous me parlez encore d’argent ! Vous savez ce que c’est que prendre l’avion, ce n’est pas comme un samedi soir rendre visite à des amis, ce n’est pas comme assister à chaque anniversaire de ses meilleurs amis, ce n’est pas assurer une présence parfois nécessaire en passages difficiles (une présence humaine, proche, pas seulement pas msn). Le fait de rester près de chez soi permet AUSSI d’augmenter son cercle d’amis. »

      Ben a ce prix la ca m’arrive réguliérement de prendre un thalys pour voir des amis qui vivent aux Pays Bas le week end. De même ils peuvent rentrer en France souvent... Et si le prix c’est quand même super important. Genre pour ceux qui se sont expatriés aux etats-unis et qui doivent payer des billets d’avions super cher pour rentrer en famille à Noel.

      Et on oublie que par exemple Rotterdam est plus proche de Paris que Marseilles ! De meme pour Londres c’est vraiment devenu la banlieue proche. Un pote qui vit a Pau va faire la fete quasiment tous les week ends en Espagne. Il est normal qu’avec l’Europe on ait tendence à revoir nos notions de proximité. Et a force certaines notions de nationalisme finissent par paraitre superflues.

      « Attention, je ne fais pas ici l’apologie du »restez chez vous« , non bien sûr que non, je présente juste des avantages à considérer avant tout départ définitif, je me fait votre pendant ! »

       ;)

      « Je n’ai jamais dit ca ! Vous extrapolez ! Quand on a vécu plusieurs mois (voire quelques années) à l’étranger, le retour permet d’avoir un regard très différent... C’était le sens de mes deux remarques... Ce regard très différent, permet souvent de se rendre compte de la beauté de ce qu’on ne voit jamais, par habitude. »

      La dessus je suis d’accord avec vous. Ma soeur vit aux Etats-Unis j’en sais quelque chose. Et je parlais avant tout dans mon post initial de l’europe. (Histoire de clarifier).

      En dehors de l’europe c’est vrai que les distances grandissent et qu’il peut devenir problématique de ne pas voir sa famille réguliérement. Et surtout les différences culturelles peuvent être énormes. (Pour avoir passé quelques semaines en Chine, oui ce n’est pas le même monde. Et a la fois je regrette de ne pas y être resté plus longtemps et à la fois je me dis qu’y vivre plusieurs années c’est peut être dur. Je suis partagé la dessus, les chinois étant quand même super sympa une fois qu’on a brisé la glace protocolaire).

      Mais en Europe, la culture est suffisamment proche entre les pays pour pouvoir s’y faire. Et même quand elle paraissent éloignées (genre un Allemand et un Italien en train de bosser ensemble sur le même projet c’est super drole à voir) il faut se souvenir qu’entre Paris et Marseilles il y a aussi une sacré différence culturelle. Cette différence a je crois beaucoup apporté à la France de même qu’elle apportera beaucoup à l’Europe.

      « Non, Marc Bruxman, je refuse de stigmatiser perpétuellement notre pays. Je travaille avec des thésards BIEN SUR mal payés, c’est évident, mais MAL TRAITES ? ? ? ? Il y a d’énormes chantiers pour l’éducation, pour la recherche, c’est une évidence... »

      Bien je me souviens (ca date de quand j’étais étudiant) de l’état matériel de certains labos de l’université de Rennes. Et il valait mieux être étudiant à l’IRISA plutot que dans d’autres labos dont je tairais le nom par respect pour ceux qui y bossent. Ce n’était pas la faute des chercheurs qui étaient bons et aimaient leur métier. Mais les locaux étaient glauques, la salle machine commune étriquée... Et ils étaient enmerdés par divers problèmes propres à l’administration pour des trucs basiques comme les fournitures en papier pour la photocopieuse (malheureusement véridique).

      Pour ce qui est de la maltraitance, je citerai aussi les années à passer avec un statut d’ATER après l’obtention de la thèse... (Pour les lecteurs qui ne sont pas du métier, sorte de contrat précaire de l’université super mal payé). Difficile de le faire à Paris sans avoir le soutient des parents. Surtout à l’age ou certains aimeraient bien par exemple s’installer avec leur copine et commencer à se construire une vie.

      Et je connais quelqu’un d’autre qui a passé un master a l’université d’Utrecht et qui a vu les labos et apparamment ca n’a rien à voir non plus avec ce qu’il connaissait en France. Mais lui a préféré bosser dans le privé ;)

      « De là à partir !!! Je refuse de croire qu’une nation est un supermarché qu’on quitte si on est pas content... »

      Au début du XXème siécle, on s’expatriait quasiment quand on quittait son département. Et oui vu les moyens de transports, ca ne devait pas être facile de quitter la bretagne pour venir vivre à Paris. En tout cas beaucoup plus difficile que de partir pour Londres quand on vit à Paris aujourd’hui.

      Après la notion de concurrence entre pays n’est pas mauvaise car elle encourage les pays à se montrer accueillants et attractifs. Une dictature qui s’installerait en europe verrait par exemple son attractivité fortement réduite ce qui plombera son économie et aidera à la renverser. A l’inverse, un pays agréable à vivre et ou les salaires sont élevés (les Pays Bas par exemple) accueillera du monde de toute l’europe.

      Pour le reste, j’ai démanagé très souvent quand j’étais jeune (en France) et ma famille est éclatée dans plusieurs pays (essentiellement France, Espagne, Italie et USA). J’ai donc forcément une vision différente de quelqu’un qui est né dans une ville sans jamais la quitter sauf pour voyager.

      Sur ce bonne soirée !


    • Eloi Eloi 20 octobre 2007 10:50

      Marc, je pense que nous sommes d’accord sur l’intérêt du voyage, en terme d’ouverture d’esprit, d’expérience, de débrouillardise, de découverte.

      De plus, vous avez complètement raison, des voyages en Europe sont plus faciles que dans le reste du monde, les moyens de communication, peuvent, si l’on sait s’y prendre à l’avance, être très peu coûteux.

      Une de vos remarques est d’ailleurs fort intéressante : « A une certaine époque, on s’expatriait quasiment quand on quittait son département »

      Seulement, regardez la situation dans certains départements français : ils sont vides, il n’y a rien ! A part quelques gites de vacances ! Ce que je reproche à cette attitude de fuite (de « dumping » pour être à la mode), c’est qu’il y aura des gagnants et des perdants.

      Vous le savez : plus on gagne, plus on gagne, et plus on perd, plus on perd... La recherche étant ce qu’elle est en France, vous êtes tenté de partir (pour vous-même, pour la passion de la recherche) mais si vous partez, il y aura encore moins de moyens, moins de motivation, d’où une situation catastrophique en forme de spirale infernale. Dans l’histoire, l’Etat a sa part de responsabilités, bien sûr, mais si vous fuyez, vous l’avez aussi, puisque vous préférez fuir une situation difficile plutôt qu’essayer la résoudre. Je ne fais pas là un jugement moral, juste une observation, et je pencherai pour dire que chercher la faute, dans l’histoire, c’est chercher qui, de l’oeuf ou la poule, a commencé. Soyons adultes, et essayons de briser la chaîne. Si vous êtes resté, vous pouvez alors essayer de changer les choses...

      Car de cette situation, il résulte d’énormes disparités, « inégalités ». Le résultat n’est pas forcément plaisant : métropoles surpeuplées à l’urbanisation délicate, et déserts humains que tout est en passe de quitter. peut-être est-ce le tort des départements déserts, de ne pas avoir réussi à devenir attractifs : doit-on pour autant les jeter à la poubelle ?

      Il me semble que la même chose se produit à l’échelle de l’Europe, voire du monde... Dans l’avenir, il est fort probable que le monde devienne un ensemble de régions (non de nations) riches et surpeuplés, et cotoyant des vides pauvres et laissés à eux-mêmes, à l’abandon... Un monde non pas « blocs », mais extrêmement hétéorogène.

      L’exemple des départements français est révélateur, et nous pouvons tirer des leçons de l’histoire, il me semble, et c’est strictement une opinion, qu’un tissu économique et social plus homogène diminuerait les tensions, les déséquilibres. Et pour cela, les Etats ont un puissant rôle d’organisation, de répartition, capable de dépasser les cycles extrêmement rapides et désorganisateurs du « simple choix comme dans un supermarché ». Pour moi l’Etat a mal joué son rôle de tisserant, il a mal distribué les compétences par les subventions, et maintenant, c’est trop tard, l’écart à compléter est énorme !

      En conclusion, pour éviter ce qui s’est produit en France, je pencherai, au niveau européen, de la création d’un etat supranational fort, et légitime démocratiquement (ce qui est loin d’être la situation et l’objectif aujourd’hui) et dont l’objectif serait de tisser un continent avec le moins de disparités, d’aider là où les choses peinent, etc... De même les citoyens se doivent d’aimer UN endroit (par forcément où ils sont nés) ou UNE entreprise, pour lui permettre de survivre, de trouver des domaines de compétences etc...

      Nous sommes une équipe, dans nos nations, régions, villes... Quand un, puis deux, puis trois équipiers partent, surtout quand ils sont bons, c’est l’équipe qui s’effondre. le dumping n’aide guère à évoluer, peut-être que oui, mais il sert surtout à révéler les forts et écraser les faibles.

      Là n’est pas une vraie politique sociale et environementale...


    • Eloi Eloi 20 octobre 2007 10:54

      Pour ce qui est de l’état catastrophique de certains labos, oui, j’ai vu... C’est glauque, en effet. Il y a beaucoup de travail à faire.

      Un simple détail : j’ai travaillé dans un laboratoire au Canada, un laboratoire à la pointe : ils vendaient une technique de mesure d’usure par implantation ionique et développaient un système de mesure de croissance de protéines par interférométrie, et cela pour l’agence spatiale canadienne, ils étaient motivés par leur métier, mais c’était glauque également, les locaux. derrière les façades mirobolantes de l’université, la propreté de la deventure, la découverte du laboratoire était plutôt surprenante. De là à en faire une généralité, je ne sais pas... Mais une chose est sûre : les anglo-saxons sont excellents pour ménager la forme smiley


    • brieli67 21 octobre 2007 18:12

      ok on s’éloigne de cette affiche et pourtant j’en aurai des choses à dire...

      Bacc plus 18 et rentier à 5o balais. Et je ne suis pas le seul. IPES de MP à 17 Interne CHU à 24 et..... boursier de l’Etat. Suffit de savoir attendre et être curieux. C’est vraiment trop con de rester Moine dans son labo de physiologie fondamentale sans voir ce qui se passe dans la Faculté de Sciences humaines ou dans la Fac de Droit d’en face.

      Avec un tel bagage universitaire pas de pbs de s’installer en free-lance à son propre compte à 35 ans... C’était avant Erasmus et nombre de formations ne faisaient qu’à Paris. Les voyages forment la jeunesse n’est-ce-pas ?


  • Thierry LEITZ 21 octobre 2007 06:23

    Lors de la crise du CPE, les étudiants ont sans le vouloir participé à l’éviction de DDVillepin au profit de NS, bien aidés c’est vrai par la « tenacité » folle du grand, laquelle était encouragée par la sarkozie d’ailleurs... Les jeunes auraient mieux fait de dénoncer les 15% du budget que l’Etat consacre à la « défense », soit plus de 40 mds€, les milliards engloutis dans les mégas-projets scientistes à maigre valeur réelle et demander une autre orientation de fond (et de fonds).

    Mais quand on a motif pour réclamer du concret tel le refus de la précarité professionnelle, on y va : c’est bien plus fédérateur qu’une reflexion à plus long terme sur les enjeux publics qui font l’avenir, sur l’ethique défaillante du capitalisme, les régulations nécéssaires des marchés, le bridage des lobbies, l’environnement, etc...

    Le défoulement avant la réflexion...

    Un truc de jeunes ?

    Déja qu’on est pas aidés par les millions de « seniors » qui ne lisent ni la presse ni le web, mais restent devant la « télé » et votent pour se rassurer alors que leur avenir est derrière eux... La solidarité avec les générations futures quand on doit composer avec une santé en berne, c’est pas évident.

    Entre des retraités qui ont peur et des jeunes qui se défoulent, soit deux catégories « d’inactifs » la démocratie est bien mal. Un terrain idéal pour tout bon propagandiste, de quelque bord que ce soit, hélas...

    Oui à l’éducation civique pour le troisième age, ou alors, l’abstention, pour rendre leur « destin » aux principaux concernés...


  • moebius 21 octobre 2007 20:49

    ..elle est bien l’affiche ça fait jeune pous ce syndicat de vieux


  • moebius 21 octobre 2007 22:02

    ..je maintiens c’est un affiche de vieux qui veulent faire jeune, c’est « rebelle en diable » comme du yoplait, c’est de la merde les ceusses qui ont fait ça sont des amateurs, ça n’est pas pensé et meme la qualité graphique de l’affiche est a chié. Colleurs d’affiche ne collait pas cette affiche et remeciaient la police « qui elle a du gout »... et surtout un peu d’imagination... c’est a croire que vous en foutait tellement c’est nul et conventionnel...


  • brieli67 21 octobre 2007 23:02

    pour une fois les Flics ont cru comprendre quelque chose !

    Bravo le Poulet ! Mais le campus universitaire c’est pas ta basse-cour. Encore une ronde de nuit qui se l’est faite pépère... au lieu de faire leur cuniculture de base visiter les clapiers des faubourgs.

    On parle de vous ! Promotion assurée Maréchal de logis-chef à Villefranche dans le Rouergue. C’est bien non ?


  • moebius 21 octobre 2007 23:18

    ..cette affiche est nulle elle est contre productive..c’est pas n’importe quoi une affiche...merde !


  • moebius 21 octobre 2007 23:38

    ..un doigt dans le cul en sérigraphie, du noir du rouge et du blanc une épure sans vaseline et pas cette merde couteuse a imprimer qui prend les ceusses qui la regarde pour des tarés mogoliens incultes. Une affiche tellement belle qu’on aura envi de se la scotcher sur le mur de sa chambre à la place d’honneur, au dessus du lit ou... mais un peu de respect bordel de merde !


  • Emile Red Emile Red 22 octobre 2007 13:00

    Incroyable l’UNEF a osé ?

    Vilain copieur...


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