mercredi 24 septembre 2014 - par Sylvain Reboul

Le France, l’Europe et le mythe du modèle allemand

Certains médias français sous influence politique de droite, y compris une certaine presse allemande de caniveau (Die Bild Zeitung), reprennent le couplet de la maladie française face à la bonne santé allemande qui ferait que l'Allemagne pourrait et devrait imposer à la France et à l'Europe une politique d'austérité et de réduction à 0% de sa dette publique aux dépens de la croissance. C'est méconnaître la réalité des rapports de force en Allemagne et en Europe aujourd'hui et prendre au pied de la lettre certains discours allemands pro-domo sans considération de cette réalité.

 

La commission européenne n'est plus ce qu'elle a été : le programme de nouveau président Junker est axé sur la croissance et sur la reprise, via les investissement publics (300 milliards), et non plus seulement sur la réduction des déficits publics, le chef de la BCE (Mario Draghi) est sur la même ligne, ainsi que le FMI et le président (Martin Schulz, social-démocrate) d'un parlement européen doté de pouvoirs renforcés. Le premier ministre du gouvernement italien (Matteo Renzi) et le commissaire européen à l'économie et aux affaires financières (Pierre Moscovici), ancien ministre de l'économie français, sont tous deux des socio-démocrates. Autant dire que la nouvelle commission européenne ressemble peu à celle présidée par Manuel Barroso. L'Allemagne ne détenant pour sa part aucun poste majeur.

Qu'en est-il justement de l'Allemagne ?

Madame Merkel elle-même, par l'adoption d'un SMIC en Allemagne, négocié avec son partenaire social-démocrate de la coalition, d'une part, et par la nécessité urgente de grands travaux en Allemagne où les infrastructures et autres services publics se sont très fortement dégradés, d'autre part, sait que son pays est contraint, du fait même de la relative stagnation de la croissance en Allemagne et de la réduction prévisible de certains marchés extérieurs (Asie et Russie), de se recentrer sur le marché intérieur (Adoption du SMIC qui va accroître considérablement le coût du travail) et sur le marché européen. La grande question de l'Allemagne estaussi celle de la transition énergétique, dès lors qu'elle cherche à sortir du nucléaire, mais cela se fait aux dépens de son indépendance énergétique vis-à-vis du gaz russe et de la baisse de production de CO2 , du fait de l'exploitation renforcée du charbon sur place.

De plus il faut toujours voir dans la puissance et la compétitivité industrielles allemandes, le résultats de conditions très peu évoquées par la droite française (et pour cause) : la cogestion paritaire syndicat-patronat des grandes entreprises allemandes, l'importance de la collaboration entre les banques semi-publiques et régionales et les PMI-PME elles même largement soutenues par les grandes entreprises donneuses d'ordre sur le marché extérieur. Les précheurs français du modèle allemand se gardent bien de rappeler que deux conditions permettent en effet de de limiter la participation du capital étranger d'une part, au point que l'on peut parler d'un protectionnisme entrepreneurial allemand, et surtout une politique d'innovation et d'amélioration continue des produits en liaison avec une formation technique initiale et permanente dans les entreprises, sans équivalent en France. Quant au moindre chômage en Allemagne qu'en France, il ne faut pas oublier que l'Allemagne perd plus de 100000 actifs, au contraire de la France qui en gagne autant, du fait de la chute démographique et du fait qu'une bonne partie des femmes sont peu ou prou exclues du marché du travail, sans compter les mini-jobs à 450€ et/ou à 1€ de l'heure. Autant de facteurs qui font mécaniquement baisser le part du chômage dans les statistiques.

Croire que l'Allemagne, dans ces conditions, refuserait radicalement, par pur dogmatisme idéologique, toute évolution dans un sens keynésien relève d'un mythe entretenu par la droite en France pour justifier la baisse du coût du travail, lequel coût n'est pas si haut que cela par rapport à l'Allemagne et qui ne le sera plus du tout après l'adoption du SMIC généralisé dans ce pays...

Il est donc faux de dire :

  1. Que l'Allemagne refuserait toute politique de croissance et tout report de la réduction de la dette publique. Il faut, sur ce point, distinguer le discours de Madame Merkel (et de son ministre des finances,Wolfgang Schauble) à usage politique interne à son camp et face à la concurrence menaçante des adversaires de l'Europe (Afd) et la réalité de ses décisions politiques, qui, même avec retard, sont relativement souples et pragmatiques.

  2. Que Madame Merkel disposerait aujourd'hui du pouvoir absolu sur la commission et sur le parlement européens, voire sur la Banque européenne, si tant est qu'elle ait le désir qu'on lui prête d'imposer aujourd'hui à l'Europe une politique d'austérité dont l'Allemagne serait la première victime.

 

Parler, dans ces conditions, de l'échec de la visite de Manuel Valls en Allemagne, est donc pour le moins prématuré, pour ne pas dire tout à fait erroné.

 

Hildesheim



17 réactions


  • ZEN ZEN 24 septembre 2014 16:44

    Le modèle allemand : un mythe, assurément


  • Gil Saint-Gall 24 septembre 2014 17:27

    Il n’y a pas que le modèle allemand qui soit un mythe.

    Pratiquement tous les modèles sont des mythes, puisque chaque agrégat pays-peuple.économie est le produit d’une histoire unique et l’héritier d’une identité qui n’est semblable à aucune autre.

    A partir de là, croire que des Français râleurs et individualistes ont vocation à appliquer un modèle conçu et appliqué par des Allemands, disciplinés et holistes, pour des Allemands, disciplinés et holistes, est une imbécilité à l’état pur.


  • lloreen 24 septembre 2014 18:34

    L’ Allemagne est la patrie des penseurs, des inventeurs, des poètes et des musiciens.
    Ou plutôt devrais-je dire, était.

    Depuis que Washington DC (District Columbia) vampirise le pays et le maintient sous occupation il n’ est plus question que du « modèle allemand » qui n’ en est pas un.
    A moins de vouloir fondre tout le monde dans un même moule, idée chère aux pseudo-élites sorties elles-mêmes d’ un moule...qui aiment penser et agir à la place des autres.


    • julius 1ER 24 septembre 2014 18:55

      si l’on analyse froidement le pourquoi du succès du modèle exportateur allemand, on peut dire que les propositions de Gattaz ne feront rien avancer, car il est certain que ce n’est pas un problème de coût du travail mais de positionnement sur les marchés, l’Allemagne a choisi le haut de gamme à forte valeur ajoutée ainsi que des produits à haute valeur technologique soutenus par de nombreuses entreprises de plus de 500 salariés, il y a là un déficit flagrant entre la France et l’Allemagne, et là c’est une question de société en Allemagne, l’industrie jouis d’une grande considération ce n’est pas le cas chez nous où l’on a trop sacrifié au système bancaire......le patronat porte une énorme responsabilité dans la situation actuelle et ses propositions vont aggraver la situation économique française......

      il faut plus de recherche développement et surtout assurer plus d’après-vente à l’étranger, c’est un aspect qui est sous-estimé mais sur ce plan là notre pays souffre de handicaps notoires.

    • lloreen 24 septembre 2014 19:05

      Un des grands problèmes de la France est le formatage des (pseudo) élites par les « grandes » écoles.
      Rien que ce concept de « grande école » est une ineptie en soi.Ou alors cela veut-il dire que les autres sont petites ... ?
      Classifier les gens a toujours été un défaut bien français.

      Aucun des inventeurs, musiciens, poètes ou philosophes allemands qui ont façonné l’ histoire de l’ Allemagne ne sont sortis d’ une « grande » école.Ce qui ne les a pas empêchés d’ être de grandes personnalités.


  • julius 1ER 24 septembre 2014 18:38

    c’est bien de rappeler certains faits et surtout de relater de manière honnête ce qu’est le modèle

    allemand........ il n’y a pas de modèle, il n’y a qu’un développement inégal du capitalisme, à certaines périodes de l’histoire certains pays peuvent paraître très en avance sur les autres mais ce sont des notions très relatives.........
    hier sur Canal un journaliste mettait en avant les excédents commerciaux allemands + 100 milliards, mais il a oublié de préciser que les années précédentes, c’était plus de 180 milliards, donc cela signifie un tassement important des exportations comme quoi on peut faire dire ce que l’on veut aux chiffres............. ;

  • lloreen 24 septembre 2014 18:43

    S’ il devait y avoir un modèle allemand, je choisirais celui-ci, très en phase avec le présent.

    http://netzwerkvolksentscheid.de/2014/06/16/aktuell-118-montagsmahnwachen-friedensmahnwachen-montagsdemos-am-16-06-2014-in-deutschland-oesterreich-und-schweiz/

    Tous les lundis, les allemands, les autrichiens et les suisses germanophones organisent des manifestations pour la paix et le droit à l’ auto détermination.
    C ’est cela, le « modèle allemand »:la liberté de penser .Et la liberté tout court.

    Ce qui pour l’ instant, est un voeu pieu, l’ Allemagne n’ étant plus souveraine depuis 1945.


  • lloreen 24 septembre 2014 19:08

    L’Allemagne est la championne des exportations parce qu’ elle se fait payer en dollars.Je vous laisse réfléchir à qui cela profite.


  • lloreen 24 septembre 2014 19:29

    Je suppose que le « modèle allemand » pour les français, doit approcher de cela :

    http://www.boursier.com/actions/actualites/news/dresser-rand-accepte-une-opa-de-siemens-pour-7-6-mds-595669.html

    Le capitalisme à l’ état pur et dans toute sa monstruosité.

    Ce que les médias aux ordres se gardent de préciser est que Siemens va maintenant accéder au marché du gaz de schiste puisque Dresser-Rand est le N° 1 du fracking, cette abomination qui détruit les sous-sols et les nappes phréatiques.
    Mais « les » français sont déjà là, par l’ intermédiaire de Suez avec un grave accident à la clé.Cela dément leur optimisme béat qui voudrait que l’ extraction du gaz de schiste est totalement (sans jeu de mots) sans danger.

    http://www.bastamag.net/Pourquoi-les-grands-patrons

    L’ accident en Allemagne avec quatre blessés graves.Vous noterez l’ absence de référence du journal (vendu) au type d’ extraction en cause qui est l’ extraction du gaz de schiste.

    trg/iwe/mf

    Geeste. Die Explosion an einer Erdölbohrstelle im Fördergebiet Bramberge in der Gemeinde Geeste ereignete sich laut Landesamtes für Bergbau, Energie und Geologie, als Mitarbeiter ein Sicherheitsventil auf ein Bohrloch schrauben wollten.

    Unter Federführung des Landesamtes für Bergbau, Energie und Geologie (LBEG) gehen die Ermittlungen am Unglücksort weiter. Wie die LBEG mitteilt, ereignete sich das Unglück am Dienstag gegen 19.10 Uhr bei Arbeiten an der Erdölbohrung. Damit waren sieben Mitarbeiter der GdF-Suez E & P Deutschland und einer weiteren Firma beschäftigt. Dazu wurde die Bohrung mit Salzwasser aufgefüllt und anschließend der Bohrlochverschluss demontiert. Beim Fortgang der Arbeiten stieg unerwartet Gas aus der Bohrung. Es kam zur Explosion und dem anschließenden der Brand der Ölfeldwinde. Die genaue Herkunft des Gases und die Zündquelle sind noch nicht bekannt.

    Le voyage du maléfique Valls chez Merkel ne présage rien de bon.Sauf peut-être pour le « modèle allemand » ?

    A ce sujet il faut d’ ailleurs préciser que la ministre de la défense von der Leyen auparavant ministre de la famille a tout fait pour calquer le modèle français au système scolaire allemand.

    L’ Allemagne actuelle est considérée comme le 51 état des Etats-Unis .C ’est dire la chute...


  • egos 25 septembre 2014 00:03

    mythe ou réalité ?


  • BA 25 septembre 2014 07:59

    Mercredi 24 septembre 2014 :

    L’économiste Bernard Maris est professeur des universités à l’Institut d’études européennes de l’université Paris-VIII. Il est membre du conseil général de la Banque de France.

    Alors qu’il était pour la monnaie unique depuis 25 ans, il a changé d’avis : maintenant, il est pour la sortie de l’euro.

    Bernard Maris écrit cet article fondamental :

    « L’autre politique économique, ou comment échapper aux Chinois.

    Sortir de l’euro permettrait de retarder la conquête de notre marché du travail par la Chine.

    Existe-t-il un autre modèle que le modèle Valls – Fillon – Juppé – Sarkozy ? Oui, il y en a un, et un seul. C’est le modèle macroéconomique fondé sur une sortie totale ou partielle de la zone euro. Autrement dit, et je pèse mes mots, si on ne sort pas partiellement ou totalement de la zone euro, la seule politique macroéconomique possible est celle de Valls-et-les-autres.

    – Si l’on garde l’euro, le seul moyen de ne pas crever face à la politique menée par l’Allemagne est de mener une politique de contre-offensive en vendant nos produits faits par nos petites mains, travaillant plus dur et plus longtemps pour des salaires plus faibles. A cette seule condition, on peut espérer tenir sur le radeau. Combien de temps ? Un demi-siècle environ. Après, toute la technologie sera passée aux Indiens et aux Chinois, qui deviendront nos employeurs.

    – Une sortie totale ou partielle de la zone euro permettrait à l’économie française de se redresser plus rapidement, avec un coût inférieur en termes de pouvoir d’achat et de souffrance sociale. On gagnerait 25 ans environ par rapport au plan Juppé-Valls. Une génération de gagnée. Une cohésion sociale plus forte, pour envisager l’avenir (les conditions de travail offertes par nos futurs employeurs, les Chinois et les Indiens ; les conditions de rivalité de nos anciens amis – les Espagnols, les Allemands, etc, à qui nous aurions damé le pion).

    Je ne vais pas exposer à nouveau les conditions d’une sortie intelligente et raisonnée de l’euro, négociée avec nos partenaires de la zone.

    On aura beau dire que, français ou étranger, un patron est d’abord un patron, et que son capital comme son âme, par définition, sont mondialistes ou apatrides ou internationaux, un gouvernement français dominé par des patrons étrangers serait totalement soumis, muselé, sans aucun pouvoir.

    Un gouvernement français dominé par des patrons français aurait plus d’autonomie parce qu’il pourrait négocier ses prébendes, fiefs, affermages contre quelques avantages sociaux relevant du modèle dit « français ». Or, pour pouvoir négocier ces fiefs, affermages (ainsi les concessions des autoroutes honteusement refilées par Villepin), il faut au moins être propriétaire du bien public fondamental qu’est l’argent.

    Donc il faut sortir partiellement ou totalement de l’euro. Pourquoi l’euro ? Pour l’Europe fédérale. Qui veut de l’Europe fédérale ? Hollande et Bayrou. C’est peu. L’Allemagne ne veut pas d’Europe fédérale, ni l’Espagne, ni l’Italie, ni personne. Peut-être la Belgique et le Luxembourg, mais certainement pas le Royaume-Uni, la Pologne ou l’Irlande. Ou l’Italie. Ciao l’euro, et vraiment pas de regret !

    (Charlie Hebdo, mercredi 24 septembre 2014, page 6)


  • geo63 25 septembre 2014 10:34

    Bonjour,

    L’article et les discussions présentent de l’intérêt.

    Je souhaiterais ajouter mon grain de sel de la façon suivante : si je regarde les voitures haut de gamme immatriculées en France (avec un prix d’achat élevé), ce sont essentiellement des voitures allemandes (BMW, Mercédès, VW, Porsche...). Donc les gens les plus riches en France contribuent généreusement à la prospérité allemande. Quelqu’un peut-il donner des chiffres ?

    Si l’on s’arrête sur ce simple fait de la nécessité d’une continuité des achats de voitures allemandes en France, Madame Merkel n’a pas intérêt à voir la France régresser. Le même raisonnement s’applique bien sûr aux produits Siemens et à ceux fabriqués par la puissante industrie chimique (BASF est n°1 mondial par exemple).


    • titi titi 25 septembre 2014 19:20

      Votre exemple mais en lumière la bêtise de la relance par la consommation.

      Ceux qui n’ont pas de moyens achètent chinois.
      Ceux qui ont des moyens achètent allemand.
      Et pour nous chauffer nous achetons algérien ou russe.


  • eau-du-robinet eau-du-robinet 25 septembre 2014 13:09

    Bonjour,
    .
    «  ... concurrence menaçante des adversaires de l’Europe (Afd) ... »
    .
    Les grands médias allemands s’en donnent à cœur joie pour discréditer l’AFD ....
    .
    Créée au printemps 2013, l’AfD est créditée d’environ 10% des suffrages en Thuringe et 12% dans le Brandebourg, dépassant largement la barre de 5% requise pour entrer au parlement.
    source : http://www.lunion.presse.fr/economie/allemagne-les-anti-euro-renforcent-leur-ancrage-dans-deux-ia0b0n407799
    .
    Caritas s’alarme de la pauvreté infantile en Europe
    .
    En 2012, 25 millions d’enfants étaient en situation de risque de pauvreté dans l’Union européenne. Et ce nombre est en augmentation. 28 % d’enfants de l’Union Européenne étaient concernés en 2012, soit plus d’un enfant sur quatre, contre 27 % en 2011.
    .
    En Allemagne un enfant sur 5, donc 20% des enfants, vie dans la pauvreté !
    http://www.handelsblatt.com/politik/deutschland/studie-fast-jedes-fuenfte-kind-lebt-in-armut/7543498.html
    .
    Et c’est la ou le dit « modèle allemand à suivre » donné à réfléchir !
    Es vraiment un modèle à suivre ?
    La dite réussite économique allemande n’a telle pas été construite en faisant des « économies » dans l’éducation, la mise place des crèches comme dans la réduction des prestation sociales ... Le modèle Hartz IV est loin de faire l’unanimité ! Ce modèle de Hartz IV reste un modèle répressif qui fait le bonheur du « MEDEF » allemand, c’est rien d’autre que de l’esclavage de faire travailler des gens pour 1 Euro / heure !
    Quel mépris pour les travailleurs !
    .
    En Suisse, qui ne fait pas partie de l’UE c’est un enfant sur 10 qui vie dans la pauvreté, deux fois moins qu’en Allemagne !
    http://www.tagesanzeiger.ch/leben/gesellschaft/Jedes-zehnte-Schweizer-Kind-lebt-in-Armut/story/23119606
    .
    Il n’existe pas de politique sociale en Europe, logique car elle été construite pour satisfaire les besoins de l’oligarchie financière qui na rien à faire si le peuple va bien ou non.
    .
    Ou l’Europe à amené la France pour que François Hollande doit se prosterner pour demander un changement de cap dans la politique Européenne ? Le prix à payer pour notre perte de souveraineté est bien trop élevé pour les travailleurs et la classe moyenne.
    .
    Cette Europe de 28 est une absurdité, surtout quand nous sommes dirigé par des commissaires européens qui n’ont même été élu par les européens !
    .
    Ce qui est erronée dans la politique française c’est d’avoir ignoré un NON clair et net au referendum de la constitution européenne en 2005.
    .
    Ce qui est erronée et irresponsable est d’avoir donné le plein pouvoir à la commission européenne pour décider sur nos vies, l’abandon de notre souverainité. Cette commission européenne ne voit qu’une chose celle de satisfaire la boulimie des marchés financiers et des multinationales.
    .
    Sortons de l’Europe des traitées de Maastricht et de Lisbonne, et vite !

    http://www.election-europe.org
    .
    .


  • titi titi 25 septembre 2014 19:18

    Il n’y a peut être pas de modèle Allemand...

    Mais il y a surtout un contre modèle Français.

    Ce contre modèle c’est celui qui consiste à croire que l’on peut disposer sans limite d’argent que l’on a pas.

    La limite contributive des Français étant atteinte, nos têtes d’œufs rêvent de faire fonctionner la planche à billets.

    Bref ne pouvant nous sortir de la merde ils veulent nous y noyer.


  • BA 26 septembre 2014 10:16

    C’est fini.

    Ils n’y croient plus.

    Les européistes commencent à comprendre que l’Union Européenne n’est pas viable.

    Les européistes commencent à comprendre que l’Union Européenne va bientôt mourir.

    Les deux derniers exemples :

    Mercredi 24 septembre, un européiste de gauche, l’économiste Bernard Maris, écrivait dans Charlie Hebdo qu’il fallait maintenant sortir de l’euro. Bernard Maris est professeur des universités à l’Institut d’études européennes de l’université Paris-VIII. Il est membre du conseil général de la Banque de France.

    Vendredi 26 septembre, un européiste de droite, l’économiste Eric Le Boucher, écrit dans Les Echos que l’Europe est en train de mourir.

    A gauche et aussi à droite, le vent tourne.

    Les européistes commencent à comprendre que la construction européenne est une expérience qui a complètement foiré.

    Le seul résultat politique de la construction européenne, c’est le retour des nationalismes d’extrême-droite partout en Europe, et la montée des forces centrifuges.

    Les égoïsmes nationaux, les fureurs populaires et les passions nationalistes vont faire mourir l’Europe.

    L’agonie de l’Europe a commencé.

    Lisez cet article :

    L’Europe est en train de mourir, surtout ne faites rien.

    http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0203805835795-leurope-est-en-train-de-mourir-surtout-ne-faites-rien-1046818.php


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