mardi 23 juin 2020 - par Coeur de la Beauce

Le groupe Telos dénonce le « fasciste » Onfray et son Front Populaire

Michel Onfray lance sa nouvelle revue, Front Populaire, cette semaine. Ce périodique qui s'annonce souverainiste et progressiste donne des boutons à certains chiens de garde du système politico-médiatique.

C'est le cas du dénommé Groupe Telos, un "cercle de réflexion indépendant des partis" (wikipédia) composé d'économistes, de politologues et de sociologues (autrement dit de gens qui n'ont jamais travaillé et qui ont toujours vécu dans les beaux quartiers parisiens), dont un membre vient de publier une diatribe anti-Onfray sur le site slate.fr. Tout y passe : Onfray détournerait l'histoire en récupérant un mouvement populaire de gauche. Il serait devenu nationaliste, raciste, vieille France etc. Il serait passéiste, manipulateur, vendu à l'ultra-droite. Ce serait un rouge-brun, terme aussi courant que complotiste pour dénoncer quelqu'un de gauche qui boit son café le dimanche-matin en compagnie de gens de droite... Bref, Telos n'aime ni Onfray ni ses idées, et nos bobos libéraux réservent plutôt leur empathie à leurs bien-aimés migrants, à qui ils consacrent une pleine page sur leur site web, au nom de "l'humanisme universel". Ouverture des frontières, rejet des identités, universalisme pour la circulation des capitaux, toute la logique ultra-libérale est résumée dans ce think-tank qui se prétend humaniste et philanthropique, alors que son idéologie massacre la planète depuis le début de l'ère industrielle.

Ces gens sont complétement à côté de la plaque. Michel Onfray, ex-professeur de philosophie, a monté l'université populaire de Caen. Il se réclame gaulliste pour sa conception de l'autorité publique, mais libertaire pour les questions sociétales. Il prône le célibat, l'union libre, il est athée militant. Il milite pour une re-nationalistion de notre industrie, un meilleur partage des richesses. Il est donc très loin des opinions de l'ultra-droite, courant très conservateur en France. Il n'était pas à la manif pour tous. Il s'est toujours opposé au FN, et tente seulement de comprendre ses électeurs, comme chaque observateur devrait le faire. Comment et surtout pourquoi l'extrême-droite est passée de 1 à 30% des votes en quarante ans ? Quels sont les choix politiques, et leurs conséquences pour la société française, qui ont engendré la situation ? Voilà les questions qui devraient titiller les savants de Telos. Ces derniers semblent plus timorés qu'Onfray sur la question de l'islamisme, et bien entendu le concept d'islamophobie est sorti comme il se doit envers quiconque ose critiquer la violence et le sectarisme de la religion musulmane.

Ainsi, les souverainistes et les patriotes seraient des fascistes. Les gilets jaunes des SS remaquillés. Les électeurs du RN des beaufs alcoolos et incultes. Seule la "gauche" aurait le droit de se revendiquer du "Front Populaire" considéré comme un mouvement universel et sans frontières pour Telos. D'ailleurs Jean Jaurès a été assassiné par un nationaliste qui voyait en lui un espion allemand, donc tous les nationalistes sont des brutes paranoiaques. Telle est la vision caricaturale et tronquée de ces spécialistes échappés de Sciences-po et des sectes maçonniques.

La réalité est différente. Ce sont des patriotes qui ont combattu les nazis sous l'occupation, et non des think-tanks libéraux. Sans appel au patriotisme, il n'y aurait pas eu de résistance à la tyrannie. Même les communistes s'en réclamaient à l'époque. Car la patrie, c'est la conscience collective et le ciment qui unit les citoyens. Les gilets jaunes n'appartiennent à aucun parti et revendiquent seulement le droit de vivre correctement, ce que ne leur permet plus les réformes libérales opérées depuis quarante ans par les amis de Telos. Le "Front populaire" était hostile à l'immigration et entendait protéger les travailleurs français par la préférence nationale (loi Salengro). Cette même immigration de peuplement a été voulue par la droite libérale pour casser les salaires et diviser les salariés français dans les années 1970 (Pompidou, Giscard...). La nation, terme rejeté et honni par les libéraux, est un rempart pour agir sur l'économie et donner des droits aux citoyens. D'ailleurs, qu'est-ce que le contraire du souverainisme ? L'esclavagisme, la soumission, et rien d'autre...

Nous lirons donc avec attention la nouvelle revue d'Onfray, qui s'annonce prometteuse. Quand on a des sophistes comme les Telos et compagnie contre soi, on ne saurait être mauvais. Onfray est plus que jamais un gaulliste de gauche, patriote et progressiste, libertaire pour le droit au bonheur, interventionniste dans l'économie pour le droit à une juste redistribution des richesses. Le succès annoncé de son périodique sera peut-être l'équivalent du référendum d'initiative citoyenne refusé par le gouvernement Macron et ses penseurs de Telos...

Source de l'article : http://www.slate.fr/story/191733/nationalisme-front-populaire-revue-michel-onfray-intellectuels-islam-indistinction-democratie




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