mardi 12 avril 2011 - par Paul Villach

Le militantisme sur des chaînes publiques toléré pour stimuler une opinion contraire ?

Le choix de certaines informations par des chaînes du Service public commence à intriguer, tant elles paraissent partielles et partiales.

Deux exemples : la burqa et l’immigration

1- Trois interviews d’une contrevenante future proclamée

Dimanche 10 avril, le journal Soir 3 de France 3 et lundi 11 avril, celui de 7 heures de France Culture puis celui de 13 heures de France Inter, avec un bel ensemble, n’ont rien trouvé de mieux, pour illustrer l’entrée en vigueur de la loi sur l’interdiction de la burqa dans les lieux publics, que d’interviewer une femme voilée qui a annoncé ouvertement son intention de la violer. C’est tout de même singulier comme idée de reportage !

Connaît-on d’autres exemples où trois médias du Service public s’empressent chacun d’aller recueillir les intentions délictueuses d’une personne mécontente d’une nouvelle loi ? Comment appeler cette opération d’influence ? Une complicité d’incitation à la désobéissance civile ?

2- Le sociologue ou l’anthropologue mondialiste

Ce curieux choix d’informations est à rapprocher d’un autre qui consiste sur France Inter ou France Culture à donner la parole à un « sociologue » ou un « anthropologue » pour combattre assez systématiquement toute prise de position présentant l’immigration aujourd’hui comme un des instruments machiavéliques de la mondialisation libéraliste qui vise à bloquer ou baisser les salaires, associé à celui des délocalisations d’entreprise dans des pays à main-d’œuvre bon marché. La panoplie « humanitariste » est invariablement resservie par ces prétendus « experts » : toute réserve sur l’immigration ne peut être qu’inspirée par « le racisme », la xénophobie, l’égoïsme, le repli sur soi, le vieillissement.

L’hypothèse d’un service public noyauté par des groupes de pression

Tant de constance dans la promotion du multiculturalisme et du communautarisme, accompagnée du dénigrement de la Laïcité, sur les chaînes du Service public, finit par faire naître le soupçon. Choisir en urgence de donner la parole à qui annonce son intention de violer la loi, au moment où elle entre en vigueur, ne relève-t-il pas à l’évidence d’une stratégie réfléchie, surtout quand une hostilité militante à cette loi s’est manifestée sur les chaînes avant son adoption ? On serait donc tenté d'y voir l’action de groupes de pression qui auraient noyauté le Service public et s’en serviraient pour promouvoir leur projet de société multiculturaliste et communautariste.

Deux expériences

Or, si cette hypothèse est vraisemblable, elle n’est pas incompatible avec une autre plus machiavélique que deux expériences tendent à rendre plausible.

1- Première expérience : le référendum constitutionnel européen de 2005

La première est celle du référendum sur la Constitution européenne de mai 2005. Tous les médias officiels ou presque militaient pour le « Oui ». Ils n’ont pas empêché une majorité d’électeurs de voter « Non » à près de 55 %. Il semblerait même que plus les médias affichaient leur partialité, plus ils déclenchaient chez les électeurs un réflexe de répulsion et de scepticisme à leur égard.

2- Seconde expérience : la destruction du Service public d’Éducation

La seconde expérience est la destruction toujours en cours du Service public d’Éducation. Conformément au mode d’emploi conseillé par l’OCDE dans un rapport de 1996, intitulé d’un euphémisme abscons « Faisabilité politique de l’ajustement  », la privatisation de l’École a emprunté des voies détournées pour éviter une révolte générale.

- La baisse de qualité de l’enseignement a été inégalement organisée et répartie selon les établissements : des disciplines ont disparu ici mais pas là, par exemple.

- Surtout la discipline a été diversement imposée : on a joué sur le concept d’ « élève en difficulté  » qui a permis de mélanger sous la même appellation humanitaire l’élève méritant qui peine, et le voyou. On a vu l’administration rivaliser étonnamment de compassion avec les professeurs : des délits sont devenus des « incivilités » ; la règle est surtout le moins de conseils de discipline possibles, mais une exploration exhaustive de tous les modes possibles de remédiation sans sanction pour venir en aide à ces « élèves en souffrance ».

Du coup, dans certains établissements, l’enseignement est devenu très difficile sinon impossible. « Entre les murs », le film palmé à Cannes en 2008, et célébré contre toute raison par le ministre Darcos comme un hommage aux enseignants, donne une idée de la déchéance où a sombré l’Éducation nationale, devenue incapable « entre ses murs » de faire respecter le minimum de règles de vie sociale.

Le résultat attendu ne s’est pas fait attendre : les parents qui en ont les moyens, en sont venus à retirer leurs enfants du Public pour les inscrire dans le Privé. Il faut avouer que c’est du grand art que d’utiliser la vertu de compassion des professeurs pour rendre un établisssement scolaire non plus attractif mais répulsif.

L’hypothèse d’une opération d’influence en cours

N’assisterait-on pas à une opération d’influence comparable ? Les stratèges qui gouvernent n’utiliseraient-ils pas de la même manière sur les chaînes du Service public le communautarisme et le multiculturalisme militants de journalistes pour déclencher des réflexes de répulsion et de condamnation chez les auditeurs ? De même que l’humanitarisme dévoyé des professeurs a excellemment été employé pour rendre l’enseignement quasi impossible, la mise en scène d’une femme voilée, annonçant sa volonté de violer la loi, ne vise-t-elle pas à stimuler une aversion encore plus grande envers l’Islamisme ? Et le prêche des sociologues ou antthropologues mondialistes sollicités n’a-t-il pas pour fonction de susciter une opposition grandissante à la destruction d’une communauté nationale gangrenée par le communautarisme ?

 

Dans chacun des cas de figure, ce n’est pas un réflexe d’adhésion à l’opinion ou à la conduite exposée sur ces chaînes publiques qui serait recherchée mais son contraire, le réflexe de répulsion qu’elles suscitent. Ainsi, comme les professeurs les plus compatissants ont servi à accroître le désordre dans les établissements par leur refus de sanctionner les voyous au nom de leur idéal éducatif, les journalistes partisans du communautarisme et du multiculturalisme seraient utiles pour déclencher l’aversion attendue envers ce type de société. On peut, c’est vrai, s’en étonner car, que l’on sache, la ploutocratie au pouvoir est attachée à la mondialisation libéraliste. N’est-ce pas contradictoire ? Non s’il s’agit de s’attirer seulement les voix des électeurs d’extrême-droite pour gagner l’élection présidentielle, se maintenir au pouvoir et continuer à s’enrichir sur le dos de ses compatriotes. Paul Villach 



27 réactions


  • Cocasse cocasse 12 avril 2011 10:47

    Vous commencez à ouvrir les yeux !
    Il était temps ....


  • Alpo47 Alpo47 12 avril 2011 10:51

    Villach devient machiavélique ... :)
    Bon, il est sur qu’en entendant cette personne voilée expliquer qu’elle allait attaquer la France devant la cour européenne, on a plutôt envie de lui montrer le chemin de l’Arabie Saoudite.
    Belle manoeuvre, donc ...


    • Vipère Vipère 12 avril 2011 18:05

      Bonjour à tous

      L’ Arabie c’est où, dites  ? Par là mec !
       
      Réflexe irrépressible !


  • Voltaire Voltaire 12 avril 2011 11:27

    Il est regrettable que l’auteur continue à disséminer sa propagande au sujet d’un soit-disant rapport de l’OCDE au sujet de l’éducation, ce qui en ternit son image et diminue la portée de ses propos.

    Un excellent article de Luc Cedelle, journaliste éducation au Monde (et peu porté de sympathie envers le libéralisme...), démonte cette mauvaise fois grossière dans un récent article : http://education.blog.lemonde.fr/2010/12/24/pour-une-%C2%AB-baisse-de-la-qualite-de-leducation-%C2%BB-locde-et-ses-accusateurs-peu-scrupuleux/ :

    Pour une « baisse de la qualité de l’éducation » ? , L’OCDE est ses accusateurs peu scrupuleux.

    L’OCDE (organisation de coopération et de développement économique), qui vient de publier les résultats de la vague 2009 de ses évaluations internationales PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves, ou bien Programme for International Student Assessment) sur les connaissances des élèves de 15 ans, recommande-t-elle, comme certains l’affirment avec persévérance, une « baisse de la qualité de l’éducation » ?

    La question pourrait paraître totalement saugrenue s’il n’existait des textes, ou plutôt des citations de textes qui, du fait non seulement des polémiques mais surtout des adeptes d’une certaine façon de polémiquer, accèdent à une sorte d’éternité.

    Un texte de 1996

    C’est le cas d’une étude publiée par l’OCDE en 1996 et intitulée « La faisabilité politique de l’ajustement ».

    Les polémistes peu scrupuleux (il est vrai que le polémiste scrupuleux est une catégorie aussi hasardeuse que le taliban modéré) ont l’habitude de présenter comme « un rapport de l’OCDE » ou même carrément « la position de l’OCDE » ce texte dont, quatorze ans après sa publication, ils continuent d’exploiter un extrait sans jamais en montrer le statut exact. Le plus souvent, aussi, en évitant d’en rappeler la date de publication.

    Il s’agit en fait du « Cahier de politique économique » n° 13, une revue donc, publiée par l’organisme international. La raison pour laquelle ce texte est utilisé pour le diaboliser est que la possibilité d’une « baisse de la qualité de l’éducation » y est envisagée. L’expression, choquante, y figure bien en toutes lettres.

    Et le passage dans lequel on la trouve est lui-même d’une tonalité cynique qui se prête idéalement à une citation hors contexte, propre à stimuler l’indignation. Le voici :

    « Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population. »

    Qui ne serait pas indigné ?

    Choquant, n’est-ce-pas ? Qui ne serait pas indigné ? Pour les opposants, en tout cas pour ceux qui ont recours à cet extrait dont le succès ne se dément pas (voir cette contribution récente au site Le Post), l’affaire est claire : l’organisme international, instrument des politiques néolibérales, révèle ainsi sa vraie nature et transmet ses injonctions aux gouvernements, dans le cadre d’une attaque concertée et assumée contre les services publics.

    La « stratégie machiavélique de l’OCDE », est-il dénoncé de site en site et de blog en blog, consiste à « ruiner progressivement la qualité de l’École publique pour introduire peu à peu une privatisation ».

    Il reste quand même un problème. Oh, un tout petit problème puisqu’il ne s’agit après tout que de savoir si la chose affirmée (l’OCDE veut une « baisse de la qualité de l’éducation ») est vraie ou fausse : le document cité ne prouve absolument rien à cet égard.

    En effet, ne traitant pas des pays de l’OCDE, il est consacré à l’analyse des risques politiques et sociaux liés aux programmes dits « de stabilisation » ou « d’ajustement structurel » imposés, notamment par le Fonds monétaire international (FMI) dans les années 1980-1990, en Amérique latine et en Afrique.

    Minimiser les coûts politiques

    Précisons tout de suite, afin de couper court à toute exploitation déloyale que mon propre commentaire ne consiste évidemment pas à dire qu’une baisse de la qualité de l’éducation serait inacceptable en Europe mais tolérable en Amérique latine et en Afrique !

    Je souligne simplement (ce qui est habituellement occulté) que le propos de l’auteur porte sur ces pays-là à cette époque-là et consiste à tenter de « définir les caractéristiques d’un programme de stabilisation politiquement optimal qui, pour un même résultat économique, minimise les coûts politiques ».

    Ce positionnement en phase avec une démarche clairement ultralibérale, et très contestée par la suite de divers côtés y compris au sein des organismes internationaux, est évident dans le texte. De même que le positionnement de l’auteur résolument du côté des gouvernements et dans l’esprit d’aider ces derniers à déjouer les oppositions.

    Néanmoins, le passage incriminé est immédiatement suivi d’un paragraphe où l’auteur, Christian Morrisson, explique que ses hypothèses ne sont pas des recommandations. « L’intérêt politique de ces mesures ne signifie pas qu’elles sont les plus rationnelles et les plus justes », remarque-t-il, avant d’en passer en revue divers inconvénients.

    Voulant « dissiper toute ambiguïté à ce sujet et ne pas laisser penser que ce classement politique a valeur d’approbation », l’auteur rappelle même qu’un numéro antérieur du Cahier de politique économique avait affirmé que le souci de « justice » était « le seul critère de classement que l’on puisse toujours approuver ».

    Le document, facilement accessible en ligne, indique aussi sur sa première page que « les idées exprimées et les arguments avancés dans cette publication sont ceux des auteurs et ne reflètent pas nécessairement ceux de l’OCDE ou des gouvernements de ses pays membres ».

    L’aveu d’une faiblesse

    Ce pourrait être considéré comme une précaution de pure forme (la même formule figure en tête des documents PISA) mais dans un communiqué publié en 2003 à la suite d’une nouvelle vague de citations de cet article, l’OCDE a rappelé cette mise en garde et ajouté : « En clair, les pratiques mentionnées dans la citation utilisée ne sont en aucun cas une manière de procéder prônée par l’OCDE ».

    Christian Morrisson n’était cependant pas, à l’époque, un obscur contributeur occasionnel : né en 1936, normalien, économiste, auteur d’une vingtaine d’ouvrages dont un Que Sais-je sur « Les inégalités de revenus », il fut directeur du laboratoire d’économie politique de l’école normale supérieure (ENS-Ulm), puis chef de division à l’OCDE de 1984 à 1994.

    Néanmoins, une contribution à une revue parue en 1996 et n’exprimant pas une position officielle ne saurait être tenue pour le point de vue de l’OCDE aujourd’hui. Surtout si le point de vue lui-même, répercuté sans déformation, n’est pas celui qui lui est prêté par les accusateurs. A la limite, le fait que l’accusation ait recours à un texte non officiel de 1996 serait plutôt l’aveu d’une faiblesse.

    L’OCDE n’est pas une vache sacrée et il n’a rien de choquant que s’expriment des points de vue critiques sur ses propositions en matière d’éducation. Mais pas en trichant, comme en prend de plus en plus l’habitude un courant radical qui, à force d’outrances, finira par employer, en version de gauche, les mêmes méthodes démagogiques que celles des Tea Party d’Outre-Atlantique.

    Luc Cédelle


    J’espère que cela suffira à vous convaincre de cesser cette regrettable façon d’agir. La critique est légitime, mais elle exige un minimum de bonne fois.


    • Paul Villach Paul Villach 12 avril 2011 11:47

      @ pseudo Voltaire

      Cessez, de votre côté, de porter un pseudonyme que vous déshonorez ! Cherchez plutôt du côté de « Tartuffe » ! Il ne suffit pas de porter un masque pour être la personne qu’on affiche ! Paul Villach


    • Voltaire Voltaire 12 avril 2011 12:08

      @l’auteur : qui traitez-vous de Tartuffe ? moi-même ou Luc Cédelle ? Si c’est moi, c’est bien sûr sans importance, vous ne me connaissez point, l’insulte est insignifiante et je ne fais que partager un avis éclairé sur le sujet. Si c’est Luc Cédelle, je vous suggère d’étayer vos propos... Il sera sans doute ravis d’être confronté à vos lumières.


    • L'enfoiré L’enfoiré 12 avril 2011 18:05

      Voltaire,
      Merci, pour cet article prestigieux qui remonte les bretelles de celui-ci.
       smiley


  • criticaldistance 12 avril 2011 11:55

    Excellent article !

    à ’Voltaire’

    Vous étiez, ou êtes encore, favorable à Bayrou ’moi je’ .

    Comment expliquez-vous que Bayrou qui dit être anti-système et souhaiter une éducation de qualité ne dénonce pas la soviétisation des statistiques dans l’Education nationale ?

    soviétisation des statistiques : définir la répartition des notes a priori et non en fonction du niveau réel !


    • Voltaire Voltaire 12 avril 2011 12:27

      @criticaldistance

      Je vous suggère de poser la question directement à François Bayrou, je ne suis pas son porte-parole.
      Néanmoins, si votre question me semble assez hors sujet par rapport à l’article, il me semble que votre amalgame entre statistiques de l’education nationale (qui couvrent de vastes domaines) et notations constitue un raccourcit un peu rapide.
      Pour ne répondre donc que sur ce dernier point (je suppose que vous faites allusion aux notes du bac par exemple), il me semble que si un certain lissage modéré peut être effectué en fonction de critères objectifs, vouloir définir des notes moyennes en fonction de résultats a priori est contre-productif. Mais nous dérivons... Pourquoi n’écrivez-vous pas un article sur ce thème, que nous pourrons commenter ?


    • criticaldistance 12 avril 2011 12:41

      Voltaire

      J’ai demandé à François Bayrou directement, et François Bayrou s’est dérobé !


    • Voltaire Voltaire 12 avril 2011 12:58

      @criticaldistance

      En ce qui concerne Bayrou, je ne suis pas membre du MoDem... mais si vous ecrivez un article argumenté sur ce sujet (plutôt qu’un pamphlet accusateur), il y a plus de chance qu’il vous réponde.


  • Paul Villach Paul Villach 12 avril 2011 12:07

    @ Criticaldistance

    Votre objection est intéressante mais dépasse l’entendement du sieur sinistre qui ose se cacher sous le masque auguste de Voltaire. Paul Villach


  • french_car 12 avril 2011 13:23

    Toctocdory consulte à cette heure ? Pas venu faire la claque ? C’est pourtant son sujet de prédilection la xénophobie.


  • sisyphe sisyphe 12 avril 2011 14:54

    Tant de constance dans la promotion du multiculturalisme et du communautarisme, accompagnée du dénigrement de la Laïcité, sur les chaînes du Service public, finit par faire naître le soupçon.


    J’aimerais bien que Monsieur Villach nous offre quelques exemples du « dénigrement de la laïcité sur le service public ». 
    Peut-être veut-il parler du « Jour du seigneur » ; cette tranche hebdomadaire diffusée sur lme service public depuis des années ? Alors, autant le nommer ... smiley 

    Quant à sa propagande habituelle sur (je cite) : «  la destruction d’une communauté nationale gangrenée par le communautarisme », effectivement, il y a de quoi s’en prendre à ceux qui nous gouvernent, et font tout pour l’entretenir, le provoquer ; mais, là encore, personne n’est cité ; curieux, non ? 

    Monsieur Villach préfère s’en prendre aux sociologues et anthropologues, et on voit bien que son « soupçon » sur le service public accusé de « complicité d’incitation à la désobéissance civile » lui permet de s’exonérer de toute critique du pouvoir, et le rangerait plutôt du côté des tenants d’un pouvoir encore plus fort, pour faire taire toute voix dissidente...

    Décidément, la droite décomplexée adore la chasse aux sorcières, et reste toujours nostalgique du maccarthysme... 

  • joelim joelim 12 avril 2011 15:23

    Connaît-on d’autres exemples où trois médias du Service public s’empressent chacun d’aller recueillir les intentions délictueuses d’une personne mécontente d’une nouvelle loi ? Comment appeler cette opération d’influence ? Une complicité d’incitation à la désobéissance civile ?

    Bravo, vous visez juste. C’est très exactement la puanteur que l’on sent quand on écoute les médias déblatérer du sujet en ce moment. 

    Leur grande hypocrisie consistant à faire passer leur message (élyséen ?) sous couvert d’interviews supposément objectives...

  • joelim joelim 12 avril 2011 15:26

    Imaginons : une loi contre le vol de mobylettes.

    Interview sur France 2 d’un voleur de mobylettes : « je trouve cette loi scandaleuse et j’ai bien l’intention de voler encore plus de mobylettes rien que pour le principe. »

     smiley 

  • guylain chevrier guylain chevrier 12 avril 2011 16:10

    Bravo à l’auteur pour sa perspicacité, car la démonstration n’est pas aisée mais fonctionne parfaitement. Comment amener une telle défense de l’OCDE par Voltaire..., alors que les seuls critères des analyses de cet organisme portent finalement sur une école que l’on veut instrumentalisée par l’entreprise, une école de la productivité, à l’aune de la mondialisation. Il est clair que l’on a pas en Corée du Sud, qui est tout en haut du tableau dans le Top de l’éducation de l’OCDE, à apprendre ce que sont les acquis sociaux et la République, dans ce pays où l’on opprime encore largement les libertés spécialement syndicales et où les protections sociales qui en sont à leurs balbutiements.

    D’autre part, il est indéniable que de façon systématique les médias ont fait porter le débat sur l’interdiction de la burqa sur la question de la liberté individuelle, bien dans la logique ultra-individualiste, multiculturaliste, du système qu’ils défendent à grands coups de louches idéologiques : l’alliance entre l’argent -roi et le communautarisme ! On a ainsi interwievé nombre de femmes en burqa dans ce sens qui toutes évidemment expliquaient que c’était leur choix... Ce sont en général des militantes religieuses autant que politiques dont on ne peut attendre qu’un discours de propagande en regard de ces pratiques sectaires. 

     La burqa ne relève aucunement d’un débat sur les libertés individuelles ! Ce dont il est question ici c’est de savoir si nous acceptons une régression de nos valeurs collectives d’émancipation des femmes en regard du poids de la domination religieuse d’un islam radical (dont il faut aussi protéger les musulmans), si nous acceptons une régression des moeurs, si nous refusons ou non cet archaïsme qui enterre sous nos yeux des femmes vivantes qu’elles participent consciemment ou pas à ce sévisse ! Liberté, égalité et fraternité, des valeurs qui exigent l’interdiction de la burqa et de proscrire l’idéologie fascistequi se trouve derrière ce linceul !


    GC.


  • daniel daniel 12 avril 2011 16:56

    Je n’ai jamais cru nos gouvernants assez malins et assez puissants pour mener une politique aussi machiavélique avec efficacité. Exception faite de F.Mitterand et de son jeu à trois bandes avec le Front National.
    Les échecs de l’éducation sont malheureusement dus à la constance, à l’éternelle présence des mêmes aux postes d’influence quels que soient les ministres. Une idéologie obstinée fait les dégâts que l’on sait.
    Pour l’information, le militantisme de France Inter, par exemple, produit probablement un phénomène de rejet chez les auditeurs qui, comme moi, y trouvent de l’intérêt tout en étant trop souvent agacés par le parti pris univoque et quasi unanime (qui recrute à France Inter ?) des journalistes et « amuseurs » divers. Mais de là à croire qu’il s’agît d’une ruse de Sarko......
    la nomination de philippe Val fut causée par des motifs moins ....complexes. Elle n’a d’ailleurs rien changé au ton général.


    • french_car 12 avril 2011 17:17

      Bonsoir Daniel, mais non vous savez-bien que l’échec de l’éducation est dûe à l’Administration voyou et ses chefs d’établissement incompétents smiley


    • daniel daniel 13 avril 2011 11:06

      @french car : Bonjour et merci pour ce clin d’oeil.
      dj


  • tchoo 12 avril 2011 18:04

    Et transposez le tout à l’hopital et à tous les services publics et vous avez là, la vision exacte de ce à quoi veulent arriver nos dirigeants, la privatisation parce que monétisable de tout !


  • Vipère Vipère 12 avril 2011 18:49

    Impossible d’approcher pour une femme, d’approcher une femme en burqua !

    Alors ne rêvons pas de discussion. Si elles s’expriment devant les caméras de journalistes,
    au moins l’on a un éclairage sur leur position.

    Après, c’est comme pour la cienture de sécurité au volant, la loi est la même pour tous. La violation entraîne une santion.

    La loi d’interdiction de la burqua sera-t-elle suffisamment dissuasive ? L’avenir le dira.


  • Vipère Vipère 12 avril 2011 18:51

    Nota bene ; impossible pour une femme d’approcher une femme en burqua.
     


  • docdory docdory 12 avril 2011 23:44

    Cher Paul Villach

    J’avais remarqué ce déferlement incroyable de propagande pro-burka , non seulement à France inter et France info, mais aussi sur les chaînes publiques de télévision.

    Je pense que cette insupportable matraquage multiculturaliste des journalistes des médias n’est que le reflet de l’opinion des partis de gauche en général, les « Verts » avant tout, mais aussi le PS, dont un des caciques, le maire de Strasbourg, vient de se signaler par une déclaration dont l’imbécillité atteint un niveau himalayen ! 

    Roland Ries, sénateur-maire (PS) de Strasbourg, aurait répondu à des parents d’élèves lui demandant pourquoi les restaurants scolaires de sa ville servent de la viande halal, mais ne proposent pas de poisson le vendredi, la déclaration suivante : « Nous servons de la viande halal par respect pour la diversité, mais pas de poisson le vendredi par respect pour la laïcité » !!!

    Au secours ! Ils sont devenus fous ...

    Ce genre de déclaration témoigne d’une décomposition ou même d’un suicide idéologique de la gauche, dont l’aplaventrisme généralisé vis-à-vis de l’islam atteint des sommets de ridicule et devient totalement insupportable. 

    C’est aussi pour cela que la droite a intérêt à laisser cette bande de journalistes idéologues bobos donner des leçons à longueur d’année aux auditeurs dégoûtés : d’une part, ils finissent par délaisser les radios publiques pour écouter les radios privées, nettement plus à droite, et d’autre part ils deviennent allergiques à bon nombre des caciques du PS , à commencer par leurs candidats pour 2012, qui professent notoirement le même genre d’opinions islamolâtres débiles que les journalistes de France inter !


  • Robert GIL ROBERT GIL 13 avril 2011 08:37

    dés qu’il y a un article sur l’immigration , l’islam, le hallal, ..etc, il y a une certaine mobilisation, je dirais meme une mobilisation certaine...si vous etiez tous aussi motivé pour defendre ce qui fait vraiment le liant d’une nation : ses services publics, la justice sociale, l’acces aux soins, a l’education, au travail, au logement....bref a une repartition equitable des richesses, et qu’ensuite le seul probleme ce soit les femmes voilé...la vie serait belle. Si vous voulez savoir qui nous coutent vraiment trés, trés cher, lire ci-dessous :

    http://2ccr.unblog.fr/2010/10/20/les-riches-nous-coutent-trop-cher/


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