mercredi 23 mars 2011 - par Electric

Le MOX et l’argent du MOX

Le bâtiment N°3 de la centrale de Fukushima le 17 03 2011

L'industrie nucléaire civile japonaise est née d'une proposition américaine de diversification de l'approvisionnement énergétique de l'archipel dans les années 50. Les USA ont envoyé leurs meilleures sociétés, à savoir, Edison et Westinghouse, vendre leur technologie (1). L'exploitation du site de Fukushima a débuté en 1971, pour cumuler actuellement 6 tranches réparties entre Fukushima 1 et 2 de 460 à 1100 MW (2), toutes mises en service avant 1980.

Les installations n'ont visiblement pas été dimensionnées pour des évènements sismiques majeurs pourtant déjà observés et programmés au Japon. Les experts crient au fou depuis au moins 10 ans quant à la probabilité de la survenue d'une catastrophe nucléaire majeure, au regard des technologies employées et des dangers liés aux phénomènes sismiques dévastateurs. Pour parler plus simplement, cette technologie n'aurait jamais dû être déployée dans cette région de la planète (3) & (4).

Actuellement, les 6 réacteurs de Fukushima 1 et 2 ont des avaries à des degrés divers (5), (6), (7) & (8). L'annonce du rétablissement de l'électricité n'est avérée que pour les réacteurs 5 et 6, également en surchauffe, en aucun cas les autres, et surtout pas les réacteurs 1, 3 et 4 par trop endommagés pour espérer rétablir quelque situation que ce soit (9) & (10). Aux dires des ingénieurs atomistes, nous sommes confrontés au pire cauchemar nucléaire. Les réacteurs sont perdus, hors de contrôle, et seul un confinement définitif type "sarcophage Tchernobyl" pourra remédier à la dispersion des rayonnements et particules radioactifs. Les apparences sont trompeuses, et le réacteur 2, qui semble le moins endommagé pourrait, avec le réacteur 3, être celui qui va poser le plus de problèmes, l'enceinte de confinement et le réacteur lui même auraient cédé (11).

Les USA qui possèdent un satellite capable de détecter le moindre radio-élément sur la planète depuis l'espace recommandent une zone d'exclusion de 80km autour de la centrale, ce qui revient à envisager le déménagement de 7 millions de personnes. Pour compléter les articles déjà publiés sur Agoravox, il apparaît sur la photo du réacteur N°4, que l'on peut voir un espèce de magma dégouliner de l'ouverture béante. S'agit-il du combustible stocké dans la piscine maintenant éventrée, et déjà fondu (12) ? Le Manager général de Tepco, Mr Akio Komiri, n'a pu s'empêcher de fondre en larmes au terme de sa dernière conférence de presse, ce qui illustre la gravité de la situation (13).

Les réacteurs de Fukushima sont les BWR de type Mark 1 de la société Edison, dont 23 sont également encore en service aux USA. Cette technologie vieille de 40 ans, est considérée comme dangereuse, en cause le type de réacteur (1 seul circuit de refroidissement) et la proximité du stockage du combustible irradié usagé, immergé dans des piscines construites dans les hauteurs de la centrale. C'est en tout cas l'avis du Professeur A Makhijani (14). Nous avons aujourd'hui connaissance de la quantité estimée de combustible dans les 4 réacteurs de Fukushima 1, soit 90 000 barres de combustible chargées dans les réacteurs 1 à 3, dont 32 880 de MOX dans le réacteur 3 et pas moins de 490 tonnes de combustible irradié usagé dans les piscines (15).

La responsabilité française ? La société AREVA n'a rien trouvé de mieux que vendre à l'exploitant Tepco du MOX pour charger le réacteur N°3 de Fukushima 1 qui fête ce mois ci son 35ème anniversaire de fonctionnement (16). Cela ne revient-il pas à faire fonctionner un moteur de 2CV avec de l'éther ? on peut légitimement se poser la question. Ce combustible n'était pas destiné à être chargé dans ce type de réacteur. Le MOX est produit en France par AREVA, a partir des déchets des centrales françaises qui produisent des quantités astronomiques de plutonium dans le cadre de leur fonctionnement normal, et dont personne ne sait finalement que faire. Le surgénérateur Superphenix aurait du brûler ce combustible surnuméraire. Sa fermeture (salutaire) a détruit la chaîne de traitement du plutonium imaginé par les ingénieurs du Corps des Mines.

D'ores et déjà, si recherches de responsabilités il y a un jour, on peut s'interroger sur l'implication directe de la société exploitante Tepco, l'AIEA, le gouvernement japonais, les autorités de sûreté nucléaires civiles japonaises, la Préfecture de Fukushima et la société AREVA. On nous assure que les dirigeants des grandes sociétés méritent leurs émoluments astronomiques eu égard à leurs compétences et responsabilités. Dans la même semaine, Mr Carlos Ghosn fait figure de clown triste, embringué dans une histoire abracadabrantesque d'espionnage bidon sur fond de paranoïa aiguë, pendant que dans le même temps, la société AREVA va rapidement faire l'objet des plus vives critiques pour avoir convaincu les managers de Tepco de charger le réacteur N°3 de Fukushima 1 vieux de 35 ans avec un combustible non approprié et d'une dangerosité absolue en cas de défaillance majeure. Madame Anne Lauvergeon n'était pas sans ignorer le danger potentiel que présentait la mise en oeuvre d'un tel combustible, qui plus est, sous la responsabilité d'une société prise à plusieurs reprises la main dans le sac de falsification de rapports d'incidents, d'accidents et d'études sismiques (17).
 
L'occident a beaucoup moqué les soviétiques en 1986 pour leur incompétence lors de la gestion de la catastrophe de Tchernobyl. Mais dans la semaine qui a suivi, plus de 80 hélicoptères ont été sacrifiés avec leurs équipages pour déverser 5000 tonnes de sable sur le réacteur éventré, et par la suite 600 000 réservistes ont été appelés, tous sacrifiés pour éviter une catastrophe plus grande encore. De même, il n'a finalement fallu que 3 jours aux autorités soviétiques pour décider l'évacuation définitive de la ville de Pripiat, là où les populations civiles japonaises sont encore confinées dans leurs logis depuis une semaine. Nous voyons clairement les limites de la démocratie pour gérer ce type de catastrophe majeure. L'Empire soviétique a mobilisé de façon martiale les unités humaines indispensables à l'évitement de l'explosion totale du réacteur, qui selon les dires des ingénieurs atomistes soviétiques aurait rayé de la carte une zone de 300 km de rayon autour de la centrale, et rendue toute l'Europe inhabitable pour des millénaires.
 
Que voyons-nous au Japon, où menacent non pas un, mais six Tchernobyl potentiels, en comptant les 3 réacteurs endommagés et les 3 piscines attenantes ? Une lance à incendie et moins de 30 personnes au contact direct des réacteurs. Je laisse le lecteur effectuer lui même le comparatif quant aux moyens mis en oeuvre.
 
Cela ne trompe pas la population japonaise, qui commence, quoi qu'en disent les médias sur le stoïcisme nippon, à paniquer (18). Le phénomène touche également la Chine, la Corée du sud et la population américaine. Les autorités européennes ont mobilisé en urgence pas moins de 500 centres de greffes de moelle osseuse en prévision des soins à apporter à la population nippone irradiée, et prochainement transportée vers l'Europe pour y subir des soins vitaux (19).
 
Force est de constater que nos centrales ont été dimensionnées pour faire face à des risques centenaires, probabilistes, mais pas à l'échelle des catastrophes millénaires. Exemple de scénario cauchemardesque possible en France : rupture d'un barrage dans les Alpes, suite à un tremblement de terre de magnitude 7, suivi du déferlement d'une vague sur le Rhône qui emporte tout sur son passage, démoli au moins un des barrages de la CNR, et détruit toutes les installations périphériques des centrales nucléaires, coupe l'alimentation en électricité et bouche les prises d'eau de refroidissement des réacteurs. Seront potentiellement concernées, les centrales du Bugey, Saint Alban du Rhône, Cruas, Tricastin, et les installations de conditionnement du combustible nucléaire de Tricastin et Marcoule. Un simple tremblement de terre provoquerait la condamnation définitive de tout le quart sud-est de la France, si ce n'est de la totalité du territoire, voire de toute l'Europe, en fonction de la roulette russe aérologique. Ces risques sont connus et référencés (20). Impensable il y a encore une semaine, ce scénario doit maintenant être pris en compte avec sérieux par les ingénieurs du Corps des Mines, qui gèrent en roue libre, et hors de tout contrôle réel, la filière nucléaire civile française depuis 40 ans.
 
En 1986, l'URSS du fait de son caractère totalitaire, a dû et pu sacrifier pas moins de 600 000 personnes, essentiellement des réservistes et des mineurs, pour circonscrire une catastrophe qui aurait détruit l'Europe. Combien d'unités humaines le monde occidental démocratique est-il aujourd'hui prêt à sacrifier de façon autoritaire et impérative pour éviter un "Tchernobyl sous stéroïdes" à toute la planète (21) ?
 
En d'autres termes, l'industrie nucléaire civile est-elle soluble dans la démocratie ?
 
Alors que le monde entier a les yeux braqués sur le réacteur N°3 de Fukushima chargé jusqu'à la gueule de MOX/AREVA, en partie détruit et le ventre à l'air, le Président Sarkozy lance les aéronefs français pour briser les moyens aériens du colonel Kadhafi. Les coïncidences font bien les choses. Dans la même séquence de temps, la France se trouve en première ligne sur 2 fronts aux conséquences potentiellement catastrophiques, l'une comme l'autre.
 
N'est-ce pas le Président Chirac qui déclarait en Afrique du sud : "le monde brûle et nous regardons ailleurs" ?
 
Il me semble qu'il serait plus approprié de décréter l'urgence planétaire, l'embargo sur les produits de la pêche au large de l'archipel, sonner le tocsin et envoyer en urgence au Japon les meilleurs experts de la planète et toutes les ressource techniques ad-hoc. En attendant un miracle, chacun peut observer sur le site allemand cité en annexe, la progression quotidienne du nuage radioactif (22). Nous savons grâce à la CRIIRAD, que les pics de toxicité constatés étaient de 241 Bq/m3 pour l'iode 131, et 60 Bq/m3 pour le césium 137, le 15 mars à Tokyo entre 11 et 12 heures locales (23), ce qui laisse présager du pire aux alentours de la centrale, mais ne nous donne aucune indication sur les autres radio-éléments, dont le plutonium du réacteur N°3.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


120 réactions


  • daniel paulmohaddhib 23 mars 2011 10:24

    merci.....enfin si on peut dire....

    l’humain a une seule solution...

    fini le business , le profit , la valeur donnee des l’ecole a un autre humain....
    on allait voir ce qu’on allait voir.....la societe marchande de profit est a la base de toutes les « saloperies » ..passees ,depuis des millenaires, presentes...

    un paradigme totalement different est necessaire...
    mais je dis une chose , il faut IMPERATIVEMENT comprendre les cause du delire des humains, car il y a des , voir une cause majeure a tout ce delire...
    c’est en chacun....
    la nature va nous forcer a aller la ou on ne veut pas, le seull voyage aurait du etre interieur....car ce que je suis a l’interieur existe avant d’etre exterieur...

    adapte a la centrale du japon....le paradigme est : profit....le reste devient secondaire.....
    bravo !!
    par contre on a une idee de l’atome mais de nous meme ? rien ou si peu que ca revient a ne rien savoir...
    ca ne vous etonne pas de ne rien savoir sur la vraie origine du desastre , a savoir nous tous, moi, toi, lui eux,... ??
    le miracle est juste de vivre, il est la le miracle....mais en fuyant psychologiquement ce que vivre est , veut dire...en gros c’est impermanent , on cree des subterfuges mentaux car la fuite est peur , quand on a peur on veut se rassurer...alors sont nees ainsi les religions ,les croyances , la derniere nee des croyance est la science.....la science qui allait vaincre la mort...les bogdanoff l’ont dit....si si serieux....
    Croire n’est pas savoir , l’intelligence est savoir, l’intelligence n’aurait jamais construit ces centrales , ne se serait pas occupee de l’atome sauf de maniere academique , ni de transformation genetique,sauf de maniere academique....ni de guerre , ni de profit, ni de business.....au dela de notre animalite se trouve le « paradis perdu »...
    je parierais que , il y a longtemps, au debut, l’humanite fut cree dans l’intelligence mais sombra du cote obscur....dans le temps il y eu la bible , aujourd’hui on a Star Wars.....
    et demain ? retour a la petite maison dans la prairie......

    le dormeur peut s’eveiller.....


    • daniel paulmohaddhib 23 mars 2011 11:44

      Salut Orion....
      encore mieux tu es une constellation....
      the golden path ...oui bien sur.....

      La partie du cerveau qui est endormie , me semble etre cela , le scientifique lui croit que c’est pour faire encore pire , moi je dis pas du tout ,c’est pour faire autre chose....
      c’est une experience que je connais....je l’ai vecu ...vivre est utre chose....the golden path n’est pas mon actualite , mais la comprehension de soi est mon actualite et est le chemin d’une vie entiere...
      pour refaire reference a Dune , voir le chemin est une chose, emprunter le chemin en est une autre-to see the path is one thing, to walk the path is another one !
      etre en paix , etre en harmonie avec sa nature donc la nature est le chemin dore...
      ca depend de chacun...
      la souffrance est la cle......pas en tant que telle , en tant que catalyseur....je ne parle pas de rechercher la souffrance mais de comprendre celle qui existe......c’est ca notre vie, on fuit ca cree de la souffrance que l’on fuit,qui cree de la souffrance que l’on fuit qui cree de la souffrance que l’on fuit etc etc....voila pourquoi le business man , l’homme de pouvoir n’arrete jamais ,parce que en fait le business n’est pas son vrai objectif, son objectif est d’essayer de fuir l’impermanence de la vie, comme nous tous.......mais , c’est impossible....son objectif n’est jamais atteint, il va donc continuer jusqu’a la mort...voila pourquoi connaitre l’origine est vitale pour solutionner tout probleme...
      amicalement...

      le dormeur doit s’eveiller....si si


    • daniel paulmohaddhib 23 mars 2011 14:09

      oui orion,cote prophetique chez herbert...
      je le vois aussi chez tolkien....

      l’epopee guerriere et autre du seigneut des anneaux, contient un message...
      l’auteur en etait il conscient ? ca trop tard pour le lui demander....d’apres ce que j’ai lu , il n’etait pas conscient de ce que je decris brievement ici : ..l’anneau de pouvoir concentre le mal , il est le maitre du mal....pour s’en debarasser il y a une seule solution , le ramener la ou il a ete forge....
      dans le volcan de Mount doom......ce n’est que revenu a son point de creation que l’anneau est dissous , et que la paix existe....les forces negatives sont disseminees vaincues..

      par experience je vois que mentalement c’est exactement ce qui se passe dans un cerveau...entre le livre/film et la realite le parallelle est plus que troublant...
      La souffrance psychologique ( l’anneau ) cree le mal ( euh pas dans un sens demoniaque biblique mais dans le sens : ca me fait mal ).....pour se debarasser de ce mal il y a un seul moyen ,qui est de revenir a son origine ....
      et comme dans le seigneur des anneaux , de voir l’origine ou le mal fut cree , le dissout , il n’y a rien a faire, il part tout seul....la verite a un pouvoir etrange et etonnant...beau...pacifique...
      pour finir sans faire trop long....la partie analyse du cerveau ( ego ), celle qu’on utilise 99 % du temps ne peut remonter a l’origine , et c’est un autre probleme...ca aussi je le sais pour le voir par experience....ce cerveau est superficiel , et ne sait pas regarder ,il sait vouloir d’abord puis essaye d’atteindre....pour remonter a l’origine d’un probleme il ne faut pas utiliser cette capacite.....( dans le fil les hobbits sont des creatures a part ,simples, pacifiques....)..
      La reside la difficulte , il nous faut trouver une autre capacite,elle est la en nous, endormie...
      je le sais aussi ce n’est pas un souhait mais du vecu....
      et c’est la souffrance auto infligee qui va devenir le catalyseur pour ouvrir le cerveau endormi..
      je finis car c’est terriblement important je trouve......
      un jours , ou je suis de plus en plus dans une sorte de souffrance psychologique , alors que depuis des annees j’essaye de m’en debarasser , devant la persistance de celle ci je vais pour une fois , etre la douleur......mon ego va continuer a bla blater ....je vais reussir a ne pas en tenir compte , mais a ne pas l’eviter , je vois ce bla bla , je le laisse...je reste avec la douleur....et la c’est la que le miracle peut se passer....ca implique la cessation de la fuite mentale....attention, une fois ouvert cette porte ,elle ne peut etre refermee ......il n’y aura pas de point de retours......
      voila..pas facile de dire par ecrit ....
      amicalement.....


    • slipenplomb 23 mars 2011 21:48

      La CRIIRAD reçoit des centaines d’appels de personnes
       inquiètes de la contamination de l’air

      BILAN : depuis plus de 10 jours, la centrale nucléaire de FUKUSHIMA DAIICHI
       rejette des produits radioactifs dans l’atmosphère : ces rejets ne sont ni
      maîtrisés ni quantifiés. Dans le même temps des stations de mesures réparties
       sur l’ensemble de notre planète enregistrent les niveaux de radioactivité de
      l’air et suivent pas à pas l’évolution de la radioactivité dans l’espace et dans
      le temps… mais veillent jalousement à ce que ces données restent secrètes.
      Cette situation est choquante en temps normal, totalement inacceptable
      en situation d’urgence radiologique. Et d’autant plus inacceptable que
       ce réseau de mesure est financépar l’argent public !
      Les Etats cotisent en effet à hauteur de 55 700 000 € pour faire fonctionner
       les stations de mesure. Les citoyens américains respirent depuis le 17 mars
      dernier les particules radioactives rejetées par les réacteurs nucléaires et les
      piscines de stockage de combustible irradié de la centrale de FUKUSHIMA
      DAIICHI. Premiers contributeurs au budget du réseau, ils apprécieront de
      n’avoir strictement aucune donnée en contrepartie de leurs 12 millions d’euros.
       Un sacré marché de dupes. A noter qu’avec un versement de 3 600 000 €,
       les Français ne sont pas mieux lotis.
      La CRIIRAD reçoit des centaines d’appels de personnes inquiètes de la contamination
      de l’air qu’elles respirent, inquiètes pour elles-mêmes et surtout pour leurs enfants.
       Elle aimerait informer correctement, et si possible rassurer,
      mais sur des bases solides, tous ses correspondants, qu’ils habitent le Finistère,
      la Martinique ou la Corée du Sud. Elle invite chaque citoyen, chaque association,
      chaque scientifique, chaque élus… à se mobiliser pour obtenir la
      levée du secret sur les niveaux de contamination de l’air. Une pétition sera
      prochainement mise en ligne pour collecter des signatures sur la France mais
      chacun peut d’ores-et déjà relayer la mobilisation à l’étranger et intervenir
       auprès des autorités de son pays pour dénoncer la situation.


    • Francky la Hache Francky la Hache 23 mars 2011 22:39

      Il faut aider la CRIIRAD dans son travail.

      Il faut le rappeler à chaque instant.
      Une pétition va être préparée par la CRIIRAD pour avoir accès aux données scientifiques des balises financées par l’argent public.

      Seule la CRIIRAD a une attitude responsable aujourd’hui dans sa démarche d’information.

  • Electric Electric Tof 23 mars 2011 10:57

    Supplétif : ce jour, on nous annonce le rétablissemet de lignes électriques sur les 6 réacteurs, mais pour l’heure cela n’a été vraiment bénéfique que pour les réacteurs 5 & 6. Les liquidateurs tentent de refroidir au mieux les réacteurs et remettre les piscines en eau. Cela paraît être assez désespéré pour la piscine N°4. Les chiffres de contamination des plantes potagères donnés par la CRIIRAD sont très au-dessus des taux plancher de toxicité, et loin de la centrale. 15400 Bq/m3 pour les épinards, seuil de toxicité à 2000 : http://www.criirad.org/

    Tout le monde se pose la question de savoir comment sortir du nucléaire. La bonne question ne serait-elle pas : comment sortir de l’uranium ? Il existe un combustible de remplacement, moins toxique, qui ne génère pas de déchets de long terme, et ne provoque pas de réaction en chaîne : le THORIUM.

    Les chinois se lancent dans le premier réacteur expérimental, qui pourrait bien renvoyer à l’âge des cavernes les 464 réacteurs nucléaires actuellement en service dans le monde.

    Je recommande l’excellent article du non moins excellent Ambrose Evans-Pritchard à se sujet, dont les analyses sont toujours aussi pertinentes :

    http://www.telegraph.co.uk/finance/comment/ambroseevans_pritchard/8393984/S afe-nuclear-does-exist-and-China-is-leading-the-way-with-thorium.html#

    Alors, quand sortons nous du MOX pour entrer dans le THORIUM ?



     


    • roro46 23 mars 2011 11:17

      ah c’était donc bien là que vous vouliez en venir smiley


    • Francis, agnotologue JL 23 mars 2011 11:30

      Bonjour roro46,

      en deux mots, pourriez vous expliquer ce que vous reprochez à cette « solution », le Thorium pour remplacer le MOX ?


    • Muriel74 Muriel74 23 mars 2011 11:47

      Quand on aura trouvé l’alchimiste capable de transformer la nocivité du nucléaire en engrais pour tomate non ogm il s’entend
       smiley


    • Francky la Hache Francky la Hache 23 mars 2011 13:09

      STOP, le thorium, c’est pas la bonne question du moment !!!

      (c’est une manœuvre électoraliste bien basse)

      La question du moment, c’est que le privé (TEPCO et d’autres) manipulent, trichent et conduisent au désastre. Comment en sortir. Ensuite viendra la question du combustible, ou la remise en cause même du nucléaire.

      Il faut étudier sereinement les priorités. Le Thorium ne l’est pas.

    • Francky la Hache Francky la Hache 23 mars 2011 13:18

      Et au fait : l’info sur rétablissement de l’électricité dans les 6 réacteurs.

      Cela sera utile dans un ou deux réacteurs en effet, si les systèmes de refroidissement peuvent repartir.

      En revanche, croire que le système de refroidissement du réacteur n°3 (suite à la terrible explosion qui a soufflé le toit anti-missile) est intact, c’est du délire. Les conduites doivent ruinées, et la pompe HS. C’est une hérésie d’espérer refroidir le réacteur n°3 avec l’apport de courant, rebrancher, ça repart !!! Impensable !!! Enfumage !!!
      Il y a là un vrai danger, il faut être honnête sur ce point.

    • wesson wesson 23 mars 2011 13:32

      bonjour l’auteur,
      à l’unisson d’autres réactions, le Thorium n’est pas la solution magique au problème dans sa globalité. Il génère peut-être moins de déchets mais en génère quand même (uranium, plutonium, radium, proactinium ...), et certains sont tellement radioactifs (l’isotope 228 du Thorium par exemple) que on ne sait même pas comment les traiter. Pour le comparer à quelque chose de plus tangible, dire que l’on va sortir du nucléaire avec le thorium, c’est comme dire que l’on va sortir du pétrole avec le gaz ... La filière thorium, c’est une autre filière du nucléaire, avec des avantages mais aussi de nouveaux inconvénients que à ce jour on ne sait pas traiter.

      Bref, si la question est comment sortir du nucléaire, la réponse n’est pas avec le thorium.


    • Francis, agnotologue JL 23 mars 2011 13:45

      Wesson,

      et donc, évoquer le thorium comme alternative, c’est une fuite en avant !?

      Il est vrai que les fuites, c’est rédhibitoire dans le domaine du nucléaire !!

       smiley


    • candu 23 mars 2011 14:53

      Le thorium n’est pas une solution mais un problème. Le CEA a obtenu des crédits pour partir sur les neutrons rapides. Il faudrait maintenant leur déverser de l’argent pour les neutrons lents ? Mais pourquoi couvrir d’or tous ces gens qui nous disent « les enfants, y payent les retraites. Y vont vien payer les déchets nucléaires ! » ?

      Autant démarrer maintenant la société de demain, Jancovici (le plein s’il vous plait) dit que les renouvelables peuvent fournir la moitié de l’énergie commerciale aujourd’hui vendue. C’est franchement pas compliqué de s’organiser pour dépenser deux fois moins d’énergie !


    • slipenplomb 23 mars 2011 21:35

      Communiqué de la CRIIRAD
      La CRIIRAD tient tout d’abord à présenter ses excuses pour n’avoir pas répondu plus
       tôt aux très nombreuses demandes d’information qu’elle reçoit depuis plusieurs jours

      Quels sont les risques attendus sur la France ?

      · le risque d’irradiation des personnes par les produits radioactifs déposés sur les sols
       sera négligeable, n’induisant aucune augmentation mesurable du bruit de fond ambiant
       (là encore ceci pourra être facilement vérifié par des mesures radiamétriques) ;
      · le risque lié à l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par les retombées
       radioactives devrait rester limité. Le laboratoire de la CRIIRAD évaluera le plus
       rapidement possible les quantités de radioactivité déposées au sol (dépôts sec et
       dépôts liés aux précipitations) afin de vérifier les ordres de grandeurs
      attendus dans les aliments et de donner, si nécessaire, des conseils adaptés.
      En conclusion, le passage des masses d’air contaminé sur la France ne doit pas
       générer trop d’inquiétude.Cependant, compte tenu du manque crucial de données,
      la CRIIRAD est contrainte de laisser certaines affirmations au conditionnel.
       Ceci devrait pouvoir être corrigé très rapidement.Son laboratoire a procédé,
       dès aujourd’hui, sur plusieurs de ses balises à des prélèvements de filtres à
      poussières et de filtres à charbon actif afin de vérifier que l’air que l’air
      que nous respirons n’est pas encore contaminé.

      Les premiers résultats, qui concernent la balise implantée à Romans-sur-Isère,
       dans la Drôme, confirment L’absence de contamination mesurable dans l’air jusqu’à
       la date du prélèvement, le lundi 22 mars 2011 à 10 heures : pas de césium 137 dans
      le filtre aérosols, ni d’iode 131 dans la cartouche à charbon actif.

      Modélisation de la dispersion des rejets radioactifs dans l’atmosphère à l’échelle globale


    • slipenplomb 23 mars 2011 21:43

      COLERE ET INDIGNATION – VOLET N°1
      Les chiffres relatifs à la contamination de l’air existent
      mais ils sont confisqués par les Etats !
      La publication des données du réseau CTBTO1 ainsi que des installations nucléaires nordaméricaines
      nous aurait renseigné précisément sur les niveaux de contamination de l’air et
      nous aurait permis d’évaluer de façon fiable les niveaux de risque bien avant que les
      masses d’air contaminé n’arrivent sur l’Europe.
      La CRIIRAD lance un appel international, invitant citoyens, associations, scientifiques, élus
      … de tous pays à se mobiliser à ses côtés afin d’exiger que les résultats relatifs à la contamination
      radioactive de l’air, obtenus grâce à l’argent public, soient mis à disposition du
      public ET SERVENT A SA PROTECTION.
      Pas de données interprétables pour l’Amérique du nord !
      Plus de 10 jours après le début des rejets radioactifs, les masses d’air contaminé ont traversé des pays aussi
      étendus que les Etats-Unis et le Canada, des pays qui disposent d’équipements performants, leur permettant
      d’évaluer précisément l’activité volumique2 de chacun des radionucléides présents, en tout cas des plus
      problématiques d’un point de vue sanitaire. Or, en dépit des recherches conduites depuis plusieurs jours, la
      CRIIRAD n’a trouvé aucun chiffre sur la contamination de l’air. Ne sont accessibles que des résultats sur les
      débits de dose ou les taux d’émissions de rayonnements bêta et gamma, qui ne permettent pas d’évaluer le
      niveau de risque. Ils ne permettent d’ailleurs même pas d’établir une relation certaine entre l’élévation des
      valeurs et le passage des masses d’air contaminé.
      La CRIIRAD va adresser, aux ambassades de ces deux pays, des demandes officielles pour que soient
      publiés dans les meilleurs délais les résultats que détiennent forcément les exploitants d’installations
      nucléaires, qu’elles soient civiles ou militaires.
      Précisons à cet égard que les balises de l’IRSN implantées à Saint-Pierre et Miquelon, en Martinique et en
      Guadeloupe ne mesurent que le niveau de rayonne


    • Francky la Hache Francky la Hache 23 mars 2011 22:41

      Aidez la criirad, SVP !


    • roro46 24 mars 2011 07:40

      « Bonjour roro46,
      en deux mots, pourriez vous expliquer ce que vous reprochez à cette »solution« , le Thorium pour remplacer le MOX ? »

      Bonjour JL
      Je n’ai même pas eu le temps de répondre que d’autres l’ont fait à ma place !

      Je m’inscris - une fois n’est pas coutume smiley - en accord avec ce que dit Wesson.


    • Leo Le Sage 24 mars 2011 19:01

      Par JL (xxx.xxx.xxx.219) 23 mars 11:30
      « 
      en deux mots, pourriez vous expliquer ce que vous reprochez à cette »solution« , le Thorium pour remplacer le MOX ? »

      Si je ne me trompe pas le thorium est encore en phase d’étude, donc ce n’est pas une solution à court terme.
      Je vais voir si je peux trouver la réponse et je vais donner le lien ici.


  • Muriel74 Muriel74 23 mars 2011 11:17

    Merci pour votre article
    L’urgence planétaire n’est pas la même pour tous, les priorités non plus, et les responsabilités diluées. Ce n’est pas une surprise, juste un constat. Que sont vraiment ces apprentis-sorciers ? Où iront-ils se réfugier ?
    En même temps je me demande qui est vraiment prêt et volontaire à titre individuel, au sacrifice pour aller circonscrire la radioactivité sur Fukushima.


  • Francky la Hache Francky la Hache 23 mars 2011 11:33

    Bon article, et il faut ajouter quelques compléments.


    1) Il est possible que Fukushima Daishi n’ait pas trop souffert du tsunami contrairement à ce qui a été annoncé, l’erreur proviendrait d’une succession d’erreur après le tremblement de terre. Le tsunami a peut-être bon dos, pour rassurer les riverains d’autres centrales dans le monde. Hélas, personne n’est à l’abri proche d’une centrale.

    2) Il n’y a aucune info sur la centrale d’Onagawa qui elle a été durement touchée par le tsunami !!! J’aimerais voir des images récentes d’Onagawa pour me rassurer.

    3) Les japonnais ne donnent aucune info sur la présence de Plutonium hors de la centrale. Hors c’est fondamental, c’est un des pires poisons. En dehors de ce Plutonium, on peut être « rassuré » en métropole avec la dilution ; mais quid de ce Plutonium ??? Saloperie de MOX !!! Exigeons un moratoire (en attendant la sortie du nucléaire par exemple) !!!

    4) Dans l’article il est rappeler que la Criirad joue un rôle essentiel, indépendant.
    Pensez à lui apporter votre soutien pour une plus grande réactivité encore !!!

    5) Le plus gros danger de contamination concerne évidement le Japon.
    Comment annoncer aux tokyoïtes un ordre d’évacuation ??? Cela semble impossible, 45 millions de personnes au moins seraient à déplacer, la panique occasionnerait un nombre de mort désastreux. À terme, dans un scénario pessimiste mais possible, un no man’s land pourrait s’établir jusqu’à Tokyo (inclus ?).

    6) C’est évidement déjà dramatique pour l’écosystème marin du Pacifique (RIP) qui n’a que faire des consignes d’évacuation et qui va récupérer petit à petit presque TOUTES les saletés.

    7) Pour éviter que cela ne ce reproduise, il faut analyser les causes, de manière objective. Qui va le faire ? TEPCO qui ment depuis 20 ans ??? Les américains constructeurs du projet ??? On peut déjà dire que la gestion par le privé est une source importante de responsabilité ; trop nombreux mensonges, tricheries, falsifications ... Ensuite, la question de la remise en cause du nucléaire dans son ensemble est inéluctable.
    Qui va faire ce travail d’enquête ??? Nos chers merdias ???

    8) J’en profite pour envoyer un message de solidarité aux japonnais qui vont affronter ces dangers. Nous sommes tous japonnais.

    • plancherDesVaches 23 mars 2011 13:54

      Bonjour Francky.

      En préambule, Je voulais juste témoigner du fait que les générateurs auxiliaires de l’unité de production du MOX de Marcoule ne sont pas totalement protégés d’une immersion totale, et c’est en effet la première mesure qui serait à prendre.
      Par contre, je peux affirmer que cette unité, avec ses 7 niveaux croissants de dépressurisation est d’une sureté absolue sur un éventuel rejet atmosphérique. Elle a été construite comme un sarcophage...

      Là où je ne te suis pas, comme je ne suis pas l’auteur, est qu’il faut être prudent sur le plutonium.
      Nous savons, grâce à de nombreux accidents, que le césium ainsi que l’iode sont les deux principaux composants qui se promènent majoritairement lors d’un éclatement de centrale.
      Soit, nous commençons à bien connaître l’uranium. Majoritaire.

      MAIS. Au niveau du plutonium, TOUT le monde parle d’un danger plus grand SANS donner d’informations concrètes sur ses sympathiques rejets...

      Soit, nous jouons à nous faire peur en imaginant le pire, comme d’habitude. smiley

      (N.B. : pour ceux qui ne me connaissent pas (soit la quasi-totalité de la planète)(moins un paquet de personnes), j’ai travaillé dans le nucléaire MAIS ne suis pas un PRO-nucléaire car je connais les avantages mais AUSSI les inconvénients)


    • Francky la Hache Francky la Hache 23 mars 2011 14:13

      Salut planchers, on doit être voisin, (de Marcoule donc).


      Pour le Plutonium, le danger sera proche de Fukushima, il est très lourd ; PuO2 est solide et a une densité de 11.5g/cm3, donc il retombera très proche de Fukushima, concentré ; alors que le cesium va voler très loin, se diluant.
      Le danger par inhalation est très grave. Danger immense aux environ de Fukushima, le réacteur n°3 a son enceinte de confinement qui n’offre plus de garantie (surement percée même).

    • plancherDesVaches 23 mars 2011 14:47

      Je re-précise donc ce que nous devrions connaître.

      L’uranium à l’air libre chauffe naturellement et nous envoie des particules que nous commençons à connaître autant que l’amiante et autres cochonneries mises dans la nourriture industrielle.
      (et dans les meubles maintenant dans l’EU car les déchets radioactifs peuvent servir à la fabrication de meubles...)(Hé oui smiley)

      Je veux juste savoir ce que nous donne (gratuitement), la même quantité de plutonium au niveau pollution radioactive.

      Je suis un gars simple : je veux connaître le niveau d’emmerdes de façon précise.


    • Francky la Hache Francky la Hache 23 mars 2011 14:59

      http://www.cea.fr/defense/le_plutonium/le_plutonium_et_la_sante


      Un peu de plutonium à côté de toi ; pas très grave. le rayonnement est arrêté par la peau morte sur ton épiderme, s’il n’a pas été arrêté avant par 3 à 5cm d’air. OK. Idem si tu le touches (un peu).

      Dans toi. 2 options. Inhalation, ingestion.
      Ingestion : pas trop grave, juste pas cool.
      Inhalation : très grave.

      Résumé assez rapide, ou il faut un détail entre le rayonnement alpha et beta ?
      Au passage, cette saloperie est peu détectable aux compteurs, alors qu’inhalée en faible dose, c’est ultra-toxique. C’est la nouvelle pas cool de la journée.



    • plancherDesVaches 23 mars 2011 15:05

      Francky, tu viens de faire une contradiction grave.

      Tu me dis que le plutonium est un élément lourd (voisin de la densité du plomb et de l’or) et tu me parles de le respirer...

      Je te parle des IONS RADIOACTIFS VOLATILS !!!

      N.B. : l’alpha, le bêta et le gamma, t’inquiètes, je connais. Cela m’a déjà tué un paquet de neurones avant la naissance.
      La preuve, tout le monde me surnomme le bêta. smiley


    • Francky la Hache Francky la Hache 23 mars 2011 15:22

      Ben oui, il est éjecté dans l’atmosphère avec la pression et flux du reste, et retombe à côté, un peu partout, comme une poudre le ferait partout.

      Tu ouvres tes volets, coucou. Tu montes dans ta voiture, un petit saupoudrage. Un petit coup de vent dans le coin de la rue quand tu passes, tu en prends plein les fringues, et tu apportes ça chez toi. Tu passes l’aspirateur, tu crois que ça reste dans le sac ??? (dans tes poumons oui, excellent filtre à Pu).
      Pense à de la poussière.
      Dans quelques temps (à l’automne), un type brûle des feuilles au fond de son jardin à 80km de Fukushima, pas de chance c’était blindé de Pu, et c’est reparti pour un tour de manège pour ses voisins.
      Mais je reconnais que pour nous européens, c’est le cesium et l’iode que l’on doit surveiller, et craindre ; mais ce sera rien à côté de ce que vont morfler les japonnais, hélas pour eux.

    • mick_038 mick_038 23 mars 2011 16:25

      Le danger avec le plutonium, c’est qu’on connait pas grand chose dessus, et bon nombre de ses réactions et des ses comportements restent un mystère inexpliqué. Sa fusion par exemple est à peu-près à 650°C, mais son évaporation à 3300°C. Au contact de l’air, de l’azote, de l’oxygène, de la vapeur d’eau, de l’humidité, il peut entrer en combustion spontanée, de manière encore inexpliquée....
      Mais le point génant avec le Pu, c’est qu’une fois en fusion, il dérive dangereusement vers son isotope Pu241, qui va libérer de l’américium241 dans l’air. L’américium241 fait parti des « tueurs absolu », d’une part par sa phénoménale toxicité radioactive, d’autre part du fait qu’il émette un rayonnement gamma tout simplement mortel, 100 000 fois, je crois, supérieur à l’uranium.


    • plancherDesVaches 23 mars 2011 16:53

      Tu continues à mêler isotopes lourds et éléments volatiles.

      Et tu devrais donc arrêter le Pinard, le Pétard et les Prostituées, soit avoir vécu le PPP (phase de mise en production de l’unité MELOX de fabrication du MOX de Marcoule surnommée Putain de Projet Pourri par les ingénieurs dont je faisais parti).
      Il s’agissait d’appliquer la théorie à la pratique, soit faire en sorte que ce machin fonctionne quand-même...

      Je ré-insiste donc pour savoir quels éléments volatils peuvent se dégager majoritairement après avoir vécu en colloc avec un atome de plutonium.


    • mick_038 mick_038 23 mars 2011 18:21

      Je sais pas, je cite

      En général, un échantillon de plutonium n’est pas constitué que de plutonium-239 pur, mais d’un mélange d’isotopes. Il y a quinze isotopes de plutonium, dont les nombres de masse vont de 232 à 246. Ils sont tous radioactifs, c’est-à-dire que leur noyau se désintègre et que durant ce processus de nouveaux éléments sont formés. Tous les produits de la désintégration des isotopes du plutonium sont radioactifs. Donc, chaque isotope de plutonium forme une chaîne de désintégration. Une chaîne de désintégration simplifiée du plutonium-239 est illustrée au tableau 3.

      Les isotopes ordinairement trouvés dans le plutonium fabriqué dans les réacteurs nucléaires vont du plutonium-238 au plutonium-242. La quantité des isotopes, autres que le plutonium-239, produits dans les réacteurs militaires ou civils dépend du type de combustible utilisé, du type de réacteur, et du temps d’irradiation.

      Le tableau 1 montre les deux mélanges de plutonium les plus courants. Le premier est le plutonium de qualité militaire qui contient 93 pour-cent ou plus de plutonium-239. L’autre est une composition typique de plutonium de qualité réacteur généré dans les réacteurs à eau ordinaire. Il est à remarquer que le plutonium de qualité réacteur généré dans les réacteurs à eau ordinaire contient habituellement plus de 20 % de plutonium-240, et plus de 10% de plutonium-241. Le plutonium produit dans les autres réacteurs comme par exemple les réacteurs modérés au graphite (dont certains fonctionnent en Angleterre, en Russie et ailleurs) ou dans les réacteurs à eau lourde utilisés au Canada et ailleurs, a une composition intermédiaire à celles présentées dans le tableau. Le tableau 1 donne aussi la demi-vie et l’activité spécifique des isotopes les plus courants. La demi-vie se rapporte au temps nécessaire pour que la moitié des atomes d’un échantillon se soient désintégrés. L’activité spécifique (qui est inversement proportionnelle à la demi-vie) indique la radioactivité d’un certain poids de matériau. Le plutonium de qualité militaire et celui de qualité réacteur contiennent tous les deux du plutonium-241. Le plutonium-241 se transforme en américium-241 en émettant une particule bêta. Du fait que l’américium-241 a une demi-vie beaucoup plus longue (432 ans) que le plutonium-241 (14,4 ans), il s’accumule au fur et à mesure que le plutonium-241 se désintègre. Le rayonnement gamma de la désintégration de l’américium-241, qui est beaucoup plus fort que celui du plutonium-239, s’accroît aussi avec le vieillissement de l’échantillon de plutonium. Donc, plus il y a de plutonium-241 et plus l’échantillon est vieux, plus il y a une accentuation du rayonnement gamma provenant de l’accumulation de l’américium-241"

      wikipedia :

      L’américium est un élément radioactif de la famille des actinides. Sous forme métallique, il a une couleur blanche et un lustre argenté (plus argenté que le plutonium ou le neptunium). À température ambiante, il se ternit lentement dans l’air sec.

      Du fait de son instabilité, l’américium n’est pas présent dans la croûte terrestre. C’est un élément artificiel produit lors de réactions successives intervenant dans le cœur des réacteurs nucléaires, et il est actuellement considéré comme un déchet radioactif.

      La forte radiotoxicité de l’américium le rend peu compatible avec une utilisation en quantité importante, et il est uniquement utilisé pour des applications liées à son rayonnement ionisant. Il est conservé dans des sources scellées et conditionnées dans une double enveloppe cylindrique en acier inoxydable.

      L’américium 241 mesuré dans l’environnement provient soit d’un rejet direct, soit indirectement de la décroissance de l’isotope 241Pu.

      On distingue 3 causes majeures de rejets8 :

      Après dissémination dans l’environnement, l’américium peut être incorporé dans tous les constituants de la chaine alimentaire et présenter diverses formes chimiques plus ou moins solubles. L’américium est un composé moyennement transférable, qui se dépose principalement dans le squelette, le foie et les gonades, quelle que soit l’espèce considérée9. À ce titre, il a un comportement proche de ceux des autres éléments transuraniens. Il se distingue toutefois du plutonium par un temps de rétention dans les organes moins important et une toxicité moins prononcée. La CIPR retient une période biologique de 20 ans.

      la suite est ici

      Je me base sur ce que je lis, j’ai pas la science infuse.. Maintenant, si toi tu en sais plus, ce serait sympa de nous faire partager.


    • Pharmafraude Pharmafraude 25 mars 2011 18:26

      Il y avait une centrale à Onagawa ???

      Si elle n’était pas située en hauteur, il n’a en a plus !

  • goc goc 23 mars 2011 12:08

    il existe aussi une autre conséquence mineure à la catastrophe, c’est l’avenir des baleines

    car il se peut que suite à la pollution de la mer proche, les japonnais se précipitent dans la chasse à la baleine pour fournir la quantité de « poisson » frais nécessaire aux habitants

    ou alors les baleines étant polluées, elles sont ignorées

    en tout cas, il est clair que si la mer devient radio-active, je crains pour le régime alimentaire des habitants


  • Kalevala 23 mars 2011 12:14

    Merci pour la qualité des informations collecter. la teneur de l’article met bien en avant le pourquoi de cette désinformation chronique en France.
    Je voudrais vous faire part d’une réflexion d’un écrivains Allemand Georg Blattman tiré de son livre en 1988 - La Radioactivité .

    Après que la théorie atomique a remporté, au long d’une histoire qui a duré des siècles,une victoire mondiale de la pensée, voici que depuis le milieu de ce siècle, le démon de l’atome a envoûté à son tour le cœur et la sensibilité, dans le sens où le souci de la survie et le spectre de << l’holocauste atomique >> pétrifient de peurs les âmes humaines. Le terrain est prêt pour l’ultime assaut : il s’agit à présent de créer des institutions sociales mondiale de l’humanité par la terreur grâce à la dictature de la mégatechnique << l’État Atomique>> 

    << quand l’idéologie moderne de l’atome présente ses inspirations, aucune critiques n’est tolérée, disent les observateurs.>>

    << Il ne fait aucun doute que << l’économie galopante du plutonium >> est en voie de programmer inéluctablement l’État total ( tel que nous avons appris à le connaître et à le redouter dans le récit de Georges Orwell 1984)>>

    << c’est pourquoi des sociologues conscients attirent avec insistance l’attention sur le fait que les discutions sur l’industrie atomique ne concernent pas seulement l’avenir biologique et écologique, mais la liberté et les droits civiques.>>

    Je pense vous apporter une piste de réflexion à votre question. - Alors, quand sortons nous du MOX pour entrer dans le THORIUM ?


    • Francky la Hache Francky la Hache 23 mars 2011 13:01

      Avant de parler du Thorium, sortons du capitalisme sauvage du privé qui a bousculé le site de Fukushima vers le désastre. Les tricheries, les bidonnages de TEPCO semblent avoir une part de responsabilité bien plus grande que le tsunami dans cette histoire.


      Exit le MOX, OK, mais avant le thorium, posons-nous la question du privé dans le nucléaire !!!!
      On peut aussi se poser la question du nucléaire tout court aussi !!! Beaucoup souhaitent son départ, les japonnais les premiers (même avant la catastrophe).
      Sommes-nous en démocratie ???

    • Kalevala 23 mars 2011 13:09

      Sommes-nous en démocratie ???
      << Il ne fait aucun doute que << l’économie galopante du plutonium >> est en voie de programmer inéluctablement l’État total ( tel que nous avons appris à le connaître et à le redouter dans le récit de Georges Orwell 1984)>> c’est valable aussi pour le THORIUM c’est le même problème.


    • Lucadeparis Lucadeparis 3 juillet 2011 22:48

      Un Tsunami ne peut pas être responsable de quoi que ce soit : il ne répond de rien.
      Comme l’erreur est humaine (ou d’un autre animal assez évolué).


    • slipenplomb 23 mars 2011 21:16

      @ APO@FIN

      des infos par un scientifique maudit :Lien


  • l'opa l’opa 23 mars 2011 12:42

    chaque reacteur consomme 30 tonne par ans et cela depuis 40 ans question combien de millier de tonne se trouve actuelement dans piscine


  • Baboune Baboune 23 mars 2011 12:46

    Comme l’article le dit Fukushima n’est pas situé à Tchernobyl.


    Tout un enjeu se cache derrière ce fait.

    Tchernobyl, en 1986, c’étaient ces apprentis sorciers de communistes ! Des inconscients ! Des fous ! Des dangereux ! Chez nous, ... jamais on aura une telle catastrophe ! Et ceci était logique, nous étions en pleine guerre froide.

    Fukushima,... c’est emmerdant pour les puissances « démocratiques » occidentales, mais ça se trouve dans la troisième économie du monde. Au beau milieu de l’opulence Occidentale. Au beau milieu de cette merveilleuse loi du profit. Celle qui régule naturellement tout et de manière forcément bénéfique.

    Je suis en accord avec l’auteur pour relever que les 600’000 liquidateurs de l’ex URSS vont faire cruellement défaut à Fukushima. Précisément parce que le Japon est une démocratie et que l’on ne peut faire appel à la coercition physique, comme sous une dictature. Et je doute que l’on trouve assez de kamikazes, même en plein Japon.

    Je m’interroge aussi sur l’aspect pacifique du nucléaire civil.
    Selon certaines estimations, de ci, de là,... Tchernobyl a tué quelque 600’000 personnes.
    D’autres vous diront 35 individus, d’autres encore 200’000,... bref.

    A priori, quand un réacteur civil se met à diffuser ses radiations ça tue, et en masse. Il est probable que Tchernobyl a massacré plus d’innocents que Hiroshima et Nagasaki. 

    Autrement dit,... un réacteur nucléaire, aussi civil soit-il, n’est-il pas plus dangereux que la bombe nucléaire ? De nos jours, le nucléaire civil n’aurait-il pas tué plus que le nucléaire de guerre ? 25 après, l’atome menace toujours à Tchernobyl. Et il est toujours généreux en radiations diverses. Peu de doutes qu’il en sera de même à Fukushima.

    Loin de moi l’idée de vanter les mérites du nucléaire des lieutenants et des caporaux. Non.

    Il faut au plus vite sortir du nucléaire et s’intéresser à toutes les formes d’énergies renouvelables, aussi loufoques auraient-elles l’air de prime abord. Non au nucléaire, non au pétrole, non au fossile !

    PS, à l’auteur : le THORIUM,... c’est vraiment inoffensif ? On peut le manger ? 

    • plancherDesVaches 23 mars 2011 14:21

      Baboune, on peut effectivement manger du thorium. Comme des ... OGM et du macdo.

      Je n’ai jamais visité de centrales russes. Sauf que plusieurs collègues m’ont témoigné de façon indépendante que tu avais l’impression d’entrer dans une centrale en construction ou à moitié détruite alors qu’elle TOURNAIT...

      Les fils au sol dans les salles de contrôle, des tuyauteries surplombant des seaux pour cause de fuites, des pompes vibrant par une fixation aléatoire et incertaine...

      Pour ton info, les russes, tués par le capitalisme, comme nous le sommes actuellement, ont été les principaux pourvoyeurs de matières radioactives car des milliers de sources radioactives installées dans de simples cocottes-minutes étaient utilisées comme source de chaleur et d’électricité locales...

      Manque de moyens pour le niveau minimum de sécurité...

      Nous rejoignons ainsi TEPCO qui, par souci de rentabilité financière extrême capitalisable, a sacrifié la sécurité au bénéfice de rendements juteux.


  • Ni naïf Ni Crédule dede 23 mars 2011 12:47

    Mox ou pas Mox ?...je ne vois pas où est le problème face à l’ampleur des événements !


    • Francky la Hache Francky la Hache 23 mars 2011 12:56

      Il y a une différence colossale pour les habitants qui sont à la limite de la zone « calfeutré ».

      Ceux-là, s’ils respirent du Pu239, auront un cancer des poumons garantis à 100%.

      Sans le MOX, ils auraient juste eu une augmentation sensible du taux de cancers divers et variés. Je trouve la différence de taille pour les riverains, tu veux leur expliquer en personne ?

      Rien que pour ça, devant le risque que présente le cas du n°3, une évacuation plus large semble clairement indiquée. Sans le MOX ça se discute.
      Il y a donc bien une différence.

    • plancherDesVaches 23 mars 2011 14:27

      Là, Francky, excuses-moi, mais tu chies dans la colle.

      En cas d’éclatement « saturday night fever » d’une centrale à l’uranium, nous nous respirons du césium et de l’iode.
      Soit, pas de l’U237.

      Alors pourquoi devrions-nous accepter de respirer du P238 si celui-ci n’est pas volatil.. ???

      Volatil pas que tu racontes trop de conneries.. ?? smiley


    • Francky la Hache Francky la Hache 23 mars 2011 14:42

      Je ne crois pas à un éclatement « saturday night fever », il devrait plutôt y avoir un feu nucléaire.

      Le corium (le cœur radioactif) se forme, chauffe, coule, se regroupe au sol, fait une masse compacte (mais non critique, impossible), assez chaud (3000°C) pour creuser le sol en béton (même plusieurs mètres), pendant des mois, sans exploser, de façon inéluctable.
      Toute la flotte qui sera envoyé dessus sera vaporisée en arrachant un peu de radionucléïdes. Puis après la dalle en béton, le corium entrera en contact avec le sous sol très humide, sous le niveau de la mer, et là une grosse quantité de vapeur rejaillira, bien toxique.

      Le Pu éjecté est moins volatil, et retombera bien plus proche que le cesium que nous respirons dès aujourd’hui. La concentration sera surtout nocive aux abords de Fukushima. Mais il est possible que nous ayons droit, nous aussi, à des échantillons gratuits ; merci TEPCO. À suivre...

      Il n’y aura pas d’explosion nucléaire !!! Juste un gros feu impossible à éteindre.

    • Ni naïf Ni Crédule dede 23 mars 2011 15:01

      Ce que je veux dire c’est que le combustible soit moxé ou pas c’est pareil et cela ne change rien à la situation, puisque le combustible normal, une fois en réacteur produit du Pu239.



    • Francky la Hache Francky la Hache 23 mars 2011 15:30

      OK, mais dans le MOX, il y en a plus.

      D’autres part la filière MOX implique plus de risque de contamination.
      1) À la fabrication.
      2) Au transport.
      3) Au stockage avant utilisation. (imagine qu’une piscine ait recu une pleine dose d’un combustible MOX neuf préparé à être utilisé bientôt — pas de chance). Nous aurions (avons ?) un immense problème.
      4) À l’usage ; cf réacteur n°3. La température de fusion est plus basse, donc problèmes plus rapide ; à Fukushima, c’est peut être trop tard uniquement pour le n°3, à cause du MOX. À suivre...
      5) Le stockage... (quel monde merveilleux le nuke)

  • colza 23 mars 2011 13:20

    Bonjour,
    On constate une fois de plus que les pollueurs ne sont toujours pas les payeurs.
    Votre article m’a fait penser au Déserteur de Boris Vian :
    « S’il faut verser son sang, allez verser le vôtre,
    vous êtes bon apôtre, Mr le Président »
    On pourrait étendre cela à tous les décideurs responsables de dégâts et pollutions en tous genres. Que ce soit eux qui aillent risquer leur vie pour réparer les dégâts que leur inconscience ou leur cupidité a engendrés.
    Si le Manager de Tepco devait maintenant être dans la centrale, à risquer sa petite vie minable, ça changerait sans doute, pour tous les décideurs en peau de lapin, la perception de leur responsabilité.


  • joelim joelim 23 mars 2011 13:21

    Ils ont mis une semaine pour amener une lance à incendie.

    Peut-être que dans un mois, ils enverront un mini-hélico avec caméra pour voir d’où vient la fumée noire du réacteur n°3.

    Si quelqu’un a l’adresse de Tepco, je suis prêt à leur filer les coordonnées d’un magasin de jouets radio-commandés.

    Pour moins de 100 euros, ils auront la réponse à leurs questions.

    Ah je sais, c’est un peu cher.

    Continuons à leur faire confiance, et vive le nucléaire privé.

    • joelim joelim 23 mars 2011 14:08

      Allez, s’ils viennent de ma part ils auront une ristourne de 5 %.

      Qu’attendent-ils ?

    • joelim joelim 23 mars 2011 15:50

      Ah oui c’est vrai, y a que les ouvriers qui travaillent.

      Les responsables, eux, continuent à réfléchir dans leurs bureaux.

      Franchement ça me fait penser à BP : deux faillites technologiques uniquement dues au lucre.

  • robin 23 mars 2011 13:23

    Sans être sorti de polytechnique qui de sérieux pouvait vraiment envisager de construire une centrale nucléaire à ras de la l’océan au JAPON ?!!


    • le poulpe entartré 23 mars 2011 13:53

      Réponse  : une bande de gros cons !


    • Francky la Hache Francky la Hache 23 mars 2011 14:20

      Il me semble qu’en primaire, j’avais appris que le Japon était le lieu le plus probable de tremblement de Terre et Tsunami importants.

      Déjà, le choix du nucléaire semble contestable en soit, alors sur une faille, plein but sur l’océan et ses tsunamis, géré par du privé hors de contrôle. C’est suicidaire !!!
      Vive le privé !!! Vive les actionnaires !!! Vive le Marché !!! Et vive le Nuke !!!
      Il serait temps que le peuple reprenne le contrôle et prenne des décisions sensées.
      Tant sur l’énergie que sur la gestion de l’eau, que ...

    • joelim joelim 23 mars 2011 15:55

      Ils n’avaient pas assez de béton pour surélever suffisamment les générateurs diesel de secours. Ça coûte cher le béton quand même faut penser à ça des fois...

      Economies de bouts de chandelle au détriment du peuple japonais qui n’a pas fini d’en souffrir...

    • Francis, agnotologue JL 27 mars 2011 23:54

      On aurait « programmé » la catastrophe qu’on ne s’y serait pas pris autrement.


  • Electric Electric Tof 23 mars 2011 13:50
    Je n’ai pas voulu me faire l’avocat de cette filière potentielle au Thorium, mais comme l’explique A E Pritchard, les travaux ont été orientés dès les années 50 vers la flière uranium, de part sa forte proximité avec l’arme atomique.
     
    L’état de l’art sur cette recherche :
     
     
     
    Je suis tout à fait en accord avec Francky La Hache, et c’est bien l’objet de ce papier, mettre au jour l’effroyable destin qui attend les japonais du fait du MOX chargé dans le réacteur 3, complètement ruiné, hors de contrôle, et qui fume à qui mieux mieux.
     
    Raison de l’imposture médiatique française qui doit faire oublier que c’est bien sa filière nucléaire civile qui a vendu ce produit aux japonais.
     
    Comme le font remarquer certains internautes, QUID actuellement des rejets des transuraniens, dont la CRIIRAD dénonce le manque de chiffres et informations ? C’est toute la question à l’heure actuelle, car si l’iode 131 a une durée de vie courte, et une toxicité limitée, il n’en est pas de même des transuraniens (demi-vie du plutonium 245 000 ans) des milliers de fois plus toxiques. 1 mg de plutonium et c’est la mort assurée. d’autre part, si tout le monde se concentre sur le nombre de morts de Tchernobyl, il n’est jamais fait état des millions de vie brisées par les cancers et autres altérations génétiques.
     
    Actuellement, nous bombardons la Libye avec des Tomahawks dispersant chacun 360 kg d’uranium appauvri dans la nature, raison du martyre de la population irakienne, au génome dégénéré, aux enfants monstrueux. A Falloudjah, on hésite à faire des enfants, tant les naissances difformes sont nombreuses. D’ores et déjà, en Libye, les sols sont durablement contaminés, et les femmes actuellement enceintes de 3 mois vont avoir des surprises dans 6 mois.
     
    Pour mémoire, ces munitions abominables, dégénératives de génome et de l’espèce humaine, sont fabriquées avec les déchets de nos centrales civiles. Lors de la campagne irakienne, les détecteurs situés en Grande Bretagne ont détecté 3 jours après le début de la guerre des taux de radioactivité anormaux. Nous allons tous avaler les miettes de Tomahawks tirés sur la Libye, sans compter les autres munitions chargées dans les canons des aéronefs.
     
     
    Et l’excellent article de Michel Chossudovsky, ici : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=23869
     
    Cerise sur le gâteau : depuis 2010, la centrale de Fukushima n’est plus assurée par Tepco, la prime ayant été considérée trop élevée, et le fond d’indemnisation aux victimes plafonne à 1,04 milliard d’euro, une peccadille comparée au coût global final :
     
     
     
     

    • wesson wesson 23 mars 2011 15:54

      "[...]comme l’explique A E Pritchard, les travaux ont été orientés dès les années 50 vers la flière uranium, de part sa forte proximité avec l’arme atomique.« 

      C’est exact, et en particulier pour la production d’isotopes a vocation militaire, le Thorium n’est pas du tout adapté. Et cette incapacité à »planquer" du militaire au milieu d’applications civiles a probablement pesé très lourd contre l’approfondissement de cette techno.


    • eugène wermelinger eugène wermelinger 23 mars 2011 17:50

      Excellent premier article d’Electric Tof. 

      Merci.
      Tout aussi bons pour un grand nombre d’intervenants.

      Je suis en contact suivi journalier avec un ami japonais Jasuo HORI, prof. d’Université, ici :
      http://www.ipernity.com/blog/65306 (en langue internationale)
      voir autre chose ici, en français :
      Pour contrer la radio-activité, soyons internet-actifs.
      Cordialement. 

    • Ariane Walter Ariane Walter 23 mars 2011 19:25

      Cher Eugène,
      Je joins mes félicitations aux vôtres pour cet excellentissime article.
      je crois qu’Agoravox peut être fier de telles productions à côté du silence coupable de la « grande » presse nationale.

      Mais je suppose qu’il faut « rassurer les marchés » ! Cette phrase me rend dingue !
      Mais ceux qui font leur marché, que mangeront-ils bientôt ?

      Mon coeur est noyé de tristesse quand je pense , tous les matins, à ce pauvre Japon qui coule vers une fin inéluctable.

      C’est vrai qu’ils font rire avec leurs lances à eau qui mettent trois gouttes là où il faut. On a l’impression qu’ils s’occupent de l’incendie d’une maison de poupée.

      Mais à force de confier le gouvernement d’un pays à des esclaves du capital on a des incompétents au pouvoir et en cas de tragédie on peut juger de leurs capacités !


    • eugène wermelinger eugène wermelinger 25 mars 2011 09:04

      @ ariane

      A nouveau nous sommes sur la même longueur d’ondes ...
      Me ferais-tu l’honneur de commentaires sur mon blog ici :
      En région les gens sont encore majoritairement pro-nucléaires.
      Haro sur les écolos. 
      « On ne peut pas aller contre le progrès » est leur credo.
      Merci pour ton aide.
      Cordialement.


  • wawa wawa 23 mars 2011 14:15

    le thorium semble presenter plus de difficulté en amont de la filère : fabrication du combustible qu’en aval (retraitement) et prestentent l’avantage d’etre regenerateur même en neutrons lents, donc plus de problème de ressoucres.

    A quand l’amorçage de oxyde de thorium par de l’oxyde de plutonium ? smiley :->


  • joletaxi 23 mars 2011 14:40

    Il y a de ces articles,il faut les avoir lus pour réaliser à quel point pour certains l’interprétation de faits, mêmes tout à fait récents,peut donner lieu aux invraisemblances les plus fantaisistes suivant ses convictions, dans ce cas politiques.

    Faire l’apologie du régime soviétique pour la gestion d’une catastrophe nucléaire,même l’ayant lu, j’en reste à me demander comment on peut à ce point délirer quand on défend un dogme ?
    M’étonne pas que l’on trouve finalement facilement des gens pour mettre quelques batons d’explosif en poche pour aller se faire « péter » sur un marché.
    Je vous laisse à vos délires

    • Francky la Hache Francky la Hache 23 mars 2011 14:49

      Qui peut défendre le régime soviétique ??? Ça vaut pas mieux que TEPCO et son ultra-libéralisme. Balance des noms !!! Qu’on rigole.


      Si tu penses que l’aspect politique pour la gestion du nucléaire est négligeable, que c’est un délire, cela signifie que tu trouves normal la situation dans laquelle TEPCO a mis le Japon.
      Il faut réfléchir plus sérieusement à cette gestion. C’est le sens de l’article et ses commentaires ; si tu veux fuir, c’est que tu n’as pas d’avis intéressant.

    • joletaxi 23 mars 2011 15:22

      Le jour où quelqu’un démontrera que Tepco a d’une quelconque façon pu influencer à la baisse quelle devait être la norme de sécurité pour se prémunir d’un tsunami,même exceptionnel,alors on pourra reparler de sa responsabilité.

      Que je sache, ce sont les autorités japonaises, et certainement pas au hasard, qui ont fixé la norme à 10 mètres, hauteur de tous les ouvrages qui protègent la côte depuis des années.On ne peut pas dire qu’ils ont même lésiné sur la qualité des constructions,sur une vidéo, on voit nettement les bateaux passer au dessus de la digue qui résiste bien à la vague.
      L’erreur cardinale elle est là, et elle fait dans l’immédiat 20.000 morts.
      La centrale, qui résiste bien au séisme, est submergée par une vague estimée entre 14 et 17 mètres, alors qu’elle est construite fort logiquement suivant la norme à 10 mètres au dessus du niveau de la mer.
      Je ne sais pas quel endroit en France résisterait à une vague de 4 à 7 mètres ?

      mais même dans ces conditions,de chaos total, des équipes sur place ont tenté d’intervenir.
      La seule chose que j’ai du mal à comprendre, mais on ne dispose que d’informations très fragmentaires sur l’état des infrastructures de la région,c’est pourquoi l’armée arrive 8 jours après ?Il est permis de penser que l’armée dispose de moyens illimités en matériel de génie civil, pour dégager le chantier, et de groupes de secours ,pompes etc. qui pouvaient même être acheminés par hélicoptère lourd ?
      Pour la suite,je trouve au contraire l’attitude des autorités très responsables pour avoir évacué préventivement les secteurs menacés.Pour ce qui est de la pollution de l’eau de mer, on se retrouve dans la même problématique que pour l’air.Les quelques kgs de matériaux ne sont rien, sauf très localement pour un temps, par rapport à l’immensité du Pacifique.
      Profitez au mieux de l’extrême prudence et circonspection des ingénieurs sur place dans la mise en oeuvre de reprise en mains de la centrale pour répandre vos délires catastrophistes,il ne restera bientôt plus rien que des miettes à votre festin.
      Une petite note d’humour qui va raviver votre bile,après tout les japonais ont eu l’expérience en vraie grandeur du péril atomique


      cela rejoint tout à fait ce que l’on constate dans les environs de Tchernobyl sur la faune sauvage.





    • Francky la Hache Francky la Hache 23 mars 2011 15:38

      C’est que tu n’es au courant de rien alors !!!

      TEPCO a falsifié les fiches de contrôle des installations, n’a pas repris d’assurance depuis un an, a joué la carte du profit au détriment de la sécurité.
      Avec la connivence des autorités ??? C’est fort possible, je te rejoins dans ce cas.
      Ce qui compte c’est qu’il y ait un organisme de contrôle indépendant où toute collusion et toute tricherie soit impossible. Systèmes privé ou public ont les mêmes travers ; mais il me semble qu’avec le privé, il soit impossible de garantir qu’un organisme restera indépendant (connaissant la force du lobby nucléaire). Si la gestion est publique, cela me semble presque envisageable ; mais je crois qu’il vaut mieux (in fine) renoncer au nucléaire (progressivement, mais inexorablement — question difficile, HS ici, à suivre bientôt).


  • Kalevala 23 mars 2011 14:42

    au dernier nouvelle 

    Le séisme au Japon complique le tournage d’Avatar 2voila ce que l’on retiens de dramatique.

  • Electric Electric Tof 23 mars 2011 15:01

    Allons allons, joletaxi, loin de moi de me faire le parangon de l’URSS, au contraire. Je n’ai voulu que montrer les limites d’un système démocratique pour gérer une catastrophe nucléaire qui nécessite pour la circonscrire de fatalement « sacrifier » de nombreuses vies humaines pour en sauver des millions d’autres.

    C’est toute la différence avec l’incendie d’une raffinerie.

    Quand la catastrophe nucléaire commence, le problème qui est posé est l’impossibilité de régler le problème sans exposer de nombreux personnels aux effets des rayonnements et radio-nucléïdes.

    Et malheureusement, ce sont les systèmes totalitaires comme l’URSS ou la Chine qui peuvent seuls faire face à ce type de situation.

    A moins que vous ne soyez volontaire pour figurer aux nombres des victimes sacrificielles, des liquidateurs promis à la pire des morts, la mort par irradiation étant probablement la pire de toutes.

    Dans les semaines qui vont suivre, les problèmes vont aller crescendo, avec à le clef une possible dissémination de plutonium sur toute la surface de la planète, qui renverra le césium et l’iode eu rang de joyeuses plaisanteries.

    A ce stade, le mot d’ordre d’une ancienne liquidatrice soviétique est clair : run away as quickly as possible :

    http://www.aolnews.com/2011/03/22/chernobyl-cleanup-survivors-message-for-japan-run-away-as-qui/




    • Ariane Walter Ariane Walter 23 mars 2011 19:30

      Cher Electric Tof,

      Tout le monde avait compris . Mais votre article étant irréfutable, il a bien fallu chercher une petite bête ce qui a été fait en prenant au premier degré ce qui est au second degré.


  • Anonymous Republic Punisher Anon Commander 23 mars 2011 15:01

    Ces derniers jour on assiste à la banalisation de la catastrophe nucélaire au Japon alors que l’on est entrain de vivre sans doute la pire catastrophe que l’humanité ait connue, deux centrales touchées, plusieurs explosions et des réacteurs à l’air libre, les légumes et l’eau de Tokyo radioactive, que va-t-il se passer quand il va falloir évacuer Tokyo ? Cette centrale qui fuit irrémédiablement et qui jour après jour apporte son dégagement de produits radioactifs pour des millénaires... c’est possible qu’il faille abandonner tout le Japon d’ici peu...


    • Francky la Hache Francky la Hache 23 mars 2011 15:48

      C’est vrai ! On avait presque l’impression que TF1.gouv (annexe du ministère de la comm) et le gouverne-ment était honnête, complet et sincère pendant 4-5 jours.


      Mais la situation a changé (pourquoi ?), la précipitation vers une guerre (boucherie héroïque) a fait oublié les graves dangers qui menacent encore plus le Japon.

      Certes les gros banquiers ont déserté Tokyo, mais évacuer 45 millions de personnes est tout simplement impossible, physiquement. La simple annonce qu’il faudrait évacuer provoquerait une panique qui ferait (peut-être) plus de morts que le tsunami, c’est dire !!!

    • daniel paulmohaddhib 23 mars 2011 15:51

      anon commander..oui ca me fait le meme effet....
      salut


    • Francky la Hache Francky la Hache 23 mars 2011 16:18

      Curieux, sur ta carte, le réacteur n°2 est à 1mSv/h, alors que d’autres sources (Agence japonaise de sûreté nucléaire) évoquent un record à 500mSv/H, dose mortelle en 10 heures.

      C’est quoi ce site ???

  • Ni naïf Ni Crédule dede 23 mars 2011 16:24

    NISA : c’est l’autorité de sûreté japonaise.

    Pour comparer 2 mesures entre-elles, il faut savoir si les deux points de mesure sont les les mêmes.

  • spartacus le vrai pas l'autres !!! spartacus 23 mars 2011 16:32

    trés bon article.

    je voulais juste ajouter une réflection :

    Je voudrais savoir quel est l’impact environnementale d’une bombe atomique comparait à cette catastrophe et celle de tchernobil.
    Sachant le nombre effrayant d’essais nucléaires en atmosphère que la planète à cumulé, j’en viens à me demander si la recrudescence des cancer de part le monde n’est pas liée directement à tous ces essais combinés aux fuites régulière des centrales nucléaire autour du monde.

    Si quelqu’un peut m’éclairer à ce niveau,

    Ps : les personnes de la génération d’avant la 2eme guerre mondiale ont plutôt tendance à mourire de vieillesse alors que les suivantes ont tendance à mourire de cancer....


    • Francky la Hache Francky la Hache 23 mars 2011 16:51

      Question très difficile.

      Exemple : avant les vieux devenaient séniles, aujourd’hui ils peuvent avoir Alzheimer. La science a permis de mettre un nom sur certaines maladies, mais on peut pas garantir qu’avant Alzheimer était la cause n°1 de sénilité.
      Pour les causes des cancers, c’est un peu pareil, on n’a pas de certitude sur les responsabilités de certains produits, juste des doutes ou forts doutes, quant à chiffrer les responsabilités, c’est encore plus dur.
      Mais quand on sait que l’équivalent du financement de 3 ans plan anti-cancer ont été dilapidé pour une mascarade anti-grippeA, on comprend qu’il y a des priorités pour un gouvernement : remplir les poches de certains actionnaires de labos ; ceux qui luttent contre le cancer ???
      Et puis le nucléaire civil s’est auto-justifié pour produire du nucléaire militaire ; nous sommes les gentils, donc on a le droit de saloper le monde. Ce lobby du militaire (nucléaire ou autre) est trop puissant, donc a tous les droits.

    • Ni naïf Ni Crédule dede 23 mars 2011 17:16

      ...et pourtant on vit plus vieux qu’il y a 1 siécle !


    • Triodus Triodus 23 mars 2011 17:24

      @dede : ça veut pas dire mieux pour autant.


    • Ni naïf Ni Crédule dede 23 mars 2011 17:34

      Rappelez-moi quel était le confort dans notre quotidien il y a un siécle par rapport à aujourd’hui ?


  • ali8 23 mars 2011 16:42

    résultats :

    le Japon va devenir inhabitable, c’est certain il y aura une fuite éperdue des Jap vers des contrées plus accueillantes. Mais qui voudra les recevoir ?? les + riches sont probablement déjà sur une autre île enchanteresse. La bourgeoisie aussi va se défiler vers des horizons meilleurs, mais la population laborieuse disciplinée comme un esclave et sans moyen de fuite,contrainte, sera soumise aux rayonnements et servira de cobaye aux atomistes

    mais, chut, rien de grave, aucune toxicité au delà de 20 km


  • joletaxi 23 mars 2011 17:23

    @Spartacus

    ce n’est pas quelques bombes mais plus de 200 bombes ,dont une certaine soviétique particulièrement sympa,qui ont été joyeusement « essayées » dans tous les coins du globe.
    Concernant la recrudescence de cancers, je suis très dubitatif(voyez le lien que j’ai mentionné plus haut)
    Il faut tout de même bien considérer que la génération qui était jeune à l’époque a profité à fond de tout ce que nous dénonçons avec juste raison aujourdhui.
    Les essais atomiques,le rejet en mer des déchets,les inévitables dérives de l’emploi à tout va des nouveaux pesticides et intrants dans l’agriculture, les débuts de l’élevage en batterie, avec l’emploi à profusion des antibiotiques,l’introduction dans tous les foyers d’écran CRT, allumés en permanence,les rejets des centrales à charbon le plomb dans l’essence... la liste est longue comme un jour sans fin.
    Paradoxalement c’est la génération qui a vu croître de façon étonnante son espérance de vie.

    Et arrêtez de répandre partout cette hystérie de la fin du monde.Hiroshima, et nagasaki se sont reconstruites sur les cendres fumantes de TallBoy.
    Encore une fois, la recherche de profit de Tepco n’est pour rien dans la mauvaise évaluation d’un tsunami géant de cette amplitude.Avec ou sans assurance, cela n’aurait rien changé.Relisez vos contrats:en cas d’événements imprévisibles et de force majeure, votre responsabilité est exonérée ,si vous avez pris les mesures de précaution conformes aux normes.La plate forme était à 10 mètres,vous pouvez aller plaider ça devant n’importe quel tribunal,bonne chance.
    Cette même mauvaise évaluation est la première cause des 20.000 morts, et de la crise actuelle.
    Vous allez mettre ces 20.000 morts aussi sur les errances du capitalisme.Il faut un peu raison garder.
    La gestion de la crise, là je demande à voir, car j’ai nettement l’impression qu’ils ont été complètement dépassés,ce qui peut s’expliquer, mais qui doit aussi être expliqué.
    Et vos dix mille, cent mille liquidateurs, pour le moment on parle de quelques personnes au maximum de la dose admissible.A tel point qu’à la moindre petite fumerolle, tout le personnel est mis en sécurité.
    Les liquidateurs de Tchernobyl eux ramassaient à la pelle les blocs de graphite irradiés, notamment pour permettre de remettre en service les autres tranches de la centrale.
    Vraiment, ça c’est de la gestion de crise !
    Mais vous savez tout cela aussi bien que moi et tout ce « buzz » n’est là que pour célébrer l’arrivée inespérée d’un accident grave nucléaire chez les antinucs,qui voyaient leur position devenue intenable du fait de cette escroquerie du réchauffement climatique dans laquelle ils ont misé leurs voeux de « grand soir »

    • Baboune Baboune 23 mars 2011 18:01

      Et Joe le Taxi,...


      Quand tu écris : « tout ce »buzz« n’est là que pour célébrer l’arrivée inespérée d’un accident grave nucléaire chez les antinucs »...

      Ben : retourne dans les médias dominants et plonge-toi dans leur belle propagande, jouis béatement de la vie, plutôt que de venir vomir ici sur les antinuc.

      Et j’ajouterais : Non au nucléaire ! Non au pétrole ! Non au fossile ! Non à la loi du profit !

    • Petrus 23 mars 2011 18:40

      << Les essais atomiques,le rejet en mer des déchets,les inévitables dérives de l’emploi à tout va des nouveaux pesticides et intrants dans l’agriculture, les débuts de l’élevage en batterie, avec l’emploi à profusion des antibiotiques,l’introduction dans tous les foyers d’écran CRT, allumés en permanence,les rejets des centrales à charbon le plomb dans l’essence... la liste est longue comme un jour sans fin.
      Paradoxalement c’est la génération qui a vu croître de façon étonnante son espérance de vie.>>

      Désinformation !

      La génération qui a 80 ans et plus actuellement a été élévée dans les années 20/30. L’alimentation de leur enfance n’a pas connu les pesticides, ni les élevages en batterie, ni les abus en tout genre de l’industrie alimentaire que nous connaissons. Cette population était largement plus rurale qu’aujourd’hui. Ils consommaient de nombreuses variétés de céréales et de légumes.
      Tout se passe dans l’enfance et durant la croissance.
      La population née dans les années 70 a bien subi ce que vous décrivez. Elle n’a que 40 ans actuellement. C’est elle la première qui a été nourrie intensivement durant l’enfance aux produits transformés industriels.
      C’est seulement à partir de cette génération et des suivantes qu’il faudra étudier l’impact sur leur santé de notre mode de vie « moderne ».


  • charlène 23 mars 2011 17:47

    Que de réactions d’ailleurs cela me fait penser que je connais un réseau social génial Reworld : http://www.reworld.com dans lequel on peut s’inscrire aussi bien en tant qu’ association que particulier. Le principe c’est aider ; sous forme de don, moyen humain.. et être aidé. Il y a beaucoup d’associations qui se battent pour l’écologie et le développement durable, qui débattent face au pour ou contre le nucléaire... je vous invite vivement à me rejoindre sur ce réseau très intéressant. 


    Charlène

    • Baboune Baboune 23 mars 2011 18:03

      Il est évident que l’homme de kro, ou « l’homme de trop »,... ressemble à s’y méprendre à un fin connaisseur !



    • Baboune Baboune 23 mars 2011 19:17

      Tes propos, tels l’atome de Fukushima, polluent cette page. 

      Tiens une pelle, un seau et va faire un château de sable.
      A Tchô !

  • SEPH SEPH 23 mars 2011 18:03

    MENSONGE PAR OMISSION : ON NE NOUS PARLE JAMAIS DES RETOMBEES DU PLUTONIUM 238,239 ou 240 (CONTENU DANS LE MOX) BEAUCOUP PLUS DANGEREUSES QUE CELLES DE L’URANIUM 




    COMMUNIQUE CRIIRAD

    du 17 mars 2011 - 13h

    RADIOACTIVITE DE L’AIR :


    Les quelques résultats enfin disponibles sont très inquiétants !

    Des résultats nous parviennent d’heure en heure et confirment les éléments ci-dessous.

    Nous essaierons de publier une mise à jour en fin de journée

    Suivre en temps réel l’ordre de grandeur de la contamination de l’air est indispensable

    Depuis 5 jours, de la radioactivité s’échappe de la centrale nucléaire de FUKUSHIMA DAIICHI sans que l’on puisse évaluer les risques encourus par les populations. On n’a en effet aucune idée des quantités de produits radioactifs relâchées dans l’environnement et aucune cartographie des activités volumiques de l’air n’a été publiée.

    Seuls des relevés dosimétriques (débits de dose en μGy/h ou μSv/h) sont disponibles et seulement pour

    certains secteurs géographiques. Les plus exposés – la Préfecture de Fukushima notamment – sont très peu documentés [la situation est en train de changer]. Ces résultats ne rendent compte que de l’exposition externe et peuvent donc sous-évaluer considérablement les niveaux de risques.

    En situation accidentelle, il est indispensable de disposer, en temps réel, des ordres de grandeurs de la contamination de l’air qui 1/ détermine le risque encouru par inhalation de gaz et d’aérosols radioactifs ;

    2/ conditionne – en association avec les paramètres météorologiques
    - l’intensité des dépôts au sol et par conséquent les niveaux de contamination de la chaîne alimentaire.

    Tout un cocktail de produits radioactifs dans l’air de Tokyo

    Le laboratoire de la CRIIRAD a pu accéder aux mesures effectuées par le Tokyo Metropolitan Industrial

    Technology Research Institute sur les poussières atmosphériques prélevées à Tokyo, dans l’arrondissement de Setagaya, sur la période du mardi 15 mars minuit au mercredi 16 mars 18h (heures locales), soit 42 heures de suivi.

    Les résultats publiés concernent 4 radionucléides (produits radioactifs) : iode 131, iode 132, césium 134 et césium 137. Moyennées sur les 42 heures de suivi, les activités sont les suivantes :

    - Iode 131 : 14,9 Bq/m3

    - Iode 132 : 14,5 Bq/m3

    - Césium 134 : 3,4 Bq/m3

    - Césium 137 : 3,2 Bq/m3

    Accéder aux tableaux de résultats : 1. Mise en forme CRIIRAD

    2. Originaux de l’Institut de Recherche de Tokyo : 15-03-11  ; 16-03-11  ; 17-03-11

    En situation normale, le seul radionucléide que l’on s’attend à mesurer dans l’atmosphère est le césium

    137. Du fait des essais nucléaires militaires et de la catastrophe de Tchernobyl, subsiste en effet une contamination résiduelle mais heureusement très faible : de l’ordre de quelques μBq/m3. (1μBq = 10-6 Bq)

    Une valeur moyenne de 3,4 Bq/m3 représente une augmentation considérable du niveau de radioactivité : de l’ordre de 1 million de fois.

    Précision importante : l’air contient nécessairement d’autre radionucléides : probablement des gaz rares radioactifs comme le krypton 85 et le xénon 133 mais également du tritium, du tellure 132, des isotopes du ruthénium, du tellure, du strontium. Il faudrait également savoir si l’air contient des transuraniens, des émetteurs alpha très radiotoxiques comme les plutoniums 238,239 ou 240 ou encore l’américium 241.


    ALORS COMBIEN DE DOSES DE PLUTONIUMS (238,239 ou 240 ou encore l’américium 241,.... ) RETOMBENT EN FRANCE CHAQUE JOUR  ?


    • Loatse Loatse 23 mars 2011 18:31

      @Seph

      RIEN DU TOUT, ZERO !

      il y a essentiellement 2 isotopes qui se balladent car les autres sont soit trop lourds (uranium, plutonium), soit trop légers (tritium), soit trop radioactifs et donc trop éphémères (certains isotopes d’iode)/

      Nous avons donc :
      * iode 131
      * cesium 137

      le reste est négligeable

      ps : l’américium 241 est un isotope 8 FOIS PLUS LOURD QUE L’ AIR.....


    • Ni naïf Ni Crédule dede 23 mars 2011 18:31

      J’irai même plus loin en prenant en compte ce qu’il circule actuellement depuis une 50aine d’année en terme de relâchement en particules alpha, du fait explosions nucléaires aériens, du fait de satellites calcinés en entrant dans l’atmosphère, du fait de rejet ....bref, une bonne dizaine de PBq de Pu volatilisés et dilués dans les milliards de milliards de m3 de l’air atmosphérique, et tout ça tout les jours, continuellement, brassés par le mouvement incessant des masses d’air au dessus de nos tête...alors, relativisons, que diable !


      En Europe, le dépôt de Pu239 et 240 imputable est estimé à environ 50 Bq/m2 , dont résulte une faible contamination de l’environnement terrestre : 5 à 2 000 mBq/k sec dans les sols (concentrations inférieures au picogramme par kg de sol) et 0,005 à 50 mBq/kg sec dans les végétaux terrestres. (Grauby et al —1986)

    • SEPH SEPH 23 mars 2011 18:47

      QUI A RAISON LA CIIRAD qui parle "que l’air contient nécessairement d’autre radionucléides : probablement des gaz rares radioactifs comme le krypton 85 et le xénon 133 mais également du tritium, du tellure 132, des isotopes du ruthénium, du tellure, du strontium. Il faudrait également savoir si l’air contient des transuraniens, des émetteurs alpha très radiotoxiques comme les plutoniums 238,239 ou 240 ou encore l’américium 241."    OU VOUS  ????????


    • Ni naïf Ni Crédule dede 23 mars 2011 19:24

      Mais la question n’est pas de savoir qui a tort ou qui a raison. Tout le monde, et la CRIIRAD la première, sait pertinemment quels sont les composés qui sont relâchés et leurs bancs de mesures savent exactement quels radio-éléments ils recherchent...le problème est dans l’interprétation des résultats que l’on va apporter (fussent-ils les plus faibles possibles) et dans la manière d’annoncer les choses de façon raisonnée. 

      Quantité ne vaut pas qualité...attendons de savoir exactement ce qu’il y a réellement dans l’air avant de tirer des plans sur la cométes.

    • Loatse Loatse 23 mars 2011 19:31

      @ Seph

      Toutes sortes de particules radioactives, dont quelques-unes peuvent être mortelles dans des grandes quantités. Ces matériaux sont appelés des « radioisotopes » – ce sont les versions d’un élément qui, à cause d’un nombre anormal de neutrons, se désintègrent fréquemment et libèrent des radiations. Ils sont générés par le résultat de la fission nucléaire, quand un atome d’uranium se divise en éléments plus légers et produit de l’énergie.

      Parmi les composants les plus communs de la vapeur d’eau qui s’échappe du réacteur japonais, on compte l’iode-131, le césium-137, le xénon-1333, le xénon-135, et le krypton-85. (Les éléments possèdent souvent plusieurs variétés d’isotopes, dont certaines sont plus stables que les autres. Le nombre qui suit le nom de l’élément identifie l’isotope spécifique.)

      Parmi ces derniers, le plus inquiétant est l’iode-131, qui peut-être absorbé par la thyroïde par voie aérienne et causer des cancers de la thyroïde et des leucémies. Les gaz comme le krypton-85 et le xénon-133 n’interagissent pas avec les os ou les tissus, mais vu qu’ils sont extrêmement instables, ils peuvent se désintégrer et émettre des rayonnements qu’on sait dangereux pour d’autres éléments corporels.

      Mais le corps est soumis quotidiennement à une certaine quantité de radiations et les tolère, que ce soit celles des rayons cosmiques ou de la télévision, et ce n’est que dans des grandes quantités que les sous-produits d’une centrale nucléaire deviennent dangereux.


    • Kalevala 24 mars 2011 00:16

      l’américium 241 est 50 fois plus radioactif que le plutonium 239.


    • SEPH SEPH 24 mars 2011 10:51

      PAS DE REPONSE PRECISE sur LES RETOMBEES DU PLUTONIUM 238,239 ou 240 (CONTENU DANS LE MOX) DU REACTEUR n° 3 VONT-ELLES FAIRE LE TOUR DU GLOBE, avec les autres particules de l’uranium ???

      POURQUOI UN SILENCE ABSOLU SUR LE MOX ET SON PLUTONIUM VENDU PAR LA FRANCE AU JAPON ?

      TOUJOURS LA CHAPE DE PLOMB SUR LES VERITABLES RETOMBEES !!!!


  • Electric Electric Tof 23 mars 2011 18:17

    Impact des essais nucléaires atmosphériques, quelques éléments de réponse :

    http://www.cancer.org/cancer/cancercauses/othercarcinogens/intheworkplace/c ancer-among-military-personnel-exposed-to-nuclear-weapons

    http://www.ieer.org/comments/fallout/pr0202.html

    Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.

    A ce propos, je joins ci-dessous le lien direct vers le rapport du Parlement européen de 1999 qui pointe le désastre en matière de santé publique consécutif aux 2053 essais nucléaires militaires :
     
     
    Certains de nos députés européens font de l’excellent boulot.
     
    Pas besoin d’incriminer nos bagnoles et la bouffe (même si ça joue) pour expliquer l’épidémie de cancers auxquels nous assistons. Un milligramme de matière fissile ingéré, et c’est le cancer 20 ans plus tard (sang, bouche, langue, larynx, thyroïde, oesophage, poumons, estomac, colon, pancreas, foie, reins, prostate, testicules, ovaires. Les clopes et l’alcool ont bon dos). Et il y a en a encore des kilos dans la haute atmosphère qui nous tournent autour.
     
    La plus grosse bombinette jamais construite fut la TSAR BOMBA, la Reine des Bombes : 8 tonnes, une boule de feu de 100km de diamètre, 500km de destruction, et un champignon radioactif qui est monté à 75km dans la haute atmosphère. L’onde de choc, en 1961, depuis la Nouvelle Zemble, a été ressentie à des milliers de kilomètres et le flash a été vu jusqu’en Norvège. 58 mégatonnes de folie pure, un véritable crime contre l’humanité.
    Et ça n’est qu’un exemple sur 2053.

    Cruauté de l’histoire, c’est l’artiste japonais Isao Hashimoto qui a réalisé l’animation suivante de l’historique des essais nucléaires de 1945 à 1998 :

    http://www.youtube.com/watch?v=I9lquok4Pdk

    Les environs de Reggane en Algérie sont contaminés pour des siècles. Côté ex-URSS, c’est encore pire, les soviétiques ont testé in vivo dans les environs des polygones de tirs les effets sur les populations civiles, à qui il était demandé de rester expressemment dans leurs villages.

    Quant aux japonais, il y a tellement de réacteurs et piscines en cause, que je frémis à la simple idée de penser à leur sort. Et en plus, il y a une piscines géante contigüe aux réacteurs 2 et 3 qui contient 6500 tonnes de combustible irradié.

    Toutes mes pensées vont vers eux.

    Quant à la zone d’évacuation, elle est limitée actuellement à 30km autour de la centrale, pendant que les USA interdisent à leurs personnels de s’en approcher à moins de 80km.

    No comment.


    • Baboune Baboune 23 mars 2011 19:19

      Bon,... l’« homme de trop »,... tu vas le faire ce château de sable,.... ou quoi ?


    • Kalevala 24 mars 2011 00:35

      @l homme kronembourg

      En 2009 il y a 439 réacteurs fonctionnent dans 31 pays différents dans le monde, supposons ils leurs arrivent des accidents tu type de Tchernobyl où de Fukushima, il y a peut être de quoi réfléchir vous pensez pas. ? Rien quand terme de pollution et de zone d’ exclusion. Il y a de quoi avaler sont 1/2 de travers.


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