Le pape et l’islam, ou les caricatures de la foi
Les récentes réactions des pays arabo-musulmans au discours du pape Benoît XVI à l’Université de Ratisbonne montrent au moins une chose : l’islam fondamentaliste mélange d’une façon inquiétante foi et violence et confond idéologie et spiritualité.
Ces réactions violentes se sont manifestées, entre autres, par la tentative d’incendie de deux églises en Cisjornanie près du tombeau du Christ, et par l’assassinat par balle d’une religieuse catholique en Somalie, nouveau bastion islamiste. Ces manifestations donnent au moins raison au pape dans son analyse sur foi, raison et djihad ...comme son mandat de diffuser par l’épée la foi qu’il prêchait.
Mais est-ce vraiment une surprise, après les attentats du 11 septembre 2001, ceux de Madrid, ceux de Londres, ceux de Bali, l’assassinat de Daniel Pearl, les attentats récemment évités sur des avions de ligne en partance de Londres ? Tout cela commis au nom de dieux, nous avons beau parcourir l’ancien et le nouveau testament, il n’y a rien dans ces textes prônant l’assassinat au nom de dieux, les croisades n’ont eu comme seul but que de libérer le tombeau du Christ, et non la guerre sainte contre les musulmans.
Il est peut-être temps pour nous, chrétiens, juifs et musulmans de regarder les choses en face et d’appeler un chat un chat, avant que les fous de dieux ne nous précipitent dans l’apocalypse. Nous avons échappé de peu au totalitarisme communiste, à la barbarie nazie, et nous revoilà de nouveau confrontés à un nouvel obscurantisme, celui des fondamentalistes islamiques voulant imposer au monde la loi islamique et la charia avec des moyens et une rhétorique que nous pensions oubliée. Enfin, aujourd’hui, le Pape Benoît XVI a le courage de parler de la violence pour et par la foi à travers le djihad, alors que depuis trois ans la population catholique du Darfour est exterminée dans l’indifférence générale par les milices islamistes de Karthoum, que le président iranien demande l’extermination du peuple juif et d’Israël sans que personne ne lui demande de s’expliquer et encore moins de s’excuser, pas même la plus petite manifestation dans les capitales européennes.
Mais il est vrai que pour le commun des mortels, issu de la civilisation judéo-chrétienne, élevé dans les principes universels de bonté, d’amour du prochain, de liberté, d’égalité et de fraternité, il n’est pas facile de décrypter le monde musulman sans un minimum de théorie des ensembles car :
- Tous les musulmans ne sont pas islamistes fondamentalistes
- Tous les musulmans ne sont pas arabes (les Iraniens sont perses)
- Tous les arabes ne sont pas musulmans (il existe des arabes catholiques)
- Parmi les musulmans il y a plusieurs obédiences (chiites, sunnites)
Et entre ces différentes tendances, il peut y avoir des sympathies qui n’impliquent pas forcément une adhésion totale.
Mais ce qui semble ressortir de cette analyse, c’est que les islamistes fondamentalistes veulent coûte que coûte monter le monde arabo-musulman contre les croisés et l’Occident en général, en conséquence ne laissons pas transformer la foi et la spiritualité en haine à travers une idéologie faussement religieuse, fondée sur une interprétation déviante du Coran.