jeudi 25 novembre 2010 - par Paul Villach

Le pape et le préservatif : l’art consommé du tête-à-queue

Comment faire pour dire le contraire de ce qu’on soutenait jusqu’ici sans paraître se déjuger ? Quand on est simple journaliste ou économiste chéri des médias, pas de problème ! Du jour au lendemain, sans craindre ni discrédit ni ridicule, on brûle ce qu’on adorait la veille. Qui, par exemple, félicite, le 16 mai 2008, le socialiste Manuel Valls de défendre en tant que « blairiste revendiqué, (…) à la fois le pragmatisme (et) les valeurs du marché » puis , quatre mois plus tard, vilipende « les talibans du divin marché financier qui depuis plus d’une décennie ont rejeté tous les avertissements, méprisé tous les contradicteurs et récusé toute tentative de régulation » ? Laurent Joffrin, dans Libération ! (1)

Mais quand on est pape à l’infaillibilité alléguée en matière doctrinale, l’opération est plus délicate. C’est là que peut servir l’expérience accumulée au sein de l’institution multiséculaire qu’on dirige et qui a survécu à tant de tribulations et de tragédies depuis 20 siècles.
 
L’usage du temps comme allié 
 
Un virage à 180 degrés peut s’opérer avec le temps qui rend les mémoires oublieuses et apaisent les passions en affaiblissant l’importance des enjeux. L’appareil ecclésiastique, il faut bien le dire, n’a pas cessé, en effet, de se tromper et de devoir corriger ses erreurs sous la pression des réalités dont il donnait une représentation infidèle. Mais il y a mis le temps. 
 
Il rejette, par exemple, l’héliocentrisme comme contraire à la Bible en condamnant en 1633 Galilée qui en apporte pourtant la preuve par ses observations à la lunette. Et il faut attendre trois siècles et demi pour que Jean-Paul II reconnaisse, le 31 octobre 1992, une part de responsabilité de l’Église catholique dans cette controverse. 
 
La démocratie n’a pas eu plus de chance. Dans le Syllabus de 1864, Pie IX condamne les idées libérales étrangères au monarchisme de droit divin auquel son institution par sa pratique même est traditionnellement attaché. Ce n’est que trente ans plus tard qu’avec Léon XIII « le Ralliement » à la République française est lentement engagé dans les années 1890. 
 
La laïcité et la séparation de l’Église et de l’État qu’elle implique en France, est, elle aussi, d’abord refusée en 1905 par l’appareil ecclésiastique. Celui-ci ne s’y résigne qu’après la première guerre mondiale. 
 
Ce qui mérite, toutefois, d’être signalé, c’est qu’à chaque fois, il s’est trouvé des chrétiens en groupes ou solitaires assez courageux pour se désolidariser de ces choix malheureux sans craindre les sanctions qui se sont souvent abattues sur eux. Ils ont sauvé l’honneur de leur foi. Et, le comble est que l’appareil ecclésiastique a toujours su les mettre en avant le moment venu pour faire oublier ses erreurs tragiques.
 
Une promotion maximaliste donnée à une minimisation maximaliste
 
Dans l’affaire du préservatif dont Benoît XVI vient d’ autoriser un usage exceptionnel, le laps de temps a dû être réduit. L’encyclique de Paul VI « Humanae vitae » condamnant la contraception artificielle alors devenue efficace – comme s’il en existait une efficace qui soit naturelle – remonte sans doute à 1968, soit à 42 ans. Et on se souvient encore du savoureux jeu de mot du Canard Enchaîné  : « Le pape n’a rien compris au préservatif. La preuve ? Il le met à l’index ». Rien ne vaut, en effet, un jeu de mots pour discréditer l’adversaire : l’équation de sens propre qui désigne un doigt, et de sens figuré qui désigne le registre des livres prohibés par l’Église depuis le Concile de Trente au 16ème siècle, fait voler en éclats par l’éclat de rire l’interdiction du préservatif.
 
Mais on n’a pas oublié que Benoît XVI dénonçait encore, il y a à peine un an et demi, en mars 2009, au cours d’un entretien avec des journalistes accrédités lors d’un voyage en avion le menant en Afrique, tout usage du préservatif comme moyen de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles : il prétendait même que le préservatif « aggravait » le problème. 
 
Pour opérer ce tête-à-queue magistral, la stratégie relève donc, faute de temps, d’un exercice d’équilibriste de haute volée où l’exigence de minimisation d’un changement d’avis infinitésimal doit s’accompagner paradoxalement d’une promotion maximaliste. 
 
1- La minimisation de ce revirement est d’abord dans la cible minimaliste retenue
 
* N’est en effet visé que le cas tout à fait particulier sinon marginal de la sexualité tarifée de prostitué(e)s qui useraient du préservatif pour ne pas transmettre le virus du SIDA. Au journaliste qui lui demande si « l’Église catholique n’est pas fondamentalement contre l’utilisation de préservatifs  », le pape répond que « dans certains cas - celui d’un(e) prostitué(e) -  quand l’intention est de réduire le risque de contamination, cela peut quand même être un premier pas pour ouvrir la voie à une sexualité plus humaine, vécue autrement  ». « Cela, ajoute-t-il, peut être un premier pas vers une moralisation, un début de responsabilité permettant de prendre à nouveau conscience que tout n’est pas permis et que l’on ne peut pas faire tout ce que l’on veut ».
 
* En dehors de cette misérable sexualité tarifée, à laquelle celui qui est sans péché jettera la première pierre, il n’est donc pas encore question d’autoriser à tous le préservatif ni a fortiori tout autre moyen efficace de contraception pour une sexualité épanouie.
 
2- La minimisation est aussi assurée par le médium minimaliste choisi pour diffuser l’information.
 
Le pape dispose, en effet, d’une hiérarchie de médias pour faire entendre sa parole, des plus institutionnels et éclatants comme l’encyclique aux plus personnels comme un entretien ou un ouvrage. C’est un média minimaliste du plus bas de l’échelle hiérarchique qui a été choisi. L’oral d’un entretien a été toutefois écarté au profit d’un livre, car, selon l’adage romain « verba volant, scripta manent ». Mais ce n’est pas un livre écrit de sa main, seulement un livre d’entretiens recueillis par un journaliste allemand, intitulé « Lumière du monde  ». Mieux, il feint même de ne pas prendre l’initiative de son annonce : il ne fait que répondre en passant à une question. On ne saurait donner moins d’importance à un revirement d’une aussi grande portée, vu l’obstination de son institution à soutenir le contraire jusqu’ici. 
 
3- Une promotion maximaliste est enfin donnée à cette minimisation extrême.
 
Le danger de cette opération est qu’à ce point minimisée, l’information passe inaperçue. Pour le conjurer, un plan média a été concocté : avant même la parution du livre, pour en assurer la promotion, des « bonnes feuilles » ont été obligeamment diffusées, divulguant en exclusivité cette position nouvelle sur le préservatif. Le quotidien du Vatican, « L’Osservatore romano » a été à la manœuvre.
 
On ne va évidemment pas s’en plaindre. On ne veut pas la mort du pécheur. Au contraire, à tout pécheur miséricorde quand il commence à reconnaître ses erreurs. Une brèche est ouverte dans la muraille. On souhaite seulement que cet appareil ecclésiastique la fasse bientôt tomber et cesse de tromper ses fidèles quand il y va de leur vie terrestre. On attend donc maintenant qu’il comprenne vite que la contraception, la lutte contre la pédophilie ou le respect de la femme sont sources de bonheur sur terre. Pour ce qui a trait au voile intégral désormais interdit en France, on est en encore loin du compte. Dans le même livre, Benoît XVI ose dire ne pas voir « de raison à une interdiction générale  ». Faut-il que le mépris de la femme imprègne profondément un esprit pour en être encore là ! Ce n’est assurément pas cette « lumière du monde »-là qui peut éclairer l’obscurité de l’obscurantisme ? Mais, il ne faut pas désespérer, qui sait si, à l’occasion d’un nouvel entretien, on n’apprendra pas un jour que l’appareil ecclésiastique a toujours dénoncé cet instrument d’asservissement des femmes ? Paul Villach 
 
 
(1) Laurent Joffrin, Libération, 16 mai 2008. Laurent Joffrin, Libération, 24 septembre 2008, cité par Frédéric Lordon in « La crise de trop  », Éditions Fayard, 2009.


29 réactions


    • Cogno2 25 novembre 2010 11:40

      Pour l’instant c’est toi qui donne dans la provoc de bas étage en prévenant que les réponse à ton commentaire « censé et posé » seront « haineux ou abject ».


    • djanel Le viking- djanel Le viking- 25 novembre 2010 12:01

      Mon pauvre horsain. Comme recevoir des baffes te plait, je te ferais remarquer que dans le titre de cet article, c’est l’art qui est consommé et non pas le tête à queue avec ou sans préservatif.


    • Massaliote 25 novembre 2010 13:28

      Amaury, ils accourent, toujours aussi zélés.


    • Cogno2 25 novembre 2010 13:44

      Amaury, ils accourent, toujours aussi zélés.

      Ca s’applique aussi à toi non ?


    • Octavarium Octavarium 25 novembre 2010 13:50

      @ Amaury

      Mais qu’est-ce que ça a à voir avec l’article, qui traite du retournement de veste du pape (et d’autres papes) et non des actes des chrétiens en général.

      Et n’est-ce pas de l’hypocrisie que de donner comme exemple les catholiques qui désobéissent au Vatican parce que leur raison leur dit que c’est le meilleur choix ? Et je dis bien « désobéir » car, avant le bouquin qui va relancer le débat sur le préservatif, la position (sans jeu de mot) sur le préservatif était claire !


  • Cogno2 25 novembre 2010 11:44

    Bon, ceci dit, on s’en fout de l’avis du pape, il peut dire ce qu’il veut, il ne changera la réalité.

    Ce qui est drôle c’est la défense du sieur amaury qui pour contrer ceux qui dénoncent les travers de l’église, leur oppose le fait que celle ci ne soit pas complètement pourrie et qu’il puisse y avoir des choses bien...

    Mr Amaury, je vais vous apprendre un truc : l’un n’empêche pas l’autre.

    ne me remerciez pas.


    • Paul Villach Paul Villach 25 novembre 2010 12:11

      @ Cogno2

      Vous faites erreur. Vu l’autorité qu’exerce l’appareil ecclésiastique, on ne peu l’ignorer.

      Il ne faut pas tomber dans l’arrogance stalinienne : « Le Vatican, combien de divisions ? »
      Voyez combien de temps a duré ce régime stalinien avec ses divisions et depuis combien de temps dure l’institution ecclésiastique ! Paul Villach


    • Cogno2 25 novembre 2010 12:23

      Vu l’autorité qu’exerce l’appareil ecclésiastique

      Je suis en dehors de ce champ d’autorité, et j’avoue regarder ça de loin avec un certain dépit.

      Pour Staline, laissez le ou il est.... Mais il n’avait pas tout à fait tort, qu’a fait le Vatican en dehors de se soumettre en fermant les yeux sur les actes des nazis rouges et bruns, et surtout que pouvait-il faire ? Je passe les scandales que les aides apportées par le Vatican à certains nazis en fuite.

      Maintenant pour ce qui est de la durée, c’est vrai, mais c’est plus un fossile qu’un truc vivant.


    • Massaliote 25 novembre 2010 13:26

      A l’attention de Cono 2 « Pie XII et les juifs » à Paris : l’intervention de Gary Krupp ...

      Au chantre de Golias : Habemus papam smiley n’en déplaise aux gauchouillards


    • Cogno2 25 novembre 2010 13:45

      gauchouillards

      J’adore tes insultes à deux balles, tu veux reprendre le rôle du bouffon d’AV ? t’es sur la bonne voie.


    • Cogno2 25 novembre 2010 16:32

      J’ai déjà cité Audiard Cogno ? "Les cons ça ose tout c’est même à ça qu’on les reconnait" et toi tu es sans limites quand il faut oser.

      J’ai déjà dit que moi au moins je savais que je pouvais être un gros connard, la dessus j’ai une longueur d’avance sur toi., toi qui continues à t’ignorer.
      Sinon à tout hasard, j’ai osé quoi ?


  • docdory docdory 25 novembre 2010 14:20

    Cher Paul Villach

    Excellente analyse.
    En ce qui concerne votre dernier paragraphe, il n’est pas exclu que le mépris de la femme ne soit pas la principale motivation du pape lorsqu’il déclare qu’il ne voit pas de « raison à l’interdiction générale du voile intégral ».
    Il pourrait tout simplement s’agir d’une précaution diplomatique . En effet :
    1°) On sait le tollé général qu’a provoqué dans le monde musulman ( et aussi dans l’intelligentsia , ou plutôt l’imbécillentsia, politiquement correcte ) le « discours de Ratisbonne » du Pape Benoît XVI , discours qui égratignait pourtant à peine l’islam, et dont les propos, violemment conspués par les mahométans, étaient pourtant certainement parmi les plus intelligents émis par un Pape depuis bien longtemps ( une fois n’est pas coutume ) !
    2°) Il se trouve également que, dans le monde musulman, les persécutions et atrocités contre les chrétiens s’apparentent de plus en plus, depuis peu, à celles qui existaient à l’époque de l’empire romain.
     Par conséquent, il n’est pas du tout exclu que, sur le sujet , le pape ait préféré ne pas exprimer le fond de sa pensée, ce qui aurait dans ce cas fait courir le risque non négligeable d’un renforcement généralisé de ces pogroms anti-chrétiens dans une grande partie du monde musulman, en servant de prétexte aux fanatiques ...
    Accordons lui le bénéfice du doute ...


    • Paul Villach Paul Villach 25 novembre 2010 14:41

      @ Cher Docdory

      Votre science pour sonder les reins et le coeur du pape me séduit. Et j’y souscris.

      Il ne faut pas oublier que l’Église catholique est une des rares institutions humaines par sa longévité à disposer d’une expérience considérable soigneusement transmise de génération en génération.

      Les persécutions de chrétiens en pays musulmans commandent en effet la prudence.

      Je partage évidemment votre analyse sur le discours de Ratisbonne. Le pape « ment » donc quand il prétend avoir choisi sans penser à mal l’exemple dénoncant la violence de l’Islam. Ne jamais oublier l’aphorisme prêté à Churchill : « En temps de guerre, la vérité est si précieuse qu’elle devrait être toujours protégée par un rempart de mensonges » (ou mieux de leurres). Paul Villach


  • LE CHAT LE CHAT 25 novembre 2010 16:22

    avec un virage à 180 degrés , certains arrivent à faire un tête à queue tout seuls , mais gare au torticolis ! smiley


    • Redj Redj 25 novembre 2010 17:42

      Oui, et 68 est la vitesse maximale à laquelle on ne risque rien, parce qu’à 69, c’est vite le tête à queue ! smiley


  • Cité & culture 25 novembre 2010 16:40

    Ce billet ne fait aucune référence aux propos réels de Benoit XVI et en perd du coup une bonne part de sa crédibilité, si ce n’est sa totalité. Ayant reçu un mel de votre part il y a quelques jours pour nous vanter vos analyses, ce billet a de quoi nous refroidir ! Votre accointance avec Golias explique sans doute le ton de ce billet.
    Pour les lecteurs de ceux-ci, et afin de contribuer à une information juste, nous conseillons cet autre billet : http://www.citeetculture.com/article-benoit-xvi-preservatif-et-sexualite-61616240.html
    Ou celui-ci : http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=2511101_magister

    Pour retrouver les propos intégraux de Benoit XVI et les textes de l’église dans leur contexte ainsi que les déclarations du pape et de l’église, rien ne vaut la source : le livre en question dans le cas de ce billet et les textes officiels de l’église de façon générale.


    • Paul Villach Paul Villach 25 novembre 2010 17:14

      @ Cité et Culture

      Croyez-vous que c’est par le déni de la réalité que vous convaincrez le monde ?

      Puisque vous ne savez pas lire, je vous répète ces paroles du pape publiées dans l’ouvrage donné en référence et citées dans mon article :

      "Au journaliste qui lui demande si « l’Église catholique n’est pas fondamentalement contre l’utilisation de préservatifs  », le pape répond que « dans certains cas - celui d’un(e) prostitué(e) -  quand l’intention est de réduire le risque de contamination, cela peut quand même être un premier pas pour ouvrir la voie à une sexualité plus humaine, vécue autrement  ». « Cela, ajoute-t-il, peut être un premier pas vers une moralisation, un début de responsabilité permettant de prendre à nouveau conscience que tout n’est pas permis et que l’on ne peut pas faire tout ce que l’on veut »".

      Pourquoi pratiquer une dissimulation aussi grossière  ? Vous vous discréditez ! Paul Villach


  • Bug Cafard Bug Cafard 25 novembre 2010 17:36

    La capote n’est plus mise à l’index, il était temps Benoit lui se la met sur la tête.

    Bug, sexe dur ;)


  • Cité & culture 25 novembre 2010 18:41

    @ l’auteur,
    Nous aussi, nous savons lire, y compris entre les lignes, et les procédés habituels de la désinformation. Revirement de Benoit XVI : que nenni !
    Votre accointance avec Golias, c’est une réalité et on connaît la rhétorique de ce groupuscule animé par un certain Terras.
    2 Exemples de la désinformation de votre billet : il y en a tellement en effet que nous ne pouvons les relever tous.

     L’encyclique de Paul VI « Humanae vitae » condamnant la contraception artificielle : parce que Humane Vitae, c’est cela ?

    Mais on n’a pas oublié que Benoît XVI dénonçait encore, il y a à peine un an et demi, en mars 2009, au cours d’un entretien avec des journalistes accrédités lors d’un voyage en avion le menant en Afrique, tout usage du préservatif comme moyen de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles : il prétendait même que le préservatif « aggravait » le problème.
    On retire les propos du pape de leur contexte en en « égarant » une bonne partie et en avant !

    il n’est donc pas encore question d’autoriser à tous le préservatif ni a fortiori tout autre moyen efficace de contraception pour une sexualité épanouie. Parce que la sexualité épanouie passe par la contraception ?


  • Paul Villach Paul Villach 25 novembre 2010 19:21

    @ Cité et Culture

     

    Je comprends votre embarras.

    Les tête-à-queue sont difficile à avaler !

    Quant à la notion de « désinformation » que vous employez à tort et à travers, je vous renvoie à cet article d’hier. Vous utilisez un terme des services de renseignement soviétique sans le savoir...

    Ces journalistes au fond du puits comme l’astrologue de La Fontaine

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ces-journalistes-au-fond-du-puits-84920

    Enfin votre inimitié envers Golias vous situe.

    Sachez que l’histoire de votre institution montre que ce sont ces militants courageux comme Golias qui ont sauvé l’honneur si souvent perdu avec une constance confondante par l’appareil ecclésiastique.

    Grâce à eux, « celui qui croit au ciel » et « celui qui n’y croit pas » peuvent oeuvrer sur terre pour que la vie ne soit pas un enfer. J’imagine que ce n’est pas ce à quoi vous travaillez, à ce que je vois. Paul Villach

     


    • sisyphe sisyphe 26 novembre 2010 08:53

      Mais on n’a pas oublié que Benoît XVI dénonçait encore, il y a à peine un an et demi, en mars 2009, au cours d’un entretien avec des journalistes accrédités lors d’un voyage en avion le menant en Afrique, tout usage du préservatif comme moyen de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles : il prétendait même que le préservatif « aggravait » le problème. 
      On retire les propos du pape de leur contexte en en « égarant » une bonne partie et en avant !


      « ON » ne retire rien du tout : ce sont les propos exacts du pape  ; et c’est quoi le « contexte » , qui viendrait les infirmer ; vous nous expliquez ? 

      La grenouille n’aime pas qu’on lui sorte sa tête du bénitier ; elle se met à croasser au crime de lèse-majesté ; aucun progrès depuis des siècles ; quelle pitié... 

    • Massaliote 26 novembre 2010 11:24

  • phiconvers phiconvers 26 novembre 2010 01:41

    Cet articulet était sans doute la dernière petite chose nécessaire pour me motiver à écrire sur le sujet, dans les prochains jours !!


  • Cité & culture 26 novembre 2010 09:04

    @ l’auteur,
    Pas embarassé du tout ! Il nous semble voir plutôt poindre dans vos réponses un certain agacement ! Comment ! les analyses de Golias pourraient être contestées ? Horreur !
    En s’auto-décernant en plus la palme du courage !


  • sisyphe sisyphe 26 novembre 2010 09:08

    Entièrement d’accord avec l’article. 


    Le pape est le sommet d’une énorme structure pyramidale hiérarchisée, rigide et dogmatique. 

    Plutôt que de parler de tête à queue, je dirais qu’elle met des lustres à pouvoir dévier d’un degré de la rigide ligne droite qu’elle s’est fixée, pour maintenir sa cohérence interne... 

    Le pape est aux commandes d’un énorme paquebot, dont les soutiers font un excellent travail, qui essaie de réparer les dégâts du cap choisi. Le problème, notamment avec le sida, c’est qu’on ne peut réparer ce qu’on empêche, par ailleurs de prévenir,

    Tragiquement grotesque. 

  • sisyphe sisyphe 26 novembre 2010 09:37

    La plupart de ceux qui interviennent, ici, pour dénier la réalité, ne sont pas des croyants ; ce sont des bigots. 


    Si, personnellement, j’étais croyant (et honnête, et lucide), il y a belle lurette que je me serais démarqué de la honteuse position de l’Eglise et du pape sur ces sujets, et consacré à ma foi, sans en tenir compte ; mais un bigot n’est ni honnête ni lucide ; un bigot est soumis à la parole de son chef. 
    Un bigot est prêt à dénier la réalité, pourvu qu’il reste dans le dogme : un bigot est un être à l’intelligence entravée, et c’est bien là-dessus qu’a joué l’église pendant des siècles ; la peur du châtiment, la soumission aux dogmes...

    En être encore là en 2010,c’est quand même assez vertigineux... 


  • ZEN ZEN 26 novembre 2010 09:52

    Si j’étais protestant, je protesterais... smiley


  • grangeoisi grangeoisi 26 novembre 2010 11:21

    En quelque sorte il faut préserver l’appareil écclésiastique !

    Lequel s’égare parfois dans des fesses qui ne lui appartiennent pas !


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