lundi 16 octobre 2017 - par Clark Kent

Le petit marquis qui voulait être roi

Tandis que sa Majesté Narcisse Plumox daignait accorder au peuple la faveur d’admirer ses bonnes manières sur le petit écran en s’efforçant de rappeler qu’il avait su rester simple, le magazine allemand Der Spiegel publiait un article dans lequel il précisait qu’il ,’était pas "arrogant" mais "déterminé"  : "Quand je suis avec les Français, je ne suis pas à l'écart parce que je suis l’un d’eux". Mais, « en même temps », il en a remis une couche sur le registre du roi républicain : « La France est un pays de monarchistes régicides. C'est un paradoxe : les Français veulent élire un roi, mais ils voudraient pouvoir le renverser quand ça leur chante. »

Cette illusion pathologique qui consiste à prendre ses désirs pour la réalité a pour nom « mythomanie », et elle est le sésame pour accéder à la pensée complexe dont Jupiter a bien voulu dévoiler à ses sujets quelques facettes dimanche soir.

Pour ceux qui auraient eu l’outrecuidance de bouder le nouveau rituel, et afin qu’ils puissent se racheter d’une telle maladresse, nous allons tenter, pour autant que nos capacités nous le permettent, de pénétrer le templum, c'est-à-dire le périmètre sacré à l'intérieur duquel les augures entraient en relation avec Jupiter.

Le dieu- roi fera le bonheur du peuple inconstant malgré lui. Il n’est pas là « pour gérer ou réformer » (pfff…) mais « pour transformer la France » (et sans doute les Français, pendant qu’on y est. Il faut comprendre que parfois, un chat n’est pas un chat : l’ » assouplissement » (comprendre « démolition ») des lois du travail en faveur des entreprises qu'il a qualifié de « réforme française la plus ambitieuse de l'après-guerre »  n’a rien à voir avec un modèle d’« hyper-marché libre » qui détruirait les droits de tous les travailleurs. Qu’est-ce que vous allez chercher ? C’est au contraire ce qui va donner un emploi à tous et éradiquer le fléau du chômage.

D’ailleurs, pour inciter les chômeurs à s’investir dans un emploi qui n’existe plus depuis que les délocalisations massives les ont expédiés en Chine et en Europe de l’Est, il va baisser ou supprimer les allocations de chômage et créer de nouveaux les programmes de formation pour développer l’apprentissage, avec des maîtres qui se comportent en bons pères de famille (et si ça marche, il est sans doute prévu de réinstaurer les corporations). En tous cas, vous verrez, mesdames et Messieurs : « les résultats seront ressentis dans l'économie et la société françaises d'ici un à deux ans. »

Ce ne sont quand même pas quelques « fainéants qui s'opposaient à sa réforme du droit du travail ou qui ont rejeté les protestations des travailleurs comme des coups de pied dans le chaos » qui vont intimider le dieu des dieux qui n’a qu’à claquer des doigts pour que les bailleurs baissent les loyers et offre le don d’ubiquité à des travailleurs licenciés pour leur permettre de travailler à 140 km de chez eux.

Pour convaincre les humains de son intégrité morale, sa Sainteté a enfin annoncé qu’il retirait la légion d’honneur à ce gros cochon de Weinstein (sanction ?), et qu'il augmenterait les pouvoirs de la police pour faire face au harcèlement sexuel dans la rue et au harcèlement des femmes dans les transports publics. Finis les pince-fesses et les frottis-frottas qui ont plogé notre malheureux pays dans le stupre et l’opprobre depuis l’instauration du suffrage universel sans discernement.

Les extrêmes et les cyniques en seront pour leurs frais : ils ne vont pas mettre le bordel dans le royaume !



24 réactions


  • Christian Labrune Christian Labrune 16 octobre 2017 11:33

    à l’auteur,

    Le ridicule n’a jamais tué personne. De ce côté-là, Emmanuel le Bien-Aimé n’a donc rien à craindre.
    J’ai eu beaucoup de mal à regarder la chose jusqu’à la fin. Quand j’avais six ou sept ans, je me souviens qu’il m’est arrivé de regarder des mouches ou des guêpes se noyer au fond d’un pot de confiture. Mélange d’horreur et de fascination, comme hier soir.

    Le pire, c’était encore le décor qui me rappelait, au début des années soixante-dix, certains bistrots de petits villages perdus au fond de la plaine picarde.
    Meublé avec un goût de chiotte, le bureau de notre Président de notre République ! Et pourtant, les entrepôts du Mobilier national ne sont pas si loin ; cela ne coûterait pas grand chose au contribuable de faire voiturer jusqu’à l’Elysée quelques beaux meubles, quelques tableaux qui fussent propres à rappeler que nous sommes un peuple ancien et cultivé. Le poster illustrant la « fraternité », je me demande ce qu’il faisait là. D’autant plus que le troisième mot de la devise républicaine est aussi le plus difficile à définir, et probablement le moins consistant. En un certain sens, que l’Inconsistance trône en pareil lieu, c’est comme un aveu. Cela a tout de même le mérite de la franchise.
    Si on fait abstraction de la dorure des portes (on aurait pu badigeonner tout cela !) le lieu ressemble au pauvre local de permanence de n’importe quel syndicat. Arte povera ? Ouvriérisme de pacotille, plutôt, et pour l’édification des sans-dents !


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 16 octobre 2017 12:02

      « @Christian Labrune

       » le troisième mot de la devise républicaine est aussi le plus difficile à définir"


      Dans la devise de la République, le mot fraternité n’est qu’un clin d’œil destiné à rappeler aux initiés l’identité des artisans et administrateurs successifs de l’institution : les frères trois points ! Cette fraternité-là se limite aux membres des loges. Il aurait pu afficher un œil, une équerre et un compas, ce qui aurait été plus clair, mais sa majesté financière a du craindre d’être par trop transparente.

    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 16 octobre 2017 13:41

      @oncle archibald

      c’est en réduisant des équations qu’on arrive à démontrer un théorème !

    • Christian Labrune Christian Labrune 16 octobre 2017 13:43

      @oncle archibald
       Je suis fort peu averti des us et coutumes comme du symbolise de la franc-maçonnerie. S’il y avait eu l’oeil, l’équerre et le compas, comme sur le billet américain, j’aurais compris, mais je ne savais pas que la notion de « fraternité », dans la devise, comme nous l’apprend Jeussey, était d’origine maçonnique. Peu importe : je ne suis pas conspirationniste, et je n’attache pas une importance démesurée à l’influence d’une secte dont on a beaucoup exagéré l’influence, qui fut salement persécutée par les nazis sous l’occupation, et que je tolère aussi volontiers que le christianisme et toutes les religions qui ont renoncé à exterminer ceux des autres croyances/incroyances. Cela exclut l’islam, évidemment.
       Qu’il s’agisse de la fraternité des chrétiens ou de celle des maçons, cela m’est complètement égal, et je n’ai rien contre la fraternité, cela va sans dire, mais j’aurais préféré l’exhibition du premier principe. D’où l’image qui sert d’enseigne à toutes mes interventions. C’est la petite copie de la statue de la liberté qu’on trouve dans la chapelle du musée des Arts et Métiers. Image très bricolée, qui montre une liberté en trois hypostases, mais sans intention de rappeler la théologie trinitaire du christianisme !
       Ce qui me déplaisait surtout dans le décor hideux de ce bureau, c’est l’incohérence, le manque d’harmonie, le mauvais goût.
       Le bonhomme aura passé une vingtaine de minutes à s’expliquer laborieusement sur son recours à des formules vulgaires, mais dans un tel décor, celui d’un « bordel » plutôt minable, les explications étaient inutiles, elles étaient déjà sur les murs. S’il avait été un peu mieux conseillé, il aurait écarté ces sortes de développements en ajoutant une nouvelle incongruité plus énorme que toutes les précédentes, et serait passé à autre chose devant des journalistes médusés. Mais non : il se sera enfoncé dans des justifications fantaisistes, comme un gamin surpris la main dans le pot de confiture. On en ressentait presque de la pitié.
       Celles et ceux qui n’auraient pas ressenti cela n’auraient aucune humanité.
       Celles et ceux... Oui, j’ai bien dit : celles et ceux. Si vous y tenez, je peux le répéter encore une fois : celles et ceux.


    • Christian Labrune Christian Labrune 16 octobre 2017 15:49

      @oncle archibald
      Dans ma jeunesse, j’ai bien dû être ce qu’il faut appeler un obsédé sexuel - je ne suis pas le seul !- mais pas au point, lorsque je parlais de mes congénères confrontés à toute sorte de questions qui n’avaient rien à voir avec les activités qu’on a au lit (questions politiques ou professionnelles par exemple), de les imaginer munis d’appareils sexuels différents. Dans l’instruction publique où j’oeuvrais, il y avait des profs, un point c’est tout. De plus en plus de femmes dans les dernières années, ce dont je n’aurais certes pas songé à me plaindre, mais une fonction n’a pas de sexe. J’ai vécu plusieurs fois et assez longtemps avec des femmes de la corporation, mais au lycée, elles étaient comme moi des professeurs, et rien d’autre.
      Je viens de lire un chapitre de l’excellent bouquin de Claire Lalouette sur Thèbes dans l’Egypte antique, mais si on en avait arraché la couverture et que je ne connusse pas le nom de l’auteur, je ne pourrais absolument pas savoir qu’il a été écrit par une femme.
      Je trouve donc cette permanente et obsessionnelle distinction entre « celles » et « ceux » quasi obscène. L’humanité, pour moi, est une et indivisible, comme la République. Que Macron il (sic.) n’ait pas encore compris ça, et qu’il se rende ridicule en persévérant dans cette perversion comme Hollande il (sic.) s’est ridiculisé durant cinq ans par la redondance fautive du pronom, cela me paraît inconcevable. Ils ont bien des conseillers en communication, ces enfoirés. A quoi servent-ils ? 


    • cevennevive cevennevive 16 octobre 2017 16:02

      @Christian Labrune, bonjour,


      Là, Christian, je vous rejoins !



    • gogoRat gogoRat 16 octobre 2017 17:28

      @Jeussey de Sourcesûre

       Mais si c’est clair !
       Sa majesté n’a-t-il pas nommé comme Ministre de l’Intérieur le ’frère’ Gérard Collomb ? !

       ( Les Lyonnais n’auront pas oublié la doctrine du « juvénilisme » que cette Lumière faisait enseigner à ses ouailles - employés de sa Mairie ? recrues de son université du 3e âge ? -
      ... par ses copains venus des hautes branches de l’Unesco :
       en gros les petits-enfants de ces vieux briscards auraient muté en une génération de petits génies devant éclipser la génération intermédiaire de leurs parents ;
       si bien qu’au total nous y sommes : alliance de trentenaires (un président de l’Assemblée âgé de 43 ans et 29 députés de moins de 30 ans)
      avec leurs jeunes-vieux ou vieux-jeunes ’frères’ pour faire marcher les ’rien’ qui n’ont pas su muter ou reconnaître cette mutation miraculeuse !
      )


    • Christian Labrune Christian Labrune 16 octobre 2017 23:08

      La fonction c’est Président

      @oncle archibald

      C’est une simple question de bon sens. Je ne vois pas plus que vous ce que le sexe aurait à faire avec une fonction et s’il faut expliquer la philosophie de Descartes, mettre au point un programme informatique ou gérer une entreprise, le résultat sera le même, qu’on soit une femme ou un homme. Du point de vue des compétences intellectuelles et des productions de l’esprit, c’est-à-dire tout en haut, il n’y a aucune espèce de différence entre une femme et un homme. Les différences sont à chercher plus bas et à négliger les trois quarts du temps.
      Que les noms de métiers ne tiennent pas compte de la différence des sexes, cela n’a aucune espèce d’importance et je suppose que le soldat qu’on appelait une estafette, à qui on confiait des missions quelquefois périlleuses et très viriles ne se sentait pas humilié par ce féminin et cette terminaison qui pouvait rappeler d’autres mots peu flatteurs se terminant de la même façon. Je crois bien qu’il y a des hommes, aujourd’hui, qui s’occupent des accouchement et qui sont donc des sages-femmes. Il faut qu’ils le restent. Masculinisé, cela deviendrait prudhommes, et cela a déjà un autre sens. Une femme qui veut être UNE auteurE, n’est pas une féministe, c’est une précieuse ridicule, et si Molière avait entendu Macron, il n’aurait pas tardé à en faire pareillement un de ses personnages les plus grotesques.


  • Fergus Fergus 16 octobre 2017 13:15

    Bonjour, Jeussey

    Le plus consternant est moins dans la personnalité égocentrique et mégalomaniaque de Macron que dans la constance du peuple français à placer à la tête de l’Etat des monarques républicains d’une rare médiocrité.

    Sur ce plan-là, Macron n’est d’ailleurs pas le pire, loin de là : il est au contraire très efficace au service de sa clientèle fortunée, faite de grands patrons de l’industrie, de la finance et des médias. Et la majorité des sujets du monarque d’applaudir ou de hausser les épaules d’un geste indifférent !


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 16 octobre 2017 13:38

      @Fergus

      Macron est le triomphe du marketing politique.

      Et, tout comme dans le marketing commercial, l’art des manipulateurs d’opinions, médias et publicitaires, est d’arriver à faire croire au consommateur qu’il a le choix entre fournisseurs et produits alors que seul le conditionnement change avec la forme du contenant, sa matière et la couleur de l’étiquette. Mais toutes les lessives, en poudre, en liquide et en pastilles sortent de chez Unilever et les bouteilles d’eau de chez Nestlé.

      Les consommateurs et les électeurs « choisissent » les produit le mieux présenté, et pour les plus lucides, ce qu’ils considèrent comme un moindre mal.

      Les réfractaires n’ont plus qu’à trouver des circuits courts ou à assurer eux-mêmes la production, mais là, on tombe dans l’autarcie des peuples premiers ou l’utopie psychédélique !

      C’est pas gagné !

      PS : je sais, vous allez me dire que Mélenchon n’est pas un circuit court. Pas sûr !

  • cevennevive cevennevive 16 octobre 2017 13:17

    « Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs, tout petit prince a des ambassadeurs, tout marquis veut avoir des pages » (La Fontaine, la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf)


    Bonjour Jeussey,

    Durant le discours du jeune prince, j’ai sans cesse pensé à cette fable...

    Qu’il est beau ce jeune homme, si j’avais un fils tel que lui, je serais si fière !

    Quand je pense que je n’ai SURTOUT pas voté pour lui, c’est-y pas bête, hein ?

    Bien à vous.


    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 16 octobre 2017 13:29

      @cevennevive

      bonjour Cevennevive,

      Si la litote consiste à à nier le contraire de ce qu’on veut affirmer pour eb renforcer la portée (« elle n’est pas sotte » est plus fort que « elle est intelligente »), l’antiphrase consiste à énoncer le contraire ce ce que l’on veut faire comprendre (« ça, c’est vraiment très intelligent, ce que tu viens de faire ! » pour ne pas avoir à dire « tu es complètement abruti d’avoir fait ça ! »).

      Vous paraissez experte dans l’usage de cette deuxième figure de style.

      L’inconvénient est que le second degré (car il s’agit aussi de cela) n’est pas toujours perçu par l’interlocuteur.

      Bien à vous.

  • Debrief 16 octobre 2017 14:12

    Jupiter parle au peuple. 9,5 millions à l’audimat. Sauf nécessité professionnelle, j’aurais éprouvé un malaise certain à recueillir la parole divine en direct, sachant d’avance le vide plein d’airs (supérieurs) qu’elle véhiculerait.
     
    Des connaissances à moi m’ont rapporté son obsession des « gens qui ont réussi » (implicitement sont blindés de thunes), les seuls qui méritent considération à ses yeux, qu’ils soient « fils de », patrons voyous ou authentiques entrepreneurs. Milliardaires s’entend, car la pov’ tache de patron de PME qui bataille pour tenir sa boîte à flot n’est qu’une merde comme tous les autres, les loosers et fainéants qui peuplent la France.
     
    Cette obsession « des gens qui ont réussi » est un marqueur de la conception du monde de notre Jupiter. Se considère-t-il parmi ceux-là depuis sa sortie de l’ENA et bonus de banquier ?.
    Ainsi, les 99% de la populations, les gens qui ne sont pas devenus milliardaires, sont pour lui des traine-savates malades de jalousie et dont la vie n’a pas d’utilité ni pour le pays ni pour eux-mêmes.
     
    Ce type a un formatage psychologique dont aucune maturité n’a apaisé le manichéisme maladif de la réussite sociale. Si en famille de fainéants on recevait un type comme ça à diner, il passerait pour un gros ..., c’est sûr.


    • Debrief 16 octobre 2017 14:15

      @Debrief
      ... -> béta bien sûr. Loin de moi l’idée de faire injure au Président des « gens qui ont réussi ».


    • Dzan 16 octobre 2017 17:48

      @Debrief
      Surtout avec des potiches tels Boulot et pire Pujadas


  • Taverne Taverne 16 octobre 2017 16:08

    C’est « croquignolesque » !

    En hommage à Jean Rochefort, je propose de fonder une moustarchie.


  • Le Comtois 16 octobre 2017 16:54

    Les Rois en France terminent parfois très mal leur carrière !


  • philippe baron-abrioux 16 octobre 2017 18:02

    @l’auteur ,

     Bonjour ,

      quel homme !

     quel décor ! quel bel presque échange entre trois journalistes et LUI , notre Président , pas vraiment en majesté , mais déterminé à ne pas se laisser interrompre, malgré des tentatives infructueuses pour l’amener à répondre aux questions préparées, dans son discours enflammé sur ce pays, le notre,qu’il aime tant , sa langue qu’il manie si bien puisque sa seule référence est forcément le « dictionnaire de l’ Académie française » , rien que ça .

     « bordel » , Majesté , figure même dans le petit Larousse et , si vous me le permettez , Votre Grandeur , contrairement à ce que vous avez affirmé ce mot n’est pas seulement familier , il est très familier et considéré comme vulgaire dans sa première acception selon mon Larousse, édition 2011 .

    SIRE , tomberiez vous aussi facilement dans le vulgaire ?

    je ne peux le croire , vous l’homme fin et délicat qui savez d’ un coup d’oeil repérer et faire la distinction entre une ouvrière illettrée et une ouvrière lettrée .

     j’ai écouté avec toute l’attention requise et annoncée comme l’événement dominical le plus important depuis votre magnifique élection au trône votre discours car de réponses , il n’y en eut pas beaucoup puisque , selon ce que j’ai vu ,vous cherchiez surtout à n’y pas répondre pour pouvoir accaparer du temps pour indiquer que vous n’aviez en fait rien à dire de définitif mais que d’ici 12 ou 18 mois nos efforts et notre attente seraient enfin récompensés , peut être à hauteur de nos espérances .

     somme toute« une traite de grande cavalerie » qui ne vous gêne visiblement pas plus que cela .

    Majesté, vous vous aimez à un point que l’on ne pourrait pas vous le reprocher si vous étiez encore un ado heureux de quitter sa période acnéique mais si jeune et beau vous l’êtes encore pour quelques années , j’ai bien peur que dans l’histoire on ne retienne de vous que cette désagréable propension que vous avez à vous écouter parler , à étaler votre savoir,votre culture et vos références qui indiquent bien la distance que vous mettez entre Vous et le reste de la population ,« ces riens , ces fainéants , ces illettrés et tous ceux qui foutent le bordel » ,selon vos mots choisis .

     vous aurez « fait le job » ,selon vos mots , comme le « manager » que vous prétendez être mais que retenir de ces 70 minutes à vous écouter .

     vous avez des « visions » , pour la France , pour l’Europe aussi , vous voulez« transformer » tout , façonner la glaise peut être , pour nous permettre par notre travail de devenir un jour « milliardaire » comme certains de vos commensaux et amis alors que votre peuple ,Sire , ne vous demande rien de plus que de pouvoir vivre dignement , être protégé et ne pas être considéré comme une foule de crétins égoîstes et envieux comme vous nous décrivez sans cesse .

     je ne vous envie pas, Monsieur , car vous avez voulu briguer un poste et une fonction dans laquelle vous avez une image , plutôt meilleure que celles laissées par vos prédécesseurs mais pas grand chose de plus , une image , une image repeinte aux couleurs d’une modernité qui vous fascine et vous éblouit , d’une jeunesse à laquelle vous avez tant promis mais si peu fait ,sauf à lui retirer 5 €uros des poches chaque mois :elle n’est pas dans la rue certes et vous l’avez bien fait remarquer hier , le bordel reste limité mais quand le parents ou les grands parents ne pourront plus les aider comme ils le font en silence sans demander un quelconque « assistanat » , vous prenez le risque de n’avoir plus de « bordel » mais des actions de désobéissance civique qui pourraient bien vous obliger à descendre de votre piédestal qui se fragilise déjà chez vous , parmi vos parlementaires .

    bonne soirée , Sire !

     désolé, mais personne ne sera à votre lever pour examiner les« produits » de votre nuit .

     vous trouverez bien tout seul la porte utile à votre soulagement du matin .

     P.B.A

     


  • Macondo Macondo 16 octobre 2017 18:17

    - Dites-moi, ma Mie, sont-ce les trois éternels jambons, derrière les micros ?
    -Ce sont, mon Ami, ce sont.
    -Préparez-vous ma très Chère, nous dînerons en ville.


  • Sozenz 16 octobre 2017 18:35

    « La France est un pays de monarchistes régicides. C’est un paradoxe : les Français veulent élire un roi, mais ils voudraient pouvoir le renverser quand ça leur chante. »

    je n ai jamais vu un roi etre elu ... c est l avantage que de laisser le ciel choisir celui qui sera en place .
    l homme n a pas l intelligence ni la sagesse de faire les bons choix .

    ceux qui veulent la dictature se disent certainement la même chose . sauf , qu ’ ils pensent peut être, être des surhommes . et sont d autant plus dangereux qu’ ils le pensent vraiment et ne se remettent pas en question .


  • Wildbill 16 octobre 2017 21:16

    "il augmenterait les pouvoirs de la police pour faire face au harcèlement sexuel dans la rue et au harcèlement des femmes dans les transports publics."
    C’est sûr que les flics n’ont que ça à foutre.
    Pfff.Quel tocard !
    On a la classe politique qu’on mérite.


  • zygzornifle zygzornifle 17 octobre 2017 13:29

    Quand on se prend pour le nombril du monde c’est que l’on s’est trompé de trou .....


  • Alainet Alainet 17 octobre 2017 22:33

    *NB : la courge, qui lui sert de couronne ,dans ce dessin ; c’est pour célébrer la St Halloween ?
    - Cette interwiev menée par 2 journalistes-sauciers de TF1 + la Coudray qui n’arrivait pas à en placer une, face à ce moulin à parole lancé dans 1 monologue ininterrompu de questions arrangées d’avance par son staff, n’a apporté que des réponses convenues et je me suis mortellement ennuyé, pendant 1H en baillant au corneille.


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