vendredi 14 décembre 2007 - par yrduab

Le pouvoir d’achat, cheval de Troie de la droite

Après le sentiment d’insécurité et la peur du chômage, le pouvoir d’achat est le nouveau thème porteur du gouvernement.

Le sentiment d’insécurité avait permis d’instaurer loi sécuritaire sur loi sécuritaire : Perben I et II, loi sur la sécurité intérieure, modifications de la législation sur l’immigration, mesures antiterroristes. Toutes ces mesures ont conduit à limiter les libertés publiques.

La peur du chômage a été utilisée paradoxalement pour stigmatiser les chômeurs, accusés de ne pas faire d’efforts pour retrouver du travail, de se complaire dans un assistanat insupportable pour « la France qui se lève tôt » et pour revenir sur les 35 heures en clamant le « travailler plus pour gagner plus ».

La lutte pour le pouvoir d’achat est maintenant mise en avant par la droite.

D’un côté : travailler plus

C’est-à-dire en pratique, donner la possibilité aux employeurs de faire travailler plus.

C’est le premier levier. Si on travaille plus, on gagne plus, donc on a plus de pouvoir d’achat.

Nouvelle marotte de la droite, face à l’inflation réelle des prix des denrées alimentaires et du logement, mal compensée par quelques gains dans les nouvelles technologies, les mesures en faveur du pouvoir d’achat consistent essentiellement à déréglementer.

La remise en cause des 35 heures est presque complète après la loi TEPA de cet été complétée ces jours-ci par un nouveau projet de loi détricotant ce qui en restait encore, alors que la mesure du TEPA concernant les heures sups n’est toujours pas déployée faute de clarté du système, notamment pour les PME.

L’ouverture le dimanche est maintenant proposée, tandis que le contenu du contrat de travail est sur la sellette.

Les mesures votées ou en passe de l’être donnent plus de liberté aux employeurs pour allonger les journées et les semaines de travail, sans que les salariés puissent le refuser.

On entend parler de volontariat pour travailler le dimanche. Cette hypocrisie cache mal le fait qu’en pratique les salariés peuvent assez peu refuser les pressions des employeurs.

On entend parler d’heures supplémentaires. On a oublié que ce ne sont pas les salariés qui choisissent de faire des heures sups ou pas. C’est l’employeur qui décide et le salarié obéit.

Ainsi, ces mesures en faveur du « travailler plus » sont avant tout des mesures destinées à donner plus de latitude aux employeurs, qui pourront faire faire plus d’heures sups quand ils en auront besoin, pour un coût plus faible. Les exonérations de « charges » venant diminuer les recettes de l’Etat.

On oublie également de préciser que les éventuelles augmentations de salaire net se font au détriment des cotisations sociales et des impôts, ce qui creuse un peu plus les déficits. Mais comme les salariés ne tomberont pas moins malades et que les retraités veulent continuer à toucher des retraites tout comme les chômeurs leurs indemnités et les pauvres leurs aides sociales, il faudra certainement aux salariés redonner d’une main ce qu’ils auront reçu de l’autre.


D’un autre côté : les baisses des prix

C’est le second levier. A salaire net égal, il suffit d’acheter moins cher pour avoir plus de pouvoir d’achat. C’est pourquoi on entend parler de baisse des prix dans la distribution et de « low costs » (bas coût).

La baisse des prix dans la grande distribution est une arnaque : le passage à l’euro et les politiques tarifaires ont conduit à des augmentations sans commune mesure avec l’inflation moyenne des produits de première nécessité.

Aujourd’hui, on voudrait que ces prix stagnent ou baissent ? C’est se moquer du monde quand on est aux manettes depuis six ans.

Autre aspect de la grande distribution : les hard discount (gros rabais). Ces chaînes se sont fait une spécialité de fournir à pas cher des produits bas de gamme. Pas de marques, pas de choix. Du basique, mais pas cher.

On entend également parler de low cost. Un récent rapport du directeur de Poweo indique que la France serait « en retard » sur les autres pays en matière de bas coût.

Certes. Si on a plus de choses achetées à bas coût, on a plus de pouvoir d’achat. Mais il faut comprendre avant d’où viennent ces bas coût.

Qui dit coût plus bas dit forcément compression des coûts : salaires, équipement, etc.

Dans les transports, le service est souvent plus spartiate et de nombreuses possibilités sont supprimées : pas de guichets, pas de bagages, pas de repas, une seule classe, etc. Les aéroports desservis sont également souvent les plus éloignés des centres.

Les salariés de ces compagnies sont moins payés et ne bénéficient pas des conditions des salariés des grandes compagnies. Ainsi, Transavia, compagnie bas coût d’Air France, emploie des salariés qui n’ont pas les avantages de ceux d’Air France.

De même, les salariés d’IdTGV pour la SNCF ne sont pas des agents SNCF.

De même partout. Les salaires sont le premier poste sur lequel on peut gagner.

Concernant la Logan, il s’agit d’une voiture bas de gamme, sans options qu’on considère de base pour des voitures modernes et avec une finition et une motorisation qui seraient normales en 1990... Tout est en option dans une Logan, jusqu’aux vitres électriques ou au lecteur CD. Il est donc normal qu’elle soit moins chère, puisqu’elle offre moins que les autres. Comme, en plus, elle est construite dans les pays de l’Est, ce sont les coûts salariaux qui permettent là encore de diminuer les coûts globaux.

La réussite des produits à bas coûts est un symptôme de la baisse du pouvoir d’achat, pas un remède.


Conclusion : ne pas se tromper de combat

Il ne faut pas se leurrer. Pour augmenter le pouvoir d’achat, il ne faut ni travailler plus, ni acheter moins cher.

Car travailler plus, c’est avant tout remettre en question la législation du travail.

Car acheter moins cher, c’est avant tout mettre la pression sur les fournisseurs et leurs salariés.

La droite utilise le pouvoir d’achat comme un nouveau cheval de Troie pour faire accepter aux salariés de nouvelles restrictions de leurs droits. Céder aux sirènes de la droite sur ces thèmes, c’est déréguler encore et toujours le salariat.

De plus en plus de salariés ont des conditions de travail qui ne leur permettent pas de tirer un revenu suffisant de leur activité. Un revenu suffisant pour se loger et manger. Pas pour acheter le dernier cri ou la dernière mode. Pas pour acheter un écran plat plus grand. Pas pour changer de voiture tous les ans. Pas pour aller écouter le dernier académicien étoile de l’année.

Plutôt que de déréguler encore le salariat, il est urgent au contraire de mettre le holà au précariat et à la flexibilité sans contrepartie. Il est urgent de mieux redistribuer la richesse produite. La part des salaires dans le PIB ne cesse de diminuer. Il serait intéressant de savoir pourquoi et d’y remédier. Réaffecter une plus grande part de la richesse produite vers les salaires serait plus utile que stigmatiser encore ceux qui travaillent.

Il faut aussi modifier les mentalités. Non, posséder plus que son voisin n’est pas un but dans la vie. Changer de téléphone portable tous les trois mois, de voiture tous les deux ans, de vêtement tous les mois n’a pas de sens. C’est seulement céder aux sirènes des publicitaires et de la pression sociale qu’ils exercent. Non, on n’est pas moins heureux dans des vêtements de l’an dernier, assis dans une voiture vieille de cinq ans à parler dans un téléphone portable vieux de dix-huit mois... Non, on ne vaut pas plus qu’un autre parce qu’on possède le dernier accessoire vu à la télé. La consommation n’est pas un but en soi.



38 réactions


  • morice morice 14 décembre 2007 11:20

    Excellente anlyse, qui explique pourquoi la télé s’est subitement remplie comme par magie de reportages sur Aldi et consorts.


  • 5A3N5D 14 décembre 2007 11:55

    Bon article, simple, clair.

    «  »« Car acheter moins cher, c’est avant tout mettre la pression sur les fournisseurs et leurs salariés. »«  »

    ...ou pousser à la délocalisation, là ou la part salariale dans le prix de la marchandise est encore moindre.


  • tvargentine.com lerma 14 décembre 2007 11:58

    Franchement en vous lisant nous avons l’impression de ne pas vivre dans le même pays.

    Les citoyens français ont élu un président sur un programme et vous manquez de respect aux français en insultant le suffrage universel en laissant entrendre par des raccourcis simplistes de bobos,que les français auraient du voté Ségolène ROYAL

    Pour un parti au pouvoir de gauche ou de droite,le pouvoir d’achat est la 1ere préoccupation suivi de l’emploi et de la sécurité des biens et des personnes.


    • Traroth Traroth 14 décembre 2007 12:30

      Dans une démocratie, on a le droit de donner son opinion, même si elle va à l’encontre de la majorité. C’est le fait de vouloir faire taire les critiques qui est anti-démocratique.


    • Gazi BORAT 14 décembre 2007 13:20

      « ...le pouvoir d’achat est la 1ere préoccupation... »

      Quelles girouettes ces Sarkozystes...

      Après nous avoir répété jusqu’à la nausée leur priorité donnée à « la-sécurité-première-des-libertés », voilà maintenant que la baisse du pouvoir d’achat des Français les empèchent de dormir..

      Qu’ils se consolent... Le pouvoir d’acaht de ce cher Nicolas est, lui, en constante augmentation..

      gAZi bORAt


    • velocopeau 14 décembre 2007 14:56

      « Pour un parti au pouvoir de gauche ou de droite,le pouvoir d’achat est la 1ere préoccupation suivi de l’emploi et de la sécurité des biens et des personnes. »

      C’est bien ce qu’on leur reproche : de mettre en avant la consommation de chacun et pas le bonheur de tous. Le pouvoir d’achat ne comprend pas la culture, l’éducation, la solidarité, l’amitié, bref, tout ce qui fait le bonheur. Sauf à croire qu’acheter une voiture ou un iphone va vous rendre réellement heureux, je ne vois pas l’intérêt de mettre le pouvoir d’achat en avant. Il faut pouvoir acheter des biens et des services mais ça reste un moyen, pas une fin en soi. Ex. : pourquoi acheter un logiciel payant quand un logiciel libre fait mieux ?

      Pour le second point, l’emploi, on parle de quel emploi ? Selon moi, un bénévole qui s’investit dans une association, une personne qui passe du temps pour les autres (solidarité avec ses voisins, développement de logiciels libres...) devrait mieux être considéré qu’un salarié d’EADS qui fabrique des armes qui serviront à tuer.

      Enfin, pour la sécurité, il faut prendre les problèmes en amont. En développant la solidarité, les échanges entres personnes, la mixité sociale, la culture, la réflexion sur soi... on apaise la société et on n’a plus besoin de mirador ou d’alarme. La sécurité enferme les personnes chez elles. Ce n’est pas une avancée sociale.


  • Céphale Céphale 14 décembre 2007 12:11

    Cet article révèle la véritable intention de Sarkozy quand il met en avant le pouvoir d’achat : diviser encore un peu plus les Français. « Diviser pour règner » disait mon grand-père. Sarko sait bien que son gouvernement est absolument incapable de faire quoi que ce soit pour améliorer le pouvoir d’achat. Ce qui est annoncé par les médias n’est que de la poudre aux yeux.


  • Traroth Traroth 14 décembre 2007 12:26

    Sans un minimum de protectionnisme, on pourra touiller dans tous les sens, l’économie continera à s’effondrer : si on met la pression sur la distribution, elle reportera cette pression sur les fournisseurs, qui délocaliseront, si on met la pression sur les employeurs pour qu’ils augmentent les salires, ils délocaliseront. Il faut avant tout rendre les délocalisations plus difficile et moins rentables.


  • imarek imarek 14 décembre 2007 13:16

    >>> La part des salaires dans le PIB ne cesse de diminuer. Il serait intéressant de savoir pourquoi et d’y remédier.

    Exact, depuis une quinzaine d’années la part des salaires dans le PIB a diminué de 10% environ. Il y a 2 raisons à celà, d’une part les revenus locatifs ont augmentés de manière importante et d’autre part le nombre de travailleurs indépendants a presque doublé.

    >>> Réaffecter une plus grande part de la richesse produite vers les salaires serait plus utile que stigmatiser encore ceux qui travaillent.

    Oui on peut toujours mieux repartir mais il faut avoir en tete quelques chiffres de bases concernant la comptabilité de la nation : masse salariale sur une année : 800 Milliards d’euros plus les pensions de retraites 300 Milliards, on est déjà à plus de 1000 Md !!!. Les riches (les horribles riches) 0,1% de la population se partagent 2% de la richesse nationale (on est dans la moyenne europenne) ce qui correspond à environ à 30 milliards .

    Mieux partager le gateau (c’est toujours possible) n’améliorera qu’a la marge le pouvoir d’achat. Ce qu’il faut surtout c’est créer plus d’entreprises qui innovent et surtout qui vendent à nos voisins européens sinon on devra sortir de la zone euro et en route pour le vrai déclin


  • Céphale Céphale 14 décembre 2007 13:32

    @Traroth

    Le protectionnisme, quand il est durable, entraîne toujours le pays dans un cercle vicieux d’appauvrissement (c’est ce qui s’est passé en France au cours des années 30). La concurrence internationale n’est pas une aubaine pour tout le monde, mais elle pousse au moins quelques entreprises à rester éveillées. Vous en savez sans doute quelque chose.

    Comme vous le remarquez fort justement, notre économie stagne parce qu’elle est prisonnière du triangle : vente - production - salaires. Un serpent qui se mord la queue. La seule sortie vers le haut de ce système fermé consiste à augmenter le volume des ventes, non par la consommation intérieure, mais par l’exportation. Or pour pouvoir exporter, il faut que les entreprises soient compétitives, et pour être compétitives, il faut qu’elles aient un bon management. Cette question est trop souvent esquivée.


    • Traroth Traroth 14 décembre 2007 14:46

      C’est tout simplement faux. Tous les pays développés sont arrivés à ce statut en protégeant leurs entreprises et leur marché intérieur contre la concurrence. Aucune exception. Et les pays pauvres sont le plus souvent des pays à qui on impose le libre-échange. Par exemple, le FMI et la Banque mondiale impose, pour obtenir leur « aide », de lever les barrières douanières et pire (comme *ne pas* être autosuffisant au niveau alimentaire, afin de permettre des importations). « L’aide » du FMI a conduit beaucoup d’Argentins à manger l’herbe des jardins publics en 2000. Pendant qu’on cultivait du coton et du café sur les terres agricoles...


    • Traroth Traroth 14 décembre 2007 15:20

      J’ajouterais que le libre-échange n’est bon que pour les multinationales, qui peuvent ainsi créer des rivalités entre pays concernant le marché du travail, et forcer leurs sous-traitants (nos PME) à rogner leur marge jusqu’au sang. Le libre-échange n’est bon ni pour les salariés, ni pour les PME.


    • Traroth Traroth 14 décembre 2007 17:19

      Les résultats de R&D, les entreprises vont directement les porter à l’étranger. Le centre de recherche en microelectronique et nanotechnologie Minatec, à Grenoble, a comme partenaires industriels ST Micro (franco-italien, jusqu’ici tout va encore relativement bien), NXP (filiale de Philips, néerlandais) et Freescale (filiale de Motorola, états-unien). Ils ont aussi bossé à l’occasion pour IBM et Intel. Seul ST-Micro a des usines en France. Les autres portent les découvertes faites à Grenoble dans leurs usines à l’étranger. Minatec est une initiative commune du CEA et de l’INP Grenoble. Les deux sont partiellement ou totalement financés par l’argent du contribuable.


  • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 14 décembre 2007 13:57

    a l’auteur : titre idiot pour article globalement interessant. En effet, cheval de Troie de quelle guerre ?? A mon avis, non pas de la droite contre les francais (rappel : Sarko a attiré 54% de 85% de votants) mais plutot contre ka SCHIZOPHRENIE des francais ! Peut on voter non a la COnstutution le dimanche (= refuser l’integration de l’Europe qui aurait du suivre l’Euro et favoriser la concurrence fiscale) et faire ses courses le lundi chez Carrefour et autres (a la chasse aux prix tirés et aux produits importés ) ?

    Les francais n’ont pas un probleme de pouvoir d’achat, ils ont un probleme de perception ! LES FRANCAIS SONT RICHES SUR LE PLAN HISTORIQUE Cf l’automobile, relativement courante dans ce pays : il y a de quoi halluciner quand on lit que les vitres electriques font partie du minimum !! On se marre de ces francais qui se plaignent alors qu ils ont tous un telephone portable gsm dernier cri dans la poche ! Il y a dix ans seulement, en 1997, rappelez vous, c etait un LUXE !!! Donc au choix

    - soit on est materialiste et inegalitaires (Belgique, Angleterre) et donc on accepte la flexibilite avec ses avantages (Tesco ouverts le dimanche , un peu moins d’impots) et les inconvenients (les pauvres ne se la jouent pas riches)

    - soit on est materialistes mais egalitaires (Scandinavie) et dans ce cas on accepte les contraintes (pas le droit de refuser un emploi au Danemark et 50% d’impot des la premiere couronne en Suede) avec les inconvenients, le revers de la Volvo Break : enorme taux de suicide en Scandinavie

    - soit on sort du materialisme , soit par contrainte subie (Europe communiste pre 1989 = ultra protectionnisme ) soit par detachement (Bouddisme)

    mais on ne peut pas se dire de gauche et acheter des t shirts a 1 euro made in China , ou rouler en Veib fabriqué en Hongrie.


    • Traroth Traroth 14 décembre 2007 14:54

      On ne peut que récuser cette amalgame entre non à la « constitution » européenne et refus de l’Europe. Refus d’une certaine Europe, oui, très certainement, et le fait que Sarkozy refuse un nouveau référendum prouve clairement que toutes ses déclarations dans la veine « j’ai le droit de contourner le vote des Français parce que j’avais dit que je le ferais » (ce qui reste à prouver) ne sont que des faux-semblants. Le traité de Lisbonne n’est un déguisement du TCE, dont on a supprimé les quelques éléments positifs. Il scelle définitivement le destin de l’Europe : vassale des Etats-Unis.


  • Fred 14 décembre 2007 14:05

    « Il faut aussi modifier les mentalités. Non, posséder plus que son voisin n’est pas un but dans la vie. Changer de téléphone portable tous les trois mois, de voiture tous les deux ans, de vêtement tous les mois n’a pas de sens. C’est seulement céder aux sirènes des publicitaires et de la pression sociale qu’ils exercent. Non, on n’est pas moins heureux dans des vêtements de l’an dernier, assis dans une voiture vieille de cinq ans à parler dans un téléphone portable vieux de dix-huit mois... Non, on ne vaut pas plus qu’un autre parce qu’on possède le dernier accessoire vu à la télé. La consommation n’est pas un but en soi. »

    Pourquoi ? Ce n’est pas votre but mais il peut etre celui d’autres personnes. J’avoue ne pas changer de vetements ou de chaussures tout le temps, je n’ai pas de voiture, mon ordinateur a 3 ans mais je comprends que certains aiment acheter et c’est leur droit, chacun a un interet different et pour certains c’est le cote materialiste.

    Par rapport au travailler plus, je trouve que c’est une tres bonne chose d’offrir le choix d’echanger ses RTT contre de l’argent. Certains prefereront garder leur RTT d’autres se feront payer, je sais que moi je degagerai toutes mes RTT si mon entreprise applique cette loi. Pour la baisse de charge sur les heures sup, si la personne est a plien temps elle et son entreprise cotisent deja pour un equivalent temps plein.

    Sur les produits pas chers, effectivement je suis d’accord avec vous. Tout le monde se plaint que les entreprises delocalisent et bien n’achetons plus leurs produits, achetons local le plus que nous pouvons meme si ca veut dire acheter moins. N’allons plus a monoprix faire nos courses, achetons tout ce que nous pouvons dans les petits commerces de proximite, c’est plus cher mais au moins on faire vivre l’economie locale. Malheureusement, les memes gens qui se plaignent que ca delocalise achetent dans les grands groupes perpetuant le cycle.


    • Eleusis Bastiat - Le Parisien Libéral eleusis 14 décembre 2007 14:12

      je suis d’accord avec ce que tu dis si on ne veut pas d’une France a bas couts, alors il faut en payer le prix , en commencant par acheter francais , et non pas acheter des fruits hors saisons importés par camion et bateaux


    • Traroth Traroth 14 décembre 2007 14:59

      Vous « dégagerez » le nombre exact de RTT que votre employeur vous ordonnera de dégager, tout comme ferez le nombre d’heures supplémentaires qu’il vous ordonnera de faire. La liberté de choix en entreprise n’est qu’un leurre.


    • Fred 14 décembre 2007 18:24

      « Vous »dégagerez« le nombre exact de RTT que votre employeur vous ordonnera de dégager, tout comme ferez le nombre d’heures supplémentaires qu’il vous ordonnera de faire. La liberté de choix en entreprise n’est qu’un leurre. »

      C’est bien pour ca que j’ai mis : « si mon employeur les applique ». Je n’ai jamais pense que ca serait mon choix. A vrai dire je pense que je suis la meilleure personne pour ameliorer ma situation, pas le gouvernement, pas mon employeur mais moi. Si j’attends que le gouvernement ameliore ma situation et bien je crois que je serai a la retraite que rien n’aura change. Cette annee j’ai essaye de bosser plus que mes collegues et j’ai ete un peu recompense on verra si ca continue, sinon j’esaierais de changer de boite.


    • Traroth Traroth 14 décembre 2007 18:44

      Ah, si votre objectif est de bosser le maximum, soir et week-end, sans limite, malléable et corvéable à merci, ça devrait pas trop mal se passer avec votre employeur.

      Sauf que vos enfants vous vouvoieront et que vous serez essoré à 50 ans, mais on n’a rien sans rien, hein !

      Travailler plus pour vivre moins...


    • Fred 14 décembre 2007 18:53

      "Ah, si votre objectif est de bosser le maximum, soir et week-end, sans limite, malléable et corvéable à merci, ça devrait pas trop mal se passer avec votre employeur.

      Sauf que vos enfants vous vouvoieront et que vous serez essoré à 50 ans, mais on n’a rien sans rien, hein !

      Travailler plus pour vivre moins..."

      Ca me derange pas de travailler beaucoup, je l’ai fais aux US et je gagnais bien ma vie. En France c’est plus dur d’avoir un bon salaire et en plus derriere vous payez enormement d’impot quand vous n’avez pas d’enfant (je n’en veux pas vraiment chacun son truc).

      Encore une fois ce qui est bon pour vous ne l’est peut etre pas pour moi et je vous serais gre de ne pas juger mes choix avec derision.

      Donc mon objectif est de gagner plus meme si je dois travailler plus et payer moins d’impot voila. smiley


    • Traroth Traroth 14 décembre 2007 21:36

      Vos choix ? Plutôt votre absence de choix, puisque, encore une fois, en matière d’heures de travail, les salariés n’ont jamais eu le moindre choix ! Et ceux qui ont vraiment des problèmes de pouvoir d’achat risquent d’être déçus par les clopinettes qu’ils vont obtenir en échange de longues heures supplémentaires.

      Oui, aux Etats-Unis, il est fréquent de devoir renoncer à toute forme de vie privée. On perd sa vie à la gagner.

      Concernant les impôts, je suis signataire de la pétition « pourquoi nous consentons à l’impôt ». Les impôts sont l’argent que nous mettons tous en commun, chacun selon ses moyens (enfin théoriquement), pour réaliser ce que dont nous avons tous besoin. Il est normal d’en payer.

      Ce qui n’est *pas* normal, c’est la manière dont cet argent est dépensé, qui est plus que contestable. Moins d’augmentation somptuaire pour Sarkozy, + de surveillants dans les écoles ! + d’universités ! + de lignes de TGV ! + de recherche !

      Payer des impôts pour ça ne m’a jamais dérangé.


    • Fred 14 décembre 2007 21:56

      « Vos choix ? Plutôt votre absence de choix, puisque, encore une fois, en matière d’heures de travail, les salariés n’ont jamais eu le moindre choix ! Et ceux qui ont vraiment des problèmes de pouvoir d’achat risquent d’être déçus par les clopinettes qu’ils vont obtenir en échange de longues heures supplémentaires. »

      je suis cadre donc pas d’heures sup.

      « Oui, aux Etats-Unis, il est fréquent de devoir renoncer à toute forme de vie privée. On perd sa vie à la gagner. »

      Ah bon je n’ai pas eu cette impression pendant mes 5 ans la-bas ; ma femme (americaine) a surement un avis different du votre aussi. Il faut dire qu’en faisant 4 fois plus qu’ici elle avait une autre impression du travail.

      « Concernant les impôts, je suis signataire de la pétition »pourquoi nous consentons à l’impôt« . Les impôts sont l’argent que nous mettons tous en commun, chacun selon ses moyens (enfin théoriquement), pour réaliser ce que dont nous avons tous besoin. Il est normal d’en payer. »

      Je n’ai pas dit le contraire par contre je trouve que j’en paie trop par rapport a ce que l’etat me rapporte donc je vais suivre les conseils de mes collegues socialistes pour defiscaliser, ce sont de vrais champions vous devriez voir ca. En fait je trouve bizarre de maniere generale de payer plus que les gens avec des enfants, ca ne me derange de payer autant et donc de contribuer a la meme hauteur qu’eux mais plus j’avoue que ca m’ennuie un peu, je repete ca ne me derange pas de payer a la meme hauteur.

      "Ce qui n’est *pas* normal, c’est la manière dont cet argent est dépensé, qui est plus que contestable. Moins d’augmentation somptuaire pour Sarkozy, + de surveillants dans les écoles ! + d’universités ! + de lignes de TGV ! + de recherche ! Payer des impôts pour ça ne m’a jamais dérangé."

      Je ne suis pas forcement contre votre liste mis a part plus de fac, je pense que le probleme des facs vient d’ailleurs.


    • Traroth Traroth 15 décembre 2007 12:40

      Je suis cadre, moi aussi, mais à la différence de vous, je suis conscient que mon cas est loin d’être une généralité, en France comme aux Etats-Unis.


    • Fred 16 décembre 2007 19:34

      J’en suis aussi conscient mais je suis aussi conscient de ce que j’ai fais pour en arriver là. Désolé mais je ne vais pas écouter les gens qui me répètent sans arrêt « tu as eu de la chance » comme si tout m’était tombé dessus par hasard. Comme je l’ai déjà dis, ça ne me dérange pas de contribuer à la société jusqu’à un certain point ; je trouve que je suis actuellement au dessus de ce point par rapport à ce que la société m’apporte.


    • Traroth Traroth 17 décembre 2007 15:58

      Les statistiques montrent bien que les fils de cadres/professions libérales/entrepreneurs ont plus de chances de devenir cadres/professions libérales/entrepreneurs que les fils d’ouvriers/employés/chômeurs. La chance n’a rien à voir là-dedans, mais dire qu’on doit tout à son travail, faut le dire vite.


    • Fred 17 décembre 2007 16:46

      « Les statistiques montrent bien que les fils de cadres/professions libérales/entrepreneurs ont plus de chances de devenir cadres/professions libérales/entrepreneurs que les fils d’ouvriers/employés/chômeurs. La chance n’a rien à voir là-dedans, mais dire qu’on doit tout à son travail, faut le dire vite. »

      Je n’ai pas dis que je dois tout à mon travail mais je n’écouterais la position opposée qui consiste à dire que je dois tout à la société non plus.

      Je ne dis pas que tout est rose ; je trouve bizarre pour un pays qui offre une éducation gratuite que le taux de diplômés du supérieur soit identique à celui des US où les études coutent chères.


  • Francis, agnotologue JL 14 décembre 2007 15:28

    Très bon article. Sarkozy répète sans arrêt « je suis là pour ceci, je suis là pour cela ». %Mais au fait, pourquoi est il là exactement ?

    Un début de réponse : « Comme Margaret Thatcher en 1982, M. Sarkozy est au début d’un nouveau mandat et revendique le soutien de l’électorat. Margaret Thatcher avait prononcé ces phrases célèbres : « Il n’y a pas d’autre choix » et « La dame [de fer] n’aime pas le changement de direction » ; Sarkozy dit : « Nous ne nous rendrons pas et nous ne battrons pas en retraite... La France a besoin de réformes pour relever les défis que lui impose le monde. » », mais aussi, beaucoup, beaucoup d’autres réponses là : http://futurquantique.org/index.php?option=com_content&view=article&id=264%3Alettre-ouverte-au-peuple-de-france&Itemid=103

    Plus concrètement, je lis dans votre article : «  »Changer de téléphone portable tous les trois mois, de voiture tous les deux ans, de vêtement tous les mois n’a pas de sens. «  »

    A ce sujet : « Au Congo, il y a des enfants qui travaillent 12 heures par jour à extraire de l’oxyde d’étain dans des mines toxiques et envahies de poussière, cela pour quelques piécettes par jour afin que nous puissions disposer de téléphones cellulaires ». Lire la suite, mais aussi ce qui précède, là : http://blog.emceebeulogue.fr/post/2007/12/09/Liberalites-equite%3A-fatalite


  • La Taverne des Poètes 14 décembre 2007 18:24

    Un petit poème improvisé ?

    - Un cheval de Troie
    - quatre - cinq - six !
    - contre une 206
    - sept - huit - neuf !
    - ou un vélo neuf
    - dix -onze !
    - une plage où tu bronzes
    - douze -treize !
    - à Plounéour Trez
    - quatorze !
    - comme un Louis Quatorze
    - quinze - seize !
    - c’est mieux que l’ascèse
    - dix-sept !
    - voilà ma recette.


  • Brif 14 décembre 2007 20:39

    Les français sont riches : ils ont encore trop de pouvoir d’achat. Il n’y a qu’à voir le contenu des charriots dans les supermarchés.
    - Au lieu de se plaindre des délocalisations, il faut acheter local, au petit producteur, au petit commerçant.

    - Au lieu de se plaindre de son employeur, il faut le quitter. Mais ce n’est pas pour les branleurs qui sont incapable de générer eux même une valeur ajouté quelconque. Alors là en effet, mieux vaut avaler les bêtises d’un patron que de le quitter.

    - Au lieu de se plaindre tout le temps, il faut prendre sa vie en main, cesser de consommer tout le temps. Recycler les affaires.

    Ccl : On vit très bien dans ce pays avec 1000€ par mois : on est même richisime... si on est intelligent.


  • Céphale Céphale 14 décembre 2007 22:45

    @Fred

    Laissez tomber. Traroth est dogmatique et borné. Il aura toujours le dernier mot avec ses affirmations péremptoires.


    • Traroth Traroth 15 décembre 2007 12:44

      Vous passez de l’argumentation à l’attaque ad hominem. Même si ça veut dire que vous renoncez à contester ce que je dis, c’est assez lamentable que vous vous rabaissiez à ça.


  • Forest Ent Forest Ent 15 décembre 2007 02:23

    Cet article est assez vrai. La technique de Pinocchio est de parler tout le temps, et de prendre l’opinion dans le sens du poil. Il va parler tous les jours du pouvoir d’achat parce que l’économie est son point le plus faible, qu’elle va empirer et qu’il va y contribuer.

    Ca n’empêche effectivement pas, dans le même temps, de faire quelques vraies modifications, qui ne sont jamais celles dont il parle, et qui tendent toujours à arranger ses copains.

    Evidemment, c’est plus facile avec une presse aux ordres, dont il vient de déclarer « qu’elle était de gauche, et qu’il était bien qu’elle appartienne aux industriels », ce qui a été très peu repris par la « presse de gauche » : je n’ai lu cette info que sur yahoo.

    Sur le fond, sa politique de flexibilité vise PAR DEFINITION à diminuer le pouvoir d’achat. Nous assistons donc à un superbe exercice de larmes de crocodile sur commande. Ca devrait valoir un oscar comique.


    • Francis, agnotologue JL 15 décembre 2007 09:48

      Orwell, en situant son action en 1984 avait peut être été optimiste, ou pessimiste, c’est selon. Un chose est sûre, c’est que nous y sommes. Mais ce qui change tout, ’c’est que nous y sommes’, je veux dire, les référents d’Orwell sont obsolètes qui permettaient de voir. Les nôtres ne le permettent plus pour la plupart des citoyens, ceux qui ne regardent que TF1 par exemple.


  • yrduab 17 décembre 2007 17:43

    Merci à tous pour vos commentaires.

    @lerma : Effectivement, nous ne vivons pas dans le même pays. Si commenter l’actualité et exprimer une opinion devient une « insulte à la démocratie », c’est que vous vivez dans un pays semblable à... par exemple la Libye ?

    Par ailleurs, vous aurez noté en lisant mon introduction comment j’explique que les thèmes porteurs changent assez régulièrement, au gré de l’opinion. Cette façon de faire la politique du sondage est très regrettable.

    @ i marek :

    Je ne comprends pas votre argumentation.

    Si vous reconnaissez que 10% du PIB s’est déplacé du salariat vers autre chose, comment pouvez vous dire juste après qu’une meilleure répartition ne pourrait avoir d’effet qu’à la marge ?

    En redéplaçant dans l’autre sens la part du PIB vers les salaires, ce ne sont pas 2% du PIB qu’on peut réaffecter.

    Quant à ces fameux 2%, s’ils font 30 milliards, 100% font 1500 millards, ce qui correspondrait au PIB ? Mais la richesse est essentiellement dans la possession, et là, on dépasse largement 30 milliards.

    @ Seb59 :

    « Il est impossible de se battre à armes egales quand un pays a une excellente protection sociale, des salaires à 1000 euros mini et respecte les legislations, et face à lui des salaires à 100 euros,et aucune protection. »

    Conclusion ? Il faudrait s’aligner sur les salaires chinois ? Les salaires chinois sont en constante augmentation car il suivent la croissance économique. Une fois que la Chine nous aura rattrapé, ce qui ne saurait tarder, ils ne bénficieront plus ce ce différentiel. Il faudra alors aller le chercher ailleurs, en Afrique par exemple.

    On ne se bat pas « à armes égales » avec des pays de main d’oeuvre. On se bat avec d’autres armes. On se spécialise, on innove et on investit dans des marchés nouveaux. Vous doutez de cette solution ? Mais c’est çà ou arrêter de croître, ce qui est aussi une possibilité, rarement évoquée.

    @ Eleusis :

    Désolé que vous trouviez le titre idiot. Mais il y a bien à mon avis une guerre en cours contre la protection sociale : toutes les récentes mesures du gouvernement Sarkozy vont dans le même sens, moins de protection et moins de garanties pour tous. Seuls ceux qui peuvent payer continueront d’être protégés.

    @ Fred :

    Si votre unique ambition est de posséder le dernier cri pour vous la péter grave, libre à vous en effet. Mais ne vous étonnez pas que d’autres, tels que moi, n’y trouvent pas leur compte.

    « Pour la baisse de charge sur les heures sup, si la personne est a plien temps elle et son entreprise cotisent deja pour un equivalent temps plein. » Je n’avais jamais entendu cet argument : il est énorme. Si vous travaillez plus que 100%, vous ne cotisez que 100%, et c’est normal ? Et comment fait-on pour compenser le manque à gagner du à ces heures travaillées non cotisées. Les heures sups sont des heures de travail comme les autres : elles pourraient être réalisées par un autre que vous, en CDD ou en intérim, voire de façon plus pérenne. Pourquoi, parce que vous travaillez des heures au-delà de votre temps normal, ces heures devraient être exonérées de contribution sociale ?

    @ La Taverne des Poètes :

    Excellent ! Bravo pour cette impromptu.


    • Fred 18 décembre 2007 10:30

      « Si votre unique ambition est de posséder le dernier cri pour vous la péter grave, libre à vous en effet. Mais ne vous étonnez pas que d’autres, tels que moi, n’y trouvent pas leur compte. »

      Et bien non comme je l’ai dis dans un autre post, je m’achète rarement des nouveaux trucs ; mon argent part essentiellement en resto pour être honnête. Ensuite je comprends parfaitement que certains ne soient pas attirés par le côté matérialiste, moi je trouve bien d’avoir l’optio, si l’employeur est d’accord, de pouvoir se faire payer les RTTs.

      « Je n’avais jamais entendu cet argument : il est énorme. Si vous travaillez plus que 100%, vous ne cotisez que 100%, et c’est normal ? Et comment fait-on pour compenser le manque à gagner du à ces heures travaillées non cotisées. Les heures sups sont des heures de travail comme les autres : elles pourraient être réalisées par un autre que vous, en CDD ou en intérim, voire de façon plus pérenne. »

      Les heures sup sont souvent faites dans des PMEs qui ne peuvent justifier l’embauche d’une autre personne que si l’activité a bien augmenté ce qui est rarement le cas actuellement. Si vous avez une augmentation de votre activité de 3%, il va être difficile d’embaucher alors que des heures supplémentaires résoudront le problème.

      « Pourquoi, parce que vous travaillez des heures au-delà de votre temps normal, ces heures devraient être exonérées de contribution sociale ? »

      Pour les rendre attrayantes pour l’employeur et l’employé. Le but du travail n’est pas uniquement de financer l’état providence.


    • yrduab 18 décembre 2007 11:53

      @ Fred : votre raisonnement est bancal, relisez vous.

      Vous dites 1° que « Les heures sup sont souvent faites dans des PMEs qui ne peuvent justifier l’embauche d’une autre personne que si l’activité a bien augmenté ce qui est rarement le cas actuellement. Si vous avez une augmentation de votre activité de 3%, il va être difficile d’embaucher alors que des heures supplémentaires résoudront le problème. »

      Vous dites 2° « Pour les rendre attrayantes pour l’employeur et l’employé. »

      Voyez la contradiction. Si l’employeur a plus de charge de travail et A BESOIN d’heures sups, car cette augmentation est temporaire, il les fera effectuer, sans que nous ayons (c’est notre argent, les cotisations) besoin de les rendre attractives.

      S’il faut les rendre attractives, c’est que les employeurs n’ent ont pas réellement besoin. Auquel cas ils ne les utilisent pas, tout simplement.

      L’effet est uniquement un effet d’aubaine : ceux qui faisaient des heures sups continueront de les faire, mais l’éxonération ira dans la poche du patron et du salarié au lieu d’abonder les caisses de solidarité ou de diminuer le prix des biens.

      Le seul effet bénéfique serait que des employeurs payent des heures sups non payées jsuqu’à aujourd’hui car elles sont maintenant moins chères pour l’employeur, mais il ne faut pas trop rêver !

      « Le but du travail n’est pas uniquement de financer l’état providence. »

      D’accord avec vous sur ce point. Le but du travail, pour un salarié, est de procurer un revenu. Un revenu direct et un revenu indirect, qu’i lmet en commun avec tous les autres salariés pour financer les périodes où il ne sera pas en mesure d’être salarié car malade, sans emploi ou retraité.

      Mais on oublie trop souvent que si le salaire indirect diminue, il faudra bien remplacer les coûts induits en pesant sur les salaires directs, ce qui mène à l’individualisation face aux difficultés : maladie, chômage et vieillesse. Baisser les cotisations, c’est mettre les caisse encore plus dans le rouge et demander aux gens de payer plus de leur poche (franchises), donc baisser leur revenu disponible.

      Qui y pense quand il accepte une heure sup détaxée ?


  • yrduab 17 décembre 2007 22:50

    Je ne peux que vous renvoyer au rapport de M. Chartier, député UMP, qui me conforte dans mon analyse.

    http://www.assemblee-nationale.fr/13/rapports/r0503.asp

    Extraits :

    Dès la première phrase le ton est donné :

    Le pouvoir d’achat est devenu aujourd’hui la première préoccupation des Français. Selon un sondage TNS-SOFRES publié en octobre dernier, 48 % des personnes interrogées étaient préoccupées par leur pouvoir d’achat, contre 28 % en avril 2004 et estimaient que celui-ci se détériorait globalement.

    Puis plus loin :

    Afin de faire face à l’attente des Français qui souhaitent disposer de plus de revenus du travail afin de consommer ou d’investir davantage et qui veulent s’endetter avec mesure, le Gouvernement et la majorité parlementaire ont fait de la hausse du pouvoir d’achat la priorité de leur action, conformément aux engagements présidentiels. Cette action repose sur deux axes d’intervention :

    - « donner du pouvoir d’achat aux Français » par une politique de revalorisation du travail, qui s’est concrétisée notamment, dans le cadre de la loi du 23 août 2007 en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat, par l’adoption de l’exonération fiscale et sociale des heures supplémentaires, de l’allègement des droits de succession et de donation, de l’exonération des rémunérations versées aux étudiants qui travaillent pour financer leurs études, de la mise en place du revenu de solidarité active et de la revalorisation de la prime pour l’emploi ;

    - « rendre du pouvoir d’achat aux Français » par une politique consistant à comprimer les charges pesant sur les ménages. Cette action vise à lutter contre la hausse des prix, en faisant jouer la concurrence au service du consommateur : tel est l’objet du projet de loi pour le développement de la concurrence au service des consommateurs, en cours d’examen parlementaire. Elle se traduit aussi par une politique active du logement en faveur des accédants à la propriété (déduction des intérêts d’emprunt) et des locataires (revalorisation des aides au logement, mise en place d’une garantie universelle contre les risques locatifs). Enfin, plusieurs mesures ont été adoptées pour répondre à la hausse des prix du carburant : doublement de l’aide à la cuve, renforcement de la mise en concurrence entre les distributeurs, mise en place d’une « écopastille » pour inciter les Français à choisir des véhicules « propres ».


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